Université IBN ZOHR Ecole Nationale de Commerce et de Gestion – AGADIR Année Universitaire 2008-2009
Travail réalisé par : EL MOULOUDI Khalid Responsable du Cours : Mme. LAMSIFER Najat
Semestre : 6 Matière : Théories des Organisation
CHAPITRE III : LES ECOLES (Pages 57 à 70 de « Introduction Critique aux théories des organisations »)
Section 1 : Introduction La science de l’organisation s’est développée d’une manière analogique ; chaque théorie a développé des réactions aux mouvements précédents tout en intégrant quelques unes de leurs composantes. Toute théorie vient pour répondre à un besoin en application immédiate et en modèles précis en faisant appel à des sciences connexes comme la psychologie, la sociologie, la recherche opérationnelle, la cybernétique et les linguistiques. Il existe six courants de pensées, différents mais complémentaires : •
L’école classique ;
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L’école des relations humaines ;
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Le courant quantitatif ;
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Le mouvement psychosociologique ;
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L’école Néoclassique ;
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La théorie générale des systèmes.
Ce mouvements ont vu le jour pendant la première moitié du XXe siècle, et continuent à coexister à nos jours.
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Section 2 : La Naissance de l’Organisation Scientifique du Travail Le mouvement classique englobe l’ensemble des écoles d’organisation qui se sont basé sur les travaux de Taylor et de Fayol et qui ont 6 principes en communs : •
Principe hiérarchique : Il stipule que l’organisation est définie comme un ensemble de classes partant du top qui détient le pouvoir et le délègue aux échelons subordonné jusqu’à la base dépourvue de tout pouvoir ;
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Principe de l’unité de commandement : Utiliser la structure Stuff and Line pour assurer la rigueur dans les liaisons hiérarchiques ;
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Principe d’exception : La délégation du pouvoir doit être poussée au maximum, et les décisions routinières doivent être prises par les subordonnés ;
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Concept de l’éventail de subordination : c’est le nombre de subordonnés pour chaque responsable hiérarchique. Ce nombre varie selon les limites du pouvoir hiérarchique ou l’importance de la délégation ;
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Principe de la spécialisation organisationnelle : la spécialisation dans son sens rigoureux est largement critiquée. Néanmoins, selon Fayol, plus on monte en hiérarchie plus une certaine polyvalence doit être assurée ;
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L’application de la méthode scientifique : Le mouvement classique se base sur la méthode expérimentale de Claude Bernard1 et la méthode scientifique de Descartes.
En plus de ces principes, il existe 14 hypothèses implicites : •
Postulat mécaniste : on mesure l’efficacité par la productivité sans tenir en compte les facteurs humains ;
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Postulat rationaliste : l’Homme est logique et raisonnable ;
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Supervision détaillée : l’Homme est frauduleux. Il doit toujours être l’objet d’une supervision détaillée ;
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Principe de la définition étroite des tâches : chaque tâche doit être précisément définie.
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Claude Bernard (1813-1878) est un médecin et physiologiste français. Il est reconnu comme le fondateur de la médecine expérimentale.
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Postulat Matérialiste : tout travailleur cherche la sécurité et la définition claire de son travail, et son comportement sera en accord avec les exigences du système si ces deux conditions sont vérifiées ;
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Postulat de clôture : L’entreprise est un système fermé et analysable ;
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Principe d’officialisation : tous les échangent entre les individus doivent être purement formel ;
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Principe d’objectivisation : les fonctions doivent être dépersonnalisées ;
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Postulat économique : Le salaire est la seule motivation des travailleurs chez l’entreprise, tout ce qu’il faut pour les impliquer et les motiver est un système équitable de rémunération ;
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Paresse naturelle de l’Homme : la paresse est relative, elle diminue avec la montée de la responsabilité hiérarchique ;
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Principe de centralisation : seul le top management doit imposer et contrôler la coordination ;
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Principe « Up-bottom » : la délégation d’autorité se fait de haut en bas ;
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Postulat de spécialisation : il faut que la division de travail soit la plus fine possible pour accroitre la productivité ;
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Postulat d’universalité : quel que soit l’Homme et quelle que soit la situation, on peut dégager de l’expérience des principes universels.
On compte parmi les écoles classiques de l’organisation scientifique du travail : 1. L’école de Mooney et Reily : les deux directeurs de General Motors ont développés 4 principes
d’organisation : •
Principe de coordination : relatif à l’unité d’action ;
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Principe hiérarchique ;
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Principe fonctionnel : les tâches doivent être clairement regroupées en fonctions ;
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Principe Stuff and Line : séparation entre les activités de production et les activités de conseil et de direction. 3
Mooney et Reily ont étudié, historiquement et fonctionnellement, 4 types d’organisations : L’Etat, l’armée, l’église et les entreprises industrielles. Ils ressortent avec la conclusion que les organisations qui respectent le plus ces 4 principes sont l’armée et l’église à cause de la pression disciplinaire qui les caractérise. 2. L’école de Sheldon : Les principes de Sheldon sont au nombre de 3 :
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Les règles d’action doivent avoir comme objectif l’accroissement du bien-être général de l’organisation ;
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Le Management a une raison d’exister d’ordre psychologique et moral ;
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Le Manager doit être le guide moral de ses subordonnés.
Ces principes constituent une évolution des principes rationalistes des classiques et s’annoncent comme un présage à l’école des Relations Humaines. 3. L’école de Mary Parker Follett: elle est plus avancée que l’école de Sheldon. Ses principes
sont : •
Coordination par contact direct interindividuel ;
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Coordination assurée dès la mise en ouvre d’un projet ;
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Coordination tenant compte des tous les facteurs de la situation (psychologiques inclus) ;
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Coordination continue et permanente.
L’école de Mary Parker Follett s’approche de l’école Cybernétique et celle des systèmes, puisque ses principes, qui sont plus flexibles que ceux des classiques, adoptent la notion d’ajustement des structures à la réalité (Hommes et situations). Selon Mary Parker Follet, le Management est un mécanisme social de mise en condition qui intègre : •
Interaction ;
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Intégration ;
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Emergence.
Les conflits sont inévitables et peuvent être pulvérisés par la répression, le compromis et l’intégration.
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