Conférence d’ AndreÏ Gheorge VLAD 4 février 2006 Salle de l’Orangerie de l’ Houmeau
"Pont l’abbé d’Arnoult – Promenade architecturale"
Sur les pas de Claude MASSE, ingénieur du Roi Claude Masse, ingénieur du Roi Louis XIV effectue de multiples et précieux relevés (bourgs, châteaux, édifices fortifiés) dont celui de PONT L’ABBE plutôt précis (étude urbanistique. La comparaison des plans de Claude MASSE, avec le cadastre napoléonien et l’actuel le démontre avec explications) Donation à l’Abbaye de Vendôme, 1040, Geoffroy Martel Quelques années plus tard le terroir de Pont l’Abbé d’Arnoult fait partie de l’acte de donation de l’Abbaye aux Dames de Saintes par le même G. Martel, comte d’Anjou La supérieure =obédienciaires
A. L’église et (probablement) le prieuré sont construits depuis le début XIIe
L’église (st Pierre) englobe des fragments du XI ème siècle:
- La nef de 5 travées début XIIe, influence sculpture Saint Eutrope - Chœur et transept fin XIIe – début XIIIème siècle, partiellement détruit - Chapelles XVe-XVIème siècles (transept Sud et chapelle des morts) remplacement du transept et des absidioles.
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Façade remarquable (elle ne rappelle pas la structure intérieure de l’église) sur trois niveaux : Rez-de-chaussée, seconde moitié du XIIème siècle, sculpture remarquable ; niveau 2 : XIIIe siècle; niveau trois plus les clocher et flèche : XVe-XVIe siècles (1494-1515.
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La prieure : Magdeleine d’Orléans d’Angoulême, sœur naturelle de François d’Angoulême futur roi de France)
* Après les guerres de religion, reconstruction du prieuré, église réparations voûtes Le prieuré: On ignore tout des bâtiments médiévaux, l’actuelle reconstruction (après 1598, édit de Nantes) ne respecte plus le modèle bénédictin mais les modèles à la mode (bâtiment à pavillon central, typologie fréquente à Saintes : Hôtel du Présidial, Logis du gouverneur, etc.)
* le corps E est reconstruit à la nouvelle mode en plusieurs étapes: Un bâtiment à pavillon central, contenant un escalier rampe sur rampe * Modernisation du prieuré autour de 1700: Démolition des restes du Moyen Âge et construction des extrémités (rajouts Ouest) inclinées, faisant cour d’honneur
Après la Révolution, vente comme bien national, on y habite et y travaille, modification du rez de chaussé.
B. La ville se développe à côté du couvent vers l’Ouest, en pente douce vers l’Arnoult * Fortifications du bourg du XIIIe siècle. Restent : Douves Sud et Nord et une porte sur trois. * Après la guerre de cent ans la ville se développe fortement (prospérité: commerce, sel) comme les autres bourgs autour (St Jean-d’Angle, St Just, CormeRoyal, etc.) * Nombreux témoins fin XVème et première moitié du XVIème siècle, Passage du gothique à la renaissance * Campagne de construction à l’église et au prieuré (linteau XVème siècle dans les fondations 1600) * Destructions pendant les guerres de religion: Portions de l’église, en partie le prieuré * Point de ralliement des huguenots (en 1569 le futur Henri IV et sa mère Jeanne d’Albret); Pendant cinq ans il n’y aura pas de messe à Pont L’abbé. * Reconstruction après 1600 ; * développement d’un quartier protestant en dehors des murs (rue du Temple) probablement après l’Edit de Nantes * après la Révolution, vente comme bien national * Pont l’Abbé est le chef lieu de canton, il sera détrôné plus tard par St Porchaire, entraînant une forte hostilité depuis.
B.
"La Chaume" :
D’abord paroisse : Le château, l’église aujourd’hui ruinée figure sur le plan de Claude Masse Restes (fragment mur gouttereau Sud) église Ste Madeleine.
On à proposé, aux membres de l’Archéaunis « une promenade architecturale », quasi touristique, mais illustrée d’images et de plans inédits, à travers la bonne ville de Pont l’Abbé d’Arnoult en Saintonge. En même temps c’était un clin d’œil à Claude Masse, ingénieur de Louis XIV, qui a travers son relevé (très exact pour bourg de Pont l’Abbé !) qui nous a laissé une image précieuse de l’évolution de la cité. L’intention était d’inciter à découvrir cet ancien bourg fortifié ou de nombreuses constructions du XVe et XVIe siècle, période de prospérité, s’insèrent dans la trame médiévale dominée par la prieurale et les bâtiments claustraux. Moins connu que l’église, le prieuré est un témoin intéressant de la reconstruction d’un bâtiment claustral, après les ravages des guerres de religion. Le plan bénédictin fut abandonné en faveur d’une barre à pavillon central, typologie très "à la mode" au temps du roi Henry, aussi en Saintonge. Hélas les bonnes intentions ont été annihilées par une grippe qui a achevée le peu d’éloquence francophone du conférencier.