UNIVERSITÉ LIBRE DE BRUXELLES Faculté de philosophie et lettres Langues et littératures françaises et romanes
LA FÉMINISATION Les noms de fonctions dans l’HORECA
BEUZART Emilie
Travail réalisé dans le cadre du cours : Grammaire descriptive II (Peda-B-412-A)
ANNÉE ACADÉMIQUE 2007-2008
Introduction Avant d’entrer dans l’analyse du sujet, une première question, d’ailleurs récurrente lorsque le syntagme « féminisation de » est évoqué, émerge : pourquoi féminiser ? S’en suit dès lors une seconde : est-ce nécessaire ? Répondre à ces interrogations relève d’un acte téméraire dans un débat où de nombreux enjeux sont présents. Si les uns, favorables à une féminisation partielle ou totale, parlent d’égalité des chances et d’égalité des sexes, les autres, plus réticents, opposent l’argument de la neutralité des dénominations de fonctions. Alors que quelques uns, progressistes, créent des néologismes curieux, ou non, certains, plus conservateurs, s’obstinent dans le maintient des anciennes terminologies.
La problématique de la féminisation des noms de fonctions et de métiers n’est pas seulement liée à des règles de grammaire ; elle fait également intervenir la sociologie, avec la place des femmes dans le monde du travail, la phonétique, avec les impressions de lourdeurs sonores des féminins ainsi créés ou bien encore la linguistique qui doit s’occuper de la polysémie de certains termes. En effet, si les avis des grammairiens, bien qu’ils ne convergent pas toujours, peuvent résoudre les problèmes de la féminisation, c’est dans la prononciation du féminin que se déplace la difficulté. Et si, enfin, tout cela s’accorde, l’embarras surgit dans l’application concrète des nouveaux termes. Voilà un des principaux freins à la féminisation générale : les intervenants du débat sont nombreux et leurs buts ne concordent pas forcément. Pourtant, si les femmes, puisqu’il s’agit bien d’elles, occupent massivement des postes dont l’accès était initialement réservé aux hommes, il devrait s’en suivre une féminisation automatique du nom de la profession. Or les avis divergent. Dès lors il convient d’en donner un bref aperçu. Au premier plan, il y a les femmes, de fait. Celles-ci peuvent à l’occasion revendiquer un titre au masculin dans l’exercice de leur fonction, poste qu’elles occupent parfois après de longues études, dans le but d’être plus visibles et de prouver l’égalité de leurs compétences à celles des hommes. De plus, les titres au
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féminin semblent générer une sorte de hiérarchisation aux yeux de certains. D’autres pensent, au contraire, que la féminisation des termes permettrait de mieux percevoir la place des femmes dans le monde du travail. Les soucis ne sont pas, comme dit précédemment, seulement sociologiques. Que faire des noms qui n’ont pas d’équivalent féminin (pensons à écrivain, auteur, ministre) ? Et de ceux qui, féminisés, désignent alors deux types de réalités (cafetière, saucière) ? Cependant quelques-uns uns estiment que c’est à l’usage de décider. Mais une évocation complète des multiples obstacles à la féminisation serait trop longue.
En conclusion de cette brève introduction, il importe de préciser l’importance de la mise en relation et de la mise en parallèle de cette étude consacrée aux usages dans l’Horeca avec les nombreux acteurs de la féminisation. Il ne pourrait en découler qu’une meilleure perception des pratiques générales, des solutions proposées, et des vues des différents intervenants.
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1.
Les noms de fonctions dans
l’Horeca Le présent travail ne traitera que de l’Horeca en Belgique francophone et prendra donc uniquement pour base les fonctions officielles de référence dans ce secteur et dans ce pays.
1.1.
L’établissement de la liste des fonctions
officielles Le 29 juin 1997, au terme de longues années de discussions et d’études sur le terrain1, la Commission paritaire de l’industrie hôtelière approuvait l’instauration d’une nouvelle classification des fonctions de l’Horeca – « Horeca » est l’acronyme utilisé pour désigner le secteur qui comprend l’hôtellerie, les restaurants, et les cafés.
Les 26 membres effectifs de cette Commission étaient des représentants des organisations d’employeurs et de travailleurs. Ils s’entendirent tous à l’époque pour clarifier la classification des 156 fonctions de référence afin de les hiérarchiser selon une pondération précise qui permettait ensuite de les insérer dans une échelle salariale. Ensuite, une fois l’arrêté royal approuvé et paru au Moniteur belge, la Commission publia un guide destiné aux employeurs. Celui-ci renseigne systématiquement l’organisation, l’objectif et les tâches principales de chaque fonction dont le nom est maintenant référencé explicitement. Ainsi, comme il est important que tous les agents du secteur respectent les mêmes codes,
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L’étude des usages dans les différents restaurants, hôtels et cafés a été menée par la société d’expertise Berenschot Belgium.
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le texte officiel de la C.P. 3022 stipule à l’article 3 du chapitre III « La liste exhaustive des fonctions de référence reprise en annexe mentionne les dénominations de fonction que les employeurs doivent utiliser. Il est interdit à l’employeur d’utiliser d’autres dénominations dans le contrat de travail et sur la fiche de rémunération […] »3. C’est précisément à partir de cet extrait que naît la réflexion du présent travail. En effet, le guide présenté aux employeurs propose un nom officiel pour chaque fonction et exclut toute utilisation de termes qui lui sont étrangers. Pourtant, après une étude de cette liste selon le prisme de la féminisation, il apparaît que la majorité des noms fonctions de l’Horeca ne sont pas féminisés. Or la même convention explique « Pour l’application de la présente convention collective de travail, il y a lieu d’entendre « travailleurs » les travailleurs masculins et féminins […] »4. Dès lors si ces fonctions peuvent être occupées par des hommes et par des femmes, pourquoi la Commission paritaire 302 n’a-t-elle pas établi une liste où chaque fonction masculine aurait un équivalent féminin ? Cette question ne reste pas sans réponse. Mais avant il importe de décrire l’ébauche de féminisation présente dans le guide.
1.2. Une féminisation douteuse Tous les noms de fonctions5 ne sont pas féminisés. De plus, ceux qui le sont ne respectent pas les codes en matière de référence, mais nous y reviendrons. Ce qui apparaît plus nettement et qui peut surprendre le lecteur c’est le caractère disparate de la mise au féminin dans cette liste.
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La Commission paritaire de l’industrie hôtelière porte le numéro de commission 302. Bruxelles, Commission paritaire l’industrie hôtelière, Classification des fonctions, chapitre III, article 3, Moniteur belge, 23 octobre 2007. 4 Bruxelles, Commission paritaire l’industrie hôtelière, Classification des fonctions, chapitre I, article 1, Moniteur belge, 23 octobre 2007. 5 Afin d’éviter une lecture lourde du texte, le terme « fonction » ne sera plus utilisé que dans le sens précis « fonction de référence officielle de l’Horeca ». 3
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En effet, pour citer quelques exemples, nous relevons pâtissier(ère6) (p. 9) à côté de boucher (p. 10). Pourtant ces deux termes respectent la même règle grammaticale qui veut que le féminin s’obtienne par l’adjonction suffixale d’un e. Mais alors que certains pourraient justifier la non-existence du féminin pour saucier (p. 22) (le féminin saucière renvoie au récipient utilisé pour servir la sauce), portier (p. 13) (la portière est effectivement la porte d’un véhicule) ou encore pour jardinier (p. 15) (le féminin jardinière est soit un plat composé de légumes coupés, soit un bac pour cultiver des fleurs) par l’argument de la polysémie, la liste propose plongeur(euse) (p. 21), rôtisseur(euse) (p. 21), caissier(ère) (p. 21), cuisinier(ère) (p. 21), veilleur(euse) de nuit (p. 23), termes qui peuvent tous renvoyer à plusieurs réalités. Quand la règle de l’utilisation du suffixe -esse pour arriver à une forme féminine est respectée pour la fonction hôte(esse) (p. 11), elle est ignorée pour le maître d’hôtel (p. 11). Cependant, il existe bel et bien le féminin maîtresse (Le Petit Larousse illustré, Paris, Larousse, 2000, s.v. maître, maîtresse, p. 617). Aurait-on eu peur d’une confusion de sens ?
Le cas de gouvernante (p. 14) est encore plus surprenant. Cette fonction, réservée jadis à une femme, consistait en la garde et l’éducation à domicile d’enfants ou en la tenue de la maison et du soin d’une personne seule. Dans le cadre de l’Horeca, la gouvernante s’occupe de l’organisation et du planning quotidien des activités de nettoyage, et de la distribution du linge. Ce terme fait donc partie de ceux à partir desquels un masculin est formé. Seulement, comment se fait-il que le masculin de gouvernante (p. 14) soit gouverneur (p. 14) dans cette liste et non gouvernant ?
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Nous avons pris le parti de ne jamais renseigner le déterminant qui devrait être joint au nom. En effet, ils sont absents du guide de référence et sont l’objet d’une règle particulière qui sera étudiée plus loin. De plus, tous les termes suivants écrits en italique sont tirés de : Bruxelles, Commission paritaire de l’industrie hôtelière, Guide de référence à la classification des fonctions de l’Horeca, 2002.
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Notons également que si le barman (p. 11) est l’homologue masculin de la barmaid (p. 11), le nom de la fonction et la règle de la mise au féminin sont empruntés à l’anglais. Par contre, le front office manager (p. 15) ne devient pas, en vertu pourtant du même principe, la front office manageress.
Tout aussi curieux, le féminin de garçon de restaurant (p. 10) se trouve être serveuse de restaurant (p. 10) et, dans le même esprit, le valet de chambre (p. 14) devient la femme de chambre (p. 14). Quelle est donc l’obscure règle qui régit la féminisation de ces noms de fonctions ?
Le présent travail ne tentera pas de répondre à ces nombreuses questions. Il se veut avant tout acteur d’une homogénéisation, guidée par des règles précises et systématiques, de la mise au féminin de cette liste.
1.3.
Le point de vue de deux membres de la
Commission paritaire de l’industrie hôtelière Afin de mieux cerner les choix opérés en matière de féminisation par les rédacteurs de la liste des fonctions officielles, nous avons interrogé deux membres de la Commission paritaire 302.
Le premier est Monsieur Luc de Bauw, représentant patronal flamand en 1997, et actuellement secrétaire du Fonds Social et de Garantie Horeca. Il explique que la liste a été établie en fonction d’un constat des usages dans le secteur et que les discussions se sont plutôt axées sur la traduction du nom de la fonction vers le néerlandais. Il précise que les Flamands étaient favorables à une généralisation des noms de fonctions en anglais alors que les francophones souhaitaient la traduction de ceux-ci. Selon lui, envisager non seulement l’abandon des formes anglaises mais aussi une féminisation de la liste est
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impossible. Elle entraînerait de trop nombreux débats entre francophones et néerlandophones sur le plan de la dénomination et contreviendrait aux usages dans le secteur.
A contrario Monsieur Christian Bouchat, représentant syndical au niveau national de la FGTB en 1997 lors de la création de la convention et actuellement secrétaire régional à la Centrale Alimentation Horeca Services FGTB de Bruxelles, se montre plus optimiste quant à la féminisation, pourtant ignorée en 1997. Alors que nous lui rappelons l’existence de l’arrêté du Gouvernement de la Communauté française du 21 juin 1993 relatif à la féminisation des noms de métier, fonction, grade ou titre, il nous répond que seules quelques personnes en charge du dossier de la classification des fonctions en avaient connaissance. Toutefois, il précise, comme Monsieur de Bauw, que c’est la mise en conformité avec le réel qui a été privilégiée. Et même si la question de la mise au féminin a été abordée dans la discussion, elle n’a pas soulevé de longs débats et n’a pas semblé importante à l’époque. Observons à ce sujet qu’une seule femme, Madame Anaïs Maurau en tant que membre effectif, participait à la validation de la liste proposée. Monsieur Bouchat indique encore qu’aucune source grammaticale n’a été consultée. Selon lui, les fonctions qui sont restées au masculin apparaissent comme neutres, que le poste soit occupé par une femme ou par un homme.
2. Deux filtres pour une mise au féminin des noms de fonctions En vue de féminiser les fonctions officielles de l’Horeca de manière cohérente et organisée, deux filtres vont être appliqués à la liste de base. Le premier est de nature grammaticale puisqu’il s’agit de l’ensemble des règles proposées par Marc Wilmet pour la féminisation des titres, des professions et des
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fonctions7. Le second émane du Gouvernement de la Communauté française qui proposa un arrêté relatif à la féminisation des noms de métier, fonction, grade ou titre le 21 juin 19938. Si ces deux « catalyseurs » ont été retenus c’est tout d’abord pour leur ancrage belge. Comme les fonctions sélectionnées sont celles qui sont officielles en Belgique, il apparaissait naturel de les féminiser au moyen d’agents belges. Aussi, les règles de Marc Wilmet, le grammairien, mêlées aux recommandations, plus respectueuses de l’usage, de la Communauté française de Belgique et du Conseil supérieur de la langue française constituaient un tout homogène. En effet, pris séparément, les avis des uns et des autres ne permettaient pas de résoudre l’ensemble des cas de la liste. De toute façon, ces deux sources aboutissent à une complémentarité intéressante : les points négligés là sont résolus ici. Ainsi conjuguées ensemble, elles permettent de féminiser les fonctions de l’Horeca qui ne l’étaient pas encore, de corriger certaines formes ou bien de réajuster certains féminins.
2.1. Premier filtre : les règles de la féminisation des titres, professions et fonctions chez Marc Wilmet Chaque principe, accompagné de ses éventuels sous-points, chez Marc Wilmet permet de corriger ou de créer un certain nombre de formes qui ne trouvaient pas d’équivalent féminin jusqu’alors. Nous respecterons l’ordre des principes proposés. Principe numéro 1 : le féminin s’obtient par l’adjonction d’un -e au nom masculin correspondant, que le résultat respecte les habitudes grammaticales ou
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Wilmet, Marc, Grammaire critique du français, Bruxelles, Duculot, 2003, 3e édition. Bruxelles, Gouvernement de la Communauté française de Belgique, Arrêté établissant les règles de féminisation des noms de métier, fonction, grade ou titre, 13 décembre 1993. 8
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les bouscule. La mise au féminin s’accompagne éventuellement de modifications graphiques et phoniques9.
Grâce à cette règle, la féminisation de certains noms de fonctions est possible : commise, saucière, bouchère, sommelière, voiturière, portière, agente, menuisière, plombière, jardinière, gérante, adjointe, équipière, cuisinière, accueille. C’est dans ce point que nous incluons la forme problématique du gouverneur (p. 14), équivalent masculin de la fonction gouvernante (p. 14). Dans le but de trouver un masculin plus adéquat et moins éloigné de la forme féminine, nous partirons de la gouvernante (p. 14) pour le masculin eu égard à cette fonction initialement réservée aux femmes. La forme gouvernant (par retrait du -e final du terme gouvernante) remplace alors celle de gouverneur (p. 14). Les noms globalement terminés en -eur témoignent d’essais de systématisation partielle sur la base de leur parenté morphologique avec un verbe. Les noms terminés en -eur tendent à se féminiser en -eure s’il existe un verbe correspondant, ou s’il n’en existe pas, à conserver la forme du masculin10. Alors : débarasseuse (débarrasser), chauffeuse11 (chauffer), livreuse (livrer), chasseuse (chasser), *ingénieuse (« ingénier » n’existe pas)12. Principe numéro 2. En cas de difficulté dans l’application du principe numéro 1, le nom garde la forme masculine et confie la variation de genre à ses
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Wilmet, Marc, Grammaire critique du français, Bruxelles, Duculot, 2003, 3e édition, p. 61. Les exemples qui sont suggérés dans le chapitre concernant la féminisation des noms de fonctions sont ici ignorés. 10 Wilmet, Marc, Grammaire critique du français, Bruxelles, Duculot, 2003, 3e édition, p. 61-62. 11 Une précision relative à cette forme sera apportée grâce à l’arrêté du Gouvernement de la Communauté française de Belgique. 12 Ce dernier cas sera pourtant résolu plus loin, grâce à l’arrêté du Gouvernement de la Communauté française de Belgique.
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déterminants : - Noms déjà terminés par un -e13 Cela donne : une manœuvre, une chef, une aide, une responsable, une spécialiste, une demi-chef14, une capitaine, une maître15 d’hôtel, une bagagiste, une réceptionniste, une téléphoniste, une peintre, une économe, une comptable, une secrétaire.
Principe numéro 3. Les formations masculines qui comportent le nom homme se féminisent en utilisant le nom femme16. Nous regroupons sous cette règle les formes d’alternance masculinféminin curieux du type garçon/serveuse de café (p. 21). Afin de résoudre ce cas, nous partirons de la forme féminine afin de créer le nom de la fonction au masculin. En effet, être « serveur » définit plus exactement la fonction qui consiste à « servir » que le simple mot « garçon ». Le garçon de café (p. 21) devient grâce à la forme féminine le serveur de café. Aux mots étrangers : on appliquera si on veut le principe numéro 217. Ainsi : une system-operator, une F&B analyst, une disc-jockey, une front office manager, une night auditor.
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Wilmet, Marc, Grammaire critique du français, Bruxelles, Duculot, 2003, 3e édition, p. 62. Cette forme se trouvera plus féminisée encore grâce à l’application d’une règle particulière de l’arrêté du Gouvernement de la Communauté française de Belgique. 15 ibid. 16 Wilmet, Marc, Grammaire critique du français, Bruxelles, Duculot, 2003, 3e édition, p. 63. 17 Wilmet, Marc, Grammaire critique du français, Bruxelles, Duculot, 2003, 3e édition, p. 63. 14
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2.2 Deuxième filtre : le décret (21 juin 1993) et l’arrêté (13 décembre 1993) du Gouvernement de la Communauté française relatifs à la féminisation des noms de métier, fonction, grade ou titre. Relevons de prime abord, l’importance de l’article 1er du décret :
Les règles de féminisation des noms de métier, fonction, grade ou titre devront notamment être appliquées dans les actes suivants : -
dans les lois, décrets, ordonnances et règlements, ainsi que dans les circulaires, instructions et directives des autorités administratives ;
-
dans
les
correspondances
et
documents
émanant
des
autorités
administratives ; -
dans les contrats, marchés ou actes des autorités administratives ; […]18
Légalement, les noms de fonctions dans l’Horeca devraient tous être féminisés. À cette fin, observons certaines des règles morphologiques et syntaxiques, et des recommandations de l’arrêté qui permettent à une série de formes ou de syntagmes d’obtenir une équivalence au féminin, d’être corrigés ou accordés complètement.
Les règles ou recommandations sélectionnées ne sont que celles qui sont pertinentes dans la démarche.
1.A.2. On ne crée plus de nouveaux mots en -esse, le procédé paraissant vieilli. Toutefois les emplois consacrés par l’usage sont toujours admis 19. Le cas de maître d’hôtel (p. 12) laissé en suspend jusqu’ici devient maîtresse d’hôtel. 18
Bruxelles, Communauté française de Belgique, Décret relatif à la féminisation des noms de métier, fonction, grade ou titre, 21 juin 1993. 19 Bruxelles, Gouvernement de la Communauté française de Belgique, Arrêté établissant les règles de féminisation des noms de métier, fonction, grade ou titre, 13 décembre 1993.
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1.B.1. D’une manière générale, le féminin se construit par l’adjonction d’un -e final à la forme masculine. Cette règle s’assortit dans certains cas de conséquences orthographiques comme l’apparition d’un accent grave20. Dans cette optique, nous substituons valète de chambre à la forme femme de chambre (p. 14) qui semble induire une infériorisation de la fonction par rapport à son équivalent masculin, le valet de chambre (p. 14). 1.B.2. Lorsque le nom masculin se termine par –eur. Position exprimée en 2005 par le Conseil supérieur de la langue française. Pour les noms en -eur dans la famille desquels on ne rencontre pas de verbe de radical identique et de sens directement apparenté (chauffeur -> chauffer (?) -> chauffeuse ; ingénieur -> *ingénier -> ?) : on peut constater que les féminins en -eure s’implantent dans les habitudes d’usagers de plus en plus nombreux, en Belgique notamment. Dans ces cas, le Conseil ouvre à présent totalement le choix entre les formes classiques en eur et celles en -eure, qui assurent davantage la visibilité des femmes21. Ceci dit, nous proposons le féminin ingénieure et nous écartons la forme chauffeuse – le sens « chauffer » est extérieur à la fonction de chauffeur – pour lui préférer chauffeure.
2.A. On recourt systématiquement aux déterminants féminins. De même avec les appellations complexes22. Tous les noms de fonctions masculins et féminins seront désormais accompagnés et accordés avec leur déterminant.
2.B. Les adjectifs et les participes en relation avec les noms concernés s’accordent systématiquement au féminin, y compris dans les appellations professionnelles complexes23. Dès lors, les formes suivantes sont possibles :
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Bruxelles, Gouvernement de la Communauté française de Belgique, Arrêté établissant les règles de féminisation des noms de métier, fonction, grade ou titre, 13 décembre 1993. 21 ibid. 22 ibid. 23 ibid.
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première commise, demie-chef, chef gérante, aide-cuisinière travaillant seule, première chef de rang, cuisinière travaillant seule, plongeuse travaillant seule, restauratrice gérante.
1re recommandation. De manière générale, lorsque les noms de titre, fonction, métier sont d’origine étrangère, il est recommandé d’utiliser l’équivalent français et de le féminiser24.
Les fonctions dont la dénomination est anglaise sont traduites et féminisées : opératrice système (system-operator), analyste F&B25 (analyst F&B), serveuse de bar (barmaid), disque-jockey (disc-jockey), intendante (stewardesse), responsable de la réception (front office manager), vérificatrice des comptes de nuit (night auditor). 2e recommandation. Dans les offres ou les demandes d’emploi, il est recommandé que la forme féminine figure de manière systématique et en entier à côté de la forme masculine. Les formulations du type un(e) mécanicien(ne) ou un mécanicien (H/F) sont déconseillées26. Cette recommandation est étendue à l’ensemble de la liste où désormais les noms de fonctions masculins et féminins seront renseignés entièrement.
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Bruxelles, Gouvernement de la Communauté française de Belgique, Arrêté établissant les règles de féminisation des noms de métier, fonction, grade ou titre, 13 décembre 1993. 25 Les initiales « f » et « b » signifient respectivement « food » (nourriture) et « beverage » (boisson). Leur traduction n’est pas envisagée puisqu’elle n’a aucune répercussion sur le nom féminin de la fonction. 26 Bruxelles, Gouvernement de la Communauté française de Belgique, Arrêté établissant les règles de féminisation des noms de métier, fonction, grade ou titre, 13 décembre 1993.
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Conclusion La conclusion de ces démarches ne peut résider que dans la suggestion d’une nouvelle liste des fonctions officielles de l’Horeca où figurent toutes les formes féminines ainsi que les corrections apportées. En effet, l’emploi conjoint des principes grammaticaux en matière de féminisation de Marc Wilmet et des règles du Gouvernement de la Communauté française de Belgique donne lieu à des dénominations enfin homogènes et rationnelles.
Certes le résultat peut a priori paraître étrange (pensons à une valète, une demie-chef, une accueille, …) mais les curiosités sont toutefois minimes. Et quand bien même certaines formes choqueraient, il est préférable de valoriser la cohérence et la justesse grammaticale de la nouvelle liste. Il ne faudrait pas trop vite oublier les étrangetés du guide de référence. En effet, il se vante de sa conformité à l’usage mais n’existe-t-il vraiment aucune bouchère ? aucune livreuse ? aucune cuisinière ? Nous ne le pensons pas. À l’heure où les études techniques et manuelles sont très largement mises en avant, ne serait-il pas intéressant de proposer des noms de fonctions attrayants ; que les jeunes filles et femmes du secteur aient la possibilité d’occuper n’importe quel poste et de se reconnaître dans les fonctions existantes ? Peut-être que certains opposeront l’argument, certes un peu faible, qu’il ne s’agit que d’un nom « après tout ». Mais un nom, une dénomination plus exactement, peut avoir son importance. Non seulement elle renseigne sur la fonction et les tâches et obligations qui en découlent, mais féminisée, la forme confère une plus grande visibilité à la femme qui occupe le poste. Aussi l’existence d’un féminin adéquat et en relation directe avec la forme masculine permet de situer plus rapidement et plus précisément de quelle fonction il s’agit. D’ailleurs la traduction des formes anglaises, permise grâce aux différentes règles, renforce la compréhension immédiate, tant pour le masculin que pour le féminin, du type de charge en cause.
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Peut-être faudrait-il renverser les questions que l’on se pose généralement à propos de la féminisation. Oublions la rengaine interrogative « pourquoi féminiser ? » et observons, comparons systématiquement l’ancienne liste et son adaptation. N’y a-t-il pas là lieu de préférer l’homogénéité et la clarté de cette dernière ?
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Bibliographie Bruxelles, Commission paritaire de l’industrie hôtelière, Classification des fonctions, Moniteur belge, 23 octobre 2007. Bruxelles, Commission paritaire de l’industrie hôtelière, Composition, Moniteur belge, 4 novembre 1997. Bruxelles, Communauté française de Belgique, Décret relatif à la féminisation des noms de métier, fonction, grade ou titre, 21 juin 1993. site Internet : http://www2.cfwb.be/franca/publicat/pg005.htm ; date de consultation : 12 octobre 2007. Bruxelles, Gouvernement de la Communauté française de Belgique, Arrêté établissant les règles de féminisation des noms de métier, fonction, grade ou titre, 13 décembre 1993. site Internet : http://www2.cfwb.be/franca/publicat/pg006.htm ; date de consultation : 12 octobre 2007. Genève, Suisse,Bureau de l’égalité des droits entre hommes et femmes de la République et Canton de Genève, la cellule informatique du département de l’économie publique de Genève et le Bureau de la condition féminin du canton du Jura, Dictionnaire féminin-masculin des professions, des titres et des fonctions, les éditions Métropolis, 1991. Giniès Marie-Lorène, L’encyclopédie des métiers : le guide de votre avenir, Groupe Studyrama, 2006, Levallois-Perret Perrin Denis, L’hôtellerie, Paris, P.U.F., Que sais-je, 1983. Un site pour employeurs et employés qui cherchent du travail ou de nouveaux collaborateurs. http://www.actiris.be/corome/offres.htm ; date de consultation : 12 octobre 2007. Le site de la Fédération Horeca de Wallonie. http://www.horecawallonie.be ; date de consultation : 20 octobre 2007 Un site sur les métiers et les formations du tourisme et du patrimoine en région de Bruxelles-capitale. http://www.metiersbruxelles.irisnet.be ; date de consultation : 12 octobre 2007. Un site sur l’Horeca à l’initiative des partenaires sociaux du secteur Horeca et de la Commission paritaire de l’industrie hôtelière. http://www.horecanet.be ; date de consultation : 20 octobre 2007.
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Un site sur la classification belge des professions dans le recensement de l’Institut National de Statistique en Belgique, version de 1991. http://www.econ.ucl.ac.be/econ/fr/services/logistique/nomenclatures/OCCUPATI ON/ins.html ; date de consultation : 20 octobre 2007.
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Annexes Guide de référence des fonctions officielles de l’Horeca en Belgique La liste suivante provient du guide de référence en matière de fonctions proposé par la Commission paritaire de l’industrie hôtelière. Elle est présentée de la même manière que sur le site d’où elle a été copiée, c’est-à-dire que les fonctions sont classées en fonction du département auquel elles appartiennent. Toutes les parenthèses qui accompagnent les noms de fonctions dans le présent travail renvoient non pas à leur situation dans la liste suivante mais bien à celle qu’ils occupent dans le guide disponible sur le site Horeca à l’initiative des partenaires sociaux de ce secteur et de la Commission paritaire de l’industrie hôtelière27. Il convient de noter qu’aucune correction n’a été apportée à cette première version. Chaque intitulé de fonction est précédé de son code. Département
CUISINE 102 garçon/fille de cuisine 102 manœuvre de cuisine 102 commis 103 premier commis 104 demi-chef de partie 105 chef de partie cuisine froide 106 chef de partie cuisine chaude 107-108 pâtissier(ère) 109 saucier 110 poissonnier(ère) 111 garde-manger 112 sous -chef 113A cuisinier(ère) 113A cuisinier(ère) travaillant seul 113B chef gérant 113C aide – cuisinier travaillant seul 114 responsable de cuisine 114 chef de cuisine 116A collaborateur(trice) cuisine 116B commis de service rapide (crew) 116C collaborateur(trice) cuisine – cuit les pizzas 116D collaborateur(trice) service rapide – cuisine/grill - équipier 117A chef de brigade service rapide (crew shift) 27
www.horecanet.be
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117B chef d'équipe service rapide (crew leader) 118 responsable production 121 cuisinier-comptoir 121 rôtisseur(euse) 121 préposé(e) au grill 122 cuisinier(ère) – service traiteur 123 friturier(ère) 124 collaborateur(trice) d'office 125 collaborateur(trice) snack-bar 130 boucher 131 spécialiste crustacés 131 écailler(ère) 132 entre-métier 132 entre-métière 133 rôtisseur 133 rôtisseuse Département CUISINE - PLONGE 126 collaborateur(trice) plonge 126 plongeur(euse) 126 plongeur(euse) travaillant seul 127 plongeur(euse) grosse vaisselle 128 chef d'équipe plongeurs 128 assistant(e) responsable plonge 129 responsable de plonge/chef-plongeur Département SALLE - SERVICE 202-205 commis 206A garçon/serveuse restaurant 206B garçon/serveuse brasserie, taverne, bistrot 206C garçon/serveuse café 206D garçon pour les pensionnaires 207 ½ chef de rang 208 chef de rang 209 premier chef de rang 109 capitaine 210 sommelier 211A assistant(e) maître d'hôtel 211B maître d'hôtel 211 responsable de salle 212 aide-barman/barmaid 213 commis barman/commis barmaid 213 barman 213 barmaid
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214 chef de bar 214 chef barman/barmaid 216 employé au comptoir boissons (pompe) 216 buffetier(ère) Département SALLE - SELF-SERVICE 217A collaborateur(trice) au self-service 217B serveur(euse) au comptoir 217C serveur(euse) au comptoir (chauffer et servir) 217D serveur(euse) au comptoir (préparer et servir) 217E serveur(euse) au comptoir (préparer, servir et caisse) Département SALLE - FAST-FOOD 217F collaborateur(trice) service rapide – accueil/salle - équipier 218 accueil 218 hôte(sse) d'accueil 220 caissier(ère) 222-223 responsable d'un point de vente 222-223 cafétaria – self service 224 débarrasseur 226 préposé(e) assemblage plateaux 227 préposé(e) aux chariots de distribution 228A chauffeur transport de marchandises 228B chauffeur transport de personnes 229 préposé(e) à l'approvisionnement des distributeurs automatiques 230 vendeur(se) 230 collaborateur(trice) magasin, shop 231 vendeur(euse) mini-bar 232 vendeur(euse) salle 233 steward 234 collaborateur(trice) buffet dé jeuner 242 livreur à domicile de plats préparés (pizzas, pâtes,…) 243 steward(esse) Département BANQUET - SERVICE 235 aide-serveur(euse) 235 commis 236 ½ chef de rang 237 chef de rang 238 premier chef de rang 239 assitant(e) maître d'hôtel 240 maître d'hôtel 241 garçon/fille banquet
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Département SERVICE (AUTRES) 250 vendeur/vendeuse ambulant(e) Département FRONT OFFICE - RÉCEPTION 301 chasseur 302 bagagiste 303 voiturier 304 portier 305A concierge 305B chef concierge 306 réceptionniste 306 préposé(e) service clientèle 306 chef de réception adjoint 307 responsable de la réception 307 chef des réceptionnistes 307 chef de la réception 309 employé(e) de réservations 310 responsable des réservations 310 superviseur(euse) des réservations 311 caissier(ère) 311 main-courantier(ère) 313 téléphoniste 313 opérateur(trice) 314 responsable du service téléphone 314 chef opérateur(trice) 316 réceptionniste de nuit 317 veilleur(euse) de nuit 318A agent de sécurité 318A surveillant(e) 318B chef de sécurité 318B surveillant(e)-chef 319 préposé(e) au vestiaire Département SERVICE DE CHAMBRES - ROOMSERVICE - (CHEMINS DE FER) 401 commis d'étage 402 garçon/fille d'étage 403 chef d'étage adjoint 404 chef d'étage 406 steward Département
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HOUSEKEEPING - MÉNAGE 500A femme/valet de chambre 500B gouverneur/gouvernante d'étage 501 nettoyeur(euse) 502 responsable des nettoyeurs 503 préposé(e) linge 504 couturier(ère) 505 blanchisseur(euse) 506 chef division linge 507 gouverneur/gouvernante générale 509 préposé(e) aux toilettes Département RÉCRÉATION 601 préposé(e) aux cabines 603 animateur(trice) 604 maître nageur(euse) 605 responsable club de détente 606 disc-jockey 609 collaborateur(trice) location de matériel de récréation 610 collaborateur(trice) vente et contrôle des cartes d'entrée 611 responsable récréation Département SERVICE TECHNIQUE 701 préposé(e) à l'aménagement des salles commis déménageur 702 collaborateur(trice) entretien général 703 menuisier 704 électricien(ne) 705 plombier 706 peintre 707 préposé(e) aux installations thermiques 708 jardinier 709 responsable service technique 710 assistant(e) responsable service technique 710 coordinateur(trice), responsable d'équipe Département ADMINISTRATION - GESTION 801 magasinier (ère) 802 économe 803 acheteur(euse) 803 directeur(trice des achats) 804 F & B analyst 804 contrôleur(euse) de la restauration 805 restaurateur(trice) gérant
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805 directeur(trice) des restaurants 806 assistant gérant 807 front office manager 807 chef de réception 809 directeur(trice) des banquets adjoint(e) (assistent manager) 812 responsable diététique 813 diététicien(ne) 814 chef des stewards 815 adjoint du chef des stewards 816 contrôleur(euse) qualité 817 employé(e) aux écritures comptables 818 (chef) comptable 819 collaborateur(trice) administration des salaires 821 night auditor 821 main-courantier de nuit/comptable de nuit 822 system-operator 822 ingénieur de système 824 collaborateur(trice) commercial(e) 824 représentant(e) 825 responsable de la promotion vente 826 responsable de marketing 827 agent commercial 825 collaborateur(trice) PR marketing - publicité 826A assistant(e) du responsable du personnel 826B collaborateur(trice) administration du personnel 827 responsable de formation 828 secrétaire 829 secrétaire de direction 834 responsable de camping
Féminisation des noms de fonctions officielles de l’Horeca en Belgique à partir du guide de référence La liste suivante propose la féminisation complète des noms de fonctions officielles de l’Horeca et prend pour base le guide de référence émis par la Commission paritaire de l’industrie hôtelière. Elle conserve la même organisation formelle que la liste du guide de référence. Les codes, les intitulés de fonctions et leur classement selon les départements sont maintenus. Département
CUISINE 102 un garçon/une fille de cuisine 102 un manœuvre/une manœuvre de cuisine
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102 un commis/une commise 103 un premier commis/une première commise 104 un demi-chef/une demie-chef de partie 105 un chef de partie cuisine froide/une chef de partie cuisine froide 106 un chef de partie cuisine chaude/une chef de partie cuisine chaude 107-108 un pâtissier/une pâtissière 109 un saucier/une saucière 110 un poissonnier/une poissonnière 111 un garde-manger/une garde-manger 112 un sous-chef/une sous-chef 113A un cuisinier/une cuisinière 113A un cuisinier travaillant seul/une cuisinière travaillant seule 113B un chef gérant/une chef gérante 113C un aide-cuisinier travaillant seul/une aide-cuisinière travaillant seule 114 un responsable de cuisine/une responsable de cuisine 114 un chef de cuisine/une chef de cuisine 116A un collaborateur cuisine/une collaboratrice cuisine 116B un commis de service rapide/une commise de service rapide 116C un collaborateur cuisine – cuit les pizzas/une collaboratrice cuisine – cuit les pizzas 116D un collaborateur service rapide – cuisine/grill – équipier / une collaboratrice service rapide – cuisine/grille – équipière 117A un chef de brigade service rapide/une chef de brigade service rapide 117B un chef d'équipe service rapide/une chef d’équipe service rapide 118 un responsable production/une responsable production 121 un cuisinier-comptoir/une cuisinière-comptoir 121 un rôtisseur/une rôtisseuse 121 un préposé au grill/une préposée au grill 122 un cuisinier – service traiteur/une cuisinière – service traiteur 123 un friturier/une friturière 124 un collaborateur d'office/une collaboratrice d’office 125 un collaborateur snack-bar/une collaboratrice snack-bar 130 un boucher/une bouchère 131 un spécialiste crustacés/une spécialiste crustacés 131 un écailler/une écaillère 132 un entre-métier 132 une entre-métière 133 un rôtisseur 133 une rôtisseuse Département CUISINE - PLONGE 126 un collaborateur plonge/une collaboratrice plonge 126 un plongeur/une plongeuse
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126 un plongeur travaillant seul/une plongeuse travaillant seule 127 un plongeur grosse vaisselle/une plongeuse grosse vaisselle 128 un chef d'équipe plongeurs/une chef d’équipe plongeurs 128 un assistant responsable plonge/une assistante responsable plonge 129 un responsable de plonge/un chef-plongeur/une responsable de plonge/une chef-plongeuse Département SALLE - SERVICE 202-205 un commis/une commise 206A un serveur restaurant/ une serveuse restaurant 206B un serveur brasserie, taverne, bistrot/ une serveuse brasserie, taverne, bistrot 206C un serveur café/une serveuse café 206D un garçon pour les pensionnaires/une fille pour les pensionnaires 207 un demi-chef de rang/une demie-chef de rang 208 un chef de rang/une chef de rang 209 un premier chef de rang/une première chef de rang 109 un capitaine/une capitaine 210 un sommelier/une sommelière 211A un assistant maître d'hôtel/une assistante maître d’hôtel 211B un maître d'hôtel/une maîtresse d’hôtel 211 un responsable de salle/une responsable de salle 212 un aide-serveur de bar/une aide-serveuse de bar 213 un commis serveur de bar/une commise serveuse de bar 213 un serveur de bar 213 une serveuse de bar 214 un chef de bar/une chef de bar 214 un chef serveur de bar/une chef serveuse de bar 216 un employé au comptoir boissons (pompe)/une employée au comptoir boissons (pompe) 216 un buffetier/une buffetière Département SALLE - SELF-SERVICE 217A un collaborateur au self-service/une collaboratrice au self-service 217B un serveur au comptoir/une serveuse au comptoir 217C un serveur au comptoir (chauffer et servir)/une serveuse au comptoir (chauffer et servir) 217D un serveur au comptoir (préparer et servir)/une serveuse au comptoir (préparer et servir) 217E un serveur au comptoir (préparer, servir et caisse)/une serveuse au comptoir (préparer, servir et caisse) Département
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SALLE - FAST-FOOD 217F un collaborateur service rapide – accueil/salle – équipier/une collaboratrice service rapide – accueil/salle – équipière 218 un accueil/une accueille 218 un hôte d'accueil/une hôte d’accueil 220 un caissier/une caissière 222-223 un responsable d'un point de vente/une responsable d’un point de vente – cafétaria – self-service 224 un débarrasseur/une débarrasseuse 226 un préposé assemblage plateaux/une préposée assemblage plateaux 227 un préposé aux chariots de distribution/une préposée aux chariots de distribution 228A un chauffeur transport de marchandises/une chauffeure transport de marchandises 228B un chauffeur transport de personnes/une chauffeure transport de personnes 229 un préposé à l'approvisionnement des distributeurs automatiques/une préposée à l'approvisionnement des distributeurs automatiques 230 un vendeur/une vendeuse 230 un collaborateur magasin, shop/une collaboratrice magasin, shop 231 un vendeur mini-bar/une vendeuse mini-bar 232 un vendeur salle/une vendeuse salle 233 un intendant/une intendante 234 un collaborateur buffet déjeuner/une collaboratrice buffet déjeuner 242 un livreur à domicile de plats préparés (pizzas, pâtes,…)/une livreuse à domicile de plats préparés (pizzas, pâtes,…) 243 un intendant/une intendante Département BANQUET - SERVICE 235 un aide-serveur/une aide-serveuse 235 un commis/une commise 236 un demi-chef de rang/une demie-chef de rang 237 un chef de rang/une chef de rang 238 un premier chef de rang/une première chef de rang 239 un assistant maître d'hôtel/une assistante maître d’hôtel 240 un maître d'hôtel/une maître d’hôtel 241 un garçon de banquet/une fille de banquet Département SERVICE (AUTRES) 250 un vendeur ambulant/une vendeuse ambulante Département FRONT OFFICE - RÉCEPTION 301 un chasseur/une chasseuse
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302 un bagagiste/une bagagiste 303 un voiturier/une voiturière 304 un portier/une portière 305A un concierge/une concierge 305B un chef concierge/une chef concierge 306 un réceptionniste/une réceptionniste 306 un préposé service clientèle/une préposée service clientèle 306 un chef de réception adjoint/une chef de réception adjointe 307 un responsable de la réception/une responsable de la réception 307 un chef des réceptionnistes/une chef des réceptionnistes 307 un chef de la réception/une chef de la réception 309 un employé de réservations/une employée de réservations 310 un responsable des réservations/une responsable des réservations 310 un superviseur des réservations/une superviseuse des réservations 311 un caissier/une caissière 311 un main-courantier/une main-courantière 313 un téléphoniste/une téléponiste 313 un opérateur/une opératrice 314 un responsable du service téléphone/une responsable du service téléphone 314 un chef opérateur/une chef opératrice 316 un réceptionniste de nuit/une réceptionniste de nuit 317 un veilleur de nuit/une veilleuse de nuit 318A un agent de sécurité/une agente de sécurité 318A un surveillant/une surveillante 318B un chef de sécurité/une chef de sécurité 318B un surveillant-chef/une surveillante-chef 319 un préposé au vestiaire/une préposée au vestiaire Département SERVICE DE CHAMBRES - ROOMSERVICE - (CHEMINS DE FER) 401 un commis d'étage/une commise d’étage 402 un garçon d’étage/une fille d'étage 403 un chef d'étage adjoint/une chef d’étage adjointe 404 un chef d'étage/une chef d’étage 406 un intendant/une intendante Département HOUSEKEEPING - MÉNAGE 500A un valet de chambre/une valète de chambre 500B un gouvernant d’étage/une gouvernante d'étage 501 un nettoyeur/une nettoyeuse 502 un responsable des nettoyeurs/une un responsable des nettoyeurs 503 un préposé linge/une préposée linge 504 un couturier/une couturière 505 un blanchisseur/une blanchisseuse
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506 un chef division linge/une chef division linge 507 un gouvernant général/une gouvernante générale 509 un préposé aux toilettes/une préposée aux toilettes Département RÉCRÉATION 601 un préposé aux cabines/une préposée aux cabines 603 un animateur/une animatrice 604 un maître nageur/une maîtresse nageuse 605 un responsable club de détente/une responsable club de détente 606 un disque-jockey/une disque-jockey 609 un collaborateur location de matériel de récréation/une collaboratrice location de matériel de récréation 610 un collaborateur vente et contrôle des cartes d'entrée/une collaboratrice vente et contrôle des cartes d'entrée 611 un responsable récréation/une responsable récréation Département SERVICE TECHNIQUE 701 un préposé à l'aménagement des salles/une préposée à l’aménagement des salles un commis déménageur/une commise déménageuse 702 un collaborateur entretien général/une collaboratrice entretien général 703 un menuisier/une menuisière 704 un électricien/une électricienne 705 un plombier/une plombière 706 un peintre/une peintre 707 un préposé aux installations thermiques/une préposée aux installations thermiques 708 un jardinier/une jardinière 709 un responsable service technique/une responsable service technique 710 un assistant responsable service technique/une assistante responsable service technique 710 un coordinateur, responsable d'équipe/une coordinatrice, responsable d’équipe Département ADMINISTRATION - GESTION 801 un magasinier/une magasinière 802 un économe/une économe 803 un acheteur/une acheteuse 803 un directeur/une directrice des achats 804 un analyste F&B/une analyste F&B 804 un contrôleur de la restauration/une contrôleuse de la restauration 805 un restaurateur gérant/ une restauratrice gérante
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805 un directeur des restaurants/une directrice des restaurants 806 un assistant gérant/une assistante gérante 807 une responsable de la réception/une responsable de la réception 807 un chef de réception/une chef de réception 809 un directeur des banquets adjoint (assistant manager)/une directrice des banquets adjointe 812 un responsable diététique/une responsable diététique 813 un diététicien/une diététicienne 814 un chef des stewards/une chef des stewards 815 un adjoint du chef des stewards/un adjoint de la chef des stewards /une adjointe du chef des stewards /une adjointe de la chef des stewards 816 un contrôleur qualité/une contrôleuse qualité 817 un employé aux écritures comptables/une employée aux écritures comptables 818 un (chef) comptable/une (chef) comptable 819 un collaborateur administration des salaires/une collaboratrice administration des salaires 821 un vérificateur des comptes de nuit/une vérificatrice des comptes de nuit 821 un main-courantier de nuit – un comptable de nuit/une maincourantière de nuit – une comptable de nuit 822 un opérateur système/une opératrice système 822 un ingénieur de système/une ingénieur de système 824 un collaborateur commercial/une collaboratrice commerciale 824 un représentant/une représentante 825 un responsable de la promotion vente/une responsable de la promotion vente 826 un responsable de marketing/une responsable de marketing 827 un agent commercial/une agente commerciale 825 un collaborateur PR marketing – publicité/une collaboratrice PR marketing – publicité 826A assistant(e) du responsable du personnel/une assistante du responsable du personnel/un assistant de la responsable du personnel/une assistante de la responsable du personnel 826B un collaborateur administration du personnel/une collaboratrice administration du personnel 827 un responsable de formation/une responsable de formation 828 un secrétaire/une secrétaire 829 un secrétaire de direction/une secrétaire de direction 834 un responsable de camping/une responsable de camping
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La composition de la Commission paritaire de l’industrie hôtelière Le document suivant renseigne la composition de la Commission paritaire de l’industrie hôtelière telle qu’elle était le 4 novembre 1997. Ce sont les membres qui ont participé aux nombreuses réunions en vue d’établir la liste des fonctions de référence.
La classification des fonctions Le document suivant est l’arrêté royal portant sur la classification des fonctions de référence de l’Horeca. Le document est valable à partir du 1er octobre 2007 bien qu’il ait été approuvé le 21 juin 1997. En effet, le délai entre l’approbation du document et son application permettait aux employeurs et aux employés de s’adapter aux nouvelles dispositions.
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