Lettre Gothard Etelka 1511

Middenheim, le 11 octobre 1511, Chère Sœur, Ah les retournements de la vie, chère sœur ! Décidément les astres nous sont propices, et notre Mère Bien Aimée veille sur nous : Voici l’anecdote, bien éloignée de nos préoccupations actuelles, mais bon ! Un collègue de Middenheim (que je ne connais point) vient de recevoir le plus joli des cadeaux : un héritage ! Double cadeau assurément que d’être débarrassé d’un fâcheux tout en encaissant le pactole ! Toutefois, notre monde moderne est devenu bien tatillon ; il nous enjoint chaque jour à plus de parchemins, contrats et autres certificats. Il nous faut donc certifier, sur notre honneur, et par deux personnes de bonne famille, que le sieur Lieberung est bien ce qu'il prétend être. Je vous prie donc de contresigner la déclaration que je joins à cette missive. Ne me le renvoyez pas par la diligence, car je passe Noël en Famille (Ah que j’aimerais hériter, pour ma part !). Je vous inviterais bien, mais je sais que vous n’appréciez pas la compagnie de mes géniteurs ni de ma folle fratrie.

Envoyez donc cela par la Poste Fluviale, ou mieux l’Ami Ernst, à qui nous offrirons dindons et marrons. Votre Frère dévoué,

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