Implantation Des Réseaux De Distribution électrique Et Services Câblés M2 2008

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URB6772 | Michel Gariépy Faculté de l’Aménagement Université de Montréal Remise: 2008.12.17

Membres de l’équipe: Audrey Arnaud Damien Cadoux Patrick Chalouhi Yolaine Turcotte

Rapport final: Construction d’une démarche et grille à l’enseigne du développement durable pour l’évaluation d’une politique ou d’un programme d’intervention publique.

Illustration: Hydro-Québec

Implantation des réseaux de distribution électrique et services câblés.

Table des matières Introduction

5

1. Contexte: réseaux d’électricité

6

1.1. 1.1.1. 1.1.2.

Distinction entre réseau de transport et de distribution d’énergie Options de distribution offertes par Hydro-Québec Option de distribution - présentement à l’étude au Québec (CERIU)

6

1.2.

Les caractéristiques du réseau actuel et les problèmes soulevés

9

1.3. 1.3.1.

Acteurs Société civile (citoyens, résidents, propriétaires, comités de revendications citoyennes, …) Partenaires privés Organismes publics et société d’État

1.3.2. 1.3.3.

6 8

10 10 12 13

2. Objet de recherche

16

2.1.

Présentation

16

2.2. 2.2.1. 2.2.2. 2.2.3.

Logique de la progression de notre réflexion Détermination des enjeux Détermination des indicateurs Détermination des cibles

16 16 18 19

2.3. 2.3.1. 2.3.2. 2.3.3.

Développement des enjeux et des cibles qui s’y rattachent Préserver les ressources naturelles Protéger l’environnement local et ses populations Intégrer l’aménagement aux paradigmes actuels et futurs

20 20 20 21

2.4.

Lecture de la grille

21

2.5.

Grille d’analyse multicritères

22

3. Redéfinition de la recherche

24

4. Étapes du processus participatif

25

4.2

Ordre du jour

26

4.3

Séance d’information

27

4.4 Tables rondes 4.4.1. Déroulement 4.4.2. Objectifs de la table ronde

27 27 28

4.5. 4.5.1. 4.5.2. 4.5.3.

Sujets traités Dimension ESTHÉTIQUE | VISUELLE Dimension SANTÉ | SÉCURITÉ Dimension TECHNIQUE

29 29 33 34

4.5.4.

Dimension ÉCONOMIQUE

36

4.6

Schéma des dimensions simplifiées

37

5. Traitement des données

38

Conclusion

41

Bibliographie

42

3

Introduction �

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De plus en plus conscients des enjeux liés à l’esthétique, plusieurs individus et groupes sociaux expriment leurs préoccupations liées à la qualité du cadre de vie et aux espaces du quotidien. De la même manière, dans une situation de progression constante de la compétition entre les entreprises privées et même aujourd’hui entre les collectivités, les expertises techniques et économiques ont un réel besoin d’évoluer. Depuis un siècle, l’utilisation des espaces habités change, nous apprécions beaucoup aujourd’hui l’aménagement de ces environnements1. Les résidents se trouvent désormais obligés de côtoyer les équipements placés par la génération précédente, un questionnement s’impose dès lors quant à l’aménagement et la gestion du réseau de distribution d’électricité au Québec. Nous sommes quatre chercheurs issus de domaines différents étant : le génie urbain, l’environnement, l’urbanisme et le design industriel travaillant sur les espaces urbains, et plus particulièrement les réseaux de distribution (électricité, téléphonie, câblodistribution, fibre optique, …). Dans ce cadre, nous avons décidé de réunir nos compétences en formant le Groupe de Recherche en Infrastructures de Distribution (GRID). La recherche que nous proposons de faire a pour but principal de renouveler les connaissances et les méthodologies qui amènent à l’implantation des réseaux de distribution. Il s’agira pour nous de créer une grille d’analyse qui permet à tous les acteurs (publics et privés) de s’ouvrir aux nouveaux enjeux liés à ces réseaux dans le contexte actuel. Parallèlement, nous souhaitons apporter un regard nouveau sur le processus de décision, non adapté aux nouvelles inspirations de la société. Dix ans se sont écoulés depuis la crise du verglas. Quelle est la situation de ce réseau aujourd’hui dans les villes du Québec et comment doit-on évaluer la situation dans une optique de développement durable? Il s’agira premièrement de bien analyser le contexte, de bien comprendre le fonctionnement actuel du réseau et de son processus de gestion. Parallèlement, nous analyserons les grands enjeux qui traversent actuellement notre société et nous verrons en quoi ils sont essentiels à la compréhension de notre objet d’étude. Ensuite, nous présenterons notre première démarche théorique. Puis, nous verrons comment on peut développer une approche, auprès de la population, s’appuyant sur notre étude théorique.

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Notes: 1 Poullaouec-Gonidec, P., G. Domon et S. Paquette (dir.), 2005. « Paysages en perspective », Montréal, les Presses de l’Université de Montréal, p.14 URB6772 | Rapport final | Arnaud, Cadoux, Chalouhi, Turcotte | 2008.12.17

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1. Contexte:

DISTRIBUTION D’ÉLECTRICITÉ

Illustration: Hydro-Québec

RÉSEAU DE TRANSPORT D’ÉLECTRICITÉ

1.1 transport et distribution 1.1. Distinction entre réseau de transport et de distribution d’énergie

▪▪

Le réseau aéro-souterrain – Il s’agit d’un « compromis […] entre des lignes aériennes et un réseau souterrain»3. La moyenne tension est transformée en 120/240 V directement sur poteaux d’acier [ou de béton] en aérien. La distribution de l’électricité à basse tension et des services de télécommunications câblés est souterraine.

▪▪

Le réseau souterrain avec socle – « Le réseau souterrain avec appareils sur socle (transformateurs et appareils de sectionnement) assure l’absence complète de conducteurs aériens, de poteaux et de haubans. À l’intérieur du réseau local, la distribution de l’électricité et des services de télécommunications est souterraine. Les appareils sur socle, les boîtes de raccordement et les piédestaux sont installés sur la partie gazonnée entre la bordure de rue et la limite de l’emprise.»4

Le réseau transport de l’électricité se classe en deux parties, tout d’abord le réseau de transport à très haute tension et haute tension qui débute à la centrale de production d’énergie et transporte le courant jusqu’aux lieux de consommation (généralement les villes) à travers des câbles, supportés le plus souvent par des pylônes laissant passer un courant de 735 000 volts progressivement abaissé à 49 000 volts .

▪▪

Le réseau aérien – « L’option réseau aérien est […] l’infrastructure de base pour assurer la distribution de l’électricité et des services de télécommunications câblés [téléphonie et câblodistribution]»2. Ce réseau utilise majoritairement des poteaux de bois et peut être placé en avant où arrière lot afin de le rendre moins visible. Il existe aussi des poteaux dits esthétiques, de métal ou de béton.

Notes: 2 Hydro-Québec, Document aerien.pdf, en ligne. http://www.hydroquebec.com/distribution/fr/produits_services/ popup/option_reseau.html, page consultée 2008.10.04

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Source: Hydro-Québec

1.1.1. Options de distribution offertes par Hydro-Québec

Source: Hydro-Québec

Source: Hydro-Québec

Puis, le réseau de distribution amène la moyenne tension (25 000 volts) et basse tension (120 / 240 volts) jusqu’aux clients et ce, à partir de différents types de réseaux. La particularité du réseau de distribution est de se trouver essentiellement en milieu urbain, ce qui explique aussi le choix de notre sujet.

Notes: 3 Hydro-Québec, Document aerosout.pdf, en ligne. http://www.hydroquebec.com/distribution/fr/produits_services/ popup/option_reseau.html, page consultée 2008.10.04 4 Hydro-Québec, Document socle.pdf, en ligne. http://www.hydroquebec.com/distribution/fr/produits_services/popup/option_reseau.html, page consultée 2008.10.04 URB6772 | Rapport final | Arnaud, Cadoux, Chalouhi, Turcotte | 2008.12.17

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Y. Turcotte

1.2. Caractéristiques et problèmes du réseau actuel

Le réseau souterrain, (enfoui en pleine terre) – « Avec cette option, la distribution de l’électricité est entièrement souterraine, du réseau principal jusqu’au branchement local. Les réseaux câblés de distribution des télécommunications sont enfouis avec raccordement dans des piédestaux […] Des appareils submersibles (transformateurs et appareils de sectionnement) sont installés dans des ouvrages civils souterrains ou en bâtiment : chambre de transformation enfouie, chambre de transformation résidentielle, boîte de transformation.»5

Source: Hydro-Québec

▪▪

1.2. Les caractéristiques du réseau actuel et les problèmes soulevés Le Québec a essentiellement opté pour une distribution de l’électricité par voie aérienne. Les problèmes rencontrés par ces derniers réseaux nous amènent à reconsidérer la question de ce mode de distribution selon plusieurs ordres :

1.1.2. Option de distribution - présentement à l’étude au Québec (CERIU)6 . ▪▪

Galeries multiréseaux – «il faut entendre par galerie multiréseaux un ouvrage, généralement souterrain, le plus souvent linéaire, isolé ou inséré dans un réseau d’ouvrages similaires, dont la fonction est d’accueillir les réseaux habituellement placés en pleine-terre, dans le but de structurer leur organisation, de limiter ainsi leur emprise totale, mais aussi dans le but de créer une accessibilité permanente autorisant sans difficulté l’entretien, la réparation, la surveillance et l’évolution de ces réseaux sans engendrer de gêne ni de danger pour les autres réseaux et pour les usagers du milieu environnant.»7 Section de la galerie multiréseaux du “quai de la gare”, Paris, Rive Gauche 7.

Notes: 5 Hydro-Québec, Document enfouis.pdf, en ligne. http://www.hydroquebec.com/distribution/fr/produits_services/ popup/option_reseau.html, page consultée 2008.10.04 6 Centre d’expertise en recherche en infrastructures urbaines (CERIU), en ligne. http://www.ceriu.qc.ca/f?p=105:99:76 2272121016752::NO::P99_IM:268, page consultée 2008.10.08 7 Podevin, C., 1998,. « Clé de Sol, démarche de progression pour les galeries multiréseaux ». Mémoire ingénierie, Le Mans (France), École Supérieure des Géomètres et Topographes, P.4 et 96.

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D’un point de vue écologique et de santé, jusqu’à présent, la majorité des poteaux de bois qui font partie du réseau sont traités au pentachlorophénol (PCP). Hydro-Québec étudie présentement un nouveau procédé, l’arséniate de cuivre chromaté-polymère (ACC-PA) qui allonge significativement la durée de vie des poteaux8. De ce fait, ce nouveau traitement accentue le niveau de dureté des poteaux. Il augmente le risque de blessures chez les monteurs de lignes [problème partiellement résolu par l’ajout de polymère (PA)], mais il ne réduit aucunement le risque de contamination à l’arsenic9. Des recherches sont en cours dans le but de trouver une solution alternative à ces procédés [PCP et ACC-PA], qui présentent des risques pour l’environnement, surtout en ce qui a trait aux risques de contamination des sols des aires d’entreposage de poteaux et autres nuisances reliées aux odeurs et toxines dégagées par l’accumulation et la décomposition du bois10. Tous les types de réseaux présentent des risques liés aux champs magnétiques et à la proximité des conducteurs. Les réseaux enfouis présentent aussi des inconvénients pour l’environnement, dont les risques de contamination à l’huile utilisé pour l’isolation des câbles et en cas de bris des conduits du réseau, lors de travaux d’excavation par exemple.

▪▪

D’un point de vue esthétique, une remise en question commence à émerger. En effet, une part de plus en plus importante de la société civile exprime son désir d’améliorer la qualité du cadre de vie et l’image de la ville. Même s’il fut une époque où l’apparition des poteaux électriques était perçue comme étant un signe de progrès et d’amélioration de la condition de vie, tel n’en est plus nécessairement le cas de nos jours.

Notes: 8 http://www.hydroquebec.com/developpementdurable/environnement/util_judi_poteaux.html 9 “L’arsenic est un cancérogène connu pour l’humain et, par conséquent, Santé Canada croit que toute réduction des niveaux d’exposition potentielle à l’arsenic est souhaitable.” - Santé Canada | www.hc-sc.gc.ca

10 “Bien que les sources les plus probables de pollution de l’environnement soient les installations d’entreposage et de traitement industriel du bois, une mauvaise utilisation des préservateurs, même en petites quantités, peut nuire aux humains et à d’autres organismes et entrainer une grave contamination de l’environnement. - Environnement Canada | www.ec.gc.ca

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Y. Turcotte

1.3. Acteurs

1.3. Acteurs Plusieurs acteurs entrent en jeu dans la présente problématique, que ce soient les acteurs publics ou privés, tous sont concernés par ces infrastructures indispensables à leurs activités domestiques et/ou professionnelles. Pour chaque type d’acteur, les logiques sont différentes et amènent des positionnements distincts sur le type de réseau à privilégier. 1.3.1. Société civile (citoyens, résidents, propriétaires, comités de revendications citoyennes, …) Tous les figurants du théâtre urbain rencontrent quotidiennement les équipements de distribution aériens. Quelle en est leur perception ? Généralement, les poteaux sont vus comme vétustes, archaïques ; des poteaux « tout croches», icônes d’un autre siècle12. Souvent, dès leur installation pas un seul poteau n’est vraiment droit et le désordre visuel créé par les fils et les différents équipements dérange par son

Notes: 11 Baillargeon, S., 2006. « Pendouillite aiguë », Le Devoir, édition du samedi 21 et du dimanche 22 octobre, en ligne. http://www.ledevoir.com/2006/10/21/121029.html, page consultée 2007.10.04 12 Baillargeon, S., 2006. « Un siècle d’électrification urbaine », Le Devoir, édition du samedi 21 et du dimanche 22 octobre, en ligne. http://www.ledevoir.com/2006/10/21/121026.html, page consultée 2007.10.04 URB6772 | Rapport final | Arnaud, Cadoux, Chalouhi, Turcotte | 2008.12.17

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Voilà, très sommairement les grandes problématiques qui se dégagent du réseau actuel aérien. Après avoir expliqué brièvement ce qu’est un réseau de distribution puis les difficultés rencontrées par le réseau actuel, nous aborderons la question des acteurs mêlés à cette problématique en décrivant aussi bien leurs perceptions que leurs logiques quand ils abordent cette question.

10

1.3. Acteurs

Sur le plan économique, les différences de coûts d’investissement entre chacune des cinq infrastructures citées précédemment présentent de grands écarts et expliquent en grande partie l’omniprésence des réseaux aériens et que moins de 50 kilomètres de réseaux on été enfouis depuis 10 ans11. Il coûterait trois à dix fois plus cher d’enfouir que de construire un réseau aérien au Québec. Plusieurs facteurs entrent en cause : les types de réseau, les sites d’implantation et l’échelle des travaux. Aujourd’hui, cette étude économique simplifiée tient une place très importante dans l’omniprésence des lignes aériennes puisque seul le coût d’investissement est pris en compte, nous verrons que d’autres méthodes de calculs existent pour intégrer les autres coûts liés à un réseau de distribution. Y. Turcotte

▪▪

aspect inesthétique. On remarque également que les fouillis de câbles et d’embranchements sont perçus comme potentiellement dangereux. La crise du verglas de 1998 n’a certainement pas aidé à réduire le sentiment d’insécurité envers les fils et poteaux du réseau13. Rappelons que ces considérations sont de l’ordre du général et il ne faut pas exclure les personnes qui restent indifférentes face aux réseaux aériens. Dans le cadre de demandes pour l’enfouissement de réseaux, les principales revendications des citoyens concernent les enjeux esthétiques, viennent ensuite les considérations de sécurité liées au réseau. Avec l’ère du numérique, naît une vague d’automatisation qui implique l’ajout de divers boîtiers sur les poteaux. Un autre reproche que l’on porte envers le réseau aérien d’électricité émerge présentement. À tout moment, peuvent être ajouté aux poteaux, toutes sortes d’équipements et un nombre indéfini de câbles au diamètre de plus en plus gros, ce qui pose un questionnement vers le niveau de saturation des poteaux. Dans les nouveaux quartiers en développement, il est possible d’établir la planification de l’ensevelissement avant la construction. On pourrait croire que les acquéreurs de nouvelles constructions auraient alors tendance à choisir automatiquement l’enfouissement des réseaux, à l’image de ce qu’il se produit présentement dans plusieurs pays14, mais tel n’est pas le cas. Statistiques d’enfouissement des réseaux électriques.

Pays-Bas Allemagne Royaume-Uni Danemark Etats-Unis France Italie Portugal Québec

100 % 70 % 63 % 63 % 31 % 29 % 29 % 18 % 9%

Les statistiques montrent qu’au Québec, même pour les constructions neuves, peu d’acheteurs sont prêts à débourser pour l’enfouissement, même si le montant équivaut à moins de 1% du prix d’achat. En 2007, dans les quartiers neufs, un ménage sur quatre seulement se branche par voie souterraine (26,5%) ce qui veut dire que : «les trois quarts des lotissements résidentiels neufs se branchent donc encore et toujours par la voie aérienne.»15

Notes: 13 Gagnon, C., 2006. « Appréciation esthétique des équipements de transport d’énergie (réseaux de pylônes) », Thèse Aménagement, Montréal, Université de Montréal, p.209 - 216 14 Baillargeon, S., 2006. « Pendouillite aiguë », Le Devoir, édition du samedi 21 et du dimanche 22 octobre, en ligne. http://www.ledevoir.com/2006/10/21/121029.html, page consultée 2007.10.04 15 Idem URB6772 | Rapport final | Arnaud, Cadoux, Chalouhi, Turcotte | 2008.12.17

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Partenaires privés

Promoteurs immobiliers - Dans le cas des promoteurs, l’enfouissement avantage certainement visuellement leurs projets, pourtant la situation n’est pas si simple. Les municipalités imposent parfois l’enfouissement des réseaux, au dépend des constructeurs. Le reporter Jean-François Bélanger résume bien la situation : « N’ayant plus les moyens de payer pour enfouir les lignes existantes, beaucoup de villes concentrent leurs efforts sur les nouveaux quartiers, transférant les coûts d’enfouissement aux promoteurs immobiliers. C’est ainsi que Montréal s’est dotée d’un plan d’urbanisme bientôt appuyé par un règlement prévoyant que toute nouvelle zone résidentielle devra être raccordée en souterrain pour éviter des situations comme autour du parc Laurier, sur le Plateau-Mont-Royal, où des condos de luxe sont bordés par des guirlandes de poteaux et de fils pendouillants »16. Les coûts supplémentaires sont alors automatiquement transférés aux acheteurs qui n’ont alors plus le choix. Quand aucune réglementation s’impose à ce sujet, bien souvent, le promoteur est réticent à enterrer les réseaux car il n’en voit pas un bénéfice directement alors qu’il y voit le coût d’emblée. «[…] En plus d’arrêter ses rabais offerts aux promoteurs immobiliers, HydroQuébec s’est mis à hausser ses normes et exigences, se faisant installer un réseau souterrain de plus en plus solide aux frais des constructeurs de maisons. Des constructeurs qui ont de plus en plus l’impression d’être le dindon de la farce.»

Ne voulant pas assumer seul les frais, ceux-ci refilent ensuite la facture à l’acheteur. Les propriétaires se trouvent donc à payer très cher la sécurisation d’un réseau, souvent sans trop comprendre sur quelles bases sont calculés les frais ni pour quelle raison ils leur reviendraient de supporter eux-mêmes l’intégralité des coûts alors que la collectivité en général en bénéficiera17. Compagnies exploitantes - [Le réseau de distribution aérien est partagé entre Hydro-Québec et la compagnie Bell Canada, à qui appartiennent de 40% à 50% des poteaux du réseau aérien.] Plusieurs institutions utilisent les réseaux : la câblodis-

Notes: 16 “Enfouir un rapport plutôt qu’un réseau : 10 ans après le verglas, l’électricité est toujours dans les airs au Québec.” SRC Télévision - Le Téléjournal / Le Point, Lundi, 7 janvier 2008 - 22:00 HAE 17 Si l’on se fie au rapport Nicolet. Pour affronter l’imprévisible : les enseignements du verglas de 98 / rapport de la Commis-

sion scientifique et technique chargée d’analyser les événements relatifs à la tempête de verglas survenue du 5 au 9 janvier 1998 ; [coordination des travaux, Jean-Claude Lavergne], Québec (Province). Commission scientifique et technique chargée d’analyser les événements relatifs à la tempête de verglas survenue du 5 au 9 janvier 1998, [Ste-Foy]: Les Publications du Québec, 1999.

12

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1.3.2.

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1.3. Acteurs

Illustration: Hydro-Québec

1.3. Acteurs

tribution (Vidéotron, et autres). Ces compagnies paient une redevance aux compagnies propriétaires des poteaux pour l’utilisation de leurs supports dans le but de faire passer leurs câbles. Dans les réseaux enfouis, tel que ceux de la Commission des services électriques de Montréal (CSEM) par exemple, la construction de trachées communes permet une réduction des coûts globaux de l’enfouissement mais apporte certains conflits en cas de nécessité d’intervention sur le réseau. Ce qui oblige la tenue d’un agenda de travaux entre les différentes instances qui partagent le réseau. De plus, les compagnies dénigrent parfois les surcoûts qu’ils jugent non-nécessaires dans le cas où le réseau est construit selon des normes et requis techniques qui surpassent leurs besoins, tel par exemple le diamètre des conduits, etc. Le choix de type de réseau a aussi des répercussions en rapport avec le personnel d’entretien de ces compagnies. Dans les chambres de transformation souterraines, la présence des câbles électriques d’Hydro-Québec, impose des contraintes de sécurité à tous les autres usagers et utilisateurs. La méconnaissance du jargon et des procédures d’intervention des réseaux voisins ont occasionné certains accidents graves lors des interventions18. Le principal problème avec les exploitants réside dans l’hermétisme dans lequel chacun travail. Au lieu de trouver une solution plus économique en travaillant main dans la main, pour des raisons de confidentialité, de complexité, administratives et certainement d’ignorance, chaque acteur travaille de son côté, en restant sur des schémas classiques qui nuisent indéniablement à l’efficacité globale du système. 1.3.3. Organismes publics et société d’État Municipalités - Au même titre que les résidents, pour les municipalités, ce sont les enjeux esthétiques et de sécurisation du réseau qui prévalent lors des requêtes envers l’enfouissement des réseaux. Plusieurs diront que ce sont elles [les municipalités] qui possèdent le pouvoir de légiférer en la matière, comme le fait déjà la CSEM. Celle-ci fut mise sur pied dès 1910 en réaction à la prolifération de câbles (téléphone, électricité, tramways) dans le décor urbain. Les câbles sont désormais enfouis dans la plupart des sites patrimoniaux, au centre-ville et les grandes artères de la métropole et les infrastructures souterraines sont régies par la commission19.

Notes: 18 Trépanier, M., Fougères, D., & Thibault, S. (2003). « Cohabiter dans le sous-sol de Montreal: la commission des services electriques et les entreprises de service public ». Canadian journal of urban research, 12(1), p.77. 19 http://www.csem.qc.ca URB6772 | Rapport final | Arnaud, Cadoux, Chalouhi, Turcotte | 2008.12.17

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1.3. Acteurs

T. Leblanc

T. Leblanc

1.3. Acteurs

Les poteaux sont couramment utilisés par les municipalités pour l’accrochage de l’éclairage de rue, la signalisation routière et de stationnement. Dans tous les cas, les espaces occupés sont loués à la compagnie propriétaire du poteau, soit HydroQuébec ou Bell Canada. La municipalité est un acteur public et en cela devrait avoir une vision prospective sur le long terme afin de pérenniser dans le temps ses atouts et améliorer sans cesse son image. Malheureusement, elle aussi doit faire face aux lois du marché qui sont assises sur des raisons économiques à court terme. La difficulté est donc importante pour cet acteur qui doit assurer son présent tout en réfléchissant à son futur. Hydro-Québec - En choisissant comme système de base le réseau de distribution aérien (poteaux), l’intention d’Hydro-Québec est d’offrir une solution abordable pour tous. D’un point de vue technique, garder les poteaux de bois offre certains avantages de flexibilité, le bois étant facile à modifier sur place. Les mâts de bois permettent aussi aux monteurs de ligne de grimper dessus à l’aide d’éperons si le poteau n’est pas accessible au camion nacelle. Suite à la crise du verglas, HydroQuébec s’était engagé à intensifier les démarches dans le but d’enfouir son réseau. Malgré tout, très peu d’avancement à ce sujet a été fait depuis. Un réseau souterrain s’avérerait beaucoup plus fiable en ce qui concerne les changements climatiques, mais complique les réparations et l’entretien20. Entreprise d’État, Hydro-Québec obéit à son actionnaire majoritaire, l’État. C’est donc ce dernier qui lui dicte sa politique et une des explications pour lesquelles il n’a pas tenu sa promesse, c’est que son actionnaire à changer de discours et a préféré engranger des dividendes plutôt que de les investir dans l’enfouissement. « L’argent, pourtant, ne manque pas. Au cours des cinq dernières années, HydroQuébec a engrangé des bénéfices nets de près de 12 milliards de dollars. Oui, mais voilà : plus de la moitié de cette somme est reversée au gouvernement du Québec sous forme de dividendes.»21 Gouvernement - La présente problématique relève d’un choix de société. Mais force est de constater que la situation demeure ambiguë et pose le problème de l’oeuf ou

Notes: 20 Baillargeon, S., 2006. « Pendouillite aiguë », Le Devoir, édition du samedi 21 et du dimanche 22 octobre, en ligne. http://www.ledevoir.com/2006/10/21/121029.html, page consultée 2007.10.04 21 Commentaire de Jean-François Bélanger, reporter, “Enfouir un rapport plutôt qu’un réseau : 10 ans après le verglas, l’électricité est toujours dans les airs au Québec.”, SRC Télévision - Le Téléjournal / Le Point, Lundi, 7 janvier 2008 22:00 HAE

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la poule. Le gouvernement est le représentant du peuple, ou bien le peuple ne souhaite pas de changement dans une majorité suffisante pour se faire entendre ou bien le gouvernement n’est plus à son écoute. Il paraît difficilement compréhensible que ces questions le laisse indifférent, Hydro-Québec s’est certainement vu accordé des crédits pour étudier cette possibilité. La décision politique se fait toujours attendre mais malgré tout, il est important que le monde de la recherche continue son travail et alimente la réflexion à ce sujet. À travers cette introduction, nous avons dressé sommairement le portrait de la situation du réseau de distribution d’électricité au Québec. L’évolution des mentalités et des préoccupations de la société, de la technologie et des techniques et l’apparition de nouveaux paradigmes comme le développement durable, le changement climatique, la révolution numérique, la prise de conscience de l’appauvrissement des ressources énergétiques fossiles, [etc.], ne semble pas entrer formellement dans les discussions ayant trait à cette problématique. En effet, grand nombre de ces paramètres sont pris en compte implicitement par les autorités responsables des réseaux mais cette méthode n’est plus acceptable aujourd’hui dans le sens où elle rend les décisions très opaques. Afin de palier ce problème et d’améliorer la transparence, il semble nécessaire d’établir une méthodologie plus rigoureuse qui pose sur table l’ensemble des questionnements qui découlent de ces préoccupations. Le jeu d’acteur semble un peu figé dans des logiques rétrogrades et l’économiste principal de l’Association provinciale des constructeurs d’habitation du Québec (APCHQ), Steve Demers, résume bien la situation : « Je pense qu’on a, tout le monde, besoin de s’asseoir à la table pour dire : regardez, pourquoi on fait de l’enfouissement? C’est-tu juste pour embellir? Est-ce que c’est pour améliorer nos réseaux? Est-ce que c’est pour se doter d’un réseau qui soit performant et durable à travers les différentes intempéries? Si c’est ça, parfait. Voyons comment on peut, tout le monde, mettre la main à la pâte et puis arriver avec quelque chose qui soit équitable. C’est ça, l’équité.»22 C’est donc en ce sens que la définition d’une grille d’indicateurs trouve sa pertinence. Celle-ci aura l’avantage de classer les enjeux et permettra de communiquer à tous les acteurs toutes les facettes de cette problématique dans le but de prendre des décisions éclairées. Sensibiliser, améliorer la participation de tous les acteurs impliqués, prendre des décisions partagées et en toutes connaissances de cause, voilà un peu l’ampleur du problème et l’objectif de notre recherche.

Notes: 22 “Enfouir un rapport plutôt qu’un réseau : 10 ans après le verglas, l’électricité est toujours dans les airs au Québec. “, SRC Télévision - Le Téléjournal / Le Point, Lundi, 7 janvier 2008 - 22:00 HAE URB6772 | Rapport final | Arnaud, Cadoux, Chalouhi, Turcotte | 2008.12.17

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2. Objet de recherche

2.2. Progression de notre réflexion

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Adapté à notre objet d’étude

2.1 Présentation

Schéma du développement durable23

2.1. Présentation Notre groupe de recherche se propose dans un premier temps de mener une étude théorique sur les réseaux urbains de distribution d’électricité. En effet, il nous paraît important d’apporter un nouveau regard sur la situation québécoise, laquelle n’ayant que peu évoluée depuis la crise du verglas. Comme nous l’avons dit auparavant, à la suite de cet événement majeur, le gouvernement et Hydro-Québec avaient laissé entendre qu’un effort important allait être réalisé pour l’enfouissement des réseaux; dix ans plus tard, force est de constater que les résultats ne sont pas là. On pourrait essayer d’en savoir plus sur ce revirement de situation mais là n’est pas notre objectif de recherche, il s’agit plutôt de s’intéresser à la question des réseaux de distribution dans un contexte de prise en compte croissante du nouveau paradigme de développement durable. Concept souvent employé de manière abusive, il marque néanmoins un tournant dans la conception et la prise en compte des activités humaines par rapport à l’environnement, redéfinit certaines logiques économiques et recentre les enjeux de société sur un développement plus équitable. L’étude des réseaux de distribution et la prise en compte de cette nouvelle donne philosophique semble très éloignées de prime abord mais constitue pourtant le socle de cette recherche.

2.2. Progression de notre réflexion

2.2. Logique de la progression de notre réflexion 2.2.1. Détermination des enjeux Notre programme d’intervention est élaboré en prenant en compte la notion de développement durable. Paradigme récent dans la pratique de l’aménagement, sa définition a été proposée en 1987 par la Commission Mondiale sur l’Environnement et le Développement, dans le Rapport Brundtland. Ainsi, le développement durable correspond à « un développement qui répond aux besoins des générations du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs ». Traditionnellement, trois grands enjeux ressortent de ce concept de développement durable : l’environnement, l’aspect social et la dimension économique. Si on les associe deux à deux comme illustré sur la figure ci-dessous, on en obtient trois autres qui sont : viable, vivable et équitable. Ces deux représentations des enjeux du développement durable donnent une représentation très compréhensible des nouveaux enjeux mais aussi très simplificatrice. En effet, dans la réalité, tout n’appartient pas au secteur économique, au secteur social et au secteur environnemental. Cette représentation conceptuelle nous a semblé difficilement transposable pour la construction d’une grille d’analyse centrée sur les réseaux de distribution d’électricité.

Nous avons donc décidé d’adapter ces enjeux à notre objet d’étude. Pour cela, nous en avons élaboré trois nouveaux en nous aidant de différentes lectures de projets incluant le développement durable. Finalement les aspects sociaux, économiques et environnementaux se retrouvent dispersés dans trois autres enjeux, il est donc moins évident de les discerner, ce qui oblige un questionnement plus global et évite une prise de position à priori. Un premier enjeu s’oriente sur les problématiques liées aux différentes ressources offertes par la nature sans quoi les êtres vivants ne pourraient exister. Nous pensons que toute construction nouvelle de l’Homme devrait se poser la question des ressources utilisées pour assouvir ce besoin, les réseaux de distribution, comme toute autre construction, doivent intégrer cette donnée. À l’aube du 21e siècle, les découvertes sur le changement climatique, la prise de conscience de l’épuisement des ressources fossiles et les conséquences sanitaires de certaines pollutions anthropiques ont fait prendre conscience à l’Homme de l’incidence de sa présence et de ses activités sur le milieu naturel qui l’entoure. L’irréversibilité (selon les connaissances scientifiques du moment) d’une grande partie des modifications causées par ses actions sur l’environnement font comprendre à la société l’urgence d’agir dès maintenant sur son mode de vie. Ainsi, « préserver les ressources naturelles » devient un enjeu majeur pour pérenniser le plus longtemps possible les matières premières sans lesquelles nous ne pourrions survivre. Le deuxième enjeu s’oriente plus sur les conséquences des actions humaines sur la condition d’existence même de l’Homme. L’enjeu s’attache à regarder comment on peut « protéger et valoriser l’environnement local et ses populations ». Enfin, le troisième enjeu se penche essentiellement sur la notion de temps et tente d’inviter les acteurs à s’inscrire sur le long terme, celui d’ailleurs qui devrait prévaloir quand on parle de politique et d’aménagement de ville. Il sera question ici de se poser la question de la politique menée envers les réseaux de distribution par rapport au contexte actuel politique, économique, technologique, social, … bref pour généraliser, par rapport aux « paradigmes actuel et en devenir » afin que chaque investissement s’inscrive dans le temps long.

23 Wikipedia, en ligne. http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9veloppement_durable, page consultée 2008.10.17

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2.2. Progression de notre réflexion

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2.2. Progression de notre réflexion

2.2.2. Détermination des indicateurs Une fois ces enjeux majeurs de notre société relevés, il convient de se rapprocher de l’objet d’étude. On pourrait penser que ces enjeux sont trop éloignés de ce dernier mais c’est faux. Il est très important de comprendre finalement à quoi vont se rattacher toutes les autres questions relatives à notre problématique, ces grands enjeux sont universels, très larges mais indispensables à une compréhension globale de notre sujet. Après avoir abordés ces enjeux de sociétés, on s’est posé toutes les questions qui pourraient avoir un lien avec les différents types de réseaux de distribution, toutes ces questions se trouvent dans ce qu’on a appelé les indicateurs. Ce sont des données, la plupart du temps mesurables ou évaluables avec une certaines méthode, qui nous renseignent sur une question donnée. C’est à partir de ces indicateurs que l’évaluateur environnemental, un professionnel, pourrait donner un niveau de performance en croisant un type de réseau avec un secteur géographique particulier. Une fois trouvés tous les indicateurs pertinents, la tâche la plus difficile est de faire le lien avec les grands enjeux qu’on s’est fixé. Sur le rendu graphique que nous proposons, nous ajoutons un autre degré de lecture pour les indicateurs [contour extérieur du graphique en page 23]. Les plus courants sont les indicateurs simples que l’on peut facilement chiffrer ou évaluer. Ensuite, on aura des indicateurs dits construits ou indicateurs synthèses, qui font intervenir plusieurs notions, c’est-à-dire qu’ils peuvent se subdiviser en sous-indicateurs. Ce sera la combinaison des sous-indicateurs qui donnera une performance à cet indicateur. Ensuite, certains indicateurs ne peuvent pas rentrer dans une quelconque procédure d’évaluation, c’est-à-dire qu’ils ne peuvent pas être évalués par le bureau d’étude, il s’agit d’indiquer que pour une cible donnée, il peut être intéressant de se reposer la question d’origine, à reformuler le problème. Un exemple pour mieux comprendre, on souhaite alimenter une maison légèrement éloignée, peut-être qu’au lieu de chercher quel type de réseau est le mieux adapté, on pourrait revenir sur la question qui est de l’alimentation en électricité de cette maison. Dans ce cas, une autre solution serait de rendre autonome en énergie cette dernière, ce qui est tout à fait réalisable et ce qui conduirait finalement à ne pas construire de réseau. Enfin, Il y a aussi d’autres types d’indicateurs, les indicateurs non mesurables et non monnayables, un peu comme celui qui permet de reposer la question initiale mais cette fois-ci le sujet n’est plus d’ordre technique mais plutôt d’ordre moral, éthique ou politique.

Pour effectuer une étude poussée d’évaluation d’impacts environnementaux, il faudrait faire appel à un professionnel qui reprendrait nos enjeux et nos indicateurs, les croiseraient avec le territoire (certains sites bien choisis) et sortiraient des résultats sous forme de graphiques polaires par exemple. La figure montre un exemple, évidemment, dans notre cas, les indicateurs changeraient.

Le profil de développement durable d’un quartier avec le modèle INDI (Suden)24 2.2.3. Détermination des cibles Afin de rendre plus lisible le graphique et la méthodologie, il convient de faire intervenir un niveau intermédiaire entre enjeux et indicateur, c’est ce que nous nommons les cibles. Cette partie est vraiment la plus périlleuse car il s’agit en fait de ranger les indicateurs dans des « boîtes » qu’on appelle ici « cibles » qui elles mêmes doivent découler d’un des trois enjeux. En réalité, le travail sur les enjeux, sur les indicateurs et sur les cibles se fait presque en même temps car la difficulté de l’exercice oblige à se remettre constamment en question. On a choisi le terme de cible car il montre bien le sens que l’on veut donner à ce niveau d’information, en effet, ici, seront inscrits les objectifs à atteindre pour améliorer la gestion du réseau. Objectif à atteindre, cible, ces deux termes vont dans le même sens.

Notes: ����������������������������������������������������������������������������������������������������������������� Outrequin, Philippe. La démarche HQE²R de conduite de projet de renouvellement urbain intégrant le développement durable.

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2.3. Développement des enjeux et cibles

2.3. Développement des enjeux et des cibles qui s’y rattachent 2.3.1. Préserver les ressources naturelles Pour répondre à ce premier enjeu, nous avons essayé de déterminer toutes les ressources naturelles qui pourraient être touchées par l’implantation et le réaménagement du réseau de distribution. Tout d’abord « l’efficacité énergique » vise à réduire au maximum les dépenses en énergie utilisées sur tous les travaux effectués sur le réseau, de l’implantation à la destruction. Dans le contexte de crise énergétique du moment, cette cible est de première importance. De plus, il faut mettre en place une « utilisation responsable des matériaux », en privilégiant les matériaux recyclés, recyclables et valorisables. Réduire les distances de transport en utilisant des matériaux locaux peut être une autre solution. L’implantation devra également prendre en compte « l’utilisation rationnelle de l’espace » en limitant la superficie d’occupation mais également en préservant tous les milieux constituant l’espace. On veillera à limiter l’implantation anarchique des réseaux dans les différents espaces afin de les préserver. C’est également dans ce cadre qu’entre en jeu la dernière cible de cet enjeu. Elle vise à « la préservation du patrimoine naturel », sous-entendant qu’un patrimoine naturel peut être un lieu classé mais également tout espace naturel ayant une particularité qui tient lieu de protéger (faune ou flore menacée par exemple). 2.3.2. Protéger l’environnement local et ses populations Dans ce cas, nous étudions les impacts qu’un tel aménagement entraîne sur l’environnement local mais également sur la population. Ainsi, nous nous pencherons plus précisément sur « l’amélioration de la santé et de l’hygiène » et sur « l’amélioration de la sécurité et la diminution des risques » de tous les acteurs concernés par ces aménagements. Dans cet enjeu, on veut également s’intéresser à « la prévention de la pollution directe » mais aussi de « la pollution due aux effets cumulatifs ». Par exemple, pour cette dernière, lors de l’entretien d’un réseau souterrain, il faut creuser une tranchée et pour cela, il faut bloquer une partie de la circulation ce qui peut entraîner des embouteillages et donc, une accumulation en un même lieu de gaz d’échappement et ainsi de suite, c’est cela qu’on appelle pollution indirecte due aux effets cumulatifs. Enfin, « l’amélioration et la valorisation du patrimoine bâti » nous semble être une cible importante, le mot patrimoine ici regroupe tous les bâtiments quels qu’ils soient, classés, inscrits ou non au patrimoine de l’Unesco. Finalement, le patrimoine renvoie plus largement aux notions de paysages et d’identité du lieu qu’à la dimension historique (même si elle en fait partie).

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Intégrer l’aménagement aux paradigmes actuels et futurs

De nos jours, un aménagement doit évoluer avec son temps que ce soit au niveau des nouvelles technologies mais également au niveau des différentes politiques. Comme nous l’avons vu précédemment, Hydro-Québec avait promis d’enfouir une partie de ses réseaux, d’autres politiques avaient également annoncé de nouvelles réformes C’est pourquoi, nous pensons que « la prise en compte des engagements politiques » peut être un indicateur très pertinent. La réflexion est la même concernant les partenaires privés, de plus en plus ces derniers s’engagent dans des politiques dites de développement durable, afin que ces mots ne restent pas que sur le papier, nous proposons ici de confronter les engagements avec les actes. L’impact de ces nouveaux aménagements pourrait également avoir un impact sur « l’attractivité du territoire », à savoir l’image que le quartier pourrait renvoyer aussi bien pour sa population que pour les gens de l’extérieur. Et enfin, il semble important que la politique intègre la notion de « la prise en compte du long terme » par exemple aussi bien les coûts initiaux que les coûts de maintenance et de fin de vie. Pour cela, on pourrait construire un graphique de coût global (coût d’investissement sur l’axe des ordonnées, coûts de maintenance et de déconstruction annualisés et donc représenté par le coefficient directeur de la droite).

2.4. Lecture de la grille http://images.google.ca

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2.3.3.

2.4. Lecture de la grille La grille d’évaluation est destinée à être lue par tout le monde, et assez rapidement. Voilà pourquoi nous avons déterminé des enjeux et des critères sous la forme la plus réduite possible, c’est-à-dire sous forme de mots-clés. De plus, le processus proposé [voir page 22] montre que l’on apporte beaucoup d’importance à la participation de tous les acteurs, spécialisés ou non dans le domaine des réseaux de distribution. La représentation de la grille doit donc être le plus lisible possible pour laisser apparaître la transparence de notre démarche. Une rosace nous a donc semblée un bon compromis entre exhaustivité d’informations et facilité de lecture. Cette rosace n’a ni début, ni fin : tous les enjeux sont classés au même rang même si bien sûr, ils n’ont pas tous la même importance en fonction de la personne qui la regarde et le lieu où ils s’appliquent. Enfin, ce représentation est flexible et pourrait éventuellement être complétée par certains acteurs qui la jugeraient non exhaustive.

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2.5. Grille d’analyse multicritères

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Grille élaborée par l’équipe.

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3. Redéfinition de la recherche

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ser les enjeux et impacts des implantations faites aujourd’hui et tenant compte des répercussions et avantages possibles à long terme. Par exemple, dans le cas des nouveaux quartiers en construction, comment tenir compte de l’opinion d’acheteurs seulement potentiels ou absents au moment de la décision d’intégrer les systèmes de services publics ? C’est dans cette optique que nous proposons d’intégrer la concertation publique afin d’identifier le type de réseau approprié par type de secteurs urbains.

Jusqu’à maintenant, l’exercice mené s’intéressait à la définition globale des enjeux en lien avec les réseaux de distribution électriques dans une optique de développement durable. Il a été constaté que, jusqu’à présent, les études concernant les réseaux de distribution ont surtout été traitées à partir d’à priori d’experts et de chercheurs et que la population n’était pas ou peu interpellée à se prononcer à ce sujet25. Suite à ce constat, avec l’adoption récente de la loi sur le développement durable26 et dans la foulée de la révision de la loi sur les biens culturels27, il apparaît comme évident que la population devait être consultée en ce qui concerne la question de cette recherche afin de mesurer l’opinion publique quant aux modes actuels d’implantation des réseaux de distribution d’électricité et autres services câblés. Dans le développement d’un processus d’appel d’opinion publique, il a été décidé de délimiter l’étude sous les modalités suivantes. Enfouir un réseau aérien existant qui fonctionne et qui ne soulève pas de réaction irait à l’encontre de la logique de développement durable puisque les dépenses ne seraient pas justifiées par une demande sociale, ou par la possibilité de s’arrimer à un projet de construction. L’opinion publique serait donc demandée pour les trois situations particulières : 1. La construction de nouveaux développements; 2. Les grands projets de réfection des routes; 3. Les demandes d’enfouissement des réseaux de distribution dans les secteurs patrimoniaux bâtis et naturels, commerciaux, touristiques et résidentiels. Il est à noter que tous les milieux n’ont pas les mêmes sensibilités face aux nuisances physico-spatiales des réseaux de distribution électrique. En effet, cette sensibilité dépend de plusieurs facteurs dont la densité (ville compacte ou diffuse), les typologies de réseaux, la protection du patrimoine bâti et/ou naturel, etc.

La présente recherche s’inscrit dans une perspective de projet social qui vise à dres-

Notes: 25 Beaudet, G. et al., 1998. «Modalités d’inscription spatiale des équipements – Distribution», Projet de recherche pour Hydro-Québec, Chaire en paysage et environnement, Université de Montréal, Montréal. 26 GOUVERNEMENT QUÉBEC, 2006, Loi sur le développement durable - Révision 2008.12.01, en ligne. http://www2. publicationsduquebec.gouv.qc.ca/dynamicSearch/telecharge.php?type=2&file=/D_8_1_1/D8_1_1.html, page consultée 2008.12.04 27 GOUVERNEMENT QUÉBEC, Ministère de la Culture, des communications et de la condition féminine, en ligne. http://www.mcccf.gouv.qc.ca/index.php?id=2328&tx_ttnews%5BpS%5D=1199980849&tx_ttnews%5Btt_ news%5D=3537&tx_ttnews%5BbackPid%5D=2321&cHash=7a51cb875b, page consultée 2008.12.04

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De façon générale, la population ne possède pas toutes les informations requises pour de pouvoir faire un choix éclairé en ce qui concerne les réseaux de distribution. Les séances proposées permettraient de : ▪▪ ▪▪

Transmettre de l’information et sensibiliser la population en rapport aux différentes options de réseaux; Recueillir l’opinion publique quant aux critères, les plus importants, à prendre en compte en matière d’implantation de réseaux de distribution de services.

Le processus qui sera développé dans les prochaines pages vise à la rédaction d’un outil d’aide à la décision, pour les élus et gestionnaires de projets, lequel posera cette fois les différents enjeux selon les préoccupations citoyennes. 4.1. Invitations Dans le cadre de notre processus participatif, nous tenons à interpeller la société civile présente localement. Des invitations seront lancées auprès de quartiers ou villes québécoises ciblées. Le choix des municipalités, ou quartiers interrogés se fera sur la base des trois grandes situations particulières citées précédemment soit, sur les demandes explicites pour l’enfouissement, les milieux qui projettent de grands projets de réfection routier et de construction immobilière. La population en général, composé de citoyens, résidents, futurs résidents et propriétaires seront conviés à la séance. Ils seront invités par le biais d’invitation diffusée sur le site internet des quartiers ou des municipalités concernés et via affichage dans certains journaux locaux et gratuits. Le cas échéant, les associations locales et les groupes communautaires seront également invités car ils représentent et défendent explicitement les préoccupations citoyennes. Ces derniers seront contactés par courriel, un moyen rapide, efficace et peu coûteux.

Consultation

publique

4. Étapes du processus participatif 4.1. Invitations

Implantation des réseaux de distributio n électrique et services câb lés.

Séance d’info rmation et tab les rondes 10 décembre 20 08, 13h

Lieu: Pavillon Faculté de l’amé na 2940, chemin de la Côte-Saint gement e-Catherine local 0028, Mo ntréal (Québe c) Université de

Montréal

Dépôt de mémo ires ou comme ntaires par écr Date limite 24 it : décembre 200 8

Groupe de rech erche sur les infrastructur es de distribut ion

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444, rue Green Montréal (Qu ébec) T 514-444-4444 www.GRID.qc .ca

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4.3. Séance d’information

4.2. Ordre du jour

http://images.google.ca

Le jour de la présentation sera remis ce document indiquant de façon concise le déroulement de la séance participative.

4.2. Ordre du jour 4.3. Séance d’information

Dans un premier lieu, une courte séance d’information générale d’une heure, une heure et demie, grand maximum permettra de présenter : ▪▪ ▪▪ ▪▪

les modes de distribution tels que décrit précédemment28 et usages des réseaux par différents partenaires. les acteurs intervenants dans les choix de décision des réseaux, mais également ceux concernés par ces aménagements29. les grands enjeux de société, résultant de notre recherche précédente [grille d’indicateurs circulaire30]. Elle sera synthétisée afin de montrer que nous avons identifié tous les enjeux relatifs aux réseaux de distribution. Puis, elle sera simplifiée afin de mieux s’inscrire dans un processus de participation publique.

Après ce préambule « chargé en informations », nous proposons une pause café et collation à tous les participants. Cette pause permettra aux différentes personnes de discuter de ce qu’elles ont appris durant la séance d’information. Ce petit moment de convivialité va également permettre aux invités de faire connaissances entre eux. 4.4. Tables rondes Après la séance d’information et au retour de la pause, la suite logique de notre processus propose une activité de tables rondes avec les participants. La méthode des tables rondes est caractérisée par le principe d’égalité entre les participants où chacun peut discuter d’un sujet précis et faire valoir son point de vue.

4.4. Tables rondes

4.4.1. Déroulement Dès leur retour dans la salle, un badge avec un numéro sera donné de façon aléatoire aux participants désirant se joindre aux tables rondes. Ce dernier leur indique ainsi la table à laquelle ils devront faire part, puisque chaque table sera numérotée. L’exercice s’effectuera sur un certain nombre de tables de dix à douze personnes, tout dépendamment du nombre de participants, et à chaque table sera assigné un animateur, membre du groupe de recherche (et/ou d’autres collègues de travail) qui devra répartir le temps de parole et noter ce qui est dit durant la séance. Notes: 28 Pages 6 à 8 de ce document. 29 Pages 9 à 15 de ce document. 30 Pages 22-23 de ce document.

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Une fois que les participants ont pris place, ceux-ci sont amenés à se présenter brièvement lors d’un tour de table afin de se familiariser entre eux et de créer ainsi une ambiance de respect mutuel propice à l’échange d’informations. Ensuite, l’animateur explique les objectifs de la table ronde et le déroulement de l’activité. En parallèle, une carte du secteur concerné sera distribuée, ce qui permettra aux participants de faire un croisement entre les préoccupations et le territoire. Les trois cas de figures (nouveaux développements, réfection d’espaces publics (voirie, …) et site à caractère patrimonial) nécessitant cette démarche seront indiqués en couleur sur la carte pour faciliter le repérage auprès des invités. 4.4.2. Objectifs de la table ronde La tâche des animateurs sera d’évaluer le niveau d’acceptabilité des gens face à certains critères ou tout simplement l’ordre d’importance que ces derniers accordent à un tel aspect plutôt qu’un autre, etc. C’est à l’animateur de déterminer la durée de parole pour chaque invité. Tout dépendant du nombre de participants, chacun aura un temps précis pour prendre la parole, un autre moment étant dédié pour les discussions ouvertes. Compte tenu du peu de temps dont chacun dispose pour exprimer son avis, les participants doivent être réactifs, car chaque atelier durera une vingtaine de minutes. Ils devront avoir suffisamment de connaissances afin de permettre une discussion sur le sujet, d’où l’importance de la séance d’information au tout début et les rappels plus précis avant chaque exercice. En effet, la simplification de la rosace nous a amené à extraire quatre dimensions qui nous semblent être celles qui sont les plus proches des attentes de la population : ▪▪ ▪▪ ▪▪ ▪▪

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Dimension Esthétique et visuelle

4.5. Sujets traités 4.5.1. Dimension ESTHÉTIQUE | VISUELLE Dans le but de mesurer le niveau d’acceptabilité envers les différents réseaux, nous prévoyons présenter différentes simulations visuelles, imprimées sur papier, mettant en scène les différents types de réseaux de distribution : ▪▪ ▪▪ ▪▪ ▪▪ ▪▪ ▪▪

poteaux bois; poteaux béton; aéro-souterrain, poteaux de métal ; souterrain sur socle ; entièrement souterrain ; galeries souterraines.

Chacun des types de réseaux présente des particularités morphologiques, par exemple les poteaux de béton et de métal demandent moins d’ajout de haubans (câbles de tension avec un cylindre jaune) pour maintenir les poteaux droits. L’indicateur retenu se base sur les notions de perspectives visuelles chargées ou dégagées. L’interrogation actuelle s’intéresse surtout à la perception au plan large des réseaux et de leur relation aux milieux et territoires. Les montages photographiques devront privilégier une vue d’ensemble d’un paysage ou d’un milieu posant l’objectif de la caméra comme l’oeil d’un passant. Les perspectives montrées représenteront des situations génériques (pas directement tirées des milieux étudiés dans un objectif de neutralité) dans les trois situations d’implantation à l’étude : ▪▪ ▪▪ ▪▪

esthétique | visuelle; santé | sécurité; technique; économique.

Chaque dimension sera abordée entre trente et quarante minutes. La première partie de ce temps consistera en une séance d’information dont le temps dépendra de la dimension abordée. Puis, soit sous forme de jeu, soit sous forme de questions, les participants seront amenés à discuter autour des tables rondes et à donner tour leur avis.

28

http://images.google.ca

4.5. Sujets traités

http://images.google.ca

4.4. Tables rondes

nouveaux développements; projets de réfection des routes; demandes d’enfouissement des réseaux de distribution.

Sur les pages suivantes nous présentons un exemple de simulation d’intégration des 6 types de réseaux de distribution dans un milieu déjà construit, qui représente un milieu typique d’une ville [ici Montréal] où on projetterait de refaire la chaussée.

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4.5. Sujets traités

4.5. Sujets traités

Dimension Esthétique et visuelle

Dimension Esthétique et visuelle

Aérien poteaux de bois.

Souterrain sur socle.

Aérien poteaux de béton.

Entièrement enfoui.

Aéro-souterrain poteaux de métal.

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Galerie multiréseaux. URB6772 | Rapport final | Arnaud, Cadoux, Chalouhi, Turcotte | 2008.12.17

Simulations visuelles élaborées par l’équipe.

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4.5. Sujets traités

Dimension Esthétique et visuelle

Dimension Santé et sécurité

T. Leblanc

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4.5. Sujets traités

4.5.2. Dimension SANTÉ | SÉCURITÉ Dans ce cas, il s’agit davantage d’informer et sensibiliser. Au niveau de la santé et de la sécurité, si le public n’est pas renseigné, il lui est impossible de développer un jugement rationnel. De plus, étant donné que le contenu de notre présentation pourrait influencer grandement la perception des gens sur ce thème, nous ne demandons pas un avis tout de suite. La présentation a pour but de permettre aux personnes de prendre en considération des éléments dont ils n’avaient fort probablement pas connaissance avant de venir à la séance de participation.

T. Leblanc

Au niveau de la population en général Les réseaux présentent des contraintes et risques : ▪▪ d’électrocution lors d’activités près des câbles ; ▪▪ d’approvisionnement en énergie en toutes saisons (crise du verglas, accident de voitures impliquant des équipements du réseau de distribution) ; ▪▪ face aux champs magnétiques (rien de prouvé actuellement et dans tous les types de réseaux les champs magnétiques sont présents) ; ▪▪ sur la fonctionnalité des espaces; ▪▪ …

Il sera intéressant de prendre soin de présenter les situations avec ou sans végétation, tel que souhaité par les plans d’aménagement. À cette étape, il sera avantageux d’évaluer la perception des réseaux aériens en relation avec la présence de végétation telle que présenté ci-haut. Qu’est-ce qui frappe le plus31? En dernier lieu, il sera demandé à chacun des participants de choisir la solution qui apparaît « acceptable » par zone de la carte. L’intention n’est pas de demander quel type de réseau les participants préfèrent, mais bien d’évaluer le degré d’acceptation en lien avec le milieu et de poser un questionnement d’un point de vue social et pas sur des motivations individuelles32.

Notes: 31 Réponses possibles: le camouflage du réseau ? Le fait que l’on doive tailler les arbres en « V »? 32 Du genre : « Moi, dans ma cour… ».

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Au niveau des travailleurs On constate des niveaux de dangerosité du travail liés aux différents types de réseaux, autant pour les travailleurs partenaires des réseaux eux-mêmes mais aussi les employés municipaux/entretien de la voirie, etc. ▪▪

Pour les réseaux aériens, le travail des monteurs de lignes se situe parmi les plus risqués des métiers de travaux de la construction. Les blessures les plus récurrentes se situent au niveau des risques de chutes du travail en hauteur, et des troubles musculo-squelettiques liés aux postures de travail en hauteur33.

▪▪

En réseau souterrain totalement enfoui, la difficulté pour les travailleurs se situe au niveau de la configuration des chambres de transformation. Il existe des risques d’électrocution et d’accumulation de substances nocives (provenant des résidus d’entretien routier, tel l’épandage de sel, et accidentels, déversement d’huile ou autres) dans le fond des chambres.

Notes: 33 Arsenault, A., L. Laflamme, L. Marinacci (IRSST), 1987. « Moyens de prévention d’accidents types des monteurs de lignes de l’industrie de la construction». Études et recherches / Rapport-terrain RT-012, Montréal, IRSST. [Malheureusement, très peu de recherches ont été faites depuis en rapport avec le travail des monteurs de lignes toutes les sources les plus récentes datent de la fin des années 80]. URB6772 | Rapport final | Arnaud, Cadoux, Chalouhi, Turcotte | 2008.12.17

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▪▪

▪▪

Dans tous les types de réseaux, les travailleurs sont exposés aux risques d’électrocution, d’autant plus que, désormais, les monteurs de lignes doivent travailler sur les réseaux électriques sous tension afin d’éviter que les clients ne subissent des arrêts de services. …

Dans une réflexion à long terme sur les réseaux, il est important de considérer les éléments cités précédemment. Au moment de la construction, la durée des travaux peut prendre de quelques semaines à plusieurs mois. On remarque que pour les réseaux qui demandent un plus long temps pour l’implantation initiale, la fréquence des travaux de maintenance est plus basse (voire même nulle) alors qu’en revanche, pour les réseaux faciles à implanter, la fréquence des interventions post installation est plus répétitive.

Au niveau de la qualité du sol et de l’eau L’utilisation de procédés (PCP, ACC-PA, Créosote) permettant d’allonger la durée de vie des poteaux de bois présentent des risques pour la santé et l’environnement principalement par la contamination des sols lors de l’entreposage des poteaux irrécupérables.

Le présent graphique est proposé sans explicitement énumérer les différents types de réseaux35 afin d’évaluer l’opinion des participants sur les attributs (Temps d’exposition aux nuisances et fréquence d’intervention) en tentant de mettre à part les autres caractéristiques des réseaux.

Sur ce point, l’animateur note les remarques et préoccupations des participants suite à ces explications.

4.5. Sujets traités

4.5. Sujets traités

Fréquence d’intervention

Temps d’exposition aux nuisances

Temps

Dimension Technique

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Dimension Technique

1

4.5.3. Dimension TECHNIQUE D’un point de vue technique, les différents types de réseaux présentent des contraintes spécifiques quant à leur implantation et leur maintenance. Les éléments à considérer ici sont : ▪▪

Le temps d’exposition à la nuisance34 et l’ampleur des travaux à engager, en phase de construction et de maintenance.

▪▪

La fréquence d’intervention en phase de maintenance.

Notes: 34 Par nuisances, on évoque: • la durée des travaux ; • les perturbations liées aux travaux tels le blocage des rues, l’augmentation du trafic de camions et autres équipements lourds, le bruit pouvant être occasionné par les travaux; • la nécessité, ou non, de travaux d’excavation et la remise en état des lieux ; • les interruptions possibles des services (électricité, téléphonie, aqueduc, etc.); • …

34

Catégorie Catégorie Catégorie Catégorie Catégorie Catégorie

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2

3

4

5

6

L’intention ici est de rester vague sur les types de réseaux associés dans le but de voir ce que la population aurait tendance à considérer comme préférable en lien avec les rapports entre les nuisances préliminaires et celles au fil des ans. Pour cela, nous leur demanderons de choisir la situation préférable à leur avis.

Notes: 35 Les catégories énumérées réfèrent, pour les chercheurs exclusivement à : 1- galerie multiréseaux 2-entièrement souterrain 3-souterrain sur socle 4-aéro-souterrain, poteaux de métal 5-aérien, poteaux de béton 6- aérien, poteaux de bois. URB6772 | Rapport final | Arnaud, Cadoux, Chalouhi, Turcotte | 2008.12.17

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4.5. Sujets traités Dimension Économique

4.6 Schéma des dimensions simplifiées

4.5.4. Dimension ÉCONOMIQUE Les graphiques suivants illustrent les coûts globaux en fonction du temps pour les différents types de réseaux36. Les données tiennent compte des frais d’implantation, reliés à la maintenance, au démentèlement et finalement des frais difficilement monnayables. Il s’agit, encore une fois, d’étudier la mise en place des réseaux, dans une optique sociale, allant dans le même sens que l’implantation de grandes infrastructures telles que le métro par exemple. La rentabilisation n’est pas l’objectif le plus pressant, mais plutôt le bien collectif et les effets structurants qu’un tel projet pourrait avoir sur les milieux visés. Poteau en bois

Poteau en béton

Aérosouterrain Poteau en métal

Souterrain sur socle

Souterrain en pleine terre

Souterrain en galeries multiréseaux

Perspectives visuelles chargée ou dégagée

Coûts implantation

De base

$

$$

$ $$$

$$ $$$

$$$ $$$ $$$

Coûts sur le long terme

$ (++++) = $ $$$

$ (++++) = $ $$$

$$ (++) = $$

$$$ (+) = $$$

$ $$$ (+) = $ $$$

$ (+) = $

$ $$$

$$ $$$

$$$ $$$

$ $$$ $$$

$$$ $$$ $$$

$ $$$ $$$ $$$

Coûts globaux

Coûts non monnayables*

$$ $$$

$ $$$

$$$

$

$

VISUELLE | ESTHETIQUE Pour la population Notion de coût global

$

ECONOMIQUE

Réseau de distribution électrique et de services câblés

SANTE | SECURITE

Pour les travailleurs Pour le milieu naturel

Dans le précédent tableau on illustre par ordre de grandeur les coûts suivants: ▪▪ ▪▪ ▪▪ ▪▪

Coûts d’implantation Coûts globaux Coûts globaux37monnayables Coûts sur le long terme: soit les frais de maintenance (fréquence) monnayables + coûts non-monnayables Coûts globaux38 $ $$$ $$$ $$$ $ $$$ $$$ $$$ $$$ :$$$ $$$ de vie, la santé-sécurité, impact sur $$$les $$$valeurs $$$ Coûts non monnayables qualité $$ $$$ $$$ $$ $$$ $$$ immobilières, la fonctionnalité des milieux, sur le tourisme, etc. $ $$$ $$$ $ $$$ $$$ $$$ $$$ $$ $$$

$$$ $$$ $$ $$$

$$ $

$$ $

TECHNIQUE

Temps d’exposition aux nuisances

Sur des deux graphiques suivants, $ $$$on dénote des différences lorsqu’on compare $ $$$ les $$$ coûts globaux monnayables avec$$$ ceux qui incluent des coûts non-monnayables. Coûts globaux monnayables

Coûts globaux monnayables 5 10 15 20 25 30 35 années + coûts non-monnayables

$ $$$ $$$ $$$ $$$ $$$ $$$ $$ $$$ $$$ $ $$$ $$$ $$$ $$$ $$ $$$ $ $$$ $$$ $$ $

$ $$$ $$$ $$$ $$$ $$$ $$$ $$ $$$ $$$ $ $$$ $$$ $$$ $$$ $$ $$$ $ $$$ $$$ $$ $ 5 10 15 20 25 30 35 années

Fréquence d’intervention

5 10 15 20 25 30 35 années

Aérien, poteaux de bois Aérien, poteaux de béton Aéro-souterrain, poteaux de métal Souterrain, sur socle Entièrement souterrain Galeries souterraines 5 10 15 20 25 30 35 années

Aérien, poteaux de bois Nous demanderons l’avis des participants, pour voir avec eux leur réaction et s’ils Aérien, poteaux de béton réviseraient les valeurs accordées à ces coûts, quiAéro-souterrain, devrait payer, de quelle façon poteaux de métal partager les frais? Souterrain, sur socle Entièrement souterrain Galeries souterraines

Notes: 36 Les coûts d’investissements proviennent de banques de données (source à ajouter). Par contre, les coûts de maintenance sont plus difficiles à se procurer, les valeurs présentées ici sont hypothétiques. 37 (Coûts de maintenance) multiplié par la (fréquence) 38 Dans les coûts globaux, on annualise aussi le coût de démantèlement.

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5. Traitement des données

Après le processus, les participants de toutes les tables sont invités à se joindre à un dernier rassemblement, sous forme de cocktail, pour clôturer cette journée par un moment convivial. De plus, s’ils ont des questions qu’ils n’ont pas pu poser lors de la réunion, ils pourront le faire à ce moment dans un contexte plus intimiste.

http://images.google.ca

Un rapport de tout ce qui aura été dit durant cette réunion sera rendu public sur notre site internet www.GRID.qc.ca quelques semaines plus tard. Ainsi, nous donnerons le lien à toutes les personnes présentes à la réunion, et nous écrirons un petit article dans les journaux gratuits pour informer les personnes qui n’ont pas pu se déplacer pour venir à la réunion. Sur notre site seront également disponibles les commentaires envoyés par mail au GRID et les mémoires. Un mois après, notre groupe de recherche fera une synthèse de tous ces documents pour rédiger un petit guide d’une vingtaine de pages qu’il remettra aux élus et aux différents gestionnaires des réseaux de distribution pour qu’ils sachent ce qu’attend la population. La conclusion de ce guide sera un tableau matriciel comme ci-dessous.

Une fois les exercices effectués et les différents aspects discutés, l’animateur doit clore la journée en passant en revue les résultats de chacun d’entre eux afin de s’assurer d’avoir pris en note les bonnes informations. Enfin, un questionnaire sera remis aux participants dans le but d’évaluer leur appréciation face au processus et au travail de l’animateur. Celui-ci prendra le soin de rappeler aux participants en quoi les informations recueillies durant cette séance ont contribué à l’atteinte de l’objectif principal. Les participants sont informés qu’ils ont une période de deux semaines pour envoyer des mémoires qui seront intégrés au rendu final destiné aux élus, Hydro-Québec, promoteurs et les autres gestionnaires de réseaux.

Situation dans l’arrondissement: xxxx

Un tableau sera fait pour les nouveaux développements, les projets de réfection de routes et les demandes d’enfouissement des réseaux de distribution (secteurs à protéger) car dans chacun de ces contextes l’avis des participants peuvent différer. Ce tableau a pour but de déterminer le poids de chaque dimension et de leur aspect en fonction de l’arrondissement en question. Ensuite, on peut pondérer chaque dimension en fonction des différentes typologies. Nous espérons pouvoir renouveler cette démarche participative tous les quatre-cinq ans sur le territoire étudié (afin de faire un bilan et de revoir les objectifs) mais aussi élargir notre processus à d’autres arrondissements ou villes du Québec pour avoir un avis général qui puisse remonter à l’échelle du gouvernement.

Dimensions Santé / sécurité Population

Travailleurs

Milieu naturel

Visuelle / esthétique Perspectives Matériaux dégagées

Technique Nuisances / temps expo

Économique Fréquence intervention

CGM CGM+NM

Aérien, poteaux de bois Aérien, poteaux de béton Aéro-souterrain, poteaux de métal Souterrain, sur socle Entièrement souterrain Galeries souterraines

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Y. Turcotte

Conclusion

Nous avons donc tenté de dépeindre la situation québécoise en ce qui a trait aux réseaux de distribution d’électricité et de services câblés. Nous avons démontré en quoi il serait utile de prendre en compte l’avis de la population. Nous proposons aussi une méthode de participation afin que notre étude théorique préalable s’ancre dans la réalité telle que nous la percevons avant même de la mettre en pratique. De cette manière, nous pourrons, pour la première fois au Québec, avoir le ressenti de la population sur cette problématique.

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Bibliographie

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http://images.google.ca

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