UDIVJ.N AMOUR ET
DE L.A DIVINE SAGESSE (ll{l\'nAGt:
1l0gTIIU~IF.)
PAR
EftftAlQJEL SWEDENBORG TRADUIT DU LATIN rAR
J.-F.-E. LE BOYS DES GUAYS
SECONDE ÉDITION
SAINT- AMAND (CHEU) Ala lihr3Ï1ic de LA NOUVEI.LE'"JÉnUSAl,EM, ohez PORTE. Li"r3ir~.
PARIS M. MINOT, rue MOllsieur-Ie-Prince, &lI. K. JUNG-TREDTTEL, Libraire, rue de Lille, 19.
LONDRES SWEDENBORG SOCIETY, 36, Bloomsbury Street, Oxrol'd Slreel.
NEW-YORK NEW CHURCH BOOK-ROOM, 3"6,
1860
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DU DIVIN AMOUR
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DE
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DIVINE SAGESSE
(O(JVRAGE POSTHUME)
PAR
EMMANUEL SWEDENBORG TRADUIT PAR
.J.-F.-E. LE BOYS DES GOAYS
SECONDE ÉDITION
SAINT-AMAND (CHER)
A la librairie de LA NOUVELLE JÉRUSALEM, chez PORTE, Libraire.
PARIS
M. MINOT, rue MOllsieur-le-Prince, 58. E. JUNG-TREUTTEL, Libraire, rue de Lille, 10.
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NEW-YORK NEW CHURCII nOOK-ROOM,
'1860
3~(j,
Broadway.
DU
DIVIN AMOUR
I. Dans le Monde,
saisit peu ce que c'est que l'a mour, lorsque cependant c'est la vie même de l'homme. On en trouve une pl'euve évidente dans cette question qui sort com munément de la bouche: « Qu'est-ce que l'amour? )) Si on ne le sait pas, c'est parce que l'amour ne se montre point devant l'en tendement, et parce que l'entendement est le réceptacle de la lu mière du Ciel, et que ce qui vient dans cette lumière se montl'e in tél'ieul'ement, car l'homme sait quelle chose il pense; c'est même pOUl' cela que l'homme dit que telle ou telle chose est pour lui dans la lumière de l'entendement; puis aussi, qu'il voit qu'elle est ainsi; et enfin, qu'il pl'ie Dieu'de l'illustrer et de l'éclairer; c'est même de la lumièl'e spil'ituelle, à laquelle cOI'respond la lumière natul'elle, qu'au sujet de son entendement il dit qu'il voit, et que le sage de mande à Dieu d'être illustré et éclairé, c'est-à-dire, de comprendre; puis donc que c'est l'entendement qui se fait voil' par la pensée, et non l'amoUl', il en résulte que l'homme ne peut avoil' aucune idée de I;amour, lorsque cependant l'amolli' est l'âme même. ou la vie de la pensée; la pensée, si on lui enlève l'amour, languit et périt, comme la fleul', si on lui enlève la chaleur; car l'amour échauffe, vivifie et anime la pensée. Réfléchis attentivement et médite en toi-même, s'il est possible que tu penses sans quelque affection appartenant à j'amour, et tu découvriras en toi que tu ne le peux pas. De là il est évident que l'amoul' est la vie {le l'entendement et de la pensée qui en procède; et èe qui est la vie de l'entendement et de la pensée qui en procède est aussi la vie de l'homme tout ent~~I', cal' c'est la vie de tous les sens et la vic de tous les mouvements;· ainsi, c'est la vie des organes par lesquels les sens et les mouvements existent: que ce soit aussi la vie de tous les llutres viscères, on le \'el'l'a dans On
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DU DIVIN AMOUR,
ce qui suit Si l'on ne sait pas ce que c'est que l'amour, c'est en core pal'ce que l'amour de l'homme est une vie universelle; pal' vie univel'selle, il est entendu la vie d~ns les très-s~llguliers; cal' c'est d'apl'ès etlx qu'il est dit l'universel, comme ô'6ft d'apl'ès les parties qu'il est dit le commun; ce qui est ainsi universel n'est pas perçu aull'ement que comme un; el sans une perception singulière des singuliers, le un est obscul'; il peut être comparé à une lumière très-blanche qui aveugle; tel est aussi l'Universel Divin dans les très-singuliel's du Monde; c'est même pour cela que l'universel des hommes est tellement ollscul', qu'il se montre, non. devaqt I.'œil ouvert, mais seulement deva,nt l'œil fermé; cal' le tou~ d~ ~lond~ est une œuvl'e du Divin Arnoul' et de la Divine Sag~se, e~ la Sj\-; gesse dans ses très·singuliers est UDe lUmiè~e Divjne Ir4~~~lanch6 qui aveugle, ainsi qu'il a été dit. Il. Le Seigneur $eull1st J'amoul' même. paNC(J qu,'ii est lq vie même; l'homme el t'Ange sent seulement des réc'piefl.I$~ Cela a été précédemment UIustré pal' plusieurs (l01lliidél1atiQns aux... quelles il sera seulement ajouté que le Seigneur, parce qu1il est le Dieu de l'Univers, est incréé et infini; mais l'homme e~ l'Ange sont créés et finis; l'incréé et l'infini, c'est le Divin même en &Oi; l'homme ne peut pas en etre fOl'mé, cal' il serait ainsi le Divin eQ soi; mais il peut être formé de choses cl'éées et finies dans lesquelles le Di'-in peut être et peut communiquel' sa vie, et cela pal' la cha leur et la lumièl'e qui procèdent de Lui comme soleil, PlU' consé quent de son Divin Amour; comparativement comme les germina tions de la terre, qui ne peuvent être fOl'mées de l'essence même du soleil du Monde, mais qui le sont de choses clléées dont se compQSe J'humus, dans lesquelles le soleil peut êtl'e pal' Sil cha.leu.l' et sa lu: mière et peut communiquer une sorte de vie. D'lIpl'ès cela, il est évident que l'homme et l'Ange ne sont point en eux..,mêmes la vje, Mais sont seulement des l'écipients de la vie. Il s'ensuit aussi qua la conception de l'homme pal' le père n'est pas une .eonoepUoa de la vie, mais est seulement la conception de I~ premi4re et de la. Illus pure fOl'me pouvant l'ecevoir la vie, forme à laquelle comme à une trame ou 'pl'emict' élément se joignent successivem.enl dans l'utérus, jusqu'à la dernière chose adéquale a9 Monde, les $ub stances et les matières adaptées à la réception ùe la viCl.dans lelU' ordre et dans leur dcgré,
DU DIVIN AMOUR.
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Ill. Lfll)iej qui est te Divin Amour, est dmz.ç une forme.
Le Divin Amollr, 'qui est la vie même, n'est pas ,siml)lemenl 1'8mouqlffi'ais H est le Divin procédant, et le Divin procédant 'est ie Seigneur Lui-Meme. Le Seigneur, à la vérité, est dans le soleil qui :appal'ail au,x Anges dans les Cieux, et d'où procèdent l'am9ur comme chalcUI' et la sagesse comme lumière; mai:s toujours est... i1 :que 1''3mour avec la sagesse est aussi le Seigneur Lui·Même hors du soleil; la distante est seulement une apparence; carle Divin n'est pas dans l'espace, mais il est non-distant, comme il a été dit ci-dess'us; s'il appal'alt à distance, c'est pal'ce que le Divin Amour, tel qu'il est dans le Seigneur, ne peut êtfe reçu par aucun Ange, 08'" il les 'Col'isumerait ; en effet, il est en soi plus ardent que le fell (lu soleil du Monde; c'est poul'quoi il 'est successivement diminué 'Par des circonvolutions infinies, jusqu'à ce qu'il parvienne tempéré et accommodé i)our les Anges, et ces cii'convolutions sont en outre ",·oHées d'une nuée Mgère, pour qu'ils ne soient pas blessés par s'on ardeur, C'est. là la cause de l'apparence dè distance entre ~e Seigneur comme soleil et le Ciel où sont les Anges; néanmoins, le Seigneur est Lui-Même présent dans le 'Ciel, mais d'une ma· nière adéquate à la réception. La présence du Seigneul' n'est pas nonphls comme la pl'ésence de l'homme, qui remplit u'n espace; mais c'est ulle présence sans espace, consistant en ce 'qu'elle est dans les maxima (les plus grandes choses) et dans les minima (les plus petites choses); ain,si, c'est ,Lui-Même dans les 'maxima, 'et L'ui-Meme dans les minima" Je sais que cela peut difficilement êtl'e isaisi par l',homme, parce rqu'il peut difficilement des idées de sa pensée eloignel' les -espaces; mais,etla p~ut. être sa'isi par les Anges, dans les idées desquels les espaces sont nuls; la pensée spirituelle diffère en cela de la pensée naturellè. Puis donc que l'a·moU!' procédant du -SeigneUl' comme solëil est le Seigl)eur LuiM'f!Jm'e, et que cet amour est la vie ~me, il s'ensuit 'que l'Amour M~me, qui est la vie, est Homme, et'que pair coriséquent illcontlent a,h)si ,dans ,la forme de !'>infini toutes et chacune des chOses qui sont ellev. l'h'omme·. (Je sont là aussi des conséquences de ce qui a été précédemhlcnt dit ,sur la \'ie de tous pal' le Seigneur, et .:sur sa .pl'ovidenr,i~\'sa Toute-Puissanr..e, sa Toute-Présence e~ sa Toute.. Sdl~nce, ,
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DU DIVIN AMOUR.
IV. Cette {orme est la {orme de l'usage dans tout le corn· ple.'re. C'est parce que la forme de l'amour est la fOl'me de l'usage; en effet, les sujets de l'amoul' sont les usages, car l'amour veut f~!].leL!2!~ns, et les biens ne sont autre chose que les u~g.!l_s; et comme le Divin Arnoul' est infiniment transcendant, c'est pour cela que sa forme est la forme de iusage dans tout le complexe. Que ce soit en actualité le Seigneur Lui-Même qui est chez les Anges dans les Cieux et chez les hommes dans les terres, et en eux, et aussi conjoint à eux par amOUI', et qu'il soit en eux, en core bien qu'il soit Lui...,Même incréé et infini et que l'Ange et l'homme soient cl'éés et finis, c'est ce qui ne peut être saisi pal' l'homme naturel, tant. que celui-ci ne peut, par illustration venant du Seigneur, êlre retil'é de l'idée naturelle au sujet de l'espace, et être par cela même dans la lumièl'e au sujet de l'essence spiri tuelle"qui, considérée en soi, est I~J~Ivin[[Q~~dalLl_lllêl)Je accom modé pOUl' chaque Ange, tant pour l'Ange du Ciel suprême que pour l'Ange dans les Cieux infiales, et aussi pour chaque homme, tant pou l'le sage que pOUl' le simple; car le Divin qui prQ...Q~ge du Seigneur est le Divin depui§ I~~_ premiers derniers; les -_._,....jusqu'aux -.... derniers sont les choses qui sont aussi appelées osseus~s, c'est-à dil'e, la chair et l'os, Que ces choses aienl même été faites Divines par le Seigneur, c'est ce qu'Il a enseigné aux disciples, en disant qu'il avait la chail' et l'os, qu'un esprit n'a pas, ~ Luc, XXIV. 39; - et néanmoins il est entré, les portes élant fermée$, et il est devenu invisible, ce qui prouve manifestement que les derniers de l'homme ont même été faHs Divins en Lui, et que par suite il y a correspondance avee les derniers de l'homme. Mais comment .~ Di.vin, proc~!!!nt, qui est la vie même et unique, peut-il être dans les choses créées et finies, c'est ce qui maintenant sera dit: Cette vie ne s'applique pas il l'homme, si ce n'est seulement aux usag.es quLsont dans ces choses; le~~~g~s, considérés en eux-gllilles, s~llt spirJ.!..!!~s, et le~.!orm~ dê.l'usage, qui sont· les-membres, les organes et les viscères, sont natill'elles; mais toujours est-il que 1 ces formes sont des s~ies d'u~ge_s, tellement qu'il n'y a pas dans un seul memhre, dans un seul organe ni dans un seul viscère, une particule ou la moinùre partie d'une particule qui ne soit un usage l dans une forme; la vic Divine s'applique all~~'lg~~ elix-mêmes, ~----
DU DIVIN AMOUR.
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dans toutes les séries, et donne pal' ce moyen la vie à chaque fOl'me; de là vient à l'homme la vie qu'on nomme son Ame. Cette vérité , paraît être, il est vrai, transcendante p~û~ïes hommes, ITiâi~elïë ne l'est pas pOUl' les Anges; néanmoins elle n'est pas au-dessQs!J~)~n tendement_~_~mail1, parce qu'elle peut étre':yüë co~~e au tl'avers d'un treillis pal' ceux qui veulent voir: elle n'est pas au-dessus de mon entendement, qui est un entendement rationnel illustré. V. L'homme, dans le particulier, est dans une telle (orme. Cela peut être vu pal' ceux-là seuls qui examinent toutes les choses qui sont dans l'homme, Jlon-seulement avec un œil anatomique. mais aussi avec un œil rationnel; celui qui les examine en même temps avec un œil rationnel doit VOil' que tous les singuliers et t1'èssinguliers y ont été formés d'après l'usage et pour l'usage; que chaque partie et chaque particule a llne fonction dans le commun; que l'usage commun, qui est le bien commun, regarde le très-sin-'gulier comme soi-même en lui, et que l'écip,'oquement le très-singuliel' se regarde dans le commun: par ce moyen, toutes les choses qui sont dans le corps depuis la tête jusqu'aux plantes des pieds sont un, au point même que l'homme ignore absolument qu'il consiste en tant de myriades de parties d'une fonction variée et diverse. Pour illustrer cè sujet, je vais seulement examiner avec un œil rationnel la strllctUl'e des poumons et de la trachée: Les Poumons : Leur usage le plus commun est la respil'atioll, qui se fait en admettant l'air pal' le larynx, la trachée, les bronches et les rameaux dans les vésicules des lobules; par là ils s'étendent et sc l'essenent alternativement. Par là aussi ils produisent dans tout le corps organique et dans tous ses membres des mouvements réciproques; car le cœUl' et le poumon sont, dans le corps tout entier, 1Sl§ d.eux sources de tous les mouvements communs, d'après lesquels toutes et chacune des choses sont conduites dans leurs activités et lems fonctions vitales. Les poumons aussi consocient la vie motrice volontaire, qui est dirigée par le cerveau, avec la vie motrice naturelle, qui est sous le gouvernement du cel"'elet. Leul' usage consiste même à disposer tous les viscères du COI'pS, surtout ses motoria qui sont appelés mllscles, pour que la volonté exécute ses mouvements d'une manière concol'dante. et sans rupture nulle part. Leur usage consiste anssi, non-seulement à concou2.
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DLJ DiVIN AMOLJR.
l'il' Mec lous les sons du langage et avec tous les sons du chant, mais même il les pI'oduire comme d'après un utérus. Lenr usage «ollsiste encore il: recevoir en eux de [a Jla!'tie droite du cœur tout le sang du corps, il. le purifiel' de ses parlies visqueuses et pou dl't~uses ct il: les l'ejeter, et à lui fournil' des éléments nouveaux, eomme aliments, pal' ['ail' qu'ils lil'ent, et pal' conséquent à le ren voyer comme nouveau dans la cavité gauche du cœUI', changeant ainsi le sang veineux en sang artérie[; ainsi, quant au sang, les poumons le filtrent, en expulsent les humeurs, le réparent, le pré parent, et de plus ils purifient l'air, Outre ces usages drs l''tumons, il y en a plusieurs autres, tant communs que parlioll! ,el là chaque pore et chaque lobule est consocié à toutes ses fonelions, c'est-a-dire, il: tous ses usages, l'un de plus pl'ès et l'autre de plus loin. La T7'aclzée: Voici ses usages: 1° Donnet' un chemin, pour :lller et venir, à l'ail' (aul'is) et au souffle (onimis) des poumons, et se prêtcl' il chacun de leurs divers modes d'agir, tant dans l'in spiration que dans l'expiration. 2° Purifier et corriger l'ail' tombé dans les poumons, pOUl' qu'il n'influe rien de nuisible, et dilater celui qui s'échappe pal' des vapeurs, et ainsi par des effœtuités l'en lacer et le pousset' dehors; et aussi en général puri fiel' de nouveau les poumons des pituites visqueuses pal' des excrétions. 3° Sel'vil' de colonne et de soutien au larynx et à l'épiglotte, DU s'adapter entièl'ement à tous ses mouvements et i.t toutes les vibrations che vl'otantes; disposel' les parois de son canal pour que l'air heurte, et étendl'e sa membrane pOUl' qu'en heurtant l'ail' frémisse, et ex citel' aInsi avec rudesse un son que le larynx et la glolle fOl'ment, l:'est-à-dire, modifient en .chant ou en paroles; puis aussi humec tcr continuellement le lal'ynx d'une rosée vaporeuse. 4° Donnet' des soins secourables à son voisin l'œsophage, et l'assister dans sa fonction de déglutition. 5° Introduire les mouvements alternes res piratoires des poumons dans les parlies voisines, et pal' celles-ci dans eelles qui sont plus éloignées et dans les ùemières, il: sa VOil', dans l'œsophage, et pal' celui-ci avec le diaphragme, dans le ventricule, f~t ainsi ùans les viscères de l'abdomen, non-seulement dans le ca cohile qui monte et dans la veine jugulaire qui descend, mais aussi dans les nerfs sympathiques du grand intercostal et dans le vagus, !!t renouveler' pUI' conséqnent la vie motrice du cor'ps, 6° Insinuer
DU DiVIN AMOUlt
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ses frémissements sonol'es et ceux. du lal'ynx aux parties voisines, et par celles-ci aùx pal'lies lés plus élevées et les plus basses, et exciter le sang artériel à s'élever à la tête et au cerveau, et le sang veineux à "ef1uer de la tête et du cerveau, et par une modification commune l'éjouir et animer et pa,' conséquent l'enouvelel' la vie sensuelle du corps. Outre cela, un mental doué d'entendement et exercé dans les sciences peut, sous la direction de ('anatomie et avec un œil observateul', s'instl'Uire et connailre pal' la \l'achée et en même temps par le larynx et les os de l'épiglotte, qui ne sont pas mentionnés ici, comment la nature module les sons et modère leurs nombres d'une manière articulée: il n'y a rien dans ce qui concel'ne l'acoustique, la musique et l'harmonie, quelque profondé ment caché que ce soit, ni rien dans les verbérations et les frémis sements d'un corps continu, ni dans les modifications d'un volume contigu ou de ('atmosphère, quelque profondément secret que cc soit, que le spirituel d'après la nature, ici "enant des intimes, lit rassemhle en un, et ne porte dans ces deux organes et en même temps dans ['oreille. Il ya de semblables arcanes dans tous les autres viscères, tant de la tête que du COI'pS, et encore plus dans ceux qui sont plus in-, térieUl'ement cachés et qu'aucun œil ne peut analyser; cal' plus une chose est intérieure, plus elle a de perfectioll, En Iii'] mot, la vie émi nente de tout membre, de tout organe et de tout v'iscère, ou l'excel lence de la vie, consiste en ce que rien ne soit propre à quelque par tie, à moins que cela ne soit commun, et qu'ainsj ii y aU dal~~ha~e partie l'idée de l'homme tout e~Uel'. Cet arcane est ùonné comme un conclusum que l'homme est le complexe de tons les usages, quels qu'ils soient, tant clans le Monde purement spirituel que dans le Monde naturè1, et que chaque usage, d'après l'idée de l'univers en soi, est comme un homme, mais tel qu'esl J'usage, c'est-à-dire, la fonction de l'usage, dans le commun, L'homme tienl cela de ce qu'il est llll récipient de la vie procédant dn Seigneur', cal' la vie ' qui procède du Se~neur, est le complexe de tous les usages à l'in ~ni : en effet, le Seigneul' est le seul qni VIve en s9i; de là tout-ap partient à s'a vic; et si cette forme de l'usage n'était pas infinie dan~ le Seigneur, il rie pounait y aroir de forme finie en aucun homme, VI. L'homme, dans le c01l1rmm, (ost. dans /Ille tellejom;f,
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DU DIVIN AMOUR.
Par les hommes, dans le sens Je plus commun, il est entendu tout le genre humain; dans un sens comml,ln, tous les hemmes à:@ même royaume; dans un sens moins commun, les hommes d'une nîê~le ·Ilr<>Vinèe du royaume; dans un sens encore moins com mun, les hommes d'une mêm~ ville; dans un sens pal'ticulier, les hommlls d'une même ma~son ; et dans un sens singulier, chaque homme; devant le Seigneul' tout le gelll'e humain est comme un seul homme; et lous c,eux d'un même royau!lle sont aussi cQ!!!m.e nn sel~!.om_me; pareillement lous ceux: d'une province; puis, tous ceux d'une ville, et aussi ceux d'une maison; ce ne sont pas les hommes eux-mêmes qui apparaissent ainsi ensemble, mais ce sont 1 les usages chez eux; ils apparaissent ensemble con~me un homme \ parfait et beau ceux qui sont de bons usages, à savoir, ceu~ qui les font pal~e S~iKneur; ce so~tceux qui font les usage~poul' les usages, c'est-à-dire, ceux qui aiment les usages parce que ce sont Tés u;ages de la maison, de la ville, de la province, du royaume, ou de tout le globe: ceux, au contraire, qui font les usages, non pour les usages, mais pOUl' eux-mêmes seulement ou pour le monde seulement, apparaissent aussi devant le Seigneur, non comme un homme beau, mais comme un homme imparfait et difforme. De là, on peut "oir que le Seigneul' regarde les hommes du Monde un à un d'après l'us~g2, et en masse d'après les usages conjoints dans t la forme de l'homme~ Pal' '!§~g~s sont entendus les us~g~ de~ha ! que fonction, qui appartiennent aU_Qevoir, à I:é~l!..de et al!J!~ail de celle fonction; ces usages sont les bonnes œuvres elles-mêmes en présence du Seigneur. Puisque tOU~~C21K 1:.unmêmUQEume apparaissent devanl le Seigneur comme un seul homme selon l'a moUl' des usages, il est évident que tous les Anglais apparaissent devant le Seigneur comme un seul homme; de même tous les Hol landais, tous les Allemands, tous les Suédois el Danois, et aussi les Français, les Espagnols, les Polonais, les Russes, mais @aque \ nalion selon ses usages; dans les royaumes, ceux qui aiment iëS " ( tiSi"ws 'rl~ l~~~ffices:' parce que .~'?E.!. de~~g~, apparaissent . ensemble comme un Homme-Ange; et ceux qui aiment les usages l 1 de leUl'S offices pour les se'ul~oluptés séparées d'avec les usages L apparaissent ensemble comme un ho~~:.Q~ble : les négociants, dans l'Homme-Ange, sont. ceux qui aiment le commerce etlliment
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Dll DIViN AMOUR,
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les richesses pour le commerce, et qui en même temps toul'oent . \ leurs regal'ds vers Dieu; mais, dans l'homme-diable, les négociants son1 ceux qui aiment les l'ichesses et aiment le commel'ce ~ pOUl' le commerce seul; chez ceux-ci, il ya l'avarice, qui est la [ racine de tous les maux, maÎs elle n'est pas chez ceux-'Ià; car aimel' !Cs richesses seules, et non quelque usage au moyen des rir chesses, ou mettre les richesses au pl'ëiDier rang et le commerce au second, c'est le fait de l'avare; ceux-ci, il est vl'a'i, sont utiles au IlOyaume, mais 10l'squ'ils meurent, quand leul's richesses se "épandent dans l'usage public des négociants, l'utilité du l'oyaume par ces richesses est alol's une utilité pOUl' le l'oyaume, mais non -1 f pour leur âme. En un mot, l'acqui~_ilion_ des l'ichess~ pal'~ merce pour les richesses seules est un commerce de JuifS, mais l ( l'aCquisition des l'ichesses pal' le commerce poul'-le 'co;;mel'ce est un commerce de Hollandais; l'opulence n'est pas dangereuse pOUl' ceux-:ci, mais elle l'est pour ceux-là. On poul'\'oit, il est vrai, au bien de la république en y accumulant des richesses et en l'enrichissant, mais on ne poul'Voit pas au bien de son âme. VU. Le Ciel est dans une telle {orme. Dans les ARCANES CÉLESTES, il a été montré que tout le Ciel a été comme divisé en provinces, selon les usages de tous les membres, ùe tous les ol'ganes et de tous les viscères du corps humain, et que dans les Cieux les Anges savent dans quelle pl'ovince sont telles ou telles sociélés; pal' exemple, quelles sociétés dans la province des yeu le , quelles dans la pl'ovince des ol'eUles, des narines, de la bouche et ùe la langue, et quelles dans la pl'ovince des ol'ganes de la génération; toutes les sociétés qui sont dans ces provinces correspondent absolument aux usages de ces membres, de ces ol'ganes et de ces viscères dans l'homme; c'est d'apl'ès celte cOI'l'espondance que tout le Ciel apparait devant le Seigneul' comme un seul homme, pareillement chaque province du Ciel et chaque société d'une (ll'ovince; c'est aussi d'après cette correspondance que IQus les Anges et tous les Esprits sonl hommes, absolument semblables aux hommes dans le Monde; et cela, parce que le Divin procédant du SeigneUl', qui -est la vie et la forme, est homme dans les maxima et dans les minima, comme il a été dit quelquefois. II a été question de celle cOl'l'espondancc dans le commun et le pal'liculiel', dans les ARCANt:5
1ft CÉLESTES,
DU DIVIN AMOUH., aux articles suivants: No' 3021, 3624 à 3629, 3636
à 3643, 3741 à 3745,3883 à 3896,4039 à 4055,4218 à 4228,4318 à 4331, 4403 à 4421, 4527 il. 4533,4622 à 4633, 4652 à 4660,4791 à 4805,4931 il. 4953, 5050à 5061,5171· à 5189, 5377 à 5396, 5552 à 5573, 5711 à 5'727, 10030. ~
Pour que l'enfer soit aussi dans celle Corme, chacun y e3t contraint à des travaux; mais comme ceux qui sont là font ces usages, non pal' amour, mais par nécessiLé de nourt'iture et de vêtements, il en résulte qu'ils apparaissent, il est vrai, comme un homme, mais comme un homme-diable, ainsi qu'il vient d'êlre dit; voir, CÎ dessus. VIIJ. Toutes les choses du Monde tendent aussi dune I>emblable (orme. Pal' toutes les choses du Monde, il est entendu les choses animées, tant celles qui marchent et rampellt sur la tene que celles qui volent dans les' cieux, et celles qui nagent dans les eaux; et il est aussi entendu les végétaux, tant les arbl'es que les arbustes, les Heurs, les plantes et les herbes; mais les eauX: et les malières de la lene sont seulement des moyens pou.!' leur gé nél'ation et leur l)1'oduction. Pal' la création de "unil'er's, eL enlin par celle de la terre et de tout ce qui existe dans l'un et dans l'autre, on peut voir, mieux que pal' tout aulre moyen, que le Divin AmOllI', qui est la vie même et qui est le Seigneur, est dam; la forme des formes de tous les usa ges, laquelle fOl'me est homme; car il n'y a pas pa,' création une seule chose SUI' la terre qui ne soit pour l'usage; tout le règne mi~ liél'al est plein d'usages; il n'y a pas en lui un grain de poussièr'e, même le plus petit, qui ne soit pour l'usage: tout le règne végétal est plein d'usages; il n'y a pas un arbl'e, un planle, une f1eUl', ni une herbe, qui ne soit pour l'usage; bien plus, il n'y a rien dans l'arbre, dans la plan le, la fleur' et l'herbe, qui ne soit pOUl' l'usage; chaque chose, n'importe laquelle, est la forme de son usage: tout le règne animal est aussi plein d'usages; il n'y a pas d'animal, de puis le vermisseau jusqu'au cerf, qui ne soit pour l'usage, eL qui ne soit aussi la forme de son usage: pareillement les autres choses qui sont au-dessus de la terre jusqu'au soleil: en un mot, chaque point d'une chose cl'Me et de celles .qui créent est ml usage, et même est dans une sél'ie ascendanle pal' un usage dans les prc
DU
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miers vers un usage dans les derniers, ainsi continuellemen~ pal' un usage vers un usage, indice manifeste que le Créateur et le Formateur, qui est le Seigneur, est le complexe inOni de tous les usages, dans son essence l'amoul', et dans sa forme l'homme, en qui est ce complexe, Qui peut jamais être assez insensé, s'il veul examiner ces choses, quoique dans le commun sens, pour pensel' qu'elles appartiennent à un soleil mort, et à la nature morte qui provient de ce soleil? IX. Il Y a autant d'affec.tions que d'usage.s, Quete Divin Amour soit la vie même, et que pal' suite l'amour chez l'homme soit la vie, il y a plusieurs chose:: qui l'attestent; mais parmi les enseignements qui l'attestent, le plus clair, c'est que 'l'espr'i t de l'homme n'est ahsolument qu'affection, et que par suite l'homme, apl'ès la mort, devient affection, affection de l'usage bon, s'il est Ange du Ciel, et affection de l'usage mauvais, s'il est espl'it de l'enfer; c'est de là que le Ciel a été distingué en sociétés suivant les genres et les espèces d'affections, et. pareillement l'enrel' dans l'op posé; de là vient que, soit que l'on dise affections ou que l'on dise sociétés dans le Monde spil'iluel, c'est la même chose; par les affec lions il est entendu les continuations et les dérivations de l'amour; l'amoll1' peul être comparé à une fontaine, et les affections aux ruisseaux qui en proviennent; il peut aussi être comparé au cœur', el les affections aux vaisseaux qui en dérivent et qui .en sont la conlinuation, et l'on sait que les vaisseaux qui lranspol'tent le sang du cœur représentent en tout point leur cœur, de sorte qu'ils ell sont comme les extensions; de là les cil'culations du sang à par'lir du cœul' par les artères, et des al'tères dans les veines, pOUl' l'eve nir de nouveau au cœur; lelles sont aussi les affections, cal' elles sont des dérivations et des continuations de l'amour, et produisent des lisages dans des formes, el àans celles-ci elles s'a vancenl des premiers des usages il leurs del'lliers, et reviennent pal' ceux-ci à j'amour d'où elies procèdent: d'après cela, il est évident que l'af fection est l'amour dans son essence, et que l'usage est l'amour dans sa forme. Il résulte de là que les objets ou fins des affections sont des usages, et que pal' suite leut's sujets sonl des usages, et que les formes mêmes, dans lesquelles elles existent, sont des effets qui sonl leurs effigies dans lesquelles elle~ s'avancenl dp, la (in fll'(~-
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mièl'e à la dernière, et de la fin dernière à la première, et pal' les quelles elles exécutentleul'S_lI'avaux, leurs fonctions et leurs exel'· cices. Qui ne peut voir, d'après cela, que la seule affection n'est pas en elle-même quelque chose; qu'elle devient quelque chose en ce qu'elle est dans un usage; que l'affection de l'usage n'est encore qu'une idée, à moins qu'elle ne soit dans une forme; et que l'affec tion de rusage dans une forme n'est encore autre chose qu'une puissance; mais que l'affection devient pour la première fois quel que chose, quand elle est dans l'acte; celui-ci est ce qu'on entend par l'usage même, qui, dans son essence, est l'affection. Mainte nant, comme les affections sont les essences des usages, et que les usages sont leurs sujets, il en l'ésulte qu'il y a autant d'affections que d'usages. X. Il Y a des genres et des espèces d'affectiom et des dif férences d'espèces il l'infini; pareillement pour les usages. On peut le voir' pal' le corps humain, pal' [e genl'e humain, pal' le Ciel Angélique, et par le règne animal et le règne végétal; dans chacun d'eux il y a des genres d'affections ou d'usages, des espèces et des différences, en Ilombre qU'Ofl ne saul'ait exprimer, cal' il n'est pas une seule chose qui soit la même qu'une autre; mais il y a variété, et cette val'iété est partout distinguée en genres et en es pèces, et les genres et les espèces sont distingués en dift'érences, et les différences sont en elles-mêmes infinies, parce qu'elles procèdent de ['infini; qu'il en soit ainsi, chacun peut le voir d'après les faces humaines, dont aucuue, depuis le jour de la cl'éation, n'est absolu lllent semblable il aucune autre, ni ne peut être semblable à aucune de celles qui sel'ont créées pendant l'éternité; il n'y a pas non plus dans le corps humain la moindre chose qni y soit semblable à une autre: il en est de même des affections et de leurs usages~ Qu'il Cil soit de même des affections et de leurs usages, j'homme l'ignore si profondément, qu'il demande ce que c'est que l'affection, et ce que c'est que l'amoul'; cela ne peut dOllc être illustl'l) 'l'uull'epal't que du Ctel, où tous, d'après le Divin Amoul', qui est la \lie même, sont (les affeclions : Là, le Divin Amour, qui est la vie même, est distingué en deux Royaumes, l'un dans leq,uel règne L'amour eri "cr8 le Seigneur, et l'autre dans lequel règne l'amour à l'égal'll du prochain; l'amour envers le Seigneur enveloppe les usages (l quo
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(qui viennenl de la source), et l'amouI' à l'égard du pl'ochain enve loppe les usages ad quern (qui retournent à la source); le Divin ArnoUl', qui est la vie même, est en ouu'e distingué en de plus pe tits royaumes qui peuvent être appelés provinces, et celles-ci le sont de nouveau en sociétés, et les sociétés en familles et en maisons; telles sont dans les Cieux les ùistinctions du Divin Amour en gem'es et en espèces, et celles-ci de nouveau en leurs espèces qui sont en tendues pal' l'expression différences; si les affections sont ainsi distinguées, et pareillement les usages, c'est parce que chaque Ange est affection et aussi est usage. Comme dans l'enfer toutes les choses sont en opposition a\'ee celles qui sont dans.le Ciel, de même aussi l'amour: L'amoul' diabolique, qui est la mOlt même, est aussi distingué en deux royaumes, l'un dans lequel règne l'a mour de soi, l'autre dans lequell'ègne l'amour du monde; l'amoul' de soi enveloppe les mauvais usages a quo (qui viennent de la source), c'est-à-d,il'e, de soi, et l'amou]' du monde enveloppe les mauvais lisages ad quem (qui retournent à leur source), usages qui, parce qu'ils sont faits par soi, sont faits aussi pOUl' soi; car tout amour retourne comme par un cercle à celui de qui il vient. Cet amoul' diaboliqne est en outre distingué en provinces, et cellcs ci de nouveau en sociétés qui se subdivisent encore. Il y a, dans le corps humain, de semblables distinctions des affections, et pareil lement des usages, parce que toutes les choses de l'homme, ainsi qu'il a été dit ci-dessus, cOl'l'espondent à toutes les choses du Ciel; le cœur et les poumons y cOI'respondent aux deux royaumes du Ciel; les membres, les organes et les \'iscères y correspondent aux provinces du Ciel, et les contextes de chaque membre, de chaque ol'galle et de chaque vis,cère conespondent aux sociétés du Ciel; comme ces choses, dans le commun et dans le pal'ticulier, sont des nsages, et que les usages vivent de la vie, qui est l'amou!', leUl' vie ne peut être appelée autrement que atfeclioiJ de l'usage. De même qu'il en est du corps humain, et du Ciel, de même il en est aussi de tout le genre humain, puisque celui-ci est, ainsi que le Ciel, comme un seul Homme (levant le Seigneur, selon ce qui. a <1éja été dit. Que les êtl'es animés ùe la terre et aussi ses végétaux soient semblablement disLingués en genres et en espèces, et en dif férences tk genres et d'espèees, œla est notoire.
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Il Ya dans le règne animal deux universaux, dans l'un sont les bêles de la terre, el dans l'autre les oiseaux du ciel; il Ya aussi dans le règne végélal deux universaux, dans l'un sonlles arbl'es à fruits, dans l'autre les plantes à graines; d'après ceux-ci et ceux là, on peut encore voir qu'il y a des genr'es et des espèces d'affec tions, et des différences d'espèces à l'infini, et qu'il en est de même des usages, puisque, comme il a été dit précédemment, les affec tions naturelles sont les âmes des animaux, et que les usages des affections sont les âmes des végétaux. XI. 1t Y a des degrés d'affections et d'usages: II y a des degrés continus et il y a des degrés discl'ets; les uns et les autres sont dans toute forme, tant dans le MOllde spirituel que dans le Monde natUl'el; tous les hommes connaissent les degrés continuS', mais il y en a peu qui connaissent les degrés discrets, et ceux qui ne les connaissent lias trébuchent comme dans des ténèbres, lors qu'ils cherchellt à découvrir les causes des choses. Ces degrés ont été, les uns et les autres, expliqués dans le Traité DU CIEL ET DE L'ENFER, N° 38. Les degrés continus, que tout le monde cannait, sont comme les degrés de la lumière à l'ombre, ùe la chaleur au fl'Oid, du rare au dense; un tel degré de la lumière, de la chaleur, de la sagesse et de l'amour, existe dans chaque société du Ciel, au dedans d'elle; ceux qui y sont au milieu sont dans la clarté de la lumière plus que ceux qui sont dans les derniel's; selon la distance du milieu la lumière décrot! jusqu'aux derniel's, pareillement la sagesse; ceux qui sont au milieu ou au centre de la société salit dans la lumièl'e de la sagesse; mais ceux qui sont dans les demiers du Ciel ou dans les périphéries sont ceux qui sont dans l'omhre de la sagesse et qui sont simples; il en est de même à l'égal'd de l'a mour dans les sociétés; les affections de l'amoul' qui constitucnt la sagesse, et les usages des affections qui constituent la vie de ceux qui sont dans ces sociétés, décroissent continuellement depuis le milieu ou le centl'e jusqu'aux derniers ou aux périphéries: ce son t là les degrés continus. Mais les degrés discrets sont tout à fait dif férents; ceux-ci vont, non pas dans la surface vers les côtés alen tour, mais du plus haut au plus. bas; aussi sont-ils appelés de grés descendants; ils sont discrets comme sont les causes efficientes et les effets, qui deviennent il leur tOUl' dlicienls jusqu'à l'effet der
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nier; ils sont aussi entl'e eux comme la force productrice est aux forces produites, qui deviennent à leur tour productrices jusqu'à la dernière chose produite; en un mot, ce sont des degrés de forma tion de l'un par l'autre; ainsi, depuis le pl'eroie.' ou le suprême jusqu'au dernier ou l'infime, dans lequel la fOI'mation subsiste; aussi sont-ils des antérieurs et des postérieurs, cal' les supél'ieurs et les infél'ieul's sont ces degrés. Toute création a été faile. par ces degrés, et toute production est pal' eux, et pareillement toute com position dans la nature du Monde, cal' si tu développes un composé quelconque, tu ven'as que là l'un vient d'un autre, jusqu'à ('ex trême, qui est le commun de tous; les trois Cieux Angéliques ont été distingués entre eux par de tels degrés, c'est pourquoi l'un est au-dessus de l'autre; les intérieurs ùe l'homme, qui appartiennent à son mental, ont aussi été di~tingués entre eux par de tels degrés; pareillement dans les Cieux des Anges el dans les intérieurs. des hommes, la lumière qui est la sagesse, et la chaleur qui est l'a moul'; pareillement la lumière même qui est procédée du Seigneul' comme soleil, et aussi la chaleul' même qui pal' suite en -procède; c'est pourquoi la lumière dans le troisième Ciel est si resplendis sante, et la lumière dans le second Ciel est d'une blancheur si éclatante, qu'elles surpassent mille fois la lumière du midi dans le Monde; pareillement la sagesse, ear la lumière et la sagesse clans le Monde spirituel sont dans un pareil degré de perfec.lion; il Ya donc de semblahles degrés d'affections, et comme il y en a pOUl' les affections, il y en a aussi pour les usages, cal' les usages sont les sujets des affections. En outre, il faut savoir que .dans toute fOI'me, tant spirituelle que naturelle, il y a des degrés tant disc/'ets que continus; sans les degl'és discl'els, il n'y a pas en elle d'inté rieur qui constitue la cause ou l'Ame, el sans les degrés conlinus, elle n'a pas d'exlension ou d'apparence. XII. Chaque usage tire sa 'Cie du commun, et du commun influent les choses nécesutires, utiles et agréables à la vie, selon la qualité de l'usage et la qualité de SOI! affection. C'est un arcane qui n'a pas encore été découvert; il s'en manifeste, il est
vrai, quelque chose dans le Monde, mais non dans une telle clarté, qu'on puisse VOil' que c'est ainsi; en effet, dans le Monde, chaque homme l'eçoit du commun les choses lJt\cessail'es, utiles et agl'éa
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bles à la viel selon l'excellence et ('étenùue de son administl'ation. Quelques-uns sont récompensés d'après les communs j ql!elques autres sont enrichis d'après le commun; le commun est comme uil lac d'où coulent les récompenses, et d'où coulent les richesses; les usages et les exel'cices, qui appartiennent à l'affection, les déter minent et les produisent; mais cependant on ne peut pas en con~ clure qu'en eux-mêmes les usages soient tels, parce que.. dans le Monde, les méchants sont quelquefois récompensés et tnrichis de même que les bons, ceux qui ne l'emplissent point d'usages, ou même qui en font de mauvais, de même que ceux qui en font de bons; il en est autrement dans le Monde spirituel, où les usages sont mis à nu, et où il est découvert de quelle origine ils sont, et dans quel lieu ils sont dans l'homme spil'ituel, qui est le Seigneur dans le Ciel; là, chacun est récompensé selon l'efficacité de l'usage, et en même temps selon l'affection de l'usage; on n'y tolère aucun oi . sif, point de fainéants quù coul'ent çà et là, point de paresseux qui se vantent des études et des travaux des autres; mais chacun doit être actif, courageux, empressé l et diligent dans sa fonction et dans -son commerce, et chacun place l'honneur et la l'éCOltlpense, non au premier, mais au second ou au troisième rang. C'est d'après cela qu'influent chez eux les choses néèessair'es, utiles et agl'éables à la vie; si elles influent du commun, c'est parce qu'ils ne tes acquiè J'ent pas comme dans le Monde, mais elles existen't il l'instant même et sont données gl'atuitement par le Seigneur; et comme il y a dans le Monde spirituel une communication et une extension de toutes les pensées et de toutes les affections, et que dans le Ciel la communication et l'extension des affections de l'usage sont en raison de leur qualité, et comme tous ceux qui SOllt dans les Cieux sont affectés et réjouis pal' les usages, voila pourquoi les choses néces sail'es, uliles et agréahles à 111 vie refluent et reviennent en abon dance dans fe centre des usages de la vie, et comme fruils de l'usage dans celui qui fait l'usa'ge. Les choses nécessail'es à la vie, qui sont données gl'atùitement par leSeigneul'! et qui existent en un instant, sont la nonrriture, le vêlement et l'habitation, lesqHelles correspon dent absolument à l'usage dans lequel est l'Ange; les choses utiles sont celles qui sel'veiJt à ces trÔis et qui lüi procul'ent de la satisfac tion; ce sont en outl'e di!l'él'ents objets sur la lable, sul' les vêlements
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21. et dans la maison, objets dont la beauté est en raison de l'usage, et la splendeur en raison de ses affections; les choses agréabies sont celles que lui procurent ses relations avec son épouse, ses amis, ses consociés, qui tous l'aiment et qu'il chérit lui-même; cet amour, qui est mutuel et réciproque, vient de toute affection de l'usage. S'il y a de telles choses dans le Ciel, c'est parce qu'il y en a de telles dans l'homme, cal' le Ciel correspond à toutes les choses de l'homme; l'homme qui est dans l'affection de l'usage, d'après l'u sage ou pour l'usage, est aussi le Ciel dans la forme la plus petite; il n'y a pas dans l'homme un seul membre, ni dans un membre une seule partie qui ne tire du commun ses besoins nUlritifs, ses plaisirs; là, le commun pourvoit au besoin des parties selon l'u sage; tout ce que l'une ex ige pour son œuvre y est attiré des par ties voisines, et par celles-ci aussi de leurs voisines, ainsi de la to·· talité; et elle pal'eillement communique du sien aux aUlres, selon le besoin; il en est de même dans ['homme spil'ituel qui est le Ciel, parce qu'il en est de même dans le Seigneur. On voit pal' là que chaque usage est représentatif de tous les usages dans tout le corps, et qu'ainsi dans chaque usage il y a une idée de l'univers, et d'a près cela une image de l'homme; d'où il résulle que l'Ange du Ciel est homme selon l'usage, et, bien plus, que l'usage est homme Ange, s'il est permis ici "de s'exprimer spirituellement. XIII. Autant t'homme est dans l'amour de L'usage, au tant il est dans l'amour du Seigneur, autant il l'aime et 'aime le prochain, et est homme. D'après l'amoOl' des usages nous appl'enons ce qui est entendu par aimer le Seigneur et aimel' le pl'ochain, et aussi ce qui est entendu par être dans le Seigneur et être homme; pal' aimer le Seigneur, il est entendu faire des usages d'après Lui et pour Lui; par aimer le prochain, il est en tenrlu faire des usages pOUl' l'Église, pOUl' la paIrie, pour une so ciété humaine et pOUl' le concitoyen; par être dans le Seigneur, il est entendu être à l'usage; el par être homme, il est entendu faire d'après le Seigneul' des usages au prochaiu pOUl' le Seigneur. Que par aimer le Seigneur il soit entendu fail'e des usages d'après Lui et pour Lui, c'est pal'ce que tons les bons usages que l'homme fait "iennent du Seigneur; les bons usages sont les biens, el l'on sait que les biens viennent du Seigneur; et aimer', c'est. fail'e, car
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ce que l'homme aime, il le fait; pel'sonne ne peut aimer le Sei gneur autrement, car les usages, qui sont des biens, viennent du Seigneur, et par suite sonl des Divins, et bien plus sont le Sei gneur Lui-Même chez l'homme; ce sont ,là les choses que le Sei gneUl' peut aimel'; il ne peut êlre conjoint par amour à aucun des hommes si ce n'est par ses Divins, pal' conséquent il ne peut donner autrement à l'homme la l'acuite de L'aimer; car l'homme ne peut de soi-mOrne aimer le Seigneur; c'est le SeigneUl' Lui-Méme qui l'attire, et Se le conjoint; c'est pourquoi aimel' le Seigneur comme une personne, et non les usages, c'est L'aimel' de soi-même, ce qui n'est pas aimer. Celui qui l'ail· les usages ou les biens pal' le Seigneur, fait aussi les usages et les biens pour le Seigneur: cela peut êll'c illustré par l'amoul' céleste dans lequel sont [es Anges du tl'oisième Ciel; ces Anges SO/lt dans l'am ou l'· envel's le Seigneur plus que les Anges des antl'es Cieux; les uns et les autres savent qu'aimer le Seigneur n'est pas autre èhose que faire les biens qui sont des usages; ils disent que les u:;ages sont le Seigneur chez eux; pal' usages ils entendent les usages et les biens du ministère, de l'administration, de la fonction, tant chez les prêtres et les ma gistrats que chez les commerçants cl chez les ouvriel's; les biens qui ne découlent pas de leul's emplois, ils les nomment aumônes, bien l'ails et gl'atuilés, et non pas usages. Que pal' m'mer le prochaill, il soit entendu faire des usages pour l']~glise, pour la patrie, pour une société et pOUl' le concitoyen, c'est parce que ceux-là sont le prochain dans le sens large et dans le sens strict; eux non plus' né peuvent être aimésaulrement que par dès usages qui appar tiennent à l'emploi de chacun; le prêtre aime l'Église, la patrie, une société et le conciloyen, ainsi le prochain, s'il enseigne et con duit ses auditeurs par zèle pour leuI' salut. L'administl'ateur prin cipal et ceux Qui sont sous ses ordres aiment l'f~glise, la patrie, uue société et le concitoyell, ainsi le prochain, s'ils l'emplissent leUl's fonctions pal' zèle pOUl' le bien commun; les juges, si c'est par,zèle pour la justice; les négociants, si c'est pal' Ull zele de sin· cérité; les ouvriers, si c'est pal' dl'oitul'e; les domestiques, si c'est pal' fidélité; et ainsi des autres: 10l'sque chez les uns el chez les autres il y a fidélité, droiture, sincél'ité, justice el zèle, il y a amoul' de ces :usages d>apl'ès le SeigneUl', c't d'après Lui il y a en eux
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amour du prochain dans le sens lal'ge et .dans le sens stl'ict, car qu i est-ce qui, étant de cœur fidèle, droit, sincère, juste, n'aime pas J'É glise, la patrie et le concitoyen? Maintenant, d'après ces considé rations, on voit que pal' aimel' le Seigneur il est entendu faic'e des usages a quo (qui viennent de la source) ; que par aimer le pro chain il est entendu faire des usages ad quem (qui retournent à la source); et que propter quem (polir qui), c'est pOUl' le prochain, pour l'usage et pour le Seigneur; et qu'ainsi l'amolli' l'etollrne à Celui même de qui il pl'ocMe, et que tout amour a quo retourne pal' l'amour ad quem à l'amour a quo; ce retour constitue son réciproque, et l'amolli' va et revient continuellement par des faits qui sont des lisages; cal' aimer, c~est faire; en effet, si l'amOllI' ne devient un fait, il eesse d'être amouI'; car le fait est l'effet de· sa fin, et c'est ce en quoi il existe. Autant l'homme est dans l'a mour de l'usage, aulant il est dans le Seigneur: c'est parce qu'il est autant dans l'Égli~e et autant clans le Ciel, et que l'Église et le Ciel sont pal' le Seigneur comme lin seul homme, dont les fOl'mes, qu'on nomme organiques sllpél'ieures et inférieures, et aussi intérieures et extérieures, sont constituées par tous ceux qui aiment les usages en les faisant; et les usages eux-mêmes compo sent cet homme, parce que c'est un homme spil'ituel qui est con stitué non pal' les personnes" mais par les usages qu'elles font: toujoul's est-il que là sont tous ceux qui reçoivent du Seigneur l'a moul' des usages, et ce sont ceux qui les font pour le prochain, pour les usages et pour le Seigneur; et comme cet homme est le Divin procédant du Seigneur, et que le Divin procédant est le Sei gneur dans J'ltglise et dans le Ciel, il s'ensuit qu'eux tous sont dans le Seigneur. Si ceux-lit sont homme, c'est parce que tout usage qui sel'l de quelque manière au bicn commun ou public est un homme beau et parfait selon la qualité de l'usage et en même temps selon la qualité de son affection; cela vient de ce que, dans chacune des choses qui sont dans le corps humain, il y a d'apl'ès son usage l'idée du tout; cal' chaqne chose y regarde le tout comme son ex quo (ce dont elle procède), et le tout la regarde en soi comme son pel' quod (ce par quoi il s'agit) ; d'apl'ès cette idée du tout dans chacune des choses, il y a que chaque usage y est homme, lant dans les petites parties quc dans les grandes, et qne la forme organique
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est dans la partie comme dans la totalité; hien plus, les parties de parties, qui sont intérieUl'es, sont hommes plus que les composées, parce que toute perfection devient plus grande vers les intérieurs; car toutes les fOl'mes OI'ganiques, dans l'homme, ont été composées d'apl'ès des formes intérieures, et celles-ci d'après des formes en core plus intérieures, jusqu'aux intimes, pal' lesquelles existe la communication avec toute affection et toute pensée du mental de l'homme; en effet, le mental de l'homme dans chacune de ses choses s'étend dans tout ce qui appartient à son corps; son excur sion est dans toutes les choses du corps, cal' il est )a forme même de la vie: s'il n'y avait pas un COI'PS pOUl' le mental, l'homme ne serait ni un mental, ni un homme; c'est de là qtle la décision et l'assentiment de )a volonté de l'homme sont déterminés à l'in !ltant, et produisent et déterminent les actes, absolument comme si la pensée elle-même et la volonté étaient en eux et non au-dessus d'eux. Que pal' sou usage chacun des plus petits degrés dans l'homme soit homme, c'est ce qui 'De tombe pas dans l'idée natu relle, comme cela tombe dans l'idée spirituelle; dans l'idée spil'i tQelle, l'homme n'est pas une personne, mais il est un usage; car l'idée spirituelle est sans l'idée de la personne, comme elle est sans l'idée de la matièl'e, de l'espace et du temps; c'est pourquoi, lors qu'un Ange en voit un autre dans le Ciel, il le "oit, à )a vérité, comme homme, mais il pense à lui comme usage; et même l'Ange par la face appal'aH selon l'usage dans lequel il est, et son affection fait la vie de sa face; d'après ces explications, on peut voil' que chaque usage bon est en forme un homme. XIV. Ceux qui s'aiment par-dessus toutes chous, et qui aiment le monde comme eux-mêmes, ne sont ni homme.ç, ni dans le Seigneur, Ceux qlli s'aiment et aiment le monde peuvent même faire de bons usages, ct ils en font aussi; mais, chez eux, les affections de l'usage ne sont pas bonnes, cal' elles viennent d'eux-mêmes et non du Seigneul', et elles sont pour eux-mêmes et non pOUl' le prochain; ils disent, il est vl'ai, et ils persua dent qu'elles sont pOUl' le prochain, entendu dans le sens laI'ge ct dans le sens strict, c'est-à-dire, pOUl' l'Église, pOllr la patrie, pour une société et pour les concitoyens; quelques-uns même osent dil'e qu'elles sont pOlll' Dieu, parce qu'ils ont agi d'aJ1rè~ ses com
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mauùelllents ùalls la Pal'ole, el aussi qu'elles viennent de Dieu, paree que ce sont ùes biens, et que tout bieu est ùe Dieu, lorsque cependant les usages qu'ils font sont pOUl' eux-mêmes parce qu'ils . viennent d'eux-memes, et pOUl' le pl'oenain afin qu'ils l'eviennelJL SUI' eux-mêmes; ils sout connus et distingués de ceux qui t'ont les usages d'aprèS le SeigneUl' pOUl' le prochain, entendu dans le sem; large ètdans le sens stl'ict; en ce que dans chaque chose ils se considèrent eux et le monde, en ce qu'ils aiment la réputation -pour différentes tins, qui sont des usages ù'après ellx-medies; ils lI'OIlt même de l'affection pOUl' les usages qu'autant qu'ils se voient' Jau:! ces usl:lges eux et ce qui leUl' appal'tieut; en outi'e, lems plaisirs sont tous des plaisil's ÙU COI'pS, et ils rechel'chelll ceux qui viennent du moude; on peut voil' quels ils sont par cette comparaison: ELixmêmes sont la tete j le monde est le corps; l'Église, la patrie, les concitoyens, sont les plantes des pied~ j et Dieu est la chaussure; mais pour ceux qui aiment les usages U'après l'amoul' ùes usages, li: SeigneUl' est la tète; l'Église, la patl'ie, les concitoyens, qui cOlisti~ tuent le p,'ochain, soutle corps jusqu'aux genou! j le moude, ce S'om les pieds depuis les genoux jusqu'aux plantes, et eux-mèmes sont es piailles des pieds cbnvena1llement ctlàussées j flal' la on voit que les uns sont absolument il l'inverse de~ autl'es, el qu'il n'y a ritm de l'homme en ceux qui font l des uSàges d'apl'èS eux.-mêmts ou d'apl'ès l'amoul' de soi, Il y à deux origines ùe tous les amoul's d de toules les alt'ections;, l'une vient du Soleil ùu Ciel, qui est le PU't' amouI'; l'aulfe, du so'ieil du Monùe, qui est pur feu. Ceux 4ui til'ent du Soleil du Ciel l'amom' sont spiriluèls et vivanls, el le SeigneuI' les élève au-dessus de leuj' Ill'opl'e; Illais ceux qlfÎ lil'Crit uu soleil du l'vlonùe l'amOlli' sont naturels et lllorts, ·el se plougenl ù'cux-mêmes dans leUl' pl'Opl'e, d'où ill'ésulte qu'ils voient fa nalUl'e seule dans tous les objets de la vue; et, s'ils l'econuaissC)JL Dieu, c'est de 1louch~ el non de cœur; ce sonl eux qui sont tlnlenllus dans la Pal'ule pai' les aUOl'ateul's UU suleil, de la lune et de tOlite l'al'mée des cieux j ils apparaissem, il est vl'ai, cOlllme ues llOmmes dan~ le Monùe spil'iluel~ m,lis comme des monsl ..b a la lumière du Ci(~1 ~ el leuI' vie leul' pal'ait a eux comme la vie, mais aux Anges comme la mon; pal'mi eux, il en est plusielll's Ilui ont été considérés comme érudits dans le Monde; el, ce qui m'a très-
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souvent étonné, ils se Cl'oient sages, parce qu'ils atll'ihuent lout il. la nature et à la prudence, et ils regarden~ les autres comme des simples. XV. L'homme n'est pas d'un mental sain, si l'usage n'est pas son affection ou son occupation. Il y a en l'homme une pensée externe, et il y a en lui une pensée intel'De; l'homme est dans la pensée externe lorsqu'il est en société, soit qu'alors il écoute, soit qu'il parle, soit qu'il enseigne, soit qu'il agisse, et aussi lorsqu'il écrit; mais le menlal est dans la pensée inteme lors qu'il est à la maison et qu'il replace dans son affection intél'ieure les questions traitées; cette pensée de son espl'il est la pensée propre en soi, tandis que la précédente est la pensée p.'opre de son espl'it dans le corps; elles restent l'une et l'autre chez "homme a,près ·Ia mort, et alors on ne sait pas quel est l'homme, avant que sa pensée exteme lui soit enlevée j car alol's la pensée parle et agit d'après son affection. L'homme qui est d'un mental sain verra et entendra àlors des choses merveilleuses; il entendra et \'erra que heaueoup tIe ceux qui, dans le Monde, ont padé avec sagesse, prêché avec capacité, enseigné avec érudition, écrit avec savoir, et agi même avec prudence, dès que l'exteme de leur mental est enlevé, pensent, padent et agissent avec extravagance comme les maniaques dans le Monde; et, ce qui est élonllant, ils se croient alol's plus sages que les autl:es. Mais pour qu'ils ne restent pas longtemps dans l'ex travagance, ils sont remis de temps à autre dans les exter'nes, et par ce moyen dans la vie civile et morale dans laquelle ils ont été dans le Monde: quand, dans les sociétés où ils sont et dans le Ciel, le souvenir de leurs folies leur est donné, ils voient aussi eux mêmes et avouent qu'ils ont padé avec extravagance et agi avec folie; mais toujours est-il qu'aussitôt qu'ils sont l'emis dans leul's intérieurs ou dans les propres de leur esprit, ils dél'aisonnent comme précédemment; ils ont plusieurs folies qui reviennent à ceci: Ils veulent dominer, voler, commettre adultère, hlasphémel', faire du mal, mépriser l'honnête, le juste, le sincèl'e, et tout \'rai et tout bien de l'Église et du Ciel, les rejeter et s'en moquel'; et, ce qui est encore plus étonnant, ils' aiment cct état de leur esp~it; en effet, on en Il éprouvé plusieurs pour savoil' s'ils préféraient pensel' sainement ou follement, et l'on a découverlqu'ils préféraient pen
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!1er follement; on a'aussi dévoilé la cause d'un tel état; c'est qu'ils s'étaient aimés et avaient aimé le monde pal'..desslJs toutes clioses, c'est qu'ils ne s'étaient a.ppliquésauXi· usages que pour l'honnelll' et le lucre, el qu'ils avaient préféré les plaisirs du corps aux plhi':' sirs de râme ; ils avaient été dans le l\'l'onde d'un tel caraCtère, que jamais ils n'avaient pensé sainement, si ce iI'est pendant qu'ils se tl'ouvaient en société avec·des hommes ;Ie seul s6ulagement qui puisse être d0nné à· leUl' folie,' c'est de· les envoyel' en enfer polir y faire des ~ravau~ sous' la direction d'un juge; tantqù'ils sont 'Occu pés à tl'availler, ils ne dél'3lisonnent paS, car~les t1l avallx"dont'ns s'occupent les tiennent comme en pr,ison et· dans 'dès liens pdlll' qu'.ils ne se jettent .pas' dans les délires Mleurs'cupidirés ; lil, ils travaillent pOUl' la nourrilul'e, le vêtement et le lit, ai'rfsi ma'lgré ~ux par nécessité, et Iiori Iibrenienl par 'affection, Au 'contraire, tous ceux.qui, dans le Monde, ont a'imé les usages; 'et lés' ont faits pal' amour des'usages, peilsent sainement ·dans leur esprit, et lem' esprit pense sainement dans le COl~pS, car cèlre pensée intérieure est aussi, la pensée extérieure, et le langage est par' ce1ie'-ci d'après c~lIe-la, eL. aussi lem' action; l'affèction de l'usage a'l'etenu en elle leur mental, et ne permet pas qu'ils s'abandonncù'l il des frivolités, à des choses lascives et déshonnêtes, à des extravagances et'à:des ruses, ni qu'ils soient les jouets de diverses ''CoilvditisdS; ceux-la après la mort devienl1ent semblables; leurs mentais sont ,en eu'x mêmes angéliques, et,lOl'sque la pensée extérieure est 'enlevée, il:; deviennent spirituels et Anges, et sont a'insi des récipients' de la sagesse céleste qui procède du Seigneui'.Mairitenant; d'après ces considérations, il est évident que l'homme n'est pas d'uu mental sain, si l'usage n'est pas son affection ou son occupation, XVI. Tout homme est une affection, et ily a autant d'aF rections diverses qu'il y a d'hommes qui sont nés et qu'il Y en a qui naitront il éternité, On peut principalement le voil: pal' les Anges du Ciel et pal' les Espl'its de l'enfer, qui tous sont des affections; les Espt'its de l'enfer, des affections mauvaises qnisont des convoitises; et les Anges du Ciel, des affeeti6ns bonnes, Si 10ut homme est une affection, c'est paroe cjlie sa vie esta'motlr, et que ce sont les continuations et les dél'ivations de l'amour qui sont appel~es affections; c'esl poul'quoi les affections en elles
DU DiVIN AMo.Un, 28 mêmes sont auss.i des amours, mais des amOUl'S SUbOI'dooll~ à l'a mour commun, comme il leur maître ou à leur chef; ainsi, puisque la vie elle-méme est amOUI', il s'ensuit que toutes .et chacune des choses de la vie sont des affections, et que pal' conséquent l'homme lui -même est une affection. Qu'il en soit ainsi, la plupal't des hom mes dans le Monde s'en étonnel'ont; qu'ils s'eo étonnel'ont, il m'a été donné de le savoir de la bouche de tous ceux qui viennent du Monde natul'el dans le Monde spirituel; je n'en ai pas enCOl'e U'ouvé un seul qui sllt qu'il était une atrectiQn ; bien plus, il y en avait peu qui sussent ce que c'était qu'une affection; et. quand jtl di sais que l'nffection était l'amoul' dans sa continuité et· dans sa dêî'i vatioD, ils demandaient ce que c'était que l'amoul', disallL que l'a moul' est dans la nature des choses, parce qu'ils perçoivent ce que c'est que la pensée, mais non ce que c'est que l'aft'ection, pal' l'a rai sou que celle...,ci, personne ne la perçoit ainsi; ils disaient en aVoÎl' connaissance par l'amoul' d'un fiancé avant le mariage, pal' l'amoul' ~'une mère envel's son enfant, et un peu aussi pal' l'amoul' d'un pèl'e, 10l'sque ceux-ci embl'assent leuI' fiancée ou leul' enfant; quelques uns même au lieu d'une fiancée parlèrent d'une coul'tisane : al\)I's je leul' dis que la pensée o'est absOlument rien pal' elle-même, ruais qu'elltl est quelque chose par l'affection qui appartient à l'amoul' de la vie de l'homme, parce que la pensée existe d'après raffec tion, comme la chose formée existe d'après celle qui l'a fOI'mée, et que si l'on perço,it la pensée et non l'affection, c'est pal'ce que l'on llerçoit la chose formée et non celle qui fOI'me, de même que l'on perçoit le corps pal' ses sens et nQI) J'âme; et comme ils a~'aient été étonnés de ce que je leur avais dit, ils en fUl'ent ins~1'Ilits de nouveau par plu:-ieurs expériences; pal' exeœple, que toutes les choses de la pensée viennem de l'affection et sont selon l'atlèctioll; qu'ils lie I)OutaielH pellsel' sans clic, ni en opposition avec elle; que 'chacun e~t lei qu'esl son affeclion, el que c'est pOUl' cela que k>us sont exarilinés d'après leul' affection, el que personne ne l'est d'apr~ son langage; cai' le lallgage procède de !a pensée de l'alfection tlX teme, qui consisle en Ct; que l'on veut favol'iset', plail'e, éll'e loué; passer 1)(J~I' homme civil, mOl'al et sage, et ces choses POUl' les lins qe l'atl'ecliotl interne, dont elles sont les moyells; mais toujours est il que par le son du langage, il moins qu'il ne s'agisse d'U'll hypo
29 DU DIVIN AMOUR. crite consommé, l'affection el,le-mêl'l1e e~l entendue, car' le langage des mots appartient Il la pensée, et le son cliu langage appa rtient à J'affection; c'est pourquoi il lenr fut dit que, de même qu'il n'y :t pas de langage sltn~ un son, de même il ne peut pas y l'l"oir de pen sée sans une. affection, et qu'il e~t évident, d'apl'ès cela; que l'af fection est le tout de lapens~, COfflH'ie le son est le tout dn lan gage', car Je langa'g.e est seulement l'articulation du stm. Par là ils furent imtl'nitsque l'homme (j'est absolument qu'une affection, et ensuite par cela même ils apprirent que tout le Ciel et tont l'en fer ont été distingué~ comme en royaumes, en' provinces et cn so ciétés;,seloD' les différences généril:jues et spécifiques des affections, et n1JI~emen~ selon quelques différences des pensées, et que le Sei gneur Seul connaH les affections. Il suit de là' que I~s variétés et les différences des affections sont infinies, et qu'Hi y en'a autant que d'hommes qui sont nés- et qui nattront à éterriité. XVIII. L(l''I!I~e éternelte est à l'homme selon son' affection de l'usage. Puisque "affection est l'homme' lui-même, et que l'usage, est l'effet et IrœuIVre de l'a'ffectioR', et est comme' le champ' ou le lIeu, de son: exercice, et puisqu'îJ n'est pas donné d'a:ffectiori sanll sori so iet, et que même èlle' périt, il en J'ésulte qu'il n'y a pas d'affection' de la "ie de l'homme ~ns rrusage; et puisque l'affection et l'usa'ge font un, il en résulte'que l~homme, qui est nne affection, est re connu teJ,qu'il est Jiar l'usage, difficilement et peu dahs le' Monde naturel, filais clairement et complètement' dans lelMonde s~ir'iruel'; c'est une conséquence de la ct13leul' et de la lumière du Ciel, car le spirituel le met à décollrertlui et chacune des choses qui lui :lp partiennent, parce'que danssonesseilce le spirituel est divin amour et divine: sagesse, et' dans son apparence, chaleur du Ciel e( lu mière du ~ieJ.; cette chaleur et celle lumière dévoilent les affections des usages., comme'la chalellll du soleil du Monde dévoile les objets de la terre par' les odeurs'et Jiarles saveurs-;et comme i la lumière du soleil du Monde lesdé"oile par'les'couleurs et' par les 'diverses distinctions de lumière et ,d'ombre. Si la,vie'élel'nelle est a chaque homme selon son, affection de l'usage, c'est' parce que l'affection est', l'hommo' lui'-même, et que de là telle est l'affection, tel est J'homme; mais Ifaffeclioll',de,I'usage est en général-de, deux gen l'es; il Ynl'affection spil'itllelle de 11usage, et il y Il l'afl'ection' na
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IUl'elle de l'usage l elles sont semhlables l'une et .l'ault'e dans "la fOl'nle externe, mais eUes sont tout à fait dissemMables dans la forme interne; c'est ppur· cela qu'elles ne sont pas distif)guéespar les hommes tians le Monde, mais.elles·,lec sont très-bien par les Anges dan.s le Ciel; elle,s sont, en effet, entièrement opposées'I'une à l'aull'e; cal' l'affection spirit.uelle dt) I{usage donne à l'homme le Ciel"taDd,is que l'ilffecl io~ naturelle de l'usage,sa.ns l'affection spi~ rjtu,elle, ponne l'eofel'; ene.fftll., 'l'affection l1alurelle de l'usage,est ieulement pOUl' leshoonelHJS et ,les· profits; ainsi pOUl' soi-()jêmeet pour le monde comme fins, ,tandis que l'alfealion spirituelle de l'u sage est poul"!a gloire de Dieu et pour ses US!lges, ainsi pour le Seignel,lv et po~r.le_procbain cQmme fins. ~I y a"en effet, dan-s· le· Monde des homme1s qui rempliss.ent1eul's· fonctions etleu'rs empJo~' avec applicati9n" travail et al'del!!";: des magistrats, des gouver' neurs, des officier~·,·en les exerçant avec diligence et habileté ; des. !)l'êtres, de~ ministres, en prêchant avec!ll~del,lr comme si c'était par. zèle; .d~s hommes_de leUI'~,en écrivant des livres remplis de piété, de dOClrine et d'érudition; ~t d'autres en agissant d'une ma nièl'e seml)labl~; et p'.al' l~:aussi, ils rendent de signalés usages à l'Église, .à la pall'ie, ~. la société et au concitoyen; et. cependant plusieurs d'enlre:eux font cela ,d'après la seule affection naturelle,\ c'est-à,...dire" P9~r eux-mêmes afin d'êh'e honorés et d'êll'e élevéS cn dignités, ou pour le monde aOn d'en t.irer pu profit etde s'en richil'; ces fins, c~ez quelques-uns d'eux; enflamment tellement leu\' affection à faire tle~ usages, qu'ils en font parfois de plus émi.:. nenls queceux qui sont dans t'ilm~()lion spirituelle de l'usage; Yai parlé, après leur fPQrt, lorsqu'ils étaient devenus des Esprits, avec plusieurs de ceu~qoi..avaienl,été~ans ce genre d~affeclionde l'u~ sage; ils réclamaient alors le Ciel en raison de leur mérite; mais comme ils avaient fait des usages. d'après. la seule affection natu l'elle, ainsi pour eux-mêmes et pour le monde, .el nenpour Dieu ni pour le prochain, ils reçurent une réponse semblable à oelle qu'on trouve ,dans Matlhieu : le PIU$I~eUrSme diront en cejour là : Seignewl! Seigneur! par t01~ Mom, n'avons-nous pas pro phé.tisé? et parf.o.n N01n.n'avom-nous pas chassé·des démons? et en 10,12 N.ombeaucoup,d· acte.s de puissance n',aVO!l~~nou,~' pll.~ rait.~? M{â'~J"or.~ je lew', dira:; ;' J enesllis d' oùvou.~ ~tt:s;
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retirez-vous de Moi, vous tous, ouvn'ers d'iniquité. li -:... VII. (1 Alors vous commencerez, à dire: Nous avons mangé devant toi, et nous av01U bu, et dans nOs places tu as enseigné; mais il dira: Je vous dis, je ne sai, d'où vous êtes, relirez-1'Ous de Moi, vous tous, ouvriers d'i niquité. li - XIIl. 26, 27. - On les examina aussi pour savoil'
22, 23. - Et dans Luc:
quels llOmmes ils avaient été dans le Monde, et l'on découvrit que leurs intél'ieurs étaient pleins de convoitises et de maux condensés, lesquels, chez quelques-uns, apparurent couleur de feu d'après l'amour de soi; chez d'autres, Ii'vides d'après l'amour du monde; chez d'aull'es, sombres' d'après le rejet des spirituels; et toute~ois les extél'ieurs apparaissaient d'une coulel1l' de neige et de pourpre d'après les usages dans la forme extel'De. On vit pal' là que, bien qu'ils eussent fait des usages, cependant ils n'avaient pensé en eux-mêmes qu'à la réputation pOUl' obtenir des honneul's et des profits, et que de là vellait la forme qu'avait prise leur esprit, non seulement en soi mais encore par sa vie; et que les bonnes actions avaient été seulement; ou des apparences, pour Ile pas se montrer tels qu'ils étaient, ou seulement 'des moyens pour arriver aux hon neurs et aux richesses qui étaient leurs fins; ces choses concernent l'affection naturelle des usages. Mais l'affection spirituelle de l'u sage est interne et en même 'temps externe, 'et autant elle est ex terne ou naturelle, autant aussi elle est spirituelle, Ciu' le spirituel influe dans le naturel et le dispose ~ la cOI'respondance, par consé quent à l'instal' de soi; toutefois, comme on ignore absolument dans le Monde ce que c'est que j'affection spirituelle de l'usage, et en quoi elle est distinguée de liaffection naturelle, parce qu'elles pa raissent semblables dans la forme extel'De, il sel'a dit comment on acquiert l'alfectioll spirituelle; elle ne s'acquiert pas pal'Ia foi seule, qui est la foi séparée d'avec la charité, car celte foi est seulement une foi cogitative sans l'actuel en elle; et comme elle a été séparée d'avec la charité, elle a aussi été sépal'ée d'a\'ec l'affection, qui est l'homme même; c'est pourquoi, après la mort, elle se dissipe même comme quelque chose d'aérien; mais on acquiert l'affection spiri tuelle en fuyant les maux pal'ce qu'ils sont des péchés, cequi se fait pal' un combat contre eux; les maux que l'homme doit fuil' sont tous écrits dans le Décalogue; autant l;homme comhat contre
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ces maux, qui sont les péchés, aulant il devient affection spil'i tuelle, et ainsi d'après la vie sp',rituelle il fait des m;ages; (laI' le comhat contre les maux sO,nt dissipées ces choses qui obsèdent ~es intérieurs, lesquelles, comme il a été dit ci-dessus, apparais,sent chez Ifls uns couleur de feu, chez d'alltl'es l'omhres, et chez d'au tres livid~s; et ainsi est ouvert ~;on mental spirituel, par lequel' le Seigneur en,lr'e dans le mentl,l\ naturel d.e l'ho~m~e, et le di!;pose il f;lire des usages spil'iluels qui paraissent loutefois com~e nalu reis; c'est à c.eux-ci, et non aux ilUtres, qne le Seigneul' paqt ac cordel' de L'aimer pa~-dessus toules chose,c;, et d~aimer le prochain comme eux-mêmes. Si l'homme, pal' le cQIl,11>,at çontre les maux, comme péchés, s'est acquis quelque spil'ituel dans Je Monde, qnel que faible que soit ce spiritnel, il est sauvé, el. ses usages croissent. dnns la snite comme le gl'ain de sénevé qui devient un :lr'bl'~, .. selon les paroles dn Seigneur, dans Milllhieu" - XlII. 312. Març.IV. 30, 31, 32. Luc, XlII,. 18, 19, . Ln,1/olonté lie /'homme est son offqction. C'est parce que la volonté de l'homme est le réceptacle de son a,lUour, el. ren tendement le récepl:lcle de sa sagesse, et que c.e qui est \~ récep tacle dfl l'amour est aussi le réceptaclfl de loutes les affections, parce que le5; affections sont seulement les eontinnu,ti.qns el. I~ d~ !'ivations de l'amour, comme il a, été f1i1 ci-dessus; il esl dille ré· ceptacle de l'amonr, parce que l'amour ne P,çut être donw~ chez l'homme que dans une forme l'écipiente, (jui, soit S,llhftlantielle; s~n,s elle, l':HQouJ' n'affecterait pas, -il J'etoul'tlerail" e.t. serait va,r cell\ même comme. ne demeurant pas: la forme même qn,i Je ,'eçoil peut aussi êlre décrite, mais ce n'flst (las id le lieu,; d~ là vient qne I~ volonté est dite le réceptacle de l'a,mour, .Que la vol,qn,té l'oLt le 10ut de l'homm.e et dans toutes les choses qui le constituent, et, qu'elle soit ainsi l'homme lui-même, oe qlême que l'amollI' <jansi son complexe est homme, c'est fe qui va deve~il' év~denl .: ~~ Sil,· i~t qfl lont ce q,ui appartient à son amour Ol! à son affecn.oh et même de ce qui appal'tienL à sa vie, l'homme dit qlj'iI, vel,ljt; p,al1 exemple, gü'i1 veut agir, qn'il Ve\lt parler, qu'il veJlt ~en~er.1 qit'iI, vent per'r.evoir; da~s touW; ces choses il y 11 l~ volonté, e,t si elle. n'y était pas, il n'agil'ait pns, n~ parlerait pa!'!, JJe renserait pas" Of'\ perr.evl'llit pas; !lien plus, si elle n'ptait pa!l d:l,n!l les singulie,'s ,
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et les très-I\inguliers de ces choses, elles cesseraient à l'instant; car la volonté est en elles comme la vie ou l'âme est dans le corps et dans chacu,ne de ses pal'ties : on peut dire aussi aimer an lieu de vouloir; par exemple, qu'on aime faire,. parler', penser, perce,.. voir' j pareillement, au sujet des sens extel'lles du corps, on dit qu'on veut voir, qu'on veut entendl'e, qu'on veut manger, boire et savourer; qu'on veut odol'er, qu'on veut marcher, converser, jouer, et ainsi du reste; dans chacune de ces choses la volonté est encOI'e J'~gent, ~r si elle. élait relirée, il y aurait 1\ nTlstant an'êl, et c'est aussi par la volonté qu'elles cessent. Que la vqionté spit l'all-lOur de l'homme dans une forme, on le voit cl~\rement en ce que tout phlisir, tout agréIl)ent, tant charme, tout honheur, toute béatitude, choses qui appartiennent aussi il l'amour, sont de même senties et pel'çues; qu'elles appartiennent aussi à la volonté, Celil ~~t évid,ent, car tout ce qui est plaisil', agrément, chal'me, bonheur et héatitude, l'homme le veut aussi, et même en en parlant il dit qu'il veut; }'hornm,r- pade de même du bien et qu vrai, car' ce qu'il ain;Je, il l'ilppelle bien et J~ fait par conséquent chose de sa volonté; et ce qui confimle le bien de son amolli' ou de sa, volonté, il l'appelle vrai, et ill'a,ime aussi el. veut le penser et en parlet'• .(tu sujet W.ême de tont ce qu'il souhaite, ambitionne, désire, appète, c~erche, et de tout ce à quoi il tend, l'homme dit qu'il veut, parce que tout cela appm'lient il son amoul'; car il veut ce qu:i1 sOll~ai\e, par'ce qu'il l'aime; il veut ce qu'il ami;Jitionne et désire, pal'ce qiu'i1 l'ai me; il veut c'e qu'il appète et cherche, pal'ce qu'il l'aime ; et il veut Ge il quoi, il tend, et il y tend, parce qu'il l'ili.nJe. D'après celll, op peut roil' que la yolonté ell'~mour, on la voJonté et I:affection chez l'homme &ont un, Pot qu,~ la volonté, pnisqu:~II,e est l'ilmour, est seulement la vie de J'ilmollr, el qu'elle est l'hw~me même; q.ue la v<>Jonté soit aussi la vie de l'entendement
DU DIVIN AMOUR. 3â l'homme spiri'tuel, 'parce que ce n'est pas le sensitif qui est l'objet de sa sagesse, mais c'est l'essentiel qui est dans le sensitif, et qui en soi est spirituel aussi: de là vient que plusieurs disent que la pensée est le tout de t'homme, et qu'elle est l'homme même, ou que l'homme est homme parce qu'il pense, 100'sque cependant le tout de sa pensée est l'affection; retit'e de la pensée l'affection, et tu seras une souche. L'homme qui esf rationnel d'après le spiri tuel, qui sait ce que c'est que le bien et le vrai, et pal' suite ce que c'est que le mal et le faux, peut connaltre, d'après ce qui a été dit, quelles sont ses affections, et quelle est son' affection dominante; car il yen a autant d'indices qu'il ya de plaisÎl's de la pensée, du langage, de l'action, de la vue, de l'ouïe, et qu'il y a d'ambitions, de désirs et d'intentionS; mais qù'i\ y mette une attention sérieuse, et qu'il réfléchisse. XIX. 'Aimer, dans la Parole.• c'est {aire des usages. C'est parce qll'aimel', c'est vouJoir~ et que vouloir, c'est faÎl'e; qu'aimer, ce soit vouloir, cela vient d'êlt'e confil'lllé; mais que vouloir~ ce soit faire, cela va être confirmé ici : La volonté, considél'ée en elle même, n'est pas l'amour, mais elle en est le l'éceptacle, et un tel réceptacle, que non-seulement elfe reçoit l'amour, mais qu'elle s'imbibe aussi de ses états, et revêt des fOl'mes en l'apport avec eux; cal' tout ce qui appartient à la vie de l'hommeintlue, parce que l'homme est, non la vie, mais uri récipient de la vie, par con séquent il appartient réciproquement à l'amour, puisque l'amour est la vie; cela peut être illustré par les sensoria de l'homme; en effet, l'œil est le téclpient de la lumière, mais il n'est pas la lumière, ayant dès lors été formé pOUl' recevoir loutes les val'iétés de la lumière; ('o reille est le récipient du son, de sa modulation et de son articulation, mais elle n'cst pas le son; pareillement les autres sens externes de l'homme; il en est de même des sellsoria internes, qui sont mo difiés et mis en aClion pal' lalumière et la chaleur spil'ituelles; pal' .conséquent, il 'en est de même de la volonté, en ce qu'elle est le réceptoire de la chaleur spirituelle qui, dans son essence, est l'a monr; ce ;'êceptoire est partout dans l'homme, mais 'dâns ses pre:'" miers il est dans les cerveaux'; ces premiers, ou principes ou chefs, sont ces substances qui y sou! appélées c61'ticales et cendrées; c'est de ces substances que la volonlé descend de 10llS côtéS pal' les
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tiLll'es, comme pal' des l'ayons, dans toules les palties de la face et dans toutes celles du corps, et qu'elle y tournoie et circule selon sa forme, qui est la forme spirituelle-animale, dont il a été ques..: tion ailleurs: ain'si toules et chacune des choses y sont mises en action, depuis les premiers jusqu'aux derniers, et dans les. der Iliers elles s'établissent effets, On sait que tout est mis en mouve' ment' par un effol't, et que l'effort cessânt, le mouvement cesse; ainsi la vblonté de l'homme est .l'effort vif Mns l'homme, et elle agit dans les derniers pal' l'intermédiiiil'e de fibres et de nerfs, qui en eux-mêmeS' ne'sdnt que ,de per'pêtuels efforts continués 'dèpuis les principes dilns les cerveaux jusqu'aux derniers dans les corpo rels, où les efforts deviennent des actes. Ces' choses ont été 'j'ap portées, afin qu'on sache ce que c'est que la volonté,'et qu'elle est le réceptacle del'Ilmour, dans un perpétuel effort d'agir, lequel effort est excité et déterminé en actes pal' l'am'our qui inllùe et qui est reçu, De la maintenant il suit qu'aimer c'est faire, parce que c'est voutoir; car tout ce que l'homme aime, Hie veut; et ce qu'i! veut, il le fait s'il est possihle ; et s'il ne le fair pas, parce que ce n'est pas possihle, néanmoins cela est dans un acte intédeur qui· n'est pas manifesté; ca,' il ne peut yavoÎl' chez l'homme aucun' effort ou aucune volonté, à moins qu'elle ne soit àussi dans les dernièrS ; et lorsqu'elle est d'ans' les del'lliel's, elle est darls un· acte intériEml'; mais cet acte n'est pas perçu par un a"utre, ni par l'homme lui même, pal'ce qll'il' existe dUlls son esprit, et c'est de là que la vo 10ilté et l'acte sont un, et que la volonté est l'éputée pOUl' le fait; cela n'est pas ainsi dans le Monde naturel, pai'ce que l'acte inlé l'ieur de la volonté ne s'y manifeste pas; mais cela est 'ainsi dans le Monde spirituel, où il se manifeste; car là tous agissent selon leurs.amourS; ceux qui sont dans l'amour céleste àgissent saine ment; ceuxquj' sont dans l'amour infernal, follement; et si pal' quelque crair,te ils n'agissent pas, leul' volonté est intérieurement active; ils laconliennent pour qu'elle n'éclale point', et cette action ne cesse qU'en même temps que la volonté; puis donc que la vo lonté'et' l'aCle SOrltun, et que la volonté est l'effort de l'amour, il s'ensuit (lue, dans la Parole, pal' aime!' il n'est pas'enlendu oulre chose que faire; qu'ainsi pal' aimer' le Seigneur' et aime\' le pro
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cbain il est enten~l,u, fa~l'e des usages pour le prochain, d'après l'a mour qui vient du Seigneur'; qu'il en soit ainsi, le SeigneUl' l'en seigne Lui-Même, dans Jean: c( Colui qui fl me,~ préceptes et lelf fait, (',' est relui-/t't qui M'aime; mais celui qui ne M'aime pm:,. mes, paroles, ne garde pas, 'l-Xn{. 21i, 2ll.-Dans le, Mê,me: " Demeurez dans mon amour; ,~i mes r,ommandements ;.. OUJI gardez. l,'01lS demeurerez d{fn,~ mon amour. Il - XV. 0, 10.j - m" dam; le Même, le Seigneur dit trois fQis à Piel'Iie : (( M'ai mes-tu? Il et Irois fois Pierre répon,dib qll'il I.'aimait; et le Sei... gneul~ lui dit trois fois: Il Pais mes ngn,etlu:r: et me,~ brebis. I l XXI., 15~ 16, 17• .,.......·11 Yq nlls~i den:< choses qui,n,e pen,vent être! séparées,; ~es den,Xi choses sonll'lJtt'e et l'exislel'; l'êtl'e n'est p3!~, quelql1e chQse s'ij, n:ex,iste, pas; et i.I de\',ient quelque chose pa,r. J'existe,~: il en tls.L de même àrl'~gal'd d.'aimer et'de faire, ouà l'é· gllrd de \Jouloil' et, d~a.gil1; il n'est pas donné d'aimer et de ne pas fair'e, ni de vouloir et de ne pas llgir; car aimer et vouloir n~e~is tent point, lJ)aisj pal' taire ct agir ils existent; c'e.<;t pourquoi" Jors qUfll'hemme fait et agit, il y a a,lors se.ulement amour et, volon.té., C'est ainsi; et nonl autrement, que le Seigneur est aimé et qlJ(~, le pl'o«hain est aimé. XX.' T/nmour prodllilla rhaleur. C'est parce l'amour est la vie même et la, force vive de loutes les choses qui son1 dans Je Monde, enlier; l'ol·igine de tOIlS les efforts, de. toutes les forces, de toules les actiiVités et de tous les mouvemepts, n'y v,ient pas d'au tre part ql.le du Di~'in Amour, qui est le Seigneur, et qui dans,les Cieux de\~ant les Anges appar'ait comme Soleil;, qu'autre chose soit l'amour eLautœ chose la chaleur, on le voit cla,irement par la différence de l'un et de l'aull'e dans l'Ange et dans l'homme: D'après l'amou,'" l'Ange veut et pense, il perçoit et est sage, i1,sel~t intimement en lui la héatitude et la, félicité, et aussi il aime; fla reillement l'homme;, c'est là ce qu'ils ép,'ouveuh danslleur, mental; maiS'dans Je Ilorps ils sentent J'un el l'autl'e quelque chose de chaud, et cela sans béMi[nde el, sans f~licité; cle là il est évident que la chaleur est, un ~ffet de l'activité de la vie ou de l',amour; que, la chaleur'soit uu effet1 de l'amour" on! peut le, voil'par· heaucoup, de choses; pal' exemple: L.'homltle par' les inHmes s'pch:llIffe selon lesllllloUl'S cle sa vie, même an milieu rie l'hil'er', cl la chalcul' dn
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soleil du Monde n'a rien de commun avec cette chaleur; selon que son amour augmente, il bouillonne, il brille et s'enflamme; et se lon que son amour diminue, il languit, devient froid et meurt; ainsi, absolument selon les activités de l'amoul' de la vie. Il en est aussi de même chez les animaux de la tene et chez les oiseaux du ciel; les uns et les aull'es ont parfois plus chaud dans le milieu de l'hiver qu'au milieu de l'été; cal' leur cœur alors tressaille, leur sang houillonne, .leul's flol'es sont tièdes, et tout ce qu'il y li. de plus petit en eux avec ce qu'il y a de plus grand l'cmplit sesfonc tions vitales, et la chaleur ne lui vient pas du soleil, mais elle vient de la vie de leOl' âme, qui est l'affection. Si l'amour produit la chaleur, c'est parce qu'il est la vie de toutes les forces dans l'uni vers, et cette vie ne peut entl'el' dalls les substances récipientes, , qui ont été créées, si ce n'est au moyen d'un actif qui est la cha leur. Le SeigneuI', dans la cl'éation de l'univers, s'est prépal'é de puis les premiers jusqu'aux derniers tous les milieux, par lesquels en tout degré il proùuit des usages; et le milieu universel et le plus pl'ès de la conjonction cst la chaleut', dans laquelle peut exis 1er l'essence de l'activité de l'amoul', Comme la chaleOl' existe par • l'amoul' du pl'ochain, c'est pOUl' cela qu'il y a cOl'l'espondallce entre l'amouI' et la chaleUl', cal' il y a colTespondance entre loute cause ct son effet; c'est d'apl'ès la c01'l'espondance que le Soleil du Ciel. qui est le Seigneur. apparall comme de feu, et que l'amour qui en pI'ocMe est pel'çu pal' les Anges comme chaleul'; que, pareillement. la Divine Sagesse du SeigneuI' dans les Cieux appal'ait comme lumière, et que la face du Saigneut', quand il s'est transfiguré, a resplendi comme le soleil,- Manh. XVU. 2. - C'est d'apl'ès cette cOITespondanœ, que le saint de l'amoul' du SeigneuI' a été l'epl'é senté pal' le feu de l'aulel, et pèi'l' le feu dans les lampes du cbande liel' dans le tabernacle; que le SeignouI' est appal'U dans le feu SUl' la montagne du Sinaï, el dans tlne Hamme de feu pendunl la nuit SUI' le label'nacle; et que pal' suile plusieul's nations onl eh un feu sacré, et ont étahli pOUl' le garùel' des vierges ~ui ont été appelées Veslales. C'est d'àpl'ès celte COI'l'espondancc 1 que ,dans la, Pal'ol'e, en plusieurs passages, pal' le feu et pal' l'a /Ianllne· il est entendu l'amoul'. C'est allssi d'après uue pel'ception inlél'ieul'e de celle COI'. l'espondance, que nous prions' que le feu sacré emol'ase 1I0s OO;UI':;,
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et par cereu nous entendons un sailltamour. C'est d'après cette même correspondance, que l'amour. céleste, dans le Ciel, apparatt de loin comme un feu; aussi le SeigneUI' a-t-il dit que les justes brHlerontcomme le soleil dans le Royaume du. Pèl'e, - Matth. XIII. 113. ~ C'est de même d'après elle, que, dans l'enfel', l'a mour infel'1lal apparaH de loin comme un feu, Voir, dans le Tl'ailé DU CIEL ET DE L'ENFER, les· Not 566, 575. XXI. Le Divin Amour, qui est la vie m4me, produit, au moyen de la chaleur, les formes spirituelles animales avec toutes et chacune des choses qui sont en elles. II y a dans le commun deux formes que le Seigneur CI:éateur de l'univers a pro duites, dans les derniers et dans les intimes du Monde, par. son soleil q~i est leDiv,in Amour et la vie.même : La forme animale et la forme végétale..Par les formes animales sont entendus les ani maux de tout genre, le& hommes et les Anges; et p~r les formes végétales sont entendus les végétaux de tout genre, comme al~bres, plantes et fleurs; il a déjà été question de ces deux formes; mais comme il s'agit ici du Divin Arnoul' d'après lequel.toutes.choses ont été créées, et ,d'après lequel aussi toutes choses depuis la créa tionsont pel'pétnellement formées, il m'est permis de rapporlei' encol'e .ici quelque chose sur la première forme, qui est la forme animale. Le Divin Amour, qui est la vie même, d'àprès son Au teur, qui est le Seigneur, n'a pas dans, son.sein d'autre butquf'lde créer et de fo'rmer des images et des ressemblance$. dll :lui-même, qui sont les hommes, et d'après les hommes les Anges, puis aussi de revêtil' d'un corps correspondant les affections de tout genre, qui sont les animaux; toutes ces fOI'mes, tant les parfaites que les impar'failes, sont des formes de l'amour, et sont semblables quant à la vie dans les externes, qui consiste en ce qu'elles veulent se mouvoil', marcher,. agi l', voir, entendre, odorer, goûtel', sentil', manger, boire, se cODsociel' et se multiplier; mais dissemblables quant à la vie dans les internes, qui consiste en ce qu'elles veulent penser, vouloir, parler, savoir, comprendre, être sage, et trouvel', dans ces actes du plaisil' et de la béatitude; ces formes-cL sont les hommes et les Anges, mais les autres sont des êtres animés de plusieurs genres. Pour que ces facultés existent dans l'effet et dans. l'usage, elles ont été faites et admir'ablement organisées de sub
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stances et de matières créées. Que le Seigneur, qui est homme, ainsi que son Divin Amour, qui est la vie même, les ait formées de son spirituel pl'océdant de Lui comme Soleil, c'est ce qui est manifeste en ce qu'elles sont des Ames vivantes et des affections, et que toutes, tant les imparfaites que les parfaites, son t semblables dans les extel'lles. A moins d'être myope, ou nyctalope, ou d'avoir une amaUl'ose sur les yeux, qui 'est-ce qui ne peut voir que de telles choses ne viennent pas d'autre part? Élève ta raison un peu au-dessus du fond de la nature, et tu le goûteras. Que la cha leur soit le moyen de formation, c'est ce qui est connu pal' le bain dans lequel est l'embryon dans, l'utél'us et le poussin, dans l'œuf. Si l'on croit que ç.'est la chaleur d~ soleil.du .Monde qui pl'~duit, . c'est d'apl'~ un mental aveuglé par l~~ illusiQnsde~,sens du corps;. la chalelll'. de ce soleil ne fait rien plus qu'ouvrir les extrêmes de,s corps, ou les parties cutanées, pour que la chaleur interne puisse même y influer; car ainsi la vie, vient dan,s un plein effet depuis les pl'emiers jusqu'aux derniers, et c'est de là que chaque année, dans la saison du printemps et de l'été, les aniUlaux de la tene et les oiseaux du ciel entrent dans les fonctions, les devoil's et les plai sirs de leur prolification, et les l'enouvellent; B.en est autr;ement de l'homme, chez lequel la chaleUl' ~rQvenant de l:amour intél'ieur est excitée par les charmes des pensées, et qui a des vêtements pour chassel' le froid l'épandu dans les pal'ties cutanées, qui sont les extrêmes du corps.
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DIVINE SAGESSE
I. La Divine Sagesse, dans les Cieux, apparait comme lu mière devant les yeux des Anges. Dans le Seigneul', il ya l'a mOUf et il y a la sagesse; l'amour en Lui est l'être, et la sagesse. en Lui est l'exister; cependant ces choses en Lui sont, non pas deux, mais un; cilt" la sagesse appartient à l'amoul', et l'anloU1' appartient à la: sagesse; t'est pal' celle union, qui estl'éCiproque, qu'ils deviennent un, et cet' un est le Divin Amoul' qui dans les Cieux apparaH devant les Anges comme Soleil; l'uni'on récijlfoque de la Divine Sagesse et du Divin Amotll' est entendue pal' ces pa roles d'Il Seigneur: II Ne crois-tu pas, Philippe, que Moi (je suis) dans le Père, et que le Pere (est) en Moi? Croyez-hloi q1,J.e Moz' (je suis) dans le Père, et (lue le Père (esl) en Moi. J)' - Jean, XIV. 10, 11, - Et pal' celles-ci: (1 Moi et le Père nous sommes Urt, Il - Jean, X, 30. - Mais ces deux, qui dans le Seigneur sonl un, pl'ocèdenl de Lui comme Soleil comme deux choses dislinctes, la sagesse comme lumièl'e et l'amoul' comme chaleur; mais elles procèdent distinCles quant à l'appal'E;nce, en elles-mêmes cependant elles ne sont pas distinctes, cal' la lumière appal'lient à la chaleU!' et la chaleur appartienl à la lumière; en etM, elles sont un dalls le plus petil poinl ainsi qu'elles le sont dans le soleil, cal' ce qui pl'ocMe du soleil eSl aussi le soleil dans les choses les plus pelites, et pal' suite univel'sellellJeol en tout; il est ditlOut poiut elle plu::. petit, mais il n'esl cutenf11l ui lin point ni le plus petit de ['espace; Cil e~'et, dans ce qui esl Divin lln'y a pas d'espace, cal' ce qui est Divin est spirituet et non pal) nalurel. Puisquè du Seigneur comme Soleil pl'ocèdcntla sagesse ell'amoul' cOlUmt: deux choses distincles qUallL à l'apparence, la sagesse sous
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LA. DiVINE SAGl':SSE. 41 une forme de lumière, et l'amour sous une perception de chaleur, e'est pour cela qu'elles sontl'eçues par les Anges comme étant dis':' tinctement deux; les uns rel/oi"ent en plus gl'ande abondance la cha leur qui est l'amour, et les autres la l'umièl'e qui est la sagesse; e'est même pour cela que les Anges de tous les Cieux sont distin gués en deux Royaumes; ceux qui ontl'eçu plus de chaleur qui est l'amour, que de lumière qui est la sagesse, constîLuent l'un de ces royaumes, el sont nommés Anges céleste:); ce sont eux qui com posent les Cieux suprêmes; ceux qui oilt reçu plus de lumière qui est la sagesse, que de chaleur qui est l'amour, cQnstïLu'ent l'autre royaume, et sont nommés Anges spirituels; ce sont eux qui con stituent les Cieux infél'ieurs. Il esl dit que ceux-ci ont plus l'eçu de lumière, qui est la sagesse, que cIe chaleur qui est I;amoul'; mais ce plus est un plus en appal'ence, cal' ils ne sont pas sages plus que selon que l'amour chez eux fait uil àVec la sagesse; c'est aussi pour cela que les Anges spirituels sont appelés intelligents, et non pas sages. Ceci concerne la lumière dans le Seigneur, et d'a près le Seigneur, et dans les Anges. La Divine Sagesse qui, dans les Cieux, appal'all comme lumièl'e, dans son essence n'est pas lu mière, mais elle se revêt de lumièr,e, afin qu'elle apparaisse aussi devant la vue des Ange.~. Dans son essence, la sagesse est le Divin Vrai, et la lumière est son apparence et sa correspondance; il en est de la lumièl'e de la sagesse comme de la chaleur de l'amour, dont il a été question ci-dessus. Puisque la lumière correspond à la sagesse, et que le Seigneur est la Divine Sagesse, c'est aussi Ilour cela que le Seigneur, dans la Pal'ole, est appelé Lumière dans beaucoup de passages; par exempte, dans les suivants: (( Il était la lumière l)éritable qui éclaire tout homme venant dans le monde. li - Jean, J. 9. - « Jésus dit " M Ol~ je suis la lumière
4u monde; celui qui tll e suit ne marche"Q point dans les té nèbres, mais il aura la lumière de la vie. 1) - Jean, VIII. i2. _ (e Jésus dit: Encore un peu de temp,~ la lumière est avec l'OU,~ ; marchez tandis que la lumière vous avez, de peur que le.~ ténèbres ne vous surp,'ennen t. Tandis que la lumiè,'e vous avez, croyez ·en la lumière, afin que fils de lumière vous soyez. Moi, Lumière, dans le monde je .~uis venu, afin que quiconque (Toit en Moi dans les ténèbres ne demeure point. Jean, 1) -
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XII. 35, 36, &6; - et dans plusieurs endl'oits ailleul's. Sa Di ·vine Sagesse a été aussi repl'ésentée par ses vêtements, lorsqu'il s'est transfiguré; Cl ses vêtements apparurent comme la lumiè re, resplendissants et blancs comme de la neige, tels qu'un foulon SU1' la terre ne peut blanchir. » - Marc, IX. 3. Mallh. XVII. 2; - dans la Parole, les vêtements signifient les vl'ais de la sagesse; aussi tous les Anges dans les Cieux apparaissent-ils vêtus selon les vrais de leuI' science, de leur intelligence et de leur sagesse. Que la lumière soit l'apparence de la sagesse; et qu'elle en soit la correspondance, cela est évident dans le Ciel et non dans le Monde; cal' dans le Ciel il n'y a d'autre lumièl'e que la lumière. spirituelle, qui est la lumièl'e de la sagesse, éclairant toutes les choses qui d'après le Divin Amour y existent; pal' la sagesse les Anges p~uvent les compl'endre dans lem' essence, et par la lumière les voir dans leur forme; aussi dans les Cieux la lumière est-elle chez les Anges dans un même degré que la sagesse; dans les Cieux suprêmes, ily a une·lumièl'e de flamme qui brille comme si elle émanait·de l'or le plus resplendissant; et cela, pal'ce que les Anges sont dans la sagesse; dans les Cieux infél'ieurs, il ya une lumière blanche qui brille comme si elle émanait de l'argent le mieux poli; et cela, parce que les Anges sont dans l'intelligence; et dans les Cieux infimes, il y a une lumière comme la lumière du Monde en plein midi; et cela, pal'ce que les Anges sont dans la science; La lumière des Cieux supérieut's est éclatante absolument comme se mon~re ulle étoile qui brille et resplendit en elle-même pendant la Iluit; et il y a continuellement lumière, parce que le soleil ne s'y coucbe point, C'est celle même lumière qui, dans le Monde, illustre l'entendement de ces bOrl)mesqui aiment à être sages, mais elle ne leur apparatt point, parce qu'ils sont natul'els et non spirituels; elle peut apparattre, car elle m'est apparue, mais devant les yeux de mon esp.rit; il m'a aussi été donné depel'cevoir que, dans la liI mière du Ciel supl'ême, j'étais dans la sagesse; dans la lumière du second Ciel, dans l'intelligence; et dans la lnmière du demier Ciel; dans la science; et que quand je me trouvais seulement dans la lu mièl'e naturelle, j'étais dans l'ignorance des choses spirituelles. POUl' que je susse dans quelle lumière sont aujourd'hui les él'u dits dans le Monde, il me fut présenté il la vue deux chemins; l'un
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était. appelé le ,chemin de la sagesse, él l'autre le chemin de la folie; au bout du chemin de ta: sagesse était lIn palais dans la lumière, mais au bout du chemin de la folifl il y avait quelque chose qui ressemblail à un palais, mals dans l'ombre; des érudits fUJ'ent l'assemblés au nombre
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DE LA DIVINE SAGESSE,
sont h'anscendantes; ce sont des formes au dedans de formes, s'é levant jusqu'au troisième degl'é, innombrables, discrètes, mais toutefois unanimes; toutes ces formes, réceptacles de l'amour et de la sagesse, ont leur origine dans les cerveaux; là sont les com mencements et les têtes des fibl'es, pal' lesquelles leurs efforts et leurs forces découlent vers toutes les choses du corps, tant les su périeures que les infél'ieures, et s'établissent sens dans les organes des sens, mouvements dans les organes du mouvement, et fonc tions de nutrition, de chylification, de sanguinification, de sépal'a lion, de répurgation et de prolification, dans les autres organes ; ainsi, usages spéciaux dans chacun de ces organes. Ces choses étant données comme préliminaires, on verra que ces formes. qui sont les. (eceptacles de l'amour et de la sagesse, exjstent en premier lieu chez l'homme conç.u et naissant dans l'utérus; que d'elles par le continu sont lil'ées et produites toutes les choses du corps, depuis la tête jusqu'aux plantes des pieds; que leurs pro ductions se font selon les lois de la correspondance, et que c'est pour cela que toutes les choses du corps, les intel'lles et les exter nes, sont des correspondances. Ces formes, qui sont les récep tacles de l'amour et de la sagesse, existent en premier lieu chez l'homme conçu et naissant dans l'utérus: on peut le voir par l'ex périence, et le conDl'mer par la raison; par l'expérience, d'après les premiers rudiments des embryons dans les utérUs après la conception, et aussi d'après les rudiments des poussins dans les œufs après l'incubation; ces premièl'es fOl'mes ne se montrent pas elles~mêmes à llœil, mais on aperç.oit leurs premières productions qui conslituent la tête; que la tête soit plus grosse dans le com mencement, on le sait; et l'on sait aussi que de la tête est projetée une toile pour toutes les choses dans le corps: d'après cela, il est évident que ces fOl'mes sont les commencements, Par la raison, en ce que toute cl'éation vient dll Seigneur comme Soleil, qui est le Di vin Amour et la Divine Sagesse, d'après lesquels il y a création de l'homme; la formation de l'embl'yon et de l'homme-enfant dans l'utérus est à l'instar de la création, et se nomme Génération, parce qu'elle se fait per traducem; il suit de là que les pr'emières formes, surtout chez l'homme, sont des réceptacles de l'amoul' et -de la sagesse, et que la création des autres parties qui constituent
DE LA DIVINE 5AG~SSE. ho l'homme se fait par ces formes; en outre, aucun effet n'existe par soi-meme, mais tout effet existe par une cause antérieure qui est appelée efficiente; et celle-ci existe, non par soi-meme, mais par une cause qui est appelée fin, dans laquelle tout ce qui suit est en effort et en idée, en effol't dans le Divin Amour et en idée dans la Divine Sagesse, lesquels sont la fin des fins. Cette vél'ité sel'I vue plus pleinement dans ce qui va suivre.- De ces formel par le continu sont tiries et produites toutes les choses du corps, depuis la Utejusqu'aux plan~es des pieds: on peut aussi le \'oir par l'expél'ience, et le confirmel' pal' la raison; par l'expérience,
en ce que de .ces fOl'mes primitives sont tirées des fibres vers les organes des sens (organa sensoria) de la face, qui sont appelés yeux, ol'eilles, narines et langue; puis, vers les organes moteurs (organa motoria) de tout le corps, qui sont appelés muscles; pa~ reillement vers tous les viscères organisés qui servent aux diffél'ents usages dans le corps; toutes ces choses, tant les \'iscèl'es que les organes, sont de pm'es contextul'es de fibres et de nerfs qui effiuen' de l'un et de l'autre cel'veau et de la moelle épinière; les vaisseaux sanguins eux-memes, par lesquels se font en mQme temps les con textQres, sont aussi composés de fibres qui ont là leur origine. Qui.. conque a des connaissances en anatomie peut voir que tout autour du cel'Veau, puis au dedans du cerveau, ainsi que dans le cervelet, et dans la moelle épinière, il y a de petites sphères, comme des molécules, appelées substances et glandes col'ticales et cendrées, et que toutes les fibres, en quelque nombre qu'elles soient dans les cel'Veaux, et tous les nerfs qui en sont formés, en quelque nombl'e • qu'ils soient dans le corps, sortent et procèdent de ces petites sphè res ou substances; ce son~ là les formes initiales dont sont tirées et produites toutes les choses du corps, depuis la tete jusqu'aux plantei des pieds. - Par la raison, en ce qu'il ne peut pas y av{)il' de fi bres sans origines, et que les parties organiques du corps pl'oduites par des fibres diversement compliquées sont des effets qui ne peu vent par eux-memes vivre, sentir, ni se mouvoir, mais qui vivenl, sentent et se meuvent par le continu d'après leurs ol'igines; soil une illustration pal' des exemples: L'œil voit, non par lui-meme, mais par le continu d'après l'entendement; l'entendement voit par l'œil et meut aussi l'œil, il le fixe vers les objets et y élend sa pé
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nétralion (intendit aciem). L'ol'eille aussi entend, non par" elle même, mais pal' le continu d'après l'entendement; l'entendemént entend pal' les oreilles, et les fixe aussi, il les dresse et les tend "ers les sons, La langue aussi pal'1e, non pal' elle-même, mais d'a près la pensée de l'entendement; la pensée parle par la langue, et elle varie les sons et élève leurs' modes à volonté. JI en est de même des mnscles, ils ne se meuvent pas pal' eux-mêmes; mais la vo lonlé, d'accord avec l'entendement, les meut et les fail agit' comme il lui plal!. D'après cela, on voit qu'il n'y a j'ieu dans le corps qùi sente et s~ meuve par soi, mais que loutesses parties sentent et se meuvent d'après leuI's origines, dans lesquelles résident l'entende ment et la volonté, et qui sonlpar conséquent dans l';homme les réceptacles de l'amotir et de la sagesse; puis aussi, que ces origines sont·les premièl'esformes, et que les organes, tant ceux des soos que ceux des. mouvements, sont des forrnes qui .procèdent des pre mières; car c'est selon la formatio.n que se fait l'influx, qui va, non "as des formes secondes dans les premières, mais des premières ùans les secondes; car l'influx des premières dans les secondes est l'inllux spil'ituel, et l'influx des secondes dans les premièl'esest l'inllux naturel, qui est appelé anssi inllux physique. - Ces prcr duclions se font selon les lois de la correspondance, et c'est pour cela que to~tes les..choses du corps, les internes et les externe,ç, sont. des corre.ç polldances. Ce que c'est que là corres.,.
pondance, on l'a jusqu'à présent ignoré dans le Monde, et cela, parce qu'on a ignoré ce que c'est que le spirituel, et qu'.tYla.cor respondance ent.re le naturel et le spirituel ; quand quelque chose, par le spirituel comme ol'iginc.et cause, devient visible et percep tible devant les sens, il y a alors cOlTespondance entre ce naturel et ce spirituel; une telle corl'espoQdance ex iste. entl'e les spirituels: et les natul'els chez l'homme; les spiriluels s.onl toutes les choses qui appartiennent à son amom' et à sa sagesse, pal' conséquent-qui appal,tiennent à sa volonté et à son entendement! et les Inalurels sont toutes les choses qui appartiennent à son corps; comme c'eSt pal' celles-là que celles-çi qnt existé et existent perpétuellement, c'est-il-dire, subsistent, elles soct des·col'l'espondances,eL par cela même font un, comme la fin, la cause et l'effet; ainsi la face fait un ll\'ee les affections du menlal (fl/lilllus), le l~ngage avec la pen
DE LA DIVINE SAGESSE.
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sée, et les actions de tous les membres avec la volonté; il en est de même du rl',ste. La loi univel'selle des correspondances, c'est que le spil'ituel s'adapLe à l'usage qui est sa fin, qu'il fasse agir eL modifie l'usage par la chaleur et la lumière, et que par des moyens auxquels il a été pourvu il s'en revête jusqu'à ce qu'il devienne forme servant à la fin, dans laquelle fOl'me le spirituel fait la lin, l'usage la cause, et le naturel l'effet; mais, dans le Monde spil'Î tuel, il yale substantiel au lieu du natul'el ; toutes les choses qui sont dans l'homme sont de telles formes. Voir plusieurs détails sur la cOl'respondance dans le Tl'aité DU CIE~ ~T DE L'ENFER, N°s 87 à 102, 103 à H5; et sur les différentes cOl'l'espondances dans les ARCANES CÉLESTÈS, où il es'! question de la corresPQlI-: dance de la face et des aÏl's du visage avec les affections du mental, N~1568,~988, 2989, 3631,4796,4797, 4880, 5165,5168, 5695, 9306; de la correspondance du corps, quant à ses gestes eL, à ses actions, avec les intellectuels et les volontaires, Nos 2988, 3632, 4215; de la correspondance des sens dans le commun, N°' 4318 à 4330; de la correspondance des yeux et de la vue, N°s 4403 à 4420; de la cOl'l'espondance des narines et de l'odorat, N°s 4624 à 463h ; de la col'I'espomiance des oreilles et de rouie, N°s 4652 à 4660; de la correspondance de la langüe et du goo.t, No' 4791 à 4805; de la correspondance des mains, des bras, des épaules et des pieds, N°' 4931 à 4953; de la correspondance des lombes et des membres de la génél'ation, No' 5050 à 5062; de la
cOl'responctance des viscères intérieurs du cdrps, spécialement de l'estomac, du vagin, de la citerne et des conduits du chyle, N°' 5171 à 5189; de la correspondance de la rate, N° 9698; de la correspondance du péritoine, des reins et d,e 13, v~ssi.e, No' 5377 à 5396; de la correspondance de la peau et des os, N°' 5552 à 5573; de la correspondance du cartilage xipho~de, N° 9236; de la correspondance de la mémoire des choses ahstraites, N° '6808; de la correspondanèe des chose's matérielles, N° 7253 j de la cor respondance du Ciel avec l'homme, N°' 911, 1900, 1932, 29gè, 2998, 3624 à 3629, 3634,3636 à 3643, 37!11 à 3'745, 3884, 4041, 4279, 4523, 4524, 4625, 6013, 6057, 9279, 9632;
que la science des correspondances a été chez les Anciens la science des sciences, surtout chez les Orientaux 1 mais qu'elle est aujour
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DE LA DIVINE SAGESSE.
d'hui entièl'ement oblitérée, No' 30~1, 3li19, 4280, ft7!l9, 68U, ft96lJ, 4965, 5702, 6004, 6692, 7097, 7729, 7779, 9301, 10252, 1Oft07; que sans la science des correspondances on ne comprend ras la Pal'ole, N°' 2890 à 2893, 2987 à 3003, 3213 à 3227, 347~ à 348.5,8615,10687; que toutes les choses. qui apparaissent dans les Cieu~ ~OIlt des cOlTespondances, N°' 1521, 1532, 1619 à 1625., 180ï, 1808, 1971, 1974,1977,1980, 1981, 2299, 2601, 3213' ~ 322~, 3348, 3350, 3457, 3485, 3i48; 9481, 9574, 9576, 95ï7; que toutes les choses qui sOllt dans le Monde nalurel et dans ses lrois règnes cOl'respondent à toutes les choses qui sont dans le Monde spirituel, N°' 1632, 18.81, 2758, 2890 à 2893,2987 à 3003,3213 à 3227, 3.ft83, 3624. 3649, ftOM, ft053, ftU6, 4366, 4939, 5116, 5377, 5U8, 5477,8211,9280. En outre, dans les ARCANES CÉLESTES il a élé
traité de Iii cOlTespondance du ~ens nalur€\1 de la Parole, qui est le sens de sa lelLre~ avec les spirituels, qui sont l'amoUl' et la sa gesse dans le culle par le Seigneur, lesquels constituent sOn sens interne; 011 voit,aussi celle corresponda,Qce confirmée da.ns la, Doo TRINE DE ~ ~OUVELLE JÉRUSALEM SUR L'ÉCRITURE SAINT~, No' {) à 26, et en outre, No' 27 à 69. Poul'avoir une idée de la corres pondance de la volonté et de l'entendement" il fal,lt cOnsultef les Articles ci-dessus indiqué~. Ill. De la formation de l'homme dans {'l.!-térus par le Sei gneur, au moyen d'un influx dans ces çleux r.~cepta<;Ief. Puis~ que da~s la formation de l'homme dans l'Qt,érus les spirituels se conjoig,nent aux n~turels, il y a plusieurs choses qui ne peu~ent éll'e décrites, car les spirituels sont des, choses qui sont abstra.ites des nalurels, d'où il résulte qu'!l n'y a pas 4e mo~s pour les ex primer dans le langage naturel, sil)on quelques e'lpressions géné rales que cel'taills hommes coropl'ennen~ ave~. plus d'intelligence que d'auues hommes; par elles néanmoins e~ par des comp;lratifs qui sont aussi des correspondanç~s, les points sui~ants, sel~Qnt ex pliqués : 1. Le Seigneur se conjQint à l'h.omme dans, l:uté~l!s de la mère dès la première conception, e\ il le forme. ~~ 11 seconjoinl dans ces deux réceptacles, dans l'un par l'amour, 'dans l'autre par la sagesse. 3. L'amour et la sagesse fOrment ensemble et avec una nimité toules et chacune des choses, mais toujours est-il qu'cil elles
DE LA Dl VINE 5AGE5Sb:. 49 ils sont distincts. 4. Les réceptacles chez l'homme ont été dis tingués en trois degrés, l'un au dedans de l'autre, et les deux de grés supérieurs sont les habitacles du Seigneur, mais non le degl'é infime. 5. L'un des l'éceptacles est pour la volonté de l'homme fUtUI', et l'autre pour.son enténdement, et cependant il n'y a abso... lument rien de sa volonté ni de son entendement dans la formation. 6. Dans l'embryon avantl'ellfantement il y a la vie, mais l'embryon n'en a .pas conscience. 1. Le Seigneur se conjoint à t'homme dans t'Ut~r.U8 de la mère dès la première conception, et il le forme.-Par 16861
gnçur il est entendu ici, comme ailleurs, le Divin qui procède. de Lui comme Soleil du Ciel où sont les Anges, Divin d'après leq,uel et par lequel toutes choses ont été créées dans le Monde entier; que ce Divin soit la vie même, cela a déjà été conlh'mé; que celle vie même soit pl'ésellte dès la premièl'e conception et qu'elle forme, cela résulte de ce que l'homme doit être formé pal' la vie même, i\lin qu'il soit une forme de la vie, forme qui est homme; alin qu.'il so,t l'image et la ressemblance de Dieu, laquelle aussi est homme; afin qu'il s~it. un l'écipient de l'amour et de la sagesse, qui sont la vie par le Seigneur, a,insi un récipient du SeigneUl' Lui-Même: que l'homme soit dans le Seigneur, et le Seigneur en lui, et que le Sei gneur ai~sa demeure chez l'homme, si l'homme L'aime, c'est ce qu'il enseigne Lui-Mêmé; le Seigneur se prépare cela dans l'utérus, comme .on le verra dans la suite; c'est pourquoi, dans la, Parole, Jéhovah ou le Seigneur est appelé Créateul', Formateul' et Facteur dès l'utél'US,-,- Ésaie, XLII. 1. XLIV. 2, 24. XLIX. ô; - et dal)s David, il est dit que SUI' Lui il a été jeté et appuyé dès l'utérus, - PS, XXII. 2. LXXI. 6. - Tant que l'homme est dans l'uté l'US, il est dans l'innocence; de là son premier état après l'enfante ment est un état d'innocence, et le Seigneur n'habile chez l'homme que dans son innocence, c'est pourquoi alors priucipalement quand il est dans l'innocence; pareillement l'homme est alors dans l'étal de. paix; si l'homme est alol'S dans l'état d'innocence et dans l'état de paix, c:est parce que le Divin Amour et la DivÎl)e Sagesse sont l'innocence même et la paix même, comme on peut le voir dans le Traité DU CIEL ET DE L'ENFER, No' 216 à 283, 284 à 290. Je prévois que, lorsque tu liras ces choses, quelques doutes se pl'ésen
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teront à l'esprit; mais lis entièrement jusqu'à la fin, et ensuite l'e cueille- toi, et les doutes dispal'aitl'ont. 2~ Il se conjoint daus ces deux réceptacles, dans l'un par l'amour, dans l'autre par la sagesse. -'- C'est une conséquence de l'MUcie précédent, où il a été confirmé que d'après ces deux Jléceptacles ont été formées et produites toutes les choses du corps, tant les internes que les externes, depuis la tête jusqu'aux pieds; et comme les auspices et les commencements de toutes les parties viennent de ces réceptacles, il s'ensuIt qu'il ya en eux le Divin qui forme, et que par eux il est dans celles qui en sont les continua tions; mais IOI'squ'il est dans celles-ci et dans celles-là, c'est spi rituellement qu'il y est et non matériellement; cal' il est dans leurs usages, et les usages considérés en elix-mêmes sont immatériels, mais les choses indispensables par lesquelles les usages deviennent effets sont matérielles, Ces premiers réceptacles qui sont les com mencements de l'homme sont du père, mais la fOl'mation au com plet est de la mère; en effel, la semence vient de l'homme; en lui sont les vaisseaux spel'matiques et les testicules, dans lesquels la semence est cohobée et décantée; sa réception est faite par la fem me, c'est dans son utérus qu'il y a la chaleur par laquelle elle est fomentée, et de peLites bouches (oscula) pal' lesquelles elle est nourrie; dans la nature, l'jen n'existe que d~aprèS une semence, et ne croit que par la chaleur; dans la suite il sera dit aussi quelle forme ont ces commencements qui appartiennent à l'homme. Comme le pl'emiel' rudiment de l'homme est la semence, et qu~elle est un double réceptacle de la vie, il est évident que l'Ame humaine n'est pas la vie par la vie, ou la vie en soi, car il n'y a qu'une vie unique, et cette vie est Dieu; il a été dit ailleurs d'où vient à l'homme le perceptif de la vie; et comme il y a continuité des ré ceptacles à partir des cerveaux par les fibres dans toutes les choses du corps, il est même évident qu'il y a continuité de réception de la vie en elles, el qu'ainsi l'âme n'est pas ici ou là, mais -qu'eHe est d'après ces réceptacles dans toute forme, non autl'ement que comme la cause est dans les choses causées, et le principe dans les principiés. 3. L'amour et la sagesse (01'me1it ensemble et avec unanz ml'Ié toutes ell'hacune des choses, mais toujolln est-il qu'en
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e/les ils sont distincts. - L'amour et la sagesse sont deux ehoses distinctes, absolument comme la chaleur eL la lumière; la cbaleur est sentie, pareillement l'amour; et la lumièl'e est vue, pareillement la saglls~e; la sagesse est vue quand l'homme pense, et l'amour est senli quand l'homme est affecté; mais toujours est-il que dans les formations ils opèrent, non comme deux, mais comme un. Il en est de cela comme de la chaleur et de la lumière du soleil du Monde; la chaleur, dans la saison du printemps et de l'été, coopère avec la lu mièl'e et la lumière avec la chaleul', el il y a végétation. et· germi nation; pareillement l'amoUl', dans l'étal de paix et de ll'anquiliité, coopère avec la sagesse et la sagesse avec l'amour, et il y a pro duction et formation, el cela dans l'embryon et dans l'homme. Que la f.0opération de l'amour et de la sagesse soit comme la coopél'a tion de la chaleur et de la lumière, c'est ce qui devient manifeste par les apparences dans le Monde spirituel; là, l'amour est chaleur et la sagesse est lumière, et la toul vit dans les Anges et fleurit au tOUl' d'eux, absolument selon l'union de l'amoUI' et de la sagesse chez eux. L'union de l'amour et de la sagesse est récipl'oque; l'a mou)' s'unit à la sagesse et la sagesse se l'é-unit à l'amour; de là J'amoul' agit et la sagesse réagit ; pal' ce réciproque existe tout effet. Telle esl J'union l'écipl'oque, et pal' suile la l'éciprocation de la volonté et de l'entendement, du bien et du vrai, puis de la cha rité et de la foi chez l'homme dans lequel est le Seigneur; et même telle est l'union du Seigneur Lui-Méme avec l'Égl\se, ce qui est entendu par les paroles du Seigneur aux ùisciples, dans Jean, (1 qu'ils étaient en Lui, et Lui en eux. ))- XIV. 20; et ailleurs: la m~me union est aussi entendue pal' l'union de l'homme avec la femme, diJ,ns Marc: (1 Ils seront deux dans une seule chair; ainsi ils ne sont plus deux, mais une seule chair. Il - X. 8 : - élit" -l'homme est né pOUl' éll'e entendement et pal' suite sagesse, et la femme pOUl' être volonté et par suile affection provenant de l'amour; SUI' ce sujet, voir dans le Traité DU CIEL ET DE L'ENFER, les N°' 366 à 386. Comme il y a deux choses, l'anioul' et la sagesse, qui forment l'embryon dans l'utérus, c'est pour cela qu'il y a deux ,'éceptacles, l'un pour l'amour et l'autre pOUl' la sagesse; c'est aussi pOUl' cela que partout dans le corps il y tl'deux parties qui sont [Itll'eillement distinctes el sont unies; il Y
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a deux hémisphères du cerveau, deux yeux, deux oreilles, deux narines, deux cavités du cœUI', deux mains, deux pieds, deux. J'eins, deux testicules; les autres viscères sont aussi doubles, et partout ce qui est à leur partie droite se l'éfère au bien de l'amour, et ce qui est à la gauche au vrai de la sagesse; que ces parties doubles soient tellement conjointes, qu'elles fassent mutuellement et réciproquement un, c'est ce que peut voir un observateur ha bile, s'il veut s'en donnel' la peine; l'union elle-même se montre à la vue dans les fibres étendues en avant et en arrière et eoll'elacées daos le, milieu; c'est de là aussi que, dans la Pal'ole, la dl'oite et la gauche ont une telle signification. D'après cela, on voit clairement cette vérité, que l'amour et la sagesse forment ensemble e.t avec unanimité, dans l'embryon, toutes et chacune des choses j mais toujours est-il qu'en elles ils sont distincts, la. Us réceptacles chez l'homme ont été distingués 6n trois degrés, t'un au dedans de l'autre, et les deux degrés supérieurs sont les habitacles du Seigneur, mais non le de gré infime, - Prévoyant le cas où quelqu'un se fOl'mel'ait une fausse idée des commencements de la forme humaine, qui appal'.. tiennent à la semence de l'homme, en ce qu'ils sont nommés l'é ceptacles, car le mot même de réceptacle présente facilement l'idée d'un petit vase ou d'un petit tube, je vais, autant que les mots du langage naturel me le permettront, désigner et décrire cette forme initiale, telle qu'elle il été vue et m'a été montrée dans les Cieux: Ces réceptacles ne sont pas tubulés ou insinués comme de pe lits vaisseaux, mais ils sont comme est un cerveau dont le type est le plus petit et imper'ceptible, et en même temps comme une ébauche de la partie antérielJJ'e de la face, sans qu'on y vo.ie aucun appendice. Ce cerveau primitif dans la partie convexe supérieure était un assemblage de globules ou de petites sphères contigulls j ehacune de ces sphères était composée de sphèl'es semblable3, mais plus petites j et de nouveau chacune de celles-ci était composée de sphères encore plus petites: par devant, dans la partie concave, au lieu de la face on voyait une sOl'te d'ébauche; mais dans l'en foncement, entre la convexité et celte concavité, il n'y avait pas de fibre; la partie convexe était enveloppée d'une méninge très·ténue, qui était transparente, 'l'cl j'ai vu et tel m'a été montré li pl'imitif
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de l'homme, dont le premier degré ou le degré infime était l'as semblage décrit en pl'emier lieu; le second degl'é ou le degré du milieu, l'assemblage décrit en second lieu; et le troisième degl'é ou Je degré suprême, l'assemblage décrit en tl'oi.sième lieu, ces as semblages étant ainsi l'un au dedans de l'autl'e : il m'a été dit que dans chaque petite sphèl'eil y avait des tissures inexpl'imables, plus merveilleuses, et encore plus merveilleuses, selon les degrés, et que dans chacune d'elles la parlie droite est le lit ou Je réceptacle de l'amour, et la pal'Iie gauche le lit ou le l'éceptacle dela sagesse, et que cependant pal' des entrelacemenls admirables ils sont comme étant associés et habilaut la même tente, de la même manière que sont les deux hémisphères du cerveau. De plus, il m'a été montré, dans une lumière qui brillait, que l'assemblage des deux degrés inlél'Îeurs, quant à la position et à la fluxion, était dans l'ordre et dans la forme du Ciel, mais que l'assemblage du degré infime, quant à la position et à la fluxion, était dans l'ordre et dans la forme de l'enfer; de là vient qu'il a été dit que les réceptacles chez "homme sont distingués en trois degrés, l'un au dedans de l'autre, et que les deux supél'ieurs sont les bahitacles du Seigneur, mais non l'infime. Si l'infime était lei, c'était parce que l'homme par la tache hél'édilaire natl contre l'ordre et contre la forme du Ciel, et par suite dans les maux de tout genre, et pal'ce que cette tache est dans le naturel, qui est l'infime de la vie de l'homme, et qu'elle n'est pas lavée, si chez lui ne sont pas ouverts les degl'és supérieurs qui ont été formés pour la réception de l'amour et de la sagesse procédant du Seigneur. Mais comment ces degrés intérieurs sont ouvel'ts, c'est ce que le Seigneur enseigne dans la Parole, et ce qui sera enseigné dans la suite. Cependant pOUl' olltenil' de la lumière sur ce sujet, qu'on voie ce qui a été précédemment di~ sur les degrés, pag, 18, 19, et sur le cerveau, pag, M, h5. Ces degrés ~ont appelés supérieurs, quoiqu'ils soient inlél'ieurs, et cela, parce qu'il y a pour les degrés un ordre successif et un ordre simultané; dans l'ordl'e successif sont les supérieurs et les inférieurs, mais dans l'OI'dre simultané sont les intérieurs et les extérieurs, et les mêmes choses qui sont intérieures dans l'ordre simultilné sont su périeul'es dans l'ordre successif; de même aussi celles qui sont ex lél'icnres dans l'ordre simultané sont inférieures dans l'ordre suc
ah
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LA DIVINE SAGESSE.
cessif; et, comme il ya tl'ois degrés dans l'homme, il y a pal' con séquent trois degrés dé Cieux; en effet, les Cieux consistent en hommes qui sont devenus Anges; ces Cieux, selon les deg'rés d.ans l'ordre successif, apparaissent l'un au-dessus de l'aull'e, et selon les degl'és dans "ordl'e simultané, l'un au dedans de l'autre. Cest de là que, dans la Pal'ole, le haut signifie l'interne, et que le Sei gneur est appelé le Très-Haut, parce qu'il est dans les intimes. En effet, comme l'homme, à sa première origine, est un tel habitacle du Seigneul', ainsi que cela a été décl'il, et qu'alol'sces trois degl'és sont ouverts, et que Io,ut ce qui procède du SeigneUl' comme Soleil dans les minima et dans les 7naxima est homme, ainsi que cela a déjà élé confirmé en son lieu, voilà pOUl'quoi il ne peut se faire d'extension dans une autre forme que dans la fo(~me humaine, et qu'il ne peut être donné d'extension que par les "ayons de la lu mière pl'océdant de la sagesse au moyen de la chaleur procédant de l'amour, pal' consél]uentque par des libres viviliées; ce sont des rayons en forme. Qu'il y ait une semblable délel'mination, c'est ce qui se manifeste à l'œil. Il y a chez l'homme autant de degl'és de la vie, mais chez les bêtes les deux degrés supérieurs n'existent point, il y a seulement le degr'é infime; aussi les commencements de leuI' vie sont-ils, non des l'éceptacles de l'amoul' et de la sagesse du Seigneur, mais des réceptacles. de l'affection et de la science natu relles dans lesquelles même elles naissent; ces réceptacles, chez les bêtes "Qui ne sont pas immondes, ne sont pas retournés contre 1'01' dre du cours universel, mais ils y sont conformes; c'est pourquoi aussitôt après leur naissance elles sont portées dans leùrs fonctions et les connaissent; cal' elles n'ont pu pel'vertir leurs affections 1 parce qu'elles n'ont pas un intellectuel qui ait pu, d'après la lu mière spirituelle, pense" et l'aisofil.lel', et faire violence aux lois de l'ordre Divin. 5. L'un des réceptacles est pour la vo{onté de {'homme futur, et r autre pour son entendem.ent, et cepèndant il n'y (l absolument rien de sa volonté ni de son entendement dans la formation. - La volonté et l'entendement ne commencent pas chez l'homme avant que les poumons aient été ouverts, ce qui n'ar rive qu'après l'enfantement; car la volonté de l'homme devient alors le. !'éceptacle de l'amour, et l'entendement devient le récep 4
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tacle de la sagesse; si cela n'a d'abord lieu que quand les poumons ont été ouve1'ts, c'est parce que les poumons correspondent à la vie de l'entendement, eL que le cœur cOl'l'espond à la vie de la volonté, et parce que sans la coopération de l'entendement et de la volonté, il n'y a pour l'homme aucune \'ie propre, comme il n'yen a aucune sans la coopération de l'amour et de la sagessel par laquelle. coo pération l'embryon, comme il a été ùil ci-dessus, est formé et vi vifié; dans l'embryon le cœur seul hat et le foie bondit, le cœur ponr la circulation du sang, et le foie pOUl' la réception de la nonr l'ilure; le mouvement des autres viscères en pl'oeède; c'est ce 1)10u vement qui, apl'ès le milieu de la gestation, est senti comme pul satif. Toutefois ce mouvement ne vient pas de qnelque vie propre du fœtus; la vie propre est la "ie de la volonté et la vie de l'en tendement; mais la vie de l'enfant est la vie d'une volonté qui commence et d'un entendement qui commence 1 d'apl'ès lesquels seuls existe dans le corps une vie sensitive et motrice; cette vie ne peut être donnée par le seul battement du cœur, !!!.!!!§.. elle est donnée pal' sa c~lljonction a4~.~Ë !espi~'at~ des_.poumon~ qu'il en soit ainsi, on le voit clairement par les hommes qui ont et la volonté et l'entendement, eL qui tombent en défaillance ou qui sont suffoqués; leur respiration étant fermée, ils sont comme morts, ne sentent pas, ne remuent pas les meml)l'(~s, ne pensent pas, n'ont pas de volonté, et cependarit le cœur exécute ses systoles et le sang circule; mais dès que les poumons repl'Emnent leurs respirations, l'homme rentre dans ses actes et dans ses sens, dans sa volonté et dans SOli enlendement : d'après ces considérations, on peut con clure quelle est la vie du fœtus dans l'utérus, où le cœur seulement exécute ses mouvements, sans que les poumons puissent encore agir', c'est-:-à-dil'e qu'il n'y a en lui l'Ïen de la vic de Ja \'olontiïli rien de la vie de l'entendement, mais que la vie seule, qui vient du Seigneur, et dont J'homme doit jouit' plus tal'd, dirige la forma tion. Mais, SUI' ce sujet, on \'el'ra plusieurs aïJtres détails dans l' M ticle suivant. 6. Dans l'embryon avant t'enfantement il y a la vie, ·mais t'embryon n'en a pas conscience. - C'est une conséquence de ce qui précède, et aussi de ce que la vie, dontl'embl'yon vit dans l'utérus, n'est pas à lui, mais appm'lient au Seignem' Seul, qui Seul est la vie.
5{s
DE LA DIVINK SAGESSE, IV. li Y a similitude et analogie entre la f01'l1zation de
l'homme dans l'utérus et sa réformation et sa régénération.
La réformation de l'homme esl absolument semblable à .'la forma tion dans l'utérus, avec la seule différence que l'homme pendant la réf()rmation a la volonté et l'entendement, et que dans l'utérus il n'a ni volonté ni entendement; mais toujours est-il que cettë-d-itfé=" rence n'empêche pas qu'il n'y ait similitude et analogie; car lors que le Seigneur réforme et régénère l'homme, il conduit pareille ment sa volonté et son entendement; toutefois par la volonté don née à l'homme et par l'entendement qui lui est donné, il "semble que l'homme lui-même .'le conduit, c'est-à-dire qu'il veut et fait par lui-même, et qu'il pense et pal'Ie par lui-même; mais tou jours est- il qu'il sait pal' la Parole et par la doctrine d'après la Parole, que c'est, non pas lui-même, mais le Seigneur, et qu'ainsi c'est seulement une appal'ence; il peut même savoir que cette apparence est pour la l'éception et l'appropriation; cal' sans elle il n'y a pas le réciproque pour qu'il aime le Seigneur comme le Seigneur l'aime, ni pour qu'il aime le pl'ochain comme par soi~même, ni pour qu'il cl'oie au Seigneur comme par soi même; sans ce réciproque, l'homme serait comme un automate, dans lequel le Seigneul' ne poulTait éll'e, car le SeigneUl' veut être _ aimé, aussi donné-t-il à l'homme ce vouloir: d'après cela, il est évident que la volonté n'appartient pas à l'homme, ni l'entende ment non plus, et que celui-ci et celle·là sont en lui comme ils y étaient dans l'utérus, c'est-à-dire qu'ils ne lui appartenaient point; ~ mais que ces deux facultés ont été données à l'homme, afin qu'il 1veuille et pense, et qu'il fasse et pal'le comme par lui-même, mais que néanmoins il sache, comprenne et cl'oie qu'èlleS néSOiii pas l'al' lui; par là l'homme est réformé et régénéré, et il reçoit dans la vo lonté l'amour et dans l'entendement la sagesse, par lesquelslt a aussi été formé dans l'utérus. Par là aussi sont ouvel'tseh-ez l'homme les deux degrés supérit\ul's . . .de- .'la vie, degl'és qÙ-i oiïtéié, comme il a été dit ci-dessus, les habitacles du Seigneur dans .'la
formation; et le degré infime qui était, comme il a enCOl'e été dit
ci-dessus, inverse et retourné, est aussi réfol'mé, Par cette analo.
gie et cette similitude on voit clairement que l'homme qui est régé
néré est comme de nouveau conçu, formé, enfanté et élevé, et cela,
57 DE LA DIVINE SAGESSE. dans le but qu'il devienne ressemblance du Seigneur quant à l'a mom' et image du Seigneur quan t à la sagesse; et si on le veut croire, l'homme pal' cela même devient n.~u~u, non-seulement en ce qu'il lui est donné une nouvelle volonté et un nouvel entende , ment, mais aussi en ce qu'i1I'eçoit un nouveau corps pQur ~9n_~s p~Llles précédents, il est vrai, ne sont pas détruits, mais ils sont écartés, de sOl'te qu'ils ne pal'aissent pas, et)es_nQ!lveaux so~.!.f2.!' r.ués da..ns le régénéré, comme dans l'utérus, par l'amOlli' et la sa gesse, qui sont le Seigneur; en effet, tels sont la volonté et l'en - telldemenl de l'homme, tel est aussi l'homme dans toutes choses et dans chaque chose; cal! loutes et chacune des choses de l'homme, depuis la tête jusqu'aux pieds, sont des productions, comme il a aussi été confil'mé ci-dessus. V. Chez l'homme, après l'enfantement, la volonté devient le réceptacle de l'amow', et l'entendement le réceptacle de la sagesse. - Que chez l'homme il y ait deux facultés de la vie,
la volonté et l'entendemenl, on le sait; en effet, l'homme peul vou loir et il peut comprendre; bien plus, il peut comprendre ce qu'il ne veut pas; de là il est évident que la volonté et l'entendement sont deux choses distinctes chez l'homme, et que la volonté est. le réceptacle de.l'amoul', et l'entendement le réceplaclede la sagesse; par là il est évident que l'amour appal'tient à la volonlé, car ce que l'homme aime, il le veut aussi, et que la sagesse appal'tient à J'en tendement, cal' ce que l'homme gollte (sapit) ou sait, il le voit pal' l'entendement; la vue de l'entendement est la pensée; tant que l'homme demeure dans l'utérus, il n'a pas ces deux facultés; que dans sa formation le fœtus n'ait eu absolument rien de la volonté ni de l'entendement, cela a été confil'mé ci-dessus. Il suit de là que le Seigneur a préparé deux réceptacles, l'un pour la volonté de l'rlOmme futur, et l'autre pour son entendement, le réceptacle qui est appelé volonté pour la réception de l'amour, et le réceptacle qui est appelé entendement pour la réception de la sagesse, et qu'il les a préparés par son amour et pal' sa sagesse; mais la volonté et l'entendement ne passent point en l'homme avant que celui-ci ait été complètement formé pour être enfanté: le Seigneul' avait aussi pourvu à des moyens, afin qu'en eux l'amour et la sagesse procédant de Lui-Même soienll'C(;US tic plus en plus pleinement ~ meSUl'e que ô~
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l'homme devient adulte et vieillit. Si la volonté et l'entendement sont dits réceptacles, c'est pal'ce que la volonté n'est pas quelque spirituel abstrait, mais elle est un sujet sllbstancié et fos'mé pour la réception de l'amour qui procède du Seigneu l', et parce que l'entendement n'est pas non plus quelque spirituel abstrait, mais il est un sujet sllbstancié et formé pour la réception de la sagesse pro cédant ùu Seigneur; en effet, la volonté et ('entendement existent en actualité; quoiqu'ils ne paraissent point devant la vue, toujours est-il qu'ils sont intél'ieurement dans les substances qui font la par tic corticale du cerveau, et aussi çà et là dans la substance médul laire du cerveau, sUl'loutlà dans les cos'ps Sll'iés, et intél'ieuœment dans la substance médullaire du cervelet, et aussi dans la moelle épiuière, dont ils font le noyau; il Ya donc, non pas deux récep tacles, mais des réceptacles innombrables, et chacun d'eux est double et a aussi les trois degrés, comme il a été dit ci-dessus. Que la volonté et l'entendement soient des réceptacles et soient là. on le voit clairement en ce qu'ils sont les principes et les têtes de toutes les fibres dont tout le COl'pS est tissu, et que par les fibres qui s'étendent de là ont été formés tous les organes des sens et du mQu vement, car ils en sont les commencements et les fins; et les or ganes sensoria sentent, el les organes moloria sont mus, unique ment parce qu'ils sortent des habitacles de la volonté et de l'enten demenl, et qu'ils en sont des continuations; ces réceptacles chez les enfants sont petits et tends'es; ensuite ils ps'ennent de l'accrois sement et sont perfectionnés selon les sciences et ,l'affection des sciences, sont établis dans leur intègl'ité seloll l'intelligence et l'a Ulour des usages, s'amollisent selon l'innocence -et l'amour envers le Seigneur, et deviennent fermes et se durcissent par les opposés. Les changements de leur état sont les affections, les vari:ttions de leur forme sont les pensées, l'existence et la permanence des affeC lions et des pensées constituent la mémoil'e, et leur repl'Oduction lu réminiscence; les unes et les autres pl'ises ensemble sont le mental humain. VI. Il Y a une r.orrespondmue du cœur avu 111. volonlé. i/t du poumon avec l'entendement. C'est une chose inconnue dans le Monde, pal'ce qu'on ignore ce que c'est qu'une COrl'cspon d:w 00 , III qu'il y a p.orl'espondance de loutes Ie.s e,hOlies' (~ul sont
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dans le Monde avec toutes celles qui sont dans le Ciel; on ignore pareillement que dans l'homme il y a cOl'l'espondance de toutes lès choses du corps avec toutes celles du mental, car c'est la corres pondance des natUl'els avec les spirituels; mais ce que c'est que la correspondance, puis en quoi elle consiste, et même avec quelles choses elle a lieu dans le corps humain, cela a été dit ci-dessus, pag. !J7, !J8. Comme il y a dans l'homme correspondance de toutes les choses du corps avec toutes celles du mental, il y a SUI' tout cOlTespondance avec le cœul' et le poumon; cette corl'espon dance est universelle, parce que le cœur règne dans tout le corps, et aussi le poumon; le cœur et le poumon sont les deux sources de . tous les mouvements naturels dans le corps, et la volonté et l'en tendement sont les deux sources de toutes les activités spirituelles dans le même corps, et les mouvements naturels du cOt'ps doivent correspondl'e aux activités de son esprit, car s'ils ne correspon daient pas, la vie du corps cesserait, et aussi la vie du mental (animus): la cOl'l'espondance fait que l'une et l'autre existent et subsistent. Que le cœur cOrJ'esponde à la volonté, ou, ce qui est la même chose, à l'amour, cela est évident d'après la variation de son pouls selon les affections; ses variations consistent en ce qu'il bat avec lenteur ou avec célérité, fortement ou faiblement, avec mol lesse ou avec dUl'eté, également ou inégalement, et ainsi du reste; pal' conséquent, dans la joie autrement que dans la tristesse, dans la tranquillité d'esprit autrement que dans la colèl'e, dans l'intré pidité autrement que dans la crainte, quand le corps est chaud au trement que quand il est fl'Oid, et dil'et'sement dans les maladies, et ainsi du l'este; toutes les affections appartiennent à l'amour et pal' suite à la volonté. Puisque le cœur cOl'l'espond aux affections qui appal'tiennent à l'amour et pal' suite à la volonté, voilà pour quoi les sages anciens ont attribué les aft'ections au cœur', el que quelques-uns y ont placé leur domicile; de là, dans le langage or dinaire, sont venues ces locutions: Cœur magnanime, cœur ti mide, cœut' joyeux, cœur triste, cœur tendt'e, cetur dur, cœU!' grand, cœur pusillanime, cœur intègre, cœur hrisé, cœu!' de chail', cœur de piel'l'e; lourd, mou; vilde cœul', sans cœur, don ner du (~œur pour agir, donner un mêmp, cœul', donner un cœur nouveau, garder dans le cœur, recevoir' dans le cœur, ne pas sc
DE LA DIVINE SAGESSE. 60 monter le cœul', se l'affermir le cœul', s'enorgueillil' le cœur, ami de cœur; de là viennent aussi les ex pressions, concol'de, discorde, lAcheté de cœUl' (vecordia), et plusieut's autres semblables. Dans la Parole aussi, la volonté ou l'amour est partout signifié par le cœur, et cela, parce que toute la Parole a été éCl'ite par des corres pondances. Il en est de JIlême du poumon, dont l'âme ou l'esprit signifie l'entendement; cal' de même que le cœur correspond à l'a mour ou à la volonté, de même l'âme ou l'esprit des poumons, c'est-à-dire, la respiration, correspond à l'entendement; c'est de là qu'il est dit dans la Parole que l'homme doit aimer Dieu de tout cœur et de toute âme, ce qui signifie qu'il doit l'aimer de toute sa volonté et. de tout son entendement; pal'eillement il est dit que Dieu doit cl'éer dans l'homme un nou\'eaucœur et un nouvel esprit; là par le cœut' il est signifié la volonté, et pal' l'espl'it l'entendement, parce que l'homme cst créé de nouveau quand il est régénél'é; c'est de là aussi qu'au sujet d'Adam il est dit que Jéhovah Dieu souilla dans ses nal'ines âme de vies, et le fit âme vivante, ce qui signifie que Dieu lui inspil'a la sagesse; les narines aussi, d'après la correspondance de la rcspiration qu'elles procurent, signifient la perception; c'est de là qu'on dit d'un homme intelligent, qu'il a le nez fin, et d'un homme dépouI'vu d'intelligence, qu'il a la nal'ine épaisse (homo naris obesœ); c'est aussi il cause de cela que le Seigneur souilla SUI' ses disciples, et leur dit: (1 Recevez Esprit Saint. Il - Jean, XX. 22; - le souffle sur eux signifiait l'intel ligence qu'ils devaient recevoir, et pal' Esprit Saint, il est entendu la Divine Sagesse qui enseigne et illustre l'homme; le Seigneur a agi ainsi pOUl' manifesler que la Divine Sagesse, qui est filntendue par Esprit Saint, pl'ocède de Lui. Que l'âme et l'cspl'it soient employés pour la l'espiration, c'est aussi ce qui est connu pal' le langage ordinaire; en effet, l'on dit qu'uu homme rend l'âme et rend l'esprit quand il meUl't, cal' alors il cesse de souffler (animare) et de respirel' ('~T)irare); en outrc, l'espl'it ('~7Ji1"itus), dans la plu part des langues, signifie l'ùn ct l'autre, tant l'espl'it dans le Ciel que le souille de l'homme, et aussi le vent; de là chez plusieurs celle idée dominanle que les esprits dans les Cieux sont comme des \'cnts, et que les âmes des hommes après la mort sont comme des sûu/11es; ct, qui rlns eSI, CJlle Dieu Lui-Même est comme un souf
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Ile, parce qu'il est appelé espl'it, lorsque cependant Dieu Lui-Même est ·Homme, pareillement l'âme de l'homme après la mort, puis aussi tout espl'it dans les Cieux; mais ils sont appelés ainsi, parce que l'Ame et l'esprit, d'après la c01'l'espondance, signifient la sa gesse. Que le poumon corresponde à l'entendement comme le cœur correspond à la volonté, on le voit encore mieux d'apl'ès la pensée et le langage de l'homme; toute pensée appartient à l'entendement, et tout langage appal'lient à la pensée; l'homme ne peut penser sans qu'il y ait concours et accord du l>ouffle pulmonaire; c'est pourquoi, quand il pense tacitement, il respiœ tacitement; s'il pense profondément, il respil'e profondément; pareillement si c'est avec lenteur, avec précipitation, avec attention, avec calme, avec passion, et ainsi du reste; s'il retient tout à fait son haleine, il ne pourra pas pensel', sinon en son esprit et par la respiration de son esprit, ct ainsi du l'este; que le langage de la bouche, qui procède ùe la pensée de l'entendement de l'homme, fasse un avec la respi ration des poumons, et tellement un, qu'il ne puisse profél'er le moindre son ni le moindre mot sans l'assistance secourable qui vient du poumon par le larynx et l'épiglotte, c'est ce que chacun, s'il le veut, peut reconnaltl'e en soi-m-ême par une vive expérience. Que le creuI' cOl'responde à la volonté et le poumon à l'entende ment, on le voit aussi par le gouvernement univel'sel de l'un et de l'autre dans tout le COI'pS et dans tout ce qui, en génél'al et en par ticulier, appartient au corps; que le gouvernement du cœur Ysoit pal' les al'tères et par les veines, on le sait; qu'il y ail aussi le gou vernement des poumons, tout anatomiste peut le voil'; car le poumon par sa respiration agit dans les côtes et dans le diaphragme, et par le diaphragme et les cOtes, au moyen des ligaments et au moyen du péritoine; dans tous les viscèr'es du corps entier et aqssi dans tous ses muscles, et non-seulement ils enveloppent, mais encore ils en tl'ent profonùément, et si profondément, qu'il n'y a pas dans un vis cèl'e ni dans un muscle, depuis la supel'licie jusqu'à l'intime, la plus petite partie qui ne til'e quelque chose des ligaments, pal' conséquent de la respiration; et l'estomac en tire plus que les autl'CS .viscères, parce que son œsophage passe par le diaphl'agme et s'adjoint à la tra chée qui SOl't du poumon; par suite aussi le cœur lui-même a aussi un mouvement pulmonail'e outre le sien pl'opre, cav il est c0uché
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sur le diaphragme et est étendu dans le sinus du poumon, et par les oreillellesil y est cohérent et continué; pareillement aussi le respiratoir'e passe
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tendement. La vérité de l'At'ticie précédent, que chez l'homme, apl'ès l'enfantement, le réceptacle de l'amour devient volonté et le réceptacle de la sagesse entendement, a été confirmée par des pt'euves humaines; en effet, après l'enfantement les poumons s'ouvrent et commencent, de compagnie aveC le cœur, la vie active qui appartient à la volonté, et la vie sensitive qui appat'tient à l'enten· dement de l'homme; cette vie active et ceUe vie sensitive existent, non pas par la seule opération du cœur, ni par la seule opél'ation des poumons, mais par leur coopération; elles n'existent pas non plus sans la correspondance, ni dans l'évanouissement, ni cheT. ceux qui sont suffoqués. VII. Il Y a conjonction du COl'PS et de l'esprit chez /'homme par ses mouvements cardiaques et pulmonaires. et la séparation se (ait quand ces mouvements cessent. Pour que ceci soit saisi, il est nécessaire de meUre en avant quelques Pro-
positions qui serviront comme de flambeau; on verra qu'il en est ainsi d'après celles qui sont mises en avant; ce sont celles-ci : f. L'e."prit de l'homille est également homme. 2. Il a également un cœur et par suite un pouls, et un poumon et par suite une respiration. 3. Le pouls de son cœur et la respiration de son poumon influent dans le pouls du cœur et dans la respiration des poumons chez l'homme dans le Monde. h. La vie du COt·ps, qui est naturel1e, existe et subsiste par cet influx, el elle cesse par son éloignement et sa séparation. 5, L'homme alors de naturel devient spirituel. f. L'esprit de l'homme est également homme: on voit dans le Traité DU CIEL ET DE L'ENFER que cela a été prouvé par de nombreuses expériences, No' 73 à 77, 31.1. à 316, h5'l, h6l à 460; el que chaque homme est esprit quant à ses intér'ieurs, N°' 432 à hM. Il faut y ajouter que tout spirituel dlins son essence est homme, ainsi tout ce qui appartient à l'amoul' et à la sagesse pl'océdant du Seigneur, car cela est spirituel; si tout spirituel ou tout ce qui procède du Seigneur est homme, c'est parce que le Seigneur Lui-Même, qui est le Dieu de l'univers, est Homme, et que de Lui il ne peut pas procéder quelque chose qui ne Lui serait pas semhlable, car le Divin qui procède est immuable en soi et sans 4tendue, ct Ci qui n'a pas d'étendue est pat'tout tcl; de là vient !lM
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Toute-Présence. Si l'homme a conçu, au sujet de l'Ange, de l'es pl'it et de soi-même apl'ès la mort, l'idée qu'on est comme de l'é ther ou de l'air sans corps humain, c'est parce que des érudits sensuels ont conçu l'esprit d'après son nom, qui veut dire souffle de la bouche, et d'apl'ès son invisibilité et sa non apparence devant les yeux; car les hommes sensuels pensent seulement d'après le sensuel du corps et d'après le matériel, puis aussi d'après quelques passages de la Parole non entendus spil'ituellement; cependant pal' la Pal'ole ils savaient que le Seigneur, quoiqu'il fllt homme quant à la chail' et quant aux os, devint néanmoins invisible devant les disciples, et qu'il sortit les pOl'tes étant fel'mées; ils savaient aussi pal' la Parole que plusieurs personnages ont vu comme hommes des Anges qui n'avaient pas pris la forme humaine, mais qui se manifestaient dans leur p.'opre forme devant les yeux de leur esprit, lesquels alors avaient été ouverts. Alin donc que l'homme ne restiU pas plus longtemps dans cette idée erronée sur les Esprits et les Anges et SUI' les âmes après la mOI't, il a plu au Seigneur d'ouvl'i!' la vue de mon esprit, et de me donnel' de parler face à face avec les Anges et avec des hommes décédés, de les ·con templer, ùe les touchel', et de leur dire plusieurs choses sur l'in cl'édulité et l'illusion des hommes qui vivent maintenant; ce com mel'ce joul'llalier avec eux dure depuis l'année 17 h/ljusqu'à ce moment, c'est-à-dire, depuis dix-neuf ans. D'après ces consi dél'alions, on peut voir que l'esprit de l'homme est également homme. 2. L'espl'it de l'homme a également un cœur et par ~uite un pouls, el un poumoll et par suite une respiration: cela sera d'abord confirmé pal' l'expérience, et ensuite d'après la raison. Par l'Expérience: Le Ciel Angiliqlle est distingué en deux Royaumes, l'Un qui est appelé Céleste, et l'autre qui est-ap pelé Spirituel; Je Royaume céleste est dans l'amoUl' envers le Sei gnel1l', et le Royaume spirituel est dans la sagesse d'apl'ès cet amour; le Ciel a été ainsi distingué, parce que l'amoUl' et la sa gesse dans le Seigneur et d'après le Seigneur sont deux ,choses dis tinctes, mais cependant unies; car elles sont distinctes comme la· chaleur et la lumière qU,i procèdent du soleil, ainsi qu'il a déjà été: dit: les Anges du Royaume céleste, parco qU1i15 sont dans l'a
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mour envers le Seigneur, repl'ésentent le cœur du Ciel, et les An ges spirituels, pm'ce qu'ils sont dans la sagesse d'après cet amour, représehtent le poumon du Ciel; car tout le Ciel, comme il a été précédemr'ent dit, est en présence du Seigneur comme un seul homme; l'influx du Royaume céleste dans le Royaume spirituel est même semblable à l'influx du cœur dans le poumon chez l'homme; de là vient la correspondance universelle du Ciel avec ces deux mouvements, le cardiaque et le pulmonail'e, chez chacun. Il m'a aussi été donné d'entendl'e dil'e aux Esprits et aux Anges que leurs artèn,;s reçoivent du cœur leurs pulsations, et qu'ils l'es ph'ent également comme les hommes dans le Monde; puis aussi, que chez eux les pulsations val'ient selon les états de l'amour, et la l'espiration selon l'état de la sagesse. Ils ont eux-mêmes tâté la jointure de leur main et me l'ont dit, et moi-même j'ai perçu plu sieurs fois la respiration de leur bouche. Comme tout le Ciel a été distillgué en sociétés selon les affections qui appartiennent à l'a mOlli', et que toute sagesse et toute intelligence sont selon ces affec tions, il en résulte que chaque société a une respiration particu lièl'e qui est distincte de la l'espiration d'une autre société, et pa reillement un pouls du cœur particulier et distinct; aussi per sonne ne peut-il entrer d'nne société dans une autl'e plus élevée, ni descendre d'un Ciel supérieul' dans un infél'ieur, ou mon ter d'un Ciel inférieur dans un supél'ieur, car le cœur souffre et le poumon est l'esserré; à plus fOI'te raison personne ne peut-il se rendre de l'Enfer dans le Ciel; celui qui ose monter respire comme un mOI'ibond à l'agonie, ou comme un poisson tiré des eaux dans l'ail'. La distinction universelle des respirations et des pulsa tions est selon l'idée de Dieu, car de cette idée résultent les diffé rences'de l'amour et par suite celles de la sagesse; c'est pourquoi une nation d'Une religion ne peut entrer chez les nations d'une au tre religion; il m'a été montI'é que les Chrétiens ne pouvaient en trer chez les Mahométans, à cause de leUl' respiration. La respira tion est très-facile et très-donce chez ceux qui ont de Dieu l'idée d'un homme, et dans la Chrétienté chez ceux qui ont du Seigneur l'idée qu'il est le Dieu du Ciel j mais la respiration est difficile et dUl'e chez ceux qui nient sa Divinité, comme font les Sociniens et les Ariens, Puisque le pouls fait nn avec l'amour de la volonté, et
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que la respiration fait un avee la sagesse de l'entendement, ceux qui doivent venir dans le Ciel sont par conséquent d'abord inau gUl'és dans la vie angélique pai' des respirations qui sont d'accord, èe qui se fait pal' ditl'él'cnts moyens; ensuite ils viennent dans des perceptions intérieur'es, et dans le Iibr'e céleste. D'après la Raison: L'esprit de l'homme n'est pas IIne substance séparée des viscères, des organes et des membres de l'homme, mais il y est étroitement adhérent, car le spirituel suit toute leur chaîne depuis les exLimes jusqu'aux intimes, et par suite aussi toute chaine et toute fibre du cœur el des poumons; c'est pourquoi, lorsque le lien entl'e le corps et l'esprit de l'homme est rompu, l'esprit est dans la semblable forme dans laquelle était l'homme pr'écédemment; il Ya seulement séparation de la substance spirituelle d'avec la suhstance maté rielle; de là vient que l'Esprit a également un cœur et un poumon, comme l'homme en avait dans le Monde; c'est même pOUl' cela qu'il a de semblables sens et de semblables mouvements, et qu'il a aussi un langage; et les sens, les mouvements et le langage n'exis tent pas sans le cœur et sans les poumons; les Espl'its ont aussi des atmosphères, mais elles sont spil'ituelles; combien s'abusent étrangement ceux qui assignent à l'âme un lieu parliculiel' quelque part, soit dans le èerveau, soit dans le cœur, car l'âme de l'hom me, qui doit vivre après la mort, est son esprit! 3. Le pouls de son cœur et la respiration de son poumon influent dans le pouls du cœur et dans la respiration des poumons chez. l'homme dans le Monde. Cela aussi sel'a confir mé par l'expét'iencc et ensuite par la l'aison : Par l'Expérience: Tant que l'homme vit dans le Monde, il a ~ne double respiration pulmonaire et un double pouls cardiaque; il ne le sait pas, parce qu'il ne sail pas que l'homme est esprit quant à ses intél'ieurs, et que l'esprit est également homme; que cependant l'un et l'autre mouvement existe continuellement dans l'homme, et que de là ces mouvements de l'espl'it influent dans ces deux mouvements du corps, c'est ce qu'il m'a été donné de percevoir. par' le sens: J'ai été réduit une fois à ces mouvemenls de l'esprit lorsqu'il y avait chez moi des Esprits qui, dans un fort persuasif, avaient pu enlever à l'entendement tonte faculté de penser et pareillement alors le pOll ,'oir de l'espil'er; pOUl' que je n'en éprouvasse pitl' de préjudice, je
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fus réduit à la respiration de mon esprit, que je sentis alors mani festement en accord avec la respiration dès Anges du Ciel; de là il devint évident que le Ciel dans le commun, et là tout Ange dans le particulier, respire; puis aussi, que,.autant souffre l'entende ment, autant souffre aussi la respiration, car le persuasif que pos sèdent certains mauvais Esprits dans le Monrle spirituel suffoque âussi en même temps la respiration et l'entendement; aussi l'ap pelle-t-on le suffocatif du corps et le nécatif de l'esprit (anjmu,~): j\ a aussi été donné également aux Anges pouvoir de dil'iger ma respiration, et une fois aussi de diminuer et de relirer successive ment la respiration de mon corps, jusqu'à ce qu'il ne restât que la respiration de mon esprit, laquelle je perçus même alors par le "sens : et, outre cela, Yai été dans la ,respiration de mon esprit toutes les fois que j'ai été dans le même état que les Esprits et les Anges; et, autant de fois j'ai été élevé dans le Ciel, autant de fois j'ai été en esprit et non en corps, étant autre tant en corps qu'en esprit. Quant au retl'ait de l'animation du poumon et du COl'pS et au maintien de l'animation de mon esprit, voir aussi dans le Traité DU CIEL ET "DE L'ENFER, N° 449. D'apl'ès la Raison: Au moyen de ces vives expériences, on peut voir que chaque homme jouissant d'une double respiration, l'une au dedans de l'autre, peut d'après J'entendement penser rationnellement et même spirituellement, et être aussi par cela même distingué des bêtes; puis encore, qu'il peut être illustré quant à l'entendement, être élevé dans le Ciel, et respirer avec les Anges, et ainsi être réfol'mé et être régénéré; de plus, où est l'externe, là aussi doit être l'interne; cela doit être dans toute action et dans toute sensation; l'externe donne le com mun et l'interne le singuliel', et où le commun n'est pas, le singu lier n'y est pas non plus; de là vient que chez les hommes il y a un mouvement systolique et animatoire tant externe qu'intel'ne, un mouvement externe qui est naturel, et un mouvement inteme qui est spirituel; c'est même ainsi que la volonté, de compagnie avec l'entendement, peut produÎl'e les mouvements corporels, et que l'entendement peut aussi avec la volonté pr'oduire les sens corpo rels. Il y a ~ussi dans les bêtes un pouls commun et un pouls sin gulier, une respiration commune et une respiration singulière; mais chez leg Mtes l'externe et l'interne sont naturels, tandis que
DE LA DIVINE SAGESSE. 68 chez l'homme l'externe est nalul'el et l'interne est spirituel. En un mot, tel est l'entendement, telle est la l'espiration, parce que tel est l'esprit de l'homme; c'est l'espl'it qui pense d'après l'entendement et qui agit d'après la volonté; pOUl' que ces opérations spirituelles puissent intluer dans le corps, ct pOl'ter l'homme à penser et Il vou loil' naturellement, il faut que la respil'ation et le pouls de l'esprit soient conjoints à la respil'alion et au pouls du corps, et qu'il y ait influx de ('un dans l'autre, autrement il n'y a pas de t1'allslatjoD. h. La vie du corps, qui est naturelle, existe et subsiste par cet influx, et elle cesse par son éloignement et sa sépara tion. Que l'homme après la mort soit également homme comme il l'avait été auparavant, mais qu'après la mort il devienne homme esprit, c'est parce que son spirituel ou le substa'ntiel de l'esprit a été adjoint à son naturel ou au matél'iel du corps avec tant de justesse et d'union, qu'il n'y a pas une fibrille, une légèl'e trame ou la plus petite toile où l'humain de l'esprit ne soit avec l'humain du corps; et comme la vie du tout et la vie des parties dépendent uniquement de ces deux mouvements univel'saux, -le mouvement systolique du cœur et le mouvement respiratoire du poumon, il s'ensuit, lorsque ces mouvements cessent dans le COl'pS, que les naturels qui sont les matériels sont séparés des spil'Huels qui sont les substantiels, ear ils ne peuvent plus faire ensemble le même travail; c'est pour cela que ce qui est l'agent même, c'est-à-dh'e, le spÎI'ituel, se retire de chacune des choses qui étaient mises en action, c'e~t-à-dire, des naturels, et ainsi l'homme devient un autre homme; c'est donc là la mort de l'homme, et celte mort est sa résurrection. Voir, dans le TI'1\ité DU CIET, ET DE L'ENFER, quelques particularités sur ce sujet "apportées d'apl'ès une vive expél'ience, No' M5 à h52, h53 à h60, h6! à lt69. Il parait comme évident que l'homme est mort quand la respÎl'a tion cesse, mais toujours est-il qu'il n'est pas mort avant que le mouvement du cœur ait en même temps cessé, ce qui al'j'ive ordi nairement plus tard; que 1'homme ne soit pas mort auparavant, c'est te que prouve la vie des enfants dans l'utérus, et aussi la vie des adultes dans lès évanouissements et dans les suffoca tions; dans ces éta,ts le cœUl' a ses systoles et ses diastoles, le poumon étant dans l'inaction, ct cependant ils vivent, quoique pri...
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vés de sens et de mouvement, ainsi quoiqu'ils Jl'aient aucune con science de la vie; la raison de cela, c'est qu'alors la l'espiration de l'espl'it continue même d'exister, mais aucune respil'aliQn du corps n'y cOl'l'espond, par suite il n'y a pas non plus réciprocation des deux mouvements vitaux du cœur et du poumon; sans corres pondance et sans l'éciprocation, il n'existe pas de vie dans le sens, et il n'y a pas d'action: il en est de la vie natul'elle du corps de l'homme comme de la vie spirituelle de son mental j si la volonté et l'entendement, ou l'amour et la sagesse, n'agissent pas conjoin~ tement, il ne se fait aucune opération l'ationnelle; si l'entendement ou la sagesse se retire, la volonté avec l'amoul' devient comme morte j mais toujours est-il qu'elle vit sans avoir' conscience d'elle même, si seulement l'entendement a été fermé, comme il afl'ive chez ceux qui perdent la mémoire; il en est autrement si la \'olonté ou l'amOlli' se l'ctit'e, alol's c'en est fait du mental de l'homme, comme c'en cst fait de lui, quand le cœur cesse d~ baHI'e. Il m'a été donné de savoil' que la sépal'ation de l'esprit d'avec le COI'pS se fait pour l'ordinaire le second jour après la demière agonie, en ce que je me suis entretenu, le troisième jour apl'ès celte agonie, avec quelques défunts qui étaient alors des esprits. 5. L'/zomme alors de naturel devient spirituel, L'homme naturel diffère ahsolument de l'homme spirituel, et l'homme spiri tuel ahsolument de l'homme natUI'el; la différence cst si gl'ande, que l'homme ne peut êll'e cn méme temps homme spirituel el. homme naturel. Celui qui ignore ce qu'est le spiri lucl dans son essence peut croire que le spirituel est seulement le naturel plus pur qui, dans l'homme, est appelé le ralionnel;, mais le spirituel est au-dessus du rationnel, et il en diffèl'e autant que la lumière du jour diffère de l'ombre du soil' dans la saison de l'automne; la dis tinction ni la différence ne peuvent êll'e connucs que pal' quelqu'un qui cst dans l'un ct dans l'aull'e Monde, le naturel ct le spirituel, el à qui il est donné d'altemel' tour à tour, lantôt d'êlre dans l'un, et tan lOt dans l'autl'e, et d'inspec.tel' l'un pal' l'aull'e au moyen de l'éfiexions; d'après celle faculté qui m'a été donnée, j'ai connu quel est l'homme naturel, et quel est l'homme spÎl'iluel qui est l'es prit. POUl' qu'on Je sache, cela sera décrit en peu de mols: Dans tout ce qui llppal'licnl il sa Jlens~c et il son langage; ct clans lout ce
DE LA DIViNE SAGESSE. 70 qui appartient à sa volonté et à son action, l'homme uaturel a pour sujet la matière, l'espace, le temps et la quantité; ces choses chez lui sont fixes et déterminées, et sans elles il n'est dans aucune idée de la pensée et du langage qui en procède, ni dans aucune affection de la volonté, ni par suite dans aucune acLion. L'homme spiriLuel ou l'EspriL n'a pas ces choses pour sujets, mais il les a seulement pOUl' objets; et cela, parce que dans le Monde spirilUel il y a des objeLs LouL à fait semblables à ceux qui sont dans le Monde natu l'el; il Ya des terres, des campagnes, des champs, des jardins et des forêts; il Ya des maisons distribuées en chambres, et dans ces chambl'es LouL ce qui est utile; il Ya aussi des vêtements, les uns propres aux femmes et les autres aux hommes, comme dans le Monde; il Ya des Labies, des mets, des hoissons, cOmme dans le Monde; il Ya aussi des animaux, les uns doux, les autres nuisi bles; il Ya par conséquent des espaces et des temps, des nombres et des mesures; toutes ces choses. ressem bien t tellement à celles qui sont dans le Monde, que l'œil ne peut absolument pas en faire la distinction; mais cependant elles sont toutes des apparences, celles qui appartiennent à l'entendement des Anges des apparences de la sagesse, et celles qui appartiennent à leul' volonté des appa rences de la perceplion des amours; car elles sont cl'éées en un moment par le Seigneur, et en un moment aussi elles sont dissi pées; elles l'estent ou ne l'esLent pas selon la constance ou l'incon sLance des Esprits ou des Anges chez lesquels elles sont des appa rences; cela vieut de ce qu'elles sont seulement les objets de leurs pensées et de leurs affections, et que les sujets sont les choses d'a près lesquelles elles apparaissent, c'est-à-dire, celles qui, comme il a été dit, appartiennent à la sagesse et à l'amour, ainsi des spi riLuels; par exemple, quand ils voient des espaces, ils n'y pensent pas d'après l'espace; quand ils voient des jardins, et dans ces jardins des arbres, des fruits, des arbrisseaux, des fleurs et des semences, ils y pensent, non pas d'apl'ès l'apparence, mais d'après les choses en raison desquelles ces objets apparaissent; il en est de même du reste; de là vient que les pensées des spirituels sont absolument autres que les pensées des naturels, pareillement les affections, et tellement aull'es, qu'clics sont transcendantes et ne tombent pas dans les idées naturelles, si ce u'est quelque peu dans la vue inté
DE LA DIVINE SAGESS&.
7:l rieure rationnelle; et cela, non autl'ement que par des ahsll'aetions ou l'éloignement desquanlités par les qualités; d'après cela, il est évident que les Anges ont une sagesse qui, pour ('homme naturel, est incompréhensible et inexprimable; comme telles sont leurs pensées, ils ont aussi un langage analogue q\li diffère tellement des langages des hommes, qu'ils ne se ressemblent pas en un seul mot: il en est de même de leur écriture, qui, bien que semblable quant aux lettres à l'éCl'iture des hommes du Monde, ne peut ce pendant être comprise pal' aucun homme du Monde; chaque con sonne y est un sens, chaque voyelle y est une affection; et les voyelles ne sont pas écl'ites, mais sont ponctuées; les travaux ma nuels, qui sont innombrables, el les fonctions de leurs offices diffè rent également des travaux el des fonctions des hommes naturels dans le Monde; ces idées ne peuvent êlre décrites pal' les mots d'une langue humaine. Par celte légèr'c esquisse, on peut pel'ce voit' que le naturel et le spil'itllel diffèrent comme l'omhre et la lu mière. Mais néanmoins il ya plusieurs différences, cal' ily a des spil'ituels sensuels, des spirituels rationnels el des spirituels céles tes; il y a aussi des spiriluels mauvais et des spirituels bons; les différences sont selon les affections et les penSées qui en dérivent, et les apparences sont selon ces différences. On voit, d'après cela, que l'homme de natlll'ei devient spirituel, aU:lsiLOt que le poumon et le cœur du COl'pS cessent leurs mouvements, el que pal' là le corps matériel est repoussé par le corps spirituel. VllI. Il n'y fl et il ne peut y avoir aucun Ange, ni aucun Esprit, qui ne soit né homme dans le Monde. Que les Anges n'aient pas été créés immédiatement, mais que tous ceux qui sont da.lls le Ciel soient d'abord nés hommes, et soient develJus Anges après une vie passée dans le Monde, on le voit démontl'é dans le Traité DU CIEL ET DE L'ENFER, N°' 312 à 318; et qu'aucun Ange D'ait pu existel' sans être né homme dans le Mond~, et que cela soit conforme à l'ol'dre Divin, on le voit d'apl'ès les Propositions qui suivent: LIly a dans l'homme un mental angélique. 2. Un tel mental ne peut être formé que dans l'homme. 3. Ni ne peut etre procréé, et être multiplié pal' des Pl'ocl'éations. !J. Les Esprits et les Anges tiennent de la de pouvoir subsisler' et vine à. élernité. 5. Et de pou\'oir êlre udjoints ct conjoints au genre humain, 6. F..t
7:2
DE LA DIVINE SAGESSE.
ainsi le Ciel, qui a été la fin (le but) de la cl'éation, a pu exister. 1. JI Y a dans l'homme un mental angélique. On sait dans
la Chrétienté que l'homme est né pour le Ciel, et que même, s'il vit bien, il doil venil' dans le Ciel, et y êll'e consocié avec les Anges comme l'un d'eux; on sait aussi qu'illlli a été donné une âme ou un mental d'une semblable qualité, et qu'il doit vivre à éternité; que ce mental, considéré en soi, est la sagesse procédant du Seigneur d'apl'ès l'amour envel's Lui, et que les Anges ont aussi un sembla ble mental; de là il est évident qu'il y a dans l'homme un mental angélique: qu'on ajoute à cela que ce mental est l'homme lui même, car tout homme d'après' lui est homme, et tel il est, tel est l'homme; le corps, dont ce mental dans le Monde est revêtu et en veloppé, n'est pas en soi l'homme, car le corps ne peut recevoi!' pal' soi la sagesse qui procède du SeiglleUl', ni aimer le Seigneur, mais il le peut par son mental; aussi est-ce pOUl' cela que le corps est séparé et rejeté, lorsque le mental doit s'en aller et devenil' Ange. Si même alors l'homme vient dans la sagesse angélique, c'est parce que les degrés supél'ieUl's de la vie de son menlal saut ouvel'ls, car dans tout homme il y a les trois degrés de la vic; le degré infime est naturel, dans ce 'degré est l'homme dans le Monde; le second degré est spir'ituel, dans ce degré est tout Ange dans les Cieux in férieurs; le lroisième degl'é esl célesle, en lui est lout Ange dans les Cieux supérieurs, et l'homme est Ange, selon que chez lui dans . le Monde les deux degrés supérieurs sont ouvelts pal' la sagesse procédant du SeigneUJ', et pal' l'am OUI' envers Lui; mais toujours est-il que l'homme ne sait pas dans le Monde que ces degrés ont été ouvel'ts, avant qu'il ait été séparé d'avec le pl'emiel' degré, qui est le naturel, et la séparation se fait pal' la mort du COI'pS; il m'a élé donné de voir et d'entendre qu'il possède alol's la sagesse comme l'Ange, quoiqu'il n'en ait pas été ainsi dans le Monde; j'ai vu dans les Cieux plusieurs personnes de l'un el de l'au\J'e sexe, que j'avais 1 connues dans le Monde, et qui, pendant qu'elles y viv~ient, avaient \ cru rlvec simplicilé ce que le Seigneur a dit dans la Parole et y avaient conformé fidèlementleul' vie; et., les ayant enlendues pal'Ier dans le Ciel, leurs paroles étaienl ineffahles, comme il est dit des Anges. 2. Un tel mental ne l},'?ut être formé que dans l' homo me, C'est parce que lout influx Divin Vil des premiers dans les
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DE LA DIVINE 5AGgSSK
derniers, et par connexion avec les derniers dans les moyens; et que le SeigneUl' lie ainsi tontes les choses de la cl'éation ; aussi est il appelé le Pl'emieret le Derniel'; c'est aU5si pOUl' cela qu'il est venu Lui-Même dans le Monde, s'est revêtu d'un COl'pS humain, et 1 s'y est aussi glorifié,' afin de gouverne" pal' les pl'emiers et en mê~le lemps pal' les del'OlerS tout l'univers, tant le Ciel que le Monde. C'cSt la même chose pOUl' toule opération Divine; s'il en est ainsi, c'est que dans les derniers coexistent toutes choses; cal' toutes les choses qui sont dans un Ol'dre successif sont là dans un ordr~si multané; c'est pourquoi, toutes les choses qui sont dans l'ordre si multané sont dans une connexion continuelle avec toutes celles qui sont dans l'ordre successif; d'où il est évident que le Divin dans le dernier est dans son plein; ce que c'est que l'ol'dl'e successif et quel il est, et ce que c'est que l'ordre simultané et quel est cet or dre, on le voit ci-dessus, pag, 18, 19 j d'apl'ès cela, il est évident que toute création a été faite dans les der'niel's, et que tonte opél'3 tion Divine s'étend jusqu'aux demiers, et que là elle créeet opèl'e. Que le mental angélique soit formé dans l'homme, on le voit pal' la formation de l'homme dans l'Utél'US; puis, par sa fOl'mation après l'enfantement; et par cela que c'est une loi de !'ol'dre Divin, que toute chose revienne des derniers au pl'emier d'où elle p,'ocède, et l'homme à son Créateul', Par la formation de l'homme dans l'utérus; cela est évident d'après ce qui a été dit ci-dessus, pag. h8 à 55, où il a été montré que' dans l'utél'us, jusqu'à l'enfan tement, l'homme est pleinement formé, d'après la vie procédant du Seigneul', pour la réception de la vie qui vient de Lui, pOul' la réception de l'amoul' par la volonté future, et pour la réception de la sagesse pal' l'entendement futur, lesquels constituent ensemhle le mental, qui peut devenir angélique. Par sa formation après l'enfantement, en ce que tous les moyens sont pourvus pOUl' que l'homme puisse devenil' un tel mental; en effet, chaque nation pos sède une religion, et la présence du Seigneur est parlout, et il y a conjonction selon l'amour ct par suite selon la sagesse, ainsi il y a 1 dans tout homme possihilité de formation, et, pour qui le veut, for~ malion 'continuelle depuis l'enfance jusqu'à la vieillesse pour le Ciel, afi~ qu'il devienne' Ange. Par cela que c'est une loi de l'or dre Divin que toute chor.e J,'em'enne des derniers au premier
, l
6.
7b.
])E LA ])lVINE SAGESSE,
d'où elle procède; on peut le voi., pal' tout objet créé dans le
Monde: La semence e$t le- premier de l'arbre; par la semence l'ar bl'e sort de terre, pousse des branches, fleurit, produit des fl'Uits et y repose la semence; ainsi il revient à ce dont il procède; il en est de même de tout arbuste, de toute plante et de toute fleur. La semence est aussi le premier de l'animal; celui-ci est formé ou dans une matrice ou dans un œuf jusqu'à l'enfantement; ensuite il croît et devient un animal semblable; et quand il est par'venu à son état mOT, il a aussi en soi de la semence; ainsi, tout dans le règne animal, comme tout dans le règne végétal, s'élève dn premier au demier, et du dernie., revient au premiel' d'où il procède. 11 en est de même de l'homme, mais avec cette différence que le premier de l'animal et du végétal est nalurel, et que par conséquent après qu'il s'est élevé il relombe dans la nalme; au contraire, le premier de l'homme est spirituel, semblable à son âme, pouvant recevoir le Divin ArnoUl' et la Divine Sagesse; ce premiel', séparé du corp$ qui , tombe dans la nalul'e, 'ne peut, pas ne pas .'etoUl'Del' au Seigneul', de qui lui vient la vie: d'aull'es types de ce fait existent aussi dans l'un et l'autl'e règne, le végétal et l'animal; dans le végé lai, les végétaux sont de nouveau suscités d'une ccndl'e; et dans le règne animal, d'après la métamorphose des vermisseaux en chrysalides et en papillons. 3. Le mental angélique ne peul être procréé, ni être multiplié par des procréations que dans l'homme: celui qui connaH quelles sont les substances dans le Monde spirituel, et quelles elles sont relativement à la matière dans
le Monde nalurel, peut facilement voir qu'il n'y a de procréations de mentais angéliques que dans ceux et d'après ceux qui habitent sur la tene, œuvre demière de la cl'éation; mais comme on ignore que\les sont les ~ubstanc~s dans le Monde spirituel relativement aux matières dans le Monde naturel, cela va maintenant êlre dit : Les substances dans le Monde spil'ituel appal'aissent cOl,!!!Jl.Ui elles élaient matél'ielles, mais toujoul's est-il qu'clles ne le'sQnt pas; et comme elles ne sont pas matérielles, c'est pour cela qu'elles ne sont pas constantes; elles sont les correspondances des affections des .Anges, et continuent d'existe.' avec les affections ou avec les An ges, et se dissipent avec ces affections; il en aurait été de même des Anges, g'ils eussent été C1'éés dàns le Monde spirituel; mais en
DE LA- DIVINE SAGESSIC,
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outre, chez les Anges, la p,'ocréalion et la mulliplication qui en provient ne sont et ne peuvent être qu'une procréation et une'mul. tiplication spil'ituelles, qui appal'liennent à la sagesse et à l'amour, téiles que sont aussi celles des âmes des hommes qui sonl eilgen dr:és de nou\'eau ou l'égénérés; dans le Monde nalul'el, au conlraire, il y a des matièl'es par lesquelles et d'après lesquelles pel,lvenl être faites des procréations el ensuite des formations, par conséq-uent des multiplications d'hommes et par suite des multiplications d'Anges. - h. Les Esprits et les Anges tiennent de là de pouvoir sr.tb,~is ter et vivre à éternité: c'est parce que si -l'Ange ou l'Espl'it subsiste, il ti,~nl cela de ce qu'il est d'abord né homme dans le Monde; en effet, il tient avec soi des intimes de la nature un mé dium entl'e le spirituel et le natul'el, médium par' lequel il est fini pour qu'il soit subsistant et permanent; par ce médium il a le re latif aux choses qui-sont dans la nature, et aussi le correspondant à ces choses. 5. Par ce médium aussi les Esprits et les Anges peUl,ent etre adjoints et con/oints au genre humain: en effel, il Ya conjonction, et où il y a conjonction, il d9it aussi y avoir un médium; qu'il y ait un tel médium, les Anges le savent; mais (',omme il vient des intimes de la nature, et que les mots des lan gues appartiennent aux demiers de la nature, il ne peut être décrit que pa.' des abstractions. Maintenant, d'après ces considérations, il suit, 6. que le Ciel angélique, qui a été la {m (le but) de III création, n'a pas existé autrement, et qu'ain,~i le genre humain en eslla pépinière et le magasin (promptuarium). --IX. Le Divin Amour est le Divin Bien, et la Divine Sa gesse est le Divin Vrai. C'est parce que tout ce que l'amour fait est le bien, et que tout ce que la sagesse enseigne est le vrai; de là il est évident que le Divin ArnOUl', d'après l'effet, qui est l'usage, est appelé le Divin Bien, et que la Divine Sagesse, aussi d'après l'effet, qui est l'usage, est appelée le Divin Vrai; car l'effet con siste il faire et aussi il enseigner, mais l'un appartient à l'amour et l'autre à la sagesse; et tout effet est un usage, et l'us:tge est ~-e qu'on nomme bien et \'l'ai; mais le bien est l'essence de l'lI~age, et le vrai en est la forme. 11 est inutile d'entrer dan~ de plus longues explications et de les déduire, puisque chacun d'après la J'ai30n peut voil' que l'amour fait et que la sagesse enseigOf~,'et que ce que
DE LA DIVINE SAGESSE. 70 l'amour fait est le bien, et que ce que la sagesse enseigne est le vrai; puis aussi, que le bien que "amoul' fait est l'usage, et que le vrai que la sagesse enseigne est aussi l'usage, Examine seulement en toi-même ce que c'est que l'omour sans le bien dans l'effet, et ce que c'est que le bien dans l'effet sans l'usage j est-ce que l'amour est quelque chose, et est-ce que le bien est quelque chose? mais dans l'usage c'est quelque chose j l'amour exisle donc dans l'usage: pareillement la sagesse pal' le moyen du vrai, cal' celle-ci enseigne et l'amonr fait, C'est de là qne la chaleul' procédant du Soleil qui est le Seigneur est appelée Divin Bien, et que la lumière procédant aussi de ce Soleil est appelée Divin VI'ai; elles sont ainsi appelées d'après l'effet, car celte choleur est l'effet de l'amour, et celte lu mière est l'eltet de la sagesse, et elles sont l'une et l'oulre l'usage; çar celte chaleur vivifie les Anges, et celle lumière les ilIusll'C; et pareillemenl les hommes. Dans l'Al'licle pl'écédent, il a été dit ce que c'est que le Divin Amour, ici maintenant il sera dil ce que c'est que la Divine Sa gesse: La Divine Sagesse est celle qui est appelée Divine Provi dence, et qui est aussi appelée Divin Ordre; el les Divins Vrais soot ceux qui soot appelés lois de la Divine Providence, desquels il a été trailé ci.dessus, et qui sont aussi appelés lois du Divin Ord.'e : ces lois d'un cOté regal'dent le Seigneur, de l'autre l'homme, et de part et d'aulJ'e la conjonction; le Divin Amour a pour objet de con duire l'homme et de l'attirer à soi, et la Divine Sagesse a pour ob jet d'enseigner à l'homme le chemin qu'il doit suivre pour venir en conjonction avec le Seigneur, Le Seigneur. enseigne ce chemin dans la Parole, et spécialement dans le Décalogue; c'est pourquoi du doigt du Seigneul' Lui-Même ont été éCI'iLes ses deux lables, dont l'une regal'de le Seigneur et l'autre l'homme, ct l'une et l'aulre la conjonction: afin donc que ce chemin soit connu, le Décalogue sera expliqué, ce qui sera fait dans' la suite (1). L'homme étant un récipient et du Divin ArnOUl' et de la Divine Sagesse, il lui a par conséquent été donné une volonté et il lui a élé donné un entendement, une volonté dans laquelle il doit, rece (i) Ir s'agit ici du Trailé ayanl pour litre: Doctrine de Vie pOUl' la Nouvelle lé/'usa/em cl'après/e$ P1'eceptes du Décalogue; publié en i 763,
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voir le Divin Amour, et Un entendement daRs lequel il doit rece voir la Divine Sagesse, le Divin Amour dans la volon lé par la vie, et la Di",ine Sagesse dans l'entendement par la doctrine; mais comment se fait la rooeption ,flar la, doclrine ,dans la vie, et par la vie dans la doctrine, c'est là tout le travail, qui sera enseigné aussi clairement qu'il est pQ$sible de le faire dans, l'expHeaUon du Déca lQgue. • X. Il y a une conjon,ction récipr.oque de l'amour et de la 8agessa; ou, ce qui est la même chose, de la volonté et de l'enten~ dement, puis aussi de l'affection et €le la pensée, et p$reillement du bien et d'u vrai. C'est là un at'ca;ne' non encore révélé; qu'il yail conjonction, la raison;peut le,dooouvrir, mais non de,même que la conjonction est récipl'oque; que· la raison puisse décoUVI'it' qu'il y a Conjonction, OR le voit en ce'qu'eHe-même ne fleùt existel' que pal' la conjGnCbion de: l'affection et de la pensée; personne, en effet, Ile peut ,pensel' sans affection, et qui voudra l'echercher, pel'cena que l'affection est la v.ie de la pensée, et que telle est l'affection, telle est la pensée; c'est pOUll(}uoi si l'une 's'écha,uffe, l'autre s'é chauffe, et si l'une se refroidit, l'aulre se refroidi!; c'est pourquoi, quand l'homme est dans l'allégresse, ses, pensées sont gaies·; quand il est dans ,la tl'Îslesse, ses pensées sont tristes; de même, quand il se livre à la colère, ses pensées sont véhémentes, et ainsi du reste; de ta pensée supérieure' pénètre dans ta pensée inférieure, et donne tOllle ton attention, et tlt le verl~as., Il y a une semblable cenjene~ion de l'amour et da la sagesse, parce que toule affection appal'Iient li l'amour, et toulepensée à la sagesse; puis aussi, une semblab~ conjonction de la velenté, et de l'enlendement, car l'a mOUl' ap'parlient à la volonté, et la sagesSe à' l'entendement; et une semblable'conjonction du bie'D 'et dur vl'aï., parce (i!iue le bien appar tient à l'amour. et le vrai.à la sagesse, comme 'il a été confirm~ dans, le' précédent Article,; surcetle conjonction, voir 'Ce qui a été rapporté dans la DOCTRINE DE LA NOUVELLE JtRUSALBM, NOl it à
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Que la conjonction 'soit réciproque, cela aussi peut être conclu de l'affection et, de la pensée, et de celque l'affection· produit la ,pen· sée et que la pensée reproduit J'affection; mais cela peut surtout 6lre contlu de la conjonction récipl'oqU6 du cœur, et· des poumons;
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ailllli qu'il é/. déjà été monu'é, Art. 'VIl et VIII, il Ya chez l'IWl1Ime qne correspondance complète entre le creur et la volonté,' et entre le poumon et l'entendement'; nous pouvons donc, pal' la conjonction.du cœur et du poumon, etre instl'uitssur la conjonction de la volonté et de l'entendement, et· par conséquent sur la con jonction de l'amour èl de la sagesse. Du parallélisme entre ces deux instituts on peut voit' : 1. Que fa vie de la volonté se conjoint à·la lie de l'entendement. 2. Que la conjonction est récipl'oqlle, et quelle elle est. 3. Que la vie de l'entendement purifie la "ie de la \'olonté; que pareillemenl elle la perfectionne- et l'exalte. !J. Que la l'ie (le la. volonté coopèl'e avec la vie de l'entendement dans tout mouvement, et que réciproquement la vie de l~entendement coopère ll'vec..la -\lie ,de la volonté dans tout sens. 5. Pareillement dans le ~on, et .da.ns le langage. 6. Pareillement chez les bons ,et chez les méchants, avec celte différence quelchez leS--méchants la vie de la "olonté n'est ni pUI'ifiée, ni perfectionnée, ni exaltée par la vie de l'.entendement, mais qu'elle esl corrompue, dépravée et abl'Utie. ï . .Que l'a moitI',qui est la vie de la volonté, fait toute la vie de l'homme. Mais il faut d'abord qu'on sache,que pal' la vie de la vôlonté il est entendu ,l"amour el l'affection, et que par la vie de l'entende Illent il est entendu la sagesse,la !sci~nce et ('intelligence: il faut aussi qu'on :sache que le c'reuI" lui~mê.me, avec tous ses vaisseaux dans tout le corps, cOl'l'espond à la volonté,: et que leur sang cor respond à l'amour el à sesaffections1qui constiluenlla1vie de la vo Ionté; que .lepoumon avec' la tracb~, le larynx et la glolle" et en ti n lalangue,-correspOl1d' à l'entendement; el 'que la respiration, qui. se fait par l'InfluX' de l'air à· traver,S le larynx et la trachée dans les bronches des poumons" correspond àlla' vie de l'entendement : il. faut qu'on saëhe ces choses, pOUl' qiIe la vérité soit saisie, au moyen desootr-espondance5, a·vec clarté et· justesse. J'arrive main teuant au parallélisme. ï . 1. La vie de la volonté se conjoint à la vie de r entende ment. Pal' lei parallélisme,'oll voit que la ,~ie ete la v6lonté~ qui est l'amoul', influe dans l'entendement et en failla vie intime ;que l'en tendement la l'èçoitspontanément',1 et que la volonté pal' l'i(lflnx de son/amoul' dans ('entendement produit d'abord les affections, qui Ir:al',
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sont les propres choses de la volonté ou de l'amour, et ensuite les perceptions, et enfin les pensées avec les idées, dans la coopéra tion. Qu'il en soit ainsi, on peut le voir d'après la conjonction du cœur avec le ponmon; le cœur par son oreillette droite envoie tout son sang dans le poumon et ensanglante ses vaisseaux, ce qui fait que le poumon, de hlanc qu'il est, paral! sanglant; le cœur envoie son sang par un voile ou une tunique extime, qui est appelée pé ricarde, et cette tunique entoure les vaisseaux jusqu'aux intimes du poumon; ainsi le cœUl' failla vie du poumon et lui donne la fa culté de pouvoir respirer j la respiration se fail par l'influx de l'air dans les bronches et par leurs mouvements réciproques ou ha leines. 2. La conjonction est récipt'oque, et' quelle est celte con jonction. Pal' le parallélisme on peut voil' que J'entendement ren voie la vie de l'amour qu'il a reçue de la volonté, non par le même chemin par lequel il l'a reçue, mais par un autre à cOté j et que pai' suite la volonté dirige la vie dans tout le corps. Toutefois, cette conjtlnction réciproque peut être plus amplement saisie d'après la conjonction ré~ipl'oqùe du cœur et du poumon, parce que ces deux conjonctions sont semblables: Le cœul' par son oreillette droite en voie le sang dans le poumon, comme il v-ient d'êtl'e dit; etlepou mon, après l'avoit' reçu, le renvoie dans l'oreillette gauche du cœur, ainsi par un autre chemin, et le cœur'avec une force vigou reuse le l'épand de son ventl'icule gauche de tout cOté par l'aorte dans le corps, et pal' les carotides dans le cerveau; au moyen de ces artères et de leurs ramifications, le cœur dirige la vie active dans tout le corps, car la force active du cœor est dans les artères; ce sang artériel coule ensuite de tout éOlé dans les veines, par les quelles il reflue vers le venll'iculedroit du cœur, et de là, il va de nouveau, comme auparavant, dans le poumon d'une manière réci proque; cette circulation du sang est continuelle dans l'homme. parce que le sang cOl'l'espond à la vie de l'amour, et la respiration 11 la vie de l'entendement: d'après ce qui vient d'être dit, il est évident qu'il ya une conjonction réciproque de l'amour et ùe le sa gesse, et que l'amour est la vie même et la seule vie de l'homme. 3. La vie de l'entendement purifie la vie de la volonté. Cela est évid'ent, non-seulemerlL par la correspondance avec le poumon et
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SAGESSE.
Je creUl', mals encore en ce que'I'homme pal' ses pal'ents est né.dans lcs maux, et que par suite il aime les chElses cOI'poreHes el mondaines plus qne les choses célestes et spil'Huelles, et que pal' conséquent sa vie, qui e~t amour, est mauvaise et impure pal' n&ture; chaou,I1, d'après sa raison, peut voir que celle vie ne peut être purifiée que par l'entendement, et qu'elle est purifiée par les vrais. spirituels, nH)rauX et civils, qui constituent l'entendement: c'est même pOUl' cela qu'il a été donné à l'Itomme de pouvoil' percevoir et pensel' av,ec affirmation des choses qui sont contraires à l'amour de sa vo lonlé; et non-seulement de voir qu'elles sont contraires, mais aussi de 'pouvoir y résistel', s'il regarde vers Dieu, et ainsi d'éloignel' les perversilés et les impuretés de sa volonté, ce qui est être purifié. Ceci peut aussi être iIJush'é par la .défécation du sang dans le pou mon: Que là le sang envoyé du cœuI'soit épuré, c'est ce qui est connu des anatomistes. en ce que le sang flue du cœur dans le POilmon en plus grande abondance qu'il ne reflue du poumon dans le cœur; puis aussi, en ce qu'il flue indigeste et impur, mais qu'il l'eflue châlié.et pur; puis encofte, en ce qu'il y a dans le poumon u~ tissucellulellx, dans lequel le sang du cœur nettoie sesim puretés, et les jette dans les vésicules et les rameaux des bron ches; ~t que l'humeur pi,uilteuse dans les nal'Ïnes et dans la bouc~e vient en .grande ipartie d.e là, ~insi que l'exhalaison venteuse : d'a près cela, il est évident que I.e sang,épais(\u cœur est pUl'ifié dans le poum,on. Ces faits peuvent iilustl'el' ce qui vient d'être dit, puis que l,e sang ~u cœur conrespond à l'amour de la volonté, qui est la )'ie· d~ l'homme;.~t la respira\ion du poumon à; la perception' et à.la pensée de l'entendement, percep.tion et pens~ par l,esquelles se fait la puyification. La vie de l'c1J;tendement per{eqtionne aussi et e~aÛella vie de la volonté : ,c'est pa~ce que l'amour de la volonté, qui ~ait la vie de, l',homm,e, aé~é nettoyé ~e$. maux au moyen de l'enteQ~ment ; l'homm~ (~.corporel et. mondain devieut spirituel et céles~"et alors les vrais~ et,lles biens d,~ Ciel et de. l'Église de vienqepJ chosesi de, l'alfe~ti,on, et nQUIT~ssent son âme; ainsi la .via de sa volon~~ devi(jnt nouvelle, et ~'apt:èsi elle se fait ,la vie de l'en tendement, par conséqUent l'une et l'autl'e vie est pel'fectionnée et exaltée; ~la..se fait dans.l'enLenden)ellt e~ par l',entendement, mais d:aprè.~ la ~oIODté, car la volQnté lest l'homme lui-même. C'est
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aussî ce qui est conlirmé par la correspondance du poumon et du cœut' : Le poumon, qui correspond à l'entendement, purifie non seulement de sa lie le sang, comme il a été dit précédemment, mais enéore il le nourrit d'ail'; cal' ('air est plein d'éléments vola tils et d'odem's, homogènes à la matière du sang; et il y a aussi d'innombrables plexus sanguins dans les lobes des bronches, qui, selon la coutume, s'imbibent des fluides dans lesquels ils sont plon gés; de là le sang prend de la vigueur et d,e l'éclat, et il devient artériel, tel qu'il est quand il se rend du poumon dans le sinus gauche du cœur. Que l'atmosphère nourrisse par de nouveaux ali ments le sang pulmonaire; cela est évident pal' beaucoup d'expé riences; en effet, il y a des exhalaisons qui nuisent au poumon, et il y en a qui lui donnent de la vigueur; ainsi les unes sont perni cieuses et les autres salutaires; il Ya même des êlre:; qui ont vécu longtemps sans nourriture terrestl'e, par conséquent avec le seul aliment atmosphérique; il e?t des espèces d'animaux, COl).lme les ours, les vipères, les caméléons et d'autres, qui continuent à vivre sansauh'e nourriture. D'après ces considérations, il, est évident que le sang pulmonaire est même nouni par l'almosphèl'e; par oonséquent aussi la vie de l'entendement perfectionne et exalte la vie de la'.volonté, selon la correspondance. ft, havie de la volonté coopère avec .là vie de l'entende ment dans tout mouvement, et récipl;oquement la vie de l'en tende'ment coopère avec la. ?>ie de la volonté, dans tout sens.
Que la yolonlé etl'enlendement coopèl'ent dans.lout.es et dans cha cune de:; ch.oses du corps, comme le cœur el le poumon,. cela a été monlré ci.,dessus ; mais que la volonté tienne le premier l'ang dans la production des mouvements, et que l'entendement tienne le pre miel' ('ang dans l'exercice des sens, cela n'a pas encore été mon tré. Si la volonté tient le premier rang dans les mouvenJents, c'est une conséquence du ministèl'e qu'elle l'emplit; car c'est d'après le vouloir qu'on fait et qu'on agit; et si l'entendement tient lepremiel1 rang dans les sens, c'est aussi une conséquence de son ministère, en ce qu,'il perçoit et par suile senl; mais loujOUl'S est-il qu'il ne peut ex,istel' de mouvement ni de 'sens sans la coopération de l'un et de l'au~l'e. C'est aussi ce qlii est évident d'api'èsla coopération du f!,œur et du poumon; que le cœur tieJlne le premier rang et le pou
DE LA DIVINE SAGESSE. 82 mon le second, cela est évident d'après les muscles, en ce que là les artèl'es agissent, et les petites tuniques réagissent d'après les li gaments; les artères se contractent au moyen de fibl'es mises en action par le cerveau, et ellcs se détendent au moyen de petites tuniques d'après les ligaments introduits; les' artères dépendent du cœur', et les ligaments, parce que par continuation ils viennent du diaphragme ou du péritoine ou d'autre part, sont dans le mou vellient a\lerne des pQumons; de là il est évident que dans les mou vementS le sang du cœur tient le premieI' rang, et la respiration du poumon le second. Quand la ('espil'ation dans les muscles du poumon tient le second \'ang pal' les ligaments sus-indiqués, qui sont dans son mouvement, ces ligaments font même une enveloppe commune 'dans les muscles, et aussi les tuniques des fibl'es motri ces, et pénètrent de là vers les minima; ainsi, par suite il y llt,des réactions eommunes' et singulières, et les singulières peuvent être multipliées de diverses manières sous le commun,' selon la loi de la lIatul'e en toutes choses. Il en est de même avec la volonté et l'en re'ndement. Que le poumon, au contraire, tienne le premier rang dans les sens et le cœur le second, cela est évident par' un examen des organes des sens qui le confirme; mais comme leurs tissus sont difficiles à démêler, et que leUl's variétés ne peuvent être décrites ici, il suffit qu'on sadie que tons les organes des sèns correspondent à des choses analogues qui appartiennent à l'entendement; en elfet, l'organe de la vue correspond à l'intelligence, l'organe de l'ouïe à j'ohéissance pal'défél'ence, l'organe de l'odorat à la perception, la langue à la i 8agesse, et le touchet' à la perception dans le commun. 5. Pareillement dans le son et dans le langage. Il a été dit précédemment que les formations de l'amoUJ' d'après la volonté dans l'entendement sont d'abord des affections, ensuit,e des percep lions,.et enfin des pensées; et l'on sait que tous les sons existent par le poumon, et qu'il ya des variations de sons qui tirent fort peu de choses de ,l'entendement, d'aulres qui en til'ent davantage, et d'autl'es' qui en tirent beauconp; les sons qui 'tirent peu de ch9ses de l'entendement sont ceux du chanl et de la musique; ceux qui en tirent davantage de l'entendement sont les sons intérieUl's du lan gage; et ceu?\: qui en tit'cnt encore plus de l'entendemenl sonl~es ~on5 exlériclll's du langage; le langage· lui-même met ces vaJ'ia
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lions en évidence par les articulations du son, qui sont les mots. Qu'il y ail correspondance des sons et du langage avec la vie de la volonté, qui est l'amour, et avec la vie de l'entendement, qui est la sagesse, cela allssi peut êtl'e perçu d'après le son, qui est tel qu'est l'affection de l'amoUl', et d'après le langage, qui est tel qu'est la sagesse de l'entendement; cela est perçu manifestement par les Anges, mais obscurément par les hommes; la correspondance du son lui-même est avec l'affection commune cie ['amour dans ['en tendement; la cOI'l'espondance des variaI ions du son, tels que sont les chants et la musique, est avec les variations des affections qui sont d'après l'amour de la volonté dans l'entendement; la corres pondance des variations du son qui tirent fort peu de choses de l'entendement est avec la perception; celle des variations qui en ti renl davantage est avec la variation des perceptions; celle des va riations qui en tirent beaucoup est avec la pensée et les variations de la pensée; et les idées de la pensée ont une correspondance avec les mots; ceci est dit en somme. Il y a deux poumons qui sont appelés lobes, les sources de leur respiration sont appelées bron ches,le canal dans lequel elles se terminent est appelé trachée ou tracbée-al'tère, la tête de ce canal est appelé larynx; et l'ouverture pour le son y est appelée glolle; de là il y a une continuation dans les narines et dans la langue, et une sortie par ['ouvet'ture des lè vres; ces choses appartiennent, dans un seul complexe, au poumon, à sa respiration et à ce qui concerne le son, et prises ensemble elles cOI'I'espondent à l'entendement d'après la volonté; ce qui en elles concerne le son correspond à l'entendement, et ce qui en elles a rapporlau mouvement correspond à la volonté. 6, Ce/a arrive chez les bons et chez les méchants, avec cette différence que chez les méchants la vie de la volonté n'est rii purifiée, ni perfectionnée, ni exaltée par la vie de l'entendement, mais qu'elle est corrompue, dépravée et abru tie, Chez chaque homme il y a volonté et entendement, et il y a aussi conjonction réciproque de la volonté et de l'entendement, pal' conséquent aussi bien chez les méchants que chez les bons; mais ['amour de,la volonté diffère chez chacun, et par suite aussi la sa gesse de Fentendement, à tel point, que chez les bons et chez les mécbants c'est l'opposé; chez les bons il y a l'amour du bien et
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par suite l'entendement du vrai, mais chez les méchants il y a l'a mOUl' du mal et par suite l'entendement du faux. Puis donc que chez les bons l'amour de la volonté est noli-seulement purifié pal' l'entendement, mais encore perfectionné et exalté, comme il a été confit'iné CÎ- dessus, il s'ensuit que chez les méchants l'amoul' de la volonté est corl'ompu, dépravé et abruti par l'entendement: dans les externes, il est vrai, il semble qu'il y ait ressemhlance, parce que les externes simulent et mentent; mais dans les internes il y a dissemblance. Mais ce sujet, tel qu'il est en soi, peut être illustré par la corl'espondance du cam'I' et des poumons : Chez chaque homme il y a un cœur et un poumon; il ~ a aussi une cOrl'espon- dance, même réciproque, entre le cœur et le poumon; el chez cha con le sang du cœur est déflegmé dans le poumon et nourri d'air au moyen d'éléments volatils et 'd'odeUl's, mais cependant d'une . manière tout à fait diffél'ente chez les bons que cbez les méchants: quelles sont chez les bons et chez les méchants la déflegmation et la nutrition du sang dans le poumon, on peut le conclure d'apl'ès ces enseignements de l'expél'ience : Dans le Monde spirituel , un Espri~ bon attire avec délices par les narines les exhalaisons odo riférantes et suaves, et il a en horreur les exhalaisons pUh'ides et d'une mauvaise ed.e~lI'; l'Esprit mauvais, au contraire, altÏl'e avec délices par les narines les exhalaisons putrides et d'une luauvaise odeur, et il fuit les exhalaisons odOl'iférantes et suaves; de là vient que dans les enf.el'S il y a des odeUl's infectes, rances, stercoreuses, cadavél'euses, et autres semblables; et cela, l'm'ce que. toute odeul' correspond à la perception qui vient de l'affection de l'amour de chacun; dans les Cieux c'esl lout l'opposé. D'après ces considéra tions, il est évident que chez les hommes, dàns le M.onde, le sang au moyen de l'ail' est nourri par des semblàbJes comme homogènes, et est purgé pal' des dissemblables comme hétél'ogènes; dans les intimes, le sang pumain est spit'ituel, dans les exLimes"i1 est cor porel; c'est pourquoi ceux qui sont spit'Îluels le noul'rissent de choses qui lIans la nature corl'espondent 'aux spiritiuels\ ta,nclis' que ceux qui sont pUl'ement naturels le nourrissent de choses qui dans la nature correspondent aux corporels; de là vient que' chez les hommes la dissemblance du sang est aussi grande Q'ue la dissem lliance des amours, et qll'ellè est telle que celle des arnoUl's, car le
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sang corl'espond à l'amour, ainsi qu'il est évident d'apl'ès cc qui a été dit ci-dessus. 7. L'amour, qui est la vie de la volonté, fait toute la 'Ide de l'homme. On croit que la pensée fait toute la vie de l'homme, mais c'est l'amour; si l'on a celte croyance, é'est pal'ce que la pen sée se fait voir il l'homme, et non de même l'amour'. Si tu enlèves l'amour, ou quelque ruisseau de l'amour, qui esl appelé affection, tu ne penses plus, lu deviens froid, el tu meurs; mais non si tu en lèves seulement la pensée, comme il arrive lorsque la mémoire est perdue, et aussi dans le sommeil, les évanouisseo1enls, les suffo cations, et tIans l'utérus, états dans lesquels, quoique l'homme ne pense pas, loujours est-il qu'il ,'il tanl que le cœur hat, car le cœUl' correspond à l'amo.ur; semblable chose a lieu avec la volonté el avec l'enlendemenl, car l'amOlli' appartient à la volonté, et la pensée appartient à l'enlendement. Que l'amour fasse toute la vie de l'homme, cela a été illustré dans ce qui précède par la corres pondance du cœur avec le poumon; et par elle il a été montré que, de même que le cœur dans l'ulél'us fOl'me le poumon pOUl' que par lui il y ait respiration, cl par celle-ci langage, de même aussi l'a mour forme l'entendemenl, pour que pal' lui il pense, ct que d'a près la pensée il parle; de même aussi il a été montré que l'amour d'après soi produil les affections auxquelles appartiennent les in tenlions, et par les affections la perceplion à laquelle appartiennent les lumières, et par la perception la pensée à laquelle appartiennent les idées, et d'après celles-ci la mémoire; el que ces choses, prises ensemble, auxquelles cOl'l'espondent dans une semblable série toules celles du poumon, apparliennent à l'amour de l'entendement. Com me l'amoUr avait fOl'mé .l'entendement pour l'usage de la pensée et du langage, de même aussi il avait formé toutes les autres fonc tions de la vie pouNeUl's usages, quelques-unes pour l'usage de la nutrition, d'autl'es pour les usages de la chylificalion et de la san guinification, d'aulres pour les usages de la procl'éation, d'autr'es pour les tlsages de la sensation, d'autres pour les usages.de l'ac lion el ùe la locomotion, fonctions dans lesquelles il n'y a que le formateur lui-même, c'est-à-dire, l'amour, qui puisse diriger la vie; la formation a été faite par le cœul' et par son sang, parce que le sang correspond Il l'amour ~ et le cœur RlI réc.eptacle de l'amour;
DE LA DIVINE SAGESSE, 86 et les viscères, les organes et les membres de tout le corps sont les choses dans lesquelles les fonctions des usages ont été formées pal' l'amour au moyen du creul' : celui qui peut se li vl'el' à I1n examen approfondi doit voil' que dans les viscères, les organes et les mem bres il y a des progressions d'usages du premier au demiel' Sèffi blables à celles qui sont dans le poumon. D'après ces considérations et celles qui précèdent, il est évident que l'amoul' de la volonté fait toute la vie de l'homme, et que la vie de l'entendement en provient, et qu'ainsi l'homme est son amoul' et son entendement d'après l'a mour selon l'amour. XI. L'amour em'ers le Seigneur d'après le Seiglleur existe dans la charité, el la sagesse existe dans la roi, Ceux qui, au sujet de l'amoul' envers le Seigneul' et de la charité à l'égard du prochain, pensent seulement naturellement, et non en même temps spirituellement, ne pens.ent autl'ement, parce qu'ils ne peuvent penser autrement, sinon que le Seigneur doit être aimé quant à la personne, et aussi le prochain quant il la personne; mais ceux qui pensent et naturellement et spirituellement perçoivent, et d'après la perception pensent que le méchant comme le bon peut aimer le Seigneur quant il la personne, .pareillement le (ll'ochain, et que si le méchant aime, il ne peut être ré-aimé, mais que si le bon aime, Hie peut; de là l'homme spirituel-natUl'el conclut qu'aimel' le Sei gneUl', c'est aimel' ce qui vient de Lui, ce qui en soi est le Divin dans lequel est le Seigneul', et que c'est lil faire du bien au pro chain, et qu'ainsi il n'est pas autl'ement possible d'être aimé du Seigneur, ni d'être conjoint il Lui pal' amoul'; mais l'homme natu "el ne peut pensel' spirituellement sur ce sujet, si ces choses ne sont pas mises d'une manière distincte so~s ses yeux, distinc tion va donc être établie dans ces Articles· SUI' L'AMOUR ET J,A CHA RITÉ, 1, L'amour des usages est la charité, ~e Seigneur est le a quo (celui de qui procède), et le prochain est le ad quem (celui à qui se rappone). 3. L'amour envers le Seigneur existe dans la cha rité, parce qu'il existe dans l'usage. h, L'usage consiste à s'ac quiller de son devoir et à faire son travail dans les formes voulues, et avec fidélité, sincérité et justice, 5, Il Ya des usages communs, qui sont aussi des usages de la charité. G. Les usages ne devien nent usages de la charité que chez celui qui combat contl'e les maux,
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lesquels proviennent de l'enfer. 7. Parce que ces maux sont oppo sés à l'amoul' envers le Seigneur et à la charité il l'égard du pro chain. 8. Les usages qui ont pour première et demière fin le bien propre ne sont pas des usages de la charité. Sur LA SAGESSE ET LA For. 1. La foi n'est autre cho~e que la vél'ité. 2. La l'érité devient vérité quand elle est perçue et aimée; et elle est appelée foi quand elle est sue et pensée. 3. Les vl'ais de la foi regardent d'une part le Seigneul' et de l'autre le prochain. ft. En somme, les vrais en seignent comment le-Seigneur doit être approché pour qu'il yait conjonction, et ensuite comment le Seigneul' fait les usages Jlar l'homme. 5. L'un et l'autre sont enseignés par les Hais spirituels, les vrais moraux et les vrais civils. 6. La foi consiste il savoir ces vrais et à les penser, la charité consiste à les vouloir et à les faire. 7. C'est poul:quoi, lorsque le Divin Amour du Seigneur existe chez l'homme dans la charité qui consiste à vouloir et à faire ces vrais, la Divine Sagesse ùu Seigneur existe chez l'homme qans la foi qui consiste à les savoir et à les penser. 8. La conjonction de la charité et de la foi est récipl'oque. . SUR L'AMOUR ET LA CHARITÉ. 1. L'amour des usages est la charité. Dans tout, en général et en parliculiet', il y a ces trois choses: La fin, la cause et l'effet; la fin est lea quo (ce d'où pl'ocècte), la cause est le pel' quod (ce par quoi est fail), et l'effet est le in quo (ce dans quoi vient la fin); et lorsque la fin par la cause est dans l'effet, alors elle existe. Dans tout amour et dans toute affection de l'amour est la fin, et la fin tend il faire ou veut faire ce qu'elle aime, et l'acte est son effet. Le SeigneuI' est la fin a quo (celui de qui procède), l'homme est la cause pel' quem (celui par qui est fail), et l'usage est l'effet in quo (ce dans quoi la fin exis te) ; le Seigneur est la fin a quo, parce que par son Di l'in Amour il tend à fail'e ou veut faire continuellement des usages, c'est-à dit'e, des biens pour le genre humain; l'homme est la cause per quem, parce qu'il est ou peut êtl'C dans l'amour des usages, et que dans cet amour il tend il faire ou veut faire de~usages, et parce que les usages SOllt les effets dans lesquels la lin existe; ce sont aussi les usages qui sont appelés des biens: de là il esl évident que l'amour des usages esl la charité que l'homme doit avoir à l'égard du pl'ochain. Que dans tout, en général et en pal'liculiel', il yait
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la fio, la cause et l'effet, c'est ce qu'on peut reconna1tre pOUl' cha que chose, quelle qu'elle soit; pal' exemple, lorsqu'un homme fait quelque chose, il dit alors, ou en soi-même, ou à un autl'e, ou un autre lui dit: POUl'quoi fais-tu cela? ainsi, quelle est ta fin (ton but)? Par quoi le fais-tu? ainsi, pal' quelle cause? Et, qu'est-ce que tu fais? ce qui estl'ell'et: la fin,' la cause et l'effet sont aussi appelés cause finale, cause moyenne et causatwn; et la loi des causes, c'est que la fin soit le tout dans la cause, et par suite le tout dans ('effet, car la fin même est l'essence de la cause et de l'effet; pareillement est le Seigneur, parce qu'il est la fin, le tout dans l'amour des usa ges ou dans la charité chez l'homme, et pal' suite le tout dans les usages faits par l'homme, c'est-à-dire, dans les usages faits au moyen de l'homme: c'est de là que dans l'Église on doit croire que tout hien vient de Dieu, et que rien de hien ne vient de l'homme, et que le bien qui vient de Dieu est le bien même: il s'ensuit donc que faire la charité, c'est faire des usages, ou des biens qui sont des usages, qu'ainsi l'amour des usages est la charité. 2. Le Seigneur est le A QUO (celui de qui p,'ocède), et le prochain est le AD QUEM (celui à qui se rapporte). Que le Sei~ gneul' soit celui de qui procède et existe l'amour des usages ou la c11arité, cela est· évident d'après ce qui a été dit ci-dessus; que le prochain soit le ad quem (celui il qui se l'apporte), c'est parce que le prochain est celui à l'égard de qui on doit avoit' de la charité, et envers qui la 'chal'ité doit êtl'e exe,'cée, Comme il a été dit que le pl'ochain est le ad quem, il sel'a dit aussi ce que c'est que le Pl'O thain et qui est le prochain: Le prochain, dans le sens large, est le commun ou le public; dans un sens moins large, c'est l'Église, la patrie, une société grande et une société petite; et dans le sens strict, c'est le concitoyen, le compagnon et le frère; faire des usa ges pour les uns et pour les autres par' amour, c'est exel'cel'Ia cha rilé à l'égard du prochain, cal' celui-là les aime; Hies aime, pal'ce que l'amoul' des usages et l'amour du:r.'ochain ne peuvent être sé pal'és; l'homme, il est \'l'ai, peut par amour des usages ou pal' la chal'ité fail'c du hien à un ennemi et à un méchant, mais illeul' fait des usages de résipiscence ou de réconciliation, usages qui sont di vers et sont faits de divel'ses manières, Voir - Matth. V. 25, h3, h!l et suiv, Luc, VI. 27, 28; 35.
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3. L'amour ellve.rfle Seigl.leur; ~xist:e,«flils la ~har~~f' Pqljci qu'il existe dan.~ l'flsar;,c. ~;~?e~glll~~r l'enslligne ~ui-~e~le\, 4~J;l\l J~aQ, en ces tCfmes : « Q~i ~ 1~les qml1'l;zqlldem~11H .C!.
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qu'ils consistent à donner aux pauvl'es, à secoul'ir les indigents, à fail'e du hien aux veuves et aux orphelins, et en d'autres choses semblables; toulefois, ces usages ne SOllt pas entendus là pal' fruits, œuvl'es et biens de la charité, mais il est enlendu s'acquitter de son devoir, de son emploi et de son travail dans les formes voulues, et avec fidélité, sincérité et justice; lorsqu'on agit ainsi, on est utile "au commun ou au public, pal' conséquent aussi à la patl'ie, il une llociété grande et à une société petite, au concitoyen, au compagnon et au fl'ère, qui sont le prochain dans le sens large et dans le sens strict, comme il a été dit ci-dessus; car alors chacun, qu'il soit prêtl'e, ou gouverneur et fonctionnaire, ou négociant, ou artisan, fait chaque jouI' des usages; le pl'être par la prédication, le gou \'ernellr et les fonctionnaires par l'adminislrution, le marchand par le commerce, et l'artisan par son travail; par exemple, le magis trat qui juge dans les formes voulues, avec fidélité, sincérité et justice, fait des usages au pl'ochain toutes les fois qu'il juge; le mi nistl'e pareillement toutes les fois qu'il enseigne; de même aussi les autres. Que de tels usages soient entendus par biens de la cha J'ité et par œuvres, c'est ce qui est évident d'après le gouvemement du Seigneui' dans les Cieux; là, comme ùans le Monde, chacun est chal'gé de quelque fQ~qn et de quelque ser_,,"ite, ou de quelque offi.~, ou de quelque t.rm.i\ ; et chacun y jouit de la magnificence, de l'opulence et de la félicité, selon qu'il agit avec fidélité, sincé l'ité et justice; le pal'esseux ou le lâche n'e;)~ pas admis da/ns le Ciel, mais il estl'ejeté soit dans l'enfer, soit dans un désert, où il vit dans le manque ùe tout et dans la misèl'e : ces occupations dans les Cieux sont appelées biens de la charité, œuvres et usages. Qui corîquê aussi, dans le Monde, est fidèle, sincère et juste dans sa fonction et dans son travail, est de même fidèle, sincère et juste après sa sortie du Monde, et il est accepté dans le Ciel pal' les An ges; et chacun y a aussi la joie céleste selon la qualité de la fidé lM, de la sincérité et de la justice; la raison de cela, c'est que le . nlentai (animus), attaché à sa f<>.!lction et à son travail par l'amo!!I' dfl)'usa~e, est l'elenu tout entiel', et est alOl'S dans un plaisi-l:Spi ritu_~I, qui esliëPiaisil' dë iâ fidélité, de la sincél'ité et de la justice, et il est détourné du plaisir de la f,'aude et de la malice, puis aussi d'Ii plaisir de la seule convel'sation et de la table, plaisil' qui est
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91 DE LA DIVINE SAGESSE. aussi celui de l'oisiveté, et l'oisiveté est l'ol'eiller du diable. Chacun peut voit' que le Seigneur' ne peut pas avoir sa demeUl'e dans l'a mOUt' de ceux-ci, mais qu'il peut l'avoir dans l'amoul' de ceux-là. 5. Il Y a des usages communs, qui sont aussi des usages de
ta charité. Les usages propres et réels de la chat'ité sont les usa ges de chaque fonction et de chaque administration, comme il 8 été dit ci-dessus, usages qui deviennent alol's des biens de la cha rité, dans lesquels existe j'amoUl' envel's le Seigneur, ou dans les quels cet amour est" conjoint, lorsque l'homme les fait d'après la fidélité et la sincérité spirituelles, lesquelles sont chez ceux qui ai ment les usages parce qu'ils sont des usages, et qui croient que tout bien vient du Seigneur. Mais outre ces usages, il y en a aussi d'autres qui sont communs ; par exemple: Aimel' fidèlement le conjoint, élever convenablement les enfants, disposel' pl'udelpment la maison, agil' justement avec les domestiques; ces œuvres devien nent des œuvres de la charité, quand elles se font d'après l'amour de l'usage, et envers le conjoint quand elles se font d'après un amour mutuel et chaste: ces usages sont les usages domestiques qui ap partiennent à la chat'ité. Il y a encore d'autres usages communs, comme de faire des présents utiles et dus au ministère de l'Église; ces biens dev.iennent des usages de la charité, en tant que l'Église est aimée comme prochain dans un degré supérieur: parmi les usages communs sont encore ceux de fournil' aux dépenses et aux travaux de construction et de consel'vation des hospices d'ol'phe' lins, des hôpitaux, des lieux d'exerllille et d'autt'es lieux sembla bles, usages qui, quant à la portion, sont indilfét'ents; secoul'il' les indigents, les veuves et les ol'phelins, pal' cela seul qu'ils sont indigents, vcuves et orphelins, et donner à des mendiants pat· cela seul qu'ils sont mendiants, ce sont là des usages de la charité ex terne, laquelle charité est appelée piété; mais ce ne sont pas des usages de la charité inteme, si ce n'est qu'autant qu'ils tirent leur ol'igine de l'usage même et de l'amour de ('usage, cal' la char'ité externe sans l'interne n'est pas la chat'ité, c'est l'int8me qui fait qu'elle devient réellement charité; en elfel, la chat'ité externe d'a près l'inteme agit prudemment, tandis que la charité externe sans l'inteme agit imprudemment, et très-souvellt injustement. 6. Les lisages l1e deviennent mages de la charité que citez
DE LA. DiViNE SAGESSE.
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(s'ebJ.i qui combat· contl'eles mazix, lesquels proviennent de l'e'nfer. En effet, les usages que l'homme fait tant qu'il est flans l'enfel', c'est-à-dire, tant que l'amour 'qui f~it S~ ..vie est dans l',elh fer et. v.ient de l.'eufer, ne sont pas des usages de la chlll:lté; cal' teS usages n'on! rien.de commun avec le'Ciel,etle Seigneur n~est pa~ en' eux., ,L'amoui'.OO la vie de l'homme est en enfet· et vient del/'enTer, tant que,l'homme n'a pas cbmbaHu contre les maUK gui ----~ y sont et qui env·tennent; ces maux sont écrits dans le Qé,Ea!.2gue et seront ex.aminés tians son Ex:pl-icé\tion:: ces usages qUI se foôt, ou SO\lS une apparence de cha.rité, @u ,sous une a·ppaœnce de ,piété, ~nt été décrits dans ,1aPal'ole; .ceux qui se font sous,une .!.ppal·e~e de charité, dans·MIuthicu, en ces'tel'mes : « Rtl/sl'eurs me diront en ce jOll1'-là 1: Se.igneim! Seigneur! par ,ton Nom. n:ooon8 nous-pas prophétisU et par tOll Nom n'avons-nous pas éhassé les démons?· et (In :tfJ?l N onl n'avons-nous pas fait beaucoup d'actes de puiss(l}'/Ce? /}'htis alors je !eU1' dirai Ollvertemen·t " Je ne vous'lc(}nllai,~ point; retirez-.vo-lts .ete ~1.oi, ,0u'Q1'iers d'i niquité. 1) ~. VII. 22, 23; - et ceux qlJi se fonl'sous Une ~Qa rence de piété, ùansLuc : (1 Alors vous, cQmmencere;!- cl dire: Noüs (liJ01l~ mangé devant ,Toi, et nous avons bu, et dtln,~ nos places.tu as. enseigné;; -niais il ,dira : Je VOliS dis: J e"ne sais d'où rvousêt'es; ,'~ti,.ez·vous.·d() ilfoi,vous lOU$,,!ol~vriers d'i niquité. XlII. 26, 27; r--.IHs Ol-lt aussiétérftf)l'ésentés' ,par les dnqivierges folles"quin'ava,iellt p.ointd'huile dans leul's -lalll pes'; quand 11époux 'Viflt,illéur ;dit : « Je ne vous comwîs point.) - Manh. XXV. 1 11 12. -,BR effet, tant queJes maux infernaux et diaboliqlles n'ont pas été Jéloignés par le combat, l'homme peut faire .des usages dans. lesquels cepeDdantil n'y ait rien de la cha l'Hé, ni pal' suité rien de la piété. 'Cllr ·ils sont intérieurement cor rompus. J,7. !P,arctJ ql/c,ces usages sont opposé~ à l'nmow' em;ers le Seigneur et à la chatité à l'égard du prochain. En effet, tous tes usag-es qui, .dans leul' essence, sont des usages de la chal'ilé., ~iennenl du SeigneUl' el sont faits pal' Lui au moyen ùes hommes, et alol'5 dans l'usage le Seigneur se conj@int avec l'homme, ou l'a mour enNers le SeigneUl' se conjoint avec la charité à l'égard du prochain: qne ·personne ne puisse {aire quelqneusage qn9 par 18 1) - '
DE LA DIVINE SAGESSE.
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Seigneur, Lui-Mémo l'enseigne, dans Jean': CI CeluI qU1' demeure en Moi. et Moi en,lui, cellli~là porte d1Jl fi:uÎl beaucoup; car. slins iJ1 oi, vous ne; jJouvez faire.t:-ie11,' JI - XV. 5; ~ le fl'uit,
c'esl l'usage, Que les usages qui sont fails pai' l'homme qui n~a pas combauu ou' Qui ne ll9hlbal pa:;. èdnlne les maux ,pl~o"enanl de l'en fel' soient opposés à l~arm)U1' <;lnvellS le Seigneul' el à, la. chal/ité à l'égal'd du prochain,e~est ,parce que les maux qui sont iuté... rieuremenl cachés dans ces usages sont opposés· ail' Seig.neur, par conséquent opposés à l'amour envel's Lui, et par suite opposés,à l'amour de l'usage, qui est la cbarïLé.;. en effeL~.I'enfer et le Ciel ne peuvent être ensemble, .tar ils sont opposés, ou t'un contre l'autre: c'est poùrquoi ,ceu» qui font de tels usages n'aimenllpoint le pro cllain; c'est-à-dire, le commun :el le pubHc, l'Église, la patl'ie, .une société, le concitoyen, le compagnonl;et .le fl'él'e, qui sont le pro chain dans le sens large et dans le sens strict: Qum en soit ,ainsi, cela est liIevenU évident pOUl' moi pal' Ull gramdnornbrel ù'expé riences•.rfels,sonlcesusages au deùans de l'Romme qui les fait; maÎs hOl's dM'homme; ils sont néanmoins des usages, que même le Seigneur excite chez ;l'homme pour.le bien çommun cl,particuHer, mais ils ne son~ pas. ~ai1s:(flar le SeigneUl' ~ aussi ccS
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DE LA. DIVINE SAGESSE,
glement, qu'on ne sut plus ce que c'était que la charité, ni ce que c'é lait que la foi: alors on commen-:.a à les séparer, non-seulement par la pensée, mais même par la doCI1'ine, ei à diviser par là l'Église Chrétienne, qui en soi est une, en plusieurs Églises, et à dislinguer celles-ci selon les dogmes de la foi séparée, Quand, chez l'homme, la charité et la foi ont été séparées, on ne sait pas ce que c'est que la charité, ni ce que c'est que la foi; en effet, il doit y avoir charité pour qu'il y ait foi, et la foi doit enseigner cela, et aussi la charité doit l'Hlustrel', et la foi doit le l'oh', Si donc la charité et la foi sont sépal'ées, il n'y a ni l'une ni l'autre chez l'homme; c'est comme lorsque tu Oies le flambeau, tu Oies aussi la lumière, et il y a ob scurité : c'est pOUl' cela que par la foi on entend ce que l'homme croit et ne "oit pas; aussi dit-on qu'il faut cl'oire telle ou telle chose, et à peine est-il quelqu'un qui d~e: Il Je ne vois pas; Il mais on dit: « Je crois; » ainsi personne ne sait si la chose est vraie ou fausse; par conséquent un aveugle conduit un aveugle, et tous deux. tombent dans la fosse. Que la foi ne soit autre chose que la vél'ité, c'est même ce qu'on reconnatt, 10l'squ'on dit que le vrai appartient à la foi, et que la foi appartient au vrai; mais quand quelqu'un de mande si telle ou telle chose est la vérité, on répond: Il C'esl de foi ;1) el celui-là n'en rechel'che palii davantage, Ainsi, chacùn accepte pOUl' vél'ité de foi, les yeux fermés et l'entendement bouché, lout ce qui constitue la croyance dans laquelle il est n'é. Un tel aveugle ment n'a jamais été appelé foi par les anciens, mais ils appelaient foi ce qu'ils avaient pu, par quelque lumièl'e ùans la pensée, l'econ naltl'e être Vl'ai; de là vienl que, ùans la Langue Hébraïque, la vé rité et la foi sont exprimées pal' le même mot; ce mot est Amen et Amuna. . 2. La vérité derient vérité quand elle est perçue et aimée; et elle est appelée roi quand elle est sue et pensée, Les défen
seurs de la foi séparée veulent qu'on les croie, lorsqu'ils disent que les choses spirituelles ne peuvent êlre saisies par l'entendement hu main, parce qu'elles sont au-dessus de sa portée; mais toujours est-il qu'ils ne nient point l'illustration; l'i1lustralion qu'i1s'ne nient point est entendue ici par la perception, ainsi, par ce fait que la "érité devient vérité quand elle est perçue et aimée; mais toujoul's est-il que c'est l'amour du vrai qui fait que la vérité perçue devient
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vél'ité, car cet amour donne la vie; que celle illustration soit la perception, c'est parce que toute vérité est dans la lumièl'e, et que l'entendement de l'homme peut être élevé dans celte lumièl'e; si toute vél'ité est dans la lumière, c'est parce que la lumière procé dant du Seigneur comme Soleil est la vérité même; c'est de là que tout vrai brille dans le Ciel, et que la Parole, qui est le Divin Vrai, y donne aux Anges la iumière commune; c'est pour cela ~ême que le Seigneur est appelé Pal'ole et aussi Lumière, - Jean,,!. 1, 2, 3, - 11 m'a été.donné de savoir par de nombl'euses expérienc,cs que l'entendement humain pept être élevé ~alls celle IU1l!ière, même l'entendement de ceux qui ne sont pas dans l'amour du vrai 1 pourvu qu',i1s soient dans le désir de savoir, ou dans l'affection de la gloire provenant de ce désil" avec celte diffél'ence, que ceux qui sont dans l'amour du vrai sont en actualité dans la lumièl'e du Ciel, et ,par conséquent dans l'illustration et la p~rceplion du vrai quand ils li sent la Pal'ole, tandis que les autres ne sont ni dans l'illustration ni dans la perception du vrai, mais ils sont seulement dans la con firmation de leurs principes, sans qu~ils sachent s'ils sont vrais ou s'ils sont faux; avec encore cette diffél'ence, que ceux qui sont dans l'amour du vrai, Iorsqu'ils lisent la Parole et pen~~nt d'après elle, tiennent constamment la vue de leur entendement dans,le principe même, et rechel'chent de celte manière si une chose, e,st vraie avant de la confirmer, tandis que les autres adoptent Ull pl'incipe d'après une science de mémoire, sans vouloir savoir s'il est vl'ai; el, s'ils désirent une renommée d'él'udition, ils le confirment par la Parole et par la raison; et tel est le ~énie de l'érudition, lequel est le faste, qu'il peut confirmer tout faux au point qu'il apparatl à lui-même et aux autres comme vrai: de là, dans l' f~glise, des hérésies, des dissensions et des apologie~ de dogmes qui sont opposés entre eux; de là aussi il y a celte diffél'ence, que ceux qui sont dans l'amour du vrai sont dans la sagesse et deviennent spirituels, tandis que les autres restent naturels et sont dans la foli~ au sujet des .choses spirituelles. Que.la vérité soit dite foi quand elle est sue et pensée, c'est parce que la vérité perçue devient ensuite une chose qe mé moire, qui est crue; de là encol'e il est évident que la foi n'est au tre c~ose que la vél'ité. 3. Les vrais de la l'oi regardellt (['lIlle part {ll Seignellr, cl
M
Dl~ L,\ DIV.NE' SAGESSE.
de l'autre le prochain. 'fons tes ~rdis "t1ega\'dent, conirlle leuI's ohjets unfv'ersahx; ces [rois, il savèM, ~u~dessus d'eux lé'Seign'eut
èt le' Ciel, pl'es'd'eux le Monde' et lë'prochain, et au-dessous d'eux
le diable' et l'en'fel'; ,et "les 1 vrais enselgner6nt à' 11homme' com ment 'il peut être 's~pal;é du lliJlJle e'e de l'enter, ei' être c6njoint au s~igheül' él aü Ciel; et cela, fiai' 'la vie dllOS I~ Monded'âns I~quëi il esC,1 et l p~I;1 hl"VÎlf avec le procMlin a+éC leq6el il est; par')'U'ne et l'iluCre vie s'0[ièl1ent tobte' 'séparation et' toute' conjoncÙon' : po\ùl q'ue l'I~omme sdit sé'pIaré du diabte et de l'enfer, et soit COilIoiut aû Seigneur; er1âu Ciel, jI(' 'faut qu'rI' 'ctihnaisse 'l'e~ ma'Ux et plu' ~uite lès faux, parce qu'ï1s'sont'le diaJ)le et l'entdr, et qill~fë6\'lnàfSsc' le~ biens et:d'après'cu,x' {es v~ais', parce q~'il~' s~nt ré"5eigneùr<è\' le CieÏ'; 'que les màux et les faux silient' le diallle et l'~hfer~' c"eMl' ~~r'ce q1Ï~i1s erl pl'ovienilërltfèt q~e l~~ hien's'~t les'vrals soient te'Sellgdeu't et le\ diel;lé'est'pa~M!~u';i1s'eH pl'o~ètle~t. Sll:':iJ'om'me hë' d6tl'~~H oiêetixJd ni ceu:x.~fà,1 \1 ne 'vort'il,\i~u!'l them'ifiipoUl' sdhh' ede'IJerr.:.. fei', ni' aucun dhEiinln Mùir erit~é'~ dans fé'Ciël; lirls: vi'ai~ ehsèrgh~ l'oot"Ces cll'emins, etiles vI'~isi' qûl enseighentl oNt 'été: lldb!ti~ ill l'I'Hrin'm'è' da'JJ's'/a 'Pa'/'ole 'etlPfoVièll~ent tl'é ln Pal/ole {~t'lp~I\~e :'Qllé e'eSt dè~'le Mdhtl~ (IU"OIl' [i1'ëiid 'le~lIdJi!n'!ihYlponl' '~btM' 'dè"j'etifèr et, pl5üri el1'il-er:~h 1Ciel, è~ ~o'è 'f~lIbdJhHjl ~itild'ab's' fe' Mollde êt ~'vit avèc le pi'oclùliri, la vie dans lé'l\fOYt'dâsl par êonséqoont11~ ch~fuin que' les vl'aiserlserg~enr; si donc fa vie de l'homme e~t' sè'lon les 'ir~is'de la Par01e, ite ëilétilin l qui'è6nduit èH éHfel' et qui vieht de l'enle,1 s~ ferme,ét I~!éh'en;ifj qlli"conduït faü"Se,'grieul' el'qlli :viêlÙ dll Seignen'l' s"ol1h'~; iet la"\'le' de 'l'homme de~ient la "ie du Sel~ gllel1f' dlez lui!; 'c'es!(là· ce qhi est enre'rld'u!par 'les parole!dhi SeP gneur, dil,rth'lJéaW :'(/ Moi, je szÜs'le che~{n, t'a vé1'Ïté et la vie. l) - XIV. 6. .:..-' Aiti i:6ntr~ii'e, si la vi'e' de l'Hbnüne est en opposi (ion ùvec les vrà1iidlel'à Parole, alo'rs le ch\ell1Tn qui'vient d'u Cid. et qui conrluit:àii ciet: est fermé, eV le chémin qui COlldült à: l'enfui; ét qiil'vient de l'erifei''él 'Jovet't, et la vie de "homme ned'evient pas la vie, rnâis-elle 'tlevient la Imort. Que la vie 'hû Seignelir 'clièz l'hon1nie SOi~llâ vie de là 'charité à l'égal'd dupi'6chain, ~t qtle la: cdlljoMtibn sdil dans l'amdnr des lisages, cela a é'té dH ci-dessu~ au sujet de la charité; et c.omme les vrais enseignent celle' vie, il est évident qu"ils regardellt d'une part le Seigneur et de l':llIh'e le fll'ochain,
DELA! DIVINE SAGESSE. 97 4, Les V7'ài,~ etrseïgrrtilt comment' le'; Seigneur doUttr'e approc'/zé p'o;lr qu'il y ail conjonction. et ensuite com'ltlen't' I~ Séi'gIU1l1' fiH'l {ès ilsagespaF rhômme~ Col1üMnlle Seigneur
!
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DE LA DIVINE SAGESSE.
Réformateur, Régénérateur et Sauveur; qu'il est le ~eigneur du Ciel et de la terre; qu'il est le Divin Amour et la Divine Sagesse; qu'il est le bien même et le vrai même; qu'il est la vie même; que tout ce.qui appartient à l'amou l', à la charité et au bien, et tout ce qui appartient à la sagesse, à la foi et au vrai, vient de Lui, et que rien de c~la ne vient de l'hQmme, et que par suite nul homme n'a aucun mérite d'après quelque amour, quelque charité, quelque bien, ni d'après qllelque sagesse, quelque foi, quelque vl'ai ; que pal' consé quent Seul il doit être adoré; et, en outre, que la Parole est le Saint Diviu; qu'il y a une vie alll'ès la. mort; qu'il ya un Ciel et un enfer, un Ciel pOUl' ceux qui vivent bien, et un enfel' pour ceux. qui vivent mal; et plusieurs autres· vl'aisqui appartiennent à III doctrine d'après la ,Parole, par exemple, sur le Baptême et sur la Sainte Cène. <;es vrais et d'autres semblables sont proprement des vrais spirituels, Les vrais moraux sont ceux que la Parole enseigne SUI' la vie de l'homme ,avec le prochain, vie qui est appelée charité, dont les biens, qui sont les usages, se réfèrent en somme à la jus tice et à l'équité, à la sincérité et à la droiture, à la chasteté, à la tempérance, à la vérité, à la prudence et à la bienveillance; aux vrais de la vie morale appartiennent même les opposés, qui détrui sent la charité, et qui se réfèrent en somme à l'injustice et à l'ini quité, à la non-sincérité et à la fraude, à la lasciveté, à l'i,ntempé rance, au mensonge, à l'astuce, à l'inimitié, à la haine e~ à la ven geance, et à la malveillance. Si ceux-ci sont dits aussi vrais de la vie mOI'ale, c'est parce que toute chose que l'homme pense être ainsi, que cette chose soit un mal, ou un bien, il la met au nombre des vrais, cal' il dit qu'il est vrai que c'est un mal, ou que c'est un bien : ce sont là les. vrais moraux. Les vrais civils sont les lois civiles des royaumes et des cités, lois qui en somme se réfèrent à plusieurs actes, de justice qui sont prescrits, et, dans l'opposé, à divers actes de violence qui existent. 2° Que l'homme spirituel est aussi homlPe moral et ~omme ci~l. Plusieurs croient, et, d'a près plusieurs, on croit que .les hommes spirituels sont ceux qui Conl)aits~!!.t l~~ vrais spirituels ci-dessus énumérés, que ceux qui en discoure.nt sont davantage h.ommes spiri!ue,ls, et qlJe ceux qui les perçoi!ent pal' quelque entendement le sont encore plus; tou j~mrs est:'U cependant qUe, ce n'es~ pas là être homme spil'ituel,
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e'est seulement savoir, c'est penser et parler d'après la science, et c'est percevoir pal' le don de l'entendement, qui appal'tient à tout homme; et ces choses seules ne font pas l'homme spirituel, îlleur manque l'amour qui pl'ocède du Seigneur, et l'amour procédant du Seigneur est l'amour des usages, amour qui est appelé charité; dans la charité le Seigneur' se conjoint à l'homme et le fait spi l'ituel, car alors l'homme fait des usages d'apl'ès le Seigneur et non d'après soi; c'est ce que le Seigneur enseigne, dans la Pa l'ole, en plusieurs endroits, et en ces termes dans Jean: (e De meurez en !rI oi, et Moi en vous; comme le sarment ne peut de lui-même porter du fruit s'il ne demeure dans le cep, de m~me non plus, vous, si en Moi vous ne demeurez. Moi, je suis le cep; vous, les sarments. Qui demeure ,en Moi, et Moi en lui, celui-là porte du fruit beaucoup; car, sans Moz~ vous 'lie pouvez faire rien. 1) ' - XV. A, 5; -les fruits sont les usages
ou les biens de la charité, et les biens de la charité ne sont autre chose que les biens moraux: de là il est évident que l'homme spi rituel est aussi homme moral. Que l'homme moral soit aussi homme civil, c'est parce que les lois civiles sont les usages eux mêmes en acte, usages qui sont appelés exel'cices, œuvres et faits. Soit pour exemple le septième précepte du Décalogue: Cl Tu ne voleras point; le spirituel, dans ce précepte, c'est de n'enlever au Seigneur aucune chose en se l'attribuant, et en disant qu'elle appal'Uent en propl'e à l'homme; puis aussi, de ne pas par des faux enlever à un autre les vrais de sa foi: le moral, c'est de ne pas agi!' avec le prochain sans sincél'ité, avec injustice et fraudu leusement, et de ne pas lui dérober ses richesses: le civil, c'est de ne pas voler. Qui ne peut voi!' que l'homme qui est conduit par le Seigneur, et qui en raison de cela"est homme spil'ituel, ne soit aussi homme moral et homme civil? Soit ~core pOUl' exemple le cinquième précepte: Il Tu ne tueras point; II le spirituel, dans ce précepte, c'est de ne pas nier Dieu, par conséquent le Seigneur; car Le nier, c'est Le tuer et Le cl'ucilier chez soi ; puis aussi, ne pas détruire en l'homme la vie spirituelle, car c'est tuer ainsi son âme: le moral, c'est de ne pas avoir de haine pour le prochain, et de ne pas désirel' se venger de Ini, car la haine et la vengeance pol'tent en elles-mêmes sa mort: le civil, c'est de ne pas tuer son 1)
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corps. Pal' IR', on v.oit'encoreiq'ueTh'omme spirituel, qui est èelui que le Seigneurl ë'ondlJtl, es~ aussi homme moral et homme 'civi1; mais i/'E~tJ est' atifrettlen1!de éèlui qui est conduit plil' soi-meme; i'I va en êtl'equestidtl. 3° Que le spirituel' est datlfi'te morali et d'"ans le,civih Cèla: résulte de ce qui' tiem d'elPe dlif,qlIe' le' 8eigliêur se' conjoint aVM l'h'Odime dlllj& li"am'6ur des' usagél#, ('}udans la 'charité' à l'é gal'lI du prochain; le spirito'el e~isre 'p:al'Ila conj emetion' du Sei... gtl~ur, rEl tnoratflàr Hl charité, erle ci\illp~rl'e'Xel'cice de fa cha rilé: Le 8p'irHuél doit ,être daM l'homme PdUT qiI'HS'ol'~ sauvé, et il est pilr lé Seigneur ,"l'on au-de~s'tiS1 (JO IlOlOS d'él'bemn'l'e\ mais au dl:!da'ns' de\ln'i '; ce même ~pil'itu'èf pe'Üt Mre'dal~'1a'sctenœ seule de l;homme,. êt 'de 'Ià"dàlis sa pef/sM et dans son langa\ge\ nllils' H fa'l'Jt qu'II Mit- darls sâ, Vilf; e~ ~à ·vié.,' c"!Jst VQulo'il' et faire ;:e'est f')our quoi; quatld~9Voil' et fl~J1sel' sôOt aùssr \IMlok et'.fairé/l!%prrituel èSl:âlors dahs le rI/orMet danS te·tiviL Si l'on dit: l( Comment puis-je ,,~loil':étfatl'e? 'll Jel'I'époO'à's : il ilbmllats c,aili(j'èlles:ma'ux ~ui sont de l'eMer; ~t:tu toudl'M et tu teras,tllm pal' t<Jilrtlême,m:iiS par le Sei gnen'r;: 'car, les :tnaux 'êtanf: élUighéS, le 'Seigneu'I"fait tout. l) Ab Que s'ils s<'Jr1t Mpal'és,'itli'y ~ ipaS de coni!Otï~lion a"écl kJ 'SeigtleurJ 'C'est ee1qu'otl pé'üt vOit'-d'atlrM'la raisun et I·~j.i\lél'lenèe .. D~'pttès la J'a!i... S(in : Si uh 'tiOWtne possèdé'ùlle relie ltlênl0lt'èet Un!lél'ënlentlement, ql'1'iliptiissffsavoil' et'perceVoÎl' totitësJês êhoses qui b~n'~ernent le "r.~ldn Ci'el;èt dé I~Ég'Il$e, qtdl 'fie veume"én f!tire àuliune, ne dit on pas Ue hH, que c/est ün'h'oouue intelligent,' 'Mals sans: drdilure; ët mè'me qU'il'ëSHl'ahtanl.plnsj1lldtsMblc? Il suilde l'à que belui qui sépal'ê léspit\luèIIlll1 tl'roral et dU ciVN; ô "est ni 'honlme sp.rHuel, ni horinné1njclI'al; ni ho'inrl1e llivi'I, D'~IWès' l'èxpérience: Il'y a dans le MO'ndè d~1 s'emblilb/es hommes; j'ai pl1l1lê à qll~lques:-u'n's ct 1entre eux àprès lêur!mort, et j1ahppris qd'ils s:1vaièOlldflles lils"chdses d~ lia: Pardlè; et 'pal' 's.llil~ beaucddp 'dé vllais f el'Hs lavaient Cl'U qQ'ên llais<% de Ileo'!' savoit; ils l'JlliBêI'àientdans le Ciel comme des êtolléS:;: fuai~ for'sqli~'leur Viel Ml' été 'èxttmillée, elle fut· trouvée ûniqiléllieiJhorp6reile et ttibnda1tJ~,:et infetl1aJ!8id'arirès les 'maux 'et lëk infàririé~ qo'èn eux-rhêrrles'i1s'avaièil t 'pensés eifdulusi pal' suite toutè's ies"thoscihih.'i!s savaient de la, Pa:roleléti~ fiii"ent enlevées, ~t i\s fUrent ahan8onnés' ii'leUl' iolontè; etjelés vers'Ieurs sem blabYes dans l'enfh: oû ils (inrent des 'discouts extravagan Is selon
et
DE .LA Dl VINE SAGESSlj:!
d01
leul's pensées da/ls!e Monde, ct ,firent ides, !lctions i~OIl~el\SeS se\9n le.s amours qu'ils .Y ayaient eus:, 1 . , 6. La foi conûste. à .s{/vo~:r ces vrais e.t .à, les penser, la C~~i rité ermsiste à les voulrit' et li les fai);e. Quit la vérité soit apJilel~e foi, quand l'homme la sait et '4 p~nse, cela a été contll:mé ci-des. sus; mais que la vérité del'ie(.)ne charité, ,quançll'b,oml~e la veut et 111 fait, cela mainlena.nt va.étl'e con.fil'nl,~5 La vérjté est comme 'up.ç semellce· qui, hors ·de terre., est cons~dél'6es~ulement lçomme se, ~ence, Ulais qui, mis.e eR L~I'J'~,
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lonté et par suite à la charité, pareillement la chaleul'. Pal' ces comparaisons, on peut voir que dans la foi séparée de la charité, il n'y a pas plus de vie que dans le savoir et le penser sépal'és du vouloir et du fair'e; la vie, qui est la, consiste seulement en ce que l'homme veut penser et fait qu'il parle, ainsi croit. 7. C'est pourquoi, 107'sque le Divin Arnoul" du Seigneur existe chez l'homme dans la charité qui consiste il vouloir et à faire les vrais, la Vivine Sagesse du Seigneur existe chez l'homme dans la foi qui consiste à les savoir et t't les pen ser. Ce que c'est que le Divin Amour du Seigneur, et ce que c'e.~t que sa Divine Sagesse, cela a été dit ci~dessus; il a aussi été parlé de la charité et de la foi, et de la conjonction du Seigneur dans l'amour des usages, qui est la chal'Îté chez l'homme; mainte nant donc il sera parlé de la conjonction du Seigneul' avec la foi chez l'homme. Le SeigneUl; se conjoillt avec l'homme dans la cha rité, et d'après elle dans la foi; mais non dans la foi ni d'apl'ès elle dans la charité; la raison de cela, c'est que la conjonction ùu Sei gneul' avec l'homme est dans l'amour de sa volonté qui fait sa vie, ainsi dans la charité qui fait sa vie spil'ituelle; de la le SeigneUl' vivifie les vl'ais de la pensée, qui sont appelés vrais de la foi, et il les conjoint à la vie. Chez l'homme, les premiers vrais, qui sont appelés foi, ne SOl,lt pas encol'e vivants, cal' ils a.ppartiennent à là mémoire seule et pal' suite à la pensée et au langage; ils sont ad joints il son amour natut'el qui, d'apl'ès son dés il' de savoil', les acquiert, et d'apl'ès son désir de faire parade de sa science ou de son érudition, les réveille, soit poury penser, soit pour en parlel'; mais ces vrais sont pour la première fois vivifiés, 10l'squc l'homme se régénèl'e, ce qui se fait par une vie confol'me aux vrais, vie qui est la charité; alors s'ouvre pour l'homme le mental spirituel, dans lequel se fait la conjonction du SeiglleUl' avec l'homme, et par suite sont vivifiés les vrais de la première et lie la seconde enfance et de la pl'emièl'c adolescence de l'homme; puis, se fait la conjonctron du Divin Amour et de la Divine Sagesse avec la charité chez l'homme, et de la Divine Sagesse et du Divin Amour dans la foi chez lui; et il al'l'ive que, de même que le Divin Amour et la Divine Sagesse dans le Seigneul' sont un, de même la charité et la foi chez l'homme sont un. Mais, SUI' ce sujet, il en sera dit davantage dans l'Explication du Décalogue,
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8. La conjonction de la charité et de la {oi est réciproque. C'est ce qui a été expliqué ci-dessus, 10l'squ'il a été traité de la conjonction réciproque de l'amour et de la sagesse; et celle-ci a été illustl'ée par la correspondance avec la conjonction réciproque du cœur et des poumons. XII,' Le Seigneur par son Divin Amour et sa Divine Sa gesse anime toutes les choses dans le Ciel et toutes les choses dans le !rI onde, jusque dans leurs derniers, les unes pour qu'elles villent, les autres pour qû'elles soient et existent. L'œil voit l'univers, et le mental pense au sujet de l'univers, d'a bOl'd qu'il a été créé, et ensuite pal' qui il a été créé; le mental qui pense d'après l'œil pense qu'il a été créé par la -nature; le mental qui ne pense pas d'après l'œil pense qu'il a été créé par Dieu; et le mental qui tient un juste milieu pense qu'il procède d'un Ètre dont il n'a pas d'idée, car il perçoit qu'aucune chose ne peut venh' de rien; mais ce mental tombe dans la nature, parce qu'il a de l'infini l'idée de l'espace, et de l'éternel l'idée du temps, et ceux ci sont naturels intérieut's; et ceux qui pensent avec simplicité à la nature comme Cl'éatl'ice sont natul'els extél'ieul's; mais ceux qui pensent avec simplicité que Dieu est le Créateur de l'univers sont spirituels extérieurs, et ceux qui pensent avec sagesse d'après la religion que Dieu est le Créateur de J'univers sont spirituels inté rieurs; ceux-ci et les précédents pensent d'après le Seigneur'. Maintenant, pOUl' qu'on perçoive, et qu'ainsi l'on sache que tout a été cl'éé pal' Dieu, qui est le Seigneur d'étel'Dilé, le Divin ArnOUl' Même et la Divine Sagesse Même, ainsi la Vie Même, il faut pl'O. céder distinctement, ce qui sel'a fait dans cet ordre: 1. Le Seigneur est le Soleil dans le Ciel Angélique. 2. De ce Soleil vient l'origine de toutes choses. 3. Pal' ce Soleil il y a présence du Seigneul' pal'tout, h. Toutes les choses qui ont été créées ont été créées pOUl' le sel'vice de la Vie Même, qui est le Seigneur. 5. Les Ames de vie, les Ames vivantes et les Ames végétatives, d'après la vie qui pro cède duSeigneul', sont animées pal' les usages et selon les usages. 1. Le Seigneur est le Soleil dans le Ciel Angélique. Cela jusqu'à présent a été ignoré, pal'ce qu'on a ignoré qu'il y a un Monde spirituel distinct du Monde naturel, que celui-là est au dessus de celui-ci, et que le commun n'existe entl'e eux que comme
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entre l'antél:ieur et le postérieur, et com~e entre,la call~e ell'elfet; pal' suite on a ignoré ce que c'est !lue Ippil'ituel, et qu'en ou~re dans le 'Monde spiriLuel il y a les Anges et les ESpl~its':let ,qqe les uns et ,les autres sont homn)e$, semblables {M! tout ~ux homq1~~ de notl'e Monde, à la seule différence qu'eux sqnt si\ir,ilullls, t~/1:9i~ que les',hommes sont naturels; puis aussi, que tO!ltes' lçs C~lpSes y sont d,'Ol'igine spil'iluelle seulemenl, .tandis qu'ici elles sonr d'ori gine ta,nt spiritueJle que ~~lurelle j el comme on ignorait c~s cho-: ses, on n'a pas su {Ion plus qu'il y a p,ou,r les An,ges et pouf. les Esprits une autre lumiè.'e el une avire ,chaleur que pQul')es hOfIl7 mes, et que là la lumièl:e ;etla cl)jllieur til:en,t leur, essence de leqr Soleil, comme la lumière et la ch~le,ul' lirenlleur essence de notre soleil; qu'ainsi I:essence de la lumière e~ de !Ia chaleur de letui So leil est spirituelle, et que lt,esse.llced,e la ,Iurpi,è~e e~' de. la !(haleul' 4e noIre soleil est une essence nalurelle, à laq~l,elle cepe~,dan.l,e~l adjoint~e spiritl\el procédant de Ie.UI' Soleil ". spirilu~l qui' ~he~ l'homme ,illusl1~e son elltenùemelilL, ~on)me Ile uaturel écl~\re SO~l œil. D'après ces consjdératio,n$-ci,et celle$-I~,jlliest évid~nt q,ue # Soleil du :Monde spiritueLesl, dans son es~ell,ce".ce dRpl tOl~t ~pil'~~ tuel tire son. origine,el"que le sole,i1 du, l\'lollt~~ ,natul'el ,esh ,dans son essence, ce 900t lQul nature! lire son J~rig\l1e.: I~. sP'idlu~!t1,e ,peut til'el' sop e~ence d:autre ;p~l'l quV1u .Qivj,n 4moul' ~l d~ l~ .Divine Sagesse"cay aiQ.JeJ'"ellélJl~, ~.agc.ç·~stlle'$piritl,l~l; et.le na]'" tUl'el nepeuqil'l,1r, ~o:n,:~U'ig~JI~ d'a~ll:e p'~l't !l~e'ld~qn p~r 1f,~!-\;16t d'une pureluOlièl'e: ;il s'ensuil ~OIlC que ~e iflA1eil4u ~~9pde,.~piri tU,el tians sOIlI,ëtce e~t P,~u, IQ,I,Ji ~~t le St;:igne,l,1!, :,d;l~tel'f\i!é; que ,la chaleur procédant ~e ce Soleil est l'amq!Jl', et ~t\le ,la:l,wpiè.l:e p,I'O, cédant de ce Soleil est la sagesse. Si jusqll:~ ,p'r~.,entidl \1>'a ,l'ien éléJ'évé,lé, sUI'Ce Soleil, quoiqllelce SOi,l l~i q~i e~tel),le~(\.u }9ans la PaJ'ole, dans pll:Jsieurs passages,où le soleil est nommé, .c'e~L P;al'ce qt1e cela ne devai.t p~s être révélé ayant q\le le Jug~~,enl Del'oiel' e1it été accompli,eLqu'une nouvelle Église" qui esqa Npuv~lIe Jé rusalem, eût été instaUl'ée par .le Seigneur j il Ya plusieurs ca,uses qui empêe.haicot que cela ne ((il révéJé .au.parav.é\n,t,..O'\ais ce n'est pas ici le lieu ,de les pl;é~enLl1r. Quand une foi~ l'on sllit q\.!e les Anges et les Esprits sont ,hommes. et qu'ils 'iil'enL entl'c eux comme,les hommes dans le Monde, et sont ahsolumcn,l au-dessus
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de la Dalm'e, tan(l.is que les hommes sont au dedans de la nalure, on peut; d'après la raison, conclure qu'ils ont UII autre Soleil, et que c'est (:e ce Soleil que le tout de l'amoUl' et le tout de la sagesse, et pal' suite le tout de la vie vraiment humaine, tirent leur origine, Que ce Soleil me soit apparu, et aussi en lui le SeigoeUl', on le voit dans le Traité DU CIEL ET DE L'ENFER, No' 116 à 1!l0; et dans l'Opuscule DES Pr.ANÈTt;S ET DES TERRES DANS L'UNIVERS, N°'lJO, !J1, lJ2. 2. De ce Soleil vient l'origine de toutes choses. Personne ne peut penser que l'univel's soit d'étel'llité, ni qu'il vienne de rien; et pal' suite l'on ne peut nier qu'il n'ait êté créé, qu'il ne l'ait élé par quelqu'un, que ce quelqu'un ne soit l'f:tl'e Même en soi infini et,éternel, l'Amour Même, la Sagesse Même, et la Vie Même; qu'il n'y ait un centre commun, d'oü il contemple et gouverne toules choses comme présentes, el pourvoit à tout; qu'il n'y ait conjonc tion avec lui; que selon la conjonction de la vie d'amour et de sa gesse il n'y àit béatitude et félicité; que oe centre n'apparaisse de vant les Anges co'mme Soleil, ni que celle apparence de feu el de flamme ne vienne du Divin ArnOUl' et de la Divine Sagesse qui procèdent de Dieu, et par lesquels existe tout spirituel, et pal' le spil'ituel, au moyen du soleil du Monde, tout natul'el : Le mental humain, d'après l'entendement qui peut être élevé dans la lumièl'e de la vérité,peutvoir, s'il le veul, que l'uni\'ers a été cl'éé pal' un Dieu, qui est tel, et qui esl un, Puis donc qu'il ya deux soleils, l'un du Monde spil'iluel et l'aulre du Monde naturel, et que le Soleil du Monde spirituel regarde à pal'lil' du premiel' les derniel's, et le soleil du Monde naturel, à partir ·du moyen jusqu'aux del' niel's, il est évident que le Soleil du Monde spirituel, clans lequel est Dieu, et lequel procède de Dieu qui est la vie même, est ce d'après quoi loutes choses ont été faites el créées; el que le soleil du Monde, dans lequel est un feu, et lequel est d'un feu qui n'est pas la l'ie, est ce pal' quoi, onl été créées seulement les choses qui sont au-dessous du moyen, et qui en elles-mêmes sont mortes; c'est pOUl'quoi l'econnallre la nature, qui en soi est morle, c'est adore!' le feu qui est clans le soleil du Monde, ceux qui font_cela sont morts; mais reconnaill'e la "ie créatrice, c'est adorer Dieu qui est dans le Soleil du Ciel, ceux qui font cela sont vi\'ants;
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sont dits hommes morts ceux qui sont dans l'enfel', et sont dits hommes vivants ceux qui sont Qans le Ciel. 3, Par ce Soleil il y a présence du Seigneur partout, On sait dans l'Église, d'après la Parole, que la Toute-Présence appar tient au Seigneul'; et il a élé dit précédemment ce que c'est que sa Toute-Présence, et quelle ellc est; ici il scr'a dit commenl elle peut être saisie: Elle peut êll'e saisie d'après la correspondance du soleil du ~ollde avec le Soleil du Ciel, et par suile d'après celle de la natul'e avec la vie, conespondance qui sert aussi pour la compa l'aison; chacun sait que le soleil du Monde est partout dans son Monde, et que sa présence ex iste pal' la lumièl'e et par la chaleur, présence qui est telle que, quoiqu'il soit distant, il est comme en elles; la diffél'ence est que la chaleul' qu'il émet est dans son ori gine un feu, et que la lumière qu'il émet aussi est pal' suite dans son origine une /lamme, et que toutes les choses qui ont été créées par ce soleil sont ses récipienls, plus ou moins parfaits, selon les formes et les disl;lIlces; de là vient que toules les choses du Monde natul'el croissent scIon la présence, de leul' soleil, et décroissent se lon son ahsence; elles croissent à mesure que sa chaleur fait un avec sa lumière, et décroissent à mesure que sa chaleur ne fait pas un avec sa lumière. 'foutefois, ce soleil opère ainsi dans les choses qui sont au-dessous de lui, lesquelles sont appelées natul'elles; mais il n'opèl'e ab~olument rien dans celles qui sout au-dessus de lui et sont appelées spil'ituelles; en effet, opérer dans les choses infé rieures, c'est selon l'ordre, car c'est opérel' dans les choses qu'on a pl:oduiles; mais opérer dans les choses supérieures, ou opél'er 1 dans celles dont on pl'ocMe, c'est contre l'ol'dl'e; le Soleil du Ciel est celui d'où pl'ocède le soleil du Monde, et les cho~es spirituelles sont celles d'où procèdent les choses naturelles: par celle eompu-' raison, la présence peut en quelque sOl'le être \'ue d'apl'ès le soleil. Mais la présence du Soleil du Ciel est universelle, non-seulement dans le Monde spil'ituel, où sont les Anges et les Esprits 1 mais llllssi dans le MOIHle naturel, où sont les hDmmes, cal' les hommes ne l'eçoivent pas d'aulre part "amoul' de leUl' volonté el la sagesse de leur entendement; et sans ce Soleil aucun animal ne vivrait, ni aucun végélal n'existel'ait; SUl' ce sujet, 'Voir ce qui a élé dil et illustré précédemment, png. 103 li Hlii. La présence de ce So
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leil existe aussi par la chalenl' et la lumièl'e, mais sa chaleur dans son essence est l'amour, et sa lumière dans son essence est la sa gesse, auxquelles la lumière ct la chaleur du soleil du Monde sont subordonnées, en ajontant ce par quoi elles existent dans la nature et y subsistent. Mais la pl'ésence du Soleil du Ciel par la chaleUl' et la lumière spirituelles diffère de la présence du soleil (lu Monde par la chaleUl' et la lumière natul'elles, en cela que la présence du Soleil du Ciel est universelle ct dominante, tant dans le Monde spi l'ituel que dans le Monde naturel, tandis que la présence du soleil du l\londe est seulement spéciale pour le Monde naturel, et y est dans un état de dépendance; puis aussi, en ce que la présence du Soleil du Ciel n'est pas dans l'étendue de l'espace et du temps, tandis que la présence du soleil du Monde est dans celte étendue, cal' l'étendue de l'espace et du temps a été créée avec la nalUl'e; c'est de là que la présence du Soleil du Ciel est une toute-IH'~sence. La pl'ésence du Soleil ùu Ciel, considél'ée en soi, est constante; en effet, le Soleil dn Ciel est toujours dans son orient et dans sa puis sance; mais chez les récipients, qui sont pl'incipalement les Anges, les Esprits et les hommes, il est inconstant et non dans sa puis sance, car il est varié selon la réception; en cela, à ce Soleil cor respond le soleil du Monde, parce qu'il est c0!istant aussi dans SOli lieu et dans sa fOI'ce, mais que pOUl' la terre, qui est le ,'écipient, il devient inconstant et non dans sa force, car il est varié selon I.es conversions de la terre autour de l'axe, lesquelles font les jours et les uuits, et selon les progl'essions autour du soleil, lesquelles font les printemps, les étés, les automnes et les hivers: par là on voit la cOl'respolldance des choses natul'elles du Monde a\'ec.les choses spirituelles du Ciel. La présence du Soleil du Ciel dans le Monde naturel peut aussi être illustl'ée pal' la présence ùe l'entendement et de la volonté dans le COl'pS de l'homme: là, ce que l'entende ment pense, la bouche le pl'Ol1once à l'instant 1 et ce que la volonté se propose, le corps le fait à l'instant; en effet. Je mental {je .l'homme est son Monde spil'ituel; et son corps est son Monde na turel; c'est de là que les anciens ont appelé l'homme microcosme. Lorsque ces choses sont comprises, l'homme sage peut voir et per cevoir l'opération divine et l'influx spirituel dans les objets de la natme, soit qu'il examine un arbre avec son fruit, ou une plante
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avec sa semence, ou soit qu'il considère un vel' avec sa chrysalide ct le papillon qui en sort, ou une abeille avec son miel et sa cire, ou un autre animal; et il peut aussi voil' la folie de ceux qui, dans ces merveilles, ,'oient et perçoivent la nature seule. 4. Toutes les choses qui ont été créées ont été créées pour le .çervice de la Vie Même, qui est le Seigneur. Il sera d'abord
dit quelque chose de la "ie, et 'plus tard, de la création de toutes choses pour le sel'vice de la vie: La vie est l'amour et la sagesse; car autant l'homme, par la sagesse, aime Dieu et le prochain, au tant il vit; mais la Vie Même, qui est la vie de toutes cho,ses, est le Divin Amour et la Divine Sagesse; le Divin ArnOUl' est l'Être de la Vie, et la Divine Sagesse en est l'Exi.. . ter; l'un uni J'éciproquement à l'autl'e est le Seigneur; l'un et l'autre, tant le Divin Être que le Divin Exister', sont infinis et éternels, cal' le Divin Amour est in fini et éternel, et la Divine Sagesse est infinie et éternelle; celle sagesse cependant et cet amour peuvent avoit' conjonction avec l'Ange et avec l'homme, bien qu'il n'y ait pas de l'apport entre le fini et l'infini: mais comme cela tombe difficilement sous l'enten dement, il sera par conséquent expliqué comment il peut y ;!voir quelque conjonction, quoiqu'il n'y nit pas de rappOl't : Il n'y a au cun rapport entre le natUl'el et le spirituel, mais il y a ~onjonclion par les cOI'respondances; il n'y a pas non plus de rapport entre le spirituel dans lequel sont les Anges du dernier Ciel et le céleste dans lequel sont les Anges du Ciel suprême, mais il y a conjonc tion par les corl'espondances; pareillement, il n'y a pas de rapport entre le céleste dans lequel stlnt les Anges du Ciel suprême et le Divin du SeigneUl', mais néanmoins il y a conjonction pal' les cor respondances. Ailleurs il a été dit et expliqué que le Divin est iu nni et éternel; et comme il est le tout dans toutes les choses de la vie d'amour et de sagesse chez les Anges et chez les hommes, et que les uns et les autres ont été créés l'écipients de la vie procédaut du Seigneur, pal' conséquent finis, et que le Seigneul' est incréé, est la vie en soi, et par suite la vie même, c'est pour cela que, bien que les hommes, et pal' eux les Anges et les Esprits, doivent être multi pliés à éternité, le SeigneUl' néanmoins leur donue celle vie, et les conduit de soi-même dans les très-singuliCl's, comme on le voit con fil'mé ci-dessus, où il a été tl'aité de sa Divine Providence; en cela
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est l'éternel, et ou est l'étemel, là aussi est l'infini. Puisqu'il n'y a pas de rapport enll'e l'infini et le fini, tout homme doit se garder de pensel' SUi' l'infini comme SUl' une chose de néant; on ne peut pas dire du néant qu'il est infini et éternel, ni qu'il a conjonction avec quelque chose; rien non plus ne se fait de rien; mais le Divin in fini et éternel est l'ttre Même, d'après lequel le fini a été créé, et avec lequel il y a conjonction. Mais cela pourrait être il1ustré de plusieurs manières par. la comparaison des naturels avec les spiri tuels, enh'e lesquels il n'y a pas de rapport, quoiqu'il y ait cepen dant conjonction par les correspondances: Tels sont entl'e eux la cause et l'effet, tels entre eux l'antérieur et le postérieur, tels aussi entre eux un degré supérieur et un degré inférieur, et tels entre eux l'amour et la sagesse des hommes et des Anges; mais toujours est il que l'amour et la sagesse des Anges, quoique ineffables et incom préhensibles pOUl' l'homme, sont néanmoins finis l'un et l'autte, et ne sont susceptibles de l'infini que pal' les cOrI'espondances. Que toutes les choses aient été cl'éées pOUl' le service de la vie, qui est le Seigneur, cela suit en Ol'dre de ce que les hommes et d'après eux les Anges ont étécl'éés pour recevoir la vie pl'océdant du Seigneur, et aussi ne sont que des l'éceptacles, quoique d'après le libre, dans lequel ils sont tenus par le Seigneur, ils paraissent comme s'ils n'étaient pas des réceptacles; mais cependant ils sont toujours des réceptacles, tant les bons que les méchants; car le libre dans lequel ils sont tenus vient aussi du SeigneUl'. La vie des hommes et des Anges, c'est comprendre, et par suite penser et parler, et c'est vouloir, et par suite faire; c'est pourquoi ces choses appar tiennent aussi à la vie procédant du SeigneUl', parce qu'elles sont les effets de la vie. Toutes les choses qui ont été créées dans le Monde ont été créées pour l'usage, l'émolument, même pour la délectation des hommes, quelques-unes d'une manière prochaine, quelques autres d'une manière éloignée; maintenant, puisqu'elles pnt été créées pour l'homme, il s'ensuit qu'elles sont pour le sel' vice du Seigneur, qui est la vie chez les hommes. Il semble qu'elles soient des services chez les bons, parce que eux vivent pal' le Sei gneUl', mais non chez les méchants; néanmoins les choses qui ont été créées cèdent à l'usage l'émolument et la délectation, aussi bien pour les uns que pOUl' les autres; cade Seigneur dit (1 qu'il fait le·
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\'er son soleil SUI' les méchants et SUI' les bons, et qu'il envoie la pluie sUI'les justes et SUI' les injustes. ) - MatLh. V. !15 : - que les méchants n'aient par eux-mêmes rien de la vie, et qu'ils soient néanmoins conduits par le Seigneur, à leur insu et quoiqu'ils ne le veui.Ilent pas, on peut le voil' dans les endl'oits' où il a élé trailé de la vie de ceux qui sont dans l'eofel', 5, Les âmes de vie, les âmes vivantes et les âmes végéta tives, d'après la vie qui procède du Seigneur, sont animées par les usages et selon les usages. Pal' les âmes de vie sont en
tendus les hommes et les Anges; pal' les âmes vivantes sont enlen dus les animaux qui sont aussi nommés, dans la Paroie, âmes vi vantes; et pal' les âmes végétatives sont enlendus les arbres et les plantes de tout genr'e; que les âme5 de vie, ou les' hommes et les Anges, soient animés de la vie qui procède du Seigneur, il en a été traité dans ce qui pl'écède; que les âmes vivantes, ou les animaux; soient animés par la vie procédant du Seigneur, cela aussi a été montré dans ce qui pl'écède; pareillement les âmes végétatives, car ces âmes sont les usages qui sont les derniers effets de la vie, et les Ames vivantes sont les affections de différents gem-es, corres pondantes à la vie de ceux qui sont dans le Monde spirituel; elles peuvent, d'après cette correspondance, être appelées vies médiates; par animation il est entendu, non-seulement qu'elles vivent, mais aussi qu'elles sont et existent: si continuellement elles sont ani mées, c'est-à-·dil'e, vivent, sont et existent par le Seigneur, c'est parce qu'une création, pourvu qu'eHe ait été une fois accomplie, est néanmoins continuée par l'influx procédant du Soleil du Ciel; s'il n'y avait pas de là un influx nouveau du Ciel, tout pél'irait; car, sans cet influx, l'influx du soleil du Monde n'est- l'ien; en effet, ce lui-ci est seulement la cause instrumentale, tandis que celui-là est la cause principale: il y a correspondance de la chaleur et de son effet avec la vie de l'amour du Seigneur, et il y a correspondance de la lumière et de son effet avec la vie de la sagesse du SeigneUl'; car le Divin Amour procédant du Soleil du Ciel est chaleul' dans le Monde spirituel, et la Divine Sagesse procédant de ce Soleil y est lumière; à cette chaleur et à cette lumière correspondent la chaleul' et la lumière du soleil du Monde, car tout est correspon dance. Mais comment le Seigneur, de son Divin Amour et de sa
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Divine Sagesse, qui sont la vie elle-même, influe sllr l'univers créé et l'anime, cela sera dit aussi en peu de mols: Le Divin procédant esl ce qui, autour du Seigneur, 'appill'alL aux Anges comme Soleil; de là procède le 'Divin du Seigneul' par des atmosphèl'es spirituelles qu'il avait créées pour la tl'anslation de la lumière et de la chaleur jusqu'aux Anges, et qu'il avait accommodées à la \'ie, non-seule ment de leur menlal, mais aussi de leur corps, alin que par la lumière ils reçoiventl'intelligepce, puis aussi alin qu'ils voient, et que même ils respirent selon la correspondance, car les Anges res pirent comme les hommes, et alin que par la chaleur ils reçoivent l'amoul', puis aussi qu'ils sentent, et que même leur cœur balle selon la conespondance, car les Anges jouissent comme les hom mes du battement du cœur; ces almosphères spirituelles augmen tent en densité pal' les degrés discrets, dont il a élé tl'aité ci-des sus, jusqu'aux Anges du Ciel infime, pour lesquels elles se trou vent ainsi accommodées; de là vient que les Anges du Ciel supr~me vivent comme dans l'aure pure, les Anges du Ciel moyen comme dans l'élhel', et les Anges du Ciel infime comme dans l'air; sous ces atmosphères, dans chaque Ciel, sont les lelTes sur lesquelles ils habitent; là, sont leurs palais et le~rs maisons, des jardins pal'a disiaques, et, en outre, des champs cultivés, des r~sel'aies, des lieux pleins de \'erdure, qui chaque malin ex islent nouveaux, cha que chose étant en rapport avec l'amour et la sagesse que les An ges reçoivent du Seigneul'; toutes ces choses sont d'une origine 5pirituelle, et il n'yen a aucune d'origine naturelle; l'origine spirituelle est la vie d'après le Seigneur, A la correspondance de ces choses ont été créées toules celles qui sont vues dans le Monde naturel, où par conséquent elles existent semblables, avec celle diffél'ence qu'elles sont pareillement d'ol'igine spirituelle, mais cn même temps d'origine naturelle; l'origine naturelle a été ajou lée, alin qu'elles soient en même temps matérielles et fixes, dans le but de la procl'éation du genre humain, qui ne peut avoir lieu que dans les dernie.'s, où est le plein; et afin que d'après le genre hUlnain comme pépinière existent des habitants du Monde spiriluel, qui sont les A.nges; celte fin est la première et la del'Dière de la 'création, Toutefois, l'idée complèle de la créalion ou de l'exi3tencs de toutes les choses dans leur ordre pal' [a vie, qui est le Seigneur,
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SAGESSE.
ne peut êll'e donnée, en 1'lIison d'arcanes, qui dans le Ciel sont connus, et m'ont, il est vrai, été communiqués, mais qui, étant trop profonds, ne peuvent par cela même être décrits qu'au moy~n de volumes, et encore seraient-ils à peine compl'is; en voici ce pendant le sommaire: Le Soleil du Ciel, dans lequel est le Sei gneUl', est le centre'commun de l'univers, et toutes les choses de l'univers sont des périphér\es et des périphéries jusqu'à la dernière, et pal' Lui Seul il les gouverne comme un tout coutinu; mais les moyennes d'apl'ès la del'llière, et perpétuellement il les anime et les met en activité aussi facilement que l'hQmme par son entende ment et sa volonté anime et met en activité son ~orps; et l'influx est dans les usages, et d'après les usages dans leuI's fOI'mes. Suit l'idée angélique SUI' la création de l'univers pal' le Sei gneur.
IDÉE ANGÉLIQUE sun LA CREATION DE L'lJNIVEIIS PAil LE SEIGNEUR,
L'idée des Anges sur l'univers créé pal' le SeigneUl' est celle ci : Que Dieu est le cenll'e, et qu'il est homme, et que si Dieu n'était pas homme, la création n'aurait pas été possible, et que le• Seigneur d'éternité est ce Dieu, SUI' la création, ils dirent que le Seigneur d'étel'l1ité ou Dieu, pal' son .Divin pl'océdant, a-créé l'univers et toutes les choses qui y sont, et que le Divin procé dant étant aussi la Vie Meme, toutes choses ont été créées d'a près la vie et pal' la vie; que le Divin pl'océdant le plus près est ce qui apparaît comme Soleil devant les Anges; que devant leUl's yeux: ce Soleil apparaît comme Mfeu et de flamme, et que le Divin . procédant est le Divin Amour et la Divine Sagesse, qui de loin ont une telle apparence; ils alléguèrent que ce Divin pl'océdant est ce que les Anciens ont représenté pal' de simples cercles d'ol' ou de lumière autoUl' de la tête de Dieu, cercles que les peintl'es d'au joul'd'hui d'apl'ès l'antiquité retiennent encore. Ils dirent que de ce Soleil, comme d'un grand centre, procèdent des cercles, l'un après l'autre, et l'un de l'autl'e, jusqu'au demiel', où est leur fin, ce der niet' subsistant en repos; et que ces cercles, qui procèdent l'un de l'autre et l'un après l'autre, et qui apparaissent comme étendus en la,'ge et en long, sont des atmosphères spÎl'ituelles que la lu mière et la chaleur de leur Soleil remplissent, et pal' lesquelles cette lumiMe et cette chateuI' se pl'Opagent jusqu'au demier cercle; et que dans le demiel', au moyen de ces atmosphères, et ensuite au moyen des almosphères naturelles qui procèdent du soleil du Monde, a été faile la création de la terre, et sur elle la création de tout ce qui sert à l'usage, création qui ensuite est continuée pal'. des générations d'après des semences dans des utérus ou dans des œufs, Ces Anges, qui savaient que l'univers ainsi créé était tin ou vrage conliuu depuis le Créateur jusqu'aux del'l1iel's, et que, comme
..
1'16
iDÉE ANGÉLlQUE.
ouvrage continu, il était suspendu, mis en activité et goU\'el'né, comme un tout tenu encharné par le Seigneur, qui est le centre commun, dirent que le premiel' procédant était continué jusqu'aux derniers pal' des degrés discrets, absolument comme la fin pal' les causes dans les effets, ou comme le pl'oduisant et les produits en série continue; et que la continuation était non-seulement dan.~:. mais encore autour, depuis le premier, et par suite depuis tout antérieur dans tout postérieur, jusqu'au plus postéJ'ieul'; et qu'ainsi le premier et pal' le premier les postérieurs coexistent, selon leur ordre, dans le plus postérieUl' ou dans le dernier, D'après ce con tinu, comme étant un, ils eurent sur le Seigneur l'idée qu'il était tout dans tous, qu'il était tout-puissant, tout- présent et toul sachant, qu'il était infini. et étemel; et aussi l'idée de ce qu'était l'ordl'e selon lequel le SeigneUl' pal' son Divin Arnoul' et sa Divine Sagesse dispose tout, pourvoit à tout et gou\'erne tout. On leur demanda d'où provenait alors l'enfer; ils répondirent: Du Libre de l'homme, sans lequel l'homme ne serait pas homme; que l'homme d'après ce libre a rompu en lui le continu, lequel étant rompu, la séparation a été faite; et le continu, qui pal' la création. était en lui, est devenu comme une chaine ou un ouvrage accro ché qui, lorsque les crochets en dessus ont été rompus et arrachés, tombe et ensuite pend par de légers fils. La séparation ou la rup ture a été faite par la négation de Dieu.
FIN.
.
OBSERVATlON.
Robert Hindmarsh, auquel nous devons la publication de ce Traité pos thume, imprimé à Londres, en 1790, à la suite de l'Apocalypsis expli cala, 4· vol., a placé à la fin une note que nous croyons devoir repro duire: Al'INOTATI.ON DU TYPOGRAPHE. Il faut qu'on sache que le précédent Opuscule sur le DIVIN AMOUR et la DIVINE SAGESSE, depuis la pag. 225 (p. 253du vol. VU de la Trad.) jusqu'ici, quoique composé par EMMANUEL SWEDENBORG, a cependant été imprimé, non d'après l'Autographe, mais d'après une copie défectueuse faite par un SCribe, qui sans doute n'a pas, en beaucoup d'endroits, suivi exacte ment l'Original. Par ce motif, le Typographe ajugé nécessaire de corriger très-souvent, non-seulement des mots, mais encore des sens, et d'avoir continuellement sous les yeux, autant qu'il a pu, le dessein de l'Auteur. Toutefois, s'il se'rencontrait encore quelques erreurs, il est laissé au Lec teur bénévole toute latitude de faire, comme il lui plaira, des corrections plus judicieuses. Londres. ROBERT HINDaIARsn.
TABLE
ALPHABÉTIQUE ET ANALYTIQUE,
NoT,\.- D. A. indique le Traité du Divin Arnoul', el U. S. celui ùe la Divine Sagesse.
Les chiffres romains renvoient aux Articles, et les chiffres arabes aux Subdivisions.
L'acception dans laquelle certains mols doivent EIre pris est présentée en Observatioll.
ADDOMEN (viscères de l'), D. A. V. ACOUSTIQUE, D. A. V. ACTE. L'affection devient pOUl' la première fois quelque chose, quand elle est dans l'acte; celui-ci est ce qu'on entend pal' l'usllge même, qui, dans son essence, est l'affection,
AFfECTION. Par les affections il est entendu les continuationset les dérivalions de l'amour, D. A. IX. Les affections sont les essences des usages, et les usages sont leurs su jets, D. A. IX; voir USAGES. L'af fection est l'amour dans son es D. A. IX. sence, ct l'usage est l'amour dans ACTIONS (les) de tous les mell1 l1a forme, D. A. IX. li y a des genres I:Jres font un avec la volonlé,D. S. II. et des espèces d'affections et des ACTUAI,ITÉ (en), D. A. IV. D. S. V. différences d'espèces à l'infini, D. A. o.s. Cette expression e. été emplo)'ée pour X. L'affection et l'usage font un, D. di:Jtinguer aclualiter de realiter, dont l'Auteur A. XVU. L'affection de l'usage est sc sert aussi; ainsi, entre en actualité ct el1 en général de deux genres; il Ya réalité, il y a la m~me distinction qu'entrc ac· l'affection spirituelle de l'usage, et /1"', pris dans le sens philosophique, et Tf/el. ADMINISTRATEUR (l') aime le pro il y a l'affection naturelle de l'usage, chain, s'il l'emplit ses fane lions pal' D. A. XVII. L'alfection spirituelle zèle pOUl' le bien commun, D. A. de l'usage donne à l'homme le ciel, XIII. Comment il peut faire des usa tandis que l'affection naturelle sans l'affection spirituelle donne l'enfer, ges au prochain, O. S. XI, lt. ADORATEURS. Qui sont ceux qui, D. A. XVII. L'affection spirituelle dans la Parole, sont entendus pal' de l'usage ne s'acquiert qu'en fuyant les adorateurs du soleil, de la lune les maux parce qu'ils sont des pé et de toute l'année des cieux, D. A. chés, ce qui se fait pal' un combat contre eux, D. A. XVII. Les a{fec XIV. AOORER. Reconnaltre la nature, tions en elles-mêmes sont aussi des qui en soi est morte, c'est adorer le amours, mais des amours subor feu qui est dans le soleil du monde; donnés à l'amour commun, comme mais reconnaltre la vie créatrice, à leur maltre ou à leur chef, D. A. c'est adorer Dieu qui est dans le so XVI. L'nITection ne devient quelque leil du ciel, D. S. XII, 2. ehose que lorsqu'elle est dans l'acte,
117 D. A. IX. L'affection est l'homme lui-même, D. A. XVII. L'homme après la mort, devient affeclion, af fection de l'usage bon, s'i! est ange du ciel, et affection de l'usage mau vais, s'il est esprit de l'enfer, D. A. IX. Il Y a autant d'affections que d'usages, D. A. IX. AFFECTION ET PENSÉE. Il Ya une conjonction réciproque de j'affec tion et de la pensée, D. S. X. L'af fection est la vie de la pensée, et telle esL l'affection, telle est la pen sée; exemples, D. S. X. Toute af fection appartient à l'amour, et toule pensée appal'tient à la sa gesse, D. S. X. L'affcction produiL la pensée, et la pensée l'l'produit l'affecLion, D. S. X. AnIER, c'est faire, parce que c'est vouloir; car lout ce que l'homme ai me, il le vcut; et ce qu'il veut, il le fail si c'est possible, D. A. XIX. Ai mer et faire ne pcuvent êLre séparés, cal' aimer n'exisLe point, mais par fail'e il existe, c'esl pourquoi lors que l'homme fail, il y a alors seu lement amOlli', D. A. XIX. Aimer, c'esl faire; en effel, si l'amour ne de vienl un fail, il cesse d'êlre amour, D. A. XIII. Aimer, dans la Parole, c'est faire des usages, D, A. XIX. Par aimer le Seigneur il esL enlendu faire des usages d'après Lui et pour Lui.; et par aimer le prochain, il est entendu fail'e des usages pom' l'é glise, pour la palrie, pour une so ciéLé humaine et pour le conci toyen, D. A. XIII. Aimer le Sei gneur, c'est aimer ce qui vien t de lui, ce qui en soi esL le divin dans lequel esl le Seigneur, el c'esl là faire du bien au prochain, D. S. XI. AIR. Voir ATMOSPHÈRE.
AME (l') humaine n'csl pas la vie pal' la vie, ou la vie en soi, ear il n'y a qu'uilc vie unique, el cclie vie
est Dieu, D. S. III, 2. L'âme n'est pas ici ou là, mais elle esl dans toule forme apparlenanl à l'homme, D. S. III, 2. L'âm~ de l'homme est hom me, D. S. VI. Dans la Parole, l'âme signifie la sagesse, D. S. VI. Les âmes' cie vie, les âmes vivanles el les âmes végélatives, d'après la vie qui procède du Seigneur, sont ani mées pal' les usages et selon les usages, D. S. XII, 5. Par les âmes de vie sonl enteDllus les hommes elles anges; pal' les âmes vivantes sonl enlendus les animaux, qui sont aussi nommés, dans la Parole, âmes vi van tes; el pal' les âmes végéta tives sonl entendus les arbres et les planles de toul genre, D. S. XII, 5. Les âmes végélatives sonl les usa· ges qui sonl les del'l1iers effets de la vie, el les âmes vivan les sonlles affections de différen ts g~nres, cor respondanles à, la vie de ceux qui sont dans le monde spirituel, D. S. XII, 5. Les affections naturelles sonl les âmes des animaux, et les usages des affeetions sonl les âmes des vé gélaux, D. A. X. AllEN. Dans la langue hébraïque, la védlé et la foi sont exprimées par le même mol; ce mot est Amen, D. S. XI, i (bis). . A~IOUR MÊME (l'), qui est la vie, est Homme, et.il contienl dans la fOl'me de l'infini Ioules el chacune des choses qui sonl chez l'homme, D. A.
III. VoÏ1' DIVIN AMOUR.
AMOUI\ (l') esl la vie même de l'homme, D.A. 1. IX. L'amour pro duit la chalelll', D. A. XX. Il échauf fe, vivifie el anime la pensee, il en est l'âme même ou la vie, cal' la pen sée languit et périt, si on lui enlève l'amour, D. S. 1. L'amour d'après soi produit les affections, et par les affections la perception, el par la perception la pensée, ct d'après les
:l:l8 X, 7. Tout amour retourne comme
idées de la pensée la mémoire. D. S.
sont dans l'intelligence, et ceux des cieux infimes sont dans la science,
par un cercle à celui de qui il vient,
D. S. 1.
D. A. X.- Amour du Seigneur d'a près le Seigneur; ce que c'est, D. S.
ANnIAL. Tout le règne animal est plein d'usages, D. A. VIII. JI Y a dans le règne animal deux univer saux; daus l'un sonl les bêles de la tel're, et dans l'au Ire les oiseaux du ciel, D. A. X. Il n'y a pas d'animal, depuis le vermisseau jusqu'au cerC, qui ne soit pour l'usage, et qui ne soit aussi la Corme de son usage,
a. - L'amour diabolique est la mort même, D. A. X. AMOUR ET SAGI!SSE. L'amour et la sagesse sont deux choses dis tinctes, absolument comme. la cha leur et la lumière, D. S. III, 3. L'a mour est senti quand l'homme est affecté, et la sagesse est vue quand l'homme pense, D. S. III, 3. Dans le monde spirituel l'amour est cha leur, et la sagesse est lumière, D. S. III, 3. "L'union de l'amour et de la sagesse est réciproque; l'amour s~u nit à la sagesse, et la sagesse se ré-unit à l'amolli'; l'amour agit, et la sagesse réagit, D. S. III, 3. L'a mour Cait, et la sagesse enseigne, D. S. IX. Ce que l'amour Cait est le bien, et ce que la sagesse enseigne est le vrai, D. S. IX. Le bien que l'alllour Cait est l'usage, et Je vrai que la sagesse enseigne est aussi l'usage, D. S. IX. JI Y a une con jonction réciproque de l'amour et de la sagesse, D. S. X. L'amour ap partient à la volonté, et la sagesse à l'entendement, D. S. X. ANATO)IlIi. Détails d'anatomie, XI,
D. A. V.- D. S. JI. \JI, 4. VI. X, i,
2, 3, 4, 5,7. ANGE (l') est seull.'ment un réci pient de la vie, D. A. JI. Les anges n'ont pas été créés immédiatement anges; ils sont d'abord nés hom mes, et sont devenus anges après une vie passée dans le monde, D. S. \' VIII. ühaque ange est affection el aussi est usage, D. S. X. Anges cé lestes, anges spirituels; e,n quoi ils diffèrent, o. S. J. Les anges des cieux supérieurs sont dans la sa gesse, ceux des cieux inréril.'urs
D. A. VIII.
ANDlVS, D. S. XI, 4. Voir TAL,OBS.
MEN
AORTE, D. S. X, 2.
ApOLOGIES de dogmes qui, dans l'église, sonl opposés entre eux; d'où cela vient, D. S. XI, 2 (bis). ApPARENGES. Toutes les choses. qui sont dans le monde spirituel sont des apparences, celles qui ap partiennent à l'entendement des anges, des apparences de la sagesse, et celles qui appartiennent à leur volonté, des apparences de la per ception des alnours, D. S. VJI, 5. Ces choses sont créées en un mo ment par le Seigneur, et en un mo ment aussi elles sont dissipées, D. S. VII, 5. Elles restent ou ne res tent pas selon la constance ou J'in constance des esprits ou des anges chez lesquels elles son t des appa rences, D. S. VII, 5. APRÈS (d'). Oos. Cette loculion prép05iliTe est souvent employee pour rendre la préposiLion latino IX" elle est surtout employec lorsque notre préposition de donnerait lieu à une équivoque, et l'our éviter la lrop fréquenle répétition do ces mots qui procède de ou 'ln' prodent do. .. ct aussi, du reste, pour sc conrormcr il III brièveté du tnle.
ARBRE. Il n'y a rien dans l'arbre qui ne soit pour l'usage, D. A. VIII. ARIENS. La respiration est diffi cile et dure chez ('.cux qui nient la
119 divinité du Seigneur, comme fonl les Ariens, D. S. VII, 2. ARTÈRES, D. S. VI. X, 2, 4. ARTISAN. Commenll'artisan, peul fail'e des usages au prochain, D. S. XI, 4.
ATMOSPHÈRES. Lesesprftsonl des atmosphères, mais elles sonl spirituelles, D. S. VII, 2, Le divin du Seigneur procède du soleil du ciel par des atmosphères spirituel les, créées pour la translalion de la lumièrEj el de la chaleur jusqu'aux anges, et accommodées à leur vie, D. S. XII, 5. De là vient que les an ges du ciel suprême vivent comme dans l'aure, les anges du cicl moyen comme dans l'éther, et les anges du ciel infime comme dans l'air, D. S. XII, 5. Sous ces atmosphères, dans chaque ciel, sont les ten'es sur les quelles habilent les anges, D. S. XII,5.
AURE. Voir ATMOSPHÈRES. 0 .., )lst appelée aur. (oum) l'aUD"spbère du lroisièall~ degré, tant du monde spirituel qu. du monde notur.l,
AVARE. Metlre les richesses au pre nI icI' rang et le cominerce au se cond,c'esllefaitdel'avare, D. A. VI. AVARICE (1') eslla racine de lous les maux, D. A. VI. BtTE. Différence entre l'homme et la bête, D. S. JII, 4. Chez les bê tes les deux degrés supérieurs de la vie n'existent point, il y a seule ment le degré infime, D. S. III, 4. Chez les bêles l'ex terne et l'interne sont naturels, tandis que chez l'homme l'externe est naturel et l'interne est spirituel, D. S. VlI, 3. BIEN ET VIIAI. Le bien appartient à l'amour, elle vrai apparlient à la sagesse, D. S. X. Tout ce que l'a mour fait est le bien, et tout ce que la sagesse enseigne est le vrai, D. S. IX. Ce que l'homme aime, il l'ap
pelle bien, el ce qui confirme le bien de son amour ou de sa volonté, il l'appelle vrai, D. A. XVIJI. Ce que l'homme veut et fail, il l'appelle bien, et ce que l'homme sail et pen se, il l'appelle vrai, D. S. XI, 4 (bis). Il ya une conjonction réciproque du bien el du vrai, D. S. X. Le bien est l'essence de l'usage, et le vrai en est la forme, D. S. IX. Les biens et les vrais son t le Seigneur et le ciel, D. S. XI, 3 (bis). BIENS (les) ne sont auh'e chose que les usages, D. A. IV. BRONCHES. D. A. V.....,.D. S. X, i, 3. Ce sont les SOlll'ces de la respira tion des poumons, D. S. X, 5. CACOBILE. D. A. V.
CAROTIDES. D. S. X, 2.
CAUSE. Voil' FINi EFFET.
CAVITE gauche du cœur, D. A. V.
CÜESTE. Il n'y a pas de rapport
entre le célesle, dans lequel sont les,anges du ciel suprême, et le di vin du Seigneur, mais il ya con jonction par les correspondances, D. S. XII, 4. Il n'y a pas non plus de rapport entre ce célesle et le spiri tuel, dans lequel sont les Angea du dernier ciel, mais il y a conjonction " par les cOl'l'espondances, D. S. XII, 5.
CENTRE. Le soleil du ciel, dans lequel est le seigneur, est le centre commun de l'univers, et toules les choses de l'univers sont des péri phéries el des périphéries jusqu'à la dernière, n. S. XII, 5. CERVEAU. Descriplion du cerveau chez l'homme, D. S. III, 4. Voir SPHBR ES. Dans les cervea ux son t les commencem~nls el les têtes des fibres, D. S. Il. Toules les formes, réceptacles de l'amour et de la sa gesse, ont leur origine dans les cer veaux, D. S. If. La vie molrice vo lontnire est dirigée pal' le {'erve~u,
120 et la vic molrice nalurclle esl sous le gouvernement du cervelel, D. A. V.
CERVELET. Voir CERVEAU. CHARITÉ (la) exlerne sans l'in terne n'esl pas la charité, r.'esll'ill lerne qui fait qu'elle del'ient réelle ment charité, D. S. XI, 5. La cha rité exlerne d'après l'inlerne agil prudemmenl, landis quc la charilé exlerne sans l'interne agit impru demmenl, et lrès-souvent injuslc menl, D. S. XI, 5. CHARITÉ ET FOI. La charilé con siste à vouloir et Il faire les vrais, el la foi consisle Il savoir les vrais el Il les penser, D. S. Xl, 6 (bis). La foi el la chari lé sont un; il n'y a pas de foi ou il n'ya pas de cbarilé, el il n'y a pas de charilé où il n'y a pas de foi, D. S. XI, 1 (bis). La conjonc tion de la foi el de la charité eslré ciproque, D. S. Xl, 8 (bis). Quand la charité el la foi onl élé séparées, 011 n(\ sail p8.$ ce que c'esl que la charité, ni ce que c'esl que la foi, D. S. XI, 1 (his). Si donc la charilé el la foi sonl sép3l'ces, il n'y a ni l'une ni l'aulre chez l'homme, D. S. XI, 1 (his). La foi appartienl à la science el Il la pensée de l'homme, clla charil~ appartienl Il la volonlé el au fail, D. S. XI, 6 (bis). CHEMIN. Les vrais enseignenl le chemin pOUl" sortir de l'enfer, elle chemin pOllr enlrer dans le ciel, D. S. XI, 3 (bis). Chemin de la sagesse el chemin de la folie dans Ic monde srJÎriluel, D. S. J. CHosE.lln'yapasuneselllechose qui soil la même qu'une aulre, D. A. X. Plus une chose esl intérieure, plus elle a de perfection, D. A. V. CUYLIFICATION. Usages de la chy lification, D. S. X, 7. CIEL (le) esl en présenr.e du Sei gneur comllle un seul homme, D. S.
VII,2. Il est comme un seul homme donl les formes, qu'on nomme or ganiques supérieures el inférieures, el aussi inlérieures el exlérieures, sonl constiluées par lous ceux qui aimenlles usages en les faisant. D. A. XIII. J_es usages eux-mêmescom posenL cel homme, parce que c'est un homme spiriluel qui esl consli Lué, non par les personnes, mais par les usages qu'elles fonL, D. A. XIII. Le cicl correspond à Ioules les choses de l'homme, D. A. XII. Le ciel a éLé distingué en sociéLés suivanl les genres el les espèces d'affecLions, D. A. IX. CIEUX (les) consislenL en hommes qui sonl devenus Anges, D. S. llf, 4. 11 ya trois cieux comme il ya lrois degrés dans l'homme, D. S. III, II. Ces cieux onl élé distingués enlre eux pal' les degrés discreLs, D. A. XI. Ces cieux selon les degrés dans l'orel.re successif apparaissent l'un au-dessu~ de l'auLre, eL selon les degrés dans l'ordrc simullané l'un au dedans de l'auLre, D. S. 111, 4. CIRCULATION DU SANG (la) esl conLinuelie dans l'homme j pour qnoi1 D. S. X, 2. ClVlL. Voi1' SPIRITUEL. COEun ET l'OûMON. Ils sonL les deux sources de Lous les niouve menls naturels dans le corps, eL la volonlé- et l'enLendemenl sonl les deux sonrces de Ioules les activilés' dans Ic même r.orps, D. S. VI. Lc cœur avec Lous ses vaisseaux dans loulle c;orps cOlTespond à la volon lé, el le poumon avec la lracllée, Je larynx eL la glolle, el enlin la lan gue, correspond à l'enlenclelllenl, D. S. X. La correspondance du cœur el du pouillon esluniverselle, parce qne le cœur règne dans loulle corps, el anssi le poumon, D. S. VI. La COI1
121 jonction du cœur et du pou men est réciproque, D. S. X, 2. Il Y a une correspondance complète entre le cœur et la volonté, et entre le pou mon et l'entendement, D. S. l. Par la conjonclion du C<e\l,r et du pou mon on peut être ,instruit sur la conjonction de la XQ!onté et ~e'l'en tendement, et par con~équel)t sur la conjonctio,~ (,le l'amour et de la sagesse, D. ~. Dans j'\ltérus, le cœur forme ~e pO,umon, pour que par lui il y ~it respiration, et par celle-ci langage, D. S. X, 7. L~ cœur et le poumon correspondent ;lUX deux royaulJ;les du ciel, D. A. X. Dans la Parole, le c~ur signifie la volonté, et l'esprit ou If! ~espiration des poumon~ signifie l'entende ment, D. S. VI. COMI\lERCE. .L'acqui~itiou des ri chesses pour les richesses seules eS,t un commerce de Juifs, mais l'acqui sition dl'~ richesses par le comnJerce pour ,le commerce est un commerce de Hollandais, D. A. VI. Mettre les richesses au premier rang et,le com~ merce au ,second, c'est le,fait,(,ie l'a ' vare, D. A. VI. Co m.IU N. Où le commun n'est pas, le singulier \l'y est pas ,non' plus, D. S. Vll, 3. Le çommun e~t ,comme un lac d'où coulentlel> ré compenses, ,et d'où çoulent les ri chesses, D. A,. XlI. Le c~mmun chez l'homme pourvoit aux hesoins des parties selou l'us<\~e, D. !}.. XII. COM~IUNICAT\ON. Dans le ,mo,nde spirituel, il y a communication de toutes les pensé~s et de toutes les affections, D. A. XII. ' COMPARAISONS; au~ujet des af fections et de l'amour, D. A. IX; au sujet de ceux qui font les usages d'après eux-mêmes, et de ceux qui les font d'après le Seigneur, D. A.
x.
XIV.
COIJIPARATIFS (les) sont aussi des correspondances, D. S. Il. CO~IPOSITION (toute) dans la na ture du monde a lieu par les degrés discrets, D. A. XI, CONCEPTI,ON (Iii) de l'homme pal' le père n'est pas ~,ne conception ~e la ,vie, mais est seulement la con cepl,ion de la première et de la plus pure forme pO\lvanl recevoir la vie, D. A,. Il.
CONSOC,IER, ~. A. V. ,0.., Ce mot est employé pour rendre euc tClileDl l'expression latine Con.rociare; lcmot Â,&ocier ne conviendrait }lss; il Ya une dit1'é renpe trè5-'sc~~i~le ~ntre CouIQCi.r et Allo cipr.
C,9NSONNE. ,Voir VOYELL,E. ,CORPS. Tou tes les choses du corps, les internes et les externes, sout des correspondances; pourquoi? D. S. I~. Partout dans le corps humain il y a deux parties quI sont dislincte,s et sont unies; par exemple, d~l,Ix ye,ux, deux ca~ités du cœur, et~.) Q. S. IIf, 3. Il n"y ,a pas dans le corps hUlIjain la'J1loi'ildrll chose qui y soil sembla~le ,à une autre, D. ~. X:. Dans ,chaCllne des ~ho~~s qui sO,nt dans le corps humai.n, il y a d'après' son usage l'.id~edu tout,
D.I,.. XUl.
"
"
CORPS STRIÉS, D. S. V. CO\\RESPONDA~CE. Il y a corres pO,ndance en\re tOute cause et son en:et, D. A. XX; entre l'amour et la èhaleul', D~ A. XX. Correspon dance du soleil d'u monde avec le so!~il du ,ciel, D. S. XII, 3 i de \~ r1ature a.vec la vie, D. S. XII. 3. Loi unh:erselÎe ~es correspondances'~ D. S. Il. ~a science des cOI'1'espqn~ dances a été chez les anciens la sclenèe des sciences, D. S. H. San~ la'sci~nce des cOlTespondânées on ne compl'end pas la p'arole,'D. II. Il Ya dans l'homme correspon dance de toutes les r,hoses du corps i,;'
•.
s.
9.
122 avec ceiies du mentat, D. s. VI. CÔTES, D. S. VI. . CRÉATION (toute) vient du Sei gneur comme soleil qui est le divin amour, D. S. Il. Toute création a éW faite par les degtés discrets, D. A. XI. Toute création a été faite daus les dernierS; b. S. VIII, 3. Idée sommaire de la crèation de l'uni vers, D. S. XII, 5. DÉCALOGUE (le) enseigne le che min que l'homme doit suivre pour venir en conjonction avec le sei gneur, D. S. IX. DÉFÉCATION du sang dans le pou mon; sa correspondance, o. S. X,3. DÉFLEGMATION. Quelle est chez les bons et chez les méchants la dé Oegmation du sang dans le poumon, D. S. X, 6.
DiGLUTITION (fonction de), D. A. V.
DEGRÉS. Il Ya des degrés conli nus, et i1ya des degrés discrets; les uns et les autres sont dans toute tot'me, tant dans le monde spirituel que dans le monde naturel, D. A. XL Les degrés conlinus, que tout le monde connalt, sont coiume les degrés de la lumière à l'ombre, de la chaleur au froid, du rare au den se, D. A. XI. Les degrés discrets sont tout à fait différents; ceux-ci vont, non pas de la surface vers les cOtés alentour, mais du plus haut au plus bas; ce sont des degrés de formation.de l'un par l'autre; ainsi, depuis le premier ou le suprême jusqu'au dernier ou l'infime dans lequel la formation subsiste, D. A. XI. Dans toute forme, tant spiri tuelle que naturelle, Î1 y a des de grés tant discrets que cOtltinus; sans les degrés discrets, il n'y a pas en elle d'intérieur qui constitue la cause ou l'Ame, et sans les degrés continus, elle n'a pas d'eltension
ou d'appàrènee, D. A. XI. 11 Y a pour les degrés un ordre successif et un ordre simultané, D. S. III, 4. Voir ORDRE. Comment chez l'hom me les deux degrés supérieurs de sa vie sont ouverts, D. S. IV. DERNIERS (dans les) coexistent tou tes choses, car toutes les choses qui sont dans un ordre successifsoht là dans un orMe simultané, D. S. vrn, 2. Le Divin dans le dernier est dans son plein, D. S. VIII, 2. Toule création a élé faite dans les de~ niers, et toute opération divine s'é tend jusqu'aux derniers, et là elle crée et opère, D. S. vm, 2. C'est une loi de l'ordre divin que toule chose revienne des derniers au premier, d'où elle procède ; exemples, D. S. VIII, 2.
DIAPHRAGME, D. A. V..... D. S. VI. X, 4. DIASTOLES, D. S. VII, 4. Dn;u lui-même est Homme, D. S. VL DIFFÉRENCE entre l'homme et la bêle, D. S. IlJ, 4; entre le naturel et le spirituel, b. S. VII, 5. DISSENSIONS dans J'église; d'où elles viennent, D. S. XI, 2 (bis). DIVIN (le) infini et éternel est 'EIre même d'après lequel le fini a été créé, et avec lequei il ya con jonction, D. S. XII, 4. Dans ce qui est divin, il n'y a pas d'espace, car ce qui est divin est spirituel, et non pas naturel, D. S; 1. DIVIN AllOUR (le) est drns une forme, D. A. HI. Le 4ivin amour, qui est la vie même, n'esl pas sim plementl'amour, mais. il est le di vin prOcédant, et le divin procédant est le Seigneur iUi-mêine, D. A. III. DIVIN AMOUR ET DIVINE SAGESSE. Le divin amour est le divin bien, et la divine sagesse esl le divin vrai, D. S. IX. Le divin amour a pOUl'
t.2~
objet de conduire l'homme et d~ l'attirer à soi, et la divinl! sagesse a pour objet d'enseigner Il l'homme le chemin qu'il doit suivre pour venir en conjonction avec leSeigneur, D. S. IX. L'homme doit recevoir le divin amour dans sa volonté par la vie, et la divine sagesse dans son entendement par la doctrine, D. S. IX. DIVIN PROCÉDANT (le) est le Seigneur dansl"église et dans le ciel, D. A. XIII. Le divin procé4ant dlJ seigneur, qui est la vie et 'la forme, est homme dans les maxima et dans les minima, D. A. m. VII. DIVINE SAGESSE (la) est celle qui ~st appelée divine providence, et qui est aussi appelée divin ordre. D. 50 IX. La diville sagesse dans les cieux apparalt comme lumière devant les yeux des anges, b. S. 1. DIVINS VRAIS (les) sont ceux qui sont appelés lois de la divine providence et aussi lois du divin ordre, D. S. IX. DOMESTIQUE (le) aime le prochain s'II agit par fidélité, D. A. xm, Quels sont les usages domestiques qui appartiennent Il la charité, D. S. Xl, 5. DROITE. j)ans le corps humain to11t ce qui est Il la partie droite se réfère au bien de l'jlmour, D. S. Ill, 3,4. Dans la parole, l,a droite sigllifie le bien de l'amour, D. S. lll, 3. EAUX (les) sont seulement des moyens pour la génération et la production dans le règne é\nimal e~ dans le règne végétal, D. A. VIlI. ÉCRITURE (l') des anges, bien que semblable quant aux lettres Il l'écriture des hommes, ne peut cependan~ être comprise par aucun homJIle du monde, D. S. VII, 5. EFFET (l') consiste Il faire et aussi Il enseigner, mais l'un appartient Il l'amour et l'a~tre Il la s~gesse; et
tout effet est un usage, et l'usage est ce qu'on nomme bien et vrai, D, S. IX. Tout effet existe par une cause antérieure qui est appelée efficiente; et celle-ci existe, non par soi-même, mais par une cause qui est appelée fin, D. S. Il. ' ÉGLISE (l') est comme un seul homme, dont les formes, qu'on nomme organiques supérieures et inférieures, et aussi Intérieures e~ extérieures, son t constituées pal' tous ceux quI aiment les usages ~n les' faisant, D. ~ XIII. Les usages eux-mèmes composent cet homme, p..rce que c'est un homme spirituel qui est constitué, non par les personnes, mais par les usages qu'elles font, D. A. XIII. EIIBRYON (1') est formé et vivifi~ par la coopération de l'amour et dll la sagesse, D. S. lU, 5. La formation de l'em~ryon et de l'homme-enfan\ dans l'utérus est Il l'instar de la créa, tion, D. S. H. Dans l'embrYOn avan~ l'enfantement il y ala vie, mais l'elJ,l~ bryon n'en a pas conscience, D. S. III, 6. La vie dontl'embryonvi~ dau~ l'utérus n'est 'pas Il lui, mai~ elle apl'artient ail Seigneur seul, qui se4l estla vie, D. S.'III, 6. Dans l'embmll! le cœur seul bat, et le foie bondit; le cœur, pour ,1;1 çircul~tioJl du ~ilng, et le foie, pour la récepti0 ll de la nourriture; le mouv~mellt des a\lIres viSCères en procède; c'est ce mouvement ql\~, ilprès le milieu de la gestation, est senti COrnQle pul..,. salif, D. S. III,5. ENFAIITEHENT. Chez l'holpme, après l'enfantement, la volonté devient le réceptacle de l'amour, et 'l'entendem.en~ le réceptac,le ~e lil sagesse, D. S. V. ENFER (l') a é!é d~~ingué en sociétés ~uivant les gel)res et les espèces d'affeclions, D. A. IX. Dans
i2h l'enfer chacun !lst contraint à des ÉTHER. Voir AnIOSPHÈRE. , ÊTRE (l') et l'exister ne peuvent travaux, D. A. VII. ENTENDEMEl'iT (l') est le récepta être séparés; l'être n'est pas quel cle de la lumière du ciel, D. A. 1. que chose s'il n'existe pas, et il de L'entendement est la vue de la pen vient quelque chose par l'exister, sée, D. S. V. L'entendement voit par D. A. XIX. l'œil et meut aussi l'œil; il le fixe EXHALAISON venteuse, D. S. X, 3. vers les objets et y étend sa péné EXISTER. Voir ÊTRE. tration, D. S. n. Il entend par les EXTENSION. Dans le monde spiri oreilles, et \.es fixe aussi; il les tuel il y a une extension de ,toutes dresse et les tend vers les sons, D. les pensées et de toutes les alfec S. II.- Voir VOLONTÉ .ET ENTEN tions, D. A. XII. DE)IENT. EXTÉRIEURS. Les mêmes choses ÉPIGLOTTE, D. A. V. - D. S. Vt qui sont extérieures dans l'ordre si ÉRUDITS sages et érudits insen multané sont inférieures dans l'or sés, D. s. 1. dre successif, D. S, Hl, 4. ESPRIT (l') de l'homme est égale EXTERNll. Où est l'externe, là ment homme, D. S. VII, 1. TI a éga aussi doit être !'intèrne, D. S. VII, lement un cœur et un poumon; 3. L'externe dOnne le commun, et confirmé par l'expérience et d'après l'interne ponne le singulier, D. S. la raison, D. S. VII, 1. L'esprit de VII, 3. ' l'homme n'est absolument qu'alfec EXTmE, D. S. VII, 2. tion, D. A. IX. Lorsque le Hen en ous. In lime sc dit de ce qui est le plu. en tre le corps et l'esprit de l'homme dedans; par opposÜion il'! II~Extimc, ce qui est rompu, l'esprit est dans la sem est le plus en dehors. blable formë dans laquelle était EXTRbIE. Dans un composé quel l'homme précédemment, D. S. VII, conque l'extrême est le commun de 2. JI Ya seulement séparation de la tous les composants, D. A. XI. substance spirituelle d'avec la sub }<'ACE(I~} fa il un aveclesalfections stance naturelle, D. S. vil, 2. Tout du mental, D. S. [J., FACULTÉS. Chez l"hom'me' il y a esprit dans Ilis cieux est homme, D. S. VI. Les esprits sont JlOmmes et deux facu \lés de la vie, la volonté vivent entré eilx co"ilime les hom et l'entendement, D. S. V. mes dans le monde, D. S. xn, 2. Ils FAINÉANT (aucun) n'est toléré sont absolument au~dessus dé la na dans le cièl, D. A. XII. ture, tandis que les hommes sont FUIILLES. Dans le ciel les socié au dedans de la nature, D. S. XIT, tés sont distingUées en familles et 2. Dans la Parole" l'esprit signifie la les familles en maisons, D. A. X. FAUX, D. S. XI, 3 (bis), 5 (bis). sagesse, D. S. VI.. Ous. Il e.t dit (aux au pluriel, quoique don. ESPRIT SAINT. Pal' l'esprit sain t, accoption le mot (aux pris sub.tootive· -Jean, XX. 22, - il est entendu celte ment n'ait pas de pluriel; mai, l'Auteur cm ... la divine sagesse qui enseigne et p)or"nt les deux expressions (aba et (al.ila illustre l'homme, D. S. VI. le., la première a été traduite par le. (aux, et lu seconde par le. (aù..el'" Il rlut distin ESTOMAC, D. S. VI. guer eoLre les fllul. ct les faussetés comme l~TENDUE (J') de l'espace et du entre l'antérieur et le postérieur; l'antérieur temps a été créée avec 'la nature, est plu! universel que le postérieur; - voir D. S. XII, 3;
R. C. 21.--': On l'eut o"..i consiMrer le! (au",
125 tomme princil,es, el les (o.u'''Ii' comme dé ri'f&lion••
FEMME (la) est née pour être vo lonté, et par suite affection prove nant de l'amour, D. S. III, 3. FEU (le) de l'autel représentait le saint de l'amour du Seigneur, D. A. XX. Dan~ la Parole, le feu signifie l'amour, D. A. XX. FIBRES (origine des), D. S. II. Fi bres mises en action pal' le cerveau, D. S. X, 4.
FIN. Le divin amour et la divine sagesse sont la fin des fins, D. S. II. Dans toute chose il y a la fin, la cause et l'effet, D. S. XI, L La fin est ce d'où procède la chose, la cause est ce par quoi elle est faite, et l'effet ce dans quoi elle est, D. S. XI, L La fin tend à faire ou veut faire ce qu'etle aime, D. S. XI, L La fin, la· cause etl'elfet sont aussi appelés cause finale, cause moyenne et causatum, D. S. XI, 1. Les fins dés affections sont des ù'sages, D. A. IX. FLA~mE. Dans la Parole la f1am· me signifie l'amour, D. A. XX; FLEUR. Il n'y a rien dans la fleor qui ne soit pour l'usage, D. A. VIII. FLUXION, D. S. III,4. Fluxion en gyres, D•. S. VI. Fœtus! Quelle est la vie du fœtus dans l'utérus, D. s. III, 5. FOI (la) n'est autre chose que la vérité, Di S. XI, 1(bis). Les anciens appelaient foi ce qu'ils avaient pu, par quelque lumière dans la pensée, reconnalll'è être vrai, D. S. XI, t (bis). Voir CHARITt ET FOI. FOIE. Dans l'embryon le foie bon dit pour la réception de la nour riture, D. S. III, 5. FONCTION. Chez l'homme chaque partie et chaque particule a une fonction dans le commun, D.. A.
V.
FONCTIONNAIRE. Commentlefonc tionnaire peut faire des usages au prochain, D. S. xr, 4. FOR}IUIONS (les) de l'amour d'a près la volonté dans l'entendement sont d'abord des affections, ensuite des perceptions, et enfin des pen sées, D. S. X, 5. FORME (la) de l'amour est la fDrme de l'usage, D. A. IV. La forme du divin amour est la forme de l'usage dans tout le complexe, D. A. IV. La forme de l'usage est infinie dans le Seigneur; si elle n'était pas infinie, il ne pourrait y avoir de forme finie en aucun homme, D. P.. V. Chaque chose, n'importe laquelle, est la forme de son usage, D. A. VIII. Dans toute forme, tant natul'elle que spirituelle, il y a des degrés tant discrets que continus, D. A. XI; VOil' DEGRÉS. La forme organique est dans la pal'tie r.omme dans la totalité, D. A. XIIi. Dans la forme le spirituel fait ln fin, l'usage la cause, et le naturel l'effet, D. S. H. Les formes qui son t les réceptacles de l'am·our· et de la sagesse existent en premier lieu ch'ez l'homme conçu et naissant dans l'ntérus; c·onfirmé pal' l'expérience et par la raison,D. S. II. Ces formes initiales ont leur origine dans les cerveaux, D. S. Il. De ces formes par le continu sont tirées et produites toutes les choses du corps depuis la tête jusqu'aux plantes des pieds; confirmé par l'expérience et par la raison, D. S. II. Forme animale; forme végétale; comment elles ont été créées, D. A. xxr. Toutes les choses du monde tendent à la forme humaine, D. S. VIII.
FRUIT (le),-Jenn, XV. 5,-c'est l'usage, D. S. XI, 7. Les fruits sont les biens de la charité, et les biens 1 de la charité ne sont autre ch
126 que les biens moraU~, D. S. X.I, 5 poussière, même le plus petit, qui (bis). ne soit pour l'usage, D. A. VIII. GARDER les préceptes, les paro GYRE. Fluxion en gyres, D. S. VI. les, les commandements du Sei HABITACLE dQ seigneur chel gneur, c'est faire les biens de la l'homme, D. S. m, 4. IV. chill'ilé qui sonl des usages au proHAINE (la) porte en ell~-même la c~ain, D. S. XI, 3. mort, D. S. Xl, 5 (bis). GAUCHE. Dans le corps tout Ce HARMONIE, D. A. V. qui est à la partie gauche se réfère HAUT. Dans la Parole, III hjlut si. au vrai de la sages$e, D. S. m, 3, gnifie l'interne, D. S. Ill, 4. Le Sei· 4. Dans la Parole la gauche siguifie gneur est appelé le Très-Haut, le vrai de la sagesse" D. S. Ill, 3. parce qu'il est dans les intimes, D. GÉNÉRATION de l'homme. Com S, III, 4. ment elle a lieu, D. S. Il. HÉMISPHhES du cervejlu, D. S. GÉNIE DE L'ÉI.\UDlTION(le), lequel IlI,3, 4. est le faste, peut confirmer tou~ HERBE. II n'y a riel! dansl'h~rbe faUI, au point qu'il appal'alt à lui- qui ne soil pour l'usage, D. A. VIII, même et aux autres comme vrai, D. HÉRÉSIES dans J'églis~ i d'où elle~ S. Xl, 2 (bis). viennent, D. S. X.l, 2 (bis). GENRE HUHAIN. Devant le Sel HO&IME (1') est seule!llept un ré goeur, tout le genre h'umain est cipienl de la vie, D. A. Il; mais i,l comme un seul homme, D. A. VI, n'est pas la vie, D. },... XIX. Il a été X. La procréation du genre humain créé pour qu'il soit la ressembli:lDce ne peut avoir lieu que dans les der- el l'image du seigneur, ressemblan Diers, où eslle plein, D. S. XII, 5. ce par l'amour, et image par la sa Le genre humain est la pépinière du gesse, D. S. II.Il est né pour être ciel, D. S. VIll, 6. XIII, 5. entendement et par suite sagesse, GESTATION. D'où vient le mou D. S. III, 3. L'homme n'est absolu vernent qui, après le milieu de la ment qu'une affection, D. A. XVI. gestation, esl senli com!De pulsatif? Il est le complexe de tous les usa D, S. III, 5. ges, quels qu'ils soient, tant dans le GL.~DES ~rlicales et cendrées, monde purement spirituel que daniil D. s. II. le monde naturel, D. A. V. Chaque GLOBULEl! ou petites sphères con· homme est esprit quant à ~s inté tiguès dans le cerveau; leur ~m~ rieurs, D. S. VU, f.' Dans tout hom position, D. s.m,4. V9ir SPHÈRES. me il ya les trois degrés de la vie; GLOTTE, D. A. V. C'est l'ouver le degré infime est nat,urel, dans ce lure pour le son, D. S. X, 5. La degré est l'homme dans le mond,e i gloUe correspond ~ l'entendelDent, le second degré est spirituel, dans D. S. X, 5. ' ce degré est 101!~ ange dans les GOUVERNEJ(ENT universeldu cœur cieux inférieurs; le lrpisième degré et du poumon daQslecQrpsiJumain, est céleste, en lui est tout ange !lans D. S. VL les cieux supérieurs; et l'homme GOUVERNEUR,. COmmen~ le gQU est ange sel!>n que chez lui dans le verneur peUL faÎl'e des usages aQ. /lIonde les de\lx degrés supérieurs prochain, D. S. Xl, 4. sont ou\'erts par la sagesse procé GRAIN. Il n'y a pas uu grail\ de 1 dant du Seigneur el 'pal' l'amour 1
12i envei's lui, D.S. Vin, i. Autant l'homme est dans l'amour de l'u sage, autant il est dans le Seigneur, D. A. XIII. L'homme spirituel est aussi homme moral et homme civil, D. S. Xl, 5 (bis). IDÉE (e) spirituellé est sans l'idée de la personne, comme elle est sans l'idée dé la matière, de l'espace et du temps, D. A. XlII. Dans l'idée spirituelle, l'homme n'est pas une personne, mais il est un usage, D. A. XlII. A la pensée apparliennent les idées, D. S. X, 7. Les Idées de la pensée ont une correspondance avec les mots, ·D. S. X, 5.- Idée angélique sur la création de l'u'ni vers par le Seigneur, pag. H~. ILLUSTRATION, D. S. xr, 2 (bis). Oal. Enlre l'ilIullralion el l'illuminalion, molS qui elprimenl l'aclion d'éclairer, il ! a la mème diaérence qu'enlre lumière el lueur. Illuslralion ell un dé,... de lumière; et ilIuminalion ell un dériYé de lueur; " )oit pour elemple , LlIJDiète dll lolell; lueur de la lune.
LU., LU".",
INCRÉÉ (l'), è'estle divin même" en soi, D. A. Il. l'NFÉRlllURS. Les mêmes chose~ qui sont inférieures dans l'ordre successif sont extérieures dans l'or dre simultané, D. S. Ill, 4. INFIME. Le naturel est l'infime de la vie de l'homme, D. S. lU, 4. Oal. Infime le dil de ce qui eslle plus bas, . par opposilion à Suprime. ce qui esl le plus baut.
INFINI (l'), c'est le divin même en soi, D. A. lI. li n'y a pas de rapport entre le fini et l'Infini, D. S. XIf,4. INl'LUX. Tout Influx divin va des
premiers dans les derniers, et, pal'
connexion avec les demiers, dans
les moyens, D. S. VfIl, 2. L'influx
spirituel va des formes premières
dans les formes secondes, D. S. n.
L'influx naturel, qui est appelé aussi
inaux physique, va des formes se
condes dans les formes premières,
D. S. Il. L'infiul dU royaume cé leste dans le royaume spirituel est semblable à l'influx du cœur dans le poumon chez l'liomme, D. S. VU, 2. INNOCENCE. Le d'il'in amour et la divine sagesse sontl'iilnocence mè me, D. S. fIl, t.. Tant que l'homme est dans l'utérus de la mèl'e, il est dans l'innocence, D. S. Ul, 1. Le seigneur n'habite chez l'homme que dans son innocence, D. S.UI, i. INTENTION$. Aux affections ap partiennent J'Cs intentions, Th 5. X,7'. _
INTERCos'TAt (grand), D. A. V. INTÉRIEURS. Les mêmes choses qui sOnt intérieures dans l'ordre si multané sont supèri~ures dans l'or dre successif, D. S. Hl, 4. JtHOVAH ou le seigneur, dans la Parole, est appelé Créateur, Forma teur el facteur; pourquoi? D. S. III, i.
JUGE (le) aime le prochain, s'il remplit ses fonctions par zèle pour la justice, D. A. xm. JUGULAIRE (veine), D. A. V. LACHE (le) n'est pas admis dans le ciel, mais il est rejeté, soit dans l'enfer, soit dans un désert, où il vit dans le manque de tout et dans la misère, D. S. XI, 4. LANGAGE (le) fait un avec la pen sée, D. S. If. Le langage des mots appartient à la pensée, et le son du langage appartient à l'affection, D. A. xvr. De même qu'il n'y a pas de langage sans un son, de même il n'y a pas de pensée sans une affection, D. A. XVI. Le langage est seulement l'articulation du son, D. A. XVI. Le' langage est tel qu'est la sagesse de l'entendement, D. S. X, 5. Confor mité du langage ordinaire avec cer taines correspondances, D. S. vr. Le langage des anges diffère telle
128 ment du langage des hommes, qu'ils par d'autres, D. S. I. A la percep ne se ressemblent pas en un seul tiOll appartiennent les lumières, D. mot, D. S. VII, 5. .5. X, 7. Le Seigneur est appelé Lu LANGUE(la) correspond à l'enten mièrej pourquoi? D. S. XI, 2 (bis). dement, D. S. X. Elle cOl'respond à MAGISTRAT. Comment le magis la sagesse, D. S. x, 4. La langue trat peut faire des usages au pro parle, non par elle-même, mais d'a chain, D. S. XI, 4. près la pensée de l'entendement, MAISONS. Dans le ciel les sociétés D. S. II. sont distinguées en familles, et les LARYNX, D. A. V. - D. S. VI. ·Le familles en maisons, D. A. X. larynx correspond à l'entendement, MNIGHAND. Comment le mar D. S. X. C'est la tête du canal ap,.. c~ant.l peut faire des usages au pro pelé l).achée-artère, D. S. X, 5. chaitl, D. S. XI, 4. LIBRE (le) dans lequel sonl tenus M~RJ~GE de l'amour el de la sa les hommes vient du Seigneur, D. gesse, 0,. S. VI. S. XII, 4. Libre céleste, D. S. VII, MA.'dRIEL. Le corps malériel de 2. l'homme est repoussé par le corps Oos. Il Caut distinguer entre l' L&. et If' spirituel, aussitôt que le poumon et Liberlecomme entre l'~nt~riellr et le posté le cœur du corps cessent leurs rieur; l'Intérieur est plus universel que le pos térieur; - roir n; C. N~ 21. _ On peut aussi mouvements, D. S. VII, 5. considérer ,. Libre comme principe, et 1" .Li MATIÈRES (les) de la terre sont ber/. comme dérivation. seulement des moyens pour la gé~ LIGAMENTS, D. S. V,I. X, 4. nératio.n et la production dans le LOBES des bronches, D. S. X, 3. règne animal et 4ans le règne végé Lobes du pOilmon, D. S. X,5. tal, D. A. VIII. LOBULES, .1;). A. V. ·M,\ux {les) et les faux sont le.dia~ LOCOMO'~IO!'l(usagesde ,la), D. S. ble et l'enfer, D. S. XI,·3 (bis). X, 7. MÉDIUM. Entre le spirituel et le LOI universelledes,correspondan matériel il y a un médium qui vien;t ces, D. S. II..Une loi de Cordre di des intimes de la nalure, D..S. vru, vin, c~est que,toute,chose re"ienne 4. Par ce médium, l~aDge ou l'es: des derniers au premier d'où .elle prit a le relatif aux,ohoses qui sont elle procède, D. s. vnr, 2. La loi dans la nature, .et .aussi le corres.,. des causes, c'est que Iii fin .soil le p~nd.ant à ces cho.ses, D. S. VIII, 4. tout dans la cause, ,et pal' .suite le Pal' ce médium le'8 esprits et le~ tout dans l'effet, D.·S. XI, 1. Les j anges.jlcu,Xent ê\re .i\djoinls et con lois civiles sont les usages.eux-mê- joillts au ge.l]re ,tlumaln, D. S. VIU, mes en acte, usages qui sont appe- 5. Qy il Y a cqnjonclion, il doit lés exercices, œuvres,et fait~, D. S. aus~i y avoir ,U!! médium, D. S. XI, 5 (bis). VIIf, p. LWlIimE (la) correspond à la saMt.oULLAIR.E (Bubstance) du cer gesse, D. S. 1. La lumièl'e spil'itllelle veau et du cervelet, D. S. V. est pour ceux .qui aiment à com-M.E~I~RE~ Gles) du corps huma,iQ prendre si ce qu:un ·autre dit est c()rre~p'!Jndent aux provinces du vrai, tandis que la lumière njl,tu cie. 1, el les contextes de chaque l'elle est pour ceux qui aiment seu membre correspondent aux sociélés lement confirmer ce qui a été dit du ciel, D. A. X.
12~ ~IÉMOIRf;. L'existence et la per manence des pensées et des alTec tions constituent la mémoire, D.
S. V.
l\IÉNINGE, D. S. Ill, !J. MEIITAI.. De quoi se compose le men laI humain, D. S. V. Les inté rieurs de l'homme, qui appartien nent à son mental, ont été distin gués entre eux par les degrtls dis cl'ets, D. A. X(, Le mental de l'hom me, dans chacune de ses choses, s'étend dans tout ce qui appartient à son corps, D. A. XII[. I,e mental de l'homme est son monde spiri tuel, ct son corps est son monde nalurel, D.S.XII,3. Le mental spi ritnel s'ouvre ponl' l'homme, quand l'homme a une vie conforme aux vrais, vie qui est la char'ité, D. S. XI, 7 (his). Il y a dans l'homme uo mental angéliqne, D. s. VIU, 1. Ce mental est l'homme lui-même, le corps dont ce mental dans le monde est revêtu et enveloppé n'est pas en soi l'homme, D. S. V11I, 1. Oos. Le Mental (Itfens) se COm(J05C dcsdeuJ: facultés qui fi.nt que l'homme est homme, à savoir, la volonté et l'cntentlemcDt. Il y 8 un mental na~urel et un mental spiriLuel, parce quc che7. l'homme il y a volonl6 natllrc1te et volonté spidtuclle~ entendement naturel ct entendement spirituel. Le mental spirituel
est l'homme interne; il envc}ol)[le l'homQ1c intime on l'Ame (Anima), et il est enveloppé par le mental uaturel ; ceilli-ci, ftvec une sorte de men lai lilus exlcrnc ou extérieur, aflpclé l'Ânimus, lequel cst formé par deg a1feclions ct des inclinations cxterncs rcsultant pl'Înci palenlent de l'éducation, dc la société eL de I"habitude, est l'homme externe. Le tout. or ganisé en parfaite forme bnm3ine~ est appelé [~~t'rit (Spiritu.s). L'Esprit, dans notr.e D'lQnde, est envcloppo d'un corps terrestre, qui le rend in\'isiblc j mais, dégagé de cc corps par la Illort naturelle~ il c'ntrc daR$ le monde spirituel, olt son corps spiritucl est parfaitement visible et tactile, i\'lICr.OCOS~IE. Les anciens ont ap pelé l'homme microcosme; pour quoi? D. S. Xfll, 3.
MIN~RAL. Tout le rilgne minerai est plein d'usages, D. A. vm. MINISTRE. Comment le ministre peut faire des usages au prochai(l, D. S. XIIf, !J. MOELLE iPINIÈRE, D. S. Il. V. ~IONDE. Toutes les choses du monde tendent il la forme humaine, D. S. VIIl. Dans le monde spirituel il y a des objets tout il fait sembla bles il ceux qui sont dans le monde naturel, n. S. VII,5. MORAL. Voir SPIRITUEL. MORT. Cc que c'est que la mort de l'homme,et comment elle Il lieu, D. S. VII, !J. La séparation de l'es prit d'avec le corps se fait ordinai rement le second jour après la der nière agonie, D. S. Vil,!!. Vhom me est lIIort quand le cœur cesse de battre, mais non qnand seule ment la respiration cesse, p. S. VII, !!. MOUVEMENT. Il ne peut pas exis ter de mouvement sans la coopéra lion de la volonté et de l'entende 1 ment, D. S. X, 4. Les mouvements naturels de l'homme doivent cor respondre aux activités de son es prit, D. S. VI. Mouvement cardiaque .et mouvement pulmonaire, D. S. Vi; mouv~l1Jent systolique et mouve ment respiratoire, D. S. VII,!!. Dans les mouvements le sang tient le pre mier rang, et la respil'ation du pou illOn le second, D. S. X, (,. r.IUSCLES, D. A. V.- D. S. Il. VI. X, !!. - Les muscles ne se meuvent pas pal' en x-mêmes, mais la volonté d'accord avec l'entendement les ment et les fait agir comme il lui plall, D. S. Il. ~I USIQUE, D. A. V. NARIIiES (les) signifient la pel' ception, D. S. VI. X, 6. NATION (chaque) appuralt devant le Seigneur comme un seul homme,
10.
130 mais selon les usages de cette na tion, D. A. VI. ' NATUREL. Il n'y a pas de rapport entre le naturel et le spiriluel, mais il ya conjonction par les correspon dances, D. S. XII, 4. Le naturel et h~ spirituel diffèrent comme l'ombre et la lumière, D. S. VII, 5. Les na türels chez l'homme sont toutes les choses qui appartiennent à son corps, D. S. II. Les naturels ont existé par les spirituels, et ils exis lent perpétuellement, c'est-à-dire, subsistent par eux, D. S. II. Natu reIs intérieurs, naturels ext~rieurs; qui sont ceux-là, et qui sont ceuxCi, D. S. XII. NÉGOCIANTS, D. A. VI. NERFS. D'où sortent et procèdent les nerfs, D. S. n. Nerfs sympathi ques du grand interc.ostal, D. A. V. NIER le seigneur, c'est le tuer et le crucifier chez soi, D. S. XI, 5(bis,) NUTRITION. Quelle est chez les bons et chez les méchants la nutri tian du sang dans le poumon, D. S.
jusqu'aux derniers, ct là elle crée et opère, D. S. VIII, 2. OPÉRER dans les choses inférieu l'es, c'est selon l'ordre; mais opérer dans les choses supérieures, c'est contre l'ol'dre, D. S. XII, 3. . OPULENCE. Elle est dangereuse pOUl~ certains hommes, et elle ne l'est pas pour d'autres, D. A. VI. ORDRE successif, ordre simulta né, D. S. III, 4. Dans l'ordre suc cessif sont les supérieurs et les in férieurs, mais dans l'ordre simul tané sont les intérieurs et les exté rieurs, D. S. III, Il. Les mêmes choses qui sont in térieures dans l'ordre simultané, sont supérieures dans l'ordre successif, et celles qui sont extérieures dans l'ordre simul lané sont inférieures dans l'ordre successif, D. S. III, 4. Toutes les choses qui sont dans l'ordre simul tané sont dans une connexion con tinuelle avec toutes celles qui sonl dans l'ordre successif, D. S. VI.II, 2. OREILLE (l') entend, non pal' elleX,6. même, mais pal' le continu d'après OBJETS (les) ou fins des affections l'entendement, D. S. II. sont les usages, D. A. IX. OREILLETTE, D. S. VI. Oreillette ODEUR (toute) dans le monde.spi droite, D. S. X, 1, 2. Oreillette gau rituel correspond à la perception che, D. S. X, 2. qui vient de l'affection de l'ao:lOur ORGANES (les) du corps humain de chacun, D. S. X, 6. correspondent aux provinces du ODORAT (1') correspond à la per . ciel, et les contextes de chaque 01' ception, D. S. X, !J. gane cOl'I'espondenl aux socU::tés du OEIL (l') voit, non par lui-même, ciel, D. A. X. Organes des sens:: mais par le continu d'après l'enten organes moLeurs, D. S. II. Tous les dement, D. S. II. organes des sens conespondent à OESOPHAGE, D. A. V. - D. S. VI. des choses analogues qui appartien OEUVRES. En quoi consistent les nent à l'entendement, D. S. X, 4. œuvres de la charité, qui sont les L'organe de la vue cOl'I'espond il hiens de la charité, D. S. XI, 4. l'intelliçence, D. S. X, !J. L'organe OISIF. Aucun oisif n'est toléré de l'odorat correspond il la percer dans le ciel, D. A. XII. . tion, D. S. X, 4. OISIVETÉ (l') est l'ol'eiller du dia OR·IGINE. Il ya deux origines de hIe, D. S. XI, 4. tous les amours et de tauLes les al' OPÉRATION DIVINE (tonte) s'étend, fecLions, D. A. XIV. L'ol'igi~e spi
131 rituelle est la vie d'après le Sei XVI. La pensée parle par la langue, gneur, D. S. XII, 5. et elle varie les sons et élève leurs OS DE L'ÉPIGLOTTE, D. A. V. modes à volonté, D. S. II. La vue de OUVRIER (l') aime le prochain, si la pensée est l'entendement, D. s. dans son travail il agit par droiture, V. Toute pensée appartient à l'en D. A. XIII. tendement, et tout langage appal'· PAiTRE les agne.aux elles brebis, tienl à la pensée, D. S. VI. Les pen - Jean, XXI. 15 à 17, - ce sont sées des spirituels sont absolument les usages ou les biens de la charité autres que les pensées des natlll'els; chez ceux qui prêchenll'évangile et pareillemen t les affections, D. S. aiment le Seigneur, D. S. XI, 3. VII, 5. Il Ya en l'homme une pen PAIX. Le divin amour et la divine sée externe, el il y a en lui une penl sagesse sont la paix même, D. S. sée interne, D. A. XV. En quellès circonstances l'homme est dans la III, 1 PARALLÉLISME entre le cœur et pensée ex terne, et en quelles cir le poumon d'une part, et la volonté constances il est dans la pensée in et ['entendement d'autre part, D. terne; D. A. XV. Voi1' AFFECTION ET PENSÉE. S. X. X, 1, 2. PARESSEUX (le) n'est pas admis PENSER. L'homme ne peut penser dans le ciel, mais il est rejeté, soit sans qu'il y ait concours et accord dans l'enfer, soit dans un désert, où du souille pulmonaire; exemples, il vit dans le manque de tout et dans D. S. VI. PÉPINIÈRE. Le gem'c humain est la misère, D. S. XI, 4. Aucun pa resseux n'est toléré dans le ciel, D. la pépinière du ciel, D. S. VIII, 6. A. XII.
XHI,5.
PAROLE (la) enseigne le chemin que l'homme doit suivre pour venir en conjonction avec le Seigneur, D. S. IX. Le Seigneur est appelé Pa l'ole; pourquoi? D. S. XI, 2 (bis). PENSÉE. L'amour échauffe, vivifie et anime la pensée, D. A. 1. La pen sée existe d'après l'affection, comme la chose formée exisle d'après celle qui l'a formée, D. A. XVI. Si l'on perçoit la pensée et non l'affection, c'est parce que l'on perçoit la chose formée et non celle qui forme, de même que l'on perçoit Je corps par les sens et non l'âme, D. A. XVI. Toutes les choses de la pensée vien nent de l'affection et sont selon l'af fection, D. A. XVI. Le tout de la pensée est l'affection, D. A. XVI. Il ne peut pas y avoil' de pensée sans une affection, de même qu'il n'y a pas de langage sans un son, D. A.
PERFECTION (toule) devient plus grande vers les intérieurs, D. A. XlIl.
PÉRICARDE, D. S. X, 1 PÉRIPHÉRIES. Voir CENTRE. ·PÉRITOINE, D. S. VI. X, 4. PITUITES visqueuses, D. A. V. Hu meur pituiteuse, D. S. X, 3. PLANTE. Il n'y a rien dans la plante qui ne soit pour l'usage, D. A. VlII.
PLEXUS sanguips, D. S. X, 3. POITRINE, D. S. VI. l'ORE, D. A. V. POULS (le) du cœur varie selon' les affections; exemples, D. ·S. VI. POUMoN. Voir CœUR. Les ·pou mons correspondent à la vie de l'entendement, D. S. lU, 5. Usages des poumons, D. A. V. Les poumons consocient la vie motrice volontaire, qui est dirigée pal' le cerveau, avec
132 la vie motrice naturelle,qui.est sous 1 main ne peut avoir lieu que dans les le gouverncment du ccrvelet, D. A. dernicr's, où est le plein, D. S. XIll. V. Usages de la procréation, D. S. X, 7. POUSSIN dans l'œuf, D. A. XXI. PRODUCTION (toute) a lieu pal' les D. S. Il. degrés discrets, D. A. Xl. PREMIER (le) de l'animal et du véP Po 0 VIN CES. Tout le ciel a été gélal est naturel et rtjtombe dans la comme divisé en provinces, selon nature, après qu'il s'est élevé; au les usages de tous les membres, de contrairc, le premiel' de l'homme "tous les organes et de tous les vis est spirituel, semblable à son àmf.', cères du corps humain, D. A. VU. pouvant reeevoir le divin amour et Toutes les sociétés qui sont dans ces la divine sagesse, D. S. VIII, 2. TOllt provinces corrf.'spondent absolu dans le règne animal, comme tout ment aux usages de ces membres, dans le règne végétal, s'élève du de ces organes et de ces viscères prcmier au dernier, et du dernier dans l'homme, D. A. VIf. revient \\11 premier d'où il pl'Ocède, IIÉCEPTACLES. H a été créé chez D. S. VUl, 2. Le Seigneur gouvf.'rne l'homme deux réceptacles, l'un tout. l'univers, tant le riel que le pOUl'l'amour et l'autre pour la sa monde, pal' les premiers et en mê- gesse, D. S. II. Le réceptacle de mé temps par les derniers, D. S. l'amour est ce qu'on appelle la \'0 VIII, 2. lonté, et le réceptacle de la sagesse PnÉsENcE (la) du Seigneur n'est ce qn'on appelle l'entendement, D. pas comme la présence de l'homme, S. Il. Le Seigneur se conjoint à qui l'emplit un espace, c'est une' l'homme dans ces deux réceptacies, dans l'un pal' l'amour, dans l'autre présence sans espace, D. A. III. PRtTR~. Comment le prêtre peut pal' la sagesse, D. S. Ill, 2. Ces pre faire des usages au pl'ochain, 1). S. mier's réceptacles, qui sont les com XI, 4. Le prêtre aime le prochain, mencements de l'homme, sont du s'il enseigne et conduit sesauditeUl's père, mais la formation au complet pal' zèle pOUl' leur salut, D. A. XW; est de la mère, D. 5. III, 2. l,es l'ePRIMITIf' (le) de l'homme, tel ceptacles chez l'homme sont distin· qlI'il a été vu par Swedenborg, et gués en trois degrés, l'un au dedans tel qu'il lui a été montré, D. S. Ill, de l'autre, et les deux degrés supe l,. V Oi7' SPUÈRES. "ieurs sont les habitacles du SeiPRINCII'lÉS, D. S. III, 2. gneur, mais non l'infime, D. S. HI, PROCHAIN (Ie),dans le sens large, 4. Il Ya, non pas deux réceptacles est Je commun oQ le public; dans pour la volon lé et l'entendement, un sens moins large, c'est l'église, mais il yen a d'innombrables, et la patrie, une société grande et une chacun d'eux est double et a aussi société petite, et dans le sens strict, les trois degrés, D. S. V. Les chan c'est lé concitoyen, le compagnon gements d'état des réceptacles sont et le frère, D. S. Xl, 2. Pal' aimer les affections, et les variations de le prochain il est entendu faire des' leurs formes sont les pensées, D. S. usages pour l'église, pour la patrie, V. pour une société 'humaine et pour nKCIPROQUE. Cequec'esl; saus le réciproque, l'homme serail comme le concitoyen, D. S. :XILT. PltOCRÉATION (la) du genre hu- un automate, D, S. IV.
I
133 HÉCO)IPENSBII. Dnns le ciel chn cun est re(:ompensé selon l'effica cité de l'usage, et en même tèmps selon l'affection de l'usage, n. A.
gneur quant il l'amour, el image du Seigneurquanl il la sagesse, D. 5. IV. flIGlJESSES, D. A. VI. Voir CO~I MERCE. f\IEN ne se fait de rien, D. S.
XII.
RÉCOtiCILIATlON. Usages ùe ré conciliation, D. S. XI, 2. HÉl'ORMATlON (In) cie l'hommc est absolument scmblable il sa for maLion dans l'utérns, D. S. IV. RÉGÉNÉREr.. L'homme qui est ré génér'é est comme de nouveau con çu, fOl'lllé, enfanté et élevé, D. S.
KIl,4.
'Ronum:. Le ciel ang~liquc est distingué en deux royanmes, l'un qui est appelé céleste, et l'an Ire qui est nppelé spirituel, D. S. VII, 2. Le royaume céleste est dans l'a mour envers le Seigneur, et le royaume spiriluel est dans la sa IV, gesse d'après cel amour, D. S. Vtt, ni;GNB. Tout dans le règne ani 2. L'influx du royaume célesle dans mai, comme tout dans le règne vé le royaume spiriluel est semblable gétai, s'élève du premier au der il l'influx du cœur dans le poumon nier, et du dernicr rcvient au prc , chez l'homme, D. S. VII, 2. !\UDUIENT. Le premier l'udimenl miel' d'où il procède, D. S. VIII, 2. de l'homme est la semence, D. S. - Voir ANIMAL; VÉGt:TAL. nÉmNlscENCE. La reprodnclion UI,2. SAGESSE. Dans son essence, la des affections et des pensées consLi sagesse est le divin vrai, et la lu tue la réminiscence, D. S. V. nÉSIPISCENCE. Usages de résipi mièl'e est son apparence et sa cor respondance, D. S. J. La sagesse scence, D. S. XI, 2. nESPlRA~'IOi\" (la) est l'usage le dans ses très-singuliers est 'une lu plus commun des poumons; com mière divine lrès-blanche qui aveu ment elle se faiL, D. A. V. La respi gle, D. A. 1. - Voir A~lOun ET SA-" ration est très-facile et très-douce Il GESSE. ehez ceux qui ont de Dieu l'idée SANG. Dans le monde, le sang, d'un homme, et dans la chrélienté au moyen de l'air, est nourri par chez ceux qui ont du Seigneur l'i Il des semblables comme homogènes, dée qu'il est le Dieu du ciel, D. S. et est purgé pal' des dissemblables Vif, 2. Mais la respiration est diiIi comme hétérogènes; D. S. X, 6. cile et dure chez ceux qUi nient la Dans les intimes, le sang humain divinité du Seigneur, comme font 'est spirituel; dans les extimes, il est les Sociniens et les Ariens, D. S. l corporel, D. S. X,6. Chez les hom VII,2. Tant que l'homme vil dans mes, la dissemblance du sang est le monde, il a une double respira aussi grandc que la dissemblance tion pulmonaire et un double pouls des amours, et est telle que celle cardiaque, Il. S. VII, 3. La respira des amours, D. S. X, 6. Le sang Lion qui se fnit pal' l'influx de l:air correspond il l'amour ellc cœur au à travel's le larynx et la trachée réceptaclc de l'amour, D. S. X, 7. dans les bronches du poumon cor Sang veineux et sang artériel, D. A. respond il la vie de l'esprit, D. S. X. V.-O. S; X, 2. [\ESSBMDLANGE. Commenll'Ilom SANGUINIF/CATION. Ses usages, me devient ressemblance du Sei D. S. X, 7. 1
l3!! SEIGNEUR (le) seul est l'amour même, parce qu'il es'lla vie même, D. A. II. Le Seigneur est le seul qui vive en soi, D. A. V. Le Seigneur lui-même, qui est le divin amour, est Homme, D. S. VII, 1. Le Sei gneur est le soleil dans le ciel an gélique, D. S. XlT, 1. Le seigneur regarde les hommes du monde un à un d'après l'usage, et en masse d'après les usages conjoints dans la forme de l'homme, D. A. VI. Le Sei gneur se conjoint à l'homme dans l'utél'Us de la mèl'e dès la première conception, et il le forme, D. s. IIr, :1.. Le Seigneur est appelé le pre mier et le dernier; pourquoi? D. S. VIII, 2. Ce que c'est qu'aimer le Seigneur, D. A. XIII. Ce que c'est qU'être dans le seigneul', D. 11.. XIll. OSSo Dans tous le$ ecrits de r.\utcl1r, par )e Seigneur il est entendu le Saü'"eur du Mon de JiJsus-CBnuT,qui cslle seul ct unique Sci goeur.
SEMENr.E. Dans la nature, rien n'existe que d'après une semence, 'et ne croît que par la chaleur, D. S. Ill, 2. La semence est le premier rudimen t de l'bomme; elle est un double réceptacle de la vie, D. S. Ill,2. SENS. Il ne peuL pas exister de sens sans la coopération de la vo lonté et de l'entendement, D, S. x. h. Dans les sens, le poumon lient le premier rang, et le cœur le second, D. S. X, h. SENSATION: ses usages, D. S. X, 7. SUIULTANÉ. Voir ORDRE. SINGULIER. c'est d'après les trèssinguliers qu'il est dit l'universel, comme c'est d'après les parties qu'il est dit le commun, D. A. 1. Où le commun n'est pas, le singulier n'y est pas non plus, D. S. VII, 3. Les singuliers et les très-singuliers dans
l'homme ont été formés d'après l'u sage et pOlll' l'usage, D. A. V. SINUS, D. S. YI. Sinus gauche du cœur, D. S. X, 3. Soc ll'; n:. Dans le monde spirituel chaque société a une respiration particulière, qui est distincte de la respiration d'une autre société, ct pareillement un pouls du cœur .par ticulier et distinct, D. S. VII,2. SOCINIENS. La respiration est dif ficile et dYl'e chez ceux qui nient la divinité du Seigneur', comme fon 1 les Sociniens, D. S. VII, 2. SouaL (le) du monde spirituel dans son être est Dieu, qui est le Seigneur d'étel'llité, D. S. XII, 1. La chaleur procédant de ce soleil est l'amour, et la lumière procédant de ce sol eil est la sagesse, D. S. XII, 1. Le soleil du monde spirituel est ce d'après quoi toutes choses ont été l'aites et créées, D. S. XII, 2. Le soleil du ciel est pur amour, et le soleil du monde est pur feu, D. A. XIV. Le soleil du ciel est celui d'où procède le soleil du monde, el les choses spil'ituelles son t celles d'où procèdentlcs choses naturel les, D. S. XII, 3. Le soleil du mon de est ce par quoi ont été crMes seulement les choses qui sont au dessous du moyen, et qui en elles mêmes sont mortes, D. S. XII, 2. Le soleil du monde est seulement la cause instrumentale de l'influx, tan~ dis que le soleil du ciel en . est la cause principale, D. S. XII, 5. SON .(Ie) est le tout du langage, car le langage est seulement l'arti culation du son, D. A. XVI. Le son est tel qu'est!'affection de l'amoUl', D. S. X, 5.
SOUFFLE. L'homme ne peut penser sans qu'il y ait concours et accord du souffie pulmonaire.; exemples, D. S. VI. Le soulIl}l du Seigneur SUI' les
135 disciples, - Jean, XX, 22, - signi- l'al par la charité, et le r.ivil par fie l'intelligence qu'ils devaient re- l'exercice de la charité D. S•. XI. 5 (bis). Quand savoir et penser s~nt cevoir, D. S. VI. SPHÈIIES. Le cerveau primitif de aussi ,'ouloÏl' et faire, le spirituel est l'ho.mme, dans la partie convexe su- alors dans le moral et dans le civil, pérJeure, est un assemblage de glo- D. S. XI, 5 (bis). Celui qui sépare le bules ou de petites sphères conti- spirituel du moral et du civil n'est guës j chacune de ces sphères est ni homme spÏl'ituel, ni homm'e mo composée de sphères semblables, l'al, ni homme civil, D"S. XI, 5(bis). mais plus petites, et de nouveau SUBSTANCES (les) dans le monde chacune de celles-ci est composée spirituel apparnissentcommesi el1es de sphères enrore plus petites, D. étaient matérielles, mais elles ne le S. I1I,!J. Dans chaque petite sphère sOl1l pasi et comme elles ne sont il y a des tissures inexprimables, et pas matérielles, c'est pour cela dans chacune d'elles la partie droite qu'elles ne sont pas constantes, D. est le lit ou le réceptacle de l'amoul', S. VIII, 3. Elles sontles..conespon et la partie gauche le li t ou le ré- dances des affections des anges, et ceptacle de la sagesse, D. S. III,!J. elles continuent d'exister avec les SPIllITUEL (le) chez l'homme suit aITections ou avec les anges, et se toute la chaIlle des viscères, desor- dissipent avec ces affections, D. S. ganes ct des membres depuis les VIII, 3. Substances corticales et extimesjusqu'aux intimes, D. S. VII, cendrées du cel'Veau, D. A. XIX. D. 2. Tout spirituel dans son essence s.n. est homme, D. S. VIl, 1.. Les spiriSUnSTANTIEL. Dans le monde spi tuels chez l'homme sont toutes les rituel, au lieu du naturel il yale choses qui appartiennent à sa 1'0- substantiel, D. S. Il. Le substantiel lontéet à son entendement, D. S. If. de l'esprit a été adjoint au malériel Dans la formation de l'homme dans du corps avec tant de justesse et l'utérus les spirituels se conjoignent d'union, qu'il n'y a pas une fibrille, aux naturels, D. S. 1Il. Les spirituels une légère tl'ame, ou la plus petite diffèrent entre eux j il Y n des spiri- toile, où l'humain de l'esprit ne soil tuels sensuels, des spirituels ration- avec l'humain du corps, D. S. VII, !J. nels et des spirituels célestes j il ya SUJETS (les) de l'amour sont les aussi des spirituels mauvais et des usages, D. A. IV. tes snjets des af spirituels bons, D. S. VIf, 5. Spil'i- fections sont des usages, D. A. IX. tuels intérieurs, spirituels ex teSUPÉRIEURS. Les mêmes choses rieurs; qui sont ceux-ci, et qui sont qui sont supérieures dans l'ordre ceux-là, D. S. Xli. Il n'y a pas de successifsont intérieures dans 1'01' rapport entre le spirituel, dans le- dre simultané, D. S. III,!J. quel sont les anges du dernier ciel, SUCCESSIF. Voir ÛllDRE. ct Je céleste dans lequel sont les an- 1 SWEDENnORG, D. S. VII, i. VII, ges dn eicl supérieur, Ulais il y a 3. VU, 5. XI, 5 (bis). XII, 1.. conjo'nction pal' les conespondanSYSTOLES, D. S. IH, 5. VII, !J. ces, D. S. XIf, li. Le spiriLuel est TEllRES SPlIlITUELLES, D; S. XH, dans le moral et dans 1" civil, D. S. 5. Xl, 5 (bis). Le spirituel existe par TESTICULES, D. S, Hf, 2. la conjonction du Seigneur', le 1\10TÊTE. Chez les embryons la [Ho
J3(j cst plus grosse dans le commence a une idée de l'univel's, et d'après ment, et de la tête est prujeté~ une cela une image de l'homme, D. A. toile pour toutes les choses dans le XII. Chaque usage estreprésentatil' de tous les usages dans tou tle COl'PS, corps, D. S. II. TISSUS celluleux du poumon, n. D. A. xrr. L'usage COlllmun chez S. X, 3. Tissus des oq,anes, D. S. l'homme, c'est-à-dire, le bien com X, !J. mun, regarde le très-singulier TOUCHER (le) correspond à la comme soi-même en lui, et récipro perception dans le commun, D. S. qnement le lrès-singulier se regarde X,!J. dans le commun, D. A. V. Par usa 'fouTE-PnÉsENçE du Seigneur; ges sont entendus les us,lges de d'où elle vient, D. S. VII, L COlll chaque fonction, qui appartiennent ment elle peut être saisie, D. S. XII, au devoir, à l'étude el au travail de 3. celle fonction, D. A. VI. Il Y a des TUNIQUE exlime appelée péricar genres et des espèces d'usages et de, X, 1. Petites tuniques, X, !J. des diITérences d'espèces à l'infini, TnA.cHÉE ou trachée-artère; c'est D. A. X. Les usages sont les sujets re canal dans lequel se terminent des aITections, D. A. Xl. Considérés les bronches du poumon, D. S. X, en eux-mêmes les usages sont im 5. D. S. VI. Ses usages, D. A. V. La 1 matériels, mais les choses indispen trachéecorrespondà l'eutendemenl, sables pal' lesquelles les usages de viennent eITets sont matérielles, D. D. S. X. UNION (1') du Seigneul' avec l'é S. III, 2. Les usages son t les eITets glise est entendue dans Marc, dans lesquels la fin existe, D. S. Xl, X. 5, - par l'nnion de l'homme Il 1. Fnire les usages pour les usages, avec la femme, D. S. III, 3. c'est aimel' les usages parce qu'ils UNIVERS. Personne ne peut pen- sont des usages, D. A. VI. Ceux qui sel' que l'univers soit d'éternité, ni aiment les usages de leurs offices, (lll'i1 vienne de rien, D. S. XII, 2. parce que ce sont des usages, appaUNIVERSAUX. Il ya deux ulliver- raissent ensemble cOlllme un hOIll saux dans le règne animal, et deux me-ange, et ceux qui aiment les usa Ilnivel'saux dans le règne végétal, ges de leurs offices pour les seules D. S. X. Voir ANIMAI.; VÉGÉTAI.. voluptés séparées d'avec les usages UNIVEllSEL. Ce qui est nniversel apparaissent ensemble COJllme un n'est pas perçu nutrement qlle 1 homme-diable, D. A. VI. Les Ilsa comllle un, D. A. 1. ges ne deviennent usages de la .cha USAGE (l') est l'amour (lans sa rilé que c.hez celui qui comoat con forme, D. A. IX. L'usage est l'en'et 1re les ma~x, D. S. XI, 6. Les usa et l'œuvre de l'affection, et est ges qui out pour première et dcr comme le champ ou le lieu de son. nière fin le bien propre ne sont pas exercice, D. A. XVII. L'usage con des usages de la charité, D. S. XI, siste a s'acquitter de son devoir et 8. usages communs qni sont anssi il faire son travail dans les formes des usuges de la clwrité i exemples, voulues, et aveC fidélité, sincérité D. S. Xl, 5. Usages domestiques qui ct justice, D. S. XI, !J. Chaque appartiennent a la chnrilé, D. S. pointd'unechosecrééeestun usage, XI, 5. Usages de la clHlrité externe, D. IL VIII. Dans chaque nsage il y n. s. XI, 5. Usages des poumons, D.
137 A. V. Usages de la trachée, D. A. V. UT~nus.
Le Seigneur se conjoint ù l'homme dans l'uté/'us de la mère dès la première conception, ct il le forme, n. S. III, 1. VAGUS, D. A. V. VAISSEAUX sanguins, D. S. Il. vaisseaux spermatiques, D. S. Ill, 2. VAI\lÉT~. Partout il y a variélé, et celle variélé est partont distin guée en genres et en espèces, el les genres et les espèces sont dislin gués en dilTérences, et les dilTéren ces sont en elIes-mèmes infinies, parce qu'elles pl'ocMent de l'infini, D. A. X. Les' variétés des affections sonl infinies, el il y en a autant que d'hommes qui sont nés et qui nal tront à éternité, D. A. XVI. V,(GÉTAL. Tout le règne végélal est plein d'usages, D. A, VII[. Il ya dans le règne végétal deux univer saux; dans l'un sont les arbres à fruit, el dans l'autre les planles à graines, D. A. X. VEINES, D. S. VI. Veine iugulài~ re, D. A. V. VENGEANCE (la) pOl'leen elle même la mort, D. S. XI, 5 (bis). V.:NT1UCULE, D. A. V. Ventricule gauche, D. S. X, 2. Ventricule droit, D. S. X, 2. VÉRITÉ (toute)estdans la lumièl'e, D. S. XI, 2 (bis). La vérilé devient vé rité quand elIe est perçue et aimée, et elle est appelée foi quand elle est sue et pensée, D. S. XI, 2 (bis). La vérité devient charité quand l'hom me la veu t et la fail; il! ustré pm' des compal'aisons, D. S. Xl, 6 (bis). VÉSICULES des lobules, D. A. V. Vésicules des hronches, D. S. X, 3. VESTALES, D. A. XX. Vf:TE~IENTS (les), dans la Parole, signifielllies vrais de la sagesse, D. S.I.
VIF:. Il n'y a qu'une vie unique,
et celle vie est Dieu, D. s. III, 2. La vie est l'amour et la sagesse; mais la vie même, qui est la vie de Ioules choses, est le divin amour et la divine sagesse, D. s. XII, h. Le divin amour est l'être de la vie, et la divine sagesse en est l'exisler; l'un uni réciproquement à l'autre est le Seigneur, D. S. XII, 6. La vie qui est le divin amour est dans une forme, D, A. III. La vie qui procède du Seigneur est le complexe de tous les usages à l'infini, D. A. V. La vie élernelle est à l'homme selon son alTection :de l'usage, D. A. XVII. La vic de la volonté se conjoint à la vie de l'enlendement, D. S. X, 1. La vie de l'homme est mauvaise et impure par nature, D. S. X, 3.- Voi/' Vo LONTÉ ET ENTENDEMENT. VISCÈRES du corps, D. A. V.-D. S. H. VI. Les viscères du corps hu main correspondent aux provinces àu dei, et les contextes de chaque viscère cOITespondent aux sociétés dllciel, D. A. X. VOLONTÉ (la) est l'effort de l'a mour, D. A. XIX. La volonté est le réceptacle de l'amour dans un pel'pétuel elTort d'agir, lequel elTol'l est excité et délerminé en actes par l'amour qui influe et est reçu, D. A. XIX. La volonté de l'homme est l'elTort vif dans l'homme, et elle agit dans les del'Oiers pal' l'intermé diaire de o.~rcs et de nerfs, qui en eux-mêmes ne sont que de perpé tuels elTorts continués depuis les pl'incipes dans les cerveaux jus qu'aux derniers dans les l:Ol'porels, oil les elTorts deviennent des actes, D. A. XIX. La volonté de l'homme est son alTection, D. A. XV ur. La volonté est le tout de l'homme, et elle est dans toutes les choses qui le constituent, D. A. XVIII. La vo lonlé est l'homme même, D.,. A.
11.
'138 XVIII. La volon lé cl l'acte sont un, D. A. XIX. VOLONT~ ET ENTENDEMENT. La volonté et j'entendement sont deux choses distinctes chez l'bomme, D. S. V. La volonté est le réceptacle de l'amour, et l'entendement le récep tacle de la sagesse, D. A. XVIII. D. S. V. La volonté et l'entendement sont dits réceptacles, parce que la volonté n'est pas quelque spirituel abstrait, mais elle est un sujet sub stancié et formé pour la réception de l'amoUl' qui procède du Sei gneur, et de même l'entendement pOUl' la réception de la sagesse, D. S. V. La volonté et l'entende ment existent en actualité j quoi qu'ils n'apparaissent pas devant la vue, ils sont intérieUl'ement dans les substances qui font la partie corticale du cerveau, et aussi çà et là dans la substance médullaire du cerveau, surtout dans les corps striés, et intérieurement dans la substance médullaire du cervelet, et aussi dans la moelle épinière, dont ils font le noyau, D. S. V. La "ie de l'entendement perfectionne et exalle III vie de la "monté, D. S. X, 3. Pal' la vie de la volonté il est entendu l'amour et l'affection, et pal' la vie de l'entendement il est entendu la sagesse, la science et l'intelligence, D. S. X. Comment la volonté se conjoint à !'enlendelnent et l'entendement à la volonté, et comment ils agissent dans la con jonction, D. S. VI. Comment la vo lonté agît d'aprèsJe cœUl',comment l'enten'dement agit d'après le pou mon, et comment d'après la con jonction du cœur et du poumon il y a conjonction réciproque de la volonl<~ et de l'entendement, D. S.
VI. Comment la volonté de compa gnie avec l'entendement peut pro duire les mouvements corporels, et comment l'entendement peut aussi avec la volonté produire les sens corporels, D. S. VII, 3. La volonté tient Je premier rang dans la pro duction des mouvements, et l'en tendement tient le premier rang dans l'exercice des sens, D. S. X, !J. VOVLOIn, c'est faire, D. A. XIX. Vouloir et agir ne peuvent être sé parés, cal' vouloir n'existe point, mais par agir il existe, D. A. XIX. VOYELLE. Dans les écritures du ciel, chaque consonne est un son, et chaque voyelle est une affection, et les voyelles ne sont pas écrites, mais sont ponctuées, D. S. VII, 5. VnAIS (les) enseignent la vie qui conduit au Seigneur, D. S. XI,3 (bis). Les vrais qui enseignent ont été don nes dans la Parole, D, S. XI, 3 (bis). Les vrais deviennent des biens par faire et \'oliloil', D. S. XI, ft (bis). Il y a l('s vrais spirituels, les Hais moraux et les vrais civils, D. S. XI, 5 (bis). Les vrais spiriluels sont ceux que la: Parole enseigne sur Dieu i exemples, D. S. XI, 5 (bis). Les vrais mOl'aux sont ceux que la Parole enseigne sur la vie de j'hom me avec le prochain; exemples, n. S. XI, 5 (tris). Les vrais civils son[ les lois ci\'iles des l'oynumes et des cités, D. S. XI,5 (bis). OBS. 11 est di'L t:raisau pluriel, quoique dans cette acception le mot vrai; pris subslanti"e œ.ent, n'ait pas de pluriel; mais l'Auteur ew-' pIO)'8m les deus expressions vera et reritates,. la première a été traduite par les t',"ai.s, ct la seconde Ilar le5 l.·éritJ~. 11 fallt distinguer cn tre les vraig ct les' "érités comme Cotre J'an tcricur ct le postérieur; l'antérieur est plus
universel que le postérieur,- R. C. No 2t , On peUL bussi c.onslt.1ércr Ic~ t.~rais comm~ principes, cL les rériléJ comme déri\'otions.
NOT..... Dans les Ons., R. C. signil1e lIeligio1t Chl'étieune.
INDEX
DES PASSAGES DE LA PAROLE. NOTA. - Les Lettres placées à la suite d'un Numéro 5ighifient, savuir :
1 Texte formel dû passage.
1 Texte en termes non formels.
• Explicalion.
i lIIuslralion.
te Texte formel ct explication.
li Texle formel et illustration.
le Texte non formel el explication.
li Texte non formel cl illuslration.
Si le Numéro n'esl suivi d'aucune Lettre, il y a seulement renvoi au Passage pour conlirrnalion. Le signe i (illuslralion du passage) indique, non ras seulement une Explication délaillée, mais aussi ct principalement un de ces lraits de lumière, (lui ne (:onsislelll souvenl ([u'en un senl mot, et qui cependant peuvent résoudre un point controversé.
DIVIN AMOUR. MATTHIEU.
LUC.
Numéros. Chap. Vers. VII • • • 22,23. . • . . XVIIIe • XVIle XIII. • • 32. . • . . 43• • . • . • • XXle XVII••• 2 . . • • . • • XXI
Vers. Chap. Numéros. XIII. • • 18, 19. • • • • XVIIe 26, 27. . • . • XV[lIe IVIC XXIV •• 39•••• .'
i\IARC
.
JEAN.
1 XIV. • • 21,24.. .• XIXI XV • • • 0,10. • . • • • XIXI IV. • • • 30, 31, 32 • • . XVlle XXI... 15, 16, 17 • XIXI
.
DIVINE SAGESSE. LUC.
PSAUMES. XXII••• H • . • • . LXXI •• 5 . • . • . .
llIle Ille
VI• • • . 27, 28, 35 •. XlII ••• 26,27. . •
IWo Ille Ille
1. • •. 1, 2, 3 •• 9 •..• VIll. • • 12. . . . •• X • • • • '30 • • • • • • XII . .35,36,46 . • • XIV. .6 . • • • 10, H •••• 20• . • • 21, 23, 24 •• XV. .4,5 . • . 5 .•.•••. 10. • • • • XX ••• 22• • • • • • XXI ••• 15, 16, 17 •
ÉSAIE. XLII••• 1 • • • . . • • XLIV .2,24• . • • • XLIX .5 • • • • • • .
MATTHIEU. V• . . • 25,43, 44&s •• Xl 45. • • • . • • Xll1e VII • • • 22,23. • . •• XIIe le XVII••• 2 • . • . . XlIe XXV. • • 1 il 12. . ...
MARC. • 3 .•••••• X• . • • 8 . • . • . . • IX••
Ile IIIle
1
XI XIIe
JEAN.
..
XIe 110
Ile IIi Ile XlIi Iii HIle XIIe Xlii XI!e XIIe VIl; XIIe
TABLE GÉNÉRALE.
DU Dl VIN A}IOUR."
1. J)ans le Monde, on saisit peu ce que c'est que l'amour, lors
que cependant c'est la vie mème de l'homme. • . •. Il, Le Seigneul' Seul est l'amour même, parce qu'i! est la vie
même j l'homme el l'Ange sont seuiement des récipients. III. La vie, qui est Je Divin Arnoul', est dans qne forme. . . • IV. Celle forme est la forme de rusage dans tout le complexe. v. L'homme, dans le parliculier,-ësldans une telle forme. VI. L'homme, dans le commun, est dans une telle forme ••. Vil, Le Ciel est dans une telle forme: . . • • • • • . • •. VIII. TonIes les choses du Monde lendenl aussi à une semblable
forme, • • • • • • . . • , • . • • • • . • ••. IX. Il Ya autant d'arrecHons que d:~~. • • . • • . , . X. Il y a des genres et des espèces d'affections et des di(T~
rences d'espèces à l'infini; pareillement pour ~_!!s,ag~~. XI. Il Ya des desrés d'affections et d'usa.ge~. . . . . . . • XII. Chaque usage tire sa vie du commun, el du commun in
Iluenl'Tés-thosesnécessalres, uliles el agréables à la vie,
selon la qu:l1ilé de l'usage eL la qualité de son affection. XIII. Aulantl'homme est
dans l'amour du Seigneur, autant il l'aime et aime le
prochain, et est homme. . l ' • • • • • • • • • • . XIV. Ceux qui s'aimenl par-dessus Ioules choses, et qui aiment
le monde comme eux-mêlIies, ne sont ni hommes, ni
dans le seigneur. . . • • • • • • • . • . • • . . XV. L'homme n'est pas d'un_menlal sain, si l'usage n'est pas
son affectipnou son occupatIon: . • .-':=-:". . • .-. XVI. Tout homme est une affection,. et il y a aulanl d,'affections
diverses qu'i! y a d'Iwmmes qui sont nés et qu'il yen a
qui nal!fOnt à éternité; . . . • • . . • • . • • • . XVII. La vie éternelle es~ à l'homllle selon 'son affeGtiQn def\l.Sil8e. XVIII. La volonté de
de 11\ chal.eul',.Ies formes spirituelles animales 'avec tontes
el chaoune des ëhosesqui selnt en elles. ~," , . • . • • \'.,
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TARLE GÉNÉRALE.
Hi
DE LA DIVINE SAGESSE. 1. La Divine Sagesse, dans les Cieux, apparait comme lumière
devant les yeux des Anges. •. . • • • • • . . . . Il. Le Seigneur a créé chez l'homme et ensuite forme chez lui
un réceptacle de l'amour, lequel est sa volonté, et ii y
adjoint un réceptacle de la sagesse, lequel est son en tendement. • • • . • • • • • . • • • • . . • • . l. Ces formes, qui sont les réceptacles de l'amour et
de la sagesse, existent en premier lieu chez l'homme
conçu et naissant dans l'utérus. • . . • • . • ••• 2. De ces formes par le continu sont tirées et produites
toutes les choses du corps, depuis la tête jusqu'aux
plantes des pieds. . • . . • • • . • • • • • • . . 3. Ces prolluctions se font selon les lois de la corres
pondance, et c'est pour cela que toutes les choses du
corps, les internes et les extQrnes, sont des correspon dances • • • • • • . • . • • • • • • . • . • • • III. De la formation de l'hommp, dans l'utérus pal' le seigneur,
au moyen d'un influx dans ces deux réceptacles. • • • l. Le Seigneur se conjoint à l'homme dans l'utérus de
la mère dès la première conception, et il le forme. . • 2. Il se conjoiot'dans ces deux réceptacles, daos l'uo
pal' l'amour, dans l'autre par la sagesse. . • . • • . . 3. L'amour et la sagesse forment ensemble et avec
unanimité toutes et chacune des choses, mais toujours
est-il qu'en elles ils sont distincts. • • • . . •••• 4. Les réceptacles chez l'homme ont été distingués en
trois degrés, l'un au dedans de l'autre, et les deux de
grés supérieurs sont les habitacles d\l Seigneur, {nais
non le degré infime. . . . • • . • • • • • • • • • 5. L'Un des réceptacles est pour la volonté de l'homme
futur, et l'autre pour soo entendement, et c;ependant il
n'y il absolument rien ~e s1\ volonté ni de son entende
ment dans la fOJ'mation . • • . • • • • • • ..• • . 15. pans l'embryon avant l'enl'ante1nent il y a la vil',
mais l'embryon n'en a pas conscience • • . • • . . • IV. Il Ya similitude et analogie entre la formation de l'homme
dans l'utérus et s'l .réformillion et sa régénération . • • V. Chez l'homme, après l'enfantement, la vololllé .devient le
réceptacle de l'amour, et l'e.n!efldementle réceptaole de
la sagesse. . .• • • • . , • . . •. • • ; . • • VI. Il y a une correspondance du cœur avec la ,volon lé, et du
poul)lon aVeC .l'entendement • • . . ••••" •••.
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1lJ2
TAULE GÉNÉRALE.
VII. [( y a conjonction ùu corps et de l'e.sprit chez l'homme par
ses mouvements cardiaques et pulmonaires, et la sépa
ration se fait quand ces mouvements cessent . . • •. 1. L'esprit de l'homme est également homme. • • • 2. L'esprit de l'homme a également un cœur et par
suite un pouls, et un poumon et par suite une respira tion . • . . • . • . . . • . . • . . . • . • • • 3. Le pouls de son cœur et la )'espiration de son pou mon influent dans le pouls du cœur ct dans la respira tion des poumons chez l'homme dans le ~Ionde. . • . 4. La vie du corps, qui est naturelle, existe et subsiste
par cet influx, et elle cesse pal' son éloignement et sa sé paration. . • • • . . . . • . • • • • • • • • .-. 5. L'homme alors de, naturel devient spirituel. • • . VIII. Il n'y a et ïlne peut y avoir aucun Ange, ni aucun Esprit,
qui ne soit né homme dans le Monde. • . • . . . . • 1. Il Ya dans l'homme un mental angélique. • • . . 2. Un tel mental ne peut être formé que dans l'homme. 3. Ni ne peut être procréé, et être multiplié par des
procréations. • • • • . • .'. . • . . . . . . . • 4. Les Esprits et les Anges tiennent de là de pouvoir
subsister et vivre à étel'llité. . . • • • • . • . . • . 5. Et de pouvoir être adjoints ct conjoints au genre
humain . • . • • . • . . . • • • . • . . • • . . 6. Et ainsi le Ciel, qui a élé la fin (le but) de la créa
lion, a pu exister. . . . • • • . . • • • • • . • • IX. Le Divin Amour est le Divin Bien, et la Divine Sagesse est
le Divin Vrai. . '.' . • • • • • .. . • . • . • . • x. Il ya une conjonction réciproque de l'amour et de la sagesse. 1. La vie de la volonté se conjoint à la vie de l'enten dement .•' . • . . • . . . • . . • • . • . • • . 2. La conjonction est réciproque, et quelle est celte
conjonction . • . . • • • • . • . . . . . . • • • 3. La vie de l~entellllement purifie la vie de la volonté. 4. La vie de la votonté coopère avec la vie de l'enten
dement dans tout mouvement, et rcciproquement la vie
de l'entendement coopère avec la vie cre la volonté dans
tout sens. • . . . . . • . • • . . • • • . . . • 5. Pareillement dans le son et dans le langage. . • . , 6. Cela arrive chez les bons et chez les méchants, avec
celte différence, que chez les méchan ts la vie de la vo
lonté n'est ni purifiée, ni perfectionnée, ni exaltée par la
vie de l'entendement, mais qll'elle est corrompue, dé
pravée et abrutie. . • . . • . . • . . . • • . • .
l'Iges.
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,TAilLE GtNI~RALE.
H3 Piges.
7. L'amOlli', qui est la vie de la volonté, fait toute la "ie de l'homme. . . . . , • • . . • , . . • , . • .'<J. J:amour envers le Seigneur d'après le Seignem existe dans la charité, et la sagesse existe dans la foi. • , . • . .
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SUR L'AMOUR ET LA CHARITÉ.
1. L'amom des usnges est la charité. • .' . . • . , 2. Le Seigneur est le a quo (celui de qui procède), et le prochain est le ad quem (celui à qui se rapporte). • .
3. L'amour envers le Seigneur ~xiste dans la charité, parce qu'il existe dans l'usage, • • . . , • . • • • . 4. L'usage consiste à s'acquiLLer de son devoir et il. faire son travail dans les formes voulues, et avec fidélité, sincérité et justice . . . • . • • • . . . • , • . , 5. Il Ya des usages communs, qui sont aussi des usages de la charité, . , . • • . . . • . . . . . , . 6. Les usages ne deviennent usages de la cbarité que chez celui qui combat contre les maux, lesquels proviennent de l'enfer, . . . • • . . • . • • • • . • . . 7. Parce que ces usages sont opposés à l'amour envers le Seignem et à la charité à l'égard du prochain. . •• 8. Les usages qui ont pour première et dernière fin le bien propre ne sont pas des usages de la charité.
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SUR LA SAGESSE ET LA fOl,.
1. La foi n'est autre chose que la vérité. , • , . . , 93 2. La vérité devient vérité quand elle est perçue et aimée; et elle est appelée foi quand elle est sue et pensée. 94 3. Les vrais de la foi regardent d'une part le SeigneUl', et de l'autre le prochain. , , . , • . . • . . • . , 95 4. Les vrais enseiguent comment le Seigneur doit être approché pour qu'il y ait conjonction, et ensuite comment le seigneur fait les usages par l'homme. • • . • . .• 97 5. L'un et l'autre sont enseignés pal' les vrais spirituels, les vrais moraux et les vrais civils, . . . • •. 97 G. La foi consiste à savoir ces vrais et à les penser, la charité consiste à les vouloir et à les faire. . • . " . . 101 7. C'est pourquoi, lorsque le Divin Amour du Seigneur existe chez l'homme dans la charité qui consiste à vouel à faire les vrais, la Divine Sagesse du Seigneur existe chez l'homme dans la foi qui consiste à les savoir el à les penser. . . . . . . " . , • . • . . . . . • • " 102 8. La conjonction de la charité et de la foi est réciproque. 103 XII. Le Seigneur pal' son Divin Amour et sa OÏl'ine Sagesse anime tontes les choses dans le Ciel et toutrs les eh oses dans le
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TABLE (iÉNÉRAI.E.
Yonde, jusque dans leurs derniers, les unes pour qu'elles
vivent, les autres pour qu'elles soient et existent.. . i. Le Seigneur est le Soleil dalls le Ciel Angéliquc • 2. De ce Solcil vien t l'origine de toutes choses.. . 3. Pal' ce Soleil il )' a présence du seigneur partout. 4. Toutes les choses qui ont été créées ont été créées
pour le service de la Vie Même, qui est Je Seigneur.. . 5. J~es âmes de vie, les âmes vivantes ct les âmes végé tatives, d'après la vie qui procède du SeigncUl', sont ani mées par les usages et selon les usages. • • •
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IDÉE ANGÉLIQUE SUR LA CRÉATION DE L'UNIVERS PAR LE SEl GNEUR.. • • • • • • • • • • • • • • • .
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