Table Ronde Du Figaro Immobilier : Biens Atypiques

  • October 2019
  • PDF

This document was uploaded by user and they confirmed that they have the permission to share it. If you are author or own the copyright of this book, please report to us by using this DMCA report form. Report DMCA


Overview

Download & View Table Ronde Du Figaro Immobilier : Biens Atypiques as PDF for free.

More details

  • Words: 801
  • Pages: 1
LE FIGARO : Quelle est aujourd’hui la tendance sur le marché des biens atypiques ? Nicolas LIBERT (Ateliers Loft et Associés) : Le marché suit la tendance générale. Les acquéreurs s’accordent un plus long délai de réflexion afin de s’assurer de la pertinence de leur achat. Toutefois, la spécificité de nos biens amortit les chocs. En effet, ces derniers, souvent uniques, attirent toujours une large clientèle. Alain MONTAUT (Groupe David Immobilier) : La balance penche un peu plus qu’auparavant en faveur de l’acquéreur. Ce phénomène est sensible depuis la rentrée 2007. L’acheteur se montre donc, de plus en plus, exigeant en matière de qualité des biens et de conformité avec la réglementation (électricité, plomberie, affectation…). François-Régis MOUSSION (Vue sur Seine) : L’allongement des délais de transaction est tempéré par la clientèle étrangère qui continue à investir à Paris. Le ralentissement est aussi à relativiser : une transaction ne se réalise plus forcément en deux semaines, comme en 2006, mais elle se conclut encore bien plus rapidement qu’il y a dix ans.

Benoît-Henri VITU (Terrasses et Jardins) : Trouver un acquéreur n’est pas un problème, mais la finalisation des transactions prend plus de temps. Les notaires accordent une attention croissante aux aspects juridique et technique des biens atypiques. Mais le caractère épicurien de ces derniers nous préserve des doutes qui touchent le reste du marché.

Quels sont les principaux critères de recherche des acquéreurs ? Alain MONTAUT : Les acquéreurs ont élargi leurs recherches et ne dédaignent, aujourd’hui, aucun quartier. Ils sont sensibles à l’environnement (commerces, écoles…) et apprécient particulièrement les micromarchés à haute qualité de vie. La demande d’espaces extérieurs (jardin, terrasse) est en forte augmentation. François-Régis MOUSSION : Les biens avec vue sur la Seine suscitent un intérêt très prononcé de la part des clients étrangers. Plus généralement, les acquéreurs privilégient le centre et l’Ouest de la capitale. L’Est parisien présente pourtant un bon potentiel, avec un grand nombre de constructions neuves et des quartiers appelés à se développer.

Benoît-Henri VITU : L’Est parisien représente déjà la moitié de nos transactions. Ce secteur compte effectivement un grand nombre de biens atypiques : anciens ateliers, maisons avec espace privatif, appartements modernes avec terrasse… La distinction entre l’Est et l’Ouest de Paris n’est pas liée au pouvoir d’achat, mais à la volonté des acquéreurs de bénéficier de plus d’espace et de biens plus récents. Nicolas LIBERT : Un acheteur de biens atypiques est bien plus mobile qu’un acheteur traditionnel. Il est prêt à découvrir un nouveau quartier et à intégrer cette possibilité dans le cadre de sa recherche. La qualité de vie prime et, à budget équivalent, l’Est parisien est gagnant. Les clients n’hésitent plus à acheter dans l’Est, même au-delà d’un million d’euros.

Quels sont les prix pratiqués en moyenne ? François-Régis MOUSSION : Il est impossible de donner une estimation générale car nos biens sont uniques, et c’est précisément ce que recherchent nos acquéreurs. De plus, ces derniers ont tous leurs propres critères de recherche.

Benoît-Henri VITU : Pour réaliser nos estimations, nous nous fondons sur des comparatifs avec les transactions réalisées dans des quartiers et sur des biens similaires. Une maison avec 450 m2 de jardin boulevard Voltaire peut se vendre au même prix qu’une demeure située à Saint-Cloud avec vue sur tout Paris, c’est-à-dire environ deux millions d’euros. Nicolas LIBERT : Un appartement de qualité pour un jeune couple se négocie à partir de 450 000 à 500 000 euros. Pour une maison dans Paris intra muros, le ticket d’entrée se situe plutôt autour du million d’euros. D’une manière générale, les prix se lissent sur l’ensemble de la capitale grâce à la rénovation de quartiers comme la Nouvelle Athènes ou Magenta. Alain MONTAUT : Structurellement, l’offre sera encore pour longtemps inférieure à la demande. Ceci va contribuer à entretenir les niveaux des prix. Ces derniers ne peuvent pas, pour les biens atypiques, être évalués avec des critères traditionnels comme le prix au mètre carré. Enfin, certains quartiers, comme la Goutte d’Or, recèlent un bon potentiel de croissance. PHILIPPE MICHENTEF

RUBRIQUE REALISEE PAR PUBLIPRINT - 01 56 52 80 00

Nicolas Libert (Ateliers Loft et Associés)

Alain Montaut (Groupe David Immobilier)

François-Régis Moussion (Vue sur Seine)

Benoît-Henri Vitu (Terrasses et Jardins)

Photos Paul Delort/Le Figaro

Biens atypiques : un marché qui ne cesse de croître

EXEMPLES DE TRANSACTIONS RÉCENTES – Boulevard Saint-Michel (Luxembourg), atelier d’artiste, début XXème, dernier étage, à rénover, 60 m2. 595 000 euros. – Quai du Louvre, 2-pièces, fin XVIIIème, 4ème étage, 70 m2. 780 000 euros. – Faubourg Saint-Antoine, duplex 4-5 pièces (3 ch.), terrasse 80 m2, 115 m2. 1,24 million d’euros. – Place Voltaire, loft familial (5 ch.), dernier étage, asc., 307 m2. 1,8 million d’euros. – Ile de la Cité, 5-pièces, fin XVIIIème, 4ème étage, vue Notre-Dame, asc., 185 m2. 2,6 millions d’euros.

Related Documents