Sommaire
Bulletin d'information de l'Union Départementale des Syndicats Force Ouvrière de l'Isère
N° 118 - Septembre 2009
www.foisere.info
Editorial
Offensive contre les services publics p. 2 – 3
S’organiser pour gagner La rentrée est difficile. Le service public de l’emploi croule sous les demandes d’inscription des demandeurs d’emploi, la Caf doit gérer le RSA ce qui provoque une dégradation des conditions de travail des personnels. Globalement, le nombre d’emplois a reculé de 2,5 % en Isère au premier semestre et les projections pour le second trimestre sont du même ordre. En 3 ans, le département a perdu 10 000 emplois, les secteurs du Bâtiment et de l’industrie payant un lourd tribut. Les suppressions touchent tous les secteurs de la fonction publique qui subissent de plein fouet les effets de la RGPP (Révision générale des Politiques publiques) et la loi mobilité qui lui est liée, votée pendant l’été, plonge les fonctionnaires dans l’angoisse du lendemain.
à la Poste, à l’Education nationale, à Nalco Crolles avec la fermeture du site, à Porcher qui perd 190 emplois sur le Nord-Isère. Le succès des manifestations du premierr trimestre s’est effrité après le 1er mai, invalidant une logique de pur affichage. Nous maintenons que la finalité de l’action est d’aller à la victoire, non à l’effritement : défiler ensemble oui, à condition de définir une stratégie revendicative partagée par les salariés, les retraités, chômeurs et précaires. C’est dans cet état d’esprit que les militants FO vivent cette rentrée sociale 2009. Jean-Pierre GILQUIN, Secrétaire général.
Nos syndicats dans l’action p. 4 à 6
Ecole : une rentrée difficile p. 7
Dans le privé comme dans le public, des actions sont programmées, comme
16 Octobre 2009 dès 9h30 Colloque – Comité général FO Bourse du travail de Grenoble – 32 avenue de l’Europe Thèmes • Modernisation du marché du travail • Continuité de la couverture sociale
ouvert à tous les adhérents (inscrivez-vous) Directeur de publication : Jean-Pierre GILQUIN – commission paritaire : 0711 S 05801 ISSN 0338-5701 Impression : Imprimerie Notre-Dame - Montbonnot UDFO ISERE – bourse du travail – 32 avenue de l’Europe – 38030 Grenoble cedex 02 Tél. 04.76.09.76.36 – Fax 04.76.22.42.55 – courriel :
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Les postiers contre la privatisation p. 8
FranceTélécom Les explications et interview de Jean-Jacques Guichou, Secrétaire territorial FO Alpes, à retrouver sur www.foisere.info. Référendum à Caterpillar Le 29 septembre les salariés étaient appelés à voter sur une réorganisation du temps de travail en 2010. Il se sont prononcés à 64 % en faveur de l’accord-cadre sur l’aménagement du temps de travail. Cela permettra également d’augmenter de 6000 € l’indemnité de licenciement des personnes visées par le plan social. FO représentant 36 % aux dernières élections professionnelles signera cet accord. Elections à la MSA La MSA (Mutualité sociale agricole) représente le monde agricole : exploitants, salariés, employeurs de main-d'oeuvre et retraités. Des élections auront lieu en 2010. Il manque à FO Isère quelques candidats dans le collège « salariés ». Vous avez de la famille, des amis, des relations travaillant dans le secteur agricole, transmettez-nous leurs coordonnées, nous les contacterons. Tél. 04 76 09 76 36. Légion d’honneur Louis VERT, ancien Secrétaire de l’Union départementale FO Isère, adhérent FO à Neyrpic puis secrétaire du secteur enseignement de l’Isère durant de nombreuses années a reçu cet été, à Rives, la Croix de Chevalier de la légion d’honneur, remise à titre militaire. Elle récompense son engagement sur le plateau des Glières durant la guerre.
Agression générale contre Le chantier dit de Révision générale des Politiques publiques (RGPP) est ouvert depuis 2 ans. Il s’agit d’une véritable « arme de destruction massive » de la Fonction publique et des services au citoyen, a résumé le secrétaire National de FO Préfecture, syndicat engagé, comme l’ensemble des syndicats de la Fédération générale des Fonctionnaires, contre cette destruction.
Frédéric Saulo, délégué FO à la Préfecture de l’Isère
Pour le gouvernement la RGPP (Révision générale des Politiques publiques), lancée en juillet 2007 doit permettre d’ « utiliser au mieux l’argent du contribuable » tout en « améliorant la qualité du service rendu ». En réalité, il s’agit de supprimer des emplois dans la fonction publique au détriment du service aux usagers. Deux exemples : • La fermeture programmée de sous préfectures qui assurent aujourd’hui une présence de proximité. Déjà, la majeure
partie d’entre elles n’auront plus à leur tête qu’un fonctionnaire sans pouvoir de décision en lieu et place d’un sous-préfet doté d’un pouvoir décisionnel. • La police nationale : en Isère + 12 % d’augmentation des cambriolages et agressions aux personnes et… réduction d’effectifs historique : moins 15 %. Du jamais vu ! Huit centres de Formation de la Police Nationale fermés, dont celui de Grenoble du fait de la baisse de recrutement des gardiens de la paix. 3500 pour 2009 sur le territoire.
Mobile ou viré ! Le statut de la fonction publique, présenté comme un « corset intolérable » pour les politiques, est attaqué avec la loi du 3 août 2009 relative à « la mobilité et aux parcours professionnels des fonctionnaires ». La loi crée un nouveau fonctionnaire : celui « privé d’affectation par suite d’une suppression ou d’une modification de son emploi ».
Edouard Darius Blanc Brude nous a quittés Notre ami Edouard Darius Blanc Brude nous a quittés début septembre alors qu’il atteignait sa 101ème année. Homme de conviction, adhérent à FO depuis 1948, il avait rejoint l’Association FO des retraités de l’Isère depuis sa prise de retraite à 65 ans.
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S’il refuse trois propositions de postes, il pourra être placé « en disponibilité d’office » sans rémunération et s’il accepte il peut parfaitement perdre les primes liées à son précédent poste. Même régime pour qui revient après un congé parental ou une longue maladie. Ainsi, l’administration peut licencier un agent dont
l’emploi est supprimé. Ainsi est supprimée la garantie de l’emploi constitutif du statut de la Fonction Publique. Ainsi disparaît une protection contre les pressions politiques. Tout aussi inéluctablement destructeur, le recrutement de non-titulaires et d’intérimaires à la place de fonctionnaires est dorénavant autorisé.
les fonctionnaires et le service public ! Le citoyen sort sa voiture, son portefeuille… Vingt-six ! Vingt-six mairies au lieu des 533 que compte le département sont aujourd’hui habilitées à recevoir les demandes de passeports, demain les cartes d’identité. Pas de voiture ? Des difficultés à se déplacer ? Faudra se débrouiller ! Une première fois pour déposer la demande, une seconde pour aller chercher le document… C’est cela la RGPP pour le citoyen. Les fonctionnaires remarquent que
la sécurité n’est pas à son optimum (ils voient le dossier papier après délivrance du document)… Qu’importe ! L’objectif est de diminuer le nombre de fonctionnaires (depuis le début de l’année, 1,5 Equivalent Temps Plein a disparu du service isérois). Besoin d’une carte grise ? Elle peut aujourd’hui être faite par le concessionnaire (à partir de mi-octobre pour les occasions) qui facture 15 €
à 80 € en Isère (on a vu 150 €). Certes, la préfecture l’établit toujours gratuitement mais les tenants de la RGPP comptent sur les difficultés de la vie du citoyen pour lui faire renoncer au déplacement jusqu’à la préfecture… et ainsi faire fondre le nombre de fonctionnaires tandis que croîtra, pour les concessionnaires, le marché de la carte grise.
Les collectivités locales à la peine
FO l’a écrit aux élus locaux : « le désengagement de l’Etat va largement contribuer à la désertification en milieu rural et élargir les inégalités entre les populations ».
lité en préfecture. Cela porte un coup à la mission de conseil gratuit qu’assurent des fonctionnaires proches des élus et du terrain. S’ils veulent un conseil juridique ou financier, les collectivités devront le payer.
La RGPP, c’est plus d'inégalités entre les collectivités locales. Que vont devenir les mairies vidées de leur contenu (passeport, carte d’identité…) ? Des mairies de seconde zone ? C’est la disparition des missions d'aide aux collectivités, comme le contrôle de légalité (des délibérations… etc) dans les sous-préfectures et la modification de sa moda-
C’est également une augmentation de la fiscalité locale puisque l’Etat se décharge sur les collectivités. Une belle illustration de ce mouvement : les routes. C’est enfin la disparition projetée des communes et du département au profit des intercommunalités et de la Région qui éloignera encore le citoyen de ses services.
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Nos syndicats Crolles :
Nalco France SAS ferme !
Les salariés réclament une indemnité de licenciement équivalent à 4 années de salaire.
Nalco, 11 500 salariés dans le monde, 8 unités de production en Europe, dont 2 en France, produit et commercialise des agents chimiques pour le traitement des eaux, l’usine de Crolles (Grésivaudan près de Grenoble) étant spécialisée sur l’industrie papetière. Un plan social, en cours depuis juin dernier, concerne 70 salariés en France (toute la production), dont 35 sur le site de Crolles qui ferme. Seuls épargnés les services commerciaux, achat et logistique, qui perdent néanmoins 10 % de leurs effectifs.
Charles Gérard, délégué syndical, est en colère : « La légère dégradation du chiffre d’affaire (-3%), amène néanmoins au licenciement de 20 % de l’effectif, soit 70 salariés sur 350 en France. La crise a bon dos, on est dans le cadre de licenciements boursiers stratégiques ; pour maintenir un niveau élevé de rentabilité les salariés sont sacrifiés ! Dans le cadre des négociations en cours FO demande, vu la crise économique actuelle et la difficulté du marché de l’emploi, 4 ans de salaire pour chaque salarié licencié ».
Isle d’Abeau :
à Oerlikon les licenciements continuent ! Oerlikon Balzers, sous-traitant pour les secteurs de l’automobile, du médical, de l’aéronautique, dont l’activité porte sur le traitement thermique et dépôt métallique sous vide, licencie 11 salariés sur le site de l’Isle d’Abeau, sur un effectif de 30 personnes, soit presque 40 % de l’effectif. Toute l’équipe de nuit est touchée.
Malgré un mouvement de grève illimitée au mois de juillet, la machine à broyer a continué son œuvre et le chantier a été bouclé. 11 salariés licenciés, tous les adhérents FO licenciés ! Tout sera déjà terminé au 1er novembre. Avant la prochaine vague ?
Ils ont obtenu ? 1200 € par année de présence. Peuvent-ils s’en réjouir ?
Grenoble :
mobilisation à la Chambre des Métiers Les conditions de travail se dégradent rapidement à la Chambre des Métiers de Grenoble. Créé cette année, comptant dans ses rangs 14 % de la cinquantaine de salariés, le syndicat FO tire la sonnette d’alarme. Autoritarisme de la part de la direction, non reconnaissance de l’expérience professionnelle, réformes successives sans aboutisseSerge Garbay, délégué syndical FO.
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ment créant de l’inquiétude, qui viennent s’ajouter au projet de fusion des deux chambres de l’Isère (Vienne et Grenoble)… Les salariés, pour une part ayant une grande ancienneté, pour l’autre part recrutés plus récemment sur des contrats précaires vivent douloureusement ces pratiques. Un front syndical s’est formé pour inverser le mouvement.
s dans l’action Satolas :
une équipe en forme à Conforama Créé en février à l’initiative de Salim Radjah, délégué syndical, FO Conforama a maintenant une équipe dynamique, qui s’investit, se forme. Le syndicat a déjà obtenu la majorité aux élections CE / DP en mars dernier avec 70 % des voix. Si le site n’est pas aujourd’hui touché, un plan d’économie prévoit sur la France 800 suppressions d’emplois, laissant planer une menace permanente pour chaque salarié, où qu’il travaille. Et la charge de travail augmente partout.
AG2R PRÉMALLIANCE : un partenariat d’avenir par excellence !
« Nous restons vigilants et veillons aux droits des salariés », explique Salim « nous continuons à développer notre syndicat ». « J’ai choisi FO, tout d’abord par rapport aux hommes qui nous représentent au niveau national. Nous avons de très bons rapports avec le délégué syndical central qui arrive à créer une réelle dynamique. D’autre part, je participe aux négociations nationales et le fait que Satolas gère la logistique du groupe nous donne un poids important dans les négociations. »
Motivée, bien organisée, l’équipe se renforce.
Partager des compétences autant que des visions, confronter des expériences autant qu’unir des forces, aller plus loin... C’est dans cet esprit qu’AG2R et PRÉMALLIANCE ont décidé de tisser d e s l i e n s p r i v i l é g i é s . E n s e m b l e , i l s s o n t d ev e n u s l e l e a d e r d e s groupes de protection sociale. AG2R
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Saint-Etienne de Saint-Geoirs :
conditions de travail difficiles à Knauf industrie
Thierry Tarian « Nous allons entamer la renégociation des accords modulation et réduction du temps de travail à la demande de l’inspection du travail, mais cela clarifiera les choses. »
Leader français de la production d’emballages en résines alvéolaires, Knauf emploie une cinquantaine de salariés sur son site de Saint-Etienne de Saint-Geoirs. Les cadences de production augmentent régulièrement depuis quelques années sans compensation en moyens humains. Le turn over important, les démissions fréquentes sans remplacement contribuent à dégrader fortement les conditions travail. Ce n’est pas l’embauche récente de quelques intérimaires qui améliore la situation.
Thierry Tarian, délégué syndical FO, se félicite de la création du syndicat FO en avril dernier. Depuis, relève-til, nous « sommes mieux écoutés, que ce soit au comité d’entreprise ou dans le cadre de ma fonction de délégué syndical ». « D’autre part avec la nouvelle direction le dialogue a pu s’instaurer. Nous abordons la renégociation des accords sur la modulation et la RTT qui se dérouleront prochainement avec optimisme ».
Un acteur social pour loger les jeunes Célibataire ou en couple, l’Umhij (Union Mutualiste pour l’habitat et l’insertion des jeunes) aide les jeunes travailleurs dans leur insertion par l’accès au logement. Elle permet l’hébergement des moins de 30 ans (célibataires ou en couple) dans des appartements meublés, le temps qu’ils réalisent leur projet d’emploi ou de formation. Les salariés à faibles ressources sont concernés, même lors d’une phase de parcours d’emploi incertain (période d’essai, mission intérim, CDD, CDI, formation). Une alternative appréciable par ces temps très difficiles de déséquilibre entre offre et demande de logements, dont les premières victimes restent les jeunes. Un réseau d’aide peut ensuite aider le jeune à poursuivre son parcours. Hanane : « Il existe une bonne ambiance dans le foyer et cette formule me permet de rebondir. Heureusement qu’elle existe ».
Contact : Conseil Habitat Jeunes – 21 rue Christophe Turc - 38100 Grenoble Tél. 04 76 40 12 65.
Personnes âgées : FO au Coderpa Financé par le conseil général, le Comité départemental des retraités et personnes âgées (CODERPA) est une instance consultative qui regroupe différentes structures (associations, syndicats, médecins, etc). Lieu de dialogue, d’information, de réflexion, sur la qualité de vie des personnes âgées et handicapées, le Comité fait remonter ses avis et propositions au plan départemental. Ces échanges et travaux ont permis de dégager des axes de réflexion sur les besoins des personnes âgées. Concrètement, sur l’Isère, 13 maisons de l’autonomie ont été ouvertes, permettant le rapprochement avec les citoyens. Pour tout contact rapprochez vous de l’Union départementale FO – Tél. 04 76 09 76 36. Serge Mouet, représentant FO au Coderpa : « Un regret, les citoyens n’utilisent pas suffisamment ces services qui les renseignent sur le prix des maisons de retraite, foyers logement, calcul d’aides, etc. ».
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Ecoles : la situation se dégrade sont annoncées pour 2010 ! Les Inspecteurs d'Académie ne peuvent plus recruter des stagiaires. L'année dernière, 140 avaient été nécessaires. Le ministère a aussi supprimé 3 000 postes de RASED (Réseaux d’Aides Spécialisées aux Enfants en Difficultés), constitués d'enseignants spécialisés au service des élèves en difficulté. En Isère, 50 de moins. Les élèves en pâtissent, les enseignants aussi… La situation des enseignants se dégrade. De nouvelles modalités de mutation ont été mises en place contre l'avis de tous les syndicats. Par exemple des mères de famille obligées de faire plus de 200 km dans la journée ! Comment vont-elle tenir le coup ? Les conditions de sérénité nécessaire à notre métier ne sont plus réunies. Tout cela s'ajoute aux conditions de travail qui se dégradent, sans parler du pouvoir d'achat qui touche tous les salariés du privé comme du public.
Pascal Costarella, secrétaire du Snudi FO
Pascal Costarella, est le secrétaire départemental du Snudi FO (Syndicat national unifié des directeurs et instituteurs). Le point sur la rentrée avec lui.
Pour quoi et comment se bat le Snudi ? Nous réclamons des ouvertures pour que les classes ne dépassent pas 25 élèves et pour les enfants de 2 ans, pas plus de 15. Nous voulons également le rétablissement de tous les RASED. Nous proposons l'unité d'action à toutes les organisations syndicales sur ces revendications. Sur ces combats, nous gagnons des adhérents. FO est également présente dans les commissions départementales ainsi qu’à la commission paritaire nationale.
La rentrée a-t-elle été difficile dans les écoles iséroires cette année ? Nous avons subi une soixantaine de fermetures de classes. Certes il y a eu des ouvertures, mais on a "déshabillé Pierre pour habiller Paul" ! En 2009, le ministère a fermé 13 500 postes, qui s'ajoutent aux milliers de l'année dernière et 16 000
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La Poste Une grève franche, illimitée pour gagner
Ils étaient en grève mardi 22 septembre à l’appel de leur intersyndicale, pour dire « Non à la privatisation ». Les postiers ne voient que trop bien les conséquences de l’ouverture de leur entreprise aux capitaux privés (la loi l’autorisant arrive devant les parlementaires en octobre pour une entrée en vigueur le 1er janvier). Le point avec le bureau du syndicat FO PTT, première des forces syndicales de La Poste en Isère. Pourquoi redouter la privatisation ? Elle permettra l’accélération d’une réorganisation… plutôt une destruction déjà engagée : fermeture de bureaux de poste de plein exercice remplacés par des « points de contact » programmés pour disparaître ultérieurement, réduction des services, paiement par l’usager de services jusque là gratuits, suppression de milliers d’emplois.
L’hémorragie semble rapide… Un peu plus de 200 bureaux de plein exercice en Isère en 2004, une cinquantaine aujourd’hui. Et encore, le département n’est pas le plus touché en France. Dans une entreprise privée, le seul critère est la rentabilité. Quelle est la rentabilité du facteur qui sillonne les villages de Belledonne ? Que se passerait-il pour lui et ses collègues ? Un exemple ? Rien que pour le service Courrier, la direction affirme qu’il y a 30 000 salariés de trop (sur un effectif de 150 000). Des emplois sont déjà supprimés mais pas assez vite au goût de la direction. La loi sur la mobilité des fonctionnaires (voir en page 2), votée en juillet, est l’outil qui lui manquait : le refus de trois propositions de mutation équivaudra à licenciement.
Mais déjà 50 % des salariés de La Poste ne sont pas des fonctionnaires, non ? Ils bénéficient de ce que nous appelons « la convention commune » interdisant le licenciement économique, le chômage partiel. Elle tombera en cas de privatisation. Les postiers sont-ils en ligne pour gagner ? Le rejet de la privatisation est total chez les postiers et est largement partagé par les usagers et les élus qui en voient déjà les conséquences. Le 3 octobre un référendum initié par le comité national contre la privatisation (qui rassemble les syndicats, diverses organisations de gauche...) formalisera cette opposition. Mais pour FO 38 ce sont bien les postiers qui gagneront ou pas la bataille. La question est maintenant celle des perspectives qu’ouvre l’intersyndicale. Une grève franche, illimitée est nécessaire pour gagner.
Les groupes Ionis et Apri se sont unis début 2009 pour former le 4e groupe de protection sociale Votre contact Aprionis Pour répondre à toutes vos questions ou projets relatifs à : la Prévoyance, la Mutuelle, l’épargne salariale, …, n’hésitez pas à joindre
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