Plan Campus - Tome 1

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Plan Campus du plateau de Saclay | Tome I | Février 2009

Plan Campus du plateau de Saclay

Février 2009

Tome I

DIFFUSION RESTREINTE

2

DIFFUSION RESTREINTE

DIFFUSION RESTREINTE

Plan Campus du plateau de Saclay | Tome I | Février 2009

Un projet contemporain C’est maintenant. Maintenant qu’il faut construire les conditions qui vont faire émerger la société du futur, avec ses technologies, son économie, ses relations sociales, son rapport à l’environnement. Cet espoir, se matérialise aussi sous la forme d’une compétition entre une poignée de hauts lieux académiques et de recherche dans le monde, compétition dans laquelle le Campus du plateau de Saclay peut jouer un rôle de tout premier plan avec les 12 000 chercheurs publics et les 34 000 étudiants qui y travaillent déjà (ou à ses abords immédiats). Et il entend jouer ce rôle en présentant aujourd’hui un Plan Campus qu’il veut contemporain, ce qui est encore la meilleure manière d’être moderne. C’est un projet contemporain qui met en relation étroite les trois personnages clés qui font avancer ensemble la connaissance : l’enseignant, le chercheur, l’entrepreneur. Unité de lieu, unité d’action, unité de personnage. Cela peut marcher. Cela doit marcher. C’est un projet contemporain car c’est un projet académique et de recherche qui mêle les acteurs de douze grands domaines de recherche, tous stratégiques : des nanosciences aux sciences du vivant, de la physique des deux infinis aux technologies de l’information, des énergies à bas carbone à la finance et à la gestion… C’est un projet contemporain car il réunit des gens qui ne se parlent guère d’habitude : les ingénieurs et les chercheurs. Or, ils ont beaucoup à apprendre les uns des autres. C’est un projet contemporain, car les acteurs prennent acte de leur responsabilité vis-à-vis d’une ressource publique rare en cherchant partout des synergies, en optimisant leur demande. C’est ainsi qu’ils ont gagné près de 100 M€ sur les estimations initiales. De même, ils ont associés des financements de sources variées pour bâtir un projet que le plan Campus ne finance qu’à 30%.

Malgré tout, le plateau de Saclay est un ensemble immense et les budgets sont à sa mesure. Enclencher de manière irréversible ce mouvement vers le futur demande prés de 2 000 M€ d’investissements, dont 620 M€ seraient demandés dans le cadre du plan Campus, c’est-à-dire un capital de 1 450 M€. De quoi réaliser une moitié du déménagement de l’Université Paris-Sud 11, inciter les établissements arrivants à mutualiser leurs locaux et aussi lancer un très petit nombre d’opérations mais à très fortes valeur ajoutée. C’est un projet contemporain car il n’ignore rien de ce qui compte dans la réussite d’un tel projet: la qualité de la conception urbanistique, l’efficacité et la diversité des systèmes de transport, la relation avec la nature, la diversité des activités de loisirs, l’accessibilité aux services et à des lieux de vie attractifs. C’est un projet contemporain parce qu’il respecte le territoire où il s’inscrit ainsi que ses habitants et ses élus. Le projet intègre ainsi un juste retour de ses activités au profit des populations riveraines. Il intègre aussi ses différentes sensibilités : hydrologiques, agricoles, forestières… La présence d’un pôle d’enseignement et très différents les uns de recherche dans le domaine des sciences du des autres, ont su créer vivant renforce cet engagement. C’est un projet la dynamique qui porte qui est également co-construit avec les collecaujourd’hui le projet. tivités locales : le dialogue est engagé. L’écoute est mutuelle. L’engagement ! Pour cette raison aussi, ce projet est contemporain : vingt-et-un acteurs, très différents les uns des autres, ont su partager une vision et créer la dynamique qui porte aujourd’hui le projet. Ils signent aujourd’hui ce projet, exprimant leur désir de continuer ensemble. C’est un projet du temps du Grenelle de l’environnement : covoiturage, modes doux, transports collectifs, marche, accessibilité… C’est un projet contemporain car c’est un projet social : logements pour étudiants et pour salariés, logements sociaux ou en accession à la propriété, qualité du cadre de vie… Les étudiants, les chercheurs, les salariés, les habitants sont considérés dans ce projet pour ce qu’ils sont : des acteurs. Ce projet est contemporain parce qu’il essaye de ne rien oublier des leçons du passé.

21 acteurs,

3

DIFFUSION RESTREINTE

S’ENGAGER | PILOTER | MULTIPLIER | DESSINER | VIVRE | DEVENIR

LA GENÈSE D’UN PROJET

4

Le système de recherche et d’innovation mondial évolue rapidement. Les années à venir verront se confi rmer la domination de quelques dizaines de zones de recherche et d’innovation de premier plan. Producteurs de l’essentiel de la science de rupture, ces clusters seront également les principaux pôles d’attraction des meilleurs chercheurs et des entreprises innovantes. Le plateau de Saclay bénéficie des atouts qui en font un candidat naturel pour figurer dans ce cercle restreint : nombre et talent des chercheurs et des étudiants, volume et qualité des publications scientifiques, infrastructures scientifiques et techniques… Une stratégie claire et concertée, associant acteurs publics et privés, peut donner à ce territoire la performance et l’attractivité dont il a besoin pour tenir toutes ses promesses. Divers rapports ont identifié les actions prioritaires à mener en vue de l’aménagement du cluster scientifique et technologique de Saclay, tels le rapport au Premier ministre de Christian Blanc ou celui de Philippe Lagayette. Par deux fois, en juin 2007 puis en janvier 2008, le président de la République a affirmé la priorité qu’il accordait à ce projet. Actuellement, deux initiatives de l’État convergent en ce sens.

• La première, l’opération d’intérêt national (OIN) ciblant le sud de l’Île-de-France, a été lancée par une lettre du Premier ministre au préfet de région, le 18 novembre 2005. Une mission de préfiguration a été installée en mars 2006 par le gouvernement. • La deuxième, le plan Campus du plateau de Saclay, a été annoncée en janvier 2008 par Valérie Pécresse, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Une enveloppe de cinq milliards € a été réservée pour accompagner la montée en puissance des campus français les plus prometteurs. Douze projets ont été labellisés en 2008 en trois vagues, mai, juillet et décembre. Le Plan campus du plateau de Saclay a été retenu par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche lors de la deuxième vague. Dans un courrier du 31 juillet 2008, la ministre a enjoint les acteurs à parfaire le dossier en répondant aux remarques du comité d’évaluation de l’opération campus. Celles-ci concernaient : • l’organisation de la gouvernance du projet de campus, impliquant 21 institutions signataires et deux institutions associées • la recherche de synergies et d’économies d’échelles, en particulier à l’occasion de nouvelles implantations • le développement de relations avec le monde économique • le développement des capacités de transport, notamment publics • la confirmation de sources de financement complémentaires à l’opération Campus. Un fait nouveau et majeur s’est produit fin 2008, avec la décision de l’université de Paris-Sud 11 de déménager sur le plateau de Saclay. Deux chefs de projets ont été conjointement nommés en novembre 2008, par le secrétaire d’État en charge du développement de la région capitale et la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Ils ont notamment pour fonction de coordonner les demandes des acteurs et d’appuyer la fondation de coopération scientifique, porteuse du projet collectif, dans la rédaction du dossier.

DIFFUSION RESTREINTE

Plan Campus du plateau de Saclay | Tome I | Février 2009

SIX VERBES D’ACTION Le tome 1 de ce rapport comporte six chapitres, tous titrés par un verbe d’action. L’action, les acteurs du projet y sont prêts.

S’engager les 21 signataires du Plan campus du plateau de Saclay l’ont fait, le font, le feront. Ils ont créé une dynamique en réunissant des forces dont l’union paraissait improbable. Cet engagement est communicatif : de nombreuses entreprises répondent «présent !». Les collectivités expriment toutes leur intérêt pour le projet… dans un esprit de co-construction.

Piloter comme toutes les équipes qui s’investissent dans un projet, celle-ci a du caractère. Elle a mis en place un système de gouvernance qui fait du tout un ensemble supérieur à la somme de ses parties. Et cette équipe a envie de prolonger cette dynamique pour créer un haut lieu de l’innovation mondiale…

Multiplier

Dessiner

pour multiplier, il faut optimiser et mutualiser des locaux, des équipements, des moyens… et c’est du bon sens. Mais c’est aussi imaginer des connexions et des rencontres nouvelles. C’est créer de nouveaux lieux, de nouveaux ser v ices, de nouvel les idées. C ’est a i nsi que d’économe, la mutualisation devient créatrice…

Ecocité, lieu d’enseignement, de recherche de travail et lieu de vie, le campus est tout cela : une organisation spatiale qui soit à la fois un dessin et un dessein. Avec un regard sur le campus et un regard sur la nature, avec ses modes doux, le projet «urbanistique» veut être, lui aussi, innovant, et une référence pour l’avenir

Vivre c’est habiter, se déplacer, se détendre, se distraire, nourrir son corps et son esprit. Le campus n’est pas un lieu abstrait, hors du monde. Le Plan campus du plateau de Saclay est un projet de sociabilité et de service au sein duquel il fait bon vivre, pour les étudiants comme pour les salariés des établissements et entreprises et les riverains.

Devenir ce document ne parle pas d’un projet «fini» mais d’un projet évolutif, dont la vie a déjà commencé mais qui est encore loin de l’âge adulte. Devenir, évoluer, phaser, voire corriger, adapter sont les mots d’ordre de ce projet. Devenir, c’est aussi aborder les moyens financiers dont le Plan campus du plateau de Saclay a besoin…

5

DIFFUSION RESTREINTE

Plan Campus du plateau de Saclay S’ENGAGER DES ACTEURS À LA HAUTEUR DES ENJEUX Page 8

PILOTER LA CRÉATION D’UNEIDENTITÉ Page 14

MULTIPLIER UNE MUTUALISATION POUR CRÉER DE NOUVELLES DYNAMIQUES Page 18

Aujourd’hui vingt-et-un acteurs s’engagent à se regrouper et à unir leurs forces sur le plateau de Saclaypour apporter des réponses scientifiques et entrepreneuriales à l’économie du futur. Ces acteurs ne sont pas seuls : les collectivités, les entreprises, les acteurs du transport s’impliquent également dans ce projet.

L’action de la Fondation de coopération scientifique (FCS) réunissant l’ensemble des acteurs a créé une dynamique et une préfiguration des mutualisations à venir. Forts de cette organisation, les établissements impliqués dans le Plan Campus du plateau de Saclay ont élaboré leur projet collectivement.

Le Plan Campus du plateau de Saclay va modifier de manière importante l’organisation des trois activités enseignement, recherche, innovation sur le plateau. La mutualisation sera l’instrument de ce changement. Mutualisation « économe » et aussi « créative » pour inventer des relations nouvelles.

AUJOURD’HUI 10 % DES EFFECTIFS DE LA RECHERCHE EN FRANCE, DEMAIN PRÈS DE 20 %

UNE ORGANISATION POUR L’AVENIR

ENSEIGNEMENT : UNE STRATÉGIE EN QUATRE POINTS 15

9

UN FUTUR CERCLE DES ENTREPRISES PARTENAIRES DU CAMPUS

17

UN INTERÊT MANIFESTE DES COLLECTIVITÉS ET DES ÉLUS

VALORISATION-INNOVATION : PASSER À LA VITESSE SUPÉRIEURE 26

11

SOMMAIRE

19

RECHERCHE : DES SCIENCES AUX ENJEUX DE SOCIÉTÉ 22

10

6

LE CAMPUS, SON IMAGE ET SA NOTORIÉTÉ

UNE SOLUTION CRÉDIBLE À COURT TERME EN MATIÈRE DE TRANSPORT COLLECTIFS 13

DIFFUSION RESTREINTE

Tome I | Février 2009 DESSINER DES POLARITÉS AUTOUR DE LIEUX DE VIE ET D’ESPACES MUTUALISÉS Page 30

VIVRE LES DÉPLACEMENTS, LA VIE SOCIALE & LA SOCIÉTÉ LOCALE Page 40

DEVENIR UN PROJET GLOBAL, UNE DÉMARCHE PROGRESSIVE Page 52

Les acteurs du campus de Saclay voient le projet comme une éco-cité de la Science et de l’Innovation. C’est donc un projet qui s’appuie sur l’écologie, l’hydrologie et les mobilités qui est présenté ici, alternant lieux de vie, lieux de recherche, d’enseignement et d’innovation.

Le Plan campus du plateau de Saclay veut être un projet « à vivre », en mouvement, ouvert sur son environnement et sur les populations environnantes. Son ambition : faire du plateau un lieu où il fait bon travailler, habiter, faire du sport, se distraire, se déplacer et où le contact avec la vie locale est possible…

Les acteurs du campus de Saclay présentent un projet global, dont la mise en œuvre sera nécessairement progressive. Avant 2015 ou au-delà, il faudra conserver une forte volonté collective et tenir le cap.... Préserver un équilibre entre la rigueur des principes et la souplesse de leur application.

TRANSPORTS : UNE ARDENTE ET URGENTE NÉCESSITÉ

LES OPÉRATIONS PRÉVUES

31

UNE ORGANISATION SPATIALE EN TROIS ZONES, AUTOUR DE PÔLES ACADÉMIQUES

53 41

LA DÉCLINAISON PAR OPÉRATION

34

42

36

LA QUALITÉ DE L’ACCUEIL ET LA VIE QUOTIDIENNE :UNE MIXITÉ DE FONCTION ET DES LIEUX PARTAGÉS

UN RÉSEAU DE PARTENAIRES

DÉPLACEMENTS : DES ÉLÉMENTS DE SOLUTION À COURT TERME

LES GRANDES RÉPARTITIONS SPATIALES DENSITÉ ET MUTUALISATION : UNE GESTION RAISONNÉE DE L’ESPACE

55

49

37

UNE AMBITION ARCHITECTURALE

L’OUVERTURE VERS LES HABITANTS ET LES RIVERAINS : UNE VIE LOCALE ET SCIENTIFIQUE

59

LE DEVENIR DES TRANSPORTS : TC ET/OU AUTOMOBILE… 60

LES BESOINS EN FINANCEMENT, DU COURT AU LONG TERME 50

38

LA MISE EN VALEUR DES ÉCOSYSTÈMES NATURELS ET AGRICOLES ET DE LA BIODIVERSITÉ VÉGÉTALE 38

63

EN GUISE DE CONCLUSION 64

SOMMAIRE

LES GRANDS PRINCIPES D’IMPLANTATION

7

S’ENGAGER PILOTER | MULTIPLIER | DESSINER | VIVRE | DEVENIR

DIFFUSION RESTREINTE

S’ENGAGER DES ACTEURS À LA HAUTEUR S’ENGAGER DES ACTEURS À LA HAUTEUR DES ENJEUX

DES ENJEUX

8

Aujourd’hui vingt-et-un acteurs s’engagent à se regrouper et à unir leurs forces sur le plateau de Saclay, certains venant de la vallée, d’autres de plus loin, quelques-uns enfin, y sont déjà. La « hauteur » est ici à la fois altimétrique et métaphorique puisqu’il s’agit de « monter » sur le plateau, mais aussi de participer à la structuration de la région capitale et d’apporter des réponses scientifiques et entrepreneuriales à l’économie du futur. Ces acteurs ne sont pas seuls : les collectivités, les entreprises, les acteurs du transport s’impliquent également dans ce projet.

DIFFUSION RESTREINTE

Ils précisent, dans le tome II du présent rapport, leur stratégie propre et les perspectives de collaborations entre eux et les acteurs du campus.

AUJOURD’HUI 10 % DES EFFECTIFS DE LA RECHERCHE EN FRANCE, DEMAIN PRÈS DE 20 %

1 École Normale Supérieure De Cachan

2 École Supérieure d’Electricité 3 Institut d’Optique Graduate School

4 École Nationale de la Statistique et de L’Administration Economique

5 Ecole Nationale Supérieure des Techniques Avancées

6 Hautes Etudes Commerciales

7 Commissariat à L’énergie Atomique

Ce même tome II consacre à chaque institution signataire une fiche dans laquelle sont exposées sa stratégie et ses attentes en termes de plus value apportée par le Plan Campus.

8 Centre National de la Recherche Scientifique

9 Institut National de la Recherche

Qu’attendent-elles de cette opération ? Cinq raisons reviennent le plus souvent : • tirer partie des synergies recherche, valorisation, enseignement, de la dynamique lancée et l’accès à des infrastructures • le surcroit de visibilité que va apporter à l’établissement l’appartenance à un ensemble aussi important et prestigieux • leur situation présente peu satisfaisante voire critique (locaux vétustes, dispersion sur plusieurs site) qu’un déménagement « en bloc » améliorera significativement • l’interdisciplinarité du campus • une amélioration de l’accueil des étudiants et du personnel.

Le projet, en ne considérant que le plateau de Saclay proprement dit, représente près de 60 000 personnes. Au-delà de la quantité, il y a la qualité. Comme la plupart des grands pôles mondiaux, le Campus du plateau de Saclay se distingue également par ses chercheurs les plus réputés, dont certains titulaires de prix internationaux : les prix Nobel de physique d’Albert Fert en 2007 (chercheur au CNRS et professeur à Paris-Sud 11) et de Pierre-Gilles de Gennes en 1991 (professeur à Paris-Sud 11), ainsi que les médailles Fields de Wendelin Werner en 2006 (professeur à Paris-Sud 11 et à l’École Normale Supérieure), Laurent Lafforgue en 2002 (professeur à l’IHES), Jean-Christophe Yoccoz en 1994 (professeur à Paris-Sud 11), Pierre-Louis Lions, également en 1994 (professeur à l’École Polytechnique) ou encore Maxime Kontsevitch en 1998 (professeur à l’IHES).

Agronomique

10 Institut National de Recherche en Informatique et en Automatique.

11 Office national d’études et de recherches aérospatiales 12 Institut des Hautes Etudes Scientifiques

Le potentiel de recherche et de formation envisagé sur le plateau de Saclay représente une part très significative de l’effort national dans de nombreux domaines. L’effectif des chercheurs et enseignants-chercheurs dans le secteur public en France est de l’ordre de 100 000, c’està-dire que Saclay, avec ses 9 500 chercheurs et enseignants-chercheurs représente d’ores et déjà environ 10 %. Une analyse des publications 2005 dans la base Web of science confirme cet ordre de grandeur avec 5 991 publications répertoriées à Saclay (70 488 au niveau national). La proportion de 10 % se retrouve notamment dans les domaines des mathématiques, des sciences de l’ingénieur, de la chimie et de la biologie. En physique et dans le domaine de l’énergie, cette part s’élève plutôt à 20 %. Un ensemble d’une telle ampleur, porteur au meilleur niveau de tant de thématiques, se doit de porter une am bition majeure : • dans le système national de recherche et d’innovation (SNRI) tel qu’il est en train de se mettre en place, avec ce qu’il implique en particulier de mise en perspective des enjeux sociétaux • dans l’espace européen de la recherche, en tant que l’un des gros clusters de recherche, d’enseignement et d’innovation. En particulier le Campus de Saclay a vocation à jouer son rôle dans le cadre de l’Institut

S’ENGAGER DES ACTEURS À LA HAUTEUR DES ENJEUX

S’engager, lancer dans le projet toutes ses forces réunies : le présent dossier est porté par 21 institutions signataires et 2 institutions associées. Pour 7 d’entre elles, non encore présentes sur le site, le Plan Campus du plateau de Saclay se traduira par un déplacement partiel ou total. • Deux universités et une école normale : l’université Paris-Sud 11, l’université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines, l’ENS Cachan1 • Neuf écoles d’ingénieurs et une école de management : l’École Polytechnique, Supelec2, l’IOGS3, AgroParisTech, l’École Centrale de Paris, l’ENSAE4 ParisTech, l’ENSTA5 ParisTech, Institut TELECOM, Mines ParisTech et HEC6 Paris • Six organismes de recherche : le CEA7, le CNRS8, l’INRA9, l’INRIA10, l’ONERA11, l’IHES12 • Une fondation hébergeant deux réseaux thématiques de recherche avancée (Digiteo-Triangle de la physique) et un pôle de compétitivité (System@tic Paris Région) • En tant qu’institutions associées au projet de campus, les Pôles de recherche et d’enseignement supérieur ParisTech (dont 7 des 11 établissements sont impliqués) et UniverSud Paris (dont 5 des 6 membres fondateurs et 5 des 15 membres associés sont impliqués).

Plan Campus du plateau de Saclay | Tome I | Février 2009

9

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S’ENGAGER DES ACTEURS À LA HAUTEUR DES ENJEUX

S’ENGAGER PILOTER | MULTIPLIER | DESSINER | VIVRE | DEVENIR

10

européen de technologie qui vise à fédérer les gros acteurs au travers de communautés pour le savoir et l’innovation (les KIC, pour Knowledge and Innovation Communities). Conscients de ces enjeux, les acteurs souhaitent œuvrer ensemble en ce sens : des exemples sont donnés au chapitre 3.

compétitivité - leur démontrent que la valorisation des résultats de la recherche n’est pas considérée ici comme une ultime (et facultative) étape d’un processus mais qu’elle est « dans la boucle » vertueuse qui unit de façon dynamique formation, recherche et innovation. Les entreprises savent que l’important travail déjà accompli sera poursuivi et amplifié.

UN FUTUR CERCLE DES ENTREPRISES PARTENAIRES DU CAMPUS

Pour les entreprises, la disponibilité de ressources humaines de qualité et la disponibilité de sources de savoir pertinentes sont deux facteurs essentiels de leur compétitivité. Les entreprises soumises à la pression de la compétition mondiale sont amenées à reconsidérer la localisation de leurs activités à haute valeur ajoutée : direction, marketing, recherche et développement. Le critère habituel de nationalité tend à s’estomper au profit des critères de qualité et de coût de la main d’œuvre de haut niveau, de qualité, de réactivité et d’ouverture des centres de recherche. Dans ce contexte, les entreprises et les établissements d’enseignement supérieur et de recherche doivent entrer dans une relation partenariale pour être dans le peloton de tête de la compétition mondiale chacun dans leur domaine. C’est la promesse du Campus du plateau de Saclay.

L’envie de « monter » sur le plateau est communicative. Le projet séduit, l’engagement des vingt-et-un signataires, les principaux acteurs du Plan Campus et les manifestations d’intérêt des collectivités locales (lire ciaprès) rassurent. La dynamique créée va attirer de nouveaux acteurs. Même si le développement des nouvelles technologies n’impose plus nécessairement une proximité physique pour se sentir proche, les entreprises savent désormais que le Campus du plateau de Saclay offre des opportunités exceptionnelles de collaboration. « L’esprit » du projet, la façon dont il est porté et exprimé par les acteurs, le travail de coopération déjà engagé - près de quatre ans de travail intégré avec les pôles de

Recherche : un potentiel de niveau européen et mondial Le Plan Campus du plateau de Saclay s’inscrit dans l’esprit de « l’espace européen de la recherche » et dans la consolidation de celui-ci. Il apporte à l’Europe un potentiel de recherche et d’enseignement supérieur de tout premier plan mondial, comme en témoignent quelques-uns des critères comparatifs indiqués dans le tableau ci-dessous.

MIT

Stanford 2

2

Cambridge

Saclay 2009

2

16 km

9 km2

Surface

0,7 km

33,1 km

Etudiants (LMD)

10 220

19 800

18 500

22 000

599

720

997

1 300

5 500

9 500

9 610

5 991

Doctorats délivrés par an Chercheurs et enseignants

4 500

Publications

4 530

6 503

314

400

14,46

11,30

Brevets déposés par an Citations moyennes par article

650 11,44

Source : données publiques 2005 disponibles sur Internet. Traitements et estimations : FCS

9,14

Tous les établissements d’enseignement du Campus ont déjà à leur actif une longue tradition d’interaction avec le monde économique et en particulier avec les entreprises. Ces relations se sont en général renforcées et structurées avec notamment les forums d’entreprise, les stages, les programmes de docteurs (exemples du programme Docteurs pour l’Entreprise de ParisTech, recours aux thèses Cifre) et les programmes de recherche mis en place au niveau national ou Européen (RRIT13, ANR14, EUREKA15, OSEO16…). Plus récemment de nombreuses chaires d’enseignement et de recherche financées par des entreprises ont été lancées avec succès sur de nouveaux thèmes d’intérêt commun. Dans les dernières années, pratiquement tous ces établissements ont mis en place des fondations destinées à porter ces actions.

13 Réseau de recherche et d’innovation

Des entreprises ont cherché à pousser plus loin la coopération avec les partenaires académiques en créant avec certains d’entre eux des laboratoires communs de recherche ou en mettant en place des coopérations structurées et relativement pérennes. Certaines entreprises (EDF, Horiba) envisagent de se déplacer sur le plateau pour bénéficier de cet environnement à fort potentiel. Le développement de plates formes technologiques qui leurs sont ouvertes pourrait en attirer d’autres, ceci d’autant plus que l’offre de transport et les services disponibles sur le

technologique

14 Agence Nationale de la Recherche

15 Programme européen

16 Agence dédiée à l’innovation industrielle

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Plan Campus du plateau de Saclay | Tome I | Février 2009

Vers un cercle des entreprises partenaires

plateau évolueront pour mieux répondre à leurs besoins. Des instituts techniques manifestent également leur intérêt. Le Centre technique interprofessionnel des oléagineux métropolitains (CETIOM) a déjà déclaré son intention de rejoindre AgroParisTech.

Ces premières manifestations d’intérêt sont encourageantes. Les acteurs du plateau de Saclay sont néanmoins conscients qu’ils ont encore une importante marge de progression en ce qui concerne leurs relations avec le monde industriel. L’un des facteurs de cette progression sera la création d’un cercle d’entreprises partenaires qui s’engageront à leurs côtés pour tisser des re-

18 Schéma directeur de la région d’Ile-de-

UN INTERÊT MANIFESTE DES COLLECTIVITÉS ET DES ÉLUS

lations plus serrées que naguère et créer de la valeur à partir de résultats scientifique. Chacun dans son secteur a en vue un certain nombre d’entreprises, qu’il souhaite solliciter.

France

19 Syndicat des Transports d’Ile-

Les collectivités territoriales et les parlementaires manifestent leur intérêt pour le projet à toutes les échelles de territoires que le projet « influence ». Cet intérêt ne tient pas seulement aux enjeux du projet académique et scientifique : il s’explique aussi par le fait que le projet respecte les différentes échelles de territoire dans lequel il s’inscrit. Le Plan Campus du plateau de Saclay est un projet ouvert sur le monde qui l’entoure. C’est pourquoi, il doit être « co-construit » avec les acteurs politiques et économiques du territoire.

• Energie, ingénierie, sidérurgie : les membres de trois pôles de compétitivité (Tennerdis, Advancity Capenergies), au moins six grandes entreprises (Arcelor, Areva, Colas, EDF, GDF Suez, Total), au moins treize PME (par exemple CeramHyd, Caspeo, Ligeron, Robobat, Solems) • Agriculture, agro-alimentaire, bioprocédés, environnement : au moins neuf grandes entreprises (Air liquide, Bongrain, Danone, Nestlé, L’Oréal, Saint-Gobain, Suez Environnement, Unilever, Veolia) et des PME17 (par exemple ARECO, CESBRON, Eurofins, JuvaSanté, Maguin, Novasep, SNC Lavalain-AgroBio sucres)

dotis, Essilor, Dupont, l’Oreal, Pharma, Sanofi-Aventis, Servier, Rhodia, Unilever), des PME (par exemple Alchimedics, BioSpace Lab, GenOptics, Genewave, NanoE, Quidd, Spi-bio) • Transports : trois pôles de compétitivitié (AStech, Mov’éo, System@tic), au moins huit grandes entreprises (Alstom, EADS, Michelin, PSA, RATP, Renault, Snecma, Valéo), des PME • Technologies de l’information et de la communication : un pôle de compétitivité (System@tic), au moins sept grandes entreprises (Alcatel Lucent, BASF France Telecom, Orange, Samsung, ST Microelectronics, Thales), et de très nombreuses PME (par exemple Adcis, Exalead, Géomath, Mediamobile, SDTools, 3S Photonics…) • Instrumentation : des sociétés comme Amplitude technologies, Cryoconcept/Cryomagnetics, Fastlite, Imagine Optics, Horiba, Inel, Ivea, Kaluti System, Leosphere, Quantel,

17 L’assemblée

Scientec

permanente des Chambres

Formatel, Preventeo.

projet, le conseil général de l’Essonne écrit: « Le plateau de Saclay est à l’évidence le phare de l’ensemble sud-francilien et

d’Agriculture (APCA) a envoyé une lettre de soutien vigoureuse.

Les conseils généraux de l’Essonne20 et des Yvelines sont directement concernés puisque le plateau de Saclay dans son ensemble est partagé entre les deux départements et que le Plan Campus du plateau de Saclay, situé dans l’Essonne, se construit aux portes des Yvelines. Les conséquences en termes de transport, de flux, d’échanges (par exemple, avec les pôles de compétitivité des Yvelines) sont considérables. De même il existe de forts échanges avec des partenaires comme l’INRA de Versailles et l’Université d’Evry Val-d’Essonne. Quant au futur dispositif de transport collectif étudié dans le cadre du projet, il concerne aussi bien Evry, Les Ulis et Massy (en Essonne) que Saint-Quentin-en-Yvelines et Vélizy (dans les Yvelines). La communauté d’agglomérations du plateau de Saclay (CAPS) et les communes du plateau ou riveraines figurent également parmi les partenaires actifs et engagés, dont la coopération est essentielle

développement de l’économie de la connaissance en région-capitale », le Conseil général de l’Essonne souligne la dynamique créée par un « arc de l’innovation » qui réunit les pôles d’Evry - et son potentiel de recherche - d’Orly et du plateau de Saclay. Dans cette même contribution, le Département manifeste un véritable engagement en faveur de ce projet, en raison de son caractère structurant pour

S’ENGAGER DES ACTEURS À LA HAUTEUR DES ENJEUX

La Région manifeste son intérêt en raison de la création d’un pôle puissant de recherche, d’enseignement et d’innovation dans le sudouest francilien. C’est à son échelle que se manifestent les conséquences qu’il aura sur l’aménagement du territoire et sur la politique des transports dans cette zone. Cette réalité explique pourquoi le dispositif de transport à mettre en œuvre pour absorber l’accroissement des déplacements dès la première phase du projet (jusqu’en 2015) s’inscrit dans une double logique « SDRIF18 et STIF19-compatible ».

(MEDICEN, Cosmetic Valley), au moins onze grandes entreprises (Bayer, BioMérieux, En-

des grandes entreprises comme AGF, Axa, Covéa, Société Générale et d’autres comme

20 Dans sa contribution au

un moteur pour le

• Pharmacie, biologie-santé, chimie : les membres de deux pôles de compétitivité :

• Services et biens de consommation : le pôle de compétitivité (Finance Innovation),

de-France

l’ensemble du sud et du sud-ouest francilien.

11

DIFFUSION RESTREINTE

S’ENGAGER PILOTER | MULTIPLIER | DESSINER | VIVRE | DEVENIR

Le Campus du plateau de Saclay et ses 6 zones

S’ENGAGER DES ACTEURS À LA HAUTEUR DES ENJEUX

Zone Jouy-en-Josas HEC/INRA

12

Zone Orme-Saclay CEA

Zone Moulon SUPÉLEC Zone Gif-sur-Yvette CNRS

Les trois zones sur lesquelles sont prévues les opérations immobilières éligibles au Plan Campus

Zone de la Martinière PARIS-SUD 11

Zone Palaiseau POLYTECHNIQUE

pour l’application du droit des sols et pour toutes les démarches de planification territoriale. Dans le cadre de la réflexion urbanistique menée pour proposer une implantations des équipements et des lieux de vie, des bâtiments de recherche et d’enseignement, des entreprises et des infrastructures, le souci de respecter le territoire a été constant. C’est pourquoi les propositions d’implantations s’efforcent d’être « PLU-compatibles » et respectent les spécificités du territoire, notamment sa sensibilité particulière dans les domaines hydrologique et environnemental. Dans le domaine des transports et de l’urbanisme, les communes ont fait connaître leurs préoccupations et les conditions dans lesquelles le projet pouvait, selon elles, contribuer à consolider les lignes de force des territoires et contribuer à améliorer la qualité de vie des habitants, par l’amélioration de l’offre de services, qu’il s’agisse d’animation, de nouveaux lieux de vie ou de transports. Le dialogue étroit initié dans la phase d’études explique également l’interêt porté au projet par ces acteurs.

UNE SOLUTION CRÉDIBLE À COURT TERME EN MATIÈRE DE TRANSPORT COLLECTIFS L’avis le plus largement partagé par l’ensemble des acteurs (collectivités, Etat, signataires du projet, entreprises, mais aussi riverains ou usagers) concerne l’insuffisance de qualité des transports collectifs, même si celle-ci s’explique en partie par la faible densité de l’urbanisation actuelle. C’est pourquoi, dans le souci de présenter un projet complet et crédible, les acteurs du projet se sont préoccupés de vérifier que, dans l’hypothèse du lancement d’une première phase du projet avant 2015, des solutions pouvaient être mises en œuvre à très court terme. Elles sont détaillées dans le chapitre Vivre (lire page 40). L’engagement des signataires ne peut porter sur le développement de nouvelles infrastructures de transports : cela n’entre pas dans leurs compétences. En revanche, les signataires s’engagent à tout faire : • pour promouvoir des solutions de renforcement ou d’amélioration de l’offre existante en matière de transports collectifs • pour développer une politique ambitieuse du logement, bien sûr pour les étudiants, mais aussi pour accueillir les personnels des établissements qui rejoindront le site en lien avec les collectivités locales

Plan Campus du plateau de Saclay | Tome I | Février 2009 • pour valoriser les modes doux, comme la marche et le vélo • pour contribuer, grâce à une mutualisation des équipements et à une densité raisonnable du bâti, à réduire globalement l’empreinte écologique due à l’augmentation du nombre de déplacements. Q

S’ENGAGER DES ACTEURS À LA HAUTEUR DES ENJEUX

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S’ENGAGER PILOTER MULTIPLIER | DESSINER | VIVRE | DEVENIR

PILOTER LA CRÉATION PILOTER LA CRÉATION D’UNE IDENTITÉ

D’UNE IDENTITÉ

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L’action de la Fondation de coopération scientifique (FCS) réunissant l’ensemble des acteurs a créé une dynamique et une préfiguration des mutualisations à venir. Forts de cette organisation, les établissements impliqués dans le Plan Campus du plateau de Saclay ont élaboré leur projet collectivement. Celui-ci témoigne de l’envie de réussir ensemble une exemplaire aventure scientifique, pédagogique, industrielle, urbanistique. La démarche collaborative qui justifie le projet porte désormais cette primo-coopération dans son ADN. Le système de gouvernance mis en place pour porter cette vision collective a fait ses preuves.

DIFFUSION RESTREINTE

DIFFUSION RESTREINTE

L’organisation des acteurs pour construire le projet C’est en mars 2007 que le CEA, le CNRS, l’ENSTA ParisTech, l’INRIA, l’Institut d’optique Graduate School, l’Onera, l’École polytechnique, Supelec et l’Université Paris-Sud 11 créent une fondation de coopération scientifique - Digiteo-Triangle de la physique - afin d’héberger les deux réseaux thématiques de recherche avancée (RTRA) dont la fondation porte le nom. La FCS est sollicitée pour en coordonner la préparation conjointe. La décision d’étendre son objet social et de revoir sa structure interne afin de préfigurer un dispositif de gouvernance du Campus du plateau de Saclay est proposée fin juillet 2008 et adoptée par les signataires le 13 novembre 2008. La FCS porte la candidature du plateau de Saclay pour l’opération Campus. Elle assiste notamment les deux chefs de projet mandatés par le gouvernement dans le cadre de leur lettre de mission - Jacques Glowinski et Vincent Pourquery de Boisserin. L’organisation qui a été mise en place, ainsi que la dynamique « projet » associée à l’élaboration de ce dossier collectif ont permis d’établir un fonctionnement collectif des acteurs sans précédent sur le plateau. L’organisation mise en place repose sur : • un « bureau de transition », composé de six membres issus des institutions de recherche et d’enseignement auquel est associé un représentant industriel1 instance exécutive du dispositif de coordination générale des 21 signataires • un cercle de coordination constitué des représentants des établissements concernés, pour intégrer les dimensions transversales du projet • un cercle de responsables « thématiques » pilotant la déclinaison « thématique » du triangle de a connaissance » et élaborant collectivement le projet scientifique et académique.

UNE ORGANISATION POUR L’AVENIR UNE GOUVERNANCE QUI A FAIT SES PREUVES, PORTÉE PAR UNE VISION COLLECTIVE Une fondation et deux chefs de projet : le système de gouvernance du projet de Campus de Saclay s’est révélé être un atout considérable pour donner un contenu scientifique, académique, économique et social au projet. En se réunissant au sein d’une fondation de coopération scientifique (FCS), les principaux acteurs du projet - ceux déjà présent sur le plateau et ceux qui vont le rejoindre - ont créé les conditions d’un dialogue permanent. Ce dialogue entre eux a permis de construire un projet innovant, durable, économe en espace, mutualisé :

• porteur de synergies nouvelles entre les domaines de la recherche, de l’enseignement et de l’innovation (formant ainsi un efficace « triangle de la connaissance »), entre les grandes écoles, l’université et les instituts de recherche, entre ces institutions et l’entreprise • porteur d’interactions originales et puissantes entre les différentes thématiques scientifiques dont ils ont déterminé les contours et les acteurs principaux • porteur enfi n d’une vision partagée quant aux implantations, aux mutualisations et aux liaisons fonctionnelles au service de ce développement collectif intégré. Ils se sont ainsi donné les moyens de proposer un projet complet, intégrant l’ur-

1 CEA, université Paris XI, École Polytechnique, AgroParisTech, CNRS, Supelec et Thales

PILOTER LA CRÉATION D’UNE IDENTITÉ

Le Plan Campus du plateau de Saclay s’insère dans l’ambition plus large portée par l’opération d’intérêt national (OIN). Celle-ci concerne 49 communes dans deux départements et associe deux grands ensembles territoriaux reliés entre eux : le « Triangle Sud » siège du présent projet - et la partie « Satory-la-Minière ». Une mission de préfiguration de cette OIN a été mise en place en 2005 avec laquelle les porteurs du projet de campus ont étroitement collaboré. La création d’un établissement public porteur du développement de ce territoire a été annoncée en novembre 2008. Sa mise en place aura naturellement des implications sur l’évolution de la gouvernance du Campus du plateau de Saclay proprement dite. Les lignes qui suivent traduisent la volonté des acteurs impliqués dans cette perspective future sans naturellement pouvoir préjuger du cadre précis que l’Etat retiendra. Par ailleurs, les acteurs du campus sont, pour une partie importante d’entre eux, organisés selon deux pôles de recherche et d’enseignement supérieur (PRES) constitués début 2007. Ces PRES expriment, dans le tome II de ce document, leur volonté de coopérer tant dans le cadre de l’animation du campus que pour favoriser le développement des relations de celui-ci avec Paris, l’Ile-de-France et au-delà. Ces deux PRES - ParisTech et Universud Paris - ont été associés aux travaux d’élaboration du présent projet, en ont paraphé le texte et ont vocation à prolonger leur participation à la dynamique future du campus.

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S’ENGAGER PILOTER MULTIPLIER | DESSINER | VIVRE | DEVENIR banisme, les transports, le logement, l’innovation sociale, tout en ayant conscience des prérogatives des autres acteurs impliqués par ce projet, Etat et collectivités locales en particulier. UNE GOUVERNANCE GARANTE DE LA COHÉRENCE DU PROJET

PILOTER LA CRÉATION D’UNE IDENTITÉ

Le projet proposé par les acteurs forme un système complexe dans lequel les stratégies d’établissement d’enseignement supérieur et de recherche se conjuguent pour former des quartiers scientifiquement cohérents qui sont eux-mêmes agencés et positionnés pour interagir et créer de la transversalité académique et de la valeur économique. Dans une vision sur le long terme, on attend d’une gouvernance d’ensemble qu’elle se préoccupe des trois aspects suivants :

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• La qualité de l’environnement offert aux chercheurs, aux enseignants et aux étudiants. Ce potentiel scientifique a besoin d’un environnement approprié en transports et lieux de vie qui contribuent à la vitalité de l’écosystème ainsi constitué, aussi bien dans son fonctionnement interne que dans ses échanges avec les collectivités locales, le monde économique et ses partenaires nationaux et internationaux. La gouvernance doit donc être à la fois porteuse de la cohérence du système, dans le temps long de sa réalisation, et ouverte à son intégration dans les schémas de développement des territoires. • La cohérence des actions au quotidien des acteurs présents sur le campus. Les acteurs présents sur le campus ont l’intention d’intensifier leur concertation sur des sujets variés, de réaliser des études d’intérêt collectif, de mettre en œuvre des procédures communes lorsque cela s’avère nécessaire. • L’anticipation. La réponse aux enjeux de notre temps (santé, énergie, alimentation, biodiversité) nécessite la rencontre de chercheurs issus d’horizons variés. De même, les découvertes scientifiques et l’innovation, de nos jours, résultent souvent de la fertilisation croisée entre disciplines, voire de rencontres inattendues. Valoriser l’immense potentiel du campus (en termes de masse critique, mais aussi de diversité des domaines de recherche) demande une animation visionnaire qui ne se cantonne pas aux cadres « conventionnels ». UNE GOUVERNANCE ÉVOLUTIVE

DIFFUSION RESTREINTE Si les propositions présentées dans le présent document reçoivent l’approbation du jury et des autorités ministérielles - tout particulièrement, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et le ministère d’État de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de l’Aménagement du territoire - la question du cadre pour porter le projet va se poser selon deux termes : • dans l’immédiat et pour une période de transition, afin de poursuivre, sans rupture de gouvernance, la dynamique engagée et mettre en œuvre les premières réalisations retenues • ensuite, dans le cadre de l’organisation globale qui aura été retenue par l’Etat. Pour cette période transitoire, la FCS peut continuer à accomplir ce qu’elle a accompli jusqu’à présent en maintenant un dispositif qui a fait ses preuves et qui assure une pleine mobilisation des acteurs. Dotée de la personnalité morale, la FCS possède la capacité de gérer les fonds publics qui pourraient lui être confiés et de collaborer avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche pour définir les modalités d’ingénierie financière des crédits du Plan Campus. Dans cette perspective, la fondation aménagerait ses statuts de manière à pérenniser le cercle de coordination des 21 signataires (en associant les deux PRES) sous la forme de deux conseils, l’un à vocation scientifique, ouvert à l’international, et l’autre pour la vie de campus et les infrastructures mutualisées. Un bureau restreint continuerait à exercer les missions exécutives. Un cadre conventionnel avec les autorités ministérielles concernées, au premier rang desquelles le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, est proposé par la FCS. A très court terme, devront continuer à être traitées avec les différentes parties prenantes et notamment l’OIN, des questions très concrètes. Sans viser à l’exhaustivité, ces sujets concernent en priorité : • la poursuite d’études d’intérêt collectif (mutualisation d’équipement, infrastructures partagées, réseaux) • la détermination des conditions pratiques (attributions des terrains, en particulier) de mise en œuvre des premières opérations, notamment les opérations mutualisées et leur gouvernance • en lien avec les PRES, la poursuite de la dynamique de structuration dans les domaines de la recherche, de l’enseignement et de

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la valorisation • la réflexion collective sur les conditions d’accueil des nouveaux établissements • la promotion nationale et internationale du campus • et de manière générale, la coordination des réponses aux attentes des institutions publiques

du campus lui-même. L’enjeu sous-jacent est de taille. Les ressources cruciales pour l’avenir seront non seulement celles qui sont aujourd’hui mises en commun mais aussi – surtout ! – celles que le nouveau campus saura attirer, développer et se procurer dans l’environnement international : talents nouveaux, fonds d’investissement, entreprises de pointe voulant rejoindre un campus d’excellence…

A terme, les acteurs du campus souhaitent que soient préservés les principes d’organisation qui les ont fédérés et ont donné au projet sa force et son unité : • une association étroite et quotidienne de l’ensemble des acteurs (la FCS a d’ailleurs naturellement vocation à intégrer de nouveaux acteurs) • une capacité à déterminer entre eux des propositions intégrant les aspects scientifiques, académiques et fonctionnels.

Or, le processus de décision qui amène un jeune chercheur, un capitalrisqueur, une entreprise de haute technologie à rejoindre tel ou tel campus intègre certes des éléments tangibles mais aussi la représentation qu’il s’en fait : ce qu’offre un cluster de rang mondial, c’est un potentiel d’échanges, d’innovations et de débouchés qui dépasse le cadre d’un domaine d’activité spécialisé. Ce potentiel est en outre généralement difficile à évaluer de l’extérieur. Au-delà du factuel et du prévisible, il faut proposer un concept valorisant, qui porte une image d’excellence. Il faut créer une image forte, valorisante, immédiatement reconnaissable, dotée d’une forte notoriété internationale spontanée auprès des publics pertinents (chercheurs, financeurs, industriels, etc.). En bref, une marque.

La FCS souhaite donc intégrer ces missions de manière pérenne et les conduire dans le cadre plus global qui sera déterminé par l’Etat pour le développement du territoire dans lequel le campus est inséré. Dans le respect des compétences propres des établissements et des PRES auxquels ils sont liés, la FCS souhaite jouer un rôle reconnu permettant de mettre en œuvre pleinement toutes les synergies de proximité précitées entre les établissements du campus, en animer la vie en liaison étroite avec les partenaires locaux et contribuer à son rayonnement international. Etre l’interlocuteur reconnu à ce titre dans le cadre de l’établissement public annoncé.

LE CAMPUS, SON IMAGE ET SA NOTORIÉTÉ Dans les domaines de la recherche et de l’enseignement supérieur, la visibilité et la notoriété s’acquièrent, collectivement, dans le cadre de chaque thématique, par une reconnaissance par les pairs. Cela implique des processus d’évaluation structurés, aux plans national et international, et dont la confirmation dans la durée est essentielle. De ce point de vue, les équipes et les institutions qui œuvrent dans les douze thématiques identifiées sur le campus de Saclay bénéficient déjà d’une reconnaissance internationale forte, la majorité d’entre elles se situant au meilleur niveau mondial. Au-delà de cette notoriété scientifique des individus et des équipes, une autre est tout autant nécessaire : celle des institutions présentes sur le campus et plus généralement celle

L’hypothèse la plus pertinente aux yeux des acteurs est la création d’une « marque ombrelle » pour l’ensemble nouvellement constitué, porteur de l’identité globale du campus en valorisant ses différentes composantes. De nombreux exemples prouvent qu’il est possible d’articuler les deux niveaux sans courir un risque de cannibalisation des marques entre elles. Plusieurs raisons militent en faveur de la mise en œuvre rapide d’une stratégie de marque et d’un plan de communication du campus du plateau de Saclay. • d’une part, le Campus du plateau de Saclay sera un « nouvel entrant » avec les faiblesses attachées à ce statut : malgré la notoriété de telle ou telle de ses composantes, le nouveau Campus aura un déficit d’image et de notoriété face aux campus les plus attractifs aujourd’hui (MIT, Stanford, Cambridge…) • d’autre part, une stratégie de création d’une marque internationale ne porte ses fruits qu’après plusieurs années (5 à 10 ans a minima) et suppose un investissement lourd et constant. Il importe donc de ne pas perdre de temps pour la mettre en place. Q

PILOTER

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MULTIPLIER UNE MUTUALISATION POUR CRÉER DE NOUVELLES DYNAMIQUES

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MULTIPLIER UNE MUTUALISATION POUR CRÉER DE NOUVELLES DYNAMIQUES Le Plan Campus du plateau de Saclay va modifier de manière importante l’organisation des trois activités enseignement, recherche, innovation sur le plateau. La mutualisation sera l’instrument de ce changement. Mutualisation « économe » parce que pour la première fois l’ensemble est pensé globalement, donnant lieu à des mises en commun qu’il s’agisse de locaux, d’infrastructures, de savoirs ou de bonnes pratiques. Mutualisation « créative » aussi parce que, au-delà des économies qu’elles génèrent, ces mutualisations vont rapprocher des communautés : ingénieurs et chercheurs, grandes écoles et universités, chercheurs et entrepreneurs. En suscitant des rencontres, germes potentiels pour des idées nouvelles, les mutualisations seront doublement bénéfiques.

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Sur le plateau de Saclay, tous les ingrédients seront réunis pour faire de ce lieu un Campus de classe mondiale. • tout d’abord, les trois sommets du triangle de la connaissance - enseignement, recherche, innovation - seront plus que jamais présents : concentration sans précédent d’écoles d’ingénieurs, une grande université rénovée et une autre à proximité, un nombre impressionnant de chercheurs largement visibles au niveau mondial, des liens recherche-industrie déjà initiés notamment avec la montée en puissance des pôles de compétitivité • le spectre de thématiques sera encore élargi, avec l’arrivée de la faculté de pharmacie, des sciences et ingénierie du vivant pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement, la forte montée en puissance des STIC et des sciences de l’ingénierie, l’implantation de Nano-Innov. Pour que la science et la technique contribuent à apporter des réponses aux questions actuelles (énergie, climat, santé, environnement, alimentation, création de nouveaux produit), c’est à chaque fois une approche globale qui est nécessaire. Ceci se trouve réalisé sur le Campus : connaissance de l’environnement ou du vivant, technologie, aspects économiques, usages…

• son excellence, en fort appui sur des équipes de recherche du meilleur niveau, un accès à des laboratoires reconnus et des équipements de pointe • des innovations pédagogiques, utilisant une approche de pointe à base de TICE1, systémique et transdisciplinaire, utilisant largement la modélisation.

Conscients de ces atouts, mais aussi de leur responsabilité pour les faire fructifier, les acteurs du plateau de Saclay ont entrepris une démarche globale d’optimisation de leur dispositif. Les mots-clés de cette démarche : mutualisation, mélange, synergie, ouverture, se déclinent sur chaque volet.

Cette stratégie de création d’offre pédagogique mutualisée se décline en quatre points.

ENSEIGNEMENT : UNE STRATÉGIE EN QUATRE POINTS Deux universités, une école normale et dix grandes écoles (dont sept qui s’y installeront d’ici 2015) sont impliquées dans le Plan Campus du plateau de Saclay. Le pôle ainsi constitué représentera à terme plus de 27 000 étudiants et 7 000 doctorants. Le développement coordonné des acteurs de l’enseignement fera du campus un ensemble de visibilité mondiale pour l’enseignement supérieur. Il s’agit en particulier d’offrir une formation qui se caractérise par : • son actualité, à la pointe des progrès de la science et de la technique, en perpétuelle évolution pour suivre et anticiper la demande des entreprises et la demande sociale, intégrée dans les réseaux d’institution rassemblant les compétences R&D et formation (pôles de compétitivité)

Les enjeux sont : • l’inscription de l’enseignement du plateau sur la scène mondiale : en attirant des élèves et des enseignants du meilleur niveau, en particulier à l’international, en développant des partenariats avec des établissements d’enseignement supérieur étrangers • la reconnaissance par les entreprises, qui doivent en être des partenaires complets et engagés. En s’engageant aux côtés des établissements du plateau, elles doivent valoriser ainsi les formations. On peut évoquer par exemple, la création du master international « Nuclear Energy », les chaires d’excellences • l’attractivité pour les jeunes de carrières d’ingénieur ou de scientifique, et les perspectives qui leurs sont offertes.

POINT 1. RATIONALISER L’OFFRE PÉDAGOGIQUE ET L’ACCÈS AUX ÉQUIPEMENTS ASSOCIÉS Le regroupement des acteurs sur un campus unique permet d’envisager une rationalisation de l’offre d’enseignement, notamment au niveau master. Il s’agit d’atteindre une masse critique pour ouvrir des unités d’enseignement originales de manière plus rentable, et pour ouvrir et partager des équipements (plateforme, bibliothèques, grands instruments…). C’est le début d’un cercle vertueux. En effet, l’augmentation des effectifs étudiants par formation permet d’organiser des formations plus ambitieuses, éléments qui à leur tour accroissent l’attractivité du campus notamment à l’international, donc les effectifs. En plus des cours proprement dits, le rapprochement des institutions permettra : • la mutualisation des principaux centres de documentation, notamment en vue de proposer aux étudiants de grandes plages

1 Technologies de l’information et de

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la communication pour l’enseignement

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horaires d’ouverture des bibliothèques • le recours aux équipements numériques à grande échelle : accès aux cours sur serveur, accès aux revues scientifiques • une gestion harmonisée des accès aux laboratoires et aux grands instruments • des opérations de communication vers le secondaire pour susciter des carrières.

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POINT 2. MÊLER LES POPULATIONS, ÉTABLIR DES PASSERELLES Tant les réflexions que les pratiques ont, ces dernières années, mis en avant deux constats essentiels. D’une part, nombreux sont les défis de la connaissance qui doivent être traités en faisant appel à des savoirs aux interfaces entre disciplines. On peut présager que c’est de rapprochements interdisciplinaires que naîtront bon nombre de découvertes et d’innovations majeures des années à venir. D’autre part, les spécificités des différents types de formation offerts par les acteurs du Campus du plateau de Saclay (cycles L, M et D ; formations universitaire, d’ingénieur ou commerciale), peuvent être combinées pour doter les étudiants de profils fortement valorisés dans une économie du savoir. En d’autres termes, les « fertilisations croisées » entre filières étudiantes sont un enjeu majeur de la formation supérieure dans les années à venir. La volonté des acteurs est d’en tirer les conséquences, en facilitant le brassage des populations, et ceci sous plusieurs angles : • la mixité école-université (passage université-formation d’ingénieur, liens entre master et formation d’ingénieur, augmentation de la fréquence des doctorats chez les ingénieurs…) • les échanges entre enseignement et recherche (appels aux chercheurs pour des activités d’enseignement, accueil de stagiaires, de travaux pratiques dans les laboratoires) • l’ouverture à la transversalité : fertilisation croisée entre filières, entre établissements, ouverture à d’autres disciplines, ouverture au monde industriel. On cherchera à travailler en réseau à partir d’équipements mutualisés autour des communautés scientifiques et industrielles (pôles de compétitivité par exemple). Cette mixité et cette ouverture doivent se faire avec le souci de favoriser la diversité sociale par des actions conjointes entre

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Rationaliser : l’exemple d’AgroParisTech… AgroParisTech va passer de quatre sites à un seul. Le regroupement va pouvoir se faire en réduisant de près d’un quart les surfaces d’enseignement (malgré une hausse significative du nombre d’étudiants) et les surfaces d’administration par rapport aux quatre sites actuels. Au-delà du gain de surface et de l’intérêt intrinsèque du projet scientifique et technique, cette rationalisation va générer d’importantes économies de fonctionnement et d’émissions de CO2 et de gaz à effet de serre (GES) grâce à une réduction des coûts et des temps de transports et à un meilleur rendement énergétique des futurs bâtiments. L’INRA, autre acteur proche d’AgroParisTech va, de son côté, concentrer 2/3 de ses effectifs franciliens sur le campus, en incluant le site de Jouy-en-Josas.

universités et grandes écoles, entreprises et établissements d’enseignement secondaires. Forts de ce constat, les acteurs ont initié conjointement de nombreux projets de masters offrant des enseignements variés. Il s’agit de tirer parti de deux atouts que va offrir le campus. Tout d’abord, le campus de Saclay sera propice au renforcement du couplage entre disciplines : pharmacie, biologie et chimie, énergie et environnement, technologie et gestion, sciences de l’ingénieur et biologie, nanosciences et conception, etc. Différentes approches sont d’ores et déjà envisagées par les institutions partenaires : enseignements communs à plusieurs filières de formation, modules d’enseignement spécifiques… D’autre part, l’organisation en un campus facilitera les rencontres et brassages entre étudiants issus de formations variées. Cela peut concerner la vie extrascolaire (équipements sportifs, lieux de vie, logements, etc.) comme l’offre d’enseignements communs. Au-delà de ce brassage entre disciplines ou filières, il s’agit d’élargir la question à divers enjeux de société, auxquels l’enseignement contribue à répondre, en liaison avec des partenaires extérieurs. Ainsi, les programmes de formation devront s’appuyer sur l’environnement proche, sur les collectivités territoriales et l’enseignement secondaire, notamment pour : l’ouverture sociale, la parité, le handicap et l’attractivité de la science et de la technique pour les lycéens

DIFFUSION RESTREINTE POINT 3. ACCROÎTRE LE RAYONNEMENT INTERNATIONAL

POINT 4 : FAVORISER LE LIEN AVEC LE MONDE DE L’ENTREPRISE

Tenir sa place parmi les grands campus mondiaux suppose d’attirer les meilleurs talents étrangers (enseignants, chercheurs, étudiants, doctorants et post-doctorants). La création d’une image forte ne suffit pas : il convient d’off rir des éléments tangibles. Trois types d’action sont prévus.

Le développement de liens plus forts entre le monde de la recherche et celui de l’entreprise constitue un enjeu crucial du projet. La compétitivité des entreprises, donc l’attractivité du territoire, et l’employabilité des jeunes reposent en effet sur la prise en compte, lors de leur formation des nouvelles attentes des entreprises : capacité à travailler en équipe multidisciplinaire et multiculturelle, à être effi cace dans un environnement complexe, à comprendre les enjeux de l’entreprise internationale. Il s’agit de satisfaire les besoins en compétences d’avenir comme l’ingénierie des systèmes (maîtrise de la complexité), l’énergie, les sciences du vivant… Ces liens entreprise-formation doivent se développer à tous les stades de la carrière, et concernent étudiants et professionnels confirmés. La mutualisation d’actions au sein du Campus et la concertation accrue entre acteurs permet de lancer de manière plus systématique un certain nombre d’actions dans le secteur de l’enseignement.

Développer l’attractivité de l’offre de formation, de l’étudiant au chercheur • Pour les étudiants (cycles L, M), les formations « transversales » et les mélanges de population déjà discutés sont de nature à rendre le campus particulièrement attractif, ceci d’autant plus que des cours seront délivrés en anglais. • Pour les chercheurs, doctorants et post-doctorants, il s’agit également d’offrir l’accès à des savoirs variés, la possibilité de se ressourcer. Par exemple, des écoles post-doctorales2 seront mises en place. C’est d’autant plus important que la pluridisciplinarité et l’ouverture aux préoccupations exogènes sont deux enjeux majeurs, tant pour l’enseignement que pour la recherche. Mettre en place des outils favorisant les échanges On pense en particulier à deux actions à généraliser sur le campus : • Des chaires d’excellences, dont la constitution sera facilitée par le regroupement en un campus de Saclay. Il s’agit d’inviter des chercheurs renommés durant quelques années, afin qu’ils mènent une double activité de recherche et d’enseignement de haut niveau sur leurs sujets de travail. • Les échanges sabbatiques proposeront à des enseignants et chercheurs de Saclay des séjours dans des laboratoires étrangers. La constitution d’un campus offre l’opportunité d’ajouter un financement spécifique aux mécanismes existants au sein de certains organismes ou via les outils européens.

2 C’est-à-dire des modules d’enseignement à destination de jeunes chercheurs

Construire des procédures et moyens d’accueil des étrangers La mutualisation trouve ici aussi une expression à travers la création d’un guichet unique d’accueil pour les étudiants étrangers. Il s’agit de traiter des questions comme l’aide pour divers problèmes de la vie quotidienne, le logement, des enseignement en Français.

désirant approfondir leurs connaissances sur un sujet donné ou élargir leurs compétences.

Développer des échanges • Mutualiser les actions de formation liées à l’innovation qui pourraient s’adresser à des chercheurs ou des industriels. Elles favoriseraient les échanges entre étudiants et le tissu des grandes entreprises et des PME. • Rationaliser les accès aux stages en entreprise pour les étudiants (master, apprentissage, thèse de doctorat en entreprise, doctorant conseil). Ainsi, les stages des étudiants de master ou de cursus ingénieur pourraient faire l’objet d’un portail unique. • Développer une politique d’échange plus volontariste au niveau des enseignants-chercheurs. A l’université, les enseignantschercheurs peuvent bénéficier tous les 6 ou 7 ans d’un congé pour recherche ou conversion thématique (de six mois ou un an). Des actions d’informations pourraient faire grossir le nombre de ceux qui font cette expérience dans le monde de la recherche industrielle. • Renforcer les partenariats publics-privés en formation. Cela pourra concerner tant les étudiants, par exemple au niveau master, que les professionnels. Par exemple, le regroupement d’acteurs publics et privés offrira l’occasion d’initier de nouvelles formations en partenariat avec des secteurs industriels (énergie, environnement, systèmes…).

MULTIPLIER UNE MUTUALISATION POUR CRÉER DE NOUVELLES DYNAMIQUES

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RECHERCHE : DES SCIENCES AUX ENJEUX DE SOCIÉTÉ

Animer une maison de la formation de l’entreprise Il est prévu de créer une maison de la formation de l’entreprise, dans le but de faciliter des actions de professionnalisation et de formation tout au long de la vie. Cet espace, dédié à toutes les formes de partenariat avec les acteurs socio-économiques (entreprises, collectivités territoriales…) accueillera les services suivants : plateforme d’insertion professionnelle, écoles doctorales, prise en charge des adultes en reprise d’études, incitation à l’entreprenariat, formation par apprentissage… Elle sera aussi un lieu favorisant le développement des actions de tutorat et de parrainage et plus généralement de promotion de la diversité sociale dans le cadre de programmes conjointement mis en œuvre par les universités, les grandes écoles et les entreprises.

A l’aune des grands campus mondiaux, une communauté scientifique rassemblée sur un même site peut prétendre faire « masse critique » quand elle dépasse le cap du millier de chercheurs. C’est le cas sur le Campus du plateau de Saclay qui, fort de 25 000 employés d’organismes de recherche ou d’établissements d’enseignement supérieur et de 30 000 étudiants, hébergera en 2015 une douzaine de domaines dépassant ce seuil (lire ci-dessous et le tome II). Pour tous, on annonce entre 5 000 et 3 000 chercheurs ou enseignantschercheurs en 2015, et bon nombre de ces communautés représenteront de 10 à 20 % des forces nationales en recherche publique.

Les projets d’enseignement déjà lancés La dynamique qui s’instaure sur le plateau de Saclay a des répercussions fortes sur l’enseignement. De nombreuses actions visant à rendre l’offre d’enseignement plus lisible sont d’ores et déjà en cours. Souvent, elles associent universités et écoles d’ingénieurs. Pour ne citer que quelques exemples : Quelques exemples de masters coordonnés entre établissements

3 Master Parisien

• Quatre masters coordonnés3 en STIC4

de Recherche en Informatique,

• Master nanosciences commun à 7 établissements 5

• Master international nucléaire (ParisTech, Centrale, Supélec, Paris-Sud 11, CEA/INSTN ) dans le cadre de l’Institut international de l’énergie de Paris.

Information, Systèmes et Technologie,

• Master ingénierie système (École Polytechnique, Paris-Sud 11, INSTN, École Centrale

Bioinformatique

de Paris, Supélec)

et Biostatistiques,

• Master systèmes avancés de radiocommunications (Supélec, Paris-Sud 11, École Nor-

Conception et

male Supérieure de Cachan)

Management

• Master QEF (Quantitative Economics and Finance - enseignement en anglais - HEC, ENSAE, École Polytechnique)

des Systèmes Industriels Complexes

• Master sciences et technologies du vivant et de l’environnement (AgroParisTech, pôle

4 Sciences et

STVE, et selon spécialités, Paris-Sud 11, ECP, École PolytechniqueUniversité de Versailles

Technologies de

Saint-Quentin-en-Yvelines, Université d’Evry, autres établissements de ParisTech )

l’Information et de

Quelques exemples de rationalisation d’écoles doctorales • École doctorale unique du Collège des Sciences de l’Ingénierie et des Systèmes

la Communication

5 Institut National des Sciences

• École doctorale unique « Innovation Thérapeutique ».

et Techniques

• École doctorale ABIES (agriculture, alimentation , biologie, environnement, santé).

Nucléaires

Cependant, plus que la visibilité forte de chacun des domaines, l’atout essentiel du plateau de Saclay, tel qu’il est perçu par les acteurs, est son caractère pluridisciplinaire. Ce Campus rassemble douze communautés scientifiques de taille imposante qui s’insèrent localement dans un environnement où elles sont fortement imbriquées. Ceci est également particulièrement illustré par la présence du CNRS dans tous les groupes thématiques. Habituées à se combiner, elles sont à même de contribuer à répondre à des enjeux scientifiques multidisciplinaires cruciaux pour les années à venir. Ainsi, le Campus du plateau de Saclay est particulièrement bien gréé pour traiter des questions liées à de grands enjeux de sociétés tels que le développement durable et la compétitivité économique. Deux thèmes qui se déclinent en matière d’énergie, de climat, d’environnement, de santé, de transport, d’alimentation, d’économie ou de finance. Ces démarches sont de même nature et concernent : • La compréhension des systèmes complexes (les systèmes vivants, les écosystèmes, les systèmes climatiques…) qui ne peut se faire autrement qu’en mobilisant différentes disciplines : biologie, chimie, énergie, simulation, imagerie, etc. • La conception d’objets techniques pour mesurer ou agir, qui font appel aux sciences de l’ingénieur, aux sciences des systèmes, aux sciences et technologies de l’information et de la communication aux nanotechnologies mais souvent aussi aux savoirs associés à l’objet que l’on mesure ou sur lequel on veut agir (environne-

12 domaines de recherche conjointement structurés • Biologie-santé • Chimie • Climat et environnement • Economie-finance-gestion • Energie à bas carbone • Mathématiques • Nanosciences & Nano-Innov • Sciences de l’ingénieur et des systèmes • Sciences et ingénierie du vivant pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement • Sciences et technologies de l’information et de la communication • Sciences humaines et sociales • Sciences physiques

ment, écosystème, système de gestion de l’énergie, le vivant). • La compréhension des interactions entre ces objets et les activités humaines qui fait appel à divers savoirs, sciences des risques, économie, gestion, sciences humaines et des sociétés. Au-delà de ces défis scientifiques, ce sont des enjeux de sociétés qui sont pris en compte : développement durable, gestion raisonnée des écosystèmes, énergie, santé. Bien évidemment, l’objectif du Campus est de s’ouvrir vers les autres grandes concentrations d’Ile-de-France avec lesquelles de nombreux liens existent, vers d’autres centres régionaux et vers l’Europe. Pour ne citer que cette dernière dimension, des actions inter-établissement sont d’ores et déjà en cours pour inscrire le Campus parmi les acteurs de tout premier plan au niveau Européen : • Se mettre en position pour accueillir des bénéficiaires de bourses du Conseil de la recherche européeen (European Research Council ERC). • S’inscrire comme élément-clé dans les communautés de l’innovation et du savoir (Knowledge and Innovation Communities) de l’Institut européen de technologie dans le domaine des sciences et technologies de l’information et de la communication et l’ensemble climat-énergie bas carbone.

Plan Campus du plateau de Saclay | Tome I | Février 2009 • S’inscrire comme lieu d’accueil d’un calculateur pétaflopique dans le cadre de l’infrastructure européenne de calcul PRACE6 • Être un campus reconnu dans le domaine des lasers. Il existe déjà dans ce domaine plusieurs infrastructures qui ont un statut de centre européen sur le campus, et la création de l’Institut de la lumière extrême met le plateau de Saclay en position de candidat pour un possible accueil de l’infrastructure européenne ELI (Extreme Light Infrastructure). L’aménagement du campus se traduit par des opérations de natures variées. La vision qu’ont les vingt-et-un signataires des recherches sur le campus se traduit ici dans une forme de fonctionnement permettant à la fois : • des concentrations d’équipes de recherche pour atteindre des masses critiques, par exemple en regroupant des laboratoires à l’occasion des mouvements que va engendrer en particulier le déménagement de Paris-Sud 11 • des mutualisations de laboratoires sans précédent. Au-delà du traditionnel modèle de l’unité mixte de recherche, il s’agit de rassembler dans des laboratoires des chercheurs issus d’organismes variés, et ceci afin de mutualiser des moyens d’essais et surtout de construire des équipes de taille largement critique. • la création de ponts entre disciplines différentes dans le but de donner lieu à des innovations7. Pour optimiser l’ensemble, deux éléments sont à prendre en compte, l’organisation spatiale pensée autour de mutualisations et d’affinités identifiées entre disciplines (le « hard ») d’une part et l’animation (le « soft ») du campus visant à susciter des rencontres d’autre part.

6 Acronyme anglais pour « partenariat pour le calcul de pointe »

7 Pour ne donner qu’un exemple qui illustre ces propos : l’installation Neurospin

PREMIER ÉLÉMENT : L’ORGANISATION SPATIALE

d’imagerie par résonance magnétique

L’ organisation spatiale peut se décrire suivant trois échelles de taille correspondant à des finalités précises.

est de classe mondiale. Cela a été possible grâce

L’échelle du bâtiment Les projets immobiliers traduisent un effort de rapprochement des équipes travaillant sur des thématiques proches, donc destinées à collaborer et à partager des équipements. Ces regroupements peuvent être structurés. Dans la plupart des cas, il y a une volonté d’accréter des équipes issues d’établissements variés ou des équipes autrefois séparées pour former

au savoir faire accumulé par la communauté « physique des particules » lors de la réalisation

MULTIPLIER UNE MUTUALISATION POUR CRÉER DE NOUVELLES DYNAMIQUES

DIFFUSION RESTREINTE

du grand collisionneur à hadrons du CERN.

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DIFFUSION RESTREINTE

S’ENGAGER | PILOTER MULTIPLIER DESSINER | VIVRE | DEVENIR

Les bâtiments hébergeant des projets communs Bâtiment

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Digiteo

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ENSAE 4e étage

Commentaires

Localisation

Rassemble des chercheurs du CNRS, de l’INRIA, de Paris-Sud 11, du CEA, de l’École Polytechnique.

Trois sites • Moulon • Orme Saclay • Palaiseau

Abriterait le département d’économie de l’Ecole Polytechnique mais aussi des laboratoires ou des chercheurs issus d’autres institutions.

Palaiseau

Halle technologique

Halle technologique « procédés, mécanique et matériaux » mutualisée entre AgroParistech, Mines ParisTech, l’ENSTA et l’École Centrale.

Palaiseau

INRA/ AgroParisTech

Regroupe la totalité des équipes d'AgroParisTech et une part significative des chercheurs INRA en Ile-de-France.

Palaiseau Jouy-en-Josas

Institut du risque et de l’incertain

Institut commun entre Supélec et l’Ecole Centrale.

Moulon

Maison de la simulation et du spatial

Local destiné à héberger des spécialistes en simulation numérique et en donnée spatiale ou d’astrophysique.

Orme des Merisiers

Mathématiques

Conçu pour héberger des projets de mathématiques menés par des équipes pluri- organismes, en plus d’activités plus récurrentes.

Palaiseau

Nanosciences & Nano-Innov

Rassemblement du LPN9, de l’IEF10, d’équipes du CEA et apport d’autres acteurs.

Palaiseau

Rassemblement des équipes du Laboratoire des Sciences du Climat et de l'Environnement (UMR CNRS, CEA, UVSQ) et d'autres équipes du climat, de l'environnement, de l'énergie et de l'éco-innovation.

Orme des Merisiers

Laboratoires communs de R&D en physique lourde qui rassemblent des équipes issues du CEA, du CNRS et de Paris-Sud 11 dont la Maison des deux infinis.

Paris-Sud 11 • Orme Saclay

PCEE

Physique lourde

9 Laboratoire Photonique et Nanostructures actuellement à Marcoussis (CNRS) 10 Institut d’Electronique Fondamentale (CNRS, Paris-Sud 11)

bien plus qu’avant des lieux de collaboration entre personnels de statuts variés (Le tableau ci-contre donne quelques exemples correspondant à des bâtiments hébergeant des personnels de divers organismes, dont certains avaient été lancés indépendamment du plan campus). L’échelle du quartier Le mot quartier est ici utilisé sciemment pour nommer un sous ensemble du campus, assez petit pour que des relations de proximité puissent se nouer, assez grand toutefois pour constituer une force de recherche importante. Ces quartiers se sont créés naturellement lors des réflexions sur l’implantation des nouveaux bâtiments. Il s’agissait de maximiser les synergies entre domaines connexes (ou entre établissements de même type comme les écoles d’ingénieurs). Par exemple, il est prévu de rassembler la formation et la recherche en sciences de l’ingénieur autour de deux sites concentrés ou encore de rassembler un ensemble biologie-pharmacie-santé et chimie après du synchrotron Soleil. La distance réduite (des centaines de mètres) entre les personnels d’un même quartier sera favorable à la création de liens divers, au montage de projets, mais aussi à des mutualisations de toutes natures : • salles de réunions, logistique, bibliothèques… • Instruments « mi-lourds » dont l’implantation peut se faire à l’échelle du quartier pour les plus répandu (résonance magnétique, spectroscopie de photo-électrons X, diffractomètre, micro dissection…). L’échelle du campus L’échelle au-delà du quartier est celle du Campus lui-même. L’organisation globale doit prendre en compte diverses contraintes d’aménagement (bâtiments existants, terrains non constructibles). Toutefois, les degrés de liberté restants ont permis de faire des choix qui ont mené à une organisation globale satisfaisante. On peut les résumer de la manière suivante : • rapprocher les disciplines suivant des affinités que l’on sait durable : chimie et pharmacie, nanotechnologies et technologies de l’information et de la communication, physique et chimie • viser des domaines répartis en deux ou trois pôles (exemple les deux pôles sciences de l’ingénieur », les deux pôles physique…) pour favoriser les échanges.

DIFFUSION RESTREINTE

Le plateau de Saclay est riche en infrastructures

Infrastructure Antenne de ESTEEM15 à Paris –Sud 11

Centre CLIO Elyse

qui accueillent des projets venant de l’extérieur y compris d’autres pays de l’union Européenne. Le fonctionnement de certains de ces instruments est

ICOS

Nature de l’activité Microscopie électronique

Caractérisation de la matière Interaction rayonnement matière Centre de données sur les gaz à effet de serre

cofinancé par la Commission européenne dans le cadre du 7e programme cadre pour la recherche (PRCD). La

Imagif

Plateformes pour les sciences du vivant

plupart de ces infrastructures nouent également des liens avec l’industrie qu’il s’agisse de service offert ou de développement conjoint d’instrumentation. Point

Lasers (LULI11, LOA12, SLIC13) et projet ILE14

important, il s’agit d’infrastructures de recherche qui

Interaction rayonnement matière, optique, physique attoseconde

nécessitent une grande technicité et ont une activité de recherche propre. Le tableau ci-contre liste quelques

Neurospin

Exploration cérébrale du préclinique au clinique par des IRM à haut champ

installations parmi les plus importantes, auxquelles ont été ajoutés le centre de séquençage d’Evry et le pôle instrumental et spatial à Guyancourt. Pour

Réacteur à neutron Orphée/LLB

Caractérisation de la matière inerte ou vivante à l’échelle nanométrique. Pluridisciplinaire

Synchrotron Soleil

Caractérisation de la matière inerte ou vivante à l’échelle nanométrique. Pluridisciplinaire

Centre d’accès sécurisé aux données socio-économiques (projet)

Accès aux données de l’INSEE pour travaux de sociologie, économie, sciences politiques,…

Centre National Jacques Louis Lions (projet)

Portail d’accès aux principaux moyens de calcul (IDRIS16 et CCRT17)

Nano-Innov et nanosciences (projet)

Nanofabrication et nanocaractérisation

Centre National de séquençage d’Evry

Biologie animale et végétale

compléter cette liste d’infrastructures, il est important de mentionner un ensemble de réseaux haut débit (SAPHIR, RUBIS, ROYAL) qui relient déjà presque tous les établissements du plateau.

11 Laboratoire d’Utilisation des lasers intense (CNRS, Polytechnique, Université Pierre et Marie Curie, CEA,) 12 Laboratoire d’optique appliquée (ENSTA, Polytechnique, CNRS)

13 Saclay Laser-matter Interaction Center du CEA 14 Institut de la lumière extrême 15 Acronyme anglais signifiant à peu prés « Science et Technologie à travers la microscopie électronique européenne » 16 Institut du Développement et des Ressources en Informatique Scientifique (CNRS) 17 Centre de Calcul Recherche et Technologie (CEA)

Pôle instrumental et spatial à Guyancourt

Intégration et étalonnage d’instrumentation pour l’observation in situ et spatiale

MULTIPLIER UNE MUTUALISATION POUR CRÉER DE NOUVELLES DYNAMIQUES

Des infrastructures exceptionnelles pour des projets de dimension européenne

Plan Campus du plateau de Saclay | Tome I | Février 2009

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DIFFUSION RESTREINTE

S’ENGAGER | PILOTER MULTIPLIER DESSINER | VIVRE | DEVENIR Il faut noter que les questionnements scientifiques, les critères de regroupement changent avec l’époque, de telle sorte qu’un Campus jugé idéal à une époque donnée, ne le resterait pas nécessairement. L’essor du campus dépendra des marges de progression et des lieux favorables à la nucléation d’idées nouvelles dont il aura été doté d’emblée, ceci au détriment d’un ordre trop parfait.

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DEUXIÈME ÉLÉMENT : L’ANIMATION SCIENTIFIQUE DU CAMPUS

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Toutes les activités ne sauraient être rangées en bâtiments et quartiers, ce qui mène à la seconde question, celle de l’animation scientifique du Campus. Il existe déjà un nombre important de structures allant dans ce sens : les PRES, les RTRA, les GIS, le C’Nano Ile-de-France, les Domaines d’Intérêt Majeur de la région Ile-de-France, les pôles de compétitivité… et bien sûr les organismes de recherche (CNRS, CEA, INRA, INRIA, ONERA). Certaines de ces structures, dépassant largement le cadre géographique du plateau, seront des canaux naturels de dialogue à l’intérieur du campus et d’ouverture du campus sur son environnement extérieur. Une animation de la vie scientifique du campus ne saurait se substituer à tous ces réseaux. Là où elle peut avoir une forte plus value, c’est lorsqu’au moins l’un des éléments suivants est pris en compte : • un brassage fort de disciplines. Pour ne citer qu’un exemple il peut s’agir de rapprocher autour d’un évènement des acteurs nanoscience, agronomie, énergie, sciences de l’ingénieur autour du thème nanotechnologies et développement durable. Le but est en effet de créer les germes d’où vont naitre de nouvelles idées associant divers domaines de recherche, suivant en cela les souhaits exprimés par les acteurs au tome II au sujet de la plus value du campus • le mélange des acteurs de monde académique et de l’industrie. Il s’agit de faire cohabiter des acteurs ayant des préoccupations variées dans le but que des résultats de recherches soient transformés en proposition de solution à un problème industriel, mais dans l’autre sens, que des problématiques industrielles donnent des idées d’enjeux scientifiques à des chercheurs

• la stimulation de nouvelles initiatives, de projets sortant des sentiers battus issus par exemple en favorisant des rencontres, en créant des évènements sur des sujets originaux.

VALORISATION-INNOVATION : PASSER À LA VITESSE SUPÉRIEURE Le campus de Saclay et de sa périphérie, notamment Versailles, se place dans un écosystème qui regroupe outre les établissements de recherche et d’enseignement, de nombreux acteurs économiques. Le schéma linéaire (et balistique) d’un résultat scientifique transféré à un industriel a fait long feu. Le système d’innovation a sensiblement évolué ces dernières années, vers une innovation ouverte ou l’entreprise (grande ou petite) fait son marché d’innovations, qui dépasse la seule notion de R&D, à l’échelle mondiale et selon des modes variés et eux mêmes innovants. Le marché et la demande n’attendent plus les chercheurs, un grand nombre d’acteurs interviennent et concourent au succès. Beaucoup a été fait sur le plateau de Saclay ces dernières années et la mise en place des pôles de compétitivité a eu un rôle très positif. L’objectif pour les années qui viennent est de passer à la vitesse supérieure et de marquer une véritable rupture dans le domaine de l’innovation sur le plateau de Saclay. Il s’agit en particulier de : • Renforcer les activités industrielles actuelles par les projets collaboratifs entre les entreprises et en particulier les pôles de compétitivité et les laboratoires (PRES, RTRA, Carnot, Fondation partenariale) que ce soit dans les domaines des STIC, énergie, santé, transport, agronomie/alimentation, etc). • Attirer les entreprises innovantes (grandes ou petites) et des laboratoires de recherche sur le site en leur offrant des conditions de développement privilégiées, • Et enfin de mieux valoriser le potentiel des établissements que ce soit : > au niveau des compétences (partenariats industriels, expertises, ou mobilité de chercheurs) > au niveau des résultats de recherche (brevets, savoir faire, licences et start-up). L’enjeu pour le campus est donc d’avoir une meilleure perception et compréhension de la demande et du marché ; en particulier par des formations à l’entreprise et par une veille technico-économique adap-

DIFFUSION RESTREINTE

Ce que de grandes entreprises attendent du Campus Interrogées par les établissements d’enseignement supérieur et de recherche sur ce que

Plan Campus du plateau de Saclay | Tome I | Février 2009 tée, mais aussi de raccourcir le temps entre la découverte et le produit par une gestion adaptée des partenariats et par une maturation des projets plus efficace.

voici les réponses d’entreprises comme EDF, Thales et Total… L’information : faire connaître l’ensemble des compétences et activités du Campus et faciliter la mise en relation. Organisation des forums entreprise/étudiants. La vision commune : faire partager les visions sur les évolutions de la société, de la science, de la technologie, et de la demande économique pour anticiper et faire évoluer les formations côté enseignement, les recrutements côté industriel. Les chaires de réputation internationale : mettre en commun des chaires d’enseignement supérieur et de recherche pour leur donner des ressources d’ampleur et de durée suffisantes afin d’attirer des personnalités françaises et étrangères de réputation mondiale. Une seule fondation : mutualiser est indispensable quoique difficile. Mais chaque membre du Campus a aujourd’hui une fondation dont les moyens sont bien plus faibles

Passer à la vitesse supérieure demande des évolutions en termes d’organisation et la création de nouveaux outils. Il faut revoir les fonctionnalités de toute la chaîne de l’innovation avec le souci de cohérence, de lisibilité et d’efficacité. Il s’agit à la fois : 1. de mutualiser à bon escient quand cela apporte une réelle valeur ajoutée et donc de garder la proximité des laboratoires et des chercheurs quand cela est nécessaire 2. mais aussi de créer ensemble des espaces et des ressources communes et partagées qui permettent de changer d’échelle dans le domaine de l’innovation 3. Enfin, ne pas négliger les compétences à l’échelon national (et en particulier l’aspect interrégional), européen et international des établissements.

que ceux des grands campus de réputation mondiale. Le soutien au doctorant : faciliter l’identification par les entreprises des candidats et élargir les possibilités de choix pour les candidats grâce à une double mutualisation

DES STRUCTURES DE VALORISATION PROFESSIONNALISÉES ET DES ESPACES « ENTREPRISES » PROCHES DES LABORATOIRES

(côte entreprise et côté campus). Par ailleurs, les bonnes pratiques développées par les membres du Campus pourraient utilement se généraliser (docteurs pour l’Entreprise de ParisTech par exemple). Un programme postdoctoral : renforcer la capacité d’attraction du Campus par la mise en place de ce programme. Les programmes de recherche partenariale, avec deux approches : • Identifier des thématiques ou enjeux sur lesquels les acteurs de l’innovation sont prêts à travailler en réseau où à partager des moyens communs, plateformes technologiques, moyens d’essais • aider à la définition de projets de recherche ou de laboratoires communs entre un ou plusieurs industriels et un ou plusieurs membres du Campus. La communication :

Les établissements garderont au plus près de leurs laboratoires, les structures de valorisation pour détecter et accompagner les chercheurs et leurs projets et éventuellement gérer les brevets et les contrats. De plus, des espaces « entreprises » sont un réel besoin pour les laboratoires pour faire mûrir les projets technologiques, valider des résultats, accueillir éventuellement des PME, ou faire l’incubation technologique de projets de création de start-up. Ces espaces (ou halles techniques) dédiés à l’accueil des projets d’entreprises doivent être proches des laboratoires pour des raisons d’environnement technique. L’incubation technique devra être faite en synergie avec l’incubation tertiaire portée par IncubAlliance (cf. plus bas).

• organiser des cycles thématiques et des séminaires nationaux et internationaux par grands enjeux ou grandes disciplines • communiquer sur les innovations réalisées

DES OUTILS ADAPTÉS MUTUALISÉS POUR STIMULER ET RENFORCER L’INNOVATION AU NIVEAU DU CAMPUS

• informer et communiquer au bénéfice des habitants du Plateau. • sensibiliser les jeunes aux métiers de la recherche et de l’innovation Programme de soutien aux jeunes en difficulté : développer l’action sociale et le renforcement de la diversité dans les enseignements supérieurs.

Il semble indispensable pour stimuler et renforcer la valorisation, l’innovation et le développement économique du campus, de mutualiser un certain nombre de fonctionnalités. L’écosystème local y gagnera beaucoup en termes d’efficacité, de visibilité et de lisibilité.

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pourraient être les principaux points d’un « Programme de liaison avec les entreprises »,

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S’ENGAGER | PILOTER MULTIPLIER DESSINER | VIVRE | DEVENIR

La Maison de l’innovation au cœur du Campus La grande Maison commune du campus pourrait comporter les fonctionnalités suivantes : • accueil de niveau international avec showrooms • un centre de congrès de 1 200 places et des salles de réunions • des commodités (cafétéria, restauration, agence de voyages, etc.) • un hébergement : équipes projets, plateformes technologiques portées par les pôles, et hôtel d’entrepri ses en lien avec le projet IPHE,

MULTIPLIER UNE MUTUALISATION POUR CRÉER DE NOUVELLES DYNAMIQUES

• un espace d’échanges :

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> pôles de compétitivité (System@tic, Advancity, Moveo…) > les partenariats technologiques (GG/PME, PME/PME) > le réseautage dans toutes ses dimensions (Optics Valley, manifestations, etc.) • des accès à différentes compétences : > conseil, marketing de la recherche, juridique, veille > agence de développement économique (financement publique) : (OSEO, collectivités (CAPS, CG 91/78, CRIDF, infos sur le CIR, etc.) > l’accès au financement privé à tous les stades (CCI, Busines angels, VC, • documentation, accès à des bases de données • un laboratoire d’usages • un centre ressources en design industriel.

1. Les actions de formation. Les nombreuses compétences des établissements devraient être capitalisées dans ce domaine. En synergie avec les établissements impliqués dans l’enseignement en économie et gestion et dans les formations entrepreneuriales, il est prévu d’organiser des formations communes à destination des chercheurs et enseignants chercheurs sur les questions de valorisation, sur la propriété intellectuelle et aussi sur l’entrepreneuriat. 2. La mise en place de plateformes technologiques comme outils de démonstration et de validation à une échelle semi-industrielle de produits et procédés mis au point en laboratoire (mais aussi avec un rôle pédagogique potentiel) comme Nano-Innov, la halle technologique « procédés, mécanique et matériaux », Neptune pour les communications très haut débit sans fil lancé par System@tic ou encore Moveotronics (Versailles-Satory). 3. Un fonds de maturation technico-économique pour les projets afin d’accélérer le passage de l’idée au transfert avec plus d’efficacité, la consultation de bases de données, la veille, le soutien marketing seront utilement accessibles et regroupés par domaine thématique ou au niveau des RTRA.

DIFFUSION RESTREINTE 4. Des pépinières, hôtels pour de jeunes entreprises technologiques ayant besoin, en phase initiale, de mûrir leurs produits à proximité des laboratoires. 5. L’incubateur IncubAlliance. Il faudra conserver et renforcer le dispositif d’incubation « tertiaire » de l’actuel IncubAlliance, déjà commun à la plupart des établissements du Campus et qui permet le coaching des porteurs de projets, leurs échanges avec des aides personnalisées pour la gouvernance, l’ingénierie financière, le renforcement d’équipe, l’aide juridique, etc.). 6. Enfin la Maison de l’innovation devra être construite pour donner enfin une visibilité et une dimension économique au plateau de Saclay. Un grand bénéfice pourrait être tiré d’un lieu emblématique, tant pour augmenter le rayonnement du Campus, que pour attirer les entreprises et les talents (Lire ci-contre). Une surface de l’ordre de 20 000 m2 permettrait de répondre aux besoins et en premier lieu de susciter « l’effet cafétéria » chercheurs/entreprises du Campus plateau. Q

MULTIPLIER UNE MUTUALISATION POUR CRÉER DE NOUVELLES DYNAMIQUES

Plan Campus du plateau de Saclay | Tome I | Février 2009

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DESSINER DES POLARITÉS AUTOUR DE LIEUX DE VIE ET D’ESPACES MUTUALISÉS

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DIFFUSION RESTREINTE

DESSINER DES POLARITÉS AUTOUR DE LIEUX DE VIE ET D’ESPACES MUTUALISÉS

Les acteurs du futur campus de Saclay voient le projet comme une éco-cité de la Science et de l’Innovation. C’est donc un projet qui s’appuie sur l’écologie, l’hydrologie et les mobilités qui est présenté ici avec, en écho, deux autres tryptiques. Celui des implantations : lieux de vie, lieux de recherche et d’enseignement, lieux d’entreprise… Et celui des valeurs du projet urbanistique : gestion économe des espaces, ouverture sur la nature, services et sociabilité…

DIFFUSION RESTREINTE

La représentation « physique » des implantations abordée dans ce chapitre repose sur une vision cartographique resserrée du campus, focalisée de part et d’autre de la RN118, en lisière des forêts qui annoncent la descente vers la vallée au sud et la rigole de Corbeville, au nord. Cette zone sud du campus dessine une sorte de papillon dont la stylisation figure en couverture des deux tomes de présentation du projet.

Trame verte

Trame verte

Trame verte

Espace fore stier

Danone Polytechnique

Soleil Supélec

Espace fore stier

restier Espace fo

Perpendiculaires à la trame bleue, les trames vertes forment des barrières d’espaces naturels sur lesquels viendront s’accrocher des espaces de vie

Le site du plateau sud, les espaces naturels et le réseau hydrologique Corbeville qui fonctionne avec la franche boisée comme une rive naturelle au nord du projet et par le maintien en l’état de l’étang de Polytechnique. Elle s’exprime aussi par une intention forte qui consisterait à maîtriser le cycle de l’eau par un type de gestion 100 % naturelle, à la fois pour les eaux usées et pour les eaux pluviales. La trame bleue du projet existe donc bien, au nord, et elle constitue un élément de lecture spatiale du projet.

L’INSCRIPTION DANS LA GÉOGRAPHIE La première constante de ce territoire - plateau et vallée unis - réside dans la qualité exceptionnelle de ses paysages et des cadres forestiers et agricoles - fermes et cultures. La seconde, particulière au plateau, est la sensibilité hydraulique. Celle-ci impose de prendre des précautions aussi bien en matière de protection des nappes qu’en matière d’assainissement. Dans l’implantation proposée, cette précaution s’exprime par le respect absolu de la ligne de la rigole de

A côté, existent des trames vertes, toutes perpendiculaires à cette trame bleue, et ces « bandes » de territoire forment des barrières d’espaces naturels à préserver sur lesquels viendront s’accrocher des espaces de vie, notamment des logements. S’inscrire dans la géographie signifie enfin que les espaces naturels ne sont pas des vides à opposer à des pleins (le bâti). Le projet présenté a été éléboré par l’urbaniste Bernard Reichen à la demande des acteurs. C’est un projet où la nature est dessinée comme le bâti.

DESSINER DES POLARITÉS AUTOUR DE LIEUX DE VIE ET D’ESPACES MUTUALISÉS

La réflexion sur l’implantation des établissements, des entreprises, des lieux de vie et des espaces mutualisés concerne la partie sud du campus entre l’Ecole polytechnique et le CEA. HEC et le CNRS, qui font également partie du campus et l’Université de VersaillesSaint-Quentin-en-Yvelines qui est signataire du projet ne sont pas concernés par des implantations nouvelles. L’Ecole polytechnique, en revanche, bien que déjà installée, doit recevoir à l’intérieur de son périmètre actuel des nouvelles constructions : nouveaux établissements et logements…

La rigole de Corbeville

Espace fore stier

LES GRANDS PRINCIPES D’IMPLANTATION

CEA

Trame verte

Le plateau de Saclay n’est pas une page blanche ou dénuée de signes sur lesquelles le projet pourrait s’inscrire sans précaution. Le premier principe de la démarche « d’urbanisme » - les guillemets sont là pour souligner qu’il ne s’agit pas d’un projet urbain - est donc de s’inscrire dans la géographie du territoire. Le deuxième principe est d’intégrer la mobilité comme un élément structurant du dispositif : les distances, l’échelle, la densité, l’organisation des implantations sont construites au « pas » des transports collectifs et des modes doux, rythmées par des pôles d’intermodalité interne.

Plan Campus du plateau de Saclay | Tome I | Février 2009

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DESSINER DES POLARITÉS AUTOUR DE LIEUX DE VIE ET D’ESPACES MUTUALISÉS

Des lieux d’intermodalités internes et avec les réseaux structurants

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Le campus possèderait avec les solutions proposées quatre pôles d’intermodalités internes ( aux abords de l’École Polytechnique, à la Martinière autour du futur emplacement de l’Université Paris-Sud 11, au Christ de Saclay aux abords du CEA et à Jouy-en-Josas entre HEC et l’INRA) et trois pôles d’intermodalités avec les réseaux structurants régionaux à MassyPalaiseau et au Guichet (RER B et C), et à Jouy-en-Josas (RER C). Dans une moindre mesure, la gare d’Orsay offrira également une connexion au RER B, tandis que, plus au nord, Vélizy se situera sur la future ligne du tramway Châtillon-Viroflay.

LES MOBILITÉS AU CŒUR DU DISPOSITIF Le projet d’implantations veut « inverser » le regard que l’on porte aujourd’hui sur le plateau. Or, ce regard porte sur les routes, RD 306 ou RD 36 notamment, qui structurent l’espace et les déplacements. Dans le projet, ce ne seront plus les routes qui structureront le projet et qui seront le signe unique de la mobilité, obilité, ce sera le transport collectif en site propre. Les bus et le site dédié sur lequel ils circuleront, seront la colonne vertébrale du campus, le lieu vers lequel chacun pourra ouvrir sa façade. Les véhicules particuliers ne seront pas éliminés du dispositif, car ils jouent et joueront un rôle essentiel dans le dispositif de transport (lire le chapitre Vivre, page 40) mais ils seront renvoyés à une circulation en périphérie du campus. Le dispositif de mobilité accompagne les polarisations autour our des lieux de vie et des espaces mutualisés par des points d’intermotermodalité où des échanges pourront se faire entre les lignes de bus structurantes est-ouest et nord-sud et entre celles-ci et les trois lignes de desserte de proximité. Ces points d’intermodalité interne fonctionnent avec les points d’intermodalité avec les réseaux de transports collectifs régionaux (Massy-Palaiseau, Saint-Quentin-en-Yvlines, Jouy-en-Josas, Vélizy…). L’EXEMPLARITÉ ENVIRONNEMENTALE Le projet de campus de Saclay et les ambitions qu’il porte se doit d’être exemplaire en matière de développement durable. Et c’est une conception active et positive du développement durable qu’il incarne à travers la conviction que l’innovation technologique sera un des éléments majeurs d’un développement économique futur respectueux de l’environnement. Le projet, dans le cadre actuel du Grenelle de l’environnement (et de la sensibilisation qu’il favorise) a aussi valeur emblématique et éducative. L’attention portée aux équilibres à respecter entre les tissus urbain, agricole et forestier s’explique par le souci d’insérer l’urbain dans la diversité des milieux du plateau. C’est pourquoi, le projet d’implantations dessine les espaces naturels comme il dessine les espaces urbains.

Plan Campus du plateau de Saclay | Tome I | Février 2009

La ferme briarde, un modèle de densité vertueuse ? Le modèle de la ferme briarde, comme La Martinière, représente, par sa structure et sa surface, une entité de 15 000 à 20 000 m2, soit une échelle très proche de celle des collèges d’Oxford. Dans une première approche, l’étude confiée au programmiste pour définir une sorte d’unité de surface pour les futures implantations aboutissait à une surface équivalente. Cette « unité » pourrait constituer une typologie pour les premières installat installations sur le campus. Elle deviendrait une sorte d’unité locale destinée à démontrer que la densité recherchée, notamment à travers un coefficient d’occupation d’occupati des sols (COS) de 1 ne relève pas d’un dogme mais sorte de vertu inscrite dans le lieu. d’une so Le choix d’un COS de 1 serait un principe minimum plutôt ch qu’une règle intangible. Ce COS paraît être raisonnable qu dans une relation douce à la nature mais qui prendrait en compte l’ambition de construire un projet économe en espace. e

La ferme briarde d’Orsigny à Saclay et les collèges d’Oxford

DESSINER DES POLARITÉS AUTOUR DE LIEUX DE VIE ET D’ESPACES MUTUALISÉS

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Un COS de 1 à 1,2 Le COS de 1 a été proposé comme une densité de référence permettant d’établir sur une base commune les relations entre les institutions. Une économie de 20% du sol peut être réalisée par la mutualisation des équipements généraux et l’optimisation des surfaces programmées par les écoles. Une seconde économie de 20% du sol peut être obtenue en augmentant légèrement la densité (COS de 1,2). Les lieux de vie auront une densité supérieure cohérente

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avec l’idée d’intensité urbaine compensée par des espaces de sport et de loisirs mutualisés

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COS de 1 pour les bâtiments d’enseignement et de recherche soit 1 ha pour 10 000 m² avec 3 niveaux sur le tiers de la surface au sol

COS 1.2 pour le slieux de vies soit 1 ha pour 12000m² construit

L’inscription dans la géographie, la définition des principess dee mobilités et l’exemplarité environnementale donneront naissanance à ce que sera le mode de vie sur le campus. Ainsi les lieuxx de mps vie seront toujours à proximité de la nature, dans un espace temps maîtrisé grâce à la fiabilité du TCSP et grâce à son doublement par ons un large chemin vert. Avec un « cadencement » des implantations autour d’une distance pivot de 500 m, le chemin à parcourir d’un lieu is il à l’autre est calqué à la fois sur le « pas » du bus en site propre - mais ne sera pas présent partout - et sur le pas de la marche à pied.

UNE ORGANISATION SPATIALE EN TROIS ZONES, AUTOUR DE PÔLES ACADÉMIQUES L’organisation spatiale présentée ici concerne les zones où sont prévues les opérations immobilières dans le cadre du Plan Campus. Le Campus comporte d’autres zones géographiques qui n’ont pas fait l’objet de projet d’aménagement et qui sont donc peu traitées dans ce chapitre. C’est le cas des zones de Jouy-en-Josas, d’OrmeSaclay et de Gif-sur-Yvette. En outre, les implantations présentées dans les cartes ci-contre, sont susceptibles de faire encore l’objet de légères évolutions.

LA ZONE PALAISEAU UN PÔLE EST AUTOUR DE L’ECOLE POLYTECHNIQUE Le site actuel de l’Ecole Polytechnique recevrait de nouveaux arrivants sans toucher au plan d’eau ni au ring entourant l’Ecole. 28 ha nouveaux seraient urbanisés à l’intérieur du ring. Au nord, l’espace boisé assurerait les mêmes fonctions de séparation qu’aujourd’hui. A l’ouest du ring, serait aménagé un premier lieu de vie, au sud d’AgroParisTech et à proximité immédiate de Nano-Innov et de la halle technologique «procédés, mécanique, matériaux » au sein de l’IPHE . EDF pourrait s’installer au sud du futur transport collectif en site propre (TCSP) dans le cadre d’un PLU révisé.

Plan Pl an C Campus am mpu p s du u plateau de Saclay | Tome I | Février 2009

LA ZONE LA MARTINIÈRE : UN PÔLE CENTRAL AUTOUR DE L’UNIVERSITÉ PARIS-SUD 11 Les installations futures de l’Université Paris-Sud 11 viendraient s’installer de part et d’autres de la RN 118. Autour de la ferme de La Martinière, lieu emblématique du plateau, serait constitué le pôle de vie central du plateau sud. C’est aux abords de la ferme que seraient réalisés d’importants équipements collectifs mutualisés comme le futur centre des congrès de 1 200 places.

LA ZONE MOULON : UN PÔLE EST AUTOUR DE SUPÉLEC L’urbanisation serait répartie entre la route actuelle et la rigole de Corbeville tandis que l’entre-deux serait occupé par des alternances de lieux de vie, avec de nombreux équipements sportifs. Une autre ferme, celle du Moulon serait le lieu de vie emblématique de cette zone dont Supélec serait le cœur académique.

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LES GRANDES RÉPARTITIONS SPATIALES

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L’articulation des activités enseignement recherche, développement économique et lieux de vie, une fois cartographiée, montre l’alternance des rythmes entre les espaces de travail et d’enseignement et les espaces de vie. Le mélange des populations explicité au chapitre précédent, la mise en mouvement de populations différentes, l’alternance des fonctions et les effets de la mutualisation trouvent ici une traduction spatiale.

Enseignement et recherche 75 ha

760 000 m2 (SHON)

COS 1

Pôles de vie 55 ha

600 000 m2 (SHON-)

COS 1,1 Développement économique 81 ha

1 000 000 m2 (SHON)

COS 1,2

La répartition spatiale entre les trois grandes fonctions « urbaines » Les sites de recherche, les sites de lieux de vie et les sites d’accueil des entreprises. Une mixité et une alternance de rythme assumées.

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Plan Campus du plateau de Saclay | Tome I | Février 2009

DENSITÉ ET MUTUALISATION : UNE GESTION RAISONNÉE DE L’ESPACE Les principes d’implantations proposés reposent sur un double mouvement de densification et de mutualisation.

La densité proposée aboutit à une première approche des surfaces bâties (SHON) autour de 2,36 millions de m2, répartis entre les surfaces consacrées au développement économique (1 000 000 de m2 avec un COS de 1,2), les surfaces consacrées à l’enseignement et à la recherche (760 000 m2, avec un COS de 1) et les pôles de vie (600 000 m2 avec un COS de 1,1). Ces surfaces se traduisent par un besoin de 211 ha nouveaux à urbaniser. Grâce à la densification principalement programmée sur le site de l’Ecole Polytechnique, soit 28 ha, ce sont fi nalement 183 ha seulement de terrains nouveaux qui seront urbanisés. L’économie d’espace est donc bien réelle et elle permettra notamment de préserver des espaces naturels. LA MUTUALISATION DES ÉQUIPEMENTS ET SUR LES LIEUX DE VIE L’économie d’espace et de moyens à mobiliser est également obtenue par la mutualisation de nombreux équipements. C’est ainsi que 100 000 m2 sont mutualisés dans les 760 000 m2 de surfaces consacrées à l’enseignement et à la recherche. Or, cette mutualisation produit ellemême ses propres économies, indépendamment des coûts de fonctionnement qui baissent mécaniquement. C’est ainsi que sur les 100 000 m2 mutualisés, seuls 75 000 sont finalement utilisés, permettant un gain supplémentaire de 25 % des surfaces.

Une économie d’espace de 28 ha En ne retenant que les nouveaux terrains devant faire l’objet d’opérations immobilières futures, le projet ne consommerait que 183 ha nouveaux sur un total de 211 ha réellement prévus. L’économie d’espace serait obtenue en densifiant l’espace autour de l’Ecole Polytechnique et certains espaces de la zone du Moulon. Cette carte montre les limites de cette urbanisation nouvelle

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UNE DENSITÉ QUI S’APPUIE SUR UN COS VARIANT DE 1 À 1,2 EN PREMIÈRE INTENTION

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UNE AMBITION ARCHITECTURALE

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La définition d’un coefficient d’occupation des sols d’au moins 1 comme unité de rythme porte, au-delà du message sur la volonté d’économiser l’espace, un message architectural. A ce stade du projet, la question de l’ambition architecturale du site ne peut s’exprimer qu’à travers des grandes intentions. • L’exemplarité du projet scientifique et son statut européen et mondial doit se traduire également dans l’architecture du bâti et dans la conception des espaces publics. Cela passe par la prise en compte des normes de la « haute qualité environnementale » (HQE) et des normes « basse consommation » , par une architecture « domestique » appliquée aux lieux de travail ou aux unités résidentielles mais aussi par une architecture « emblématique », construisant ici et là des repères forts, sans doute aux abords des lieux de vie (ou pour évoquer une thématique scientifique). Le « mouvement » exprimé par l’accent mis sur les mobilités et le statut mondial du lieu justifierait la présence d’œuvres architecturales sur le campus.

LA MISE EN VALEUR DES ÉCOSYSTÈMES NATURELS ET AGRICOLES ET DE LA BIODIVERSITÉ VÉGÉTALE Le projet de campus de Saclay regroupera des acteurs de la recherche et de l’enseignement supérieur en matière d’agro-écosystèmes et de milieux naturels, créant ainsi l’un des plus grands centres mondiaux de recherche dans ces domaines. Des acteurs des pôles biologie-santé, sciences et ingénierie du vivant pour l’agriculture, s’inscrivent dans ce dispositif. Ces acteurs souhaitent donc que la préservation et la valorisation des agro-écosystèmes et des milieux semi-naturels du site soient assurées à des fins pédagogiques, scientifiques et de conservation. Cette ambition est motivée par l’exceptionnelle dimension paysagère du plateau et parce que cette dimension s’inscrit dans le projet urbanistique comme une valeur fondamentale du projet et un facteur d’intégration de l’ensemble des acteurs. Cette mise en valeur consolide l’objectif de respect de l’environnement que le projet de campus se fixe mais elle constitue aussi une démarche originale : en affichant les écosystèmes agricoles et naturels comme une vitrine de la recherche et de démonstration pédagogique et en les plaçant comme interface entre les acteurs scientifiques et les acteurs locaux, notamment des collectivités - Région, Conseil général

de l’Essonne, plusieurs communes - et des associations, qui toutes ont souligné leur désir de voir pris en compte dans le projet les valeurs agricoles et naturelles des lieux. UN CONTEXTE PARTICULIÈREMENT RICHE Les terres du plateau de Saclay sont connues pour leurs qualités agricoles exceptionnelles, ceci sans irrigation en raison des particularités hydrologiques du plateau. Dans le secteur du Moulon, un travail de valorisation avait déjà été mené depuis vingt ans, pour le maïs et le blé. La forêt des coteaux de la Guyonnerie a déjà fait l’objet d’un projet pédagogique sur la gestion forestière depuis plusieurs décennies en coopération entre l’université Paris-Sud 11 et l’Office national des forêts (ONF). Enfin, les collections botaniques et les milieux semi-naturels de la vallée, répartis chacun sur 80 ha, comprennent 2 500 taxons de plantes exotiques et différents milieux naturels. Cet ensemble, situé sur le domaine de la faculté d’Orsay est valorisé dans le cadre du Parc botanique de Launay (1). Pour toutes ces raisons, les acteurs souhaitent mettre en place plusieurs outils destinés à : • préserver et mettre en valeur des terres agricoles, sur la zone du Moulon et aux abords d’AgroParisTech, en coopération avec l’université Paris-Sud 11 et l’INRA, avec un objectif de maintenir au moins 150 ha en exploitation (environ 60 ha aujourd’hui au Moulon) • créer un pôle botanique, en valorisant sur le plateau un projet développé par l’université Paris-Sud 11 • préserver et valoriser la forêt pédagogique de la Guyonnerie, en créant des circuits pédagogiques jouant un rôle de transition paysagère entre le plateau et la vallée • préserver et valoriser le parc botanique de Launay dans le secteur de la vallée. Il s’agit de fédérer plusieurs projets aux abords de la faculté d’Orsay, intégrant le réaménagement de la rivière Yvette ou la création d’un réseau structurant de circulation douce. • créer un tissu végétal sur le campus afin de renforcer le caractère identitaire de la trame verte et de l’articulation espaces naturelsespaces construits pour la population du plateau et des environs et pour les visiteurs. Q

Plan Campus du plateau de Saclay | Tome I | Février 2009 Les lieux de vie du Plan Campus Ici représenté en 3D, d’est en ouest, les espaces de vie du Plan Campus tracent une ligne tout au long du projet de transport collectif en site propre.

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Le Plan campus du plateau de Saclay veut être un projet « à vivre », en mouvement, ouvert sur son environnement et sur les populations environnantes. Son ambition : faire du plateau un lieu où il fait bon travailler, habiter, faire du sport, se distraire, où il est facile de se déplacer, tout près ou très loin, où le contact avec la vie locale est possible, où l’utilité sociale des chercheurs, des enseignants, des entrepreneurs se prouve au quotidien dans un contact naturel avec la population…

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De toutes les conditions du « bien vivre » sur le campus, la plus complexe à remplir est sans doute celle des transports. Trois raisons principales, de nature très différente, expliquent cette complexité : • la première raison tient à la répartition modale actuelle : la voiture domine de façon écrasante les autres modes de déplacement, entraînant des congestions importantes aux heures de pointe. Sur le plateau et pour les dessertes à courte et longue distance, les ¾ des trajets domicile-travail sont effectués en voiture. Une étude réalisée par le CEA dans le cadre de son plan de déplacement d’entreprise (PDE) démontre que 10 % seulement des personnes travaillant sur le site utilisent les transports en commun. Les personnes habitant aux abords du campus ou à des distances inférieures à 60 mn en voiture utilisent majoritairement leur voiture. Seules les personnes habitant à plus de 60 mn du CEA choisissent - pour une part ! - les transports collectifs. De même, les chiffres issus de l’enquête globale des transports de 2001 montrent que l’usage des transports collectifs ne dépasse pas 20 % des déplacements sur le territoire de la Communauté d’agglomération du plateau de Saclay (CAPS). Certes, la faible densité urbaine du plateau n’incite pas les opérateurs de transport collectif à développer leur offre : faute de la massification obtenue dans les zones urbaines denses, la rentabilité et l’efficacité des transports collectifs chutent. C’est pourquoi la densification nouvelle attendue sur le plateau modifie sensiblement la situation. • la deuxième raison tient à la géographie. Avec les vallées, le plateau forme un ensemble complexe. Il est encore peu urbanisé alors que les vallées ont naturellement accueilli, au fil de temps, les axes de transports lourds et l’urbanisation. La coupure plateau-vallée est particulièrement marquée par des pentes fortes. Cela induit des accès routiers sinueux - à l’exception de l’accès qui longe la RN118 au départ de la gare du Guichet - et des voiries d’accès aux performances très variables. Un bon fonctionnement des relations entre le plateau et les vallées constitue donc un enjeu majeur. Le renforcement du réseau de bus ne peut ignorer cette question géographique. C’est pourquoi les gares d’Orsay et du Guichet - essentielles en raison de la connexion qu’elles offrent avec le RER B - sont particulièrement bien placées pour desservir le plateau, avec un avantage au Guichet qui dispose d’une liaison directe, le long de la RN118. Elles disposent, en outre, des réserves de capacité d’accueil.

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• la troisième raison est relative au temps… Construire, de toutes pièces, de nouvelles infrastructures de transport demande du temps, beaucoup de temps. Pour les études, la concertation, les travaux… Or, de nombreux acteurs occupent déjà le plateau et d’autres vont arriver très vite : il faut donc trouver des solutions rapides à mettre en œuvre, réalistes financièrement, conformes à l’esprit du projet urbanistique et évolutives, pour s’adapter à la montée en puissance du projet.

TRANSPORTS : UNE ARDENTE ET URGENTE NÉCESSITÉ Les acteurs du Plan campus du plateau de Saclay sont conscients du fait que la question des transports sera une des premières - sinon la première ! - que se poseront les candidats à l’installation sur le plateau, qu’ils soient organismes publics ou entreprises privées. UNE QUESTION DE COMPÉTENCES La conscience de la situation préoccupante des transports publics ne donne pas pour autant compétence aux acteurs du Plan campus pour apporter toutes les solutions. Ils n’ont ni le pouvoir ni la légitimité pour décider de l’organisation des transports dans le sud-ouest francilien. C’est le STIF qui exerce ce rôle d’autorité organisatrice des transports à cette échelle, et qui regroupe les principales collectivités, dont la Région, et l’État. Tout en demeurant dans leur rôle, les 21 acteurs peuvent cependant agir de plusieurs manières, et ils le font : • en organisant pour leur compte et à leur frais certaines dessertes indispensables pour leurs collaborateurs. C’est le cas notamment du CEA, de l’Ecole Polytechnique, de Thalès, de l’ONERA… Le CEA, par exemple, a ainsi mis sur pied de nombreuses lignes de bus pour assurer le transport de ses salariés. Une navette interne circule la journée pour assurer les déplacements internes au CEA tandis qu’une autre assure la liaison avec la gare du Guichet sur la ligne du RER B. Les grandes écoles, entreprises ou centre de formation organisent également des navettes à partir de la gare du Guichet lors d’événements ponctuels (concours, formations, congrès…) tandis que les déplacements ponctuels de visiteurs sont réalisés en grande partie en taxi.

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• en réfléchissant à des solutions qui ne font pas appel à la création d’infrastructures nouvelles importantes et en intégrant dans le Plan campus une orientation forte en faveur des « nouvelles mobilités ». C’est l’encouragement et l’organisation d’un dispositif efficient de covoiturage ou d’autopartage, c’est la promotion à plus long terme de location de petits véhicules à faible rayon d’action, c’est, plus simplement encore, en intégrant les modes doux dans la conception urbanistique du projet • en développant une ambitieuse politique du logement, coordonnée entre établissements et avec les collectivités locales : > logement pour étudiants, avec une offre diversifiée, intégrant, par exemple, des logements pour les jeunes couples > logements pour les salariés, là encore avec une offre diversifiée, allant du logement social locatif jusqu’aux logements en accession à la propriété, de façon à couvrir l’essentiel d’un parcours résidentiel > hôtellerie pour les visiteurs, les collaborateurs occasionnels… • en examinant aussi des solutions crédibles, dans le respect des compétences transports des collectivités locales et du STIF, pouvant être mises en œuvre à court terme. Dans ce cas, les acteurs veillent à n’apporter au débat que des solutions qui soient compatibles avec les documents de planification territoriale : PLU à l’échelle de la commune, plan de déplacements urbain (PDU) et schéma de cohérence territoriale (SCOT) à l’échelle des intercommunalités ou au-delà, SDRIF à l’échelle régionale. DES AMÉLIORATIONS ATTENDUES DÈS 2009 Le constat souvent négatif énoncé par de nombreux acteurs doit être tempéré car de nouvelles liaisons structurantes dans le domaine des transports collectifs vont venir améliorer la situation, fin 2009 d’abord, à l’horizon 2012 ensuite. • Le transport collectif en site propre (TCSP) entre la gare RER de Massy et l’Ecole Polytechnique Longue de 6,3 km, cette ligne de bus en site propre va ouvrir au premier trimestre 2009 et permettra aux usagers de disposer d’une liaison fiable et régulière, libérée de la circulation automobile. La durée du trajet sera divisée par deux, passant de 15 mn à 8 mn. Porté par le Conseil général de l’Essonne afin d’offrir une

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alternative à l’usage de la voiture, ce projet comporte un volet environnemental et la création d’une liaison douce pour piétons et cyclistes. L’opération est financée à hauteur de 14,72 M€ chacun par l’Etat et la Région, le Conseil général investissant pour sa part 5,33 M€. À terme, le TCSP reliera Saint-Quentin-en-Yvelines, Massy et à plus long terme Orly. Le parcours total entre Saint-Quentin-enYvelines et Massy est tin-en-Yvelines et Magny-les-Hameaux et les 6,3 km qui vont s’ouvrir entre Massy et Polytechnique, il restera 12,5 km à réaliser dans la partie centrale, notamment entre Polytechnique et le Christ de Saclay. • Le tramway Châtillon-Viroflay Ce tramway entrera en service en deux phases : 2011-2012 pour la liaison Vélizy-Châtillon et 2013 pour la liaison Vélizy-Viroflay. C’est toute l’offre de transports au nord du campus de Saclay, et de son pôle HEC-INRA qui sera renforcée. En tenant compte de ces améliorations, dans le souci d’apporter sa contribution à la réflexion et d’aider à l’émergence de solutions dictées par l’urgence, les signataires du Plan campus du plateau de Saclay ont lancés une étude, dont voici les éléments.

DÉPLACEMENTS : DES ÉLÉMENTS DE SOLUTION À COURT TERME Le cahier des charges de l’étude repose sur des principes simples : • réserver pour le moyen-long terme les solutions enterrées (métro, RER ou extension), dont la lourdeur est incompatible avec des échéances à court terme • s’appuyer sur les réseaux structurants actuels et chercher à améliorer à la marge les réseaux est espaces viaires existants afin d’optimiser leur usage • s’appuyer sur les gares assurant une connexion intermodale et sur les voieries d’accès au plateau, de façon à fiabiliser les dessertes (Orsay, Le Guichet, Massy-Palaiseau, Saint-Quentin-en-Yvelines, Jouy-en-Josas, Vélizy…) • chercher à répondre aux besoins selon les trois échelles de territoire concernées : la desserte interne du campus, la desserte entre le campus et des partenaires (Versailles, Saint-Quentin-en-Yvelines

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Versailles-Rive-Gauche

 



RER C



Saint-Quentin-en-Yvelines

Tramway Châtillon-Viroflay Ouverture 2012-2013





Vers Paris

RER C

RER B

Vélizy

TCSP Massy-Saint-Quentin-en-Yvelines En service depuis 2000

RER

Jouy-en-Josas

Magny-les-Hameaux

C

Section centrale du TCSP Massy-Saint-Quentin-en-Yvelines À l’étude Christ de Saclay RN

Les réseaux structurants existants,en travaux ou à l’étude

RER B

118

Les réseaux existants : • les RER B et C • la section Saint-Quentin-en-Yvelines/Magny-les-Hameaux du TSCP Massy-Palaiseau/Saint-Quentin-en-Yvelines Les réseaux en travaux : • la section Massy-Palaiseau/École Polytechnique du TSCP Massy-Palaiseau/Saint-Quentin-en-Yvelines • le tramway Châtillon/Viroflay (début des travaux)

Massy TCSP Massy-Saint-Quentin-en-Yvelines Ouverture 1er semestre 2009

Gif-sur-Yvette

Les réseaux à l’étude : • la section centrale (École Polytechnique/Magny-Le-Hameaux)

RER RER B

vers les Ulis, Courtabœuf

C

Vers Evry

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Liaison interne Est-Ouest Liaison interne Vallée-Plateau directe

Liaison interne Vallée-Plateau par Paris 11

Christ de Saclay

vers Magny-les-Hameaux, Saint-Quentin-en-Yvelines, le RER C

vers HEC, l’INRA, le RER C et le tramway Châtillon-Vélizy vers MassyPalaiseau, le RER B

118

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Ligne structurante Est-Ouest Ligne structurante Nord-Sud

RN

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Le Guichet (gare RER B) RER B

vers CNRS, Gif-sur-Yvette Université Paris-Sud 11

Orsay (gare RER B)

vers les Ulis, Courtabœuf

Plan Campus du plateau de Saclay | Tome I | Février 2009 ou Evry, par exemple), et enfin la desserte du campus depuis/vers le réseau structurant régional.

Deux lignes structurantes La solution proposée repose sur deux lignes structurantes : Une ligne structurante est-ouest qui permettrait • une connexion du plateau avec le réseau structurant régional, notamment avec les RER B et C d’une part (Massy-Palaiseau) et le RER C/Transilien, d’autre part (Saint-Quentin-en-Yvelines) • une connexion du plateau avec d’autres pôles fortement associés au campus et notamment avec l’Université de Versailles Saint-Quentin-enYvelines • une connexion au pôle national de Massy-Palaiseau : gare TGV, RER B vers Antony et Orlyval, axe Massy-Orly. Une ligne structurante nord-sud qui permettrait • une connexion du plateau avec Les Ulis (ZA de Courtabœuf), Le Guichet, et donc avec le réseau structurant régional du RER B, au sud • une connexion du plateau avec le RER C, à Jouy-en-Josas, au nord (avec un accès à la gare de Versailles-Chantiers) • une liaison de qualité avec HEC et l’INRA • dès 2012, une connexion à Vélizy avec le tramway Châtillon-Viroflay.

Trois lignes de desserte de proximité • La ligne est-ouest reliera l’Ecole polytechnique au CNRS, à Gif-sur-Yvette, en complément, dans un premier temps, de la ligne structurante • La ligne d’articulation entre le plateau et la vallée, reliera l’Yvette, immédiatement au nord de la gare d’Orsay-Ville, au synchrotron Soleil, en « cabotage » dans l’ensemble des sites de l’université Paris-Sud 11, assurant ainsi le lien entre l’université actuelle et ses futurs locaux sur le plateau • La ligne directe entre la vallée et le plateau, assurera une liaison entre la gare d’Orsay-Ville, la zone Orme-Saclay et le synchrotron Soleil en traversant directement l’université de Paris-Sud 11.

La solution proposée repose sur cinq lignes de bus maillées : une ligne structurante est-ouest, une ligne structurante nord-sud et trois lignes de desserte de proximité, avec un tronc commun en site propre dans la desserte locale du campus par les deux lignes structurantes. UNE LIGNE STRUCTURANTE EST-OUEST, ENTRE MASSY-PALAISEAU ET SAINT-QUENTIN, CONNECTÉE AUX RER B ET C Cette ligne de bus fonctionne aujourd’hui (360 000 voyageurs/an) et c’est elle qui va bénéficier d’un site propre entre Massy-Palaiseau et l’Ecole Polytechnique mi-2009. La proposition consiste à : • accélérer la poursuite de la mise en site propre entre l’Ecole Polytechnique et le Christ de Saclay dans un premier temps. Pour l’heure, cette section n’est pas inscrite au contrat de projet Etat-Région. Le projet est cependant inscrit au SDRIF mais il n’est ni programmé ni financé. • améliorer le niveau de service actuel (niveau Mobilien de type Paris-petite couronne), avec une fréquence de 10 mn à la pointe, renforcée entre Massy-Palaiseau et Saclay pour atteindre 5 mn, et 20 mn en soirée • équiper la ligne de bus articulés (100 voyageurs, 4 voyageurs/m2) • assurer une amplitude de desserte qui irait de 5 h 30 à 0 h 30, avec un service attractif les week-end • garantir, grâce au site propre une vitesse commerciale de 28 km/h (ce qui correspond, en théorie, à la vitesse moyenne d’une voiture conduite de manière apaisée). UNE LIGNE STRUCTURANTE NORD-SUD, ENTRE LES ULIS ET VÉLIZY, CONNECTÉE AUX RER B ET C ET AU FUTUR TRAMWAY CHÂTILLON-VIROFLAY Cette liaison est assurée aujourd’hui par deux lignes. L’une ne dessert pas systématiquement le plateau et connaît une très faible fréquentation : elle assure essentiellement une liaison rapides entre les pôles d’habitat et d’emplois des Ulis et de Vélizy. Elle ne « s’attarde » donc pas sur le

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plateau… L’autre ligne est très fréquentée. Avec 400 000 voyageurs/an, elle joue aujourd’hui un rôle important de rabattement et de diffusion depuis/vers le RER B. La proposition consiste à : • aligner le niveau de service de cette ligne sur celui de la ligne structurante est-ouest, avec une fréquence de 10 mn à l’heure de pointe et 20 mn en soirée et la doter du même matériel roulant • assurer une amplitude de desserte qui irait de 5 h 30 à 0 h 30, avec un service attractif les week-end • garantir, grâce à une section en site propre commune avec l’autre ligne (entre la RN118 et le Christ de Saclay), une vitesse commerciale de 20 km/h, soit une vitesse un peu plus lente que la ligne est-ouest mais qui reste tout à fait compétitive • faire utiliser à cette ligne, dans son passage sur le site du campus de Saclay, la voie de TSCP de la ligne structurante est-ouest entre la RN 118 et le Christ de Saclay • allonger la section en site propre vers le nord, entre le Christ de Saclay et HEC-INRA. La totalité du campus serait ainsi irriguée par un TCSP.

Un site de remisage et de maintenance

TROIS LIGNES DE DESSERTE DE PROXIMITÉ

Le système de transport, comme contribution à l’identité du campus

Trois lignes de desserte fine complètent l’armature des deux lignes structurantes : deux d’entre elles reprennent en les renforçant les lignes de desserte internes de l’Université Paris-Sud 11 et du Moulon, la troisième est une création. Elles utiliseront des bus de capacité moyenne, de type Midibus (50 voyageurs, 4 voyageur/ m2) mais avec un cadencement attractif. Elles seront facilement modulables, y compris en terme d’itinéraires, afin de s’adapter aux évolutions des besoins, au fur et à mesure que le campus se développera. La vitesse commerciale de ces Midibus serait de 20 km/h (ce qui constitue une vitesse optimisé pour une desserte fine) et le service devrait être assurée de 5 h 30 à 22 h 30, avec une fréquence de 15 mn. Ce dispositif assurera une grande souplesse. Ces trois lignes ont pour fonctions principales de répondre : • aux besoins de mobilité interne et d’échanges entre les zones de logement, d’enseignement, de services mutualisés, de restauration, de loisirs et de services • aux besoins d’échanges entre les lieux d’enseignement, de

Un site de remisage et de maintenance des transports collectifs sur le campus, qui ferait du plateau le « cœur » du réseau, pourquoi pas ? Sur le plan pratique, le projet se justifie car le campus sera le lieu central de circulation de trois lignes de Midibus et le pôle majeur sur les deux axes structurants. Un outil industriel de ce type sur le plateau permettrait de limiter le nombre et la longueur des courses réalisées sans voyageurs, entre le site de remisage et le point de départ des lignes. Sur le plan symbolique, installer un centre de maintenance de transport collectif en un lieu qui se veut une écocité exemplaire en matière de transport éco-responsable se justifie pleinement. Comme le campus est un lieu d’étude - entre autres domaines - sur les mobilités du futur, le symbole n’en est que renforcé. La forme architecturale d’un tel centre devra s’intégrer dans les principes architecturaux du campus et ses fonctionnalités pourraient être mutualisées avec les équipements liés aux services à la mobilité individuelle (autopartage, vélos en libre service…).

L’exemple de Montpellier, avec la livrée de ses tramways confiées à des artistes, est là pour confirmer qu’un système de transport peut jouer un rôle identitaire, pour un lieu et une communauté, et contribue à son rayonnement. Au-delà de l’identité locale, c’est cette forte personnalité « graphique » qui a contribué, depuis Montpellier, à faire du tramway une star nationale. Sur le campus, il est important que le système de transport soit en harmonie avec la vocation d’un espace tourné vers les nouvelles technologies. En complément de l’aspect purement quantitatif de renforcement et de maillage du réseau, il serait cohérent que cette terre d’innovation permette l’expérimentation de matériel à haute technologie, proposant un haut niveau de service comme l’information voyageurs dynamique, l’information sur les correspondances, des points d’arrêts modernes et confortables proposant des services innovants. Ainsi, la forte identité visuelle du matériel roulant « signerait » son appartenance et celle de ceux qui l’utilise - à ce territoire d’innovation à vocation internationale.

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Plan Campus du plateau de Saclay | Tome I | Février 2009

Jouy-en-Josas

ACL AY

Interconnexion Sud des TGV

DE S GN

ROSNY-SOUS-BOIS SURESNES

RUEIL-MALMAISON

NEUILLY-PLAISANCE

GOURNAY-SUR-MARNE CONCHES-SUR-GO GOUVERNES TORCY

FONTENAY-SOUS-BOIS CHAVENAY

CHAMPS-SUR-MARNE

NOISY-LE-ROI

LE PERREUX-SUR-MARNE BRY-SUR-MARNE

GARCHES

BAILLY

AUTEUIL

SAINT-MANDE VILLEPREUX

SAINT-GERMAIN-DE-LA-GRANGE

BUSSY-SAINT-MARTIN

NOISIEL

VAUCRESSON

THIVERVAL-GRIGNON

AUTOUILLET

GUERMANTES

LA CELLE-SAINT-CLOUD VINCENNES

NOISY-LE-GRAND

BUSSY-SAINT LOGNES

NOGENT-SUR-MARNE

SAINT-CLOUD

ROCQUENCOURT

COLLEGIEN

BOULOGNE-BILLANCOURT

MARNES-LA-COQUETTE

Orly

Projet de Tram-Train

N

SAINT-THIBAULT-DES-VIGNES

NEUILLY-SUR-MARNE

MONTREUIL

MARLY-LE-ROI

SAULX-MARCHAIS

SU

VAIRES-SUR-MARNE BAGNOLET

BOUGIVAL LOUVECIENNES

BEYNES

Projet TCSP

U

CA

CROISSY-SUR-SEINE

L'ETANG-LA-VILLE SAINT-NOM-LA-BRETECHE

DAVRON

MARCQ

Massy-Palaiseau

PU A S DU PL ATE

RER B

THOIRY

RER B

Tramway Chatillon-Viroflay Ouverture 2012-2013

PL AN

Idéalement placé aux abords immédiats de la future interconnexion sud des TGV à Massy, le Campus pourrait bénéficier en outre d’une liaison privilégiée Versailles avec Orly via un TCSP et avec Evry grâce à un tram-train aujourd’hui RER C en phase d’étude. Saint-Quentin-en-Yvelines La solution proposée pour répondre aux besoins de dessertes à court terme (phase 1) du Campus TCSP du plateau de Saclay Massy/Saint-Quentina fait émerger l’interêt en-Yvelines d’une liaison en site propre entre le Christ de Saclay et Jouy-en-Josas (en hachuré rouge) M

vers Châtillon

RENNEMOULIN LE CHESNAY

VILLIERS-SUR-MARNE

LES CLAYES-SOUS-BOIS VICQ

OISSY-SANS-AVOIR

FONTENAY-LE-FLEURY

VILLIERS-SAINT-FREDERIC

VANVES

ISSY-LES-MOULINEAUX

SEVRES

VILLE-D'AVRAY

JOINVILLE-LE-PONT

SAINT-MAURICE MONTROUGE

GENTILLY

MAISONS-ALFORT

LE KREMLIN-BICETRE

CHAVILLE ARCUEIL

CHATILLON

MEUDON

SAINT-CYR-L'ECOLE

LE PLESSIS-TREVISE

VIROFLAY

VERSAILLES

CROISSY-BEAUBOURG

IVRY-SUR-SEINE

PLAISIR

BOIS-D'ARCY

EMERAINVILLE

CHAMPIGNY-SUR-MARNE

MALAKOFF NEAUPHLE-LE-CHATEAU NEAUPHLE-LE-VIEUX GALLUIS

FERRIERES

CHARENTON-LE-PONT

CHENNEVIERES-SUR-MARNE SAINT-MAUR-DES-FOSSES

ALFORTVILLE

BAGNEUX

PONTCARRE

CLAMART JOUARS-PONTCHARTRAIN

MAREIL-LE-GUYON

VILLEJUIF

CACHAN

VITRY-SUR-SEINE

FONTENAY-AUX-ROSES

MERE

ROISSY-EN-BRIE

ORMESSON-SUR-MARNE LE TREMBLAY-SUR-MAULDRE

LA QUEUE-EN-BRIE

TRAPPES VELIZY-VILLACOUBLAY

CRETEIL

BOURG-LA-REINE

LE PLESSIS-ROBINSON

ELANCOURT

PONTAULT-COMBAULT

L'HAY-LES-ROSES

SCEAUX GUYANCOURT

MONTFORT-L'AMAURY

BAZOCHES-SUR-GUYONNE

NOISEAU

BONNEUIL-SUR-MARNE

BUC

MAUREPAS MONTIGNY-LE-BRETONNEUX

JOUY-EN-JOSAS

SUCY-EN-BRIE

CHATENAY-MALABRY CHEVILLY-LARUE

OZOIR-LA-FERRIERE

CHOISY-LE-ROI

LES LOGES-EN-JOSAS THIAIS VOISINS-LE-BRETONNEUX FRESNES

BIEVRES

VALENTON

LA VERRIERE

LES MESNULS COIGNIERES

GRETZ-ARM

BOISSY-SAINT-LEGER

VERRIERES-LE-BUISSON

TOUSSUS-LE-NOBLE

LESIGNY

RUNGIS ANTONY

SAINT-REMY-L'HONORE

MAGNY-LES-HAMEAUX

ORLY

LE MESNIL-SAINT-DENIS

VILLENEUVE-SAINT-GEORGES

MAROLLES-EN-BRIE

LIMEIL-BREVANNES

CHATEAUFORT IGNY

SACLAY SAINT-LAMBERT

SANTENY

VILLENEUVE-LE-ROI

VILLIERS-LE-BACLE

LES BREVIAIRES

FEROLLES-ATTILLY

VAUHALLAN MILON-LA-CHAPELLE

LEVIS-SAINT-NOM

MASSY WISSOUS

ABLON-SUR-SEINE PARAY-VIEILLE-POSTE

CHEVRY-COSSIGNY

YERRES SAINT-FORGET

VILLECRESNES

CROSNE

LES ESSARTS-LE-ROI

CHEVREUSE

SERVON

PALAISEAU

SAINT-AUBIN

CHILLY-MAZARIN

SAINT-REMY-LES-CHEVREUSE

ATHIS-MONS

CHAMPLAN MANDRES-LES-ROSES

VIGNEUX-SUR-SEINE

DAMPIERRE-EN-YVELINES

BRUNOY

MORANGIS

GIF-SUR-YVETTE BURES-SUR-YVETTE

MONTGERON

ORSAY VILLEBON-SUR-YVETTE

PERIGNY

EPINAY-SOUS-SENART

BRIE-COMTE-ROBERT

AUFFARGIS BOUSSY-SAINT-ANTOINE

LE PERRAY-EN-YVELINES

GRISY-SUISNES

JUVISY-SUR-ORGE SENLISSE

LONGJUMEAU SAVIGNY-SUR-ORGE

SAULX-LES-CHARTREUX

VARENNES-JARCY

BOULLAY-LES-TROUX VILLEJUST

LES ULIS CHOISEL

EPINAY-SUR-ORGE

GOMETZ-LE-CHATEL VIEILLE-EGLISE-EN-YVELINES

COUBERT

BALLAINVILLIERS DRAVEIL

VIRY-CHATILLON

CERNAY-LA-VILLE

QUINCY-SOUS-SENART GOMETZ-LA-VILLE

LES MOLIERES

SAINT-JEAN-DE-BEAUREGARD VILLEMOISSON-SUR-ORGE VILLIERS-SUR-ORGE

LA VILLE-DU-BOIS

S NOZAY

GRIGNY

MORSANG-SUR-ORGE

ETIOLLES SOISY-SUR-SEINE

JANVRY

LIMOURS

COMBS-LA-VILLE

Les gains de temps grâce à la solution proposée

RAMBOUILLET PECQUEUSE

RIS-ORANGIS

LONGPONT-SUR-ORGE

MARCOUSSIS

EVRY-GREGY-SUR-YERRE

TIGERY MONTLHERY

SOIGNOLLES-EN-

SAINTE-GENEVIEVE-DES-BOIS

LA CELLE-LES-BORDES

FLEURY-MEROGIS MOISSY-CRAMAYEL

SAINT-MICHEL-SUR-ORGE BRIIS-SOUS-FORGES LINAS ZERAN

LIMOGES-FOURCHES

LIEUSAINT

EVRY

SAINT-GERMAIN-LES-CORBEIL

FORGES-LES-BAINS

LISSY COURCOURONNES BULLION CLAIREFONTAINE-EN-YVELINES

LEUVILLE-SUR-ORGE

BONNELLES FONTENAY-LES-BRIIS

BONDOUFLE CORBEIL-ESSONNES BRUYERES-LE-CHATEL ORCEMONT

VAUGRIGNEUSE

BRETIGNY-SUR-ORGE

SAINT-PIERRE-DU-PERRAY REAU

LE PLESSIS-PATE

OLLAINVILLE COURSON-MONTELOUP

LISSES

SAINT-GERMAIN-LES-ARPAJON

SAVIGNY-LE-TEMPLE MONTEREAU-SUR-LE-JARD

ROCHEFORT-EN-YVELINES

SAINTRY-SUR-SEINE ANGERVILLIERS ARPAJON SAINT-GERMAIN-LA

VILLABE

VERT-LE-GRAND

SONCHAMP

NANDY SAINT-MAURICE-MONTCOURONNE

LA NORVILLE

IN

EGLY

MORSANG-SUR-SEINE

SAINT-ARNOULT-EN-YVELINES

VERT-SAINT-DENIS

ORMOY

ECHARCON BREUILLET LONGVILLIERS

LE VAL-SAINT-GERMAIN

VOISENON

RUBELLES

GUIBEVILLE MAROLLES-EN-HUREPOIX SAINT-CYR-SOUS-DOURDAN

SAINT-YON

LEUDEVILLE

LE COUDRAY-MONTCEAUX MENNECY

BREUX-JOUY

AVRAINVILLE

CESSON VERT-LE-PETIT

PONTHEVRARD

SEINE-PORT

CHEPTAINVILLE SAINT-CHERON

MAINCY

FONTENAY-LE-VICOMTE

BOISSY-SOUS-SAINT-YON

DOURDAN

MELUN

SAINT-SULPICE-DE-FAVIERES

SAINT-VRAIN LE MEE-SUR-SEINE

PRUNAY-EN-YVELINES BOISSISE-LA-BERTRAND

SAINTE-MESME

CHEVANNES SERMAISE

SOUZY-LA-BRICHE

TORFOU

AUVERNAUX

SAINT-FARGEAU-PONTHIERRY

LARDY ABLIS

MAUCHAMPS ROINVILLE

VAUX-LE-PENIL

BOISSETTES

BALLANCOURT-SUR-ESSONNE

CHAMARANDE

PRINGY

SAINT-MARTIN-DE-BRETHENCOURT BOURAY-SUR-JUINE

DAMMARIE-LES-LYS

CHAUFFOUR-LES-ETRECHY ITTEVILLE

CHAMPCUEIL

BOISSISE-LE-ROI

LA ROCHETTE

Gain > à 20 mn Gain de 15 à 19 mn Gain de 10 à 14 mn Gain de 5 à 9 mn Gain de 1 à 4 mn Zone d’indifférence

Evry

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vers Viroflay

Le Campus du plateau de Saclay, Évry et Orly

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La solution proposée absorbe-t-elle, et comment, les besoins nouveaux ?

recherche et les entreprises • aux besoins d’échanges plateau-vallée. Le choix d’un TCSP pour faire circuler les bus présente en soi de nombreux avantages : • une lisibilité au système de transport • une garantie de fiabilité, de respect des fréquences et des amplitudes • une souplesse d’adaptation, en synergie avec les lignes de desserte de proximité. Il s’agit donc d’une vraie solution, conforme à l’esprit du lieu et du projet, qui sait ménager l’avenir tout en pouvant s’adapter à des évolutions du projet. UN INVESTISSEMENT COMPRIS ENTRE 35 ET 65 M€ ET UN COÛT D’EXPLOITATION DE 22 M€/AN Le chiff rage de la solution proposée repose sur des budgets d’investissement pour construire le TCSP et sur des coûts d’exploitation des lignes renforcées et de la ligne créée. • Pour la section de TCSP à construire entre l’Ecole Polytechnique et le Christ de Saclay, le budget d’établit à 35 M€. Il convient de noter que cette section fait déjà l’objet de discussion dans le cadre du projet Massy-Saint-Quentin-en-Yvelines. • Pour la section de TCSP entre le Christ de Saclay et HECl’INRA, le coût de réalisation serait de 30 M€. Cette section ne fait aujourd’hui l’objet d’aucun projet ni d’aucune discussion. • Enfin, les coûts d’exploitation prévisionnels sont les suivants, matériels roulants compris : > la ligne est-ouest (sur la totalité du trajet Massy-Palaiseau-Saint-Quentin-en-Yvelines : 10 M€/an > les trois lignes de desserte de proximité : 4 M€/an. L’exploitation totale du nouveau dispositif serait de 22 M€/an.

1 Il convient de considérer enfin que ces derniers chiffres de capacité tiennent compte d’un remplissage de confort à 4 passagers/

Les deux chiffres1 obtenus sont de 4 200 voyageurs sur les 2 h de pointe du matin dans l’hypothèse 1 et de 5 200 dans l’hypothèse 2. Les capacités disponibles sur la même période pour les deux lignes structurantes sont de 4 800 voyageurs et les capacités des Midibus de desserte de proximité sont de 400 voyageurs.

m2 alors que les normes constructeur

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Les hypothèses retenues pour dimensionner la capacité des bus, leur fréquence et leur amplitude repose sur un estimation de la population supplémentaire (étudiants et salariés, du secteur public ou privé) qui viendrait étudier, travailler et vivre sur le plateau. • Les personnes supplémentaires : 42 000 en phase 1, à rapprocher des 18 900 actuellement, soit un sensible doublement des « effectifs » à prendre en compte. • Ce chiffre est ensuite réparti entre salariés d’une part (25 %), étudiants et doctorants d’autre part (75 %), selon les clés de répartition actuelles des grands établissements (Ecole polytechnique, Université Pais-Sud 11, Supelec…). • Sur ce nombre d’usagers potentiels, des abattements ont été pris en compte pour estimer la part de l’effectif qui induit réellement un déplacement quotidien (non résidents), la part des effectifs présents « jour ouvrable de base » (mardi ou jeudi), c’est-à-dire la part d’un absentéisme courant, enfin, la part des effectifs se déplaçant le matin. • Pour calculer le nombre d’usagers, deux hypothèses ont été retenues : > Hypothèse 1 : les universités et les grandes écoles développeraient la même politique de logements en se donnant comme objectifs de loger 50 % des effectifs étudiants/doctorants sur place. > Hypohèse 2 : les universités et les grandes écoles divergeraient quant à leurs politiques de logement. Les premières se fixeraient un objectif de 33 % de leurs effectifs étudiants/doctorants à loger sur place. Les secondes se fixeraient un objectif de 80 %. Enfin, il reste à définir l’objectif de part modale qui serait assigné aux lignes structurantes : • Un objectif ambitieux mais raisonnable consisterait à faire passer la part modale des TC sur la campus à 40 % des dépalcements, à comparer aux 18 % actuels sur le territoire de la CAPS.

tiennent compte de 8 passagers/m2.

La solution proposée se révèle donc adaptée à un doublement de la part modale des transports collectifs dans l’hypothèse d’un doublement des effectifs en phase 1 de développement du projet de campus.

DIFFUSION RESTREINTE LA QUALITÉ DE L’ACCUEIL ET LA VIE QUOTIDIENNE : UNE MIXITÉ DE FONCTION ET DES LIEUX PARTAGÉS Lieu de vie, le campus doit assurer à ses habitants un séjour agréable. Cela passe par plusieurs conditions : • assurer une qualité d’habitat qui incite les étudiants à rester sur place (taille « humaine », convivialité, sécurité…) • renforcer l’offre de logement étudiant par la construction de logements étudiants supplémentaires, adaptés à des usages sociaux modernes (logements individuels ou pour couples) • prévoir, avec les collectivités territoriales, des logements sociaux, notamment pour l’accueil des personnes des institutions nouvelles. • adapter l’offre, notamment hôtelière, à des usages diversifiés (courts séjours pour des visiteurs, des conférenciers, des utilisateurs de grands équipements) • garantir une veille face aux risques et à l’insécurité. DES SERVICES DE VILLE, UNE OUVERTURE SUR LA NATURE En affichant clairement une volonté de ne pas sacrifier les services à la sociabilité, ni la sociabilité aux services, le projet urbanistique du campus se donne comme une priorité de faciliter la vie quotidienne de tous. Rien, de ce point de vue, n’est oublié : ni les infrastructures informatiques communes, ni les garderies d’enfants (encore un moyen de maîtriser l’augmentation du nombre des déplacements…), ni les infrastructures sportives, ni les services à la personne, ni les commerces de proximité… Ces espaces mutualisés sont des lieux de vie et d’échanges couplés à des points nodaux en matière de desserte locale et d’articulation avec des modes de transport doux. Bien entendu, l’accessibilité générale pour toutes les formes de handicap sera particulièrement étudiée et conforme au cadre fixé par la loi de 2005. Le campus s’inscrit dans l’histoire et la culture européenne. Les quartiers, et en particulier le quartier central présente un caractère à la fois urbain et « naturel » : • transport collectif en site propre, densité, largeur des rues, maillage, mixité logement-commerce-lieux de travail constituent des « signes » urbains • cheminements, pistes cyclables, ouverture vers les espaces naturels, trame verte et bleu, espaces boisés, fermes constituent des

« signes » d’espaces naturels ou ruraux. Au-delà, les acteurs du projet de campus de Saclay sont attachés à la préservation et la valorisation des agro-écosystèmes et des milieux semi-naturels du site à des fins pédagogiques, scientifiques, de conservation, de démonstration, d’accueil. L’Université Paris-Sud11, AgroParisTech et l’INRA en particulier collaboreront à ces fins avec les acteurs locaux. DES LIEUX COMMUNS MAIS PAS BANALS Pour permettre une vie collective, le campus doit offrir des lieux partagés. En complément des pôles d’enseignement et de recherche, il importe que soient favorisés les brassages et les rencontres. La restauration de la mi-journée, qui se tient dans un temps court, sera nécessairement locale et donc répartie par quartiers. En revanche, le lieu de vie central, structuré autour de La Martinière, abriterait : • La maison de la Formation et de l’Entreprise qui accueillerait des services d’insertion professionnelle, déjà organisée en une véritable plateforme d’insertion professionnelle, des écoles doctorales, de prise en charge des adultes en reprise d’études (formation continue-validation des acquis de l’expérience), d’incitation à l’entreprenariat, de formations par apprentissage… • La maison de la Santé et du Bien-être qui prendrait en compte l’ensemble des aspects sanitaires et sociaux de la vie de l’étudiant. Cet espace proposerait des lieux de prévention et de prise en charge médicale et sociale , des lieux d’accompagnement du handicap , un espace sport et détente et un lieu de restauration bio. • Well’com qui serait un lieu d’accueil et de documentation dans un environnement de nouvelles technologies de pointe. Spécialisé dans les domaines des relations internationales, de l’aide aux projets, de l’information, l’orientation et le conseil, des services numériques et des ressources documentaires, ce lieu tiendra son originalité de la qualité portée à l’accueil individualisé de l’étudiant. • Un lieu de vie étudiante qui serait capable d’héberger des associations étudiantes et d’accueillir des manifestations (hall de spectacles et de soirées étudiantes) • La maison de l’Ouverture sociale et de l’Egalité des chances qui accueillerait des bureaux pour l’organisation des actions, une salle informatisée pour le tutorat à distance. Ce lieu, très symbolique,

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Plan Campus du plateau de Saclay | Tome I | Février 2009

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matérialise une ambition du campus qui doit, dans ce domaine, être exemplaire.

L’OUVERTURE VERS LES HABITANTS ET LES RIVERAINS : UNE VIE LOCALE ET SCIENTIFIQUE L’ouverture scientifique, académique, économique, environnementale du projet serait incomplète si elle ne s’accompagnait pas d’une ouverture vers la société. Pour que cela ne reste pas au niveau intentionnel, les signataires se sont engagés dans une démarche en trois points : • Le premier point consiste à adopter une démarche empathique. Tout simplement se mettre à la place de l’autre, de celui qui n’est pas impliqué dans le projet et qui, dans un premier temps, va avoir le sentiment de le subir. « Regardons notre projet avec des yeux extérieurs, ceux d’un habitant d’Orsay ou de Saclay, d’un agriculteur du plateau, d’un membre d’association de protection de la nature ou d’animation culturelle, et que voyons-nous ? » se sont dit les signataires du projet. Nous voyons certes un beau et grand projet, mais nous voyons un projet qui perturbe l’environnement, dans l’acception la plus large du terme… • Le deuxième point consiste à se dire que l’acceptation locale du projet ne s’obtiendra qu’à condition de développer une politique d’information rigoureuse, capable de démontrer les avantages du projet pour les habitants du territoire : nouveaux lieux de vie et d’animation à proximité immédiate, amélioration des dessertes locales, interdépartementales et intra-régionales en transports collectifs, recettes supplémentaires pour les projets communaux et communautaires, amélioration de l’offre de logement, sensibilisation accrue en matière de développement durable en raison du volontarisme du projet dans ce domaine, accroissement de l’offre sportive et de loisirs, meilleure intégration entre le monde de la vallée et le monde du plateau, opportunités nouvelles en matière d’éducation pour l’ensemble des habitants du bassin de vie. • le troisième point consiste à « connecter » les habitants et les riverains sur « la raison sociale » du campus, à savoir l’enseignement supérieur, la recherche, l’innovation et la modernité. La réussite de l’ouverture sociale du projet vers les habitants repose sur l’atteinte de deux objectifs : faire en sorte que le projet soit localement

acceptable et accepté, assurer un retour de l’activité du campus - et de ses « savoirs » - vers les habitants afin qu’il soit vraiment intégré dans la vie locale. DIALOGUER Pour construire un projet de campus mondialement attractif, il faut faire en sorte qu’il soit localement acceptable. Même si toute la question n’est pas là, une condition à remplir est l’information. La sensibilité des populations et des acteurs publics locaux aux risques de nuisances diverses que comporte ce grand projet ne doit pas être sous-estimée : dans ce domaine comme dans d’autres, l’absence d’informations précises et de dialogue entretient les craintes, et ouvre de ce fait la voie à d’éventuelles instrumentalisations. Cette information locale aura des caractéristiques spécifiques et devra faire l’objet d’un plan de communication bien différent de celui qui sera conçu pour l’international tant au plan des méthodes et des médias (inserts dans les journaux locaux, actions auprès des relais d’opinion de proximité, actions directes pour toucher l’opinion publique locale) que du contenu. En effet, la valorisation du projet en termes de développement scientifique, d’intérêt national ou de compétitivité internationale aura beaucoup moins d’impact que la mise en avant de retombées positives proprement locale. Au-delà de cette information, il sera nécessaire de mettre en place un mécanisme pérenne d’information mutuelle et de dialogue entre le Campus et les riverains. On peut noter que certaines préoccupations sont identifiées et le présent dossier essaie de les intégrer. La sensibilité hydraulique du plateau est une réalité qui est prise en compte dans la conception du projet et dans l’implantation des équipements et des bâtiments. Il faut le dire et il faut le faire savoir. Autre exemple : les transports. Ceux qui vivent depuis des années la thrombose quotidienne des voies de transport du plateau de Saclay sont porteurs de questions légitimes sur ce qui sera fait pour absorber les effets du projet sur les déplacements. Plus globalement, le projet de campus ne doit pas se comporter de façon « impériale », comme s’il intervenait sur une page blanche, vidée de son histoire et de son sens. La recherche d’invariant et le travail réa-

lisé sur l’unité de la ferme comme unité de calcul des implantations témoignent du respect porté au territoire. Le choix de cette unité de sens pour illustrer la couverture du présent rapport rappelle que le lieu n’est jamais oublié par les porteurs du projet. PARTAGER DES SAVOIRS Trois raisons militent en faveur d’une action concertée des acteurs scientifiques du campus en matière de communication de leurs savoirs à l’échelle locale : • D’abord, le public - tous âges confondus - désire connaitre les derniers développements de la science. Or, Paris intra muros concentre aujourd’hui l’essentiel des grands équipements, notamment avec le Palais de la Découverte et la Cité des Sciences. Ailleurs en Ilede-France, force est de constater le déficit. Le projet de campus compte offrir aux Franciliens et plus particulièrement aux riverains du plateau tout le savoir existant sur le campus, et « en direct », au contact de chercheurs placés au cœur de l’action. Le succès des conférences cyclopes du CEA, des journées portes ouvertes des laboratoires, de la Fête de la science, atteste de cet engouement du public. • Ensuite, la relation science société a considérablement évolué. Si le public est conscient des avantages que lui a apporté la science, en termes d’espérance de vie par exemple, il est également méfiant à l’égard de possibles dérives. OGM, nanotechnologies, effet des rayonnements électromagnétiques, nucléaire : autant de sujets en débats, dont beaucoup sont traités dans le campus. Au delà de la diffusion de culture scientifique délivrée par les chercheurs, il importe également de laisser la place à la discussion, de jouer la transparence sur les activités de recherche en ouvrant les laboratoires. • Enfin - et ce n’est pas le moindre des besoins ! - la communication scientifique du campus doit faire rêver les jeunes, susciter des vocations, donner envie d’embrasser des carrières scientifiques. Cela passe par une animation scientifique : des conférences pour les jeunes mais aussi le corps enseignant, des visites de lycée par des chercheurs, des expositions spécifiques… L’opération Campus et les mutualisations qu’elle engendre offrent donc une opportunité unique pour communiquer sur les

Plan Campus du plateau de Saclay | Tome I | Février 2009

sciences. La zone centrale du campus, autour du futur pôle de vie de La Martinière, est le lieu idéal pour toutes ces manifestations qu’il s’agisse d’expositions ou de colloques. Le projet de création à cet endroit d’un Palais des congrès de 1 200 places en est un exemple. Colloques, débats, expositions, visites de laboratoires par le public sont autant de moyens de communication à développer. Les acteurs de cette communication ne sont pas seulement les communicants de tous les établissements travaillant en réseau mais aussi les chercheurs eux-mêmes, les enseignants, les entreprises. Il est important que ces acteurs travaillent en réseau. C’est d’ailleurs ce qu’ont initié les associations Scientipôle « Savoir et Société » et « Ile de Science ». Q

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DEVENIR UN PROJET GLOBAL, UNE DÉMARCHE PROGRESSIVE

DEVENIR UN PROJET GLOBAL,

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UNE DÉMARCHE PROGRESSIVE

Les acteurs du campus de Saclay présentent un projet global, dont la mise en œuvre sera nécessairement progressive. Deux grandes phases d’implantation sont prévues : avant 2015 et au-delà de 2015. Concevoir sur une telle durée un projet de campus de rang mondial, dont la réussite dépendra de l’imbrication de ses dynamiques scientifique, économique, sociale et environnementale, requiert la prise en compte de deux fondamentaux. Il faut premièrement que le projet possède en lui-même ses principes correctifs et que les présentes propositions soient évolutives et réversibles. Deuxièmement, pour mener ce projet à terme, il faudra conserver une forte volonté collective, renouveler régulièrement les visions partagées et préserver un équilibre entre la rigueur des principes et la souplesse de leur application.

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La constitution du Campus du plateau de Saclay ne sera ni inédite ni immédiate. Certains établissements, tels l’Ecole Polytechnique ou Supélec, sont implantés depuis longtemps ; les « nouveaux » arriveront quant à eux progressivement. Un évènement structurant, récemment décidé, sera l’installation progressive de l’université Paris-Sud 11 au cœur du campus. C’est à la fois le mouvement le plus significatif en termes de personnel et le plus réduit par les kilomètres parcourus. Le projet de campus, conçu dès à présent dans sa globalité, s’inscrira donc dans un temps long. Les principes directeurs doivent être rigoureusement formulés : un objectif de densité sur chaque quartier, une articulation entre les espaces de vie, d’activité économique, d’enseignement et de recherche… Toutefois, la mise en œuvre doit rester souple : des zones sont réservées pour absorber les implantations non encore prévues et les axes de transports collectifs, qu’ils soient de desserte ou de proximité, sont conçus de manière à pouvoir se renforcer progressivement au gré de la croissance du campus. Enfi n, le dispositif de gouvernance choisi assure aux acteurs un pilotage conjoint dès la phase initiale du projet. L’arrivée progressive des acteurs a donc été anticipée et préparée comme l’exige un projet de cette ambition. Pour la préparation de ce dossier, les institutions se sont notamment appuyées sur les compétences d’un urbaniste, d’un paysagiste et d’un programmiste, ce dernier les aidant à maximiser synergies et économies d’échelle sur l’ensemble du campus.

LES OPÉRATIONS PRÉVUES Une stratégie d’optimisation et de mutualisation Le projet urbanistique du campus, vision de long terme intégrant ses propres capacités d’extension, porte sur près de 2,3 millions de mètres carrés construits, auxquels s’ajoutent des aménagements extérieurs (équipements sportifs, voies vertes…). Sur ce total, 1,5 million m 2 font l’objet d’opérations aujourd’hui identifiées et programmées. Une partie de ces opérations concernent les extensions et arrivées d’entreprises ainsi que des fonctionnalités connexes qui seront

Plan Plan Campus Campus du du plateau plateau de de Saclay Saclay || Tome Tome III || Février février 2009

prises en charge par des opérateurs privés (logement étudiant, cabinets de santé, hôtellerie…). Une fois celles-ci écartées, reste un peu moins d’un million de mètres carrés d’opérations programmées pour des besoins d’enseignement, de recherche et de valorisation. Elles relèvent de trois logiques complémentaires : • le déménagement de l’Université Paris-Sud 11, d’une École Normale Supérieur et de six écoles d’ingénieur, ainsi que l’implantation de laboratoires d’organismes de recherche comme l’INRIA 1 et l’INRA 2 • des projets de laboratoires mutualisés • la mise en commun de fonctions nécessaires au fonctionnement du campus. Il faut citer ici l’effort accompli par tous les acteurs pour rationaliser l’usage des surfaces, au regard des besoins exprimés en juin 2008. A cette date en effet, la simple addition des besoins de chaque institution aboutissait à un total de 1,55 millions m2. Les institutions ont d’abord optimisé chacune leur projet, permettant une première réduction d’environ 30 % des besoins de surfaces exprimés. Elles ont ensuite mutualisé leurs projets respectifs, avec l’aide d’un programmiste unique sur l’ensemble du campus, poursuivant deux objectifs complémentaires : • optimiser l’organisation spatiale des laboratoires et rapprocher les équipes dont la coopération est nécessaire à l’exploration des nouveaux champs de la connaissance • maximiser les économies d’échelle, tant en investissement (la mutualisation permet d’ignorer pour partie les « pics » des besoins des institutions pour ne retenir que les moyennes) qu’en fonctionnement (la mise en commun des fonctions onéreuses permet de substantielles économies dans la durée : hébergement des serveurs, animaleries…). Dans certains cas, comme celui des bibliothèques, la mutualisation est même une garantie de haute qualité de service.

1 Institut National de Recherche en Informatique et en Automatique

Les mutualisations ont été étudiées à deux échelles : • A l’échelle du « quartier », le cas standard étant des salles de

DEVENIR UN PROJET GLOBAL, UNE DÉMARCHE PROGRESSIVE

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2 Institut National de la Recherche Agronomique

53

DIFFUSION RESTREINTE

S’ENGAGER | PILOTER | MULTIPLIER | DESSINER | VIVRE DEVENIR

Situation actuelle Effectif total

Surface SHON

Sans mutualisation Ratio

Avec mutualisation

Effectif total

Surface SHON

Ratio

Effectif total

Surface SHON

Ratio

833

17 231

20,7

833

15 558

18,7

Zone Palaiseau ENSAE ParisTech

778

AgroParisTech

3 005

78 100

26,0

3 420

78 000

22,8

3 420

68 402

20,0

École Polytechnique

4 670

92 885

19,9

5 120

100 685

19,7

5 120

100 685

19,7

Institut TELECOM

1 564

19 388

12,4

1 897

46 662

24,6

1 897

36 128

19,0

ENSTA ParisTech

774

14 874

19,2

941

18 810

20,0

941

18 810

20,0

1 380

35 821

26,0

1 380

34 448

25,0

675

14 500

21,5

675

14 500

21,5

875

31 200

35,7

875

31 200

35,7

1 255

51 059

40,7

1 255

49 930

39,8

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Mines ParisTech

54

IOGS

675

14 500

21,5

ONERA Nanosciences & Nano-Innov Zone du Moulon Supélec

1 175

36 094

30,7

1 175

36 094

30,7

1 175

36 094

30,7

ECP

2 050

58 000

28,3

3 447

68 629

19,9

3 447

57 642

16,7

ENS Cachan

2 310

56 000

24,2

2 720

72 594

26,7

2 610

65 400

25

5 518

110 000

19,9

5 518

98 802

17,9

803

35 100

43,7

803

25 750

32,1

3 047

80 000

26,3

3 047

72 124

23,7

370

8 600

23,2

370

7 658

20,7

Droit

1 070

5 000

4,7

1 070

4 452

4,2

STAPS

495

6 000

12,1

495

5 343

10,8

7 650

60 000

7,8

7 650

60 000

7,8

546

19 000

34,8

546

19 000

34,8

3 927

31800

8,1

3 927

31800

8,1

Zone La Martinière (Paris-Sud 11 ) Biologie, santé, pharmacie Chimie Pôle Physique Sciences de la terre

Pôle enseignement Pôle administration Jouy-en-Josas HEC

cours ou de réunion pour des établissements proches. • A l’échelle du campus, pour des équipements plus ambitieux : centre des congrès de 1 200 places, faculty club, bibliothèque centrale, centre d’archivage… Dans le scénario le plus probable (tableau page 56), le niveau de mutualisation atteint 8 % pour les fonctions de recherche et d’enseignement et près de 35 % toutes fonctions confondues. Ce même tableau montre que la mutualisation permet d’éviter la construction de 30 000 m2 environ, soit une économie estimée par le programmiste de 100 M€ en investissement. Les premiers projets suivent cette logique à travers des mutualisations au niveau du quartier. Pour certains ensembles comme l’université Paris-Sud 11, cette mutualisation fait nécessairement partie intégrante du projet. Au cours des mois de décembre 2008 et de janvier 2009, le bureau d’étude Polyprogramme a été chargée d’entreprendre un travail de fond qui a consisté à faire une analyse immobilière comparative établissement par établissement et quartier par quartier, l’objectif dans un

Plan Campus du plateau de Saclay | Tome I | Février 2009 premier temps étant d’avoir des données approximatives sur les surfaces globales demandées par les établissements et de discuter collectivement des mutualisations possibles. Les résultats de la phase 1 de cette étude permettent déjà d’aboutir à différents types de conclusions : • en ce qui concerne l’évolution des ratios m2 SHON/occupant actuel et futur (tableau ci-contre), aucune discordance majeure n’apparaît • en ce qui concerne les surfaces Enseignement/Recherche, les surfaces dont la possibilité de mutualisation est acceptée, et les surfaces de vie du campus (tableau page 56) : les chiffres montrent bien qu’un premier effort d’optimisation a été réalisé et qu’un premier potentiel de mutualisation est accepté • en ce qui concerne les indications sur les coûts relatifs à ces différentes catégories de surface : il n’y a pas de variations importantes du coût au m2 entre les établissements, et cela malgré la diversité des disciplines. En conclusion, ces premiers résultats confortent les acteurs dans leur intention d’approfondir l’analyse des données recueillies par Polyprogramme et de poursuivre la démarche amorcée de mutualisation par quartier.

LA DÉCLINAISON PAR OPÉRATION

L’évolution des ratios m2/occupant avec ou sans mutualisation • Les calculs ont été réalisés à partir des données du cabinet de programmiste Polyprogramme. Pour chaque établissement, les trois ensembles de colonnes indiquent les mètres carrés occupés, les effectifs et les mètres carrés par personne : > dans la situation actuelle > dans le cadre du projet avant mutualisation > dans le cadre du projet après la mutualisation imaginée par les établissements et calculé par le programmiste. Ces données sont à affiner en 2009.

LE DÉMÉNAGEMENT DE PARIS-SUD 11 ET LA CRÉATION DE NOUVEAUX QUARTIERS Le choix récemment entériné par le conseil d’administration de Paris-Sud 11, de déménager une partie significative de l’activité de cette université sur le plateau a un impact important sur le Plan Campus. Sont en effet concernés 4 000 employés tous statuts confondus et 13 400 étudiants, c’est-à-dire un quart des effectifs. Compte tenu de l’ampleur de la tâche, il est prévu de phaser les opérations sur une période de dix à quinze ans, les priorités étant déterminées en fonction de l’état de vétusté des locaux. Les prévisions d’implantation de l’Université sur le plateau ont un impact fort sur l’organisation spatiale de l’activité de recherche. A chaque fois, elles fournissent l’occasion de regrouper des forces de recherche conséquentes. • Dans un premier temps déménageraient la biologie animale, la pharmacie et la chimie qui se regrouperaient prés de

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55

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Zones

Effectifs

Palaiseau Moulon La Martinière

14 312 9 820 19 597

(Paris-Sud 11 Plateau) La Vallée

705

(Paris-Sud 11)

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Orme-Saclay

56

Jouy-en-Josas Gif-sur-Yvette Nanosciences & Nano-Innov Digiteo Total

7 250 5 277 1 480 1 255 1 895 61 591

Surfaces globales

Enseignement Recherche

Mutualisés au niveau local

Mutualisé au niveau du Campus

Demandées

352 421

247 421

5 000

99 999

Suggérées

339 080

224 244

17 241

97 594

Demandées

290 496

153 685

5 000

131 811

Suggérées

286 559

135 359

21 652

129 548

Demandées

454 446

323 700

23 200

113 546

Suggérées

443 882

287 754

26 382

129 746

Demandées

13 000

13 000

0

0

Suggérées

13 000

13 000

0

0

Demandées

34 519

32 477

2 042

0

Suggérées

33 242

31 200

0

2 042

Demandées

26 576

12 700

13 876

0

Suggérées

26 576

11 200

0

15 376

Demandées

9 200

8 200

0

1 000

Suggérées

9 200

8 200

0

1 000

Demandées

51 059

51 059

0

0

Suggérées

49 930

49 930

0

0

Demandées

45 100

45 100

0

0

Suggérées

45 100

45 100

0

0

Demandées

1 276 818

887 342

49 118

346 356

Suggérées

1 246 570

805 987

65 276

375 307

La mutualisation de l’espace à l’intérieur des zones Les calculs ont été réalisés à partir des données du cabinet de programmiste Polyprogramme. Pour chaque zone, sont indiqués : > les effectifs tels que prévus > Les surfaces globales telles que demandées par les établissements et telles que suggérées par le programmiste > La ventilation de ces surfaces globales en trois catégories : « enseignement recherche » propre aux établissements, les parties « mutualisées au niveau local » (quartiers), et les parties « mutualisées au niveau du Campus ». La dernière ligne met en évidence les 30 000 m2 gagnés et les 35 % de surfaces mutualisées. Ces données sont à affiner en 2009.

Soleil. Proche des laboratoires CNRS de Gif-sur-Yvette et des laboratoires de biologie du CEA, cet ensemble constituera un quartier important spécialisé autour de la pharmacie, la biologie et la chimie. Un autre déménagement notable serait celui de l’institut d’électronique fondamentale qui créerait le centre de nanosciences et de nanotechnologies conjointement avec le LPN (CNRS). • Dans un deuxième temps, la physique déménagerait de manière à créer un « quartier des physiciens » dans la zone allant du CEA au petit plateau. > La physique lourde (Paris-Sud 11/CNRS) irait s’installer à proximité des installations de l’Institut de Recherches sur les lois Fondamentales de l’Univers du CEA. Sans attendre, ces deux ensembles auront mutualisé une partie de leurs installations notamment en ce qui concerne la R&D. > La physique de la matière condensée est déjà située en grande partie sur le plateau proche de laboratoires du CEA et du Moulon. > Dans un dernier temps, déménageraient un ensemble qui serait situé en zone centrale du plateau : les sciences de la terre, l’économie et la gestion, le droit et les STAPS 3. • L’institut de mathématiques resterait dans la vallée. La zone Moulon Sur les terrains autour de l’École Supelec, deux établissements du PRES Universud Paris devraient venir s’installer, l’Ecole Centrale de Paris et l’école Normale Supérieure de Cachan. Sur ce domaine, le nombre d’employés passera de 600 à 1 500, et les effectifs étudiants de 1 300 à près de 5 000. Cet ensemble hébergera le quartier de l’ingénierie qui sera l’un des acteurs clé des thématiques sciences de l’ingénieur et sciences et technologies de l’information et de la communication. Compte tenu des formations larges dispensées par ces écoles, sera l’atout potentiel de ce quartier. La zone Palaiseau Proche de l’École Polytechnique viendront cinq écoles appartenant au PRES 4 ParisTech : AgroParisTech, ENSAE 5 ParisTech, Mines ParisTech, Institut TELECOM 6 , ENSTA 7 ParisTech et des laboratoires de l’INRA 8 . Entre 2008 et 2015, cette opération fera

Plan Campus du plateau de Saclay | Tome I | Février 2009 passer le nombre d’employés (tous statuts confondus) de 2 500 à 5 000 personnes alors que le nombre d’étudiants passera de 2000 à 8 000. Cet ensemble est présent dans les douze domaines définis au tome II. Il hébergera en particulier un bâtiment associé au projet Digiteo, le bâtiment Nano-Innov et la halle technologique « procédés, mécanique, matériaux » au sein de l’IPHE. Ce dernier regrouperait un millier de chercheurs du CEA, du CNRS, de l’Université Paris-Sud 11, de l’École Polytechnique aujourd’hui dispersés. Les objectifs sont de faire coexister tous les ingrédients nécessaires à l’innovation « nano » : recherche fondamentale, moyens de fabrication, méthodes de caractérisation, spécialistes de la conception, industrie.

3 Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives

La zone Orme-Saclay Cette zone contient le centre du CEA Saclay qui héberge plus de 7 000 personnes, actives sur quatre thèmes : énergie, sciences du vivant, sciences de la matière, recherche technologique. Le CEA participe activement à la mise en réseau de ses activités dans les domaines qui le concerne : énergie-climat, biologie, STIC, nanotechnologies, physique et chimie, spatial (à travers le thème de la physique des deux infi nis) et simulation. Un projet important est son pôle Climat-Energie-Environnement. Il s’agit d’un ensemble immobilier emblématique qui sera construit sur le site CEA de l’Orme des Merisiers. Il devrait regrouper les 330 personnes du Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement rejointes par d’autres équipes du climat, de l’environnement, de l’énergie et de l’éco-innovation, pour un effectif total de l’ordre de 430 personnes.

4 Pôle de Recherche et d’enseignement Supérieure

5 Ecole Nationale de la Statistique et de l’Administration Economique

6 Pour son école TELECOM ParisTech. L’Institu TELECOM appartient également au PRES UniversSud Paris pour ses écoles TELECOM Sud Paris et TELECOM École

La zone de Jouy-en-Josas Ce quartier héberge l’une des trois implantations majeures de l’INRA en Ile-de-France et HEC. L’ensemble représentera en 2015 près de 500 chercheurs ou enseignants-chercheurs et plus de 3 000 étudiants. Ces deux acteurs sont en interaction forte avec le reste du campus, à travers le pôle Sciences et technologies du vivant et de l’environnement pour l’INRA et le domaine économie-fi nance-gestion pour HEC (projet de bibliothèque, centre de l’entrepreneuriat).

de management dont des équipes et des formations sont incluses dans le projet

7 Ecole Nationale Supérieure des Techniques avancées

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8 Institut National de la Recherche Agronomique

57

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Les principales opérations prévues

58

Zone

Commentaires

Équipements mutualisés

Fonctions « campus » mises en commun

Palaiseau

• École Polytechnique (laboratoires) • ENSAE ParisTech • AgroParisTech • Institut TELECOM • ENSTA ParisTech • Mines ParisTech • ONERA (extension) • IOGS (extension) • INRIA Saclay

• Halle technologique • Nanosciences & Nano-Innov • Digitéo • Installations sportives • Locaux enseignement • Pôle économie-finance-gestion • Hôtel à projets mathématiques • Restauration • IRPHE

• Centre d’enseignement et de conférence de proximité, centre de documentation • Fonctions logistiques et techniques • Centre d’archivage et data center • Pôle logistique, services de secours et de sûreté • Gymnases mutualisés

• Supélec (rénovation) • École Centrale Paris • ENS Cachan • IUT de Cachan • IUT Orsay (extension) • IFIPS (extension) • Pôle STIC • IOGS (rénovation 503)

• Locaux enseignement • Restauration • Digitéo • PCRI • Institut des sciences du risque et de l’incertain (CSO 21)

• Biologie, santé, pharmacie • Chimie • Physique des deux infinis • Physique état condensé Sciences de la terre • STAPS • Droit • Pôle enseignement général (Paris-Sud 11) • Pôle administratif (Paris-Sud 11)

• Maison des sciences de l’homme • Centre de séminaire • Maison des étudiants et des doctorants internationaux • Restauration

• Fonctions logistiques et techniques du pôle biochimie • Centre d’archivage et data center • Pôle logistique, services de secours et de sûreté • Gymnases mutualisés • Faculty club (InstitutTELECOM, AgroParisTech et ENS)

• Digiteo • Pôle climat-énergie-environnement • Maison de la simulation et du spatial • DOSEO • Bio-Delta

• Salle de conférence • Restauration

Moulon

La Martinière (Paris–Sud 11)

Orme-Saclay (CEA)

Jouy-en-Josas (HEC/INRA)

• INRA

Orsay (vallée)

• Institut de mathématiques • Extension de l’École de mathématiques

• Centre d’enseignement et de conférence de proximité, centre de documentation • Fonctions logistiques et techniques • Centre d’archivage et data center • Pôle logistique, services de secours et de sûreté • Gymnases mutualisés

• Extension bibliothèque (HEC) • Centre de l’entrepreneuriat (HEC)

Le devenir des implantations de l’Université Paris-Sud 11 La libération des terrains de la faculté de Pharmacie de Châtenay-Malabry permettra leur aliénation. L’estimation de leur valeur par France-Domaines n’est pas connue à ce jour. Il faut préciser cependant que la vente de ces terrains ne pourra être envisagée qu’après la phase de reconstruction des surfaces de la faculté de Pharmacie sur le plateau de Saclay. Ce financement en ressources propres pourra ainsi contribuer pour partie à la réalisation de la phase 2, ou plus vraisemblablement de la phase 3, de la relocalisation de l’Université Paris-Sud 11 sur le campus du plateau de Saclay. Par ailleurs, dans la vallée du campus d’Orsay, un certain nombre de bâtiments et de parcelles foncières seront libérés. Plusieurs schémas peuvent être proposés : • transformations de certains bâtiments en logements pour étudiants et/ ou chercheurs, ou logements sociaux ou en accession à la propriété, • accueil de start-up, • hébergement transitoire d’équipes de recherche actuellement mal « logées » en attendant leur déménagement sur le plateau de saclay, • extension du Centre de protonthérapie d’Orsay (Institut Curie) pour adjoindre un centre de radiothérapie, et pour créer des chambres pour les patients et leur famille, • la cession de certains bâtiments peut être envisagée pour accueillir des entreprises ou un hôtel d’entreprises. • le parc botanique de Launay (parc botanique classé) doit être pris en considération pour l’intégration de ces opérations. La création sur une partie du campus d’un pôle botanique universitaire permettra de sauvegarder la richesse des collections, constituera un champ de recherche et d’expérimentation et d’enseignement sur la biodiversité, et son ouverture au public en fera un lieu de découverte et de vulgarisation.

Plan Campus du plateau de Saclay | Tome I | Février 2009 La zone de Gif-sur-Yvette (centre du CNRS) Cette zone héberge un potentiel majeur en biologie-chimie et sera concernée par la réorganisation en cours. Les projets, réaménagement et extensions, d’ores et déjà identifiés, concernent : • les locaux libérés par le départ du laboratoire de sciences du climat et de l’environnement, qui rejoint le pôle Climat-EnergieEnvironnement dans la zone Orme-Saclay • l’extention de l’Institut de neurobiologie Alfred-Fessard • la création d’un centre d’accueil et d’hébergement de visiteurs (service mutualisé) Digiteo A ces opérations associées à des zones, il convient d’ajouter le cas de Digiteo. Digiteo est le premier projet mutualisé du plateau de Saclay et, au-delà de ses fondateurs (CEA, CNRS, Ecole Polytechnique, INRIA Paris-Sud 11, Supélec) et de ses partenaires associés actuels (ECP Paris, ENS de Cachan, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines), il a vocation à rassembler les équipes en STIC des nouveaux arrivants (comme l’Institut TELECOM. Partiellement fi nancées au titre du CPER, les étapes 1 et 2 des nouveaux bâtiments doivent au minimum couvrir les besoins, à l’horizon 2013, des équipes communes et du centre de recherche INRIA de Saclay. Une troisième étape de construction est à envisager à cette échéance, qui correspond au Plan Campus phase 2.

UN RÉSEAU DE PARTENAIRES L’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) Un des atouts majeurs de cette université est sa pluridisciplinarité qui lui permet de conduire des actions originales et innovantes, tant dans le domaine de la recherche fondamentale et appliquée (notamment au sein des cinq pôles de compétitivité dont elle est membre) que dans le domaine de l’ingénierie de formations adaptées à l’évolution des métiers (LMD, diplômes d’instituts universitaires de technologie, fi lières d’ingénieurs, médecine, centre de formation des apprentis).

9 http://www.

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plantnetparis.fr

10 http://www. pole-stve-idf.fr

59

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Les autres centres de l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) Fortement présent sur le territoire du Campus, l’INRA est aussi implanté dans sa périphérie immédiate, avec son site de Versailles et ses laboratoires d’Evry. Les équipes de ces deux sites sont en particulier parties prenantes du réseau PlantNet9 Paris, qui fédère la plupart des acteurs sud-franciliens de recherche et d’enseignement supérieur en Biologie végétale et constitue le pôle thématique Sciences et Productions végétales du PRES UniverSud Paris. En outre, les laboratoires d’Evry assurent la présence de l’établissement au sein du Génopole® et le lien avec le Génoscope.

60

En outre AgroParisTech et l’INRA participent au GIS Paris Ilede-France en Sciences et technologies du vivant et de l’environnement 10 avec l’AFSSA et l’ENVA, à Maisons-Alfort, le Cemagref, à Antony, et l’ENSP, à Versailles. Le Génopole d’Evry Le projet biologie-santé du plateau de Saclay présente une remarquable synergie avec les projets développés sur le Génopole d’Evry. Les domaines de recherche se recouvrent peu : systèmes biologiques, pharmacologie et neurosciences, à Saclay ; génétique humaine, génomique végétale, cellules souches à Evry. Le recouvrement apparent en biologie systémique concerne des domaines bien distincts dans un contexte où ce type d’approche s’étend très largement dans la communauté. Les acteurs ont la volonté de fonctionner en réseaux autours de grands équipements ultramodernes qui ne seront pas dupliqués (séquençage à très haut débit à Evry, calcul intensif à Saclay), ouverts aux acteurs de chacun des deux pôles et dont la banalisation à terme conduira à un transfert d’expertise facilité d’un site à l’autre. Enfi n, il existe des complémentarités dans le développement de clusters d’entreprises de biotechnologies autour de la pharmacie et de l’imagerie biomédicale sur le plateau de Saclay, et autour de la génomique et des cellules souches à Evry. Les deux PRES Les deux PRES, comme mentioné dans leurs contributions figurant au tome II, apporteront des synergies et des collaborations majeures entre acteurs du Campus et d’autres institutions situées

en particulier à Paris et en Ile-de-France. Il en va de même dans le cadre des relations avec les entreprises, les institutions publiques et à l’international.

LE DEVENIR DES TRANSPORTS : TC ET/OU AUTOMOBILE… Le devenir - et le présent - des transports pour et autour du projet s’inscrit dans la logique du schéma directeur régional d’Ile-deFrance. Cette logique est claire : l’urbanisation ne pourra se développer que sous condition de densification et de desserte en transport collectif. La logique du SDRIF et du projet de campus se rencontrent donc parfaitement : le secteur sud du plateau de Saclay a bien vocation à devenir un lieu de densification privilégiée du SDRIF et les solutions transports sont bien intégrées au projet, du moins dans sa première phase. Au-delà de 2015, d’autres solutions, plus lourdes, nécessitant des études et une concertation entre l’autorité organisatrice des transports, les collectivités locales et l’Etat devront sans doute être étudiées. Le court et le long terme Pour le court terme, la proposition d’amélioration du réseau de surface pour 2012/2015 n’obère en rien le développement des transports à plus long terme : ce n’était pas le moindre des objectifs qu’elle cherchait à atteindre. On a vu (lire chapitre 5) que cette solution permettrait de contribuer à la maîtrise de l’usage de la voiture en off rant les moyens d’augmenter significativement la part modale des transports collectifs. A plus long terme, il est sans doute envisageable de proposer un mode lourd en transport collectif qui structurera l’espace régional en reliant les pôles et en desservant les zones denses. En complément, des transports collectifs de surface pourront optimiser le rabattement sur le mode lourd et desservir plus fi nement les bassins de vie. Ce système doit être décliné en s’adaptant aux territoires et à leur urbanisation, en particulier dans les secteurs en grande couronne où les densités ne sont pas compatibles avec la mise en place de transports collectifs « classiques ». Même dans un logique volontariste, le développement des transports collectifs obéit à des logiques économiques. Or, la massification (inséparable de la den-

sification) est une des conditions de la rentabilité de ces transports collectifs. En outre, il est difficile de prédire aujourd’hui ce que sera la voiture de demain. On peut observer cependant que les progrès enregistrés en matière de moteurs conventionnels ou dans le domaine des véhicules électriques ouvrent une ère nouvelle de progrès technologiques importants dans ce domaine. Le campus peut, en outre, être un des lieux où naîtront ces innovations ! Enfin, le développement de nouvelles pratiques, de type autopartage ou covoiturage, seront d’autant plus encouragées sur le campus que : 1. la concentration des établissements, des entreprises et des salariés permet d’organiser un dispositif cohérent et structuré, à condition d’être organisé, notamment à l’aide des nouvelles technologies de l’information (création d’un site de réservation « campus » sur internet…). 2. le campus sera rapidement relié à plusieurs pôles d’intermodalité avec les réseaux régionaux (RER B et C, tram ChâtillonViroflay, TGV…). Une agence des transports et de la mobilité ? Pour penser les transports de demain, il est important d’avoir une approche systémique. A côté de la solution proposée pour la phase 1 et de la poursuite des projets et des réflexions de l’autorité organisatrice des transports, des collectivités et de l’Etat, une agence des transports et de la mobilité, propre au campus, pourrait proposer une off re attrayante de conseil, d’information et de vente. Elle se trouverait à l’intersection des transports publics et privés pour répondre aux situations spécifiques du plateau et des vallées. Afin de mutualiser les espaces et favoriser les synergies, il faudrait que cette agence soit située au cœur du campus, en lien avec le site de remisage et de maintenance (lire chapitre 5). Cette agence aurait vocation à : • afficher et consolider l’intégration des transports urbains et des mobilités durables sur le campus • affi rmer le rôle essentiel du plateau et des villes environnantes dans la mise en œuvre de cette politique intégrée, enjeu de compétitivité territoriale • regrouper en un même lieu des fonctions d’expertise juri-

Plan Campus du plateau de Saclay | Tome I | Février 2009

Des projets d’importance régionale Au-delà de la réalisation de la première phase du projet de campus, deux projets importants sont aujourd’hui en phase d’études opérationnelles et verront le jour après 2015. • Le tram-train Massy-Palaiseau-Evry Prévu pour une ouverture à l’horizon 2017, cette nouvelle ligne régionale remplace l’ancien projet dit de « Tangentielle-sud ». Ce tram-train assurera la liaison entre les pôles de Massy et d’Evry. C’est un projet fortement porté par le Conseil général de l’Essonne. • L’interconnexion sud des TGVà Massy-Palaiseau Cette interconnexion donnera une réalité à un « branchement » direct du campus sur les grands réseaux de transport, aérien (avec Orly et Roissy) et ferroviaire à grande vitesse. Elle donnera également une assise supplémentaire à la communication du campus sur le plan national, européen et international. • Une liaison TCSP directe avec Orly A plus long terme, ce projet permettrait un lien direct entre MassyPalaiseau et l’aéroport.

dique, technique et scientifique notamment en matière de recherche et d’innovation • encourager l’intégration des différents groupes d’intérêts et faciliter le dialogue • évaluer les politiques développées en faveur transports et des mobilités durables en matière d’environnement • développer les partenariats sur la base des échanges d’expériences • faire la promotion des transports urbains et des mobilités durables auprès des populations du bassin de vie et des associations • constituer un véritable centre de ressources • encourager l’élaboration de plans de déplacements urbains, pour favoriser le rééquilibrage des déplacements au profit des transports en commun et des modes doux • promouvoir des solutions innovantes • organiser les modes de déplacements complémentaires comme le covoiturage, l’autopartage, prêts de vélos électriques…

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Phase 1 (avant 2015) : la part du Plan Campus dans les budgets Ressources CPER

Ressources identifiées 11

Sommes à trouver

Plan Campus

Total

Palaiseau et Jouy-en-Josas sans Digiteo

18

58312

20013

8914

890

Orme- Saclay sans Digiteo

0

5

55

3215

92

50

17

Opérations

Moulon sans Digiteo Paris-Sud 11

DEVENIR UN PROJET GLOBAL, UNE DÉMARCHE PROGRESSIVE

Nanosciences

62

16

17

198

16

18

x

0

5 20

15

Nano-Innov / Centre de Conception et d'Intégration NanoDesign

20

96

368

19

35

46

361 389 70

Ce tableau indique : • dans les trois premières colonnes, les ressources prévues (contrat de projet ÉtatRégion, ressources identifiées et autres ressources) hors les financements demandés dans le cadre du Plan Campus. • dans l’avant-dernière colonne, les ressources demandées dans le cadre du Plan Campus. • dans la dernière colonne (total) le coût complet des opérations par quartier.

46

Nano-Innov Plates formes

37

0

37

Digiteo

14

10

24

0

48

Total phase 1

75

857

391

620

1933

en millions d’euros

Phase 2 (après 2015) : les estimations pour la suite des opérations Estimation du coût

M2 SHON hors partie mutualisé

M2 SHON partie mutualisés

Gain en M2 SHON dûs à la mutualisation

Paris-Sud 11 - Suite déménagement • Enseignement • Physique, • Sciences de la terre, • Economie-gestion droit • Staps , • Bâtiments

389

187 700

19 000

4 120

ENS Cachan Suite déménagement

16521

46 500

5 000

Zone Palaiseau MINES ParisTech suite déménagement

7522

Opérations

en millions d’euros

Liste des opérations phase 2 avec les principaux paramètres (coûts, mètres carrés, parties mutualisées). Ce tableau comporte uniquement les trois déménagements d’établissements non achevés. Cela n’exclut pas l’émergence d’autres projets avant 2015.

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Plan Campus du plateau de Saclay | Tome I | Février 2009 • prendre appui sur le syndicat des transports en Ile de France et les structures futures à venir comme l’établissement public d’aménagement de l’opération d’intérêt national Massy, Palaiseau, Saclay, Versailles, Saint-Quentin-en-Yvelines.

11 Cessions, tutelle, etc.. acquises ou très probables . 12 Cette somme est en grande partie issue des fonds propres des établissements, le plan Campus ne finançant que la partie mutualisation. 13 Cette somme ne prend pas en compte Digiteo. 14 Sur la zone Palaiseau le financement est affecté aux opérations mutualisées entre les établissements s’installant sur Palaiseau (restauration, enseignement, valorisation-innovation, sport), cette mutualisation ayant réduit les coûts globaux. En ce qui concerne Jouy, il comprend le centre de l’entreprenariat.

15 Ce financement est affecté en priorité aux opérations Bâtiment PCEE, DOSEO… Le dernier projet (Bio-Delta) sera financé hors Plan Campus. 16 N’inclut pas la vente des locaux de ENS Cachan.

17 Ce financement est affecté en priorité aux opérations suivantes : Locaux communs (y compris collège de l’ingénierie),

Certaines de ces missions pourraient être mises en place dès la phase 1 (organisation du covoiturage, de l’autopartage, de la location de vélos/vélos électriques ou de véhicules, promotion et communication de l’ensemble du système de transport).

LES BESOINS EN FINANCEMENT, DU COURT AU LONG TERME

Centrale Paris, ENS Cachan, Rénovation Supélec.

suivantes : Secteur biologie – santé, déménagement de la chimie

20 Synergies avec la partie nano-Innov, collectivités territoriales 21 Dont 78 M€ de ressources espérées de la cession des locaux actuels. 22 Dont 15 M€ de ressources espérées de la cession des locaux actuels.

Les tableaux ci-contre résument les demandes faites pour cette phase 1. Le montant demandé représente ce qui a été reconnu comme nécessaire pour initier le renforcement du campus du plateau de Saclay et lancer une dynamique irréversible. La somme demandée est importante : il s’agit de disposer d’une capacité d’investissement de 620 M€ ce qui, selon les modalités connues du Plan Campus, demande de disposer d’un capital de 1 450 M€. Sur ce socle initial d’opérations-clés, le Plan Campus aurait un eff et de levier presque triple, la capacité d’investissement demandé représentant 35 % des sommes totales nécessaires.

La comparaison avec la déclaration d’intention de juin 2008

De ce tableau, ressort un double choix : • d’une part, donner une forte priorité au déménagement de Paris-Sud 11, élément déterminant de la réussite du campus Total M€

Dont Plan Campus

Surface m2

894

44 %

906 114

Nouveaux bâtiments (annexe 4 de la déclaration d’intention)

1 924

34 %

666 125

Récapitulatif de la déclaration d’intention de juin 2008

2 818

37 %

1 572 239

Récapitulatif de ce dossier (phases 1 et 2)

2 562

31 %

871 000

Rénovations (annexe 3 de la déclaration d’intention)

DEVENIR UN PROJET GLOBAL, UNE DÉMARCHE PROGRESSIVE

18 Vente campus de Chatenay Malabry, non encore chiffré. 19 Ce financement est affecté en priorité aux opérations

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DEVENIR UN PROJET GLOBAL, UNE DÉMARCHE PROGRESSIVE

• d’autre part, fi nancer préférentiellement > des bâtiments mutualisés entre acteurs ou répondant aux besoins les plus urgents du développement du campus (salle d’enseignements, halles technologiques, restaurants…). > Un très petit nombre d’opérations jugées à très forte valeur ajoutée comme le Centre de nanosciences et nanotechnologies qui concerne le CNRS, l’Université Paris-Sud 11, le CEA et d’autres établissements.

64

Un montant de l’ordre de 20% des fi nancements reste à trouver pour parfaire cette phase 1, il est important de noter qu’il s’agit de sommes globalisées par zone et que la politique retenue à l’intérieur de chacune d’entre elle est d’affecter les sommes demandées à l’opérations Campus à des opérations qui ont toutes leurs chances d’être bouclées fi nancièrement pour ne pas perdre de temps. Au-delà de cette phase, un ensemble d’opérations seront nécessaires pour consolider le plan Campus, en particulier la fi n du déménagement de Paris-Sud 11, la fi n du déménagement de l’ENS de Cachan et de Mines ParisTech. La différence par rapport à 2008 (Lire tableau page 63) tient : • à des optimisations, notamment fi nancières, par valorisation immobilière (ECP, AgroParisTech...). • à la décision, pour les établissements ne relevant pas du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, de ne fi nancer, partiellement, que leurs opérations mutualisées. Ces établissements devront donc trouver d’autres sources de fi nancement pour s’implanter sur le plateau de Saclay.

EN GUISE DE CONCLUSION Dans les dernières lignes de ce tome I consacré à l’aventure scientifique, pédagogique, économique, sociale, urbanistique que représente le projet de campus du plateau de Saclay, les signataires souhaitent réaffi rmer une conviction : le projet est comme la trame d’un tissu. Les fi ls de l’enseignement, de la recherche, de l’entreprise, des transports, de l’urbanisme sont indissociables les uns des autres. Il n’a pas seulement été dessiné ici des implantations. Il a aussi été dessiné des relations, des interactions, des mutualisations. Il a été dessiné des laboratoires, des bibliothèques, des restaurants, des logements, des stations de bus… des objets en apparence dissemblables, hétérogènes mais qui constituent tous des éléments indispensables à la vie. Seulement voilà, le projet est évolutif. Et avec le temps, va… Alors, à défaut d’une unité de temps, demeurent l’unité du lieu et l’unité des personnages. C’est pourquoi la gouvernance et le respect des valeurs urbanistiques du projet tel qu’il est présenté aujourd’hui font partie des engagements forts des acteurs du projet. Un engagement à les faire respecter par d’autres - dans le temps, cette fois -car la « marque » du campus ce sera cela, aussi. Q

Plan Campus du plateau de Saclay | Tome I | Février 2009

Remerciements Les 21 signataires du Plan Campus et les deux chefs de projet tiennent à remercier : • Vincent Charlet, de l’Association nationale de la recherche et de la technologie (ANRT), Louis Laurent, de la Fondation Digiteo-Triangle de la physique et Patrick Wolf, de l’agence Patrick Wolf Consultants (PW2C) pour la rédaction du tome 1 et le secrétariat de rédaction du tome 2 • Jean-Louis Pierrey, de la Fondation Digiteo-Triangle de la physique pour son aide constante et ses conseils lors de ce travail • Sophie Abénia et Martin Wolf (PW2C) pour la conception graphique et la mise en page des deux documents. Les éléments concernant l’urbanisme, les projets d’implantations et les transports ont été apportés par : • Bernard Reichen, de l’agence d’architecture et d’urbanisme Reichen et Robert associés ainsi que ses collaborateurs et notamment Pierre-Marie Auffret et Antoine Musard • Vincent Sainte-Marie-Gauthier, du cabinet Polyprogramme, et Emilie Pascal • Alain Chonavey et Nathalie Blanot du cabinet Xélis (RATP) pour leur étude sur les transports

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Plan Campus du plateau de Saclay Tome I

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