Soir S'assoir N'avoir plus rien à boire Plus rien à croire Rester là Encore plus las Tout est plat Sans éclat Que faire Mon cher Que dire Mon pire Du noir à boire Croire au miroir Croire aux tiroirs Bien rangés dans l'armoire Mais que dire mon Pire Écrire comme on tire Des billes qui brillent Petites boules qui roules Dans chaque boule des foules Mais où donc se coule le moule Tu sais le gant qui coupe tous vents Cachant la gent du dehors et du dedans Qui voile toute étoile de sa lourde toile Et qui sert à filtrer les lumières d'hier Et nous les servir bien fier en prière Mais que dire encore mon pire Vent dominant d'avant amenant le mouvement Poussant en brisant toute volonté d'isolement Enlaçant et drapant les pensants en pansement Lissant posément le ciment du conscient Humanisant tranquillement tout en érodant Finissant sa pièce d'or et d'argent en la polissant Tandis que dedans l'inconscient se refusant Contrôlant ses relents en râlant Montrant ses tremblements Fait dire qu'obéir n'est pas suivre Que l'équilibre n'est plus libre Que la main ne tiens plus la rampe du temps Qu'en s'empirant le soupire irait tuer tous les sourires Et que maintenant seul le pire nous ouvrirait les portes de l'avenir