Camille D

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  • Words: 1,993
  • Pages: 5
DAUGERAS Camillle 1ère ESA

Construction de la fiche de lecture en première ES ETAPE 1 : Titre du livre : L'injustice ménagère Auteur : - Isabelle Clair, docteure en sociologie - Sandra Gaviria, maîtresse de conférences - Muriel Letrait, ingénieure d'étude au Centre de Recherches sur les liens sociaux - Sarra Mougel-Cojocaru, agrégée de sciences économiques et sociales, doctorante au Cerlis et ATER à l'université du Havre - Mireille Paris, ingénieure CNRS, historienne et linguiste, spécialiste de l'islam et du monde arabo-musulman - François De Singly, professeur, directeur du Centre de recherches sur les liens sociaux et spécialiste de la famille, de l'individu et des rapports entre le genres et les générations Édition : Armand Colin Chef d'édition : Armand Colin Collection : Sociétales Nombre de pages : 236 Année d'édition : 2007 ISBN : 978-2-200-35178-6

ETAPE 2 : 1/ Mots clés libres : domination masculine, injustice, inégalité 2/ ● Niveaux : 2nd mais aussi 1ère car les thèmes du livre sont en rapport avec le programme.Pourquoi ? ● La lecture de ce livre enrichis les chapitres du cours sur la relation conjugale, sur le fonctionnement des ménages (2nd), sur la socialisation et la culture (1ère). ● C'est un complément et un enrichissement du cours en particulier au niveau des démarches théoriques et c'est aussi une enquête qui a pour intérêt d'illustrer le cours et de montrer l'intérêt des démarches étudiées (notamment celles de Durkheim et de Webere) en analysant le cas de l'injustice ménagère puisque l'on étudie à travers ce livre les raisons de la distribution inégale des tâches ménagères afin de lutter contre cette injustice. ● Référentiels en accord avec le sujet du livre : □ 2nd : - La famille : une institution en évolution. □1ère :

- Analyses Durkheimienne et Weberienne - L'organisation sociale (la structure sociale, la socialisation : déterminismes et interactions, la culture : transmission et construction collective).

ETAPE 3 : 1/ ● Qu'es-ce qui est à l'origine de la prise en charge inégale du travail domestique au sein du couple ? Pourquoi y-a-t-il résistance au partage égalitaire de ce travail ? ● Les auteurs se proposent d'y répondre en 5 parties : - Dans une première partie, les auteurs constatent les différentes inégalités domestiques qu'ils relativisent. - Dans une deuxième partie, ils montrent les sentiments éprouvés par les hommes et les femmes envers cette « injustice ». - Dans une troisième partie, ils étudient la situation des ménages résidants dans deux logements différents afin d'observer la répartition des tâches domestiques (8 femmes interrogées). - Dans une quatrième partie, ils analysent la situation des ménages où les femmes ont déjà vécu une première fois en couple afin encore une fois d'observer la répartition des tâches domestiques (9 femmes interrogées). - Dans une cinquième partie, ils interrogent les couples ensemble afin de voir les justifications qu'ils utilisent pour justifier la répartition inégale des tâches ménagères ainsi que ce qu'ils veulent faire passer à travers les interview (7 couples interrogés).

2/

I) Un constat des inégalités domestiques On constate que les femmes sont victimes d'injustices aussi bien au travail (par exemple elles sont moins payées que les hommes) que chez elles puisqu'elle assume une grande partie du travail domestique. Ce partage inégale des tâches domestiques serait dû à la domination masculine et à l'histoire (le rôle de la femme a toujours été celui de maîtresse de maison). Cependant, on peut noter une certaine baisse de l'assignation exclusive du travail domestique aux femmes. En effet, en 1974 les femmes assuraient 74,2% du travail domestique et en 1998 elles en assuraient plus que 65,6%. Ce changement témoigne d'une augmentation de l'investissement des hommes aux tâches mais également de la compression du travail domestique effectué par les femmes ainsi qu'une délégation de ce travail à d'autres. Or, avec l'observation de la baisse de la pression due à l'apparition de produits diminuant la contrainte du travail domestique comme les plats surgelés, on peut dire que ce changement est plutôt du à celle-ci qu'à une baisse des inégalités.

II) Le sentiment d'injustice face aux inégalités domestiques Bien qu'il ait une distribution inégale du travail domestique (2/3 aux femmes et seulement 1/3 aux hommes), 61% des femmes et 68% des hommes estiment que celle-ci est juste pour les deux. De plus, selon les femmes, pour qu'il y ait injustice elles devraient effectuer 73,7% du travail ménager. On peut alors dire que le jugement d'égalité est différent de la distribution objective du travail ménager. Selon les femmes la « juste part » pour les hommes est estimée entre 25% et 35% du travail domestique, ce qui témoigne à la fois de l'indulgence des femmes et d'une assignation intériorisée (notion d'habitus de Bourdieu) et ainsi les femmes sont enfermées dans le « féminin » qui fait alors leur identité. Ainsi, un homme qui fait le ménage et donc perçut comme un homme qui a perdu de sa grandeur . On peut observe différentes logiques de partage des tâches et justifications qui varient selon

les situation : –le hommes et les femmes mariés utilisent une logique statuaire (c'est à dire que c'est la femme qui doit faire plus de travaux ménagers) et se justifient à l'aide du réalisme (= ce qui ce fait). –les hommes en collocation utilisent une logique paritaire (50/50) et selon eux ils agissent ainsi par principe et pour éviter les injustices. –les femmes en collocation utilisent une logique proportionnelle (l'investissement au travail ménager dépend du temps de travail effectué à l'extérieur) et elles agissent ainsi selon une idée de respect des droits de chacun. On peut donc noter que l'union libre permet permet un plus grand partage des tâches ménagères alors que le mariage renforce la domination masculine et donc l'inégalité.

III) Faire le ménage dans deux logements On observe 3 catégories différentes : –les couples « traditionnels » : le travail dit « féminin » est attribué aux femmes (cuisine et ménage) et le travail dit « masculin » est attribué aux hommes. Dans cette situation, les femmes effectuent plus de travail que les hommes. –les couples en construction : au début les femmes estiment en faire moins mais progressivement l'investissement des femmes augmente. De plus l'investissement des tâches ménagères équivaut pour les femmes à prendre soit de leur conjoint ainsi qu'à participer à l'intégration conjugale. – les couples « installés » : dans cette situation on observe un ralentissement des négociations et une certaine autonomie des femmes. Les femmes avancent différents arguments pour justifier qu'elles en font plus que leurs compagnons : –les goûts : au niveau du travail domestique, chacun fait se qu'il aime. Ainsi les femmes en font plus que les hommes parce qu'elles « aiment » ça. –le statut professionnel : elles demandent la participation de l'autre en fonction en fonction de l'importance et de la lourdeur du travail qu'il effectue à l'extérieur. –influence des modèles parentaux : l'investissement plus ou moins important dépend de l'éducation inculqué aux individus. –différence de compétence : les femmes sont plus compétentes en matière de ménage. –la valorisation du rôle de maîtresse de maison. On voit donc que même au sein des couples non cohabitants l'injustice est présente au niveau de la répartition du travail domestique.

IV) D'un ménage à l'autre Les femmes ayant déjà vécues en couple utilisent divers arguments pour justifier la plus grande prise en charge du travail domestique par elles-mêmes : –plus de temps libre : elles estiment avoir plus de temps pour faire le travail ménager que leur compagnons. –des goûts différents. –une différence d'exigence : les femmes sont plus exigeantes au niveau de la propreté que les hommes. –le rôle de femme : si elles n'assument pas ce rôle, elles seront mal jugée par leur entourage.

–la peur de la solitude : elles ont peur d'être quittées si elles sont trop exigeantes au niveau du ménage envers leur conjoint. –pour le bien être des enfants : elles estiment agir ainsi pour le bien être de leur enfants et non pour celui de leur conjoint. –la comparaison avec la situation précédente : elles disent avoir connues pire. Bien que les femmes cachent leur mécontentement, elles utilisent différentes stratégies pour rendre les tâches plus supportables ou inciter l'autre à s'investir davantage. En effet, pour supporter les tâches, elles diminuent leur niveau d'exigence, elles éliminent certains tâches ou elles les délèguent à d'autre (par exemple femme de ménage) et pour augmenter l'investissement de l'autre, elles « tendent des perches » (par exemple elles mettent la panière à linge en évidence et elles s'en vont) et elles ne critiquent pas quand leur conjoint font quelque chose. Même si elles sont plus ou moins efficace, ces stratégies ne permettent pas de créer un réel équilibre pour la répartition des tâches, mais malgré le peu d'investissements des hommes, les femmes mettent en évidence certaines compensations. En effet, elles estiment que les hommes les aides sur le plan personnel (encouragements, aide à avoir confiance en soi, …) et ils participent à la qualité de la relation. On pourrait croire qu'après avoir vécus avec un conjoint où la répartition du travail domestique était inégale, les femmes aspireraient à une répartition plus égalitaire dans leur couple actuel, mais il n'en est rien et l'inégalité perdure.

V) Dire à deux le ménage Le fait que ce soit un entretient, cela influe sur le comportement des individus notamment sur leur justification puisqu'ils vont se heurter à un problème : la contradiction entre le soucis de prouver une idée fausse (l'égalité) et la volonté de dire la vérité (l'injustice). Une interaction triangulaire se met alors en place : –l'individu face à l'enquêtrice –le couple face à l'enquêtrice –l'individu face au conjoint(e) Dans la première interaction, l'individu à conscience qu'il va donner une image de soi. Il va donc essayer de rationaliser et il n' hésitera pas à utiliser de faux arguments s'il n'en trouve pas de vrais (ex: « c'est parce que j'aime çà », « çà a toujours été comme çà », « çà c'est fait comme çà », …) Dans la deuxième interaction, il va se forme à la fois une certaine solidarité conjugale et un consensus (entente : « je ne dis rien sur toi et tu ne dis rien sur moi »). Dans la dernière interaction, il y a une opposition avec la deuxième interaction puisque chacun effectue ses revendications personnels et cherchent à régler ses comptes. 3/ On constate que les activités domestiques sont distribuées selon le sexe et le genre ce qui témoigne d'une profonde inégalité ainsi que de la permanence de la domination masculine et du modèle traditionnel. L'égalité est empêchée par les hommes qui souhaitent conserver leur situation privilégiée et par le fait que l'égalité n'est utilisée qui si elle permet un épanouissement personnel. Cependant, quelques solutions sont proposées. Afin de diminuer l'inégalité de la répartition des tâches ménagères, les hommes devraient être plus autonome c'est-à-dire qu'ils devraient savoir se débrouiller tout seul (bien que dans les couples à deux logements, l'autonomie de chacun est accentuée), ils devraient également occuper une place plus importante dans l'intégration du couple, et une nouvelle forme de pratique devrait être adoptée qui proposerait à la fois un travail alternatif

et le respect de l'autonomie de chacun.

ETAPE 4 : 1/ Les points forts de ce livre : –analyse dans différentes situations (couples non cohabitant, femmes ayant déjà vécues en couple et couples ensembles). –interrogatoire de plusieurs couple ayant des caractéristiques différentes dans chacune des situations. –analyse précise de chaque couple à l'aide de tableaux. –les constats et les analyses sont illustrés par des exemples et des données numériques. –importante référence bibliographique. –le vocabulaire est relativement simple et accessible à un élève de 2nd. –le thème évoqué est toujours d'actualité 2/ Les limites de ce livre : –l'intégration des interrogatoires aux analyses des auteurs rend la lecture assez difficile (analyses entre coupées par les interrogatoires). – organisation un peu flou : des parties, beaucoup de sous partie et pas mal de sous parties de sous parties.

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