Bonne Gouvernance

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Bonne Gouvernance

La liste noire des ministres camerounais en disgrâce L’actuel gouvernement, qui date du 7 septembre 2007, a montré ses limites dans la mise en application des instructions du chef de l’Etat. Une refonte de cette équipe devient une nécessité, d’après un consultant international qui s’est confié à Presse de la Nation. Par Kadje Kamga et Michael Ndi L’ambiance qui règne au Cameroun est celle des veilles de grands événements. Tout le monde attend un remaniement ministériel qui se fait désirer. Celui-ci est pourtant une urgence de première heure. Pour des observateurs, le gouvernement actuel est le plus lamentable que Biya a jamais formé. L’un d’eux, Edward Ngalah, Consultant International sur les questions de Gouvernance a travaillé dans les services du Premier ministre. Il sait donc de quoi il parle, quand il pointe du doigt certains ministres de la République. Dans un entretien accordé à Presse de la Nation, Edward Ngalah n’est pas allé par quatre chemins pour donner sa conviction : Pour que le pays retrouve les rails d’une saine gestion, il va falloir balayer l’actuel gouvernement à plus de 60%... Cette affirmation se rapproche un peu du « gouvernement » que la rumeur a récemment formé et dont la presse avait fait un large écho. Ce gouvernement présentait une réduction de 30% en terme d’effectif, avec une poursuite en justice des ministres en disgrâce. Une allusion à peine voilée à la poursuite de l’Opération Epervier à laquelle s’est greffée le scandale de l’ « Albatros », du nom de l’avion présidentiel dont les conditions d’achats et les commissions astronomiques en feront un des plus grands scandales de la République. Non respect de la feuille de route D’après Ngalah, « les ministres n’ont pas suivi la feuille de route, telle que dictée par le chef de l’Etat. » Le gouvernement n’a pas honoré ses engagements envers la Bonne Gouvernance et envers le renforcement de la transparence dans l’administration. La conséquence de cette « désobéissance » est immense pour le Cameroun tout entier. Non seulement, l’Administration publique souffre des attitudes rétrogrades de ses agents, mais le secteur privé en est affecté, « La mauvaise gouvernance et l’état délabré des infrastructures pèsent énormément sur l’environnement des affaires », a lancé M. Ngalah, qui rappelle qu’encourager la bonne gouvernance fait partie des éléments-clés du Document Stratégique de Réduction de la Pauvreté (DSRP). A ce titre, la bonne gouvernance est un défi permanent pour le Cameroun. C’est la difficulté d’une mise en œuvre de cette bonne gouvernance qui a entraîné, d’après M. Ngalah, les opérations que l’on connaît : arrestations et emprisonnements sur fond de lutte contre la corruption. Pourtant, avec l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative PPTE en 2006, l’Etat avait pris l’engagement d’instaurer la bonne gouvernance. Et le Consultant de constater qu’en dépit de la croisade anti-corruption engagée dans tout le pays, les ministres ne fournissent pas assez d’efforts pour assister le chef de l’Etat dans l’engagement pris vis-à-vis du peuple camerounais et de la communauté internationale. A titre d’exemple, le consultant déclare : « Les véhicules de fonctions sont toujours utilisés pour des besoins personnels », avant d’accuser certains ministres de créer de ONG fictives pour « aspirer » des fonds qui atterrissent dans leurs poches. Qui a oublié le palmarès de Transperency International, qui avait classé le Cameroun en tête des pays les plus corrompus, et ce, trois fois de suite ?

Il est très clair que le séjour de Paul Biya à l’étranger n’est pas qu’une simple visite. Il est très différent des autres. La délégation qui l’accompagne est forte de plusieurs personnalités dont on peut à juste titre s’interroger sur l’opportunité de leur présence auprès du chef de l’Etat. Il mettrait à profit son séjour pour voir dans quelle mesure remettre le pays sur les rails. Ainsi, d’après M. Ngalah, plus de 60 % de ceux qui composent l’actuel gouvernement devrait partir. Il faut épurer la maison, la nettoyer de tous ceux qui par leur mauvais travail ont constitué un véritable obstacle à l’épanouissement du pays. Il faut laisser la place à des camerounais plus sérieuse et plus engagée. Ceux qui sont prêts à se donner sans réserve, à se mettre résolument au travail, pour que nos partenaires internationaux ne nous tournent pas le dos. Ceux qui partiront Le Premier ministre Ephraim Inoni vient en tête. Sa supposée implication dans l’Affaire Albatros l’a exposé au courroux du président, qui n’attendait certainement pas de sa part une telle faiblesse, lui qui à l’époque, en tant que Vice-SG de la présidence, avait la confiance de son patron. De plus, Inoni Ephraim a connu des secousses politiques dans son fief du SudOuest. Son incapacité à maintenir les populations derrière le parti a fait baisser sa cote, ce d’autant que le député Paul Aya Abine n’a pas su « tenir sa langue » à propos de la révision constitutionnelle. Aux finances, Lazare Essimi Menye n’a pas pu éradiquer le phénomène des 30 % dans le traitement des dossiers. A cause de cela, les marchés ne sont pas exécutés jusqu’au bout, et les entreprises étatiques sont bradées. De plus, plus de 25.000 ex-employés des sociétés étatiques liquidées attendent toujours que leur soient versés leurs subsides. Le minfi est accusé de piétiner leurs droits sociaux et de bouder leurs revendications. Le ministre de la fonction publique et de la réforme administrative, Emmanuel Bondé se trouve dans le collimateur du chef de l’Etat. Son département continue d’être le théâtre de tous les problèmes : recrutements fictifs, mauvais suivi des dossiers. Des fonctionnaires qui viennent des provinces ne sont pas toujours servis. Il résulte de cette situation une perte en argent et en temps. Le comble c’est que les dossiers disparaissent constamment. Le travail qui attendait en province n’est ainsi pas fait. Luc Magloire Mbarga Atangana, actuel ministre du commerce fait aussi partie de la liste. On lui reproche la mauvaise gestion de la crise de la flambée des prix. Il na pas su organiser le secteur des importations, le laissant à des loups qui en ont fait ce qu’ils veulent. Par ailleurs, le mincommerce a laissé la pratique des prix dans le flou, au gré des commerçants véreux. Le secteur de l’éducation est aussi concerné. Les ministres de l’éducation de base et des enseignements secondaires sont pointés du doigt. Haman Adama est impliquée dans une affaire de marchés avec son beau-fils, et récemment, a été convoquée à la Pj. Après le recensement des personnels de l’Etat, on retrouve encore des employés fictifs à l’éducation de base comme aux enseignements secondaires. Louis Bapès Bapès quant à lui a eu des démêlés avec les associations de parents d’élèves sur la gestion des fonds. Au tourisme, Baba Amadou ne parvient pas à gérer le harcèlement dont sont victimes les touristes. De plus, les structures touristiques du pays souffrent d’un manque d’aménagement. Cette liste n’est pas exhaustive. D’autres ministres sont dans le collimateur du chef de l’Etat. Nous en reparlerons. KK & MN

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