ASSOCIATION SURMELIN SAINT-FARGEAU ENVIRONNEMENT 27, rue du Capitaine Marchal, Paris 20ème - 01 43 64 54 23 -
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RAPPORT MORAL 2008 Assemblée générale du 4/12/08 1
Hopital Tenon
Présentation par Mme NEYRET, présidente. Suite à notre pétition, la Mairie avait promis en conseil d’arrondissement : -
la restructuration des accès véhicule aux différents services (maternité, dialyse, urgences…) avec une dépose-minute comme dans les gares,
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l’étude de la climatisation,
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l’intégration de la haute qualité environnementale par le biais d’une mission d’assistance à maîtrise d’ouvrage.
Le 17 septembre 2008, la nouvelle Maire d’arrondissement Mme CALENDRA a réuni, à la Mairie, l’AP-HP, les habitants et les associations. Etaient présentes, l’association des Riverains de l’Hôpital Tenon et Surmelin Saint Fargeau Environnement. L’association des riverains (ADRHT) a souligné très efficacement les dérives du chantier. Madame CALENDRA a clairement manifesté le souhait que les remarques des habitants soient réellement prises en compte et que le chantier soit sécurisé et les dérives corrigées sans attendre. Les responsables de l’AP-HP ont confirmé qu’une étude a été réalisée sur l’intégration du développement durable dans la construction de BUCA. La société SAMOP a fait cette étude et sera chargée de veiller au respect des prescriptions environnementales durant le chantier. L’apport du développement durable au projet se concrétise par : -
la végétalisation des toitures à 40%, ce qui améliore l’isolation thermique du bâtiment,
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la valorisation énergétique des déchets pour produire de l’eau chaude,
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des pièges à sons sur toutes les entrées et sorties d’air,
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des écrans acoustiques autour des échangeurs de climatisation en toiture-terrasse.
Le futur plan de circulation interne avec dépose-minute a été agité à bout de bras en réunion par l’AP-HP mais il n’a pas été présenté. Nous le réclamons. Il nous a été dit que les services techniques de la ville ont réalisé l’étude contradictoire de la climatisation promise lorsqu’il était maire du 20ème, mais nous n’en avons pas eu copie. En attendant l’ouverture de BUCA, le service des urgences a été rénové.
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Propreté
Présentation par M. HOLOT, secrétaire. Rappelons le texte de notre pétition, faite à la demande d’adhérents de l’association : « Les rues du quartier sont mal entretenues et chaque automne les feuilles pourrissent sur les trottoirs… La MAIRIE DE PARIS collecte la taxe de balayage et gère la direction de la Propreté pour tout Paris. Nous demandons qu’elle publie et respecte la fréquence de nettoyage des rues, prévue au Plan Propreté, pour le bienêtre de tous. » A la suite de cette pétition, nous avons rencontré deux inspecteurs de salubrité chargés de verbaliser les contrevenants au règlement sanitaire de la ville de Paris (dépôts d’ordures sur la voie publique, crottes de 1
chien…). Les inspecteurs de salubrité sont 6 dans l’arrondissement et 83 pour tout Paris. Ils nous ont rappelé que les chiens doivent être tenus en laisse, sous peine de verbalisation. De même, il est interdit de nourrir les pigeons. Et en hiver, le déneigement du trottoir est à la charge des riverains. En juin, nous avons participé à une des trois « inspections propreté » annuelles : ont été observés des dépôts sauvages, des poubelles publiques utilisées de façon inappropriée (téléviseur jeté dans la poubelle !)… L’état des rues, visitées après tirage au sort, était à peu près satisfaisant. En septembre, une opération de nettoyage approfondi a été menée pendant 3 semaines dans une partie du quartier. Mais c’est le nettoyage régulier qui n’est pas réalisé et les saletés abondent. Une amélioration a été constatée en ce qui concerne le ramassage des feuilles mortes : elles ont été stockées dans des sacs. Par ailleurs, au cours de l’inspection propreté de juin, nous avons appris que les observations des agents d’entretien sur l’état de la voirie et les réparations à faire ne sont pas prises en compte par le service technique de la voirie ! C’est regrettable car les agents d’entretien parcourent « à peu près régulièrement » (!) l’ensemble de la voirie. Le chef de la cellule balayage à la Mairie de Paris, M. MAQUAIS, nous avait annoncé en début d’année la mise en place mi-2008 d’un système d’information géographique GéoPro, à usage interne. Il permet notamment de suivre les fréquences de nettoyage prévues et réalisées. Il nous a aussi précisé que la taxe de balayage perçue par la Ville de Paris couvre 50% des dépenses, le complément étant pris sur le budget de la ville. Le balayage est géré directement par la Mairie de Paris. Les Maires d’arrondissement n’ont aucun pouvoir d’organisation. Nous regrettons le refus de la Mairie de Paris de publier les fréquences de balayages des rues.
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Rue du Surmelin
Présentation par M. CAMBOULAS, membre du CA. Comme prévu depuis plusieurs années, des immeubles de logements sociaux seront construits par la SIEMP (société d’économie mixte de la ville de Paris ; www.siemp.fr) sur les parcelles du 40-46 et du 36 rue du Surmelin. Ces immeubles ne seront pas alignés sur leurs voisins, mais en avancée de 5 mètres, ce qui maintient un rétrécissement de la rue. Le nouveau PLU adopté en 2006 a supprimé toutes les obligations d’alignement imposées pendant plus de 30 ans. Dans le cas de la rue du Surmelin, l’abandon de cette obligation, nous paraît paru regrettable puisque la partie haute de la rue est presque totalement élargie. Au printempts, nous avons demandé que le service de la Voirie étudie en préalable le réaménagement de la rue du Surmelin pour équilibrer les trottoirs de part et d’autre. En effet, du fait de l’ancienne obligation d’alignement, le trottoir pair est souvent très large, alors que le trottoir impair est par endroits d’une largeur en dessous des normes d’accessibilité fixées par la Ville. Nous avons rencontré en novembre M. LANNOY, chef de la 7ème section territoriale de la voirie, qui couvre le 11ème et le 20ème. Il nous a montré l’étude préparatoire au réaménagement de la rue. Le rééquilibrage des trottoirs est bien prévu. Il nous a indiqué la création d’un contresens cyclable avec séparateur peint sur la chaussée, dans la rue du Surmelin, entre la rue Ernest Lefèvre et la rue Haxo.
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Quartier vert
Présentation par Mme NEYRET, présidente. Le quartier vert n’est pas terminé, notamment dans le quartier des Fougères, dans l’attente de la réalisation du tramway. Les entrées du quartier vert sont équipées de ralentisseurs et la vitesse est limitée à 30 km/h. Nous avons demandé que des inscriptions au sol le rappellent aux automobilistes, car les panneaux sont peu visibles. Il nous a été indiqué que ces inscriptions, plus efficaces, étaient réservées aux abords des écoles. L’objectif du quartier vert était de réduire la circulation de transit. Mais nous observons un trafic toujours important rue du Surmelin et une augmentation rue du Capitaine Ferber. Nous avons renouvelé notre demande de comptage dans le haut de la rue du Capitaine Ferber. M. LANNOY nous a promis de le faire en décembre. Il a été mis en place, ainsi qu’un autre, rue Etienne Marey.
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Le service de la voirie a dessiné un avant-projet d’aménagement du carrefour situé à côté de l’église (rues Etienne Marey, Lieutenant Chauré, Adjudant Réau, Dhuis) qui prévoit l’élargissement des trottoirs, la canalisation de la circulation et la suppression du stationnement sauvage. Rien n’est prévu pour les carrefours : -
Ferber/Chauré/Alphonse Penaud/Pierre Mouillard,
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Surmelin/Alphonse Penaud/Etienne Marey/Haxo, dont nous avons demandé la végétalisation pour éviter le stationnement des deux roues.
Il nous a été annoncé un manque d’argent pour les aménagements et la priorité donnée à la requalification des rues d’Avron et Belgrand. Nous soutenons le projet de stationnement payant avec un tarif résidentiel à 10-12 par mois. Cela fera disparaître les nombreuses voitures ventouses ou abandonnées, délaissées par des automobilistes qui n’habitent pas le quartier. Dans les secteurs où ce système a été mis en place, il est enfin devenu facile pour les habitants de trouver à se garer. Le stationnement durable à prix modique, institué par M. DELANOE favorise l’utilisation des transports en commun et permet aux habitants de se réapproprier les emplacements de stationnement. Mais nous restons inquiet quant au respect, dans l’avenir, du tarif annoncé !
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Projet de construction du 15, passage Boudin
Présentation par Mme NEYRET. Nous avons été interpellés par les riverains au sujet de la construction d’une maison de ville sur ce terrain privé, après démolition des bâtiments existants. L’association a fait un recours gracieux pour demander que ce projet s’intègre mieux à l’environnement local, à savoir des maisons de un étage avec combles aménagés et fenêtres de toit, au lieu d’un projet de deux étages avec lucarnes en forme de chiens assis. Nous n’avons pas été suivi par la Mairie. En revanche, la cheminée qui risquait d’enfumer les bâtiments voisins a été supprimée. A la suite du rejet de ce recours gracieux motivé par la conformité totale avec les normes volumétriques du PLU, nous avons rencontré le propriétaire et son architecte, pour trouver une solution à l’amiable qui n’a pas abouti. Le conseil d’administration a décidé de ne pas engager d’action au tribunal administratif pour contester l’intégration architecturale, moyen très incertain pour obtenir gain de cause, le passage étant malgré tout d’architecture disparate, avec même une maison avec un chien assis…
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La Campagne à Paris
Présentation par Mme NEYRET. A l’occasion du permis de construire délivré au 17, rue Irénée Blanc pour la surélévation d’une maison (et le creusement d’un 2ème sous-sol), nous nous sommes intéressés à la situation alarmante de La Campagne à Paris. En juin 2008, la Ville de Paris a fait une enquête sur le collecteur d’égout principal de La Campagne à Paris. Le rapport n’a toujours pas été communiqué. D’autre part, un habitant de la rue Irénée Blanc dont la maison était fissurée suite à des mouvements de terrain, a dû en faire la reprise en sous-œuvre. Un autre habitant, ayant le même problème, a fait inspecter par caméra son branchement à l’égout ainsi que le collecteur et les branchements voisins. Il a pu constater de nombreuses fuites sur le collecteur central en poterie et les raccordements, qui datent en grande partie de la construction du lotissement de La Campagne à Paris. Le sous-sol est une ancienne carrière comblée dont l’instabilité est connue depuis la création de ce lotissement, au début du 20ème siècle. Le règlement initial du lotissement interdisait d’ailleurs toute construction additionnelle ou surélévation. Les fuites des réseaux d’assainissement et d’eau potable déstabilisent le terrain en favorisant les tassements et les glissements, avec le risque de dissolution des poches de gypse résiduelles en profondeur. Nous avons signalé cette situation alarmante à l’occasion de notre recours gracieux concernant les travaux projetés au 17, rue Irénée Blanc. Des copies en ont été adressées à l’Inspection des Carrières, à l’adjointe au Maire de Paris chargée de l’Eau et de l’Assainissement, à M. BAUDRIER, adjoint au Maire du 20ème chargé de 3
l’urbanisme ainsi qu’à l’Architecte de Bâtiments de France que nous souhaitons sensibiliser à la préservation de ce site historique du logement social. En ce qui concerne la contestation du permis de construire, notre recours s’appuie sur le PLU qui préconise l’harmonisation des constructions nouvelles dans les lotissements existants. Le projet de surélévation du 17 rue Irénée Blanc prévoit un deuxième étage avec balcon sur rue. Il dénote avec les autres constructions de La Campagne à Paris qui n’ont qu’un étage et éventuellement des combles aménagés.
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Vide-grenier
Présentation par Mme BESTAUX, trésorière adjointe. Le 1er juin 2008, nous avons organisé un vide-grenier, au profit de l’association, dans le jardin jouxtant l’église du Cœur Eucharistique et que nous souhaitions faire connaître aux habitants. Ce jardin a l’avantage d’être un lieu privé ne nécessitant pas d’autorisation. Le vide-grenier a été un succès. Nous le devons à tous les participants qui nous ont donné des objets à vendre. Ils ont été nombreux à répondre à notre appel et nous les en remercions. Nous remercions également les membres du CA et les sympathisants de l’association pour leur dévouement et l’agréable ambiance qui a régné toute la journée. Nous remercions aussi le père de Chaignon, curé de la paroisse, qui nous a accueilli dans cet endroit champêtre et clos. La réussite de ce vide-grenier a permis : -
de rencontrer nos adhérents,
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de mieux nous faire connaître,
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d’apporter une contribution financière.
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Concerts
Le 16 décembre 2007, le concert de Noël a eu lieu pour la 3ème année consécutive. Il a été donné par les musiciens de l’association Accords-Musique. Les musiciens et le public étaient heureux de cette prestation de qualité. Le 30 mai 2008, sur proposition de musiciens professionnels membres de notre association, nous avons organisé un deuxième concert donné par l’ensemble « Christopher Simpson Consort » qui jouait des musiques anglaises et espagnoles des 16ème et 17ème siècles. Ces concerts étaient gratuits, avec libre participation aux frais (location de salle, de piano, assurance…).
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Jardin partagé
Présentation par Mme NEYRET. Au bout de la rue de la Justice est situé un petit jardin de la Ville de Paris pratiquement à l’abandon. Nous y avons proposé la création d’un jardin partagé. La Ville de Paris en est d’accord. Une famille habitant au 50, rue de la Justice est intéressée. Elle attend des partenaires pour fonder l’association qui recevra ce jardin en concession, après aménagement par la Ville. Nous faisons appel aux personnes intéressées par ce projet, pour les mettre en relation.
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Bus 57
Présentation par Mme NEYRET, présidente. Prétextant la création du tramway, la RATP envisage de déplacer dans Montreuil le terminus du bus 57. Nous souhaitons au contraire que la ligne soit prolongée jusqu’à la porte des Lilas pour desservir le quartier PythonDuvernois et des Fougères. 4
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Tramway est
Présentation de M. HOLOT. C’est au début des années 1990 qu’une association, animée par Ambroise RENDU, journaliste au Monde et animateur d’une association dans le 13ème arrondissement, lança l’idée de remplacer les bus du PC par une ligne de tramway ceinturant Paris. En dehors d’une amélioration des transports en commun et d’une diminution des nuisances sonores et chimiques, l’Association voyait l’occasion dans cette installation d’améliorer l’aspect des boulevards des Maréchaux. Ces boulevards, construits entre les deux guerres, n’avaient jamais été finis du point de vue des chaussées et trottoirs. Cette association prit le nom d’Association pour la promotion des Maréchaux, avec, sans doute, un petit sourire caché, le maréchalat étant la plus haute distinction dans les armées. Une opposition se manifesta, en proposant l’utilisation de l’ancienne ligne de ceinture pour la réalisation de ce tramway. Elle fut contrée pour deux raisons : dans l’est et le nord-est parisiens, la petite ceinture est très éloignée des boulevards des Maréchaux, dans l’ouest, les aménagements ont été supprimés dans les années 50 (viaduc d’Auteuil). Aux environs de 2000, un accord fut conclu entre l’Etat (tandem CHIRAC JOSPIN), la région (M. HUCHON) et le maire de Paris (M. TIBERI) pour la construction et le financement de ce tramway des Maréchaux. Le chantier fut ouvert fin 2001 avec l’équipe de M. DELANOE. Puis, en 2003, le gouvernement de M. RAFFARIN, poursuivant la politique de décentralisation, se retira du Syndicat des Transports en commun d’Ile de France, en laissant l’entière gestion à la Région et à Paris. Toutefois, l’Etat poursuivait son aide financière, d’une part pour payer les retraites de la RATP, d’autre part pour la construction du Tramway. Le premier chantier fut terminé en 2006. 7 kilomètres de voie étaient réalisés sur les 35 que représenterait le parcours complet. De plus, ces 7 kilomètres couvraient un terrain à peu près plat, avec peu de difficultés. Par contre le tronçon devant démarrer en 2009 rencontrera des difficultés très sérieuses Porte des Lilas et Porte de la Villette. L’idée lancée d’un Grand Paris, et acceptée par une majorité de responsables politiques, ainsi que les problèmes toujours aigus de transports dans la région parisienne, conduisent certains à penser qu’il y a des chantiers plus urgents que le tramway des Maréchaux. Aujourd’hui, la crise financière pose d’autres problèmes. Il est vraisemblable que le chantier s’ouvrira en 2009. Mais il serait très imprudent de fixer un délai de réalisation. Quant au dernier tiers, le plus long, de la Porte de la Chapelle au Pont du Garigliano, sera-t-il jamais réalisé ? Remarques : Le rapport d’enquête publique a pris du retard et devrait être publié avant la fin de l’année. Il nous a été indiqué que le coût du tramway-est, pour la ville de Paris, serait environ deux fois plus élevé que celui du tramway sud : d’une part l’Etat se désengage du financement ; d’autre part le prix au kilomètre sera plus élevé car il y a plus de passages difficiles à aménager.
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Aménagement du quartier et budget de la Ville
Présentation par Mme NEYRET, présidente. Il nous a été indiqué que nombre d’aménagements seraient retardés, le budget d’aménagement étant affecté en priorité à : -
la couverture du périphérique et les aménagements associés (dans le 20ème, à la Porte des Lilas et à la Porte de Montreuil),
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l’implantation du tramway.
En conséquence, les aménagements de voirie se limiteraient à la requalification des rues d’Avron et Belgrand (après la réalisation du tramway pour la rue Belgrand). Nous nous inquiétons de l’abandon probable de la réfection nécessaire des éclairages publics vétustes rue du Surmelin et rue du Capitaine Marchal, de l’inachèvement du quartier vert et de plusieurs places dans ce quartier (voir plus haut). C’est d’autant plus regrettable que le nouveaux éclairages sont plus efficaces et plus économes. ********* 5