I- Le conformisme 1-L'expérience de ASCH (1951) : Le but de cette expérience est de trouver les facteurs qui amènent à céder à la pression d’un groupe. Solomon Asch invita un groupe d'étudiants de 17 à 25 ans à participer à un prétendu test de vision. Tous les participants étaient complices avec l'expérimentateur, sauf un. L'expérience avait pour objet d'observer comment cet étudiant (le naïf) allait réagir au comportement des autres. Les complices et le sujet furent assis dans une pièce et on leur demanda de juger la longueur de plusieurs lignes tracées sur une série d'affiches. On projette à tout le monde deux tableaux : Un tableau avec un trait de 8 pouces et un second avec un trait de 10 pouces, un de 6 pouces et un de 8 pouces. A chaque fois, il fallait qu'ils désignent laquelle était la plus courte, lesquelles étaient de même longueur, etc. Les complices donnaient systématiquement une réponse fausse. Tandis que la plupart des sujets répondirent correctement, beaucoup furent assez perturbés, et un grand nombre (33%) finissait par se conformer aux mauvaises réponses de la majorité. Ils étaient même amenés à estimer que deux lignes avaient la même longueur, alors que l'écart était très visible, de plus de 5cm. Plus de 1/3 des sujets se rallient à l’opinion du groupe et 75% se ralliaient au moins une fois. •
Lorsqu'il n'y avait pas unanimité parmi les complices, les sujets avaient moins tendance à se "tromper" ;
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Des sujets témoins qui n'étaient pas soumis à un point de vue majoritaire, n'eurent aucun mal à donner toujours la bonne réponse.
Après l'annonce des résultats, le sujet attribuait généralement sa piètre performance à sa propre mauvaise vue. Ceci contraste avec l'expérience de Milgram, où le sujet se contente d'accuser l'expérimentateur d'être responsable de son comportement. ASCH pensait observer une résistance de la par du naïf. Dans le raisonnement entre beaucoup de facteurs sociaux. 2-Les facteurs qui influencent le conformisme : •
Caractéristique individuelle : Autonomie/dépendance, Le sexe, la culture.
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Caractéristique du groupe : la taille du groupe (pour qu’il ait conformisme il faut un certain nombre de compère ; au minimum 3), l’unanimité du groupe.
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Les relations entre l’individu et le groupe : le conformisme est plus grand quand les membres du groupe travail pour une récompense commune / L’attrait du groupe.
3-PK se conforme-t-on aux idées d’autrui :
Pour être accepté mais aussi pour préserver l’ambiance du groupe et bien sûr pour être approuvé par le groupe. Les membres d’un groupe n’aiment pas les déviants, et dès qu’un sujet propose un argument différent du leur, ils ont tendance à le rejeter. Cela se manifeste généralement en publique parce qu’ils sentent le poids du regard des autres. L’expérience de Shérif : Le but est de montrer comment les interactions entre plusieurs personnes font émerger des produits originaux qui vont constituer des règles de conduite et des échelles de référence commune.
II-L’obeissance : 1-Les travaux de %C3%A9rience_de_Milgram]
Milgram
[http://fr.wikipedia.org/wiki/Exp
De 1960 à 1963, Milgram mène une série d'expériences, avec plusieurs variantes, permettant d'estimer à quel point un individu peut se plier aux ordres d'une autorité qu'il accepte, même quand cela entre en contradiction avec son système de valeurs morales et éthiques. Ses résultats ont suscité beaucoup de commentaires dans l’opinion publique, mais la méthode utilisée a fait naître critiques et controverses chez les psychologues et les philosophes des sciences. L'objectif réel de l'expérience est de mesurer le niveau d'obéissance à un ordre même contraire à la morale de celui qui l'exécute. Des sujets acceptent de participer, sous l'autorité d'une personne supposée compétente, à une expérience d'apprentissage où il leur sera demandé d'appliquer des traitements cruels (décharges électriques) à des tiers sans autre raison que « vérifier les capacités d'apprentissage ».
L’expérimentateur (E) amène le sujet (S) à infliger des chocs électriques à un autre participant, l’apprenant (A), qui est en fait un acteur. La majorité des participants continuent à infliger les chocs jusqu'au maximum prévu (450V) en dépit des plaintes de l'acteur.
L'expérience de Milgram est une expérience de psychologie réalisée entre 1960 et 1963 par le psychologue américain Stanley Milgram. Cette expérience vise à estimer à quel niveau d'obéissance peut aller un individu dirigé par une autorité qu'il juge légitime et à voir le processus qui mène à un maintien de cette obéissance ; notamment quand elle induit des actions qui posent des problèmes de conscience au sujet.
L'université Yale à New Haven faisait paraître des annonces dans un journal local pour recruter les sujets d'une expérience sur l'apprentissage. La participation devait durer une heure et était rémunérée 4 dollars américains, plus 0,5 $ pour les frais de déplacement, ce qui représentait à l'époque une bonne opportunité (revenu hebdomadaire moyen en 1960: 25 $). L'expérience était présentée comme l'étude scientifique de l'efficacité de la punition (ici, par des décharges électriques) sur la mémorisation.
La majorité des variantes de l'expérience ont eu lieu dans les locaux de l'université Yale. Les participants étaient des hommes de 20 à 50 ans de tous milieux et de différents niveaux d'éducation. La majorité des variantes comporte trois personnages : •
l’élève ou apprenant (learner), qui devra s'efforcer de mémoriser des listes de mots et recevra une décharge électrique, de plus en plus forte, en cas d'erreur;
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l'enseignant (teacher), qui dicte les mots à l'apprenant et vérifie les réponses. En cas d'erreur, il enverra une décharge électrique destinée à faire souffrir l'apprenant;
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l’expérimentateur (experimenter), représentant officiel de l'autorité, vêtu de la blouse grise du technicien, de maintien ferme et sûr de lui [a 1].
L'expérimentateur et l'apprenant sont en réalité des comédiens, et les chocs électriques fictifs. Dans le cadre de l'expérience simulée (apprentissage par la punition), apprenant et enseignant sont tous deux désignés comme « sujet »(subject). Dans le cadre de l'expérience réelle (niveau d'obéissance, soumission à l'autorité), seul l'enseignant sera désigné comme sujet. Au début de l'expérience simulée le futur enseignant est présenté à l'expérimentateur et au futur apprenant, on lui décrit les conditions de cette expérience, on l'informe qu'après tirage au sort il sera l'apprenant ou l'enseignant, puis on le soumet à un léger choc électrique (réel celui-là) de 45 volts pour lui montrer un échantillon de ce qu'il va infliger à son élève et pour renforcer sa confiance sur la véracité de l'expérience. Une fois qu'il a accepté le protocole un tirage au sort truqué est fait, qui le désigne systématiquement comme enseignant. L'apprenant est ensuite placé dans une pièce distincte, séparée par une fine cloison, et attaché sur une chaise électrique. Le sujet cherche à lui faire mémoriser des listes de mots et l'interroge sur celles-ci. Il est installé devant un pupitre où une rangée de manettes est censée envoyer des décharges électriques à l'apprenant. En cas d'erreur, le sujet enclenche une nouvelle manette et croit qu'ainsi l'apprenant reçoit un choc électrique de puissance croissante (15 volts supplémentaires à chaque décharge). Le sujet est prié d'annoncer le voltage correspondant avant de l'appliquer. Les réactions aux chocs sont simulées par l'apprenant. Sa souffrance apparente évolue au cours de la séance: à partir de 75 V il gémit, à 120 V il se plaint à l'expérimentateur qu'il souffre, à 135 V il hurle, à 150 V il supplie qu'on le libère, à 270 V il lance un cri violent, à 300 V il annonce qu'il ne répondra plus. Lorsque l'apprenant ne répond plus, l'expérimentateur indique qu'une absence de réponse est considérée comme une erreur. Au stade de 150 volts, la majorité des sujets manifestent des doutes et interrogent l'expérimentateur qui est à leur côté. Celui-ci est chargé de les rassurer en leur affirmant qu'ils ne seront pas tenus pour responsables des conséquences. Si un sujet hésite, l'expérimentateur lui demande d'agir. Si un sujet exprime le désir d'arrêter l'expérience, l'expérimentateur lui adresse, dans l'ordre, ces réponses [a 2]: 1. « Veuillez continuer s'il vous plaît. » 2. « L'expérience exige que vous continuiez. » 3. « Il est absolument indispensable que vous continuiez. » 4. « Vous n'avez pas le choix, vous devez continuer. »
Si le sujet souhaite toujours s'arrêter après ces quatre interventions, l'expérience est interrompue. Sinon, elle prend fin quand le sujet a administré trois décharges maximales (450 volts) à l'aide des manettes intitulées XXX situées après celles faisant mention de Attention, choc dangereux. À l'issue de chaque expérience, un questionnaire et un entretien avec le sujet permettaient de recueillir ses sentiments et d'écouter les explications qu'il donnait de son comportement. Cet entretien visait aussi à le réconforter en lui affirmant qu'aucune décharge électrique n'avait été appliquée, en le réconciliant avec l'apprenant et en lui disant que son comportement n'avait rien de sadique et était tout à fait normal [a 3]. Un an après l'expérience, il recevait un nouveau questionnaire sur son impression au sujet de l'expérience, ainsi qu'un compte rendu détaillé des résultats de cette expérience
2-Les facteurs de l’obéissance : La proximité de l’expérimentateur : Quand les consignes sont données par téléphone, l’obéissance du sujet diminue à 25%. Quand l’expérimentateur joue le rôle de l’élève, le sujet désobéit à chaque fois. Quand l’expérimentateur s’absente et qu’il est remplacé le taux d’obéissance est de 20%. La puissance de l’autorité se manifeste à condition que la personne qui représente l’autorité soit présente et scientifique. Milgram a délocalisé l’expérience dans une usine délabrée 48% d’obéissance. La proximité de la victime : Le taux d’obéissance diminue à mesure que la victime se rapproche du sujet. [Voir annexe_Variante milgram] 3-L’obéissance sur le plan théorique : Dans l’état d’autonomie, on se sent responsable de ses actes et on se sert de sa conscience pour diriger ses actes. Dans l’état d’agent, le sujet se considère comme faisant partie d’une structure hiérarchique et considère que les hiérarchiques qui sont responsables de ses actes. Quand le naïf se glisse dans le personnage du professeur, il met en veilleuse ses obligations sociales et quitte l’état d’autonomie. Pk le sujet est maintenu dans l’état d’agent : par crainte de froisser l’autorité, inquiétude devant la désobéissance, la croyance que l’autorité est légitime, une tendance à blâmer la victime.
III-L’influence minorités : Expérience de Moscovici :
des
L'expérience se déroule en deux phases : dans la première, la tâche proposée consiste à juger la couleur et l'intensité lumineuse de 6 diapositives bleues. Les groupes expérimentaux sont composés de 4 sujets naïfs et 2 « compères ». Tout le monde donne sa réponse à tour de rôle et à haute voix. Les « compères » répondent soit en position 1 et 2 soit en position 1 et 4 et donnent systématiquement une mauvaise réponse pour la couleur : « vert » au lieu de « bleu ». Les groupes contrôle sont quant à eux composés de 6 sujets « naïfs » qui donnent leurs réponses par écrit. Dans la situation expérimentale, les participants se rallient à la mauvaise réponse donnée par les « compères » dans 8,25% des cas contre 0,25% dans les groupes contrôle. Dans la deuxième phase, les mêmes participants que lors de la première phase reçoivent pour tâche de juger la couleur de pastilles plus ou moins bleues ou plus ou moins vertes. Les résultats montrent alors que dans la situation expérimentale, le seuil de détection du vert était plus faible que dans le groupe contrôle. On voit que l'innovation renvoie à un processus d'influence d'une minorité, à l'opposé du conformisme examiné précédemment qui correspond à un processus d'influence majoritaire. Quelles sont les conditions d'efficacité d'une influence minoritaire ? Elles se résument à un mot : la consistance, tant interne (ou intra-individuelle : la personne semble convaincue de ce qu'elle affirme) que sociale (ou inter-individuelle : le groupe minoritaire adopte une position ferme et valide). Le sens commun véhicule l'idée qu'une minorité d'individus ne peut guère influencer une majorité écrasante. La psychologie sociale montre précisément le contraire : tandis que l'influence majoritaire (conformisme) implique un changement temporaire et de façade (je suis l'avis du groupe dans une situation particulière), l'influence minoritaire induit un changement beaucoup plus profond et insidieux et bien sûr plus durable pouvant amener à une conversion brutale (tout commence avec la réflexion courante : « tout de même, ces gens répètent la même chose depuis des années avec une telle certitude, il doit y avoir quelque chose de vrai dans ce qu'ils racontent »). L’influence minoritaire induit un changement profond et durable pouvant amener à une conversion brutale.
IV-La dissonance cognitive : Dissonance cognitive = Présence d’élément contradictoires (pensées ≠ Comportement) ETAT DE MALAISE, DE TENSION Mise en place de stratégies pour réduire la dissonance. = Déni/ étayage/ Rééquilibrage.