Batna Info Mars 2009fr

  • April 2020
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  • Words: 6,625
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Commentaire

Par Amamra Saïd Med El Hadi.

L’IDIOTIE EST UNE OPTION ! « C’est une dure école. La non-violence commence aux gestes quotidiens. Prenons l’exemple le plus courant : le comportement de l’homme de la rue. Je mesure un mètre quatre vingt cinq et je pèse cent vingt kilos. Rencontrant sur un trottoir un homme moins fort, si je veux passer, je passerai en le bousculant. La non-violence consiste à s’écarter pour le laisser passer.

Quand je suis en voiture, je suis enfermé dans une cuirasse qui me procure une impression d’invulnérabilité. Il suffit que j’appuie sur une pédale pour que ma force devienne celle de dizaines de chevaux. Comme je suis bien assuré, s’il y a un piéton devant moi, je peux me permettre de foncer sur lui. Je sais qu’il se sauvera car il aura peur. La non -violence consiste à poser le pied sur le frein, au lieu de le poser sur l’accélérateur, et à sourire au lieu d’injurier le piéton. C’est seulement à partir du moment où on a compris cela que l’on a une chance de devenir non-violent. C’est très difficile au début, car l’instinct nous pousse à faire le contraire. Mais si l’on remporte sur soi cette victoire… On se donne une grande satisfaction. »*. Ceci dit, une autre parenthèse s’impose : certaines remarques émanant de lâches « personnes » tentent de s’immiscer « entre l’ongle et la chair » comme disent nos bonnes vieilles( ils se reconnaîtront). Nous, quand on a envie « d’affronter » par écrit quelqu’un, on le fait clairement et on signe avec nom et prénom. •D’après Bernard Clavel. •(1) personnellement je ne crois ni à la thèse de « el qaida » encore moins à la thèse « BEN LADEN ».

Mais les « taupes » ,elles, préfèrent se cacher derrière un pseudo (à la con) et un faux mail : ah le courage ! On devrait plutôt dire que l’idiotie n’est plus une « tare » mais une option !!! Parlons élections présidentielles : cette fois ci est venu le moment de la décantation . Les institutions de l’état ont besoin d’un « dopage populaire » afin de les pérenniser et ne point les mettre en péril. Ce n’est pas une affaire d’hommes, mais une affaire d’état. Le président qui sortira au lendemain du vote du 9 avril 2009 devrait disposer d’un appui populaire non pas pour sa personne mais pour faire face à l’opinion publique internationale qui nous guette au coin de la rue, afin de détruire cet état rempart qui fait face justement à ceux là même qui ont crée « el qaida » (la bonne blague assortie d’un Ben Laden de service)(1). Quoique l’on dise je me vois mal gouverné par un R……. ou un T…….(qu’on m’en excuse l’emprunt) ! Le problème ne se pose point pour moi, comme en 2004,c’est pourquoi j’irai voter en citoyen libre et exprimer pleinement mon choix. N’en déplaise aux éternels détracteurs, je serais tenter de leur opposer une réponse qui leur feraient baisser le p…….

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EVOCATION

PAR SAID MERZOUKI

CHEZ LE DENTISTE EN SALLE D’ATTENTE En vacances de printemps à Batna, je décide de voir un dentiste pour un complément de soins réparateurs, chez Dr. Mme HAMDIKEN, m’étant éloigné momentanément du Dr. MOSTEFAI, à EL HARRACH, dans le cabinet duquel j’avais entamé les premières applications. Du monde dans cette salle d’attente, chacun attendant son tour. Le hasard veut que je m’assoie à côté d’un personnage, ami de mon père, connu de toute la ville et même du pays entier : HADJ LAKHDAR. A regarder mon illustre voisin je comprends sa souffrance du moment, car il apparaît fiévreux, semblable à tout autre humain, en proie aux douleurs dues à une sérieuse carie. Il attend son tour, réprimant même parfois quelques gémissements. Je ne peux m’empêcher d’entamer une conversation qui, je l’espère, va le distraire de ses lamentations en attendant les soins appropriés du chirurgien. Par déformation professionnelle, je me mets à lui réciter mon cours de physiologie dentaire, ce qui amène immanquablement à parler de l’hygiène et des soins quotidiens de la bouche devant entraîner la prévention des affreuses caries. Effectivement mon interlocuteur, de passif qu’il est, semble me considérer en écoutant des détails tels :

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-la visite de consultation semestrielle chez notre praticien dentaire, -le brossage méticuleux après chaque repas avec la brosse et la pâte dentifrice adéquats, -éviter les aliments fluides trop chauds ou glacés etc.… Son attention s’aiguise vers moi de plus en plus. Il doit probablement se dire : « A quel genre d’individu ai-je affaire ? De quelle planète est-il tombé celui-là ? » pour que je lui ressasse ces choses étranges, loin de ses préoccupations terrestres, entre autres, j’imagine : • le lancement du prochain chantier gigantesque dit du « 1er Novembre » celui de la mosquée-université théologique unique dans la région pour ne pas dire rivalisant avec celle, à Constantine, de l’Emir ABDELKADER qui, jusqu’alors, semble difficilement sortir de ses fondations, • les problèmes ARCH le sollicitant au quotidien, son usine de H’RISSA à ANNABA qu’il va devoir liquider pour entamer, à ses frais, donc sérieusement les travaux d’ébauche, l’association créée à cet effet tardant à collecter les recettes inhérentes au gigantesque projet. J’en suis encore à peaufiner sur le régime alimentaire qui doit être riche en calcium lorsqu’il m’interrompt soudain

pour me raconter à son tour, qu’à l’instant même je suis en train de lui rappeler son secrétaire attitré, lors des années de braise, au maquis. Ce scribe, dont il ne dit pas le nom, est décrit comme contrastant avec tous les autres maquisards combattants puisque tous s’étaient accordés à le surnommer «mrioua » autrement dit « femmelette » des faits de son étrange comportement : Il faisait normalement usage de nombreux stylos qui ornaient sa poche à l’instar d’une panoplie de médailles, mais, au milieu de cet ensemble de crayon et stylos, somme toute cohérent, prônaient une brosse à dent et un peigne, curieux objets de toilette, inexistants chez les autres combattants. Qu’à une halte inopinée devant une source où chacun courait se désaltérer, ne voilà-t-il pas, l’« intellectuel », âprement occupé avec son instrument à se brosser copieusement les dents à l’instar de ce dont je rabâche les oreilles du colonel HADJ LAKHDAR depuis tout à l’heure et chaque matin ? me dit-il, il peignait ses longs cheveux ondulés et brillantinés comme s’il se préparait à jouer le rôle d’une star d’opérette. Le qualificatif de « femmelette » lui seyait à souhait. Les rires et quolibets que ne cessaient, en douce, de taquiner le secrétaire du chef de la wilaya. Un jour, au cours d’un sérieux accrochage où l’unité devait faire face à une attaque virulente de l’ennemi, attaque qui les tint tous en haleine toute une journée, HADJ LAKHDAR décida, à la fin du jour, de rompre l’encerclement et, pour la circonstance, il demanda à mes hommes un volontaire pour protéger

le repli du groupe. Son appel n’avait trouvé en eux aucun écho si ce ne fut le scribe qui résolument, s’avança, prêt au sacrifice suprême. Il avait choisi une position face au gros de l’ennemi, dos au rocher pour ne pas être surpris de revers. Il avait longtemps riposté à chacune des attaques dont tous suivaient, à l’oreille, les tirs sporadiques reconnaissables de son arme et les tirs denses, fournis des colonnes ennemies. Son arme automatique avait fini par s’enrayer tandis que ses camarades réussissaient la percée salvatrice, ayant décroché grâce à une brèche effectuée dans l’encerclement. Le combat inégal dût se terminer au corps à corps avec la baïonnette au canon. Que Dieu ait son âme. Serais-tu cet aîné de la classe de philosophie, interne au collège Moderne de Batna, que j’identifierai à BENYAHIA Brahimi, natif de Biskra, déjà un jeune homme stylé, aux allures de dandy des années 53 à 56, au maintien impeccable avec un grand sourire éclatant et affable, donnant la réplique à son camarade FAURE dans une pièce intitulée « Apollon du Bellay » et jouée devant nous, parterre d’élèves au Collège en fin d’année scolaire 1955? Ainsi aurais-tu tiré ta révérence en dernier acte en te disant au fond de toi-même « Mission accomplie » devant les générations à venir!

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HUMEUR.

Par Imadghassen.A

POURQUOI PAS UN MINISTRE DE L’IMPROVISATION ? L’adage dit « plus on est fou plus on rigole », c’est vrai ! chez nous cela se vérifie : certains responsables mais de très hauts rangs s’amusent avec les sentiments des citoyens toutes catégories confondus, en plus ils savent jouer aussi aux bouffons du roi. Sauf que les petites gens que nous sommes n’apprécient plus ces voltes faces et autres envolées « lyriques », qui ne font que porter préjudices à l’état. C’est pourquoi notre vœux le plus cher et de voir notre futur président mettre de l’ordre dans la maison Algérie, parce que justement certaines mauvaises langues préconisent la création d’un ministère de l’improvisation et qui serait destiné à ….suivez le regard !! Parce qu’ en la matière il serait indétrônable ! Tout en n’étant pas à sa première « bourde » médiatisée de surcroit. L’avenir se construit aujourd’hui, non pas demain : les plus érudits ont écrits des textes pour la postérité et les ont titrés « à toi qui n’est pas encore né »,( le texte se trouve sur le manuel de français de 2ième année secondaire).

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Nos jeunes sont branchés, et on peut le vérifier, nationalistes jusqu’à l’os, il s’agit seulement de savoir communiquer avec eux. Ils vous étonneront avec leur manière de voir les choses, leurs rêves, très simple. Ils ne veulent point qu’on les prenne pour ce qu’ils ne sont pas, ils aiment l’ALGÉRIE et leurs concitoyens. Ils l’ont prouvé plus d’une fois. En s’en occupant c’est l’ALGÉRIE de demain que l’on façonne et c’est à l’histoire de faire le reste. Loin des discours creux, des monologues (et encore Med Fellag pourrait à lui seul mobiliser une ville). Parlons fort,mais parlons vrai et on verra les résultats mais loin, alors très loin des ministres de l’improvisation qui……tue ! Nous aussi on est tenter aujourd’hui de dire : « YES WE CAN ! »

CONDOLEANCES. C’est avec peine que le président de la fondation auressienne des sciences arts et culture a appris le décès du père de M.LARBI BOULBINA. En cette douloureuse occasion ,au nom de l’ensemble des adhérents , de l’équipe dirigeante et le staff de BATNA INFO,et en mon nom personnel, nous adressons nos sincères condoléances à toute la famille du défunt ,tout en les assurant de notre sympathie. ‫ان ﷲ و ان إﻟﻴﻪ راﺟﻌﻮن‬

Ecrivains Auressiens

Par: Batnainfo

YAMINA MECHAKRA, LE RETOUR DE LA KEBLOUTI dire l’amour dans ses trois dimensions symboliques autour du même nous Arris , le pays ;l’ amant , l’ enfant : Je dis ma foi en demain clouée sur ma poitrine Je dis arris mon pays et ses moissons Arris mes ancêtres et mon honneur Arris mon amour et ma demeure «A l'heure actuelle, dans notre pays, une femme qui écrit vaut son pesant d'or. » C'est par cette phrase restée célèbre que Kateb Yacine terminait la préface de La Grotte éclatée de Yamina Mechkra (ENAG-1979). Ce roman-poème, pluriel dans la pluralité des « je » féminins, mémoires et sensibilités de l'Algérie en lutte pour son indépendance, outre de nombreuses études universitaires qu'il a suscitées, a été traduit en plusieurs langues dont la plus récente, en cours, en version anglaise, est entreprise par trois Américaines de l'Etat de l'Ohio. Yamina Mechakra revient à l'écriture par la publication récente de Arris aux Editions Marsa (collection AlgérieLittérature-Action) ; un roman qui continue, en forme et en fond, La Grotte éclatée. A-t-elle cessé d'écrire depuis ? Comment a-t-elle vécu depuis ? Nous l'avons rencontrée dans l'ambiance katébienne. En fait, cette fille de la pierre aurésienne est une Keblouti obsédée par l'écriture, une écriture transhumante mais vrillée à l'Algérie : « Je creuserais la terre de mes mains, de ma bouche, mais je ne quitterai pas l'Algérie. »

Arris paraît vingt-deux ans après la publication de La Grotte éclatée (SNED, 1979) préfacé par Kateb Yacine qui a dit de vous : « A l'heure actuelle, dans notre pays, une femme qui écrit vaut son pesant d'or ». Pourquoi cette absence ? Les gens s'imaginent que je me suis tue. Or, je n'ai pas cessé d'écrire, mais j'écris et je perds. Je n'ai pas la chance de Kateb Yacine qui a eu Jacqueline Arnaud qui a sauvé et fixé ses textes transhumants. J'ai commencé à écrire à neuf ans, un roman à douze ans (manuscrit illustré de ses propres dessins intitulé Le Fils de qui ?) et j'ai publié à vingt-quatre ans. Je viens de sauver Arris et je n'en ai publié que le undixième. A l'origine, Arris fait 400 pages, et la mythologie d'Araki incluse dans le roman 120 pages. La Grotte éclatée est un roman que j'ai écrit en 1973. Ce n'est qu'au bout de sa troisième version (toutes ont été lues par Kateb Yacine) que je l'ai publié en 1979. Pour écrire Arris, je suis retournée vingtsix ans en arrière, l'année 1974 où j'ai rencontré le professeur Grangaud, pédiatre à l'hôpital de Béni Messous. Dans son service ambulatoire de pédiatrie, je prenais des notes. Quand les patients s'endorment, je les reprends. Ainsi, l'idée d'Arris m'est venue de cette réalité des enfants hospitalisé(e)s.

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C'est donc une fiction construite à partir de cette expérience à Béni Messous Les enfants que je soignais m'ont donné l'idée d'Arris. Surtout dans le service que j'ai créé pour les filles-mères. Un soir de garde, une mère se présente avec son enfant déshydraté. On lui exige un livret de famille qu'elle n'a pas et on lui refuse l'hospitalisation de son enfant. De ce personnage-clé que j'ai gardé, c'est le statut de la fille-mère et des enfants abandonnés que je pose dans sa réalité sociale et émotionnelle. Je suis restée six mois à Béni Messous. Je garde cette image d'une mère de 17 ans qui m'a jeté dans les bras son nourrisson et elle est tombée par terre. S'est-elle évanouie ? Elle était sûre d'avoir confié son bébé. Le récit d'Arris est simple, mais d'une tension psychologique extrême. D'où avezvous puisé cette énergie textuelle qui se déploie dans le cri obsessionnel d'une mère dans la quête de son enfant ? J'écris avec mon coeur, mes viscères ; mes textes, en gestation, sont des accouchements douloureux. Seule la mère peut se permettre cette fulgurance du cri, ces gémissements. Elle emmène son fils malade, âgé de quatre printemps, en ville au prix de tous les sacrifices de la communauté pour l'hospitaliser. Or, et pour l'enfant, les quatre premières années de sa vie sont décisives. C'est pourquoi Arris, volé à sa mère, ne cesse de reconstruire son itinéraire. Mais Petite mère, c'est la Patrie. Elle est à l'image de ces femmes de Khenchela qui se sont révoltées en 1916 et se sont battues pelles et pioches à la main contre la France qui venait prendre leur fils pour la Première Guerre mondiale. Dans notre culture, la mère est gardienne de la mémoire et est épicentre des attaches, du groupe, de la communauté, de la grotte. Kateb Yacine était très lié à sa mère que j'ai connue. Issiakhem pleurait l'ancienne Kabylie des solidarités. La mère, malgré sa blessure

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béante, a confié à Arris, par les contes, la légende de la déesse-mère, Araki, le message de ses racines, de son identité. Où que l'on soit et de quelque origine, la mère est l'attache primitive. La Petite mère a gardé la culture, c'est la gardienne du temple jusqu'à son dernier souffle. C'est en quelque sorte une terre absolue. Le personnage d'Arris est fait de « transhumances intérieures », un concept que vous aviez étudié en psychiatrie. Est-ce une identité de la transculturation ? Arris est une quête obsessionnelle des racines premières, de sa culture primaire, en dehors de toute religion et de toute langue, comme dans la mythologie d'Araki. Toute la littérature algérienne est marquée par ces états psychotiques de l'identité. Arris est un déraciné au premier degré, mais il est symbole de l'entêtement identitaire dans ses transhumances géographiques et surtout intérieures, dans les « bouffées délirantes » de la quête de soi. Kateb Yacine avait dit que chacun de nous sera quelque part caché dans la mémoire de son terroir. Certes, Arris a vécu ailleurs une autre culture, une autre famille qui l'a choyé, mais obsédé par son terroir, sa terre maternelle. Il retrouve ses racines mais il rencontre l'absence de son monde d'enfant. Il a vécu deux absences : la sienne et ceux qu'il a aimés. Ce texte a fait pleurer beaucoup de lecteurs, en majorité des femmes intellectuelles. Kateb Yacine reste votre référentiel en écriture. Peut-on dire que vous écrivez dans le texte katébien ? Kateb Yacine m'a fait beaucoup lire des ouvrages qui lui étaient dédicacés. Je l'en remercie. Ma rencontre avec lui a été capitale. Mais, aujourd'hui, chacun se l'approprie. Or, lui, il était l'ami de tous. On disait de lui qu'il ne pouvait plus écrire ; or, son écriture est un long silence. Qu'on le laisse en paix. Issiakhem que j'ai connu est une montagne de sensibilités comme Kateb. Je ne les ai jamais vu pleurer.

Par : Sellami Lamra

LA LIBERTÉ DE LA PRESSE La liberté de la presse est l'un des principes fondamentaux des systèmes démocratiques qui reposent sur la liberté d'opinion et d'expression. Qui dit Liberté, dit Indépendance. Une presse indépendante se doit de surveiller les dirigeants et les contraindre à rendre des comptes à la population, mettre en lumière les questions auxquelles il importe de prêter attention, éduquer le public pour lui permettre de faire des choix politiques sensés et aider à maintenir des rapports sociaux qui unissent une société civile dans le respect mutuel.

Presse écrite ou presse parlée? Sérieuse ou légère? Nationale ou régionale ? Internet, écran, ondes, papier ? De nos jours, une multitude de titres et d’espaces essayent de capter notre attention. Beaucoup n’auront qu’une existence éphémère. D’autres, se maintiendront dans la durée. Parce qu’ils sont ‘indépendants? sérieux? Libres?’ Y croire totalement serait naïf. Comme tout citoyen, je voudrai tellement croire en l'intégrité des médias, en leur souci ‘d'informer vrai’! Mais mieux vaut taire le réel impact des publicités et autres ‘aides financières’ sur les articles des journalistes. Le lecteur, lui, de toute façon, n'y verra que du feu, et se contentera de lire l’article final dont le contenu dépendra de la plume intègre ou non du journaliste et de sa déontologie. Quoi qu’il en soit, la presse a un rôle socio -économique et politique majeur dans toute société. Elle a également un rôle psychologique quand elle est utilisée comme outil de propagande. Elle peut toucher à un sentiment d’appartenance à un groupe qui se reconnaît dans la défense d’une cause ou d’une autre, lors de crises nationales ou internationales. Il n’y a qu’à voir les débordements des foules qui ont lieu dans beaucoup de pays en voie de développement. Ce ne sont pourtant pas les journaux qui manquent, ni les radios, ni les écrans, qui pourraient permettre aux populations d’échanger, d’analyser, de comprendre.

Mais ont-elles le droit de s’exprimer vraiment? Les gens n’ont pas besoin qu’on leur dise que leur pays est beau. Ils le savent et là n’est pas le problème. Ils n’ont pas besoin non plus qu’on leur donne des leçons sur l’amour de la patrie, ni qu’on leur explique ce qui est bien ou ce qui est mal. Ils ne sont pas débiles! Dans tous les pays, il y a des presses progouvernementales et des presses dites ‘d’Opposition’ ou ‘Libres’. Ni l’un, ni l’autre des deux termes ne me convient. En quoi le fait de réfléchir, de critiquer, d’analyser serait-il une opposition ? Et une opposition à quoi ? De plus, il serait extrêmement prétentieux de croire qu’une presse ‘libre’ existe vraiment dans quelque pays que ce soit. Certains journaux sont la propriété d’une catégorie d’individus qui leur imposent une ligne de conduite. D’autres sont inféodés à un parti politique et n’insèrent que des articles conformes à la doctrine de ce parti. De plus, dans beaucoup de pays, les quotidiens sont subventionnés avec des fonds octroyés par les gouvernements, qui s’en servent souvent pour façonner l’opinion publique. La liberté le la presse est un vain mot, qui ne saurait plus tromper personne. Cependant, tout le monde l’utilise comme s’il existait vraiment. Pour exemples, Les Autorités Américaines ‘contrôlent’ les nouvelles que les Agences de Presse diffusent aux journaux qui ne

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font que les répéter ou nous les expliquer. En France, tous les journaux sont la propriété de quatre magnats de l’économie, à l’exception de deux titres. Et que penser d’Internet, ‘fenêtre ouverte sur le monde’? Oui, mais d’où vient l’information? Qui la contrôle? A quel dessein? C’est une épée à double tranchant ! Une fois de plus, la solution réside dans les intellectuels, les chercheurs, les cadres, toutes les forces vives d’une nation - qui ne demandent qu’à aider. Il faut leur ouvrir les portes de la communication, de la concertation, de l’échange. Ils et elles sont nombreux ….mais ils et elles font peur. A qui ? Pourquoi ? On pourrait faire remarquer que chacun est libre d’exprimer son opinion par la voie des journaux. La liberté de la presse est proclamée dans tous les pays ‘démocratiques’. Dans les faits, elle est castrée, muselée, mise sur les rails du ‘bon ton’. De plus, la fonction de surveillance et d’information qu'assure la presse est souvent la plus difficile à exercer. Rares sont les agences gouvernementales et les fonctionnaires disposés à faire preuve de transparence, notamment s'il n'existe pas de tradition de vigilance du public. Aux Etats-Unis, L’état a inventé un mot passe-partout qui permet la violation de la liberté de parole: c‘est celui de terroriste. Dès qu’un individu manifeste un peu haut son mécontentement, on en fait un terroriste. Et vis-à-vis d’un terroriste, l’état peut tout et personne n’osera contester. C’est la ‘Chasse aux sorcières’ des années 50. Le citoyen ‘indépendant’ pourrait également créer un journal à lui. Mais la fondation d’un journal exige des capitaux considérables, et quand on sait qu’un journal ne peut vivre qu’avec l’aide d’une publicité commerciale. … Et même si un journal arrive à exister sans publicité, il est

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condamné à disparaître car lorsqu’un titre est TROP ‘libre’, il est ‘dangereux’. Beaucoup de gouvernements à travers le monde se sont efforcés d’inventer toutes sortes de contraintes pour contrôler la presse. Et en l'absence d'une presse ‘libre et indépendante’, toute la responsabilité de l'information du public et de la sécurité repose sur le gouvernement. Ce manque d'engagement du public risque de saper la croissance économique d'un pays vis-à-vis de l’étranger, du FMI et autres instances ‘décidantes’. Peut être la solution est elle dans les presses régionales à condition de n’être pas les relais des presses nationales, d’avoir leur identité propres! Lorsqu'ils peuvent opérer librement, les journaux et stations de radio et de télévision locaux peuvent être d'importants atouts pour le développement d’un pays. De plus, ce sont des espaces appréciables de vie intellectuelle d’une région. Toute personne ayant envie de partager, faire connaître son opinion ou soulever un débat aurait plus de chances d’y réussir. L’avantage des journaux, stations de radio ou télévisions régionales est la proximité avec le lecteur, l’auditeur ou le spectateur. Elle est concrète, palpable, touchant à la vie de tous les jours: les nouveautés dans la vie intellectuelle, économique et artistique de la vie de la cité; Les décisions de l’Assemblée Communale, du Président de l’APC …. Certes, cela ne veut pas dire que le journal ne sera pas influencé par tel ou tel groupe, autorité ou lobby, mais aux équipes dirigeant ces ‘espaces d’information’ d’être à le hauteur du défi et ne pas se laisser étouffer par la corruption. Au niveau psychologique, une presse locale est gratifiante ! Quelle satisfaction pour le lecteur ou l’auditeur de sentir qu’il peut à tout moment intervenir, faire part de ses préoccupations. Il se reconnaît dans un espace de vie. Il fait partie d’un tout !

Peut être l’article parle-t-il d’un voisin, d’un cousin, d’un ami. Peut être même connaît-il l’auteur d’un article ou le journaliste local. C’est un plus identitaire dans une société en mal de repères. En temps que Prof, je n’ai jamais vu Le Quotidien, El Watan, Al Khabar ou tout autre journal passer de main en main dans une de mes classes (sauf si cela fait partie d’un travail scolaire). Mais à ce titre, l’expérience de la FASAC, Batna-Infos, est appréciable et je fus bien surprise de voir mes élèves lire, critiquer et commenter des articles parus dans certains numéros. Les médias deviennent alors facteurs de cohésion sociale mais ils peuvent également agir comme soupape de sécurité en offrant un forum qui permet à des opinions diverses de se faire entendre. Cette fonction est plus importante qu'on ne pourrait le penser. Une presse dynamique composée de journaux, de stations de radio, de sites Internet et de stations de télévision indépendants et rivaux peut mettre en lumière les problèmes, encourager les citoyens et les autorités à s'y attaquer, dans le respect des uns et des autres. Si les populations ont une chance d'améliorer leur sort grâce aux possibilités offertes par la liberté de la presse, tout le monde y gagne quant le but commun est le développement sain de la société. Ceci me pousse à croire qu’une presse locale ‘libre’ peut et se doit d’accompagner le citoyen, le hisser vers le haut, et non l’étouffer pour faire place nette à des velléités soient-elles locales ou nationales ! La presse, témoin du monde? Oui mais elle se doit d’être un acteur politique à part entière de par sa puissance de suggestion et de diffusion.

BATNA INFO ENFIN SUR INTERNET ! PAR RÉDACTION BATNA INFO.

Ce qui était considéré au tout début comme étant une aventure voire un échec programmé, vient de se voir consacré en tant que réalité palpable. « www.Batnainfo.com » est devenu par la persévérance et l’abnégation, et surtout le soutien moral et financier de quelques sympathisants de la culture, ceux là même justement qui croient dur comme fer que la culture est cette panacée miracle qui permet aux peuples une émancipation saine. Et ce quels que soient les clichés « constantinois » ou « oranais »…. N’est pas CHAOUI qui veut avec notre préférence pour « L’BRAJ » bien de chez nous et qui remonte aussi loin dans l’histoire, car nous sommes l’histoire ! Une réalité que personne ne pourrait occulter, est cet effort de permettre à une région de s’exprimer avec notre vœu pieux de passer très bientôt à une édition raffinée et pour ainsi dire, en couleur. L’autre rêve que nous essayerons de rendre réel n’est autre qu’un journal hebdomadaire sinon quotidien et pourquoi pas ? Je pense que nous avons et les hommes et les moyens ! La balle est dans le camp de tous les chaouis ! Bientôt ,aussi, nous lancerons LA GRANDE TOMBOLA DE BATNA INFO.

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Dossier

Auto Biographie

QUELQUES REPÈRES D’UNE VIE TRÉPIDANTE, CELLE DE SAÏD MERZOUKI Né en 1940 dans un village au cœur des Aurès, le plus loin que remontent mes souvenirs d’enfance, c’est l’écho, soit de la psalmodie des versets dans l’école coranique avec les enfants d’Amentane, soit celui de la borda qu’égrènent les cortèges funéraires remontant vers le cimetière où chaque jour et dans chaque famille l’on enterre les victimes du typhus. Très tôt on m’inscrit à l’école où l’instituteur, qu’il ait été Monsieur Baguere, Monsieur Lalilèche ou Monsieur Mégouache, s’échine également à nous apprendre les rudiments d’écriture latine ou le parler de France, avec les sempiternelles inspections d’hygiène des mains, des pieds et des oreilles faites au quotidien et ce à l’entrée même de la classe unique, avec le renvoi immédiat des contrevenants vers la rigole voisine pour équarrir, en toute saison, jusqu’au sang la moindre tâche brunâtre décelée sur nous. J’eus droit à quatre départs, durant mon cycle primaire, vers d’autres horizons.

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• Par deux fois (47 et 51) j’ai fréquenté l’école de la Gare à Djamâa dans les Territoires du Sud où l’enseignant directeur, Monsieur Bouvet, parfait mon langage, m’initie aux quatre opérations, au chant, aux embryons de la philatélie –collection de timbres - et du jardinage –dans la palmeraie de l’école durant les séances hebdomadaires de plein air-. • En 1948 la famille de mon oncle m’accueille à Alger où Monsieur Castiglione, vétéran de l’école sise à la Rampe Valée, à la limite de la Kasbah et de Bab El Oued à proximité de Djamâ’ Sidi Abderrahmane, m’exerce au français en peaufinant mon savoir, l’équipe entière des enseignants réquisitionnée pour nous surveiller durant les récréations à ne nous exprimer qu’en français faute de quoi les élèves transgresseurs sont mis au piquet dans le préau. • En 1952 je suis mis en pension chez un ami de mon père, commerçant à Menâa, pour terminer le cycle primaire avec Monsieur Jean Barre qui a, alors, la lourde mission de me préparer avec mes camarades au concours d’entrée en 6ème des lycées et collèges.

C’ est dire que le milieu scolaire, durant cette phase, n’a pas du tout été homogène pour moi mais , plus tard, il me semble qu’il m’a imprégné, sur un autre chapitre, d’expériences à effet d’élargir ma façon d’être et de penser parce m’ayant enrichi d’une certaine manière. Quant au secondaire, je me retrouve interne au Collège Moderne de Batna, entre 1953 et 1959, au milieu d’une vraie famille grosse d’une centaine de « potaches », vivant quelques six années durant une période faite, paradoxalement, d’épanouissements et de restrictions jusqu’au 1er Bac. pour encore changer à la fois, et de statut et d’établissement, en terminales, devenant maître-élève au Lycée d’Aumale devenu Rédha Houhou, à l’avant veille de l’indépendance, dans un lycée au passé prestigieux puisque des générations de médecins, de professeurs y sont passé avant moi. 1961 me voit partir, à l’instar de mes aînés, en France, les études en faculté n’étant plus possibles en Algérie avec l’émergence de cette hydre qu’est l’O.A.S. essaimant sur tout le territoire, y compris Constantine et Annaba. L’administration m’a muté dans cette dernière ville, au Lycée St Augustin précisément. L’année 61/62, passée à Grenoble, en faculté des sciences, m’a appris beaucoup au contact de notre colonie d’étudiants au nombre de trois cents pour cette seule ville universitaire, quand on sait l’effectif total estudiantin algérien de l’époque, réparti entre l’Europe et l’Asie, n’excèdant pas le millier.

Le contact avec les grenoblois, aux idées progressistes, avec des auteurs militants tels Malek HADDAD et Jean SENAC venus nous lire leurs poèmes révolutionnaires et avec des étudiants français franchement objecteurs de conscience, ce contact donc m’a aussi enrichi, puisque impliquant un microcosme pluridimensionnel tant politique qu’économique, monde actualisé et perçu au travers de manifestations culturelles intenses mobilisant foule de jeunes sensibilisés aux slogans de « CUBA SI ,YANKEE NO », « VIVA ALLENDE », « TAHYA EL DJAZAIR » et combien d’autres problèmes d’actualité. De 1962 à 1965, rentré en Algérie et appelé à continuer des études à l’ENIA d’El Harrach, des contradictions et des choix m’ont fait vivre une période de traumatismes m’obligeant à reconsidérer le cap pris à ce jour pour m’essayer à un stage annuel d’aéronautique à Dar El Beïda qui s’est soldé par un échec de circonstance en 1967 m’obligeant à faire de l’administration préfectorale durant une année et demie au cours de laquelle je vis naître un festival méditerranéen, celui de Timgad, entre autres, puis, en abordant l’année scolaire 1968, j’eus la réponse de mon recrutement au ministère de l’éducation pour une carrière stable du seul fait que ma femme ait su insuffler au nouveau cours de ma vie les éléments temporisateurs –responsabilité, objectifs, enfants - jusqu’à ma retraite que, présentement, je passe entre diverses associations.

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Etude:

L’IMPACT DES CIMENTERIES SUR L’ENVIRONNEMENT

LE CAS DE LA CIMENTERIE DE AIN-TOUTA

PAR Riçal Khelifa - Maître assistant, Laboratoire de Mécanique des Sols et Structures, Université Mentouri de Constantine, Algérie (courriel : [email protected]), Nabil Rahim - Chef de Département Qualité, Cimenterie Ain-Touta, Batna, Algérie, Muzahim Al-Mukhtar - Professeur, Centre de Recherche sur la matière Divisée (CRMD/CNRS), Université d’Orléans, France. Les problèmes de pollution sont devenus actuellement un sujet constant de préoccupation dans les pays industrialisés. Au cours de la dernière décennie, d’innombrables réunions d’experts, de nombreux colloques ou congrès scientifiques, une multitude d’articles de presse, ont contribué à vulgariser la notion de pollution et ont aussi conduit de nombreux pays à prendre conscience des nuisances qui sévissent parfois de longue date. La pollution de l’environnement apparaît lorsqu’une substance chimique donnée est présente dans l’environnement, mettant la vie ambiante en danger, cela implique que tout élément ou composant chimique est partiellement polluant, pour autant qu’il soit présent dans l’environnement en concentration élevée. Les exploitations granulaires, anciennes ou récentes sont mises en cause. Elles émettent dans l’atmosphère une quantité importante de poussière, qui pollue entre autre

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.l’environnement humain et biologique.

L’industrie algérienne des ciments est amenée à faire des progrès pour vaincre les défis qu’elle rencontre et suivre les développements scientifique, technologique et environnemental du siècle. Elle est sensée, afin de faire face à l’exigence du consommateur actuel et de s’opposer à la concurrence internationale, améliorer la qualité du produit tout en respectant l’environnement, elle doit également parvenir à baisser son prix de revient. Ceci ne peut se réaliser que par l’application d’une politique de gestion très stricte qui permet la maîtrise de la production et le respect de l’environnement. En effet, l’investissement continu dans ce domaine, la rénovation des chaînes de production, la maintenance des équipements, l’achat du matériel, la formation et la perfection continues du personnel, la création d’un département de laboratoire et de recherche scientifique ainsi qu’un département de l’environnement doivent présenter l’objectif principal de la cimenterie. Les cimenteries et les carrières situées en zones périurbaines, contribuent de ce fait de façon relativement importante à la diffusion des poussières sur l’ensemble de la zone et dans l’atmosphère. En plus de leur action toxique sur la végétation et sur l’eau, elles contribuent aussi à une contamination importante des sols. Ceux ci vont donc à leur tour contaminer les plantes qui s’y développent.

La cimenterie de Ain-Touta est l'une des plus importantes cimenteries algériennes, elle à été certifiée aux normes de qualité ISO 9002 en 2000, et se prépare à être certifiée aux normes environnementales ISO 14000 d'ici peu. Elle n'est donc pas appelée uniquement à améliorer la qualité de ses ciments et à baisser leurs prix de revient, mais aussi à remédier aux problèmes de pollution causés par les rejets des poussières qu'elle dégage à tous les niveaux de la fabrication de ses ciments. Afin d'étudier l'impact des poussières émises par la cimenterie de Ain-Touta sur les sols et la végétation qui l'avoisinent, nous avons essayé dans un premier temps de nous doter d'un maximum d'informations concernant la zone où elle se trouve. Pour évaluer ensuite les effets causés par ces poussières sur l'environnement, nous avons été amenés à effectuer des analyses des poussières et des sols au laboratoire. Les résultats obtenus ont montré et d'une manière catégorique que la cimenterie de Ain-Touta peut être une source de pollution ayant des effets néfastes sur la santé de la population et sur la végétation de toute la zone qui l'entoure. En effet, il semble que des maladies respiratoires apparaissent de plus en plus chez les habitants des villages voisins. Concernant les sols, les résultats font état d'une augmentation considérable de calcaire, de silice et d'alumine. Quant à la végétation nous avons constaté un flétrissement apparent. Il est donc indispensable d'entreprendre des études approfondies pour évaluer les risques réels imputés aux rejets de la cimenterie afin d’améliorer la fiabilité des dépoussiéreurs de la cimenterie, car ce sont des éléments indispensables pour diminuer considérablement les rejets de poussières et avoir un environnement plus saint.

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Patrimoine chaoui.

Par BATNA-INFO

IRAHABEN Les anges blancs de la nuit…A travers les anges et le grand Aurés, aussi bien linguistique que géographique, les “Rahabas” continuent d’animer des soirées, tant dans les villages, dans les villes et aussi dans les decharas; même si ces derniers (Irahaben” portent d’autres noms comme “Sebaha”). Dans la seule région de la wilaya de Batna, une multitude de groupes de rahabas existent, un véritable patrimoine-trésor en matière de chants folkloriques spécifiques à la région des Aurés. Dans cette même région du pays (Batna), d’un village à l’autre voire d’une ville à l’autre, chaque groupe a sa particularité et s’ils ont en commun le chant chaoui, il y a cependant moult diversités voire spécificités : le nombre, la danse, les thèmes… Cette culture orale millénaire doit et c’est primordial faire l’objet de recherches. Le groupe Irahaben, dans sa forme ne diffère pas beaucoup des autres groupes du même genre de chant Amazigh. Il est composé de chanteurs, de joueurs de flûte et de bendir, exactement comme dans les monts de l’Atlas marocain. Seuls les thèmes choisis et le rythme marquent le différence.

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Les chaouis, eux ont pu sauvegarder et protéger ce genre de chant qui constitue un excellent élément de recherche socioculturel. En général, les thèmes choisis font référence à des faits historiques (guerre de libération nationale et ses héros tels que Benboulaid, Amirouche, Si el Haoues…). Durant la guerre de libération, on raconte que les troupes d’Irahaben ont souvent aidé les moudjahiddines en leur livrant des informations sur l’ennemi et ses déplacements tout en chantant durant la nuit. La belle aimée se taillant la part du lion dans le répertoire d’Irahaben qui chantant les amours impossibles, “l’amour fatal” ou la belle brise des coeurs. Le chant religieux n’est pas omis sous les différentes influences (Zaouïas, Cheikhs…), ces troupes d’Irahaben chantent la gloire des envoyés de Dieu et des prophètes. Refâa, Yabous, Taxlent, Imadghassen…sont parmi les troupes que comptent la wilaya de Batna qui continuent à perpétuer la tradition, mais dans l’anonymat et avec les moyens de bord, dont l’oral. Il y a risque de disparition sans la transcription de ce legs immatériel.Apparemment, nous avons la particularité de ne pas savoir conserver notre spécificité, notre cachet culturel, voire notre identité…

FONDATION AURESSIENNE DES SCIENCES ARTS ET CULTURE. 13 ,cité des frères khezzar (742 logts) Bouakal.BATNA. AGREMENT N° 381/98. // COMPTE BNA N° : 336.200.021.299/12. TEL/0771.20.06.10

COMMUNIQUE Il est un honneur d’annoncer officiellement que la fondation auressienne des sciences arts et culture recevra à Batna pour les 6/7 novembre 2009 le séminaire international sur la conservation du patrimoine :didactiques et mise en pratique organisé entre autre par le laboratoire « villes et patrimoine » de l’université de Constantine et dont nous avons sponsorisé un des aspects organisationnels. Il va sans dire que la FASAC devrait garantir, au staff nombre à déterminer) en plus de tous les conférenciers étrangers, le transport. Constantine Batna et retour + l’hébergement + la restauration. A cet effet et dans le but de porter haut le prestige de notre wilaya nous lançons un appel à sponsors pour garantir une réussite totale à ce séminaire qui serait profitable à notre ville , ainsi qu’à toute la wilaya et surtout pour les professionnels de l’urbanisme .

MERCI MONSIEUR LE DIRECTEUR (DJS) Parfois les mots s’évaporent de notre conscient,sorte de formatage de mémoire : Une lettre,une simple lettre contenant des félicitations émanant d’un DIRECTEUR digne de recevoir notre gratitude pour son geste qui croyez le ou pas a revigoré toute une équipe qui n’en revenait pas ! Il est vrai que c’est un évènement rarissime dans nos mœurs quotidiennes. Pour cela encore une fois merci M.LE DIRECTEUR, et permettez nous de publier intégralement votre lettre pour que cela puisse faire tâche d’huile dans les autres administrations. C’est ce tact qui manque dont vous pouvez vous enorgueillir et nous aussi.

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