BELGIQUE – BELGIE P.P 1190 Bruxelles 19 BC 1062
ECOLO Forest D site : http://ecolo-forest.be D mail :
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BUREAU DE LA LOCALE • Secrétaire politique : Jean-Claude Englebert D
[email protected] D 0478.87.92.72 • Secrétaire administratif : René Vanderhaegen D
[email protected] • Groupe actions : Thierry Lucy D
[email protected] • Groupe communication : François Jourde D
[email protected] • Trésorier : Michel De Wijngaert D
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Éditeur Responsable : J.-C. Englebert, rue des Alliés 167, 1190 Forest
MANDATAIRES • Échevine Travaux publics, Environnement, Propreté, Mobilité, Développement durable, Energie, Bâtiments communaux : Marianne Courtois D
[email protected] • Échevin Cohésion sociale, Prévention, Culture et Jeunesse, Tourisme, Coopération au développement et Affaires européennes : José Angeli D
[email protected] • Échevin Matières néerlandophones (Enseignement, Culture, Bibliothèque) : Luckas Vandertaelen (Groen!) D
[email protected] • Chef de groupe au Conseil : Annie Richard D
[email protected] • Conseillers communaux : Daniel Cremer D
[email protected], Myriam Delville D
[email protected], Naoual Laarissi D
[email protected]. • Président du CPAS : Stéphane Roberti D
[email protected] • Président du Foyer Forestois : P.-Y. de Harven D
[email protected] FOREST & VERT est un périodique gratuit. Pour être abonné, il suffit de nous contacter : ECOLO Forest C/O Jean-Claude Englebert 167, rue des Alliés ⎮ 1190 FOREST 0478.87.92.72⎮
[email protected] Retrouvez en ligne tout l’agenda de la locale et des actions de nos mandataires : http://ecolo-forest.be Imprimé à Forest par COPY-SYSTEMS sur papier recyclé FSC (100% fibres de récupération) blanchi sans chlore. Plus d’infos : www.erapure-papers.com + P. 8 !
N°
28
hiver 2008
Périodique Trimestriel N° P102029
Dans ce numéro D Edito
P. 2
DOSSIER : L’action sociale ECOLO
P. 2
D
De l’assistance publique à l’émancipation sociale ! • Jean-Claude Englebert
P. 2
D
La valeur ajoutée d’une présidence ECOLO au CPAS • Sophie Maquoi
P. 3
D
Entretien • Stéphane Roberti, Président du CPAS
P. 4
D
Démission du Président du Foyer Forestois • Jean-Claude Englebert
P. 5
D
Le mot du nouveau Président du Foyer Forestois • Pierre-Yves de Harven
P. 5
D
Action Parc Jacques Brel • Jacques Teghem
P. 6
D D
Action ENERGIE • Thierry Lucy
P. 8
Coup de cœur pour un imprimeur durable • François Jourde & Guy Bertholomé
P. 8
D
Dans le panier d’Annie • Annie Richard
P. 10
D
Cadrage forestois (le Brass)
P. 10
FOREST & VERT⎮28⎮hiver 2008⎮p. 1
R E I S S DO
Edito Une terre plus verte, un monde plus juste : ce Forest&Vert hivernal est fidèle aux valeurs ECOLO. Notre dossier thématique se penche sur l’action sociale menée par ECOLO à Forest. Ce qui guide la politique sociale d’ECOLO, c’est bien l’exigence d’émancipation sociale, comme le rappelle notre secrétaire politique, Jean-Claude Englebert (p. 2). Dans notre commune, cette politique sociale se mène essentiellement à travers le CPAS et le Foyer Forestois, tous deux sous présidence ECOLO. Depuis 2006, Stéphane Roberti porte avec détermination la mission du CPAS : “permettre à chacun de mener une vie conforme à la dignité humaine”. Sophie Maquoi le montre et souligne ce qui fait la réelle valeur ajoutée d’une présidence ECOLO au CPAS de Forest (p. 3). Dans un entretien, Stéphane Roberti précise les deux axes-phares de sa politique pour 2009 : la rationalisation de l’énergie et l’accès aux soins de santé (p. 4). Pour le logement, l’action sociale se joue au Foyer Forestois. Celui-ci vit actuellement une transition importante : Pierre-Yves de Harven en devient le nouveau Président, suite à la démission de Daniel Cremer (p. 5). Sur le terrain, et hors de toute période électorale, notre locale se démène : sur le trimestre écoulé, pas moins de six opérations d’envergure ont été menées ! Comme annoncé, ECOLO FOREST s’est porté au secours du Parc Jacques Brel. Jacques Teghem revient sur cette action urgente et mobilisatrice (p. 6-7). L’inusable Thierry Lucy fait le bilan des cinq actions ÉNERGIE, une vaste opération qui fera date dans les annales de notre locale comme dans le cœur des Forestois (p. 8). Notre coup de cœur va à Gaëtan Pinkers, un imprimeur responsable (p. 9). Quant à Annie Richard, elle a décidément la frite (p. 10) ! Le “Cadrage forestois” fait écho à notre précédent dossier, en promenant son objectif dans les entrailles du Brass, lui aussi sous présidence ECOLO.
L’action sociale à Forest De l’assistance publique à l’émancipation sociale Les Centres Publics d’Action Sociale (CPAS) assurent (tant bien que mal parfois) un rôle de “dernier filet de sécurité” : ils sont de lointains descendants de “l’assistance publique”. Mais puisque leurs buts et leurs bénéficiaires sont bien plus larges que ceux de l’assistance publique, le lointain descendant a dépassé de loin son ancêtre. Les conditions sociales de notre début de 21ème s. sont, en moyenne, nettement plus favorables qu’elles ne l’étaient à la fin du 19ème s., lorsque l’assistance publique fut créée. Mais la réalité humaine ne se résume pas à des moyennes et l’augmentation des inégalités sociales fait de la mission d’action sociale une priorité pour ceux qui, comme les écologistes, voient dans l’émancipation une valeur.
Quelque chose d’Anne Frank
L’article premier de la Loi Organique des CPAS leur confie pour mission de “permettre à chacun de mener une vie conforme à la dignité humaine”. On voit l’ampleur de la tâche. Cette définition est positive (dignité humaine) et inconditionnelle (chacun). C’est une évolution par rapport à la charité et à l’assistance sociale, qui renvoyaient souvent à des notions de “mérite”. La dignité ne se mérite pas : c’est un droit.
C’est par un monologue à deux voix que Richard Kalisz s’approche au plus près du Journal d’Anne Frank, document d’exception écrit de 1942 à 1944 par une pré-adolescente, cachée parce que juive. Les deux interprètes (dont le metteur en scène lui-même) investissent cet écrit venu de l’intime dans un temps de destruction et de barbarie absolue, et qui dit aussi bien la grande solitude des personnes traquées à cette époque, que les solitudes multiples contemporaines. Car chaque génération se demande ce qu’il y a en elle d’Anne Frank, — surtout en ce début du 21ème s. Ce spectacle est soutenu par la Commune de Forest. > Du 20/01/09 au 24/01/09, au Centre Culturel Jacques Frank (02/538-90-20). Et le 30/01/09 à l’Espace Senghor (02/230 31 40).
Certes, la mise en pratique de ces beaux principes ne va pas sans problèmes. C’est en particulier vrai à Forest, qui combine plusieurs caractéristiques “difficiles”: larges pans de la population précarisés, déficit socio-culturel et, autant le rappeler, difficultés budgétaires communales. De plus, la notion de dignité est à géométrie variable et dépend des options politiques. Chacun s’accordera pour y inclure des éléments de base tels le logement, l’accès aux soins de santé et à des commodités (eau, chauffage et éclairage). Mais où classer l’accès à des moyens de télécommunication (téléphone, GSM et internet) ? Où classer le “droit” à comprendre ce qui nous régit, ce que sont les débats sociaux ? Où classer le “droit” à créer à partir de ses émotions ? Et le droit d’accéder à la culture ?
Sur notre site (http://ecolo-forest.be), vous pourrez toujours réagir aux principaux articles du Forest&Vert. D François JOURDE & Guy BERTHOLOMÉ
• Rédacteur en chef : François Jourde • Comité de rédaction : François Jourde, Guy Bertholomé, Sophie Maquoi, Richard Kalisz, Roger Burton, Pernilla Jourde. • Ont collaboré à ce numéro : A. Richard et T. Lucy, J. Teghem... et les autres auteurs modestes et géniaux.
Et si, au bout du compte, la dignité impliquait la liberté ? Et si la liberté nécessitait l’accès à l’information et à la compréhension, l’accès à l’expression créative ? Et si, tout simplement, la dignité nécessitait forcément l’émancipation ?
D Jean-Claude Englebert Secrétaire politique Ecolo Forest
[email protected] ⎮ 0478 87 92 72
FOREST & VERT⎮28⎮hiver 2008⎮p. 2
CPAS de Forest
La valeur ajoutée d’une présidence ECOLO Le Centre Public d’Action Sociale a pour mission de “permettre à chacun de mener une vie conforme à la dignité humaine”. Il garantit le droit à l’aide sociale et à l’intégration sociale. Il assure aux personnes et aux familles l’aide due par la collectivité. Sous une présidence ECOLO, comment le fait-il ? Au CPAS de Forest, la “touche verte” passe notamment par l’instauration d’une relation saine entre l’autorité politique et l’administration. L’autorité politique dessine et communique les lignes directrices, l’administration en assure la mise en œuvre par son expertise et son expérience du terrain. Les travailleurs sociaux exercent leurs compétences à l’abri de toute ingérence politicienne. Et la présidence peut identifier et répondre aux réels besoins, en collaboration étroite avec les acteurs de terrain. C’est dans ce cadre qu’ont été opérées des améliorations du service, telles que la mise en place de la cellule médicale. Tous les acteurs participent au meilleur fonctionnement du centre. Ecologie : économies durables ! Les demandes d’aide pour l’acquittement des factures d’énergie augmentent sensiblement, touchant les personnes sans revenu, mais désormais aussi des travailleurs salariés (par exemple en charge d’une famille nombreuse). Sous une présidence ECOLO, comment le CPAS répond-il à ce problème ? Il apporte une aide matérielle immédiate, mais il œuvre aussi à une solution durable, par la sensibilisation et la formation des bénéficiaires aux bonnes pratiques de consommation d’énergie. De l’ “assistanat” à la citoyenneté Clairement, le bénéficiaire de l’aide sociale est considéré comme un acteur et non comme un assisté. Le CPAS veut lui donner les moyens de jouer son rôle de citoyen à part entière. C’est une évidence : il faut éviter aux plus démunis de vivre en décalage permanent avec le reste de la société. Les fronts de combat sont ici multiples (former aux moyens d’expression, lutter contre la fracture numérique…). Plus profondément, le refus de la pauvreté et de ses innombrables conséquences en termes d’exclusion suppose un réel travail de prévention. Des réseaux pour agir et réfléchir La prévention est une alternative sur le long terme à la consommation passive des services sociaux. Pour être efficace, elle doit s’appuyer sur un travail en réseau. Le CPAS veut donc mobiliser tous les acteurs permettant d’identifier et de prendre en charge le plus vite possible les problématiques sociales. Le travail d’urgence pour répondre aux situations critiques est
certes indispensable. Mais, pour la présidence ECOLO du CPAS, il doit s’accompagner d’une réflexion de fond sur les causes de la précarité et ses solutions durables. Un président ECOLO à temps plein Dès le début de son mandat, Stéphane Roberti a renoncé à toute autre activité professionnelle. Sur le plan politique, il a choisi de n’exercer aucune autre responsabilité. Cette présence permanente est un réel atout pour optimiser les services rendus par le CPAS. Elle permet une réactivité effective aux incessants défis lancés par la réalité sociale en temps de crise. Lutter contre la pauvreté, non pas cacher la misère L’ONEM mène à l’égard des chômeurs une politique qui s’apparente à une véritable chasse aux sorcières. Conséquence de cette stratégie dure : l’augmentation des demandes de revenus d’intégration. A Forest, le président ECOLO du CPAS veut résolument venir en aide aux personnes ainsi sanctionnées. Le principe de son action est simple : toute personne a besoin d’un revenu minimum pour vivre. Stéphane Roberti le constate : les premières victimes de l’ONEM sont souvent les plus précarisés (femmes célibataires avec enfants, ou simplement personnes ignorant les gestes, parfois purement administratifs, qui mettent à l’abri). Si le CPAS s’appuyait sur le verdict de l’ONEM pour, à son tour, refuser son aide, les personnes sanctionnées ne pourraient plus subvenir à leurs besoins essentiels. C’est inimaginable dans notre société ! De plus, ce genre de décisions affecte la société dans son ensemble, puisqu’il conforte les mécanismes d’exclusion et amplifie le phénomène des sans-abris. De fait, le retour des bénéficiaires de l’insertion professionnelle est très positif : ils disent se sentir enfin soutenus dans leur effort d’insertion sociale et professionnelle. Il est en effet demandé aux personnes aidées dans ce cadre par le CPAS d’être disponibles sur le marché du travail. Cette disponibilité s’évalue toutefois en regard du contexte socioéconomique et des opportunités effectivement présentes en termes d’emplois vacants.
D Sophie MAQUOI Le Van Pé, bientôt rénové en basse énergie
FOREST & VERT⎮28⎮hiver 2008⎮p. 3
Image © a2m.be
Une gestion participative
Stéphane Roberti
Entretien
Président ECOLO du CPAS Comment se profile l’année 2009 au CPAS de Forest ? Nos projets-phares en 2009 s’articuleront autour de deux thématiques : la rationalisation de l’énergie et l’accès aux soins de santé. Pourquoi ces deux thématiques ? Elles touchent à des besoins fondamentaux, pour lesquels nous constatons sur le terrain une demande accrue. Comment favoriser l’accès aux soins ?
Si tu devais citer un souvenir qui a marqué tes premiers mois de présidence ? L’action des sans-papiers, qui occupent la paroisse du Saint Curé d’Ars, m’a vraiment marqué. Leur combat a toujours été réfléchi et digne. Dès le départ, il avait mon soutien, et celui des membres du Collège. Nous avons toujours été à leur côté, même pendant les moments les plus difficiles. Aujourd’hui nous restons en contact pour leur recherche d’emploi.
Nous recevons de nombreuses demandes L’accès aux soins est en principe une comd’aide financière de la part de personnes pétence fédérale, prise en charge dans le sans papiers. La législation nous permet de cadre de la sécurité sociale. Pourtant, de les aider dans le cadre de l’aide médicale nombreuses personnes n’arrivent pas à urgente et nécessaire, pour leurs frais médiassumer leurs frais de santé. Pour éviter caux. Puisque le gouvernement fédéral ne cela, nous intervenons financièrement, via prend pas ses responsabilités en menant une carte soins. Notre dispositif doit être une action de régularisation, le CPAS va rendu plus performant : c’est ma priorité plus loin que l’aide minimum. pour 2009. Une cellule médicale est déjà Nous apportons aussi une aide financière mise sur pied, et nous allons actualiser à certaines personnes qui souffrent de maStéphane ROBERTI nos contacts avec les médecins, les pharmaladie chronique. Et nous intervenons lorsqu’il y ciens et les associations liées à la promotion de a des enfants mineurs dans le ménage que le fédéral la santé. Nous avons aussi augmenté de 47 % notre budn’arrive pas à accueillir dans ses centres spécialisés. get dédié à l’octroi d’aide dans les frais médicaux et pharmaceutiques. D Propos recueillis par Sophie MAQUOI Comment rationaliser l’énergie et pour qui ? Le CPAS de Forest a déjà lancé des initiatives prometteuses en faveur d’une réduction et d’une rationalisation des coûts énergétiques. Elles profiteront aux bénéficiaires de l’aide sociale et aussi au CPAS. Quelques exemples d’initiatives ? Oui. Parmi nos projets majeurs, il y a la rénovation basse énergie du Van Pé [voir encadré]. Ce projet est lauréat d’un appel régional pour la réalisation de bâtiments atteignant un haut niveau de performance énergétique et environnemental. Le Van Pé offrira enfin un environnement sain et agréable aux membres du personnel et aux visiteurs. Et les frais de fonctionnement se réduiront durablement. D’autres exemples ? Bien sûr, notamment en ce qui concerne plus directement les bénéficiaires d’une aide sociale. Je souhaite que le CPAS serve de relais entre les personnes et l’initiative “Prêt Vert Social” [voir encadré], qui permet d’investir dans l’efficacité énergétique des logements. De même, le FRCE [Fonds de réduction du coût global de l’énergie] sera pour le CPAS un outil intéressant. Quant à l’Agenda Iris 21 Local [voir encadré], il sera l’occasion de sensibiliser et d’engager tant les services du CPAS que les bénéficiaires dans une vraie démarche de développement durable.
PRÊT VERT SOCIAL (OU PRÊT À TAUX ZÉRO) Sous l’impulsion d’Evelyne Huytebroeck, Bruxelles Environnement en partenariat avec le CREDAL met à disposition des ménages bruxellois à bas revenus un prêt à taux zéro, pour couvrir les frais de travaux de rénovation visant une réduction des besoins en énergie des habitants (isolation, équipements...).
AGENDA IRIS 21 Appel à projets régional initié par Evelyne Huytebroeck pour engager les communes sur la voie du développement durable. L’agenda local est l’outil de planification de tels projets pour la Commune de Forest.
PROJET EN FOCUS : VAN PÉ Le CPAS de Forest dispose d’un bâtiment art-déco, au n° 50 de la rue J.-B. Van Pé. Il sera rénové en 2009 et offrira alors une surface de 950m2, permettant l’accueil dans de bonnes conditions des membres du personnel et des usagers du CPAS. Cette rénovation poursuit un objectif “basse énergie” et veillera au respect de l’architecture.
PROJET EN FOCUS : VAL DES ROSES Le Val des Roses a été rebaptisé “maison de vie”. Le bienêtre des résidents est clairement la valeur commune aux différents projets qui y sont développés : snoezelen, local informatique, ouverture sur le quartier, récits de vies...
FOREST & VERT⎮28⎮hiver 2008⎮p. 4
PROJET “RÉCITS DE VIE” Dès l’arrivée d’un résident au Val des Roses, le personnel entame un dialogue pour mieux le connaître : son expérience, ses goûts, ses aspirations... Ces échanges nourrissent un cahier, qui accompagne la personne dans sa vie quotidienne. Ces contacts humains de qualité aident le personnel à apporter des réponses adéquates aux besoins des résidents.
ECOLO au Foyer Forestois se compose donc désormais d’Alitia Angeli, de Jean-Claude Englebert, de Pierre-Yves de Harven, de Magali Plovie et d’Annie Richard. Cette délégation met la dernière main à une “note d’orientation politique”, qui sera soumise au partenaire socialiste. Nous leur souhaitons bonne chance dans l’accomplissement de leur importante mission.
D Jean-Claude ENGLEBERT
OUVERTURE SUR LE QUARTIER Une maison de vie n’évolue pas en vase clos. Le CPAS favorise la participation des résidents aux activités du quartier et favorise les contacts intergénérationnels. Une brocante a ainsi été organisée pour les habitants du quartier, des potagers seront mis à disposition des résidents et des riverains...
Le mot du nouveau Président du Foyer Forestois Chers amis,
Démission du Président du Foyer Forestois Se trouvant dans une situation difficile, notre ami (et j’emploie le terme à dessein) Daniel Cremer a choisi de démissionner du Conseil d’Administration du Foyer Forestois et, partant, de la présidence de celui-ci. Daniel a choisi la solution qui lui paraissait la meilleure dans l’intérêt du Foyer Forestois, une institution qui lui tient particulièrement à coeur et pour laquelle il s’est dépensé sans compter depuis son investiture. Je tiens à souligner sa correction dans ce processus. En tant que secrétaire politique d’ECOLO Forest, je veux rendre un hommage public à son dévouement, à son incroyable énergie et à l’infinie volonté de rendre le meilleur des services à la communauté qui l’ont habité dans l’exercice de ce mandat. Cette énergie et son sens du devoir l’ont amené à mettre à jour un ensemble d’éléments importants dans la vie du Foyer Forestois. Ces éléments seront capitaux pour le futur du Foyer, et en particulier pour l’équipe qui va assumer la mission de mise à disposition de logements sociaux à Forest. Je remercie Daniel pour le travail qu’il a accompli, ainsi que pour la manière dont il s’est engagé à passer le flambeau à son successeur. La locale ECOLO se réunissait en Assemblée Générale ordinaire le jeudi 11 décembre 2008. Un triple appel à candidature fut lancé pour remplacer Daniel dans son mandat d’administrateur, de membre du Comité de Direction et de Président du Conseil d’Administration. Les candidatures ont été examinées par un comité de sélection comprenant un membre du bureau de la locale, François Jourde, une membre du Collège des bourgmestre et échevins, Marianne Courtois et le Président du CPAS, Stéphane Roberti. La locale ECOLO Forest a effectué son choix en me proposant à la nomination comme administrateur membre du Comité de Direction et Pierre-Yves de Harven comme Président du Conseil d’Administration. La délégation
Il y a quelques jours, lors de son Assemblée Générale du 11 décembre 2008, notre locale a décidé de me confier la Présidence du Foyer Forestois. C’est tout d’abord un honneur d’avoir été choisi par mes pairs et amis écologistes. C’est aussi une grande responsabilité, puisqu’il m’appartient, à présent, de présider le Conseil d’Administration d’une société qui gère plus de 900 logements sociaux. Mais le Foyer Forestois, c’est surtout un défi fantastique pour notre nouvelle équipe d’administrateurs ECOLO (Alitia, Annie, Magali, Jean-Claude et moi). Sur la base de l’expérience dont Daniel s’est engagé à nous faire bénéficier, et en étroite collaboration avec nos collègues socialistes et le personnel du Foyer, nous ferons tout pour remplir notre mission. Nous devrons mettre en location le plus de logements possible, en veillant à les maintenir en bon état. Nous devrons aider nos locataires à contrôler leurs charges et leurs dépenses énergétiques. Nous devrons travailler à l’amélioration de la sécurité et de la qualité de vie de nos locataires, mais aussi développer de vrais mécanismes participatifs. Nous devrons enfin continuer à promouvoir nos valeurs éthiques et à assurer un cadre de travail et d’accueil agréable au sein du Foyer. Pour paraphraser un autre président récemment élu, je voudrais vous dire que la route est longue, le chemin escarpé et que nous n’atteindrons peut-être pas notre but en un an ou en un mandat, — mais que nous sommes plein d’espoir : le peuple forestois y arrivera !
D Pierre-Yves DE HARVEN Président du Foyer Forestois
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FOREST & VERT⎮28⎮hiver 2008⎮p. 5
Parc Jacques Brel : Protéger et aménager un parc semi-naturel
Le parc Jacques Brel Quiconque se promène dans le parc Jacques Brel, situé au 254, av. Kersbeek, tombe sous le charme de cette nature sauvage où trône le majestueux chêne “Joséphine”, un des arbres les plus remarquables de la Région Bruxelloise. Devenu propriété communale en 1982 et classé, le parc fut baptisé “Jacques Brel” lorsqu’une statue du grand chanteur y fut installée. Malheureusement, faute de moyens financiers certainement, mais sans doute aussi d’une insuffisante volonté politique, ce parc n’a jamais reçu dans le passé l’attention qu’il méritait de la part des autorités communales. Les étangs en particulier, ne sont plus alimentés par leur source et sont dans un état déplorable ; certains chemins sont envahis par la végétation, d’autres sont le plus souvent quasi impraticables car extrêmement boueux.
Magnifiquement guidés par Léon Meganck et René Rochette, guides nature compétents et passionnés, les promeneurs prirent un réel plaisir et intérêt à la découverte du parc, son histoire, ses charmes…et ses problèmes. Intérêt redoublé par la présence de notre “guest star”, Michel Bihain, sourcier professionnel venu du fin fonds des Ardennes à notre invitation. Même les plus sceptiques furent impressionnés. Muni de ses précieuses baguettes, il a confirmé la disparition de la source qui alimentait dans le passé la succession des étangs. Du fait des nombreuses constructions dans le quartier, elle semblait avoir été déviée et percoler à présent autour de la statue de Jacques Brel, — explication plausible du terrain particulièrement boueux à cet endroit.
Une détente bien agréable
Heureusement pour poursuivre la journée, nous avions prévu “au cas où”, un Avec l’ambition de redonendroit sec, en l’occurrence ner à ce parc un certain la salle du “Home Dulieu” lustre et d’en faire un lieu situé à proximité et mise Au pied du chêne “Joséphine” agréable de promenade, et en gracieusement à notre disposition concertation avec notre amie Marianne par Francis Résimont (Échevin PS du 3e âge). Délicieuses Courtois, Échevine des Travaux Publics et des Espaces quiches, bière de l’abbaye de Forest et gaufres de BruxelVerts et avec l’aimable autorisation du collège commules y attendaient les courageux promeneurs et ceux qui nal, nous avons organisé une journée de sensibilisation nous rejoignirent à ce moment. à la protection et à l’aménagement du parc. Et puis, une remarquable prestation du chanteur Yvan L’action fut programmée le 5 octobre, dimanche le plus Aufort permit à chacun, au travers d’une quinzaine de proche du 30e anniversaire de la disparition de Jacques chansons, de se remémorer l’univers du grand Jacques. Brel.
“Walking in the rain” Les cieux ne devaient pas être en notre faveur car si tous les dimanches d’octobre 2008 furent ensoleillés, le 5 octobre ce fut le déluge. Mais quelle fut notre surprise de constater que malgré cette météo désastreuse, plus d’une cinquantaine de Forestois(e)s étaient néanmoins à notre rendez-vous pour la promenade matinale.
Perspectives pour le parc Cartes à l’appui, l’Échevine ECOLO Marianne Courtois expliqua ensuite ce qui est entrepris et dressa les perspectives. • Un chaulage du grand étang a été entrepris afin d’en diminuer les odeurs nauséabondes.
FOREST & VERT⎮28⎮hiver 2008⎮p. 6
photographie Th. Lucy
ACTION
dans les taillis, plus de tracteur le long des étangs, placer de l’information à l’entrée principale, etc.). Photographie F. Jourde
• La discussion avec les habitants permit aussi d’aborder diverses questions. Faut-il réouvrir les autres entrées du parc (Baeck et passage gare SNCB) pour permettre une plus grande fréquentation et donc davantage de contrôle social naturel ? Est-il opportun et faisable de fermer le parc en soirée ? Pour ou contre les chiens, tenus ou pas en laisse ? Peut-on prévoir un meilleur accès aux personnes à mobilité réduite ? Etc. Engagement fut pris d’analyser avec les habitants les résultats de l’étude en cours dès qu’ils seront connus.
Autour de Jacques Brel
Perspectives pour le quartier Le problème des inondations occasionnelles de la rue J.-B. Baeck fut bien sûr également abordé. Là aussi, l’Échevine Marianne Courtois s’est saisie du dossier. Les causes ont déjà été analysées en collaboration avec Vivaqua, qui propose de créer un bassin de rétention à côté de la petite plaine de jeux, entre la rue J.B. Baeck et la rue Stuart Merrill (sur budget 2010).
Photographie F. Jourde
Photographie Th. Lucy
• Dans le cadre de Beliris (fonds fédéral pour Bruxelles), un bureau d’études a été nommé et son travail est en cours. L’étude prendra un an afin de voir le comportement du parc au cours des 4 saisons. Etude à l’appui, un nouveau financement sera demandé à Beliris pour les travaux proposés. Il faut donc prendre son mal en patience (au moins Certes, tout le monde en est deux ans) pour espérer réaliser conscient, ces projets ne se les gros travaux (curage et remise réaliseront pas du jour au lenen fonctionnement des étangs ; demain. Les indispensables Conférence-débat avec Marianne Courtois aménagement de l’entrée pour l’acétudes techniques, les dédales adcessibilité des personnes à mobilité réministratifs, la recherche de subsides sont des obstacles duite…). Très coûteux, ces travaux ne pourront êtres à surmonter. La restauration du parc, la protection conpris en charge par la Commune sans subsides spécifitre les inondations sont des tâches de longue haleine. ques. Mais les habitants l’ont bien compris : la volonté existe • Des plus petits travaux pourraient être envisagés : prode prendre ces problèmes à bras le corps et l’impulsion téger les zones humides pour éviter leur écrasement ; décisive est à présent donnée. entretenir selon les critères d’une zone semi-naturelle D Jacques TEGHEM (plus de tondeuse
Photographie Th. Lucy
• Les arbres autour de l’étang seront élagués afin d’apporter plus de lumière et les branchages seront retirés des eaux.
La statue de Jacques Brel L’entrée du Parc Jacques Brel
FOREST & VERT⎮28⎮hiver 2008⎮p. 7
ECOLO Forest en action Nos actions traduisent notre engagement. Par elles, nous portons notre projet politique dans l’espace public : “une terre plus verte, un monde plus juste” !
ACTION
Energie
ECOLO FOREST vient d’achever, avec succès, une importante Action Energie. L’objectif était double : sensibiliser les Forestois à la nécessité de diminuer leur consommation d’énergie, les aider à mieux choisir leur fournisseur d’électricité. Labellisée "Solutions pour chacun", cette action a bénéficié du soutien précieux du fédéral et du régional. ECOLO FOREST a monté 5 fois son stand, en 5 lieux de Forest : place Albert, place Saint Denis, Altitude 100, place Saint Antoine et plaine du Bempt. À chaque fois, nous avons présenté aux Forestois 15 gestes simples pour diminuer leur impact sur l’environnement (régler sa chaudière, éteindre les lumières, etc.). Nous les avons ensuite invité à s’engager sur l’un ou plusieurs de ces gestes. Pour témoigner de leur engagement, nous les avons photographiés avec le numéro du (des) geste(s) choisi(s). La mosaïque des portraits de n o t r e É n e r g i e A c a d é mi e e s t v i s i b l e s u r n o t r e s i t e www.ecolo-forest.be. Chaque engagement donnait droit à une ampoule basse consommation, offerte par ECOLO FOREST. Quant au choix du meilleur fournisseur, les Forestois nous ont présenté leur facture d’énergie. Nous avons ainsi pu réaliser une simulation correspondant au profil de consommation de chacun, grâce au site du régulateur pour l’énergie (BRUGEL : www.brugel.be). Nous avons pu montrer, preuves à l’appui, qu’il est possible d’économiser et, surtout, que les contrats verts coûtent souvent moins cher ! Nos échevins, Marianne Courtois et José Angeli, ont fidèlement participé à ces actions. Quant à Evelyne Huytebroeck, sa présence Énergie Académie : des Forestois s’engagent ! fut d’autant plus importante que nous présentions les mesures que notre Ministre ECOLO de l’environnement a mises en place : primes énergie (sur l’électroménager, l’isolation, le logement passif...), réglementation sur la performance énergétique des nouveaux bâtiments et grandes rénovations, instauration d’un "prêt vert social", bureau d’aide aux consommateurs "Infor Gaz Elec", appel à projets “Bâtiments exemplaires”… Toutes ces initiatives sont devenues indispensables aux Bruxellois, — pour faire de Bruxelles une Ville-Région durable. C’est donc un bilan plus qu’excellent, pour une action citoyenne de proximité, accessible et utile à tous.
D Thierry LUCY Responsable du groupe Actions⎮
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FOREST & VERT⎮28⎮hiver 2008⎮p. 8
COUP DE CŒUR POUR... CopySystems ! Gaëtan Pinkers est imprimeur à Forest, rue Jean-Baptiste Van Pé. Son magasin, à la fresque murale bien connue de tous, abrite une entreprise résolument engagée dans le développement durable. Il nous explique ici comment, dans son métier, il concrétise son souci environnemental. Pourquoi avez-vous choisi ce métier ? Je suis tombé dedans quand j’étais petit : mon père était imprimeur à Uccle. J’ai grandi dans le papier ! J’ai vu toutes les évolutions techniques : de la typo à l’offset, en passant par le linotype. Après m’en être un peu éloigné et avoir goûté de pas mal de métiers (gardien de banque, gérant d’un restaurant de spaghettis, …), le parcours de ma vie m’a fait retomber dedans. Et comment vous êtes-vous retrouvé à Forest ? J’avais ouvert mon magasin à Uccle. J’ai déménagé plusieurs fois avant de trouver ici, à Forest, il y a 8 ans, l’emplacement qui me convenait. Le quartier me plaisait. C’était un bon emplacement : sur un coin, avec des écoles alentour et des places de parking. C’est vraiment l’endroit idéal ? Oui. J’ai quand même eu, au début, un gros souci avec les tagueurs… Mais j’ai fini par trouver une solution efficace : j’ai donné carte blanche à un copain de mon fils pour peindre la façade à sa manière. Depuis, plus de problèmes : un tagueur ne tague pas sur un autre ! Quels sont les changements majeurs que vous avez observés dans le métier ? J’ai 25 ans dans le métier, dont 20 à mon compte. J’ai vu toute l’évolution de la copie et du papier ! Avant, par exemple, on utilisait de l’encre liquide. Puis est venue l’encre en poudre, le toner. C’est une amélioration ? Pour la qualité d’impression, oui. Mais pour l’environnement pas vraiment. Les “bouteilles” de toner sont en plastique lourd, difficilement recyclable. Et les entreprises de recyclage exigent de les nettoyer soi-même à l’eau… Heureusement j’ai trouvé une solution : je me suis équipé d’une des rares machines qui utilise de nouvelles recharges de toner en plastique souple (sur le modèle des recharges souples de lessive ou de savon liquide).
Le papier recyclé en chiffres : • Toutes les deux secondes, une forêt primaire de la taille d’un terrain de football disparaît. • En Europe, la consommation moyenne de papier est de 190 kg/an/habitant. En Belgique, elle avoisine 340 kg/an/personne ! • Grâce au tri, plus de 1.800.000 tonnes de vieux papiers sont collectées et la moitié est effectivement recyclée. • Le papier “recyclé” contient au moins 50% de fibres provenant de déchets de papier imprimé (post-consommation). • La production de papier 100% recyclé économise environ 90% d’eau. • Une tonne de papier à base de cellulose fraîche demande jusqu’à 5000 kWh d’énergie ; il en faut la moitié pour produire du recyclé. • Une tonne de vieux papiers donne 900 kg de papier recyclé, alors qu’il faut 2 à 3 tonnes de bois (environ 17 arbres) pour fabriquer une tonne de papier classique. On vous en demande souvent ? Au moins une fois par trimestre, pour un certain F&V ! (Rires.) Que penser de l’attachement des gens au papier blanc ? Ça devrait dépendre de l’usage donné au papier : un papier recyclé brun convient très bien à de nombreux usages courants ; le papier blanc n’est justifié que pour des impressions élégantes. Ceci dit, les gens veulent de l’hyper-blanc ! Et c’est un problème, car la plupart des papiers sont blanchis au chlore, ce qui a un grave impact environnemental. Mais vous proposez pourtant du papier blanc ! Ah oui, mais le mien, en plus d’être FSC, est blanchi sans chlore. Ici aussi j’essaye d’être cohérent. Il est donc parfait ce papier ? Presque. Son défaut, quand même, c’est qu’il est produit loin d’ici, en Afrique du Sud. Du papier FSC est aussi produit en Europe mais il coûte beaucoup plus cher.
Donc la quantité et le volume des déchets sont réduits !
Recyclez-vous vos déchets ?
Oui. Et avec ça, cette machine est polyvalente (couleur et noir et blanc) : elle en remplace deux. Elle est aussi très économe en énergie.
Bien sûr ! J’incite les gens à me déposer leurs cartouches d’imprimante usagées, ainsi que leurs vieux CD. Quant à moi, cela fait 15 ans que je porte mes rebuts de papier directement chez le recycleur. Cela représente environ un sac de 60 litres par mois. Mais j’aimerais que l’État mette en place de réels incitants pour une politique environnementale dans ma profession !
D’accord pour l’énergie. Mais pour le papier ? Alors là, c’est une grande préoccupation. J’ai fait un choix radical : depuis 3 ans, je travaille essentiellement avec du papier FSC, que ce soit en blanc ou en couleur, et à tous les grammages. C’est quoi le FSC ? C’est une norme qui garantit que le papier provient de forêts exploitées durablement [ndlr : Forest Stewarship Council, en français : Conseil de bonne gestion des forêts]. C’est un éco-label intéressant, parce qu’il garantit aussi des normes sociales et économiques. Et pour le prix ? Le papier FSC coûte légèrement plus cher qu’un papier normal, mais ce n’est pas significatif. Le surcoût est à ma charge. Par contre le recyclé est plus cher, donc pas viable économiquement. Vous ne travaillez donc pas avec du papier recyclé ? Si, mais avec un petit supplément.
Qu’est-ce qui vous pousse à utiliser des produits écologiques ? Clairement, c’est pour une planète verte ! Je veux vraiment laisser quelque chose de convenable à mes enfants. Y a-t-il aussi un aspect commercial ? Il compte aussi. Je propose de la papeterie écologique, avec une nouvelle gamme de stylos en plastiques recyclés. Certains clients y sont sensibles. Mais la plupart des gens achètent du papier premier prix en grandes surfaces, ce qu’il y a de plus « dégueulasse » sur le plan environnemental ! Et la fabrication de papier augmente de 2 à 3 % par an. Dans le même temps, 70% des impressions faites à la maison partent à la poubelle dans les 5 minutes…
D Propos recueillis par F. JOURDE & G. BERTHOLOMÉ FOREST & VERT⎮28⎮hiver 2008⎮p. 9
Dans le panier d’Annie Faites la fête... faites des frites... “maison” !
moins chères que les toutes prêtes (sauf si vous choisissez un produit blanc) !
Quoi de meilleur que les frites ? Celles que l’on fait soi-même et que l’on ne coupe pas à la machine, mais à la main. Pourquoi ? Parce qu’en les coupant à la main, aucune n’est pareille à l’autre : on a donc de grandes et grosses frites moelleuses et d’autres, petites et croustillantes. Dans l’assiette, cela donne une diversité de goût et de couleur et c’est ça qui plaît.
Regardons un peu côté santé : sachant qu’une frite représente facilement 10 % de graisse, il vaut mieux être attentif à certaines consignes :
Oui mais c’est gras, diront les esprits chagrins. Bien entendu que c’est gras, et il ne faut pas en abuser. Manger des frites une fois par semaine est bien assez, mais alors des vraies ! Autrefois manger des frites “maison” était une fête ; ce n’était pas encore l’ère du surgelé et du vite fait.
• lors du remplacement de l’huile, le faire en totalité (ne pas faire d’ajout) ;
Y a-t-il tellement de différence ? Au goût, c’est incomparable, la frite maison emporte tous les suffrages ! Au prix, cela dépend bien sûr du prix des patates car l’huile, il vous la faut de toute façon. Il faut compter entre 0,60 et 4,40 euros le kilo pour des frites surgelées ou précuites. La pomme de terre farineuse (bintje ou polders) varie entre 0,60 et 1,00 euros le kilo. Donc a priori les fraîches sont
• conserver l’huile au frais et sans lumière ;
• choisir des pommes de terre jeunes ; • ne pas faire trop de petites frites car elles prennent plus de graisse ; • ne pas cuire à + de 180°, car cela favorise l’apparition d’acrylamide (substance cancérigène) ;
Les fabricants de frites surgelées utilisent des huiles de piètre qualité pour la 1ère cuisson : limitez leur usage et faites-vous plaisir en mangeant des vraies frites “maison” ! Comme souvent, pour gagner en prix et en goût, il faut accepter de peler, couper, essuyer, bref un peu se démener. Le résultat est fabuleux pour les papilles ! Vous pouvez aussi innover en proposant les frites en sachets comme à la baraque à frites, avec une bonne mayonnaise, comme seul plat (prévoir quand même un potage vert, une entrée de crudités ou un dessert de fruits frais). Bon appétit !
Et maintenant... la recette. Après épluchage, bien essuyer les patates dans un linge (éventuellement les rincer avant). Ne jeter dans la friture à 150° qu’une petite quantité à la fois pendant 7 minutes. Secouer le panier pour éviter qu’elles ne collent. La deuxième cuisson se fait à maximum 180° et juste le temps qu’il faut pour qu’elles dorent. Placer les frites dans un plat avec du papier absorbant. Saler dans le plat (c’est meilleur et évite de retourner la salière dans son assiette !) Secouer et servir immédiatement.
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FOREST & VERT⎮28⎮hiver 2008⎮p. 10
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• ne pas oublier de reverser l’huile usagée dans sa bouteille afin de la déposer à la déchetterie
CADRAGE FORESTOIS Le Brass Machines, photographie de Th. Lucy (flickr.com)
• ne pas utiliser l’huile plus d’une dizaine de fois (et ne rien cuire d’autre qui favoriserait les débris carbonisés genre chapelure) ;