Elwatan03112009

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El Watan LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mardi 3 novembre 2009

N° 5780 - Vingtième année - Prix : Algérie : 10 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com

Six nouveaux cas de grippe A (H1N1) ont été confirmés hier par les services de référence, a annoncé un communiqué du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. Inquiétant, cela démontre la rapidité et la facilité de propagation du virus. Quatre de ces sujets sont des «porteurs locaux», tous résidant à Tizi Ouzou. Une jeune femme de 20 ans, deux enfants âgés de 7 et 2 ans, ainsi qu'un homme de 39 ans ont été en contact avec l'un des cas confirmés positifs samedi dernier, revenu récemment de France. (Suite page 2) G. Lassal

L’assainissement de la ville d’Alger défaillant ●L’existence d’un désaccord, voire d’un conflit, entre le ministère des Ressources en eau et la Seaal semble être d’actualité au niveau de la tutelle ●La situation concernant l’évaluation des prestations avec Suez est telle que le ton n’est plus à la patience. Khenchela De notre envoyée spéciale ous allons faire appel à un audit externe pour évaluer la situation.» C'est ce qu'a déclaré, hier, le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, en évoquant les prestations de la Société des eaux et d'assainissement d'Alger (Seaal). Interrogé en marge d'une visite d'inspection dans la wilaya de Khenchela, le ministre a estimé que le contrat avec Suez pour la gestion des eaux d'Alger a été respecté pour ce qui est de la distribution d'eau dans la capitale, mais il existe des défaillances en matière d'assainissement. (Suite page 3) Nadjia Bouaricha

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UN SIT-IN A ÉTÉ ORGANISÉ HIER À ALGER

LES ENSEIGNANTS CONTRACTUELS EXIGENT LEUR INTÉGRATION

PHOTO : MALIKA TAGHLIT/ARCHIVES

●Les contestataires ont été stoppés à quelques mètres de la présidence de la République ●«La polémique entre le ministre et la DGFP ne nous intéresse pas», lance un membre du syndicat des contractuels aucune autre solution. Ils exiI lsgentne veulent d'être seulement intégrés dans leur poste actuel en tant que permanents. Les enseignants contractuels ont repris hier le chemin de la protestation. En réponse à l'appel de leur syndicat, des dizaines d'enseignants contractuels ont fait le déplacement, hier à Alger, pour tenir un rassemblement devant le siège du ministère de l'Education nationale. (Suite page 3) Madjid Makedhi

DESSIN MAZ

PHOTO : DR

Un pic de contamination enregistré

LES POUVOIRS PUBLICS VONT AUDITER LA SEAAL

IL VIENT DE PUBLIER UN LIVRE

MOKRANE AÏT LARBI, UN AVOCAT EN COLÈRE ●Mokrane Aït Larbi est un avocat en colère et il le fait savoir à travers un livre qu’il vient de publier aux éditions Coucou, sous le titre provocateur Entre la justice et le palais : les dossiers d’un avocat en colère. . Aït Larbi, M qui est connu non seulement pour avoir plaidé dans les grandes affaires qui ont marqué les annales de la justice algérienne, mais aussi pour ses engagements politiques en faveur de la défense des droits de l’homme et les libertés démocratiques depuis qu’il était étudiant, démontre tout au long des 246 pages du livre comment le système judiciaire algé-

rien est soumis aux pressions des politiques et à celles des services et une justice qui est loin d’être indépendante. Habitué aux plaidoiries et à la défense, l’avocat met de côté l’instant de faire un réquisitoire sans appel pour dénoncer le fossé qui sépare «la justice du palais» où devrait être rendue la justice au nom du droit. (Suite page 5) Hacen Ouali

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GRIPPE A (H1N1)

El Watan - Mardi 3 novembre 2009 - 2

L’ACTUALITÉ PROPAGATION DE LA GRIPPE A (H1N1)

Un pic de contamination enregistré Suite de la page 1

PHOTO : D. R.

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uant aux autres malades, il s'agit d'un autre enfant, dépisté lui aussi à Tizi Ouzou, âgé de 5 ans, de retour de France. De même, un autre ressortissant étranger âgé de 24 ans et fraîchement débarqué d'Inde via l'Egypte, s'est avéré porteur du virus. La situation épidémiologique dans le pays, relativement stable jusqu'au début du mois d'octobre, connaît un pic de contamination. Avec 98 cas confirmés, les malades enregistrés ont doublé en l'espace de seulement un mois. Ils n'étaient que 48 en date du 1er du mois dernier. Ce qui laisse présager le pire pour les semaines à venir. Les changements de température et la mauvaise saison approchant à grands pas, ajoutés aux nombreux porteurs du virus en contact avec un nombre important de personnes, sont autant de facteurs d'accélération de la maladie. Le vaccin contre la grippe A (H1N1) n'étant toujours pas disponible, même si les autorités avaient annoncé la réception des premiers quotas pour la fin octobre, la prévention reste de mise. Ainsi, comme le rappelle régulièrement le ministère de la Santé, «le respect de certaines règles d'hygiène permet de réduire les risques de transmission du virus de la grippe, comme le lavage régulier et fréquent des mains, au savon liquide de préférence, plusieurs fois par jour, notamment en rentrant à la maison et avant chaque repas et l'utilisation des mouchoirs je-

tables pour se moucher, éternuer ou tousser». Par ailleurs, afin de parer à toute éventualité, un numéro, le 3030, est mis à la disposition de toute personne ressentant une forte fièvre, une toux, des courbatures et une grande fatigue, et est invitée à consulter la structure de santé la plus proche. De même, et suite aux quelques classes fermées à Aïn Témouchent et à Alger en raison de la contamination d'élèves, le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, a affirmé, dans une déclaration hier à l'APS, que «des instructions strictes» ont été données aux responsables des établissements éducatifs et au personnel médical relevant des unités de dépistage afin de «suivre la situation en milieu scolaire en vue d'une prise en charge rigoureuse». G. L.

12 PERSONNES HOSPITALISÉES À TIZI OUZOU Douze personnes suspectées de grippe A (H1N1) sont hospitalisées au CHU Nedir Mohamed de Tizi Ouzou, selon un responsable du service de prévention de la Direction de la santé et de la population (DSP) de la wilaya. Un cas avéré vient d'être confirmé par le laboratoire de référence de la grippe de l'Institut Pasteur d'Algérie. Il s'agit d'un émigré, âgé de 57 ans, originaire de Draâ El Mizan, rentré de Mulhouse (France), le 24 octobre dernier. Il a été admis au service des maladies infectieuses du CHU en compagnie de son épouse. Six autres sujets en contact direct avec le porteur du virus ont été également orientés, dimanche dernier, vers la même structure sanitaire où ils ont été mis sous Tamiflu. «Les patients sont sous traitement en attendant les résultats d'analyse de l'Institut Pasteur. Leur état de santé n'est pas inquiétant. Aucun cas grave n'est à signaler pour le moment», a tenu à rassurer Dr Benlala, chef du service

prévention de la DSP de Tizi Ouzou, précisant que toutes les mesures médico-sanitaires nécessaires ont été mises en place pour faire face à une éventuelle propagation de la maladie dans la région, notamment à l'approche de la saison hivernale. Notons que la plupart des cas enregistrés viennent de l'étranger ou ayant été en contact avec ces derniers. Parmi les personnes hospitalisées, figure un garçon de 5 ans rentré récemment de Lyon avec ses parents. Signalons, par ailleurs, que les structures de santé de la wilaya de Tizi Ouzou ont relevé ces derniers temps une hausse sensible des consultations liées à la grippe ordinaire. Les praticiens insistent sur le renforcement des mesures de prévention, notamment le respect de certaines règles d'hygiène, comme le lavage des mains, et ce, pour réduire les risques de transmission du virus de la grippe A (H1N1). A.Tahraoui

Mesures préventives dans les écoles Le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, a affirmé hier que le ministère avait pris toutes les mesures préventives nécessaires pour contenir les nouveaux cas de grippe porcine dans les établissements éducatifs en coordination avec les services sanitaires. Dans une déclaration à la presse en marge de la visite de travail effectuée dans la wilaya de Aïn Defla, M. Benbouzid a souligné que «des instructions strictes» ont été données aux responsables des établissements éducatifs et au personnel médical relevant des unités de dépistage afin de «suivre la situation en milieu scolaire en vue d'une prise en charge rigoureuse». Le ministre a appelé les élèves et étudiants à se conformer aux recommandations d'hygiène. «Il est inconcevable de fermer toutes les écoles à cause de deux ou trois cas de grippe enregistrés à Aïn Témouchent et d'un autre non confirmé à Alger», a-t-il affirmé, ajoutant que la décision de fermeture des écoles «est du ressort de l'équipe médicale après évaluation de la situation épidémiologique conformément à des critères bien définis».

TRAVAUX DU 60e CONGRÈS DE L’AASLD À BOSTON

L’hépatite virale, une menace pour la planète ●Un million et demi de personnes meurent chaque année dans le monde ●Une deuxième campagne mondiale sera lancée durant les années 2010 et 2011.

hépatites B et C tuent de plus en plus de perLdoitessonnes dans le monde. La lutte contre ces virus occuper aujourd’hui une place importante dans les priorités des instances internationales de santé, notamment l’OMS. Le danger guetterait des milliers de personnes si rien n’est encore envisagé pour lutter efficacement contre les hépatites virales. Une campagne mondiale contre les hépatites B et C sera lancée à partir du mois de janvier 2010. Placée sous le thème «This is Hepatitis», cette campagne a pour ob-

jectif de sensibiliser les Etats et les populations sur les dangers des virus des hépatites B et C qui sont a l’origine d’un véritable problème de santé publique dans le monde. L’Alliance mondiale de l’hépatite (WHA), initiatrice de cette action, ambitionne de faire part de la situation des 500 millions de malades à travers le monde. Dans une conférence de presse, organisée hier à l'ouverture des travaux du 60e congrès de l’Association américaine de l’étude du foie (AASLD), à Boston, le président de WHA, Charles Gore, a souligné que cette campagne sera axée sur l’impact des hépatites virales sur l’état physique et émotionnel des patients et racontera au monde l’histoire de

chaque malade. L’objectif de cette champagne, qui s’étalera sur deux années, est, selon le conférencier, d’aider à déstigmatiser ces deux maladies qui tuent un million et demi de personnes par an. Cette campagne va être un moyen de sensibilisation et d’information de tous les continents sur les risques d’infection par ces deux virus. Le conférencier a tenu à signaler que la maladie est méconnue et beaucoup de personnes ignorent les facteurs de transmission. Il a tenu à préciser que le nombre de personnes contaminées est 10 fois le nombre de personnes infectées par le VIH/sida. La majorité ignore qu’elle est touchée. Par ailleurs, le président de l’AASD, le docteur Freidman, a pré-

senté lors d’un point de presse les dernières études sur les nouvelles approches thérapeutiques menées sur des patients dans les différents pays. Une analyse exhaustive de 18 abstracts sur 2000 a été fournie aux journalistes venus des quatre continents. Le Congrès, a-t-il ajouté, verra cette année la présentation de 7000 recherches parvenues de 55 pays. Ce qui aidera, selon lui, à mieux appréhender les maladies du foie et les hépatologues du monde à mieux maîtriser et tenter de freiner l’évolution de ces deux virus. A noter qu’une vingtaine de médecins algériens hépatologues et infectiologues prennent part à ce congrès international. Dj. K.

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De notre envoyée spéciale à Boston Djamila Kourta

El Watan - Mardi 3 novembre 2009 - 3

L’ACTUALITÉ UN SIT-IN A ÉTÉ ORGANISÉ HIER À ALGER

Les enseignants contractuels exigent leur intégration Suite de la page 1 ls veulent, semblent-il, profiter du conflit opposant la direction générale de la Fonction publique (DGFP) au ministre de l'Education, Boubekeur Benbouzid, pour mettre plus de pression sur la tutelle. «La seule solution au problème des enseignants contractuels est l'intégration. La polémique entre le ministre et la DGFP nous ne intéresse pas. Qu'ils règlent leur problème entre eux, mais il ne faut pas nous prendre en otages», lance Faouzi Sdera, membre du Conseil national des enseignants contractuels. Mais comme d'habitude, les protestataires ont été empêchés d'atteindre le siège du ministère par un nombre important de policiers en civil et en uniforme dépêchés sur les lieux. Les contestataires ont été stoppés à quelques mètres de la présidence de la République. Sans heurts, les deux parties se sont vite mises d'accord. Les enseignants sont restés sur place et leurs délégués se sont déplacés au siège du ministère pour y rencontrer des responsables de la tutelle. Dans l'attente d'une réponse, les protestataires expriment leur révolte devant les journalistes. «J'ai enseigné pendant 7 ans. En septembre 2009, on m'a écartée et j'ai été remplacée par un autre enseignant qui vient juste d'avoir son diplôme. Je ne comprends pas comment on parle de réforme alors qu'on écarte toujours des enseignants expérimentés», a déclaré Bahia, enseignante à Alger.

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DES SALAIRES IMPAYÉS DEPUIS TROIS ANS Pour les enseignants de la wilaya de Tizi Ouzou, le problème est encore plus complexe. Sans salaire depuis trois ans, les enseignants contractuels dans cette wilaya sont astreints à un régime de contrat particulier. «A Tizi Ouzou, on nous a fait signer des contrats de trois mois. Durant l'année, nous avons droit à

trois contrats. Tout cela pour ne pas nous payer les congés. Et le pire dans tout cela c’est que ces contrats ne sont pas acceptés par la direction de la Fonction publique. De ce fait, nous ne pouvons pas postuler aux concours organisés», explique Fatima Seddiki, enseignante vacataire dans un CEM à Tizi Ouzou depuis 2002. Mais cette fois-ci, les contractuels ne veulent plus se satisfaire des promesses. Leur plateforme de revendications est basée sur trois principales demandes. «Nous demandons l'intégration de tous les contractuels, la réintégration des contractuels licenciés arbitrairement et le versement des trois ans de salaires impayés aux enseignants contractuels des wilayas de Béjaïa et Tizi Ouzou», affirme Hamdi Mohamed, membre du même syndicat. Pour satisfaire ces revendications, les représentants de plus de 35 000 enseignants contractuels exigent aussi l'annulation de certaines décisions ministérielles. «Nous de-

Les contractuels ne veulent plus se satisfaire des promesses. PHOTO : H. LYÈS

mandons l'annulation de la circulaire ministérielle n°303 qui interdit aux licenciés de certaines filières comme l'anglais, l'éducation physique et les arts plastiques d'enseigner dans le cycle primaire. Il faut également annuler l'interdiction aux licenciés de participer aux concours de la Fonction publique», précise notre interlocuteur.

RÉPONSE DU MINISTÈRE LE 17 NOVEMBRE Vers 12h30, les délégués des enseignants sont de retour. Ils ont été reçus par le secrétaire général du ministère, Boubekeur Khaldi. «Nous avons été reçus par le SG du ministère et nous lui avons expliqué la si-

tuation de tous les enseignants. De son côté, le SG a affirmé qu'il est en contact avec des responsables de la DGFP et que les deux vont examiner les solutions idoines pour résoudre ce problème», précise Benamoune Mokhtar, membre de la délégation reçu par le SG du ministère. Un nouveau rendez-vous a donc été donné afin de leur communiquer la réponse de la DGFP. «Nous devons nous revoir le 17 novembre pour connaître les résultats des pourparlers entre les responsables du ministère et ceux de la DGFP. Mais pour nous, la solution reste l'intégration», insiste encore Benamoune Mokhtar. M. M.

UNIVERSITÉ

Les nouveaux défis a Coordination nationale des sections CNES (Conseil national des enseignants du supérieur) organise deux journées d'étude portant sur le thème le «Livre blanc de l'université, quel contenu pour quel objectif ?» Cette manifestation s'impose aujourd'hui, selon les animateurs, et ce, eu égard aux dysfonctionnements graves que vit l'université et devant la perte de toute éthique. «Des informations nous sont parvenues de la plupart des établissements universitaires relevant la nécessité de dresser un constat lucide et sans complaisance de l'état des structures universitaires», a soutenu le porte-parole de la coordination, M. Saha. Ces deux journées, qui seront organisées en collaboration avec l'Intersyndicale de la Fonction publique (ISFP), entrent dans le cadre de la mise en place d'observatoires au sein des différents secteurs de la Fonction publique. Une démarche visant, d'après les initiateurs de cette activité, à établir une image réelle des pratiques qui s'y dé- Il est donc urgent ploient et ne pas se suffire du dis- de formuler ce qui cours officiel qui ne va pas en tente de cacher mettant en évidence l'état désastreux le nouveau visage des différentes de l'université qui institutions derest en train de se rière la répétition concocter depuis des chiffres. L'université al- plusieurs années gérienne est malade. Elle souffre de plusieurs maux, explique le responsable de la coordination nationale. Il est donc urgent de formuler dans l'immédiat et de manière explicite ce qui ne va pas en mettant en évidence le nouveau visage de l'université qui est en train de se concocter depuis plusieurs années. «Si c'est avec l'affaire dite Rouadjia, un professeur malmené à cause d'un écrit dans la presse, qu'est apparu clairement l'arbitraire qui s'est installé comme seule perspective de gestion administrative, il n'en demeure pas moins que les exemples sont très nombreux car touchant tous les aspects», note le porte-parole. En sus des différents dépassements et arbitraires que vivent les enseignants. Cette rencontre ouvrira un débat sur les questions liées à l'imbroglio concernant la question de la recherche et les atteintes aux procès pédagogiques. «Nous voulons rendre visible les travers et les tares existant au sein de l'université algérienne, nous voulons aussi éclairer de façon indirecte l'avenir de notre pays, c'est au vu du devenir de l'université que pourra être perçu celui du pays.» La coordination lance un appel pour des contributions portant sur le thème en question et fera remarquer que le but de ce séminaire est de tracer un plan qui leur permettra de mener à terme la confection de ce livre blanc. Nabila A.

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LES POUVOIRS PUBLICS VONT AUDITER LA SEAAL

L’assainissement de la ville d’Alger défaillant Suite de la page 1

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e crois que le constat est clair, les résultats sont presque satisfaisants quant à la distribution d'eau, mais pour ce qui est de l'assainissement les objectifs ne sont pas encore atteints», a-t-il répondu. Et d'annoncer que le ministère compte faire appel à un auditeur externe «afin de constituer un arbitrage», et évaluer la situation réelle. Le recours à un arbitrage externe semble répondre à une volonté d'éviter toute décision subjective susceptible de faire dire à SEAAL qu'elle est victime de préjugés ou de parti pris. Et le choix d'un arbitre renseigne, en outre, même si le ministre ne l'évoque point, sur l'existence d'un désaccord pour ne pas dire conflit entre les deux parties, le ministère de tutelle et la SEAAL. Dans de récentes déclarations, le ministre disait qu'il fallait attendre la fin du

contrat avec Suez pour pouvoir faire une évaluation de ses prestations. Aujourd'hui, il semble que la situation est telle que le ton n'est plus à la patience. Le réseau d'AEP d'Alger, qui date de plusieurs décennies, demeure otage de sa vétusté et du manque d'empressement des gestionnaires à lui rendre son efficacité. En guise de mesures, Abdelmalek Sellal se contentera de dire que son ministère fera sa propre évaluation sur la base des résultas de l'audit et prendra en conséquence les décisions qui s'imposent. «Si nous arriverons à la conclusion que nos propres compétences sont capables d'une bonne gestion sans le recours à une partie étrangère, alors nous opterons pour une gestion nationale. Dans le cas contraire, nous ferons en sorte d'améliorer les prestations des exploitants et renforcer la formation», dira le ministre.

Est-ce que l'évaluation de la Société des eaux d'Alger pourrait aboutir à une fin prématurée du contrat avec Suez ? La question semble, elle aussi, prématurée, mais le constat actuel n'est plus à démentir. Trois ans après la conclusion du contrat le 28 novembre 2005 pour une durée de cinq ans avec l'Office national de l'assainissement et l'Algérienne des eaux, Suez collectionne les critiques. Avec un contrat d'un montant de 117 millions d'euros/an, la compagnie française n'a pas tenu sa promesse de couvrir à 100% les besoins de la capitale en septembre 2009. De l'aveu même du directeur général de SEAAL dans les colonnes d'El Watan dans sa livraison du 11 septembre dernier, «il existe encore des endroits où il n'y a pas d'eau. Il y en a deux catégories : la région sud de la wilaya d'Alger qui n'a pas d'eau H/24 et qui est historiquement mal alimentée pour manque de ressources ou pour

des raisons liées à la vétusté du réseau. Dans certains autres quartiers, nous enregistrons des perturbations liées aux travaux que nous avons engagés», dit-il. Au sujet de l'assainissement, le même responsable semble faire un aveu d'échec en disant : «On ne résoudra jamais définitivement ce problème. C'est l'expérience internationale qui le dit. Pourquoi ? Alger a un réseau vétuste qui s'étend sur 4000 km et nous ne pouvons pas changer le tout à coup de baguette magique. Cela nécessite beaucoup de temps. D'ailleurs, nous avons élaboré un schéma directeur (une vision sur 25 ans) que nous avons présenté aux autorités qui l'ont accepté. La SEAAL ne pourra pas résoudre le problème en quelques années. Nous enregistrons près de 2000 fuites par mois. La vision de Suez sur 25 ans risque aujourd'hui d'être des mots écrits sur un nuage. N. B.

El Watan - Mardi 3 novembre 2009 - 4

ACTUALITÉ AGHRIBS (TIZI OUZOU)

SANTÉ DES FEMMES RURALES

Trois militaires blessés rois soldats ont été blessés, hier à 4h, suite à l'explosion d'une bombe artisanale dans la localité d'Aghribs, à 42 km au nord-est du chef-lieu de wilaya de Tizi Ouzou. Enfoui sous terre, l'engin explosif, actionné à distance, a ciblé une patrouille de l'ANP près de Cheurfa Bouarzik, un hameau qui se trouve à 3 km du chef-lieu de commune d'Aghribs. Selon nos sources, les trois victimes ont été transférées vers l'hôpital de Bordj Menaïel. Notons, par ailleurs, que les troupes de l'ANP, ajoutent des sources locales, sont positionnées depuis l'été dernier dans les maquis de Tamgout et d'Aït Iguer, où des ratissages ont été effectués à plusieurs reprises. Un militaire avait été tué, ces derniers mois, et un autre blessé lors d'une offensive militaire dans les maquis de cette région. N. Douici

Campagne itinérante de dépistage

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DELLYS (BOUMERDÈS)

Attentats à la bombe ne bombe de fabrication artisanale a explosé hier, vers 10 h, U dans la nouvelle ville de Dellys. Selon notre source, l'engin, placé au pied d’un arbre au bord de la route, a été actionné à distance pour exploser au passage d'un véhicule de la gendarmerie. L'explosion a fait deux blessés dans les rangs des gendarmes. Les blessés, évacués vers l'hôpital de la même ville, ont été ensuite transférés vers un autre établissement sanitaire. Un peu plus tôt un autre attentat à la bombe a eu lieu à Imaghninène, un village situé à une quinzaine de kilomètres au sud de la commune de Naciria, sur les hauteurs de Sidi Ali Bounab. L'engin, actionné à distance, a explosé au passage du fourgon qui approvisionne en pain la caserne se trouvant au sommet du mont Sidi Ali Bounab. L'explosion a causé des blessures au chauffeur et des dégâts considérables au véhicule. A rappeler que plusieurs attentats similaires ont eu lieu dans cette région, provoquant des pertes en vie humaine. L'année passée le livreur de pain de ladite caserne a été intercepté dans un faux barrage et égorgé en pleine journée. Il y a eu aussi l'attentat du centre de vote de Mohamed Oulhadj durant l'élection présidentielle d'avril dernier, où un policier a été blessé. A signaler que ces attentats, notamment celui d'hier, ont eu lieu à quelques dizaines de mètres des postes de garde militaire. Par ailleurs, un terroriste a été éliminé par les forces de sécurité hier, lors d'une opération de ratissage dans les maquis de Djerah, commune d'Ammale, à une trentaine de kilomètres au sud-est de Boumerdès. S. B. et Samir T.

●Plusieurs malades chroniques démunis ignorent les différents mécanismes et dispositifs leur permettant d'accéder aux soins et de rembourser les médicaments. ntamée le 17 octobre dernier, la campagne itinérante de promotion du dépistage sanitaire auprès des populations de 10 régions rurales issues de 4 wilayas de l'Est à faible couverture sanitaire a été achevée samedi 31 du même mois. Organisée par l'association AnisS, ONG de lutte contre les IST/sida et de promotion de la santé en collaboration avec la direction de la santé de la wilaya, le centre de référence de prise en charge des IST/sida, les cellules de proximité de l'Agence de développement social (ADS) et le laboratoire international Novo Nordisk, cette opération a permis de tirer des enseignements les uns plus importants que les autres. «Au-delà de l'engouement populaire à l'action, le bilan confirme la progression alarmante des maladies non transmissibles dans les régions visitées et met en évidence la disparité en matière de couverture sanitaire dont

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souffrent ces populations.» Telle est la conclusion à laquelle est arrivé le docteur Scander Soufi, président de l'association AnisS, et annoncée lors d'un point de presse tenu hier au siège de l'association. Lui, qui a mené personnellement l'opération avec son équipe, déplore à l'occasion «le manque flagrant en matière d'information et de prise en charge de la santé sexuelle et reproductive des femmes de ces régions isolées, à savoir la prévention et le traitement des infections sexuellement transmissibles, le manque de conseils lors de la grossesse et l’accouchement...» «Cet état de fait peut induire des conséquences graves sur la santé de la femme rurale. La situation est due à l'éloignement des structures sanitaires et au tabou entourant la santé sexuelle et reproductive des femmes rurales.» AnisS «a donc prévu de renforcer les

interventions relatives à cette thématique au cours des prochaines actions», révèle le Dr Scander. Classées extrêmement pauvres par différentes enquêtes étatiques ou indépendantes, les 10 localités situées à travers quatre wilayas de l'Est, en l'occurrence Kouri Hamadi (Tréat), Sidi Hamed et Mekhalfa (El Eulma) et Bouzizi (Seraïdi) de la wilaya de Annaba ; de Aïn Assel (El Tarf) ; de Aïn Sandel et Boumahra (Guelma) ; Bouchata et Cheraïria (Skikda) et les localités situées à Ibn Ziad et El Khroub (Constantine) ont été approchées de près. Ainsi, 20% des habitants de ces agglomérations ont bénéficié du dépistage des maladies non transmissibles (diabète, hypertension artérielle) ainsi que d'entretiens individuels d'information et de promotion du dépistage des infections sexuellement transmissibles (syphilis, hépatites, gonococcie) et du sida. Une prise en charge s'en

est suivie, donnant lieu à la distribution de 1000 lots de médicaments par les pharmaciens d'AnisS après une prescription médicale. Il a été relevé aussi lors de cette action menée sur le terrain qu'un nombre considérable de malades chroniques démunis ignore les différents mécanismes et dispositifs leur permettant d'accéder et de rembourser les soins et les médicaments. «Ils sont de ce fait dépourvus de toute couverture sanitaire, ne bénéficiant pas de traitements qui leur sont vitaux», ajoute le médecin avant de conclure : «L'organisation de telles actions intégrant la prévention du sida dans un ensemble de préoccupations sanitaires des communautés a permis de contourner les obstacles culturels et le tabou entourant cette maladie, et de mieux informer les populations sur ses modes de transmission et de prévention.» M. F. Gaïdi

ORAN

Emeutes d'El Ançor L

instance territorialement compétente. Durant le procès, les mis en cause, dont 19 ont été écroués mercredi, ont tenté de convaincre le juge de leur innocence, mais le représentant du ministère public ne l’a pas entendu de cette oreille et a requis à leur encontre 18 mois de prison ferme et 100 000 DA d'amende chacun. Le président de l'audience a, de son côté, mis le

dossier en délibération pour prononcer le verdict lundi prochain. Les inculpés sont poursuivis pour attroupement illégal, dégradation de biens d'autrui et vol. Il faut rappeler que la localité d'El Ançor a connu un mardi des plus chauds, suite à une revendication à caractère écologique qui a tourné à l'affrontement entre jeunes et forces de l'ordre. A. Belkedrouci

DISPARUS

Sit-in interdit à Alger e Collectif des familles de disparus en Algérie et SOS Disparus ont dénoncé, hier dans un communiqué, l'interdiction de se rassembler devant le siège de la CNCPPDH, à Alger, à l'occasion du 55e anniversaire de la Révolution. «Le rassemblement devait se tenir, comme à l'accoutumée, devant la CNCPPDH, à une cinquantaine de mètres du Palais du peuple. Mais ce dimanche 1er novembre, la route menant à la placette était inaccessible. Policiers en tenue, policiers en civil, fourgonnettes et véhicules bloquaient le passage. Les familles ont été contenues sur la route plus bas. Impossible de se rendre au lieu de rassemblement. Un parent de disparu, arrivé parmi les premiers manifestants, a été embarqué dans un fourgon de police, comme acte d'intimidation. Il a été relâché peu après», lit-on dans le communiqué. «La seule explication donnée par les policiers

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était qu'en ce jour de fête nationale, le rassemblement était interdit», indiquent les auteurs du communiqué. Après un bras de fer, qui a duré avec les policiers qui tentaient de les disperser, une trentaine de familles est restée sur le trottoir, en contrebas de la CNCPPDH, et a réussi à sortir les banderoles et brandir les photos de leurs proches. De l'endroit où elles étaient contenues, les familles étaient plus visibles aux délégations qui se rendaient au Palais du peuple que si elles avaient pu atteindre le lieu de rassemblement habituel. «Le CFDA et SOS Disparus déplorent cette nouvelle tentative d'étouffer l'action des familles de disparus qui se heurtent depuis plus de dix ans au mépris total d'un gouvernement qui promeut l'impunité sans le moindre égard pour les droits des victimes de disparition et leurs familles», conclut le communiqué. Ad. M.

Publicité

e parquet réclame 18 mois de prison ferme et 100 000 DA d'amende pour tous les accusés. Les 24 personnes interpellées par la gendarmerie d'El Ançor (Oran) après les émeutes de mardi dernier dans cette localité, distante du complexe des Andalouses de 3 km, ont comparu hier devant le tribunal correctionnel de Aïn El Turk, l'institution juridictionnelle de première

El Watan - Mardi 3 novembre 2009 - 5

L’ACTUALITÉ IL VIENT DE PUBLIER UN LIVRE SUR LES DÉRIVES DE LA JUSTICE

Mokrane Aït Larbi, un avocat en colère Suite de la page 1 l entame son livre, son réquisitoire en se posant un certain nombre de questions : comment le juge peut-il appliquer la loi alors qu’il est tenu par une directive ministérielle ? Comment les présidents de cour exercent-ils leurs fonctions en toute indépendance sachant qu’ils sont désignés par décret présidentiel et en dehors du Conseil supérieur de la magistrature ? Comment demander au juge de garantir le principe de l’équité et d’assurer à l’accusé toutes les garanties nécessaires pour pouvoir se défendre alors qu’il traite en une séance plus de 200 affaires, bref la liste des interrogations de l’avocat est aussi longue que la liste «des dérives de la justice». Maître Aït Larbi ne s’est pas limité à se poser des questions, mais il démontre avec des preuves matérielles – comme il le fait dans ses plaidoiries – à travers des affaires dans lesquelles il est constitué comme avocat de défense, comment que la justice est soumise et que dans certaines affaires le juge ne vient pas pour juger mais plutôt juste pour annoncer le verdict, «la décision est prise ailleurs, loin du palais et loin des lois», dit-il. Il évoque, entre autres, l’affaire Khalifa (l’arbre qui cache la forêt), les magistrats faussaires ou comment cet homme, Ben Youcef Mellouk, malmené par la justice et la

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police, avait accompli son devoir et choisi la prison au silence. L’affaire Sider de Annaba ou lorsqu’un directeur du ministère de la Justice décide de la culpabilité des cadres gestionnaires. Il rappelle aussi pour la justice et à ceux qui se targuent d’avoir assuré l’indépendance d’un pouvoir aussi sensible qu’est la justice, les affaires de Ali Bessaâd, El Watan (l’information est juste et l’accusation publication des fausses informations) dans l’affaire des cinq gendarmes assassinés, la condamnation en catimini du journaliste Arezki Aït Larbi pour avoir dénoncé les conditions de détention dans les prisons, notamment à Berrouaguia. L’avocat rappelle également l’affaire du FLN qui avait défrayé la chronique à la veille de l’élection présidentielle de 2004 et comment la justice est convoquée pour juger une affaire qui n’a pas lieu d’être. Encore une justice «instrumentalisée à des fins politiques», ajoute l’avocat. Il démontre aussi comment la sécurité militaire (SM), avant 1988, s’ingère dans la

justice et décide à la place des juges, encitant l’affaire d’Aït Ahmed en 1965, celle des benbelistes (partisans

de Ben Bella). L’héritière de la SM est fidèle aux mêmes pratiques. L’avocat cite, entre autres, l’affaire d’un responsable politique filmé dans une réunion interne du parti par une caméra des services, où il critiquait le pouvoir. Ce pauvre responsable se voit coller une accusation : outrage au Président et est déféré au tribunal militaire. M. Aït Larbi connaît l’envers et l’endroit de la justice algérienne. Comme avocat, il a côtoyé les tribunaux du pays durant 25 ans, défendant avec talent des gens ordinaires, mais il s’est illustré dans les grandes affaires politiques. Un avocat que redoutent beaucoup de juges, témoigne un de ses collègues du barreau d’Alger. M. Aït Larbi a connu les dérives de la justice algérienne bien avant qu’il

soit avocat. Il fait partie des 24 détenus du printemps berbère de 1980, quelques années après, décembre 1985, il retourne dans le sinistre bagne de Berrouaguia pour avoir participé à la création de la Ligue algérienne des droits de l’homme. L’accusation est grave : atteinte à la sûreté de l’Etat. «Un crime» passible d’une peine capitale. Il passe deux ans avec ces autres compagnons, son frère Arezki, Ali Yahia Abdenour, Saïd Sadi, Nourdine Aït Hammouda, Chemim, Ferhat Mehenni et d’autres. Et comme le pouvoir n’a pas assouvi sa haine, l’avocat est assigné à résidence surveillée pendant 7 mois, de décembre 1986 à mai 1987 à Bordj Omar Driss, «un palais» au cœur du désert d’Ilizi. Il sort aguerri de ses expériences douloureuses. Il déclare devant le juge de la Cour de sûreté de l’Etat lors du procès : «Nous réaffirmons notre attachement aux principes des droits de l’homme et à notre défense pacifique des libertés politiques pour que nous vivions dans une Algérie tolérante et à la hauteur des sacrifices consentis par notre peuple. Et que seuls les barreaux de la prison de Berrouaguia pourront nous empêcher d’exercer nos droits.» Vingt-cinq ans après, il continue toujours de défendre ses droits et ceux des Algériens face à une justice «dépendante», en attendant de concilier la justice avec le palais. H. O.

ENTRETIEN AVEC L’AVOCAT ET AUTEUR DU LIVRE ENTRE LE PALAIS ET LA JUSTICE

«On ne peut pas imaginer une indépendance de la justice dans un système pourri» Votre livre qui vient de paraître aux éditions Coucou s’intitule Entre la palais et la justice. Sont-t-ils à ce point séparés ? La logique dit que le palais de justice est le seul endroit où doivent être rendues les décisions de justice en toute indépendance loin de toute pression. Mais ce que l’on remarque dans les faits, notamment lorsqu’il s’agit des affaires sensibles, les décisions de justice sont prises dans un autre endroit, loin du palais de justice. Je démontre cela à travers des affaires, que j’ai plaidées pendant 25 ans d’exercice de mon métier d’avocat, comment la justice est souillée par ceux-là mêmes qui sont chargés de la faire respecter. Je cite, entre autres, l’affaire des militants des droits de l’homme en 1985 devant la Cour de sûreté de l’Etat, l’affaire Sider, l’affaire des magistrats faussaires et beaucoup d’autres où l’on constate l’implication directe de l’exécutif et des services dans la prise de décision de la justice. Tout comme je montre aussi les insuffisances du système judiciaire algérien où des citoyens ordinaires sont victimes d’erreurs judiciaires sans qu’on vienne à leur aide. Cela voudrait-il dire que l’indépendance de la justice en Algérie est un concept vidé de sa substance ? En une phrase, on ne peut pas imaginer une justice indépendante dans le cadre d’un système politique pourri. L’indépendance de la justice est une culture et une pratique permanente. Comment ose-t-on parler de l’indépendance de la justice lorsqu’on sait que le ministère de la Justice a adressé une note aux procureurs généraux leur demandant d’appliquer à la lettre les

directives ministérielles, et que celui qui «rouspète» est passible d’une peine, car il est considéré comme «perturbateur et rebelle». Comment peut-on dire que le juge est indépendant dans ce cas. Et je rappelle que cette note est à l’origine de beaucoup de dérives de la justice. Pour illustrer la dépendance de la justice de l’exécutif, je rappelle l’affaire Sider de Annaba, où c’est un directeur du ministère de la Justice qui ordonne le 17 février 1996 – une semaine après la note du ministre – au procureur de la République de la cour de Annaba de poursuivre en justice des cadres de Sider et il accuse nommément des responsables de la société, alors qu’un directeur du ministère n’a aucun droit d’agir ainsi, d’ailleurs même le ministre. Il ne suffit pas de décréter l’indépendance de la justice pour qu’elle le soit. Combien de juges ont été sanctionnés parce qu’ils avaient refusé de se soumettre aux directives et aux pressions de toutes parts. Je pense que l’indépendance de la justice passe nécessairement par une réforme radicale du système politique pour ne pas dire par le changement du système par un autre qui consacre la démocratie. Mais les officiels se targuent d’avoir assuré l’indépendance de la justice grâce, notamment, à la réforme du système judiciaire. Qu’en pensez-vous ? Il y a un progrès sur le plan de la modernisation des infrastructures sans plus. Dire que la réforme de la justice a atteint cet objectif est totalement faux. Encore une fois, ce n’e sont pas les textes qui garantissent l’indépendance de la justice, mais plutôt une réelle indépendance du juge. Souvent ce dernier vient non pas pour juger, mais pour rendre un jugement pris à l’avance, en condamnant le prévenu en se basant uniquement sur le PV de l’enquête de la police

judiciaire et sans preuve matérielle. Par ailleurs, la réforme ne viendra pas d’une commission de quatre-vingt personnes qui siègent au Club des Pins. Selon vous, l’institution judiciaire est-elle affectée par la corruption ? Y a-t-il un secteur qui n’est pas gangrené par la corruption ! Il est clair que ce fléau a touché de plein fouet la justice. Parce que tout simplement la volonté politique d’éradiquer ce phénomène n’existe pas. Quand on lit dans les colonnes de la presse des affaires de détournement sans que la personne mise en cause saisisse la justice et que le procureur de la République ouvre une enquête. Ceci étant dit, il ne faut pas généraliser, nous avons des juges honnêtes et extrêmement compétents. Ce qui est dangereux avec la corruption qui touche le secteur de la justice, c’est qu’elle pousse le citoyen à perdre confiance en cette institution. Cela conduit vers la perte de l’Etat et y va de sa crédibilité. Le pouvoir ne peut convaincre qu’avec des actes concrets et prouver sur le terrain que la loi est au-dessus de tout le monde. Mais le président de la République a promis, à l’occasion de l’ouverture de l’année judiciaire, la création d’une commission pour lutter contre la corruption... Encore, après la loi de février 2006, il parle d’une commission de lutte contre la corruption. La lutte contre ce fléau ne se fait pas à travers des textes de loi seulement, si la volonté politique ne suit pas. On parle de lutte contre la corruption lorsque la police judiciaire n’est pas soumise aux directives mais plutôt à la loi. Ils peuvent nous dire que la corruption existe partout dans le monde, certes, mais chez nous elle est générale et généralisée. Les quelques dos-

siers qui atterrissent chez la justice sont destinés à tromper l’opinion et montrer à l’étranger l’image d’un pays qui lutte contre la corruption. Mais cela ne trompe personne. Vous parlez aussi dans votre livre de la peine de mort... Il faut ouvrir, dans l’immédiat, un débat national sur ce sujet qui permettra aux différentes catégories de la société d’exprimer leurs points de vue. Ma position là-dessus est claire, je suis pour l’abolition de la peine de mort, au moins pour trois raisons : dans le cas où il y a erreur dans le jugement rendu, on se donne la possibilité de se rattraper et d’éviter l’exécution d’une personne condamnée à mort à tort. L’Etat ne doit pas reproduire le même comportement que celui du criminel condamné. Je suis contre cette peine, d’autant plus que la justice n’est pas indépendante dans le sens de la Déclaration universelle des droits de l’homme et les conventions internationales ayant trait à une justice équitable. H. O.

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Propos recueillis par Hacen Ouali

El Watan - Mardi 3 novembre 2009 - 6

Marie Ndiaye décroche le Goncourt

■En arrivant devant le restaurant Drouant où le prestigieux prix venait de lui être attribué, Marie Ndiaye ne cachait pas sa joie : «Je suis très contente pour le livre et pour l'éditeur. Je suis très contente d'être une femme qui reçoit le prix Goncourt. Une sorte de miracle s'était déjà produit avec le succès du livre. Ce prix est inattendu. C'est aussi le couronnement et la récompense de vingt-cinq ans d'écriture et de cette opiniâtreté. Ce livre est le portrait de trois femmes fortes, chacune à sa manière. Ce qui les unit, c'est une force profonde, une croyance en qui elles sont, une façon de ne jamais douter de leur propre humanité. Ce sont des femmes tranquillement puissantes.» De père sénégalais et de mère française, l'auteure dit espérer que cette récompense permettra de mieux faire connaître l'histoire des femmes africaines. «L'histoire des migrants est une histoire déjà souvent relatée, mais si le sort de ces gens peut être encore mieux su et compris, j'en serais très contente.» A 42 ans, la Franco-Sénégalaise se retrouve récompensée pour son huitième livre. Pour le juré, le choix s'est imposé très vite. «On pensait que ce serait très disputé. Cela ne l'a pas été. Le livre remplit réellement le rôle qu'on attendait de lui pour faire un Goncourt et donner ce Goncourt à une femme», soulignait la présidente du jury, Edmonde Charles-Roux. Le livre a été tiré en 140 000 exemplaires. Elevée uniquement en France par sa mère professeur de sciences naturelles, elle publie à 18 ans son premier roman, Quant au riche avenir (1985), qu'elle a écrit à l'âge de 17 ans. Elle arrête l'année suivante ses études de linguistique à la Sorbonne pour se consacrer entièrement à l'écriture et obtient une bourse pour s'installer un an à la Villa Médicis à Rome. Remarquée par Jérôme Lindon des éditions de Minuit, l'éditeur historique de Marguerite Duras, elle enchaîne, depuis, romans et recueils de nouvelles. Une vingtaine en 24 ans, parus pour l'essentiel à Minuit puis chez Gallimard. Elle surprend par l'étrangeté de ses récits, qui jonglent avec le réalisme et le surnaturel, et l'originalité de son écriture musicale. Ses livres parlent des femmes, de la famille, de la solitude ou des rapports compliqués entre les gens. Une première consécration vient en 2001 avec le prix Femina pour Rosie Carpe, dont l'héroïne, issue d'un mariage mixte, navigue entre la Guadeloupe et la France profonde. Son travail sur la structure du texte, l'innovation formelle, la conduit à écrire pour le théâtre. Avec Papa doit manger, elle est l'un des très rares auteurs vivants à entrer, en 2003, au répertoire de la Comédie-Française. Epouse de l'écrivain Jean-Yves Cendrey, avec qui elle a également écrit pour le théâtre, elle est la sœur de l'historien et sociologue Pap Ndiaye, auteur de travaux sur la place des Noirs dans la société française. Marie Ndiaye, qui trouve la France de Nicolas Sarkozy «monstrueuse», s'est installée à Berlin avec sa famille après l'élection présidentielle de 2007. Rémi Yacine

'est le 1 Novembre, nous sommes en 2009 ; J'avais 8 ans quand ça a commencé, j'en ai 63 ; j'étais à Skikda, je suis à Nantes. Ici, il pleut comme dans la chanson de Barbara ; de la fenêtre de mon bureau qui donne sur la Loire, la pluie s'écrase en gouttelettes bruissantes sur les vitres embuées ; elle fait fond, comme un chœur et un voile, sur la voix de Fairouz qui sort de l'ordinateur ; elle chante Kifak Anta. Dans la ville, tout est fermé ou presque ; les gens sont dans les cimetières pour honorer la mémoire des leurs ; «ici», le 1er novembre est le jour des «morts», la Toussaint. Mais «làbas», il doit faire beau, soleil, douceur du temps, mémoire différente, celle de la naissance de l'espoir qui mettra plus de sept ans et des centaines de milliers de morts après, non pas pour s'apaiser parce qu'un espoir qui s'apaise meurt, mais pour s'habiller de l'immense et homérique joie de juillet 62. Mais voilà, j'ai lu la presse algérienne sur Internet, ce matin. Mal m'en prit, je n'ai pas trouvé trace de cet espoir, le 1er novembre serait-il devenu par mimétisme une fête des morts, une «Toussaint» locale. D'où ces remarques, «mes» remarques intempestives que la rédaction d'El Watan me permettra de publier dans ma chronique ; la préparation de mon cours pour demain attendra.

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je retiens en philosophe, de cet anniversaire du 1er Novembre. Et c'est vers «le principe espérance» que se tournent mes regards quand je tente de comprendre cette étrange alchimie qui transforme et mute, souvent contre toutes les prévisions, les organisations humaines, dont l'Algérie n'est pas la moindre.

1° - Comme toujours, les officiels s'accaparent de l'évènement et comme toujours et comme partout, dans tous les premiers novembre de chaque pays, ils l'alourdissent de protocoles, de rhétoriques, de «chrysanthèmes» et finissent par effacer dans l'ennui le souvenir dont ils prétendaient faire revivre «l'esprit». Car qu'est-ce que Novembre, à part l'évènement factuel de quelques «attentats» que la presse coloniale s'empressera d'ailleurs de grossir pour légitimer les représailles en retour ? Et pourquoi Novembre et pas Décembre, le 1er du mois et pas le troisième, 1954 et pas 1955 ? Bien sûr, les historiens ont fort à faire pour suivre dans l'infiniment petit et l'infiniment complexe ce petit segment de temps qui inaugure une nouvelle période. C'est leur métier, qui n'est pas simple et que personne ne peut leur contester et ce n'est pas sur ce registre que je me permets d'écrire ces lignes. Le 1er Novembre 1954 est une «limite» au sens mathématique du terme, celle qui fait passer une quantité d'un signe à l'autre, le liquide au gaz ou inversement au solide, le fœtus au bébé, la vie à la mort. Il est inscrit dans la continuité du temps et en même temps, qui n'est d'ailleurs plus le même temps, produit une «rupture» dans cette continuité. Mais celle-là n'est pas visible comme l'eau qui devient glace, car elle se situe essentiellement dans les consciences des acteurs tout d'abord, des populations ensuite. Pour les premiers, l'irréversible est fait, on ne peut plus revenir en arrière, on a «osé », le temps est maintenant fléché; pour les seconds, les simples gens, on reste subjugué par la témérité de l'action même si on demeure craintif, anxieux quant à ses résultats : représailles, c'est sûr, mais surtout échec encore une fois devant la force disproportionnée de l'adversaire. Comment, disait le père de Belaïd Abdessalam à son fils, comment toi et tes copains vous pouvez imaginer que vous allez combattre et vaincre la France, vous êtes des fous ! Et c'est

LA CHRONIQUE DE ALI EL KENZ vrai qu'ils étaient des fous, ces adolescents « i m a g i n a t i f s » q u i av a i e n t p e n s é l'inimaginable ? Mais n'est-ce pas le propre de toute invention, création nouvelle, «Ijtihad» que d'aller au-delà des limites du visible que la routine d'une orthodoxie, d'une tradition, d'une règle a fixées pour toujours. Ici, nous sommes dans la «tradition» coloniale, mais cela est valable dans tous les domaines : sciences, arts, politiques nous renvoient à chaque fois à des «évènements» de ce genre. J 'entends le pape Urbain VIII dire à son ami et protégé Galilée qui lui présentait ses découvertes : mais c'est de la folie ! Pour l'Algérie, le 1er Novembre est la naissance d'un nouvel imaginaire, d'un nouveau monde possible car par cette rupture, il inaugurait une nouvelle période de l'histoire du pays, un nouveau possible dans la routine séculaire du temps colonial, une vie nouvelle, tirée cette fois-ci par l'espérance. Je rêve à une enquête anthropologique qui étudierait les changements de posture des gens : probablement, des épaules qui se redressent, des regards qui ne se baissent plus quand ils croisent ceux des colons, une démarche plus assurée, moins furtive. Car «l'esprit de Novembre» a eu certainement des effets sur les corps, les rêves aussi, les émotions, c'est sûr. Il a enfanté une nouvelle société et une nouvelle forme d'individus. Dans chaque esclave soumis depuis des temps immémoriaux à ses maîtres tout puissants, la même métamorphose a dû se passer au moment où il décide de s'en libérer ; car il devient libre dès le moment où il décide de le faire. Il s'est alors libéré de lui-même, de ses propres peurs, de son auto-soumission C'est cette discontinuité et l'ouverture vers les possibles qu'elle a introduit qui fait de cet évènement pourtant factuellement moins dense que le 8 Mai 45 ou le 20 Août 55, celui «fondateur» de la nouvelle Algérie. Et c'est bien au-delà du fait lui-même que je situe ma réflexion. Car qu'est-ce que Novembre, sinon la forme algérienne de ce que tous les philosophes ont essayé de comprendre : l'irruption dans les consciences du «principe espérance», de la «puissance dans et non hors de l'être» qu'Avicenne, le gauchiste de l'aristotélisme médiéval, avait opposé, en son temps à son maître Aristote, qui la pensait extérieure à lui. La puissance est en nous, semblait dire ce disciple à son maître, et c'est ce message que

2° - Mais les Algériens, aujourd'hui épuisés par l'allure chaotique de la société, transposent leur pessimisme sur le jour anniversaire de leur existence actuelle comme société libre et indépendante. Et les voilà, maladroitement partis à la recherche de tout ce qui peut ramener «l'esprit de Novembre», son principe espérance donc, à son exact opposé. Tout y est sollicité : des historiens amateurs qui lorgnent dans les trous des serrures pour traquer les secrets d'alcôves car comme le disait Hegel «il n'y a pas de héros pour son valet de chambre» ; des romanciers qui ne peuvent ou ne veulent pas écrire des «romans purs», comme a pu le faire Yasmina Khadra dans sa première phase, et adossent comme à une béquille leurs fictions à des faits historiques rapidement survolés ; des politiques enfin qui répètent, ad-nauséem, le non répétitif évènement du 1er Novembre et s'inventent ou recréent à l'occasion, plus de cinquante ans après des adversaires à «leur taille». Je veux parler des «pieds noirs», qui s'agitent dans le sud de la France et provoquant à chacune de leurs agitations saisonnières des réactions disproportionnées dont ils se servent d'ailleurs pour augmenter leur zone d'influence. Qui sont-ils et qu'est-ce qu'il en reste ? Une petite minorité, souvent des vieillards, qui vivent de leurs souvenirs que ne partagent même plus leurs enfants nés et grandi en France ; un petit groupe qui a mal vieilli dans ses rancœurs et ses regrets d'un pays où ils étaient les dominants. Et pour cause ! Ils ont tout perdu dans cette histoire, ils sont les perdants, les vaincus. Mais pour les Algériens, les vainqueurs donc, quel intérêt y a-t-il à réagir si rapidement et si fortement à l'agitation des vaincus. La guerre de Libération est loin, l'Algérie est indépendante. La «colonialité» sénile de petits groupes agités de pieds noirs, en trouvant un écho dans la forte réactivité de ceux qui les ont vaincus est anachronique : il n'y a plus de «guerre d'Algérie», et à y revenir, on se fabrique peut-être des petites batailles symboliques, on croit gagner en continuité (on maintient le flambeau comme ont dit) mais on brouille «l'esprit d'espérance» de la grande bataille, celle fondatrice de Novembre 54. Celle-là continue car à la différence des vieux pieds-noirs les yeux rivés sur leur passé, les jeunes Algériens ont les leurs orientés vers demain. Le 1er Novembre est une date dans le temps mais l'esprit de Novembre est l'horizon du temps. A. E. K.

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Paris De notre correspondant

Par A. E. Kenz er

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Le prix Goncourt 2009 a été décerné à Marie Ndiaye pour son livre Trois femmes puissantes et le prix Renaudot à Frédéric Beigbeder pour Un roman français (Grasset). Pour Marie Ndiaye, ce fut même un triomphe. Première femme à décrocher le Goncourt depuis 1998, elle a été distinguée au 1er tour du scrutin. Trouvant la France monstrueuse après l'élection de Nicolas Sarkozy, elle s'est exilée à Berlin.

La quête désespérée de l’esprit de Novembre

El Watan - Mardi 3 novembre 2009 - 7

ÉCONOMIE DIRECTIVE EUROPÉENNE RELATIVE AUX RESTRICTIONS D'ÉMISSION DE CO2

'est une directive contraire à la loi et aux règles de l'Association internationale du transport aérien (IATA). Ils veulent même nous taxer dans le ciel algérien. C'est une forme de colonisation», a dénoncé hier M. Bouabdallah lors de son intervention sur les ondes de la Radio nationale. L'Union européenne avait décidé que toutes les compagnies aériennes, au nombre de 4000, devront plafonner leurs émissions de CO2 à 97% d’un niveau annuel de référence à partir de 2012. Le plafond sera porté à 95% sur la période allant de 2013-2020. En plus, les compagnies aériennes devront payer 15% de leurs permis de polluer aux pays européens, dans le cadre d'une bourse d'échange. Dans le cas contraire, l'Union européenne menace les «contrevenants» d'exclusion de l'espace aérien. Le PDG d’Air Algérie semble ne pas adhérer à cette directive qualifiée d’«unilatérale». «Air Algérie est la compagnie la moins polluante. Nous avons des avions neufs avec de nouvelles technologies», dira-t-il. Air Algérie assure, rappelle-ton, 80% de ses activités vers l'Europe. Ne voulant pas subir ce diktat, les responsables de la compagnie nationale d'aviation

PHOTO : B. SOUHIL (ARCHIVES)

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Air Algérie serait la compagnie la moins polluante

mènent actuellement des «consultations juridiques» en vue d'engager un collectif d’avocats afin de défendre les intérêts de la compagnie, soutient M. Bouaddellah. Air Algérie n'est pas seule à stigmatiser cette décision. De nombreux autres pays membres de l'Organisation internationale de l'aviation civile (OACI) et de l'Association internationale du transport aérien (IATA) s'y opposent déjà, estimant que l'Union européenne n'est pas en droit d'imposer cet-

te directive aux compagnies non européennes. S'agissant de la campagne du hadj 2009, l'invité de la radio a déploré les blocages dressés par les services de l'aviation civile saoudiens. D'après lui, la délivrance des autorisations se fait au comptegouttes. «On a convenu de 108 fréquences. Aujourd'hui (hier, ndlr), premier jour de départ des hadjis, on nous parle de seulement 68 fréquences. Nous avons un grand déficit (…). Il ne faut pas qu'un problème à

l'étranger soit transposé ici», estime M. Bouabdallah. La compagnie saoudienne transporte 30% de l’effectif des pèlerins algériens, alors qu’Air Algérie prendra en charge 70% du contingent des futurs pèlerins. Pour le moment, Air Algérie a déjà en tête d'éventuels «scénarios de crise» pour pouvoir assurer le déplacement des 36 000 pèlerins algériens à destination de l'Arabie Saoudite. Ceci étant, M. Bouabdellah lance un appel en direction des responsables de la diplomatie algérienne afin d'intervenir et trouver une solution à ce problème. En outre, il évoque l'annulation du passeport hadji et les contrôles contre la grippe A comme autant de facteurs rendant «très difficile» le travail de programmation des vols. Par ailleurs, l'orateur a indiqué que la compagnie nationale a bénéficié d'un plan de développement doté de 100 milliards de dinars, soit 1 milliard d'euros. Ils seront investis, soutient-il, dans la réalisation d'une académie de formation de pilotes de ligne, l'extension de la flotte avec l'acquisition de quatre petits porteurs et sept autres appareils de 150 places et la réalisation d'un nouveau siège d'Air Algérie à Dar El Beïda (Alger). Hocine Lamriben

CRISE FINANCIÈRE AUX USA

Une nouvelle grande faillite bancaire n nouveau coup dur pour le système U financier américain a été enregistré, hier, après que la holding CIT Group eut annoncé un dépôt de bilan dimanche en se plaçant sous la loi sur les faillites pour se protéger de ses créanciers. Avec des actifs estimés à 71 milliards de dollars, la faillite de CIT Group est considérée comme la troisième plus grande faillite dans le système financier américain depuis le début de la crise.Les deux premières plus grandes faillites ont été celles de la banque Lehman Brothers le 15 septembre 2008 avec des actifs estimés à 691 milliards de dollars et la banque Washington Mutual, une dizaine de jours plus tard avec des actifs estimés à 104 milliards de dollars. C'est aussi la quatrième plus grande faillite depuis le début de la crise en prenant en compte la faillite du constructeur automobile General Motors avec des actifs estimés à 91 milliards de dollars. Toutefois le dépôt de bilan ne concerne que la maison mère, selon un communi-

qué de la holding qui indique que ses filiales continueront à soutenir l'activité des PME. CIT Group a été fondée il y a plus d'un siècle et elle s'est spécialisée dans le financement aux PME et aux particuliers avant de se transformer en banque pour pouvoir bénéficier de l'aide du gouvernement face à la crise. Elle compterait des centaines de milliers de clients, particuliers, et petites et moyennes entreprises. Selon des sources bancaires, elle compterait plus d'un million de clients et serait présente dans 50 pays (Amérique du Nord, Europe et Asie). La dette de CIT Group serait de 68 milliards de dollars (dont 3 milliards arrivant à échéance cette année et 8 milliards en 2010). Sa faillite était attendue depuis le mois de juillet surtout après que le gouvernement lui eut refusé une nouvelle aide à la veille d'une échéance de remboursement d'une dette de 1 milliard de dollar. Pour pouvoir bénéficier de l'aide du gouvernement CIT Group s'était transformé en

banque au mois de décembre 2008 et a bénéficié d'une enveloppe de 2,33 milliards de dollars du Trésor dans le cadre du CPP (Capital Purchase Program) ou programme d'achat d'actions pour un montant de plusieurs centaines de milliards de dollars. Il y a très peu de chances que le Trésor américain récupère cet argent. Près de 700 banques avaient été aidées dans le cadre du programme qui consistait à apporter de l'argent frais en échange d'une prise de participation. «Les perturbations des marchés du crédit associées à la détérioration de l'économie mondiale qui a commencé en 2007, et les baisses des cotes de crédit de la société» ont empêché CIT Group d'obtenir un financement selon une analyse faite il y a un mois par la Securities and Exchange Commission (l’organisme fédéral américain de réglementation et de contrôle des marchés financiers). De plus la confiance ne règne plus entre les banques. Avant, elles se prêtaient de l’argent en cas de coup dur. Lies Sahar

ne nouvelle tarification sur le réseau fixe d'Algérie Télécom est en vigueur depuis le 1er novembre, avons-nous appris hier auprès du groupe public de télécommunication. Cette nouvelle tarification révèle une révision à la baisse du coût des communications locales, nationales ainsi que vers le mobile. Il s'agit surtout d'uniformiser les tarifs des communications locales et nationales, mais aussi de différencier les deux catégories de clients ; les résidentiels et les corporates, nous explique M. Meziane, chargé de la communication à Algérie Télécom. «La nouvelle tarification dans le réseau fixe d'Algérie Télécom est instaurée avec un régime de taxation à la minute indivisible», précise la même source. La taxation est de 3 DA HT la minute dans le réseau fixe d'Algérie Télécom (local et national), alors que le coût des communications vers le mobile est de 8 DA HT la minute, soit en baisse d'un dinar. La taxation était, auparavant, à 4 DA pour le national et à 2 DA pour le local, alors que les communications vers le mobile coûtaient 9 DA. Le groupe public des télécommunications a décidé de lancer une offre promotionnelle aux usagers de la téléphonie fixe. Il s'agit d'un forfait de 800 DA/HT par bimestre. Les appels sont illimités vers le local avec un seuil de 4000 DA HT le bimestre. Les communications dépassant le seuil des 4000 DA, celles-ci seront facturées selon la tarification en vigueur. Cependant, l'abonnement est gratuit, alors que les tarifs vers les autres destinations sont ceux en vigueur. Les frais d'accès à l'offre sont fixés à 400 DA/ TTC. Un annuaire téléphonique est offert gratuitement par Algérie Télécom. Cependant, l'opérateur public précise que la date de la promotion du forfait illimité vers le local est fixée du 1er novembre 2009 au 31 décembre de l'année en cours. Pour la catégorie corporates, la nouvelle tarification dans le réseau fixe d'Algérie Télécom est instaurée avec un régime de taxation à la minute indivisible. Les entreprises et les professionnels bénéficieront d'une nouvelle taxation estimée à 3 DA HT la minute vers le local. Le coût des communications est évalué à 4 DA HT la minute vers le réseau national, tandis que vers le mobile, la tarification est de 9 DA HT la minute. Ali Titouche

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CIMENTERIE DE MEFTAH

Des anciens cadres sous contrôle judiciaire 'ex-PDG de la cimenterie de Meftah et 11 anciens cadres de cetLdeniers te entreprise sont impliqués dans une affaire de dilapidation de publics et infraction au code du marché public. En effet, après une enquête diligentée par les éléments de la brigade économique, relevant de la Sûreté nationale de Blida, plusieurs anomalies ont été détectées concernant l'octroi des marchés par des responsables de la cimenterie en question, du temps où elle appartenait au secteur public. La cimenterie a été privatisée en septembre 2009, acquise par le groupe français Lafarge. Il s'agit de l'octroi de 3 marchés, de gré à gré, sans passer par des avis d'appel d'offres ou de consultation. Le premier marché est relatif au transport de tuf pour un montant de 121 773 295 DA, le deuxième concerne l'approvisionnement de la cimenterie en viande 25 000 000 de dinars) et le troisième est lié à la certification ISO de la cimenterie pour un montant de 1 400 000 DA. La valeur des trois marchés avoisine les 140 millions de dinars. Présentés, fin octobre, au procureur de la République près le tribunal de Larbaâ, le représentant du ministère public a demandé le contrôle judiciaire de 10 cadres et la citation directe de deux autres, et ce, en attendant leur jugement. M. B.

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●Le PDG de la compagnie nationale aérienne, Air Algérie, ne décolère pas au sujet de la directive européenne relative aux restrictions d'émission de gaz à effet de serre dans le transport aérien.

Nouvelle tarification

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Air Algérie prépare sa défense

ALGÉRIE TÉLÉCOM

El Watan - Mardi 3 novembre 2009 - 9

ALGER INFO BORDJ EL KIFFAN

MARCHÉ DE AÏN NAÂDJA

MANQUE DE COMMODITÉS À LA CITÉ CLAIR-MATIN

«L’organisation n’est pas parfaite»

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●Le P/APC nous a indiqué que la commune de Djisr Kassantina dispose de 3 marchés, l’un à la cité Nassim et l’autre à Aïn Naâdja qui sont en activité et un autre en chantier à Semmar. lusieurs étals du marché de Aïn Naâdja ont été démolis par un incendie. Les autorités locales l’ont repris en main, mais celui-ci s’est vite clochardisé. L’APC de Gué de Constantine avait décidé de déloger les commerçants dans la perspective de restaurer le marché, mais l’incendie est survenu avant qu’une quelconque décision soit prise. Après l’intervention des autorités locales, l’espace est redevenu un gros bazar. «Le soir venu, les vendeurs occupent non seulement la placette qui faisait office de station de l’Etusa, mais s’installent aussi tout le long du trottoir, donnant ainsi de la cité un décor ahurissant», s’indigne un habitant de Aïn Melha. Le P/APC de Gué de Constantine, à qui l’on reproche le fait d’abandonner l’espace, jure par ses grands dieux que des mesures ont été menées pour mettre un terme à l’anarchie. Mais, apparemment, ni l’exécutif ni les autorités de la wilaya n’y sont parvenus. Le P/APC affirme que la mairie a reconstruit l’espace en déboursant pas moins de 600 millions de centimes. «En plus des 126 commerçants qui étaient déjà là, nous avons ajouté 240 nouveaux bénéficiaires. D’ailleurs, les comités des 14 quartiers de la commune ont été mis à contribution», assure M. Arous. Ce marché est mal géré, reconnaît néanmoins l’élu. «Les ordures sont partout dans ce marché dit ‘‘parisien’’ qui ne devait ouvrir qu’une demi-journée. Les jeunes, pour la plupart des chômeurs, ne peuvent pas déplacer leurs marchandises laissées sur place», concède-t-il, en affirmant que l’assemblée communale voudrait reconstruire le marché en charpente. «La commune dispose de 3 marchés, l’un à la cité Nassim et l’autre à Aïn Naâdja qui sont en activité et un autre en chantier à Semmar. Nous espérons que le marché de Semmar sera mieux aménagé. Pour cela, nous avons viabilisé

PHOTO : H. LYES

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Des étals ont été incendiés par quelques commerçants au niveau du marché de Aïn Naâdja

les espaces et nous déciderons avec les comités de quartiers des bénéficiaires», assure M. Arous. A Gué de Constantine, le même décor désolant s’offre au regard : de grands ensembles d’habitation à n’en plus finir, mais aussi des bidonvilles tentaculaires. Les bâtiments du nouveau site AADL est ceinturé par les baraques. «L’endroit dégagé pour construire les bâtiments ne dispose de rien. A peine quelques pistes «mangées» par endroits par des constructions informelles», s’étonne un habitant de Aïn Malha. La proximité des bidonvilles dissuaderait les autorités locales à installer des infrastructures dans ce quartier ou encore de mener à terme des travaux lancés par plu-

sieurs entrepreneurs, a-t-on relevé. «Pourquoi devrions-nous payer pour d’autres, pour ceux qui se sont installés dans l’anarchie. Rien n’a été fait pour changer la situation, même avec le changement de l’exécutif de la commune de Gué de Constantine et ce, malgré les tonnes de promesses faites à la population», protestent les habitants de Aïn Malha. «Les pouvoirs publics voudraient sanctionner les habitants qui sont là et pour certains depuis plusieurs années», assurent les habitants de Aïn Naâdja qui s’entassent par milliers dans des cités-dortoirs, en affirmant que la localité ne dispose même pas de clinique, la seule qui a été construite appartient à un privé.

SUR LE VIF

a cité Clair-Matin dans la commune de Bordj El Kiffan se trouve dépourvue de toutes commodités devant hisser le cadre de vie de ses habitants à un rang acceptable. Ces immeubles qui ont été construits dans les années 1950 pour accueillir des familles, dont la composante ne saurait excéder trois à quatre personnes, se trouvent aujourd’hui occupés par des familles dont le nombre dépasse parfois 14e individus. Quelques appartements sont occupés par deux voire trois générations d’une même famille, dans un espace d’à peine 70 m2. «Nous sommes trois familles à nous partager un logement de deux pièces», nous confie un locataire. A cette situation qui gâte considérablement la vie de ces habitants, vient s’ajouter le manque de commodités dans les espaces immédiats des immeubles. «Nous n’avons pas d’espace réservé aux enfants ni aux personnes du troisième âge», assure un locataire. En effet, le seul endroit réservé aux loisirs des jeunes de la cité est un parking mitoyen avec les immeubles qu’on transforme pour les besoins d’un match en terrain de football. «Faute de structures sportives, ils nous arrive même d’organiser dans ce parking des tournois de foot», dira un jeune du quartier. Dans ce semblant de stade, les parties de foot sont souvent écourtées dès lors que le ballon sort maladroitement du terrain par un tir mal orienté, puisqu’il atterrit souvent entre les roues d’un camion ou d’une voiture de passage. Signalons également qu’aucun espace vert n’a été réalisé au niveau de la cité depuis fort longtemps, malgré l’existence d’un terrain pouvant accueillir un tel aménagement. Enfin, le grand problème de la cité reste incontestablement celui de la station-service qui jouxte les immeubles. «Non seulement on est pénalisés par les désagréments causés par les incessants va-et-vient des voitures et les odeurs dégagées par la station, mais nous encourons en cas d’incendie un réel danger, il faut de ce fait délocaliser cette station loin des bâtiments», suggère un locataire.

ALGER-CENTRE : LES ORDURES SONT DE RETOUR ’état d’insalubrité dans lequel se trouvent certaines ruelles d’Alger-Centre dénote un manque de suivi avéré dans le travail des autorités locales.Passées les festivités du 1er novembre, les artères de la ville ont retrouvé leur état initial peu reluisant. Des tas d’ordures se sont amoncelés dans les moindres recoins du cœur de la capitale, donnant à la ville des allures de bidonville.

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24 HEURES ASSOCIATION SAUVONS LA CASBAH : DES ATELIERS D’ARTISANAT À LA RUE AZZOUZI

PHOTO : M. SALIM

LAISSER-ALLER

Non, ce n’est pas un accident de la circulation. Cette carcasse de voiture est abandonnée là depuis longtemps. Elle sert à présent de benne à ordures dans cette rue …

L’association Sauvons La Casbah a organisé dimanche une cérémonie à l’occasion du 1er Novembre. L’occasion pour sa présidente, Houria Bouhired, de parler du plan de charge de l’association pour l’année 2010. «L’association a une ambition : organiser continuellement dans le cercle des conférences débats autour de sujets d’actualité, des projections de films mais aussi des séances de dégustation de plats traditionnels d’Alger. Il faut passer toutefois commande avant», assure Bouhired. Les buts de l’association sont importants, surtout en direction des jeunes. «Il importe de faire venir les jeunes et les faire intéresser aux métiers. Comme il est important de sauver La

Casbah de la déchéance, il est nécessaire de sauver ces jeunes qui restent sans activités. Avec l’aide des services culturels de l’ambassade de France et du ministère de l’Enseignement professionnel, nous comptons former 200 jeunes. Nous allons installer à cet effet le long de la rue Azzouzi 10 ateliers d’artisanat», explique-t-elle. Mustapha Bouhired, dont le club ouvert à la rue Mohamed Azzouzi porte le nom, a été un militant éprouvé de la guerre de Libération. Torturé et ramené par ces geôliers à La Casbah, il réussira à s’enfuir avant qu’une rafale, comme l’explique M. Meziani, ami tout ému du martyr, ne coupe court à sa vie. Une vie marquée au coin par le don de soi. Bouhired est une famille de résistants, la mère Fatiha et ses enfants ont connu tous les persécutions de la soldatesque française.

ROUIBA : ENFIN DES PLAQUES DE SIGNALISATION ! Une importante opération de pose de plaques de signalisation a été initiée récemment par l'APC au niveau des importants carrefours du centre urbain. Disposé judicieusement et à l’aspect moderne, ce système d'orientation fait mention des principaux organismes de service public en grand nombre au niveau de cette localité. Pour le citoyen, cette louable initiative tend à remédier à une situation qui a prévalu depuis de longues années en matière d'orientation urbaine.

HORAIRES DES PRIÈRES El Fedjr Dohr El Asr El Maghreb El Icha

05 h 46 12 h 33 15 h 26 17 h 52 19 h 12

El Watan - Mardi 3 novembre 2009 - 9

CONSTANTINE INFO SÉMINAIRE INTERNATIONAL SUR LE PATRIMOINE

Un héritage à faire sortir des discours creux ●Des dizaines de séminaires sont organisés chaque année, sans pour autant être suivis d'actions concrètes ●Sur les milliers de diplômés universitaires formés dans le domaine, l'on ne compte que cinq « vrais » spécialistes. a question de l'identité urbaine demeure liée au patrimoine, un héritage que nous devons transmettre « sain » aux générations futures. Une action prometteuse visant, non seulement à sacraliser cet héritage, mais à le conserver pour en faire un facteur de développement du territoire ; mais il n'arrive toujours pas à se concrétiser, dès lors que ce dernier est confronté à la dégradation, voire la destruction. Des chercheurs, architectes, historiens, archéologues et spécialistes du bâtiment, algériens et d'autres venus de pays arabes et européens, se sont donné rendez-vous au séminaire international, lequel se déroule depuis hier, aujourd'hui inclus, à l'auditorium Mohamed-Seddik Benyahia de l'université Mentouri, pour débattre des nouvelles technologies appliquées au domaine du patrimoine et de la capitalisation des expériences et de leurs enseignements. Initié par le laboratoire Villes et patrimoine du département d'architecture et d'urbanisme et ayant pour thème « La conservation du patrimoine : didactique et mise en pratique », cette rencontre vise par ailleurs à discuter de l'expérience dans le domaine de la restauration et de la conservation des édifices historiques et de la manière de les mettre à la disposition de la communauté universitaire. L'enjeu que constitue le patri-

vation du patrimoine. En effet, et pour la première fois en Algérie, une post-graduation au département d'architecture et d'urbanisme sur la stratégie de la conservation du patrimoine a été ouverte cette année à l'université Mentouri. A ce propos, Samira Benzegouta-Debbache, directrice du laboratoire organisateur, nous fera savoir que les étudiants ayant réussi leur examen de concours national bénéficieront d'une formation de deux ans, l'une théorique et l'autre pratique, sur, entre autres, les pathologies affectant les systèmes constructifs ; ils seront encadrés par des archéologues, historiens et architectes. «Nous manquons de spécialistes et de chercheurs en restauration et en conservation qui puissent intervenir avec sagesse », dira notre interlocutrice, en ajoutant qu'il en existe uniquement 5 à l'échelle nationale. L'on saura également qu'il existe 500 sites sur tout le territoire national dont la majorité n'a pas fait l'objet de travaux de réhabilitation. A cet effet, des démarches auprès du ministère de la Culture ont été entreprises par le laboratoire Ville et patrimoine à l'effet de classer patrimoine national certains bains maures de Constantine, à l'image de Hammam Souk Laghzal, pour lequel un dossier technique a été constitué. Selma B.

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moine pour la ville et pour toute la société dépend de l'enseignement de l'architecture. C'est bien l'avis des universitaires, qui estiment qu'il faut faire émerger cet héritage du discours muséifiant et le placer dans un cadre plutôt pédagogique et heuristique dans le but de sortir avec un nouveau regard et de nouvelles perspectives en matière de préser-

UNIVERSITÉ MENTOURI

La revue Expressions retrouve sa voie ancée pour la première fois en 1991, la revue Expressions, éditée par le département de langue et littérature françaises, est enfin de retour. Près de onze années se sont écoulées depuis le dernier numéro, paru en 1997, date à laquelle Expressions avait cessé de donner de la voix. Pour rappel, la revue traite de différents sujets en rapport avec la littérature et la recherche dans le même domaine. Il faut relever que des articles de chercheurs algériens et étrangers avaient été publiés auparavant, chose qui avait beaucoup aidé les enseignants et les étudiants. Le chef du département de langue et littérature françaises, Kamel Abdou, fera savoir que le n°8 d' Expressions, qui est très riche, est

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disponible, précisant que ce dernier n'aurait jamais pu se faire sans l'apport considérable des étudiants. Chose importante à signaler : les éditions précédentes, au nombre de sept, en plus de la 8ème, ont été numérisés et seront disponibles sur le site de l'université début novembre. Par ailleurs, une réunion de travail autour du festival du conte, programmé pour le mois d'avril prochain dans l'antique Cirta, a été organisée dernièrement au niveau du même département, ayant regroupé des conteurs et des spécialistes du conte. Le chef du département en question espère pouvoir organiser un colloque en marge du festival où seront présents des conteurs de renom. O. C.

CITÉ DES FRÈRES ABBÈS

Quand l'informel impose ses lois des Frères Abbès, plus connue sous dénomination de Oued El Had, est un Lpetitalacité bourg niché entre deux quartiers non moins importants que sont ceux de Daksi et Sidi Mabrouk supérieur. Ses habitants y ont été parqués dans les années 1960, la plupart venus des wilayas limitrophes fuyant les séquelles de la guerre de Libération et la misère qui était le lot quotidien de milliers de déshérités à cette époque. Le quartier sera pendant de longues années marginalisé, constituant une plaie dans le paysage de la ville de Constantine, où il était peu recommandé de s'y rendre ou de s'y promener. Depuis quelques années, cependant, les choses ont bien changé. Le quartier s'affirme, en effet, comme un pôle incontournable du commerce de gros en agroalimentaire, en pièces déta-

chées et en matériaux de construction. Mais ce qui cause toujours problème c'est l'état des routes et celui des lieux, de plus en plus dégradé. Sur le plan de l'hygiène, notamment, les riverains se plaignent du manque de propreté et de celui de tous ces « petits détails» qui font le bien-être de toute cité dite moderne. «Nous vivons pratiquement en marge de la ville de Constantine tant nous sommes ignorés par les autorités locales et nous en payons le prix fort », disent-ils. Mais en dépit de tous ces handicaps, aucun d'entre eux n'est décidé à changer de décor. Ici, disent les habitants de cette cité, tout le monde se connaît et se respecte. En plus de ces petites habitations entassées les unes sur les autres, nous retrouvons des villas d'aspect assez cossu, bâties sur deux, voire trois étages. Ce sont

précisément ces habitations où les demandeurs de logements ont le plus de chance de dégoter un minuscule «F2» au milieu d'une bonne douzaine de locataires. Pour les jeunes de Oued El Had, seuls existent quelques débouchés que leur offre le marché informel qui s'installe, chaque après-midi, à l'entrée de la cité, où se côtoient dans une anarchie indescriptible, des dizaines de vendeurs de vêtements, de produits électroménagers ou de fruits et légumes installés à même le sol ou dans des échoppes de fortune. D'autres vont tenter de gagner leur «croûte» grâce à la débrouille en vendant des cigarettes ou en déchargeant de la marchandise pour les commerçants du quartier, mais il faut avouer, nous dira l'un de ces jeunes, que ce n'est pas toujours facile. F. Raoui

SOUK EL RITADJ DE ALI MENDJELI

UNE RÉPUTATION BIEN ÉTABLIE, MAIS … e marché Ritadj de la nouvelle ville Ali Mendjeli, qui a ouvert ses portes il y a un peu plus d'une année, est certainement le marché le mieux achalandé et le plus fréquenté de cette cité. Situé en plein cœur de la ville, il constitue un passage obligé pour les ménagères et les pères de famille qui résident dans la cité, et de plus il est à leur convenance. Tout le monde, par réflexe ou par nécessité, y fait un tour quotidien. Mais, ce qu'ils verront à 8 ou 9 h du matin est loin du vrai visage de ce marché aux premières heures de la journée, lorsque commencent à y pénétrer les marchandises. Même si à cette heure-ci les lieux donnent l'impression d'être fin prêts pour accueillir convenablement les premiers clients, on pourra toujours y constater que nombreux sont ces commerçants qui continuent à nettoyer devant leurs échoppes, d'éponger d'immenses flaques d'eau noirâtres ou de réunir, en un seul amas, tous ces monticules d'ordures. Avant cette prise de contact, les lèvetôt parmi les habitants auront déjà assisté à un spectacle désolant, notamment en ce qui concerne le déchargement des viandes blanches ou rouges : des camionnettes rouillées, déglinguées, se disputent l'espace réservé au déchargement. Des garçons bouchers vêtus de haillons crasseux vont ensuite prendre le relais pour décharger des dizaines de carcasses sanguinolentes et les livrent à leurs destinataires. Ce sera le même spectacle pour les viandes blanches, amoncelées pêle-mêle dans un désordre indescriptibles. Manipulées sans aucun ménagement, toutes ces victuailles, vont par la suite être découpées par les bouchers installés dans ce marché avec un grand professionnalisme et présentées avec soin au chaland, comme pour faire croire à une grande rigueur concernant le respect des règles d'hygiène et celui de la chaîne du froid, garants de la santé du consommateur. F. R.

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DJEBLI AHMED (HAMMA BOUZIANE)

ERADICATION D'UNE TRENTAINE DE TAUDIS ppuyés par un important dispositif de maintien de l'ordre afin d'éviter tout débordement, des agents du service communal d'urbanisme de Hamma Bouziane ont procédé, à la fin de la semaine dernière, à la démolition d'une trentaine de taudis implantés illicitement sur un terrain appartenant à un privé dans la localité de Djebli Ahmed, plus connue par Hadjeret Benarous. Ces constructions précaires ne se prêtant guère au tissu urbain de la ville, et qui en donnaient une mauvaise image, ont été rasées suite à une décision des autorités de la daïra de Hamma Bouziane, et après que leurs résidents ont été recensés, apprend-on auprès des autorités locales. Des opérations similaires entrant dans le cadre du programme d'éradication de l'habitat précaire, initié par la wilaya de Constantine, sont programmées pour les tout prochains jours, selon la même source. F. R.

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CHUTE MORTELLE À BAB EL KANTARA corps sans vie de A.D., âgé de 76 ans, a été transdimanche dernier, à la morgue du CHU par Lles eporté, sapeurs-pompiers. La victime avait péri aux environs de 10h39, suite à une chute du haut d'une passerelle dans le quartier de Bab El Kantara, lui ayant causé une forte hémorragie au niveau de la tête et du nez, selon le communiqué de la Protection civile. L'enquête de la police aura à déterminer les circonstances mystérieuses de ce drame qui n'est pas le premier du genre. Il y a quelques mois, un autre passant s'en était sorti avec des blessures après être tombé d'une autre passerelle dans le même quartier. L'on apprend par ailleurs que les mêmes services sont intervenus le jour même aux environs de 19h pour évacuer A.C., âgé de 35 ans, grièvement blessé aux pieds et aux bras suite à une chute du quatrième étage d'un immeuble situé au n°3 de la rue Massinissa en plein centre-ville. La victime a été évacuée vers les urgences du CHU Benbadis. S.A.

El Watan - Mardi 3 novembre 2009 - 9

KABYLIE INFO M’KIRA

DAÏRA DE TIGZIRT

L’agriculture de montagne renaîtra-t-elle ?

Mizrana veut sortir du sous-développement

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ituée dans la daïra de Tigzirt, à 35 km au nord du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou, la commune de Mizrana n’arrive pas à décoller, tant les projets de développement affectés à cette municipalité restent en deçà des attentes de la population locale. Si le problème d’alimentation en eau potable semble être un souvenir lointain notamment pour les habitants d’Aït Saïd, chef-lieu de la commune, il n’en demeure pas moins que le secteur de la santé est devenu le parent pauvre dans cette division territoriale. Ainsi, le centre de santé est dépourvu d’un service des urgences. De ce fait, le citoyen est contraint de se déplacer sur plus de 10 km, pour la plupart des villageois, vers la ville de Tigzirt. Même la maternité est fermée en raison de l’absence du personnel médical et paramédical. L’on note aussi l’insuffisance des moyens de ramassage scolaire pour les élèves scolarisés au niveau des lycées de Tigzirt, étant donné que la localité est dépourvue d’un établissement d’enseignement secondaire. Aussi, selon un élu, le problème de la dénatalité préoccupe la collectivité, qui risque, dans quelques années, de voir plusieurs de ses écoles vouées à la fermeture. A l’école primaire de Tamazirt Ourabah, l’on a enregistré, à la dernière rentrée scolaire, 37 élèves seulement. Dans certaines classes, l’on ne trouve pas plus de 5 écoliers. «Pratiquement, 90% de tous les projets alloués à notre commune ont été réalisés, notamment dans le volet assainissement. Le point noir reste toujours le cas de Vomga, dans le village

La commune a été touchée par l’exode rural, en raison de l’insécurité

Tibcharine, à l’endroit du réseau de distribution en eau potable, alors que le réservoir est implanté dans la commune d’Afir, wilaya de Boumerdès», précise un élu à l’APC. Au chapitre jeunesse, les habitants de Mizrana ne peuvent jouir ni de l’activité sportive, ni celle du théâtre ou d’autres actions culturelles au niveau de leur localité. Dans ces villages, même le football n’est pas roi et l’équipe communale a dû mettre la clé sous le paillasson, en raison de l’absence d’infrastructures et de moyens financiers. «Le projet du complexe sportif de proximité piétine toujours», nous dira Ferhat Ghanmi, président du CSA US Aït Saïd. Par ailleurs, dans le chapitre logement, la commune enregistre un manque en matière d’aides à l’habitat rural. La région n’a bénéficié que de 330 subventions depuis 2005. Pour ce qui est de la formation, l’annexe du CFPA demeure toujours fermée. «Le ministre de la Formation professionnelle nous a promis, en

2005, lors de sa visite dans la région, d’ouvrir une annexe au chef-lieu de notre commune, mais depuis, il n’a rien fait», nous a expliqué Lounès Hamoudi, ancien maire de Mizrana, une commune créée après le découpage administratif de 1984. Notre interlocuteur ajoute que la localité est frappée de plein fouet par un chômage galopant. La jeunesse est livrée à elle-même, sans aucune perspective d’avenir. La région ne dispose d’aucun tissu économique susceptible de générer des postes d’emploi. D’ailleurs, il n’y a ni agriculture ni industrie pour absorber cet important taux de chômage. De son côté, Mohamed Saïd Habarek, ex-président du comité du village d’Azrou, estime que la forêt ne cesse d’être polluée en raison de l’absence d’une décharge contrôlée. «Il y a toujours des oppositions. Beaucoup de terrains relèvent du domaine forestier. Cela empêche le développement de la commune», nous a-t-il dit, avant d’ajouter : «La localité doit

avoir sa quote-part des revenus de l’exploitation du liège de la forêt de Mizrana.» Toutefois, cet avis ne concorde pas avec les propos d’un élu local qui estime que «l’exploitation du liège apportait jadis d’importants bénéfices. Mais, ces dernières années, depuis l’apparition du terrorisme, la récolte est devenue maigre. Les exploitants ne peuvent pas accéder à la forêt», nous a-t-il souligné. Justement, parlant de la situation sécuritaire, la quiétude commence à revenir de plus en plus dans cette localité. «Vous savez, durant les années 1990, on a vraiment subi les affres du terrorisme, mais ces dernières années, la situation s’est améliorée. Il y a eu, certes, des attentats, mais loin des villages, dans la forêt», nous a raconté un citoyen qui ajoute : «En 1994, on a assisté, à cet endroit, à un accrochage avec des terroristes où un patriote de notre village avait été assassiné. Durant la même année, les terroristes ont incendié le parc communal.» Par ailleurs, dans l’optique de faire revenir les citoyens qui ont quitté leurs villages pendant les années du terrorisme, l’APC entreprend des projets de développement dans certaines bourgades de la commune. C’est le cas de Tikiouèche, un hameau qui s’est pratiquement vidé de ses habitants, notamment depuis l’assassinat par des terroristes, il y a quatre ans, d’un responsable des GLD, dans un faux barrage. La population de Mizrana, qui vient de sortir des griffes du terrorisme, ne demande que sa part de développement pour rompre avec un quotidien plein d’aléas. Hafid Azzouzi

AÏN EL HAMMAM

La récolte des olives menacée ême le peu d’huile que les paysans espéraient tirer cette année M de leurs oliveraies semble compromis. Les récoltes sont menacées par la mouche de l’olive, un insecte ravageur qui cause bien des soucis aux oléiculteurs. Dans la région de Aïn El Hammam, il est signalé par les oléiculteurs de la région d’Ath Bouyoucef et par ceux dont les oliveraies son situées à mi-hauteur. Il semblerait que la mouche de l’olive trouve un terrain favorable à son développement, au bas de la vallée. C’est en cette période qu’elle sévit en s’attaquant aux fruits. La femelle incise la peau de l’olive et y introduit un œuf. Elle peut ainsi piquer jusqu’à 400 olives. De taille de quatre à cinq millimètres, elle présente un abdomen de couleur orangé. Elle prolifère de juin à octobre et peut, de la sorte, donner naissance à cinq générations. Cependant, elle ne supporte pas les températures extrêmes puisqu’elle ne résiste pas aux températures supérieures à 42 degrés, comme elle meurt à zéro degré. La mouche, qui s’attaque unique-

ment au fruit, peut être combattue grâce à un traitement. La lutte préventive consiste à empêcher le parasite de se développer et d’attaquer les olives par des moyens chimiques ou non chimiques (pièges). Elle doit se dérouler entre les mois de juillet et octobre, période propice à son développement. Les services de l’agriculture recommandent aux paysans d’entamer la récolte des olives dès que les fruits prennent une couleur rouge violacé. La tuberculose, l’autre menace causée par une bactérie, s’attaque à l’arbre lui-même. Les paysans remarquent souvent des boursouflures qui apparaissent sur divers endroits de l’olivier. Dès l’apparition du mal, l’oléiculteur, au fait du problème, coupe les rameaux malades qu’il détruit par le feu. Cependant, lorsque le mal se localise sur les troncs, il ne reste plus qu’à détruire tout le sujet malade et traiter le sol avant d’y planter un autre arbre. Des journées d’information et de sensibilisation des agriculteurs seront organisées, dans les prochains jours, par la subdivision agricole de Aïn El Hammam, en vue de limiter les dégâts. Nacer B.

PHOTO : D. R.

●L’APC entreprend des projets de développement dans l’espoir de faire revenir les citoyens qui ont quitté leurs villages pendant les années du terrorisme.

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lusieurs associations et comités de villages de la localité de M’Kira ont à cœur de relancer l’agriculture de montagne alors qu’elle n’existe plus, sinon par ses oliviers qui résistent à la mort. «Le douar M’kira est connu depuis toujours comme le premier pourvoyeur de la capitale en fruits et légumes, en plus de l’huile et des figues sèches. Mais malheureusement, depuis le début des années 1970, la situation a complètement basculé pour arriver à l’actuelle, c’est-à-dire à un point zéro», nous déclare un membre du réseau associatif de la localité. Cependant, pour Aammi Saïd de l’association du village de Tighilt Oukerrouche, il ne fait aucun doute qu’actuellement, rares sont les citoyens qui peuvent s’occuper de leur petit lopin de terre. «Avec il y a la cherté de la vie, mais également celle des semences, des engrais et de la main-d’œuvre, aucun villageois ne peut investir, ne serait-ce que 5000 DA, voire moins pour cultiver un bout de jardin, alors qu’il sait pertinemment que sans les engrais et un suivi, il ne pourra rien récolter», nous confie notre interlocuteur qui ajoute qu’auparavant et jusqu’au début des années 1970, chaque famille avait sa paire de bœufs, alors que maintenant, rares sont les familles qui engraissent encore le mouton de l’Aïd. Elles préfèrent l’acheter la veille de cette grande fête. Par ailleurs, notre interlocuteur a tenu à nous apprendre que plusieurs villages de la commune de M’kira ont bénéficié des aides dans le cadre du PPDRI. «Pour notre village, comme il est impossible d’utiliser un tracteur afin de pouvoir labourer nos parcelles, nous sommes allés jusqu’à proposer l’achat d’une paire de bœufs pour un volontaire, mais personne n’en veut car elle nécessite beaucoup de temps et surtout de travail pour son entretien. Nous avons opté pour l’arboriculture pour laisser le petit jardinage de côté. Pour cela, nous avons entrepris plusieurs démarches auprès des services concernés pour nous venir en aide. Notre initiative a reçu d’ores et déjà de nombreux encouragements», note avec satisfaction Aammi Saïd. ^ Essaïd Mouas

DRAÂ EL MIZAN

Travaux à l’arrêt e septième collège de la localité de Draâ El Mizan, dont la fin des travaux est attendue avec impatience par les citoyens d’El Ancer, n’ouvrira pas de sitôt. En effet, depuis un mois, un citoyen a carrément décidé d’empêcher tous les entrepreneurs qui y travaillent de pénétrer sur le site pour exiger des pouvoirs publics de l’indemniser sur sa parcelle de terre utilisée pour cette assiette. Malgré les multiples démarches des autorités locales et leurs différentes propositions pour dénouer la situation auprès de la personne concernée, la solution reste toujours pendue. «Nous espérions pour cette année l’ouverture de ce nouveau collège, d’autant plus que selon nos informations la direction de l’éducation de la wilaya de Tizi Ouzou a déjà pris toutes les dispositions à cet effet, mais avec ce problème, nous n’avons aucun espoir pour voir la fin de notre calvaire», nous confie un citoyen du village Kaïrouane dont le fils est obligé d’aller au collège à Draâ El Mizan. Au demeurant, il y a à peine quelques années, le sixième collège «base 7», situé à la périphérie nord-est de la ville, avait également connu un très grand retard dans sa réalisation, malgré l’intervention personnelle, en temps opportun, du ministre de l’Education qui était de passage dans la localité. Cependant, il est à rappeler, par la même occasion, qu’il y a exactement dix ans, soit au mois d’octobre 1999, il avait fallu le déplacement de l’ex-wali de Tizi Ouzou, qui venait juste d’être installé dans ses fonctions, en l’occurrence Ouali Abdelkader, à Draâ El Mizan, pour accélérer les travaux du nouveau technicum. Essaïd M.

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El Watan - Mardi 3 novembre 2009 - 9

ORAN INFO CIRCULATION À HAÏ CHOUHADA (CASTORS)

Le boulevard des folies meurtrières ●Les feux tricolores peuvent afficher la couleur qu’ils veulent, les panneaux peuvent indiquer ce que bon leur semble, certains délinquants de la route au volant du bolide de papa, mais surtout les conducteurs d’autobus, roulent comme s’ils n’avaient jamais entendu parler du code de la route. ur le grand boulevard du quartier de haï Chouhada (ex-Castors) – qui relie le rond-point de la gare routière à celui de Dar Beida – la signalisation verticale existe depuis bien longtemps, et l’on s’est récemment décidé de rafraichir les lignes blanches délimitant les couloirs à emprunter par les conducteurs selon la direction choisie. Mais cela n’est que théorique. Car, dans la pratique de tous les jours, et les nuits aussi, bien naïf est celui qui croit qu’ils inspirent le moindre respect. Il risque fort de le regretter. Les feux tricolores peuvent afficher la couleur qu’ils veulent, les panneaux peuvent indiquer ce que bon leur semble, certains délinquants de la route au volant du bolide de papa, mais surtout les conducteurs d’autobus, roulent comme s’ils n’avaient jamais entendu parler du code de la route ou qu’il n’est pas fait, mettant gravement en danger leur vie et celle

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Les conducteurs d’autobus se livrent à une course acharnée dans une chasse furieuse au client

des autres. Des chocs plus moins violents se produisent trop souvent sur une artère où toutes les conditions semblent réunies pour éviter le moindre incident. Il y a lieu de préciser que ce boulevard connaît un grand mouvement de voyageurs en provenance des localités d’Arzew, Gdyel,

etc. etc. qu’il est traversé par des dizaines d’élèves d’écoles primaires, du CEM Benzerdjeb et de quelque 1.800 lycéens de l’établissement secondaire Mustapha Haddam qui s’ouvre sur ce même boulevard. Passer d’un trottoir à l’autre est une véritable aventure pour tous

ces malheureux piétons que même le passage protégé qu’ils empruntent très docilement n’est pas respecté. Surtout par les conducteurs d’autobus qui se livrent à une course acharnée dans une chasse furieuse au client. Certains riverains estiment que les services concernés devraient envisager la mise en place de moyens pour assurer la sécurité de la population contre ce fléau qui ne dit pas encore son nom. Il faudrait, sans doute, ajouter que la vitesse ne connaît aucune limite sur cette voie, faisant que l’automobiliste roulant à tombeau ouvert se trouve dans l’incapacité de freiner au feu rouge, et n’a donc plus qu’à le «griller». Et le nombre de fois où ce feu se trouve «grillé» ne compte plus, au grand dam des piétons qui risquent leur vie à chaque traversée de ce boulevard qui est devenu un boulevard périphérique avec l’encombrement de l’avenue ex-St Eugène. A.Yacine

COMMERCE

Les deux projets à Souk El Kettan et à Mimosas en bonne voie cahiers des charges inhérents à la Lciauxesréalisation de deux centres commermulti- fonctionnels à Souk El Kettan et au niveau de l’actuel marché couvert de Mimosas, seront présentés au courant de cette semaine devant la commission des marchés, apprend-on auprès du délégué à la Division des affaires économiques (DAE). Ce dernier signale qu’une fois ces cahiers des charges approuvés, il sera procédé au lancement de l’avis d’appel d’offres pour le choix des entreprises qui auront à charge de réaliser ces deux projets. Le

même responsable signale que les commerçants de Souk El Kettan sis à Medina Djedida seront transférés temporairement vers les locaux de l’ex-division de l’hygiène et de l’assainissement (DHA) de la commune, située à une centaine de mètres du marché. Ce transfert devrait permettre, enfin, de lancer le projet de réalisation d’un centre commercial multifonctionnel et, partant, éradiquer l’ancien marché qui constitue un réel danger pour ses occupants. Notre interlocuteur tient à préciser, par ailleurs, que le transfert n’aura lieu qu’une fois le site de la

DHA aménagé. Notre source signale que l’étude du projet de réalisation d’un centre commercial a été ficelée il y a deux années et que les travaux n’ont pu être lancés à cause du problème lié au transfert des commerçants vers un site qui fait l’unanimité. Pour le lancement du projet dont le coût est estimé entre six et sept milliards de centimes, une première tranche de deux milliards de centimes a été débloquée. Concernant le centre commercial de Mimosas, le projet est estimé à quelque 7 milliards de centimes. Bouchra B.

FUTUR STADE OLYMPIQUE DE FOOTBALL

La réception prévue en juillet 2011 futur stade olympique de football sera réceptionné en «projet,L ejuillet 2011, sauf imprévus», nous a déclaré le chef de M.Ramdani. Ainsi, pour ce responsable, cette infrastructure sportive sera, en matière de conception, un joyau architectural. Elle sera conçue selon les dernières normes constructives (anti-sismiques, notamment) ainsi qu’aux dernières normes FIFA (compétition, éclairage jusqu’à 2000 LUX).Toujours selon ce responsable, les études de conception et de réalisation ont été effectuées par un groupement de bureaux d’études français ATS-GLI-DVVD. La réalisation a été confiée pour sa part à une société chinoise, la MCC. Cette der-

nière a achevé en totalité les travaux de terrassement et entame actuellement les excavations des fouilles pour semelles. Le béton sera coulé dans la première quinzaine du mois de décembre. Les travaux de réalisation vont atteindre leur vitesse de croisière au titre de ce même mois. M. Ramdani devait encore préciser que le stade de football sera entièrement couvert et que la charpente servant à sa couverture est actuellement en usinage en Chine. Son montage sur site sera exécuté à partir de janvier 2010. Cette infrastructure sera dotée d’équipements de norme européenne et de première qualité. Hadj Sahraoui

PHÉNOMÈNES DE SOCIÉTÉ

ENCORE UN NOUVEAU-NÉ ABANDONNÉ e corps sans vie d’un nouveau-né âgé de 6 mois et abandonné dans un cabas déposé au niveau du rond-point dit L«El-Morchid» a été découvert par les services de sécurité. Il a été déposé au niveau du service de la médecine légale, afin de connaître les causes réelles de la mort. Selon un responsable au niveau de la morgue du CHUO, «les corps de 17 nouveau-nés, qui ont été découverts depuis juillet dernier à travers plusieurs localités de la ville d’Oran, sont toujours au niveau de leur service. La cause réelle du retard pour leur enterrement, c’est qu’ils ne sont pas encore identifiés». H. Nora

INFRASTRUCTURES SCOLAIRES

LE CEM «AADL NOUVEAU» SURCHARGÉ e CEM appelé «AADL nouveau», qui connaît sa deuxième rentrée scolaire, n'en finit pas avec un certain Lnombre de problèmes dont l'un des plus épineux est celui de la surcharge. On déplore en effet que plus de la moitié des 14 classes regroupe pas moins de 50 élèves. Les moins chargées atteignent 45 élèves chacune. Selon des sources de l’administration, le poste d’intendant à «AADL nouveau» demeure toujours vacant. Ce dernier est assuré par un intérimaire occupant la même fonction dans un autre CEM. A cela s'ajoutent, nous di-t-on, les interventions intempestives de certains parents d'élèves qui viennent demander des changements de classes pour leurs enfants. «Dans ce cas, on risque de se trouver devant des classes de 70 élèves et une autre de 25», dit-on. On nous signale, par ailleurs, que le problème des tabliers, rendus obligatoires quelques jours seulement avant la rentrée scolaire, avaient mis les parents devant une grosse difficulté pour des raisons diverses. «Le problème crucial de la surcharge reste encore entier», déplore-t-on, et «aucune solution ne semble avoir été envisagé plus d'un mois après la rentrée». A.Y.

EDUCATION NATIONALE

MANQUE D’ENSEIGNANTS DE MATHÉMATIQUES

matière mathématiques du cycle moyen enregistre le Lquiaplus grand déficit en enseignants et cela pour des durées restent encore indéterminées. Face à cette situation mais aussi pour combler tous les autres déficits en encadrement, la direction de l’Education prépare l’ouverture d’un concours pour le recrutement de 1600 diplômés dans différents cycles et différentes filières d’enseignement. Il est aussi prévu que les anciens enseignants des trois cycles profiteront d’un programme de formation pour être à jour avec les nouveaux programmes décidés, inscrits dans le cadre de la nouvelle réforme de l’éducation, conformément aux directives du ministère de tutelle. Parallèlement, les établissements d’autres cycles que ceux du moyen souffrent de la surcharge des classes et vivent dans un désordre relatif malgré les nouveautés qui ont été intégrées par la direction de l’Education, à savoir la distribution d’articles et manuels scolaires et l’octroi de pensions de 3000 dinars au profit des élèves des familles ayant un salaire précaire. Rym S.

PALAIS D’EXPOSITIONS

SALON DES DATTES DU 9 AU 12 NOVEMBRE e palais des expositions abritera, du 9 au 12 novembre LPhoeniculture prochain, la 2ème édition du salon international de la (Culture des dattes). Ce rendez-vous économique verra la participation d’une trentaine d’exposants spécialisés dans la production et la commercialisation des dattes. Il regroupera également les producteurs, les structures d’assurance, les transporteurs, les spécialistes en traitement phytosanitaire, etc. Sachant que Deglet Nour enregistre une forte demande au niveau des marchés nationaux et internationaux. Face à cette manifestation, il est attendu l’organisation de trois autres ateliers de formation de techniques de commercialisation, ainsi que de la lutte contre les maladies qui infectent les palmiers, des facilitations offertes en matière d’exportation, etc. R. S.

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RÉGION CENTRE MULTIPLICATION DES VOLS ET AGRESSIONS À BLIDA

SECTEUR DE L'ARTISANAT À AÏN DEFLA

L'insécurité prend des proportions alarmantes ●Plusieurs endroits de la périphérie de la ville de Blida ont connu ces derniers temps des scènes de violence inouïes. ne bande de malfaiteurs a commis plusieurs méfaits ces derniers mois dans la zone industrielle de Ben Boulaïd dans la wilaya de Blida. Selon nos sources, il s'agit d'un groupe très dangereux, spécialisé dans les vols par effraction de domiciles. Selon les habitants de Ben Boulaïd, ces malfaiteurs sans scrupules, scrutent les alentours pendant le jour, des semaines durant, avant de cibler le domicile à voler, souvent au-delà de trois heures du matin. L'irréparable a failli se produire vendredi dernier quand trois individus cagoulés se sont introduits dans une villa, blessant à coups de poings le père de famille alors que son épouse a été cognée contre le sol. Le groupe de malfrats voulait s'introduire à l'intérieur de l'habitation n'eut été l'intervention in extremis des autres membres de la famille et les hurlements qui ont dissuadé les voleurs et les ont poussé a détaler dans la précipitation. Cet événement n'est pas le seul enregistré puisque plusieurs actes de vol de matériels, des effractions de domiciles et des cas d'agressions de nuit ont été signalés dans cette zone au-delà de 20 heures. S'aventurer dans les parages à la tombée de la nuit, mettent en garde les habitants, s'avère être un véritable péril. Par ailleurs, plusieurs endroits de la périphérie de la ville de Blida ont connu ces derniers jours des scènes de violence inouïes, comme cela a été le cas dans la localité de Sidi Aïssa, où, selon les dires des habitants, quatre personnes âgées entre 20 et 35 ans, bien connues pour leur comportement ma-

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fieux ont été attaquées de nuit par une vingtaine de personnes armées de pelles, de haches…Il s'agit, selon les dires de la population, d'une descente nocturne punitive des gens qui se sont sentis débordés par les agissements de ces personnes. Le bilan de cette action punitive a été, selon nos informations, de trois blessés dont un grave. Ainsi, alors que des actes d'agression sont enregistrés un

peu partout, certains endroits se sont carrément transformés en repaires inviolables où la population n'a plus droit de circulation. Il s'agit notamment du tronçon AADL-université de Blida, de la cité «espagnole», de l'échangeur de la cité des 1000 Logements, de Bab Dzaïr, et la liste est encore longue. «Les mesures coercitives dont est passible un voleur très dangereux sont souvent peu dissua-

sives par rapport à la gravité de l'acte commis. Qu'attendezvous d'un récidiviste qui sait pertinemment qu'il va passer quelques mois en prison, logé et nourri. Ces récidivistes cherchent parfois même le retour au chaud, en prison, pour passer l'hiver…», déplore un universitaire, sociologue de formation. La population reste ainsi exposée à tous les dangers. Mohamed Abdelli

SENSIBILISATION AUX RISQUES D'INONDATIONS La direction de la Protection civile de la wilaya de Blida a organisé du 21 au 28 octobre une campagne de sensibilisation contre les risques de crues. 35 établissements du secteur de l'éducation avec ses trois paliers et sept centres de formation professionnelle étaient ciblés par cette campagne, avec des sorties sur les sites les plus vulnérables aux inondations. Des portes ouvertes ont été également organisées

pour accueillir le public désireux de connaître de plus près les métiers du secteur de la Protection civile. Une caravane de proximité a sillonné, pendant huit jours, les huit communes de la wilaya de Blida qui sont les plus exposées aux inondations, dont la cité El Hamoul dans la commune d'Ouled Slama, une zone classée parmi les plus vulnérables aux inondations à l'échelle nationale. M. A.

FORMATION DE PÊCHEURS À EL MARSA

Peu d'engouement parmi les jeunes our sa deuxième année de formation, depuis son ouverture en 2008, l'Ecole de pêche d'El Marsa dans la wilaya de Chlef accueille 45 stagiaires provenant pour la plupart de wilayas de l'intérieur du pays, dont Djelfa, Tissemsilt et Aïn Defla. Peu sont issus du littoral de la région, en particulier de la commune d'implantation dudit établissement. Les responsables de cette école n'arrivent pas à expliquer une telle défection, estimant que l'établissement en question est destiné en particulier à prendre en charge les préoccupations de la profession et à y intégrer le maximum de jeunes de la région pour leur formation en qualité de marins-pêcheurs. Une activité qui, faut-il le souligner, accuse un déficit énorme en

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personnel qualifié. Signalons aussi que l'Ecole de pêche d'El Marsa est rattachée à l'Institut supérieur de pêche et d'aquaculture d'Alger. Elle est unique en son genre dans cette partie du littoral national et assure une formation à la carte, selon les besoins du secteur. La première promotion composée de 25 marins-pêcheurs est sortie, rappelons-le, l'année dernière et a pu, selon les mêmes responsables, trouver des débouchés auprès des patrons pêcheurs. L'établissement dispose de tous les moyens pédagogiques nécessaires pour dispenser une formation de qualité sous la direction d'un encadrement qualifié affecté par l'Institut supérieur de pêche et d'aquaculture. Outre des ateliers de mécanique, il dispose d'un

laboratoire et d'équipements modernes pour les différentes spécialités. Avant son ouverture, il avait abrité des sessions de mise à niveau d'anciens marins de la côte de la wilaya. En outre, cette école représente un outil important dans la relance et le développement de la pêche dans la région, dont la production ne dépasse guère les 7000 tonnes de poisson par an. Elle vient ainsi s'ajouter au nouveau port de pêche d'El Marsa qui a déjà commencé à recevoir les professionnels du secteur, en attendant l'achèvement des travaux restants, prévu avant la fin de l'année en cours. L'infrastructure en question, qui est située dans une zone halieutique très riche, peut accueillir jusqu'à 120 embarcations. A.Yechkour

Des métiers traditionnels à valoriser a Journée nationale de l'artisanat, qui sera célébrée le 9 novembre, offre l'opportunité aux artisans de toutes les wilayas de mettre en évidence leur savoir-faire dans plusieurs domaines relevant des arts et métiers. Cette année, la compétition pour le prix de l'innovation, destinée aux PME et PMI, verra la participation de la wilaya de Aïn Defla avec quatre produits, dont un burnous de mariée et une robe traditionnelle. Selon Lotfi Rezzoug, directeur de la PME et de l'artisanat de la wilaya de Aïn Defla, les jeunes manifestent ces derniers temps un engouement pour les métiers traditionnels à la faveur des mesures d'encouragement initiées par la tutelle pour booster cette activité que d'aucuns considèrent salutaire pour la préservation du patrimoine de la région. Dans cet ordre d'idées, a encore indiqué le même responsable, il est attendu l'ouverture prochaine d'une Chambre de l'artisanat et des métiers, ce qui contribuera sans doute à renforcer ce secteur, appelé à jouer les premiers rôles en termes de création d'emplois. Signalons dans ce sillage que la wilaya de Aïn Defla compte actuellement quelque 5399 microentreprises, dont 195 ont été créées durant les trois premiers trimestres de l'année en cours. Aussi, 159 nouveaux artisans sont inscrits au niveau de la Chambre régionale de la wilaya de Chlef, qui compte à ce jour 2934 adhérents de la wilaya de Aïn Defla, lesquels ont investi des créneaux aussi riches que variés tels que l'artisanat traditionnel (poterie, vannerie, tapisserie, costumes traditionnels…), des articles de production et d'autres activités de services. En attendant l'ouverture de la Chambre de l'artisanat de la wilaya de Aïn Defla, une antenne située à Djendel dans l'enceinte du centre de formation professionnelle prend actuellement en charge le volet administratif en fonction des besoins exprimés par les artisans. Pour rappel, le centre en question a contribué à la formation de près de 300 stagiaires depuis l'année 2003, en dépit du manque de moyens matériels qu'il connaît. Remporter le trophée 2009 de l'artisanat est un rêve à portée de main même si d'aucuns redoutent une rude concurrence dans ce monde des métiers et des arts où la créativité est érigée en règle. Aziza L.

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MÉDÉA

Clôture du Festival du théâtre comique a troupe théâtrale de Chlef vient de récolter la Grappe d'or grâce LFestival à sa pièce Les invités du sénateur, lors de la quatrième édition du national du théâtre comique de Médéa, dédiée cette année à la ville palestinienne El Qods, promue capitale de la culture arabe en 2009. Les membres du jury, présidé par l'actrice Sonia, ont prononcé solennellement dimanche dernier à la maison de la culture Hassan El Hassani de Médéa les résultats finaux de ce festival. Aux cris de joie et d'applaudissements d'une salle pleine à craquer, la troupe théâtrale de Chlef a reçu des mains du wali de Médéa la Grappe d'or d'une valeur de 400 000 DA. Le prix du meilleur récit est revenu à la troupe théâtrale de Blida, celui de la production et de la musique à la troupe El Frah de Médéa et celui de la meilleure scénographie à la troupe de Mila. Des recommandations ont été faites à cette occasion par le jury pour améliorer davantage la qualité des œuvres théâtrales et hisser les capacités d'interprétation au plus haut niveau pour la prochaine édition. Le Festival comique du millénaire de Médéa, dans sa quatrième édition (2009) et qui a eu lieu du 26 octobre au 1er novembre, a contribué, faut-il le souligner, à faire sortir cette ville de sa monotonie en cette période automnale, grâce au nombre important de visiteurs, amateurs du quatrième art, venus de différentes régions du pays. A.Teta

LYCÉE OUAMRANE À BOUFARIK

La couverture médicale en défaut

de quelques visites périodiques effectuées par le médeEmentncindehors d'hygiène scolaire, la couverture médicale demeure largeinsuffisante au lycée Ouamrane, en raison de son isolement. En effet, cet établissement scolaire est situé loin du tissu urbain de la ville de Boufarik, au-delà de la gare ferroviaire, sur la route qui mène vers la localité de Soumaâ. En cas d'urgence médicale, aucune ambulance ne peut s'y rendre à moins d'effectuer tout un détour sur un trajet d'environ 6 km en raison des travaux de la trémie. Au niveau des établissements scolaires situés au centre de Boufarik, des médecins d'hygiène scolaire sont affectés à titre permanent, alors que dans un établissement isolé comme le lycée Ouamrane, il n'en existe aucun pour intervenir en cas d'urgence. Anis B.

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KABYLIE INFO ÉDUCATION À BÉJAÏA

AOKAS

LA DÉBAUCHE INQUIÈTE LES ASSOCIATIONS

Des profs du secondaire retournent au primaire

à

● Après des années de service au niveau du secondaire, suite à leur détachement du primaire, ces enseignants se voient enjoints de rejoindre leurs postes d’origine ●Ils sont une centaine dans la wilaya de Béjaïa. es PCEF (professeurs certifiés de l’enseignement fondamental) exerçant à Aokas ne savent plus à quel saint se vouer pour faire face à la nouvelle situation dans laquelle ils se retrouvent. Après des années de service au niveau du secondaire, suite à leur détachement du primaire, ils se voient enjoints de rejoindre «sans préparation préalable», disent-ils, leurs postes d’origine. Les professeurs de philosophie se trouvent être les premiers à en pâtir. L’un d’eux nous résume son cas en ces quelques phrases : «Détaché du primaire en 2002 pour être mis à la disposition du lycée, vu le manque de profs de philo, filière qui est mon domaine de formation, je découvre que mon poste est pourvu à mon insu au niveau de l’établissement d’exercice. M’étant rapproché des services concernés pour de plus amples informations, il m’a été signifié de reprendre du service au primaire», confie-t-il. Or, pour ces enseignants, le plus difficile est la réadaptation au cycle primaire après tant d’années d’efforts consentis à la maîtrise de la matière enseignée. «Il nous est impossible d’assumer cette tâche», se plaignent les

PHOTO : EL WATAN

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Pour la DE, ces réintégrations sont tout ce qu'il y a de normal

concernés. Leur malaise est d’autant plus visible que certains de leurs collègues ayant connu le même parcours ont été confirmés dans leurs postes du secondaire après leur admission au concours de recrutement de PES ; alors que d’autres, lauréats du même concours, se sont vus dans l’impossibilité d’une telle reconnaissance. Leur est brandie une disposition administrative stipulant que pour

accéder au poste, même après obtention du concours, «il faut avoir démissionné du poste de PCEF trois années auparavant». Certes, nos infortunés professeurs ont eu la promesse d’être rappelés à leurs postes du secondaire dans le cas de la disponibilité de ces derniers, mais pour l’instant, ils éprouvent d’énormes difficultés à exercer leur métier face à des bambins venant juste de quitter le giron maternel.

Du coté de la direction de l’Education, il nous est affirmé que ces réintégrations aux postes d’origine sont tout ce qu’il y a de plus normal et que la centaine de professeurs dans le même cas au niveau de la wilaya était parfaitement au courant des modalités et conditions contenues dans les documents ayant sanctionné les mises à la disposition auxquelles les concernés ont volontairement adhéré. Abdelkader Mouzaoui

GROUPE CEVITAL

Le conseil d’administration s’élargit e conseil d’administration de Cevital, composé jusque-là de 12 membres de la famille Rebrab, s’est réuni lundi 26 octobre à Béjaïa avec une nouvelle composante qui s’est élargie à de nouveaux membres extra groupe. «La croissance du groupe est très importante ces dernières années qu’il a fallu changer notre mode de gouvernance» a déclaré, à l’occasion du forum de la radio Soummam, M. Issad Rebrab, président directeur général du groupe Cevital, qui cite les noms des cinq nouveaux membres (Ahmed Tibaoui, économiste et ex-haut fonctionnaire de l’Etat, Hachemi Siagh, ancien patron de Strategica, Ahmed Sadoudi, avocat et exdirecteur du budget, Smaïl Seghir, cadre en management, et Brahim Benabdeslam, patron de l’école de management MDI). Cevital qui est en train d’investir, entre autres, dans les maraîchers et les

extension touristique (ZET) de Souk El Tenine (Béjaïa) est désormais soumis aux enchères. Le ministère de tutelle a revu sa copie en mettant la ZET à la procédure des soumissions. «Nous allons soumissionner comme tout le monde» précise le PDG de Cevital qui a fait appel à des développeurs américains pour la conception d’un projet touristique moderne à Souk El Tenine. Parmi ses projections, Cevital qui réfléchit à se lancer dans la production de l’huile et de la margarine anti cholestérol, compte arriver, par ailleurs, à satisfaire totalement la demande nationale en sucre. Sa raffinerie qui se trouve à Béjaïa tourne à 120 % de ses capacités pour arriver à produire dés décembre prochain 1,8 million de tonnes de sucre. «L’Algérie n’aura plus besoin d’importer du sucre blanc» promet Issad Rebrab. K. M. PHOTO : B. SOUHIL

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Le groupe est en croissance continue

semonces compte arriver à exporter 20% de sa production en melon, tomate et fraises hors saison. «Nous travaillons pour produire 650 tonnes l’an avec un système sophistiqué. Des serres de 6 mètres à température modérée. Tout sera géré par ordinateur» annonce le patron du groupe Cevital dont le méga projet du village touristique projeté sur la zone à

l’initiative de l’association Lotissement, éponyme du même quartier situé en plein chef-lieu de la localité d’Aokas, une réunion s’est tenue ce samedi au centre culturel à l’effet de traiter du problème des «atteintes graves aux mœurs locales», selon les propres termes de ces acteurs associatifs. Ladite réunion, à laquelle ont pris part deux associations et des acteurs du mouvement associatif, a été l’occasion pour les participants d’aborder le problème sous tous ses aspects et d’avancer des propositions à même d’atténuer, à court terme, les effets de ce fléau qui gangrène la région. Sur le long terme, il est prévu de s’attaquer de front au phénomène ainsi que ses corollaires en impliquant toutes les associations de la daïra, les associations de parents d’élèves, les services de sécurité, les partis politiques et l’ensemble des autorités. Ces deux dernières semaines, les résidents de la cité Tahir (Lotissement), sous l’égide de leur association, ont mené une véritable guerre à la prostitution en mettant en demeure les hébergeurs des filles de joie ainsi que leurs acolytes et en obtenant la fermeture d’un établissement suspecté de création de lieu de débauche. La cité, à l’origine un paisible quartier résidentiel, fait face depuis plus d’une décennie à tous les fléaux et à toute sorte de nuisances et se voit affublée de la triste appellation de «quartier de la débauche» au grand dam des résidents honnêtes qui n’ont cessé d’alerter les autorités. Pour rappel, la dénonciation du phénomène n’a eu cesse d’être portée sur la scène publique depuis l’apparition des cabarets dans la localité en 1995 et l’afflux de prostituées vers cette partie de la côte. La dernière action importante enregistrée, menée en 2008 dans le cadre d’un rassemblement citoyen, outre son impact médiatique, n’a abouti qu’à un résultat inverse : la fermeture de paisibles débits de boisson non impliqués dans la pratique de la prostitution et la chasse aux couples sur les plages. Abdelkader Mouzaoui

TIFRA

LES OSSEMENTS DU CHAHID HAMAÏLI RÉ-INHUMÉS ans le cadre des festivités de commémoration de la bataille de Tihriqine, survenue le 27 octobre 1958 et du 55e anniversaire du déclenchement de la guerre de libération, une cérémonie de ré-inhumation du chahid Hamaili Abdelmadjid a eu lieu à Tifra. Les ossements du chahid, tombé au champ d’honneur à Tihriqine lors de la bataille éponyme et enterré sur les lieux, ont été transférés au cimetière de son village. Officiels et population étaient là pour rendre un dernier hommage à ce martyr parti à la fleur de l’âge. Cette cérémonie a eu comme effets immédiats de rappeler à la région les longs jours de la révolution et surtout d’alimenter un débat sur la célèbre bataille de Tihriqine. Si l’on ne s’accorde pas pour le moment sur le nombre de martyrs tombés ce jour-là (87 pour les sources officielles et plus pour certains, moins pour d’autres), tout le monde en tout cas est d’accord sur la nécessité d’écriture cette page de notre histoire. B. B.

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TAZMALT

LE 1ER NOVEMBRE CÉLÉBRÉ l’occasion du 55e anniversaire du déclenchement de la guerre de libération nationale, la commune de Tazmalt a concocté un riche programme de festivités sportives et culturelles au niveau de la localité. Une conférence a eu lieu aussi dans l’après-midi du samedi au niveau de la maison de jeunes où des témoignages vivants ont été apportés par des acteurs de la révolution. «Notre région, à l’instar des autres localités du pays, a payé un lourd tribut pour recouvrer notre indépendance face à la sauvagerie et la férocité de la France coloniale» a déclaré M. Djadouf, président de l’ONM. M. Bahloul Slimane, écrivain, a expliqué, pour sa part, que la région a connu un mouvement de lutte important pendant la guerre où de grandes batailles ont opposé les combattants de l’ALN aux soldats français. L’orateur a insisté sur l’impérieuse nécessité d’écrire l’histoire de la guerre de révolution et de son importance pour les générations futures. B. K.

à

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RÉGION OUEST

640 foyers raccordés au gaz de ville Accompagné des directeurs de l’exécutif, le wali s’est rendu, avant-hier, à Bormadia pour procéder à la pose de la première pierre d'une crèche et donner le coup d’envoi pour l'alimentation de 640 foyers en gaz de ville. La sortie a été bénéfique pour le secteur de l'éducation puisque le chef de l'exécutif a également lancé la réalisation d'un CEM dans le périmètre du quartier populaire Chemerik et la construction d'un groupement scolaire de huit classes au niveau de la cité «Ziraiya». I. B.

TIARET

MASCARA

RELIZANE

●«80 personnes répondant aux critères d’accessibilité aux logements sociaux locatifs (LSL) ont été retenues par la commission d’attribution de logements de la daïra de Oued El Abtal».

56 kg de kif saisis

Chute mortelle d'un ouvrier chinois Travaillant pour une entreprise chinoise dans un chantier de construction situé au nouveau quartier de Kharrouba, un employé chinois a fait une chute mortelle. Après son évacuation aux urgences médicales de Tigditt, les médecins n’ont pu que constater le décès. Notons que ces employés sont souvent logés dans des conditions infrahumaines. Y. A.

ADRAR

21.501 cartouches de cigarettes saisies La brigade polyvalente de douanes de Reggane a intercepté, ce lundi aux environs de 01 heure du matin, sur la RN 52 dans l’axe Reggane-Aoulef au PK 50, un semi-remorque tractant un container dans lequel les contrebandiers avaient dissimulé 21.501 cartouches de cigarettes étrangères de marque «Legend». Se sentant pris d’assaut par les douaniers, le chauffeur a pris la fuite à l’aide d’un autre véhicule léger qui l’accompagnait et lui servait d’escorte, selon M. Zekri, le receveur principal des Douanes d’Adrar. A. A.

20 autres logements ont été également attribués dans le cadre de la résorption de l’habitat précaire (RHP), après la démolition des anciennes habitations

ent logements de type socio-locatif ont été octroyés, dimanche, à leurs nouveaux locataires à Oued El Abtal, à 54 km de Mascara, lors de la commémoration des festivités du 55ème anniversaire du déclenchement de la Révolution du 1er Novembre 1954. Selon le chef de la daïra de Oued El Abtal, M. Mohamed Redouane Mouffok : «80 personnes répondant aux critères d’accessibilité aux logements sociaux locatifs (LSL) ont été

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retenues par la commission d’attribution de logements de la daïra que je préside». Tout en ajoutant que «20 autres logements ont été également attribués à leurs nouveaux locataires dans le cadre de la résorption de l’habitat précaire (RHP), et ce, après la démolition le même jour de leurs anciennes habitations menaçant ruine». En présence du chef de la daïra de Oued El Abtal, les deux opérations d’attribution des 80 logements et de reloge-

ments des 20 heureux bénéficiaires, notons-le, ont été accomplies dans un climat de sérénité marqué par l’organisation d’une grande waâda au cours de laquelle retentissaient les youyous des femmes. Par ailleurs, M. Mohamed Redouane Mouffok nous a annoncé qu’une vaste opération de nettoyage a été lancée à travers les trois communes relevant de la daïra, notamment à Oued El Abtal, Aïn Ferah et Sidi A. Souag Abdeldjebar.

CHLEF

Les vergers agrumicoles abondamment arrosés d’irrigation, qui a débuté le 27 Lmentamaicampagne dernier, se poursuivra jusqu’à l’épuisedu quota accordé par le ministère des Ressources en eau, nous a indiqué, hier, le Directeur de l’Office d’irrigation et de drainage (ONID). Il a été octroyé, rappelons-le, 28 millions de mètres cubes à partir du barrage d’Oued Fodda et 15 millions de celui de Sidi Yaâcoub. Pour le premier ouvrage, le programme arrivera à terme le 10 novembre prochain, alors que pour le second, les quantités dégagées pourraient tenir jusqu’au mois de décembre, selon le même responsable. A la date d’hier, il restait, respectivement, 1 million et 3 millions des quotas alloués dans ce cadre. Le volume utilisé à ce jour s’élève globalement à 39 millions de mètres cubes, soit 33 millions de plus que l’année passée. Cela a per-

mis de satisfaire les besoins d’une superficie de 3 600 hectares, dont le gros est constitué d’agrumes, suivis d’autres arbres fruitiers et de parcelles de pomme de terre. Les producteurs avec lesquels nous nous sommes entretenus sont eux aussi satisfaits et soulignent les effets positifs d’une telle opération, notamment sur la qualité du produit. «Même si la production est la même, la qualité est supérieure avec des oranges gros calibres pour toute la récolte de cette année», estime un propriétaire d’un verger agrumicole à Ardh El Beida, dans la plaine du Cheliff. Cependant, son prix risque d’être encore hors de portée des bourses moyennes car le circuit de distribution est totalement contrôlé par des intermédiaires qui imposent leur loi. A.Yechkour

TISSEMSILT

Les habitants lancent un SOS es habitants de Sidi El LBencherki, Houari, Haï Hassan et Haï situés sur les hauteurs du chef- lieu de Tissemsilt, sont vivement satisfaits du bitumage des routes. Grâce à ces réalisations, l’accès à ces quartiers à partir du centre-ville est devenu beaucoup plus facile et moins onéreux qu’auparavant. Malheureusement, le

spectre des agressions à main armée et le diktat des transporteurs clandestins qui caractérisaient ces endroits ont cédé la place à la terreur des chauffards qui perturbent par leur vitesse vertigineuse la tranquillité de ces localités sans se soucier des piétons qui empruntent ces artères. Pour mettre fin à de tels agissements irresponsables,

une commission de wilaya, composée du secrétaire général, du P/APC, du directeur du transport et des représentants de l’ordre public, a élaboré un plan d’action relatif à la mise en place de ralentisseurs et de panneaux de signalisation routière à travers les coins qui constituent un danger pour les passants. B. E. H.

n marge de la visite du ministre des Travaux publics à Tiaret, les autorités locales ont émis le vœu de voir s’implanter un parc à matériel à caractère régional, vu la position géographique de la wilaya considérée comme un véritable carrefour d’échanges entre l’est et l’ouest et porte du Sud. Amar Ghoul, qui semblait acquiescer à l’idée, s’est même vu proposer par le wali l’ex-parc de l’entreprise dissoute SOPAMWIT, implanté dans la zone d’activité à Zaaroura. Déjà très dense, le réseau routier à Tiaret est appelé à Déjà très dense, le jouer un rôle moteur dans toute la réseau routier à dynamique enclenchée par le dé- Tiaret est appelé à partement de Ghoul. On parle en jouer un rôle moteur outre de dédoublements des prin- dans toute la cipales routes nationales (14, 23 et 90), promotion des chemins de dynamique wilayas 2 et 3 après la réalisation enclenchée par le d’une série de projets de désencla- département de vement à l’est de la wilaya entre Ghoul. Ksar-Chellala et Sougueur et surtout la réalisation de la rocade autoroutière sud. Coût estimé : 70,9 milliards de dinars. Le secteur, qui a réalisé quinze maisons cantonnières, dira le ministre, voit s’adjuger deux autres. Bien que l’APW ait consenti à renforcer les capacités de cette direction avec l’achat de deux chasse-neige, il est fait état d’un manque criant en moyens de transport. Là, Ghoul a évoqué la possibilité d’acquisitions à travers les faveurs qu’induisent les mesures d’accompagnement. Entendre les subsides qu’en tire le maître d’ouvrage de chez les entreprises de réalisation. A. F.

E

PHOTO : SOUAG

MOSTAGANEM

Un individu a été arrêté en fin de semaine par les éléments de la gendarmerie pour détention et commercialisation de drogue. Ce narcotrafiquant qui se trouvait à bord d'un véhicule utilitaire, était en possession d’une quantité de cinquantesix (56) kilogrammes de kif. D’après les enquêteurs, cette drogue était soigneusement dissimulée sous le siège du conducteur. A. T.

70,9 milliards de DA pour les travaux publics

Attribution de 100 logements à Oued El Abtal

SAÏDA

Les Tlemcéniens font connaître leurs traditions le cadre du jumelage et des échanges culturels, la wilaya de Tlemcen, forte d’une importante délégation, hôte de la D ans ville des eaux, a fait connaître au public saïdi sa richesse inestimable, produit d’un long héritage culturel et civilisationnel : pièces de théâtre, chants, expositions de divers produits artisanaux. Au centre de proximité de la cité El Badr, ce 1er Novembre, le chahid Touhami Mustapha a été honoré à titre posthume pour son dévouement et sa bravoure durant la révolution. Rahaï Lakhdar, le grand sportif multidisciplinaire âgé de 58 ans a été vivement remercié pour sa grande contribution au développement du sport dans la wilaya. Palmarès des plus éloquents : champion d’Algérie à deux reprises en athlétisme du 4x400 m, champion régional de natation, meilleur buteur en football durant plusieurs saisons sportives avec le MCS et équipe nationale militaire 1972/ 1974. Le festival de danses populaires, avec ses douze troupes sélectionnées, a pris fin ce dimanche 1er Novembre 2009. Le jury a jeté son dévolu sur les trois meilleures troupes. La ville de Sidi Bel Abbès s’est octroyé la 1ère place, suivie de la troupe folklorique de Saïda puis celle de Bouira avec, respectivement, des prix de 10, 6 et 4 millions de cts pour les champions. Sid Ahmed

TINDOUF

Les rappels du P/APW a 3 session 2009 de l’APW de Tindouf s’est clôturée, ce Lbudget mardi, après deux journées de travaux, avec l’adoption du primitif 2010 et le projet de l’électrification rurale. Lors ème

des divers débats, les élus ont repris du poil de la bête, contrairement à la première journée, en soulevant de nombreux points auxquels le wali, les directeurs de l’exécutif concernés et le P/APC de Tindouf ont apporté des éclaircissements. A signaler que le wali a annoncé qu’il n’aborderait plus les points relevant des APC en demandant aux élus APW de voir cela avec leurs confrères des APC dans un autre cadre. Il se félicitera du déroulement de la session et, surtout, du budget en hausse qui pourrait enregistrer plus d’entrées avec l’éventuelle nouvelle répartition. De son côté, le P/APW, avant de clôturer la session «qui, dit-il, s’est déroulée dans de bonnes conditions», a donné l’impression de vouloir mettre certaines choses au clair. Il a rappellé, entre autres, aux élus leur rôle en tant qu’organe consultatif, leur implication dans le suivi des points soulevés en session et dans l’activité de proximité auprès de la société civile. De même qu’il a insisté sur le respect mutuel entre les élus et les membres de l’exécutif. M. Milagh

El Watan - Mardi 3 novembre 2009 - 11

SKIKDA INFO CERF DE BARBARIE EN GESTATION

IL EST L'UN DES PRÉCURSEURS DE LA LUTTE ARMÉE

Boudoukhana, le premier à défiler avec l'emblème national ●Plusieurs acteurs du mouvement nationaliste ont choisi de vivre à l'ombre, loin des feux de la rampe. rès peu évoquée et certainement mise dans l'ombre des événements du 20 Août 1955, la grande manifestation du 8 Mai 1945 à Skikda reste très peu connue. Pourtant, c'était lors de cet événement que le drapeau algérien flotta pour la première fois dans le ciel de l'ancienne Philippeville. Il était porté par un jeune Skikdi : Boudoukhana Mohamed. Aujourd'hui il a plus de 88 ans et vit paisiblement au Mont plaisant. Il ne fait pas partie des nouveaux « barons récupérateurs » de l'histoire locale, qui se pavanent à chaque occasion officielle dans les cortèges. Lui, il préfère siroter un thé au café Belloukil à Zkak Arab et évoquer avec ses amis l'histoire de Skikda, la vraie. Boudoukhana a intégré les rangs du PPA en 1939. Il a côtoyé les Boudiaf, Harbi, Ali Mendjeli, les Boukadoum et tous les jeunes Skikdis qui faisaient de leur ville un véritable bastion du nationalisme. Pour revenir à la manifestation du 8 mai 1945, Boudoukhana rapporte que l'événement a été préparé au mois de mars quand quelques militants locaux furent conviés à une réunion secrète: «Nous nous sommes réunis à cet endroit (l'actuel bureau d'El Watan à Skikda- ndlr-) et le lendemain je devais transmettre les consignes pour la préparation de la manifestation à tous les frères de la wilaya.» Et c'est alors qu'à bord de son scooter, Boudoukhana sillonnera plus de 300 km en une seule journée pour rencontrer les militants de Azzaba, d'El Harrouche, de Zighout Youcef, Ramdane Djamel et Collo, disant à ce propos : «Au départ, on devait manifester le 1er mai. Deux sœurs militantes, les filles Ben Gas et Karoui se sont occupées de nous confectionner les emblèmes, et Souames Ahcene, peintre de son état, s'est occupé à peindre dessus le croissant et l'étoile. On a caché le tout au café de Ali Tabbouche au faubourg et on a attendu l'armistice. Finalement, le 1er mai on n'a pas défilé. On nous

La dernière introduction du cerf de Barbarie au massif forestier de Collo remonte au mois de novembre 2008, et ce après plusieurs années d'hibernation. « Les variations climatiques, la chasse excessive relevée au courant des années 1970 et 1980, l'exploitation et le défrichement abusifs des forêts ont conduit à une régression alarmante de la population de cette espèce et l'ont menée au bord de l'extinction », explique un cadre de la Conservation des forêts de la wilaya de Skikda. L'introduction de la femelle du faon et du cerf de Barbarie était ainsi destinée au repeuplement de l'espèce. Un enclos équipé avec tout le nécessaire pour l'acclimatation de ces individus, sur lesquels 11 ouvriers veillent jour et nuit, a été mis en place. « Seulement et au bout de deux mois, la femelle meurt et l'on ignore à ce jour les causes exactes de sa mort puisque ce sont les chercheurs du centre cynégétique de Zéralda qui prennent en charge le suivi et sont à même de répondre à ces questions », fera savoir notre interlocuteur. L'on prévoit, néanmoins, dans les mois à venir l'introduction de deux nouvelles femelles en provenance du parc d'El Kala, dans la wilaya d'Et Taref, et un mâle de la réserve de chasse de Zéralda. Actuellement, le cerf de Barbarie de Collo est en phase d'accouplement et l'on espère la réussite de cette opération. D. D.

3EME SESSION CRIMINELLE 31 AFFAIRES ENRÔLÉES Hier a débuté la 3e session criminelle de la cour de Skikda. Trente et une affaires, dont quinze nouvelles, seront traitées au cours de cette dernière session de l'année, pour entre autres, appartenance à groupe terroriste, meurtre avec préméditation (3), faux et usages de faux et autres liées aux mœurs. Cinquante accusés devront par ailleurs répondre des faits qui leur sont reprochés, dont 27 sont actuellement en détention préventive et 2 en fuite. Pour rappel, lors de la dernière session criminelle, 7 personnes avaient été condamnées à la peine capitale dont 3 par contumace. D. D.

PHOTOS: D.R.

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Du haut de ses 88 ans, ammi Mohamed demeure une mémoire vivante

informa qu'il fallait nous préparer pour le 8 mai ». Le 8 mai à 15h, le mot est donné pour un rassemblement près du Café Tabbouche au faubourg de l'Espérance. Notre interlocuteur, l'un des principaux organisateurs, se souvient encore et raconte: «Au premier rang il y avait moi, Ali Karbeche et Mahmoud Chorfane. On a rassemblé les militants en file indienne et on leur a demandé qu'une fois devant le cinéma Régent, ils devaient tous exhiber les banderoles. Pour le grand drapeau, on l'a donné à un militant nommé Rabah. Une fois devant le cinéma, j'ai entonné : allez Rabah, sors le drapeau maintenant ! Je ne sais pas pourquoi, il a eu peur, alors je me suis dirigé

vers lui pour le lui prendre et le brandir bien haut. Ce n'est qu'en arrivant près de l'immeuble Casorec, que Malek Tadjer, un autre militant, est venu me supplier de le lui remettre. Je l'ai regardé et je lui dis alors : d'accord je te le donne, mais regarde j'ai un révolver sur moi et je jure que si tu ne le portes pas jusqu'à l'hôtel de ville, je viderai les 7 balles du chargeur dans ta tête. Il a souri, et a pris le drapeau et on a continué notre marche devant les Français qui ne comprenaient pas encore ce qui se passait dans l'ancienne Philippeville. On était les maîtres de notre ville. Arrivés devant le square de l'ancienne église, on a marqué une pause pour permettre au frère Bachir Boukadoum de lire une lettre, une sor-

te de communiqué puis on a repris la marche vers l'hôtel de ville. Boukadoum ne s'est pas gêné de la présence des chefs de la police locale et a de nouveau sorti la lettre pour la relire. La foule s'est par la suite dispersée dans le calme. Moi et Ali Tabbouche devions repartir ensemble à la mosquée Sidi Ali Dib pour cacher les drapeaux.» Et de poursuivre son récit: «Le lendemain, j'ai repris mon travail à la station d'essence de Bab Qcentina et ce n'est que le soir qu'on m'arrêta. On m'emmena, menottes aux mains, aux bureaux de la police des HBM. Là, j'allais vivre dans ma chair et dans mon âme les affres de la torture. Sept jours durant, j'ai vécu l'enfer. J'ai refusé même de répondre aux plus simples questions, chose qui énerva d'avantage mes tortionnaires. Parmi les policiers, il y avait Chaâbane dit l'Assorti. Un Algérien. Il est venu, en cachette, me voir dans ma cellule et m'a dit ceci : écoute Mohamed, continue de résister. Si j'apprends que tu as dis un seul mot sur les frères, je te descends. Chaque nuit, il venait me voir pour m'informer des horreurs qui m'attendaient le lendemain. Chaque matin, on me transférait vers le centre de torture situé au quartier de l'Abattoir pour subir les sévices de l'électricité, de l'eau et autres atrocités. Le soir on me renvoyait à ma cellule. Chaâbane, qui était aux petits soins pour moi m'apportait du lait pour que je retrouve un peu de force. Ces horreurs ont duré plus de quinze jours avant qu'on me mette sous mandat de dépôt. On me transféra par la suite vers la prison de Constantine où siège le tribunal militaire.» Une fois libre, il revient à Skikda puis se déplace à Alger pour rencontrer Boudiaf afin de lui demander de nouvelles consignes pour continuer la lutte en militant dans la région de Fil-Fila et de Béni Kbouche. Il assistera également à la réunion de préparation des offensives du 20 Août 1955 tenue à Ezzamene. Khider Ouahab

ASPHYXIE AU SERVICE D'ÉTAT CIVIL DE L'APC etirer un simple acte de naissance, le n°12 en l'occurrence, ou une fiche familiale, est devenu mission impossible pour les Skikdis, lesquels R accomplissent quotidiennement le parcours du combattant pour se faire délivrer le précieux document. En effet, de longues files d'attente se forment dès 8h du matin devant les guichets. Des visages crispés laissent deviner que l'attente risque de durer encore très longtemps. Selon des citoyens rencontrés sur place, la situation est presque habituelle. Ce jeune étudiant explique: «C'est la troisième fois consécutive que je me déplace à Skikda espérant retirer l'extrait de naissance de mon père, et je retourne bredouille. J'habite dans la commune de M'zed chiche, à 31 km du chef-lieu de la wilaya, et en fin de

journée, le document n'est toujours pas prêt. » Le même discours est rapporté par ces femmes éreintées par l'attente : «Si au moins on nous demandait de revenir le lendemain par exemple, mais c'est le silence radio ! » Le mécontentement se transforme vite en colère, et la situation dégénère entre les employés de l'APC et les citoyens, lesquels reprochent aux premiers le manque de célérité. Un employé nous donnera cette explication : « Cette situation, certes désagréable pour le citoyen, est essentiellement en rapport avec la période de la rentrée sociale qui se traduit par l'afflux du public. En dehors de cette période, nous délivrons les documents administratifs demandés dans la journée même.» D. D.

CITÉ DES 1000 LOGEMENTS À AZZABA

L'anarchie règne toujours e développement au niveau de la cité des 1000 logements, dans la commune de Azzaba, reste tributaire d'une situation de précarité sans précédent. L'état des routes et l'absence d'hygiène demeurent les principaux points noirs de cette localité qui peine à évoluer. Et au moment où les riverains pensaient renouer avec la civilisation grâce notamment à l'achèvement de travaux d'alimentation en gaz de ville et la

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rénovation du réseau d'AEP, leurs espoirs s'effondrent. Selon certains citoyens, «les entrepreneurs chargés des travaux n'ont pas pensé, après la fin de ces travaux, au revêtement des routes parsemées de nids de poule, crevasses et autres flaques d'eau. Les fortes averses enregistrées ces derniers mois n'ont fait qu'envenimer davantage la situation, et il est quasiment impossible de traverser la cité». L'autre

point évoqué par les riverains est en rapport avec l'insalubrité de la cité qui ressemble, d'après eux, à une véritable décharge publique. «Les ordures se sont amassées et empestent l'atmosphère, encourageant de ce fait la prolifération d'insectes et autre rangers», expliquent-ils. Aujourd'hui les habitants craignent surtout pour la santé de leurs bambins, qui sont directement exposés au danger. D. D.

El Watan - Mardi 3 novembre 2009 - 12

RÉGION EST

Une maison de jeunes pour la commune de Safel El Ouidène

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e 3e salon arabe de philatélie a ouvert ses portes ce premier novembre, à l'occasion du 55ème anniversaire de la Révolution algérienne. Pas moins de 11 pays arabes, dont le Qatar, l'Arabie Saoudite et la Tunisie, participent à ce 3e salon, avec 100 000 timbres. De même, 25 wilayas du pays prennent part à cette grandiose manifestation que la maison de la culture Nouar Boubakeur abritera jusqu'à demain. Plusieurs autres activités culturelles et artistiques ponctueront ces journées, comme des conférences-débats sur la portée civilisationnelle du timbre. L'association Anfous, initiatrice du salon, a retenu pour sujet : «Palestine, capitale de la culture arabe ». L. Baâziz

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●Des terrains domaniaux et autres communaux sont régulièrement squattés par des inconnus qui font fi de toutes les lois en vigueur ●Des bidonvilles prolifèrent sans pour autant faire réagir les responsables. ans une correspondance adressée aux responsables locaux, l'association Solidarité de la cité des 72 logements dénonce l'apparition d'un phénomène des plus inquiétants dans la partie nord de la ville de Souk Ahras. Des terrains domaniaux et autres communaux sont régulièrement squattés par des inconnus qui font fi de toutes les lois en vigueur transformant des zones d'extension urbaine en vergers. Phénomène persistant, les bidonvilles sont un fief de maux sociaux On y plante les oignons, la pomme de terre et plusieurs autres chef-lieu de la wilaya, Sédrata et plusieurs légumes, prélude, estiment les membres de autres communes. «Le bidonville naissant l'association, à la transformation des ter- en plein périmètre urbain est une sérieuse entrave pour l'aménagement de la cité où rains en propriété privée. Les clôtures érigées çà et là par ces indus nous habitons. Nous ne pouvons concevoir occupants et l'élimination de certaines voies une quelconque extension sans l'éliminad'accès vers et depuis les agglomérations tion de ces baraques, inhabitées dans leur mitoyennes confirment les dires de certains majorité, devenues vecteurs de plusieurs citoyens quant à l'existence de certaines maladies et fiefs de maux sociaux », a déclacomplicités. Dans la même lettre de doléan- ré Ahmed Madi, le président de l'associace, les signataires tirent la sonnette d'alarme tion. Le même problème a été soulevé par s'agissant de la prolifération des baraques, les habitants des cités résidentielles de la un phénomène qui persiste à travers la qua- partie sud de la ville de Souk Ahras. A. Djafri si-totalité des quartiers de la périphérie du

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a lutte contre les déperditions scolaires, l'insertion des jeunes en milieu Lprofessionnel et le renforcement du marché de l'emploi par de nouvelles spécialités. Tels sont les principaux objectifs assignés à la direction de la formation professionnelle de Souk Ahras pour l'année pédagogique 2009/2010. L'institut national spécialisé de la formation professionnelle (INSFP) et les 8 centres que compte la wilaya accueillent, chaque rentrée, des centaines de nouveaux apprentis pour des formations à court, moyen et long termes. Avec l'ouverture, dite imminente, de nouvelles structures d'accueil à Bir Bouhouche, Oum Laâdhaïem, Dreaâ, Terreguelt et Oued Kabarit, le secteur connaîtra une nouvelle dynamique en zones rurales, où la main d'œuvre spécialisée fait défaut et où le chômage fait des siennes. La commune de Sidi Fredj, classée parmi les plus pauvres du pays, sera dotée, à son tour, d'une annexe. Ainsi, le nombre global des apprentis inscrits, cette année, dépassera les 2 115, apprend-on auprès des responsables du secteur. A. D.

SIDI MEROUANE (MILA)

La société civile interpelle le président de la République a récente attribution de 90 logements socio-locatifs (LSL) et 190 habitations rurales à Sidi Merouane, fortement controversée par la population, n'a pas fini de susciter remous et désapprobation parmi les citoyens et le mouvement associatif. A la grave crise qui secoue la stabilité précaire du conseil communal, mise à nu, pour rappel, par la récente levée de boucliers de 5 élus opposants au maire, se sont greffées d'autres voies citoyennes pour dénoncer «la dégradation à vue du cadre de vie, la mauvaise gestion et la dilapidation des deniers publics». Tels sont les principaux griefs mentionnés dans la correspondance du secrétariat de wilaya de l'Organisation nationale de la continuité des générations (ONCG), interpellant le premier magistrat

du pays sur «l'exigence de délégation d'une commission d'enquête nationale», et dont une copie a été adressée au Premier ministre, au ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, ainsi qu'aux autorités militaires compétentes de la 5e région. A en croire la teneur du document aux relents acidulés, «la dégradation du cadre de vie de la commune de Sidi Merouane a atteint des pics alarmants, cela au moment même où l'Etat a mobilisé des enveloppes conséquentes pour la réalisation d'ambitieux projets de développement local». Les rédacteurs du document ajoutent: «Le cas du projet de protection de la ville contre les inondations, qui a englouti plus de 2,1 milliards de dinars pour des résultats forts mitigés, est édifiant à ce propos». Quand bien

même le P/APC s'en défend de ces allégations, martelant mordicus que : «ledit projet est en voie d'achèvement et est en phase de réception provisoire», plusieurs citoyens interrogés affirment que «les pluies diluviennes de début octobre ont, paradoxalement, levé le voile sur de grandes carences et anomalies ayant affecté l'ensemble du tissu urbain, à l'image du débordement des crues et des eaux boueuses sur la chaussée et les trottoirs». Outre cette attribution de quotas de logements sociaux et d'habitat rural, qualifiée de «douteuse et inéquitable», l'ONCG dénonce l'APC, la daïra et la subdivision de la DLEP de «n'accorder aucun intérêt aux normes et critères de réalisation des projets de développement local ». M. Boumelih

EN PRÉVISION DE LA GRÈVE DU 8 NOVEMBRE

Le Cnapest et l'Unpef affûtent leurs armes

es syndicalistes du Conseil national des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest), ainsi que ceux de l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef) préparent activement la grève d'une semaine annoncée à partir du 8 novembre. Une véritable campagne de travail de proximité et de sensibilisation des adhérents sur l'intérêt qu'accordent les conseils nationaux respectifs de ces deux syndicats quant à la réussite du mouvement de protestation pour «le recouvrement de la dignité des travailleurs et l'aboutissement de leurs revendications socioprofessionnelles», apprend-on auprès des coordinateurs de wilaya des deux organisa-

tions syndicales. L'appel, dont une copie a été remise au journal, précise, en effet, que l'option du débrayage est devenue incontournable face «au mutisme de la tutelle de répondre favorablement aux revendications des enseignants». La plate-forme mentionne également les impératifs de «rupture du monopole fait sur la gestion des œuvres sociales, interpelle les pouvoirs publics sur la nécessité de prise en charge des dossiers relatifs aux indemnités et aux primes et met en avant la colère de la corporation s'agissant de la circulaire du Premier ministre, interdisant l'application du régime indemnitaire avec effet rétroactif à M. B. compter du 1er janvier 2008».

55 affaires enrôlées uverte la semaine passée, la session criminelle de la cour d'Oum El Bouaghi, qui chapeaute aussi la wilaya de KhenO chela, a enrôlé 55 affaires, impliquant 113 individus, dont 30 en

PHOTO: ARCHIVES/EL WATAN

2 115 élèves en formation professionnelle

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Ouverture du 3e salon arabe de philatélie

Baraques et vergers informels en zone d'extension

a commune de Safel El Ouidène, classée parmi les plus pauvres en matière de structures de loisirs, a récemment connu l'ouverture d'une maison de jeunes, dotée d'équipements pédagogique, artistique et informatique. L'encadrement des adhérents sera assuré par le directeur et un animateur culturel diplômé. Celui-ci avait, pour rappel, subi une formation d'une durée de deux années dans une institution spécialisée, implantée à Constantine. A. D.

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OUM EL BOUAGHI

WILAYA DE SOUK AHRAS

liberté provisoire, le reste étant mis sous contrôle judiciaire. La session qui s'étalera jusqu'au 29 novembre aura à juger des affaires de meurtre avec ou sans préméditation, de vol avec violence, de coups et blessures entraînant de lourdes incapacités, dont des handicaps permanents, des affaires liées à l'évasion fiscale, à la falsification de documents (faux et usage de faux), au viol sur mineur, celles relatives à l'organisation de malfaiteurs… L. B.

COUR DE TÉBESSA

106 affaires criminelles a troisième session criminelle de la cour de Tébessa s'est ouverte samedi dernier et s'étalera jusqu'au 23 décembre prochain. Cette session aura à traiter plus de 100 affaires enrôlées, dont 54 mettant en cause 238 individus, dont 123 sont en détention, 66 sont encore en fuite et 49 autres sont en liberté provisoire ou mis sous contrôle judiciaire, ceci en plus de 22 autres ayant trait à des délits liés au terrorisme, impliquant 40 personnes, entre autres, les deux émirs Abou Hamza et El Khadhraoui, qui a été capturé vivant en avril dernier. Les magistrats auront également à traiter 21 affaires relatives au crime économique, en plus de 63 autres liées à divers crimes, comme l'homicide volontaire, le vol et l'atteinte à la pudeur. Lakehal Samir

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EL OUED

Des fellahs protestent contre les coupures d'électricité es dizaines d'agriculteurs de la commune de Hassi Khalifa, D située à 35 km d'El Oued, ont observé, hier, un sit-in devant la direction de Sonelgaz pour protester contre les coupures intempestives d'électricité. Selon certains contestataires, cette souffrance persiste sans que les services de la Sonelgaz n'interviennent pour résoudre le problème. Des agriculteurs de pomme de terre ont indiqué que cette situation a causé des dommages considérables à leur production. Ils ont signalé également que des lettres de doléances ont été adressées aux institutions et aux responsables concernés pour mettre fin à cette situation préjudiciable, mais en vain. Pour sa part, la Sonelgaz reconnaît le calvaire des protestataires et promet de résoudre le problème. Le chargé de la communication de la Sonelgaz a imputé les coupures en question à la saturation du transformateur électrique approvisionnant les agriculteurs. Rezzag Salem Youcef

Deux morts par électrocution es sources bien informées ont indiqué que deux jeunes ont trouvé la mort, hier, suite à une électrocution. Selon les services de la Protection civile, le premier drame a eu lieu à la commune de Mih Ouansa (26 km d'El Oued), où un jeune de 30 ans est décédé alors qu'il réparait une panne au niveau d'un compteur électrique au niveau de son périmètre agricole. Le deuxième drame est survenu dans la commune de Setil, située à 150 km au nord du chef-lieu de wilaya. Selon des sources sûres, la victime, âgée de 28 ans, est morte alors qu'elle était en train de réparer une pompe se trouvant dans sa maison. Les éléments de la Protection civile se sont déplacés sur les lieux et ont évacué les deux corps sans vie vers la morgue de l'hôpital d'El Oued, alors que les éléments de la police ont ouvert une enquête pour déterminer les causes et les circonstances exactes de ces incidents qui ont secoué les habitants des communes précitées. R. S.Y.

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KABYLIE INFO M’CHEDALLAH

WILAYA DE BOUIRA

LA GRIPPE A EN DÉBAT

L’OPGI réunit les bureaux d’études

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PHOTO : EL WATAN

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L’accent a été mis sur l’aspect architectural des réalisations

normes internationales requises, afin d’améliorer et d’assurer la durabilité des immeubles, avec en prime l’intégration dans les schémas de gestion des aménagements extérieurs et le revêtement des sols. Le point a été mis aussi sur la qualité des finitions, le traitement des descentes pour préserver l’aspect des immeubles, les revêtements des joints sismiques, la tôle galvanisée et les toitures en tuiles. Plusieurs bureaux d’étude et de suivi des réalisations posent le problème de l’étanchéité. «Pourquoi les ministères du

La cité des 56 Logements oubliée Les habitants du quartier des 56 Logements, sis au nord-ouest du la ville de Bouira, ne disposent pas de transport urbain et cela depuis plus de trois ans. Pour rallier le centreville, ces citoyens doivent se dégourdir les jambes en empruntant avec risque la voie ferrée, seul raccourci disponible pour atteindre la destination à temps. Dans les cas d’urgence, les habitants se trouvent obligés de louer des taxis clandestins. « Nous devons prendre le taxi le soir car le périple est risqué du fait de l’isolement de notre cité », disent-ils. Le quartier ne profite pas du plan de circulation des lignes du transport urbain récemment instauré. D’après les habitants, les autorités compétentes n’entretiennent que les quartiers à proximité des routes principales. Les résidents de ladite cité réclament une prise en charge sérieuse de leur problème. «C’est injuste ! Tous les quartiers de la ville ont bénéficié du transport en commun, sauf le nôtre», s’insurge un habitant de la cité. Salima Boubkeur

Commerce et de l’Habitat n’interdisent pas la vente de ces matériaux d’étanchéité afin d’éviter tout défaut ? Les matériaux disponibles sur le marché ne répondent pas aux normes requises», dira un entrepreneur. D’autre part, le DG de l’OPGI a insisté sur l’interdiction de la pose des grilles métalliques, dès lors que, selon lui, les services de la Protection civile les ont interdites afin de pouvoir accéder aux logements en cas d’incendie. Dans son intervention, le DG de l’OPGI a évoqué la nécessité de réaliser des accès pour handicapés. «Vous devez pen-

ser à cette frange de la population. On doit répondre aux normes internationales de la construction», affirmera t-il. Par ailleurs, le directeur de l’ENG (Entreprise nationale des granulats) d’El Hachimia qui a pris la parole lors de cette réunion, a , quant à lui, préconisé l’utilisation du sable de carrière et la disposition de son entreprise à donner toutes les facilités aux entreprises afin d’approvisionner les chantiers en sable de carrière et produits nécessaires qui sont de qualité conforme aux normes algérienne et européenne. Ghania Mokdad

M’KIRA (TIZI OUZOU)

Une épopée méconnue mar Merabet, Ali Zoughmaz, Essaïd Zekrini, Slimane Nacef et Mohamed Nacef, étaient parmi le groupe qui, dans la nuit du 1er Novembre 1954 avait signé, en menant des actions à Tizi Gheniff, le déclenchement du combat libérateur. «Pour nous, qui avions connu la plupart de ces premiers moudjahidine, en compagnie desquels nous avions célébré durant des années, avant leur disparition, tous les anniversaires, cette année encore, leur absence est encore plus douloureuse», nous déclare avec recueillement M.Ali Ziat, membre de l’APW de Tizi Ouzou. A Tizi Gheniff qui avait vécu les premières actions de cette date historique, la stèle érigée à la mémoire des novembristes, sur le boulevard baptisé «Premier Novembre» n’a pas été réhabilitée depuis sa destruction par des inconnus, il y a quelques années. Par ailleurs, hormis feu Ali Zamoum, qui avait côtoyé en prison les premiers militants de Tizi Ghennif et M’kira, l’épopée des maquisards, qui allaient annoncer au colonialisme la fin de son règne, reste méconnue dans la localité même. En outre, d’autres militants, plus précisément des deux communes de M’Kira et d’Aït Yahia Moussa ont, sous le comman-

A

dement de feu le colonel Ouamrane, participé de leur côté au déclenchement de la Révolution à Blida, Boufarik et Alger. Pour ce baptême de feu, le groupe commandé par feu Merabet Amar s’était donné rendez-vous pour se regrouper près de Tighilt Bougueni, chef-lieu de commune de M’kira, au lieu dit actuellement «Quatre chemins» ou «Thmethline Ivahrizène» (le cimetière d’Ivahrizène). A Tizi Ghenniff, le 1er Novembre 1954, à 00 heures 45 minutes, des rafales de mitraillettes déchirèrent le silence et l’obscurité. Les nombreux colons se réveillèrent complètement affolés d’autant plus qu’un certain Chaillot actionna immédiatement la sirène pour donner l’alerte aux cris : «Ils attaquent ! Ils attaquent !». La répression ne se fit pas attendre. A l’indépendance, ils rejoignent leurs villages respectifs pour se consacrer à l’agriculture dans l’anonymat le plus complet. L’exemple le plus édifiant est celui de Zekrini Essaïd, condamné à mort, qui n’a jamais cherché à se faire reconnaître comme tel ou pour obtenir une quelconque attestation. Ce n’est qu’après sa mort qu’il a été reconnu à titre posthume. Essaïd Mouas

GLISSEMENTS DE TERRAINS À ATH LAÂZIZ a situation ne cesse de s’aggraver au niveau du village LBouira, Tiksraï, dans la commune d’Ath Laâziz, au nord de où un glissement de terrain menace continuellement une dizaine d’habitations. Ce phénomène est dû, selon les habitants, aux importantes chutes de pluies qui se sont abattues l’année dernière. Ainsi, la fragilité des sols a entraîné un glissement sur une dizaine de mètres. Une situation qui a provoqué la panique des habitants de ce quartier. Ces derniers n’ont pas hésité à alerter la Protection civile qui s’est rendue sur place. Ils ont conseillé à l’une des familles de quitter son habitation. Tout comme, cette situation, selon les dires de quelques citoyens, a provoqué un effondrement ayant entraîné la destruction en partie du réseau d’assainissement. Lequel demeure à ce jour, non rétabli par les services de l’APC d’Ath Laâziz, qui se sont contentés de réaliser un mur de soutènement. Cet affaissement a aussi causé d’énormes dégâts sur le réseau routier, notamment sur le CW5 reliant ladite commune à Bouira. D’ailleurs, la route a été coupée à la circulation durant plusieurs mois au niveau du lieudit Thala Oullili dans le village Ifhoudhien. Elle risque d’être coupée définitivement au niveau village Ath Hmidane. Les habitants du village Tiksraï estiment que la plantation d’arbres demeure, selon eux, l’unique solution pour éviter une catastrophe patente, et exigent des responsables une solution définitive à ce problème. Par ailleurs, les habitants s’interrogent sur le fait qu’aucune campagne de plantation n’a eu lieu en dépit des promesses faites par les responsables locaux. Amar Fedjkhi

BUREAU DE

EL WATAN

●Plusieurs propositions de techniques d’intervention ont été apportées par les bureaux d’études pour répondre aux normes internationales requises, afin d’améliorer et d’assurer la durabilité des immeubles. ors d’une rencontre organisée cette semaine par l’Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI) de la wilaya de Bouira avec les entreprises et les bureaux d’études, l’accent a été mis sur l’accélération des travaux de réalisation, et particulièrement sur l’aspect architectural des réalisations. La réunion a porté sur les prévisions d’achèvement des logements à fin 2009, les prévisions de lancement des projets et l’amélioration du cadre de vie et l’utilisation du sable de carrière. Durant l’année 2009, on a noté 2660 programmes inscrits à travers les communes. Ces logements sont, pour la plupart, inscrits durant la période allant du mois de février à mai de l’année écoulée. Reste à lancer les avis d’appel d’offres d’ici le début du mois de novembre. «Régularisez vos cahiers des charges avant les délais précis», dira le DG de l’OPGI. Néanmoins, il est à signaler quelques problèmes rencontrés par les BET et les entrepreneurs, dont entre autres les assiettes foncières et les terrains non dégagés qui appartiennent à des particuliers. Tout cela retarde la réalisation des projets en dépassant les délais prescrits. L’aspect architectural n’a pas encore atteint ses objectifs à Bouira. De ce fait, plusieurs propositions de techniques d’intervention ont été apportées par les bureaux d’études pour répondre aux

a coordination de l’Association algérienne des paramédicaux de la wilaya de Bouira a organisé, avant-hier, une journée scientifique de sensibilisation et de prévention sur la grippe A (H1N1) en collaboration avec l’EPSP et l’EPH de M’Chedallah. Cette journée a eu lieu au niveau de l’ex-salle de cinéma, Boukrif Salah . Plus de 400 participants ont pris part à cette journée, en majorité des paramédicaux et médecins venus des quatre coins de la wilaya. Au menu, deux conférences ont été animées par le Pr Mohamed Segheir, professeur en virologie à l’Institut Pasteur et le Dr Boutedj. Le premier intervenant s’est focalisé sur la pandémie de la grippe A (H1N1) et sur tous ses aspects, offrant ainsi des explications sur les sous-types du virus qui peuvent potentiellement toucher l’homme. En outre, le conférencier s’est étalé sur le traitement et la prévention contre ce virus. De son côté, Dr Boutedj s’est penché sur les méthodes et les moyens de prévention. La conférencière a insisté sur l’hygiène des mains, proposant ainsi une gamme de produits qui sont efficaces et pratiques à la fois. Telle la solution hydro-alcoolique qui est conseillée pour le lavage des mains à condition de choisir le produit certifié. L’oratrice a évoqué aussi d’autres moyens afin de minimiser l’impact de la maladie et note que seuls 17% des travailleurs de la santé lavent leurs mains avant ou après chaque tâche. Les deux conférenciers ont pu répondre aux nombreuses questions posées par les assistants, donnant ainsi plus d’explications et d’orientations. Cette journée coïncide, selon M. Adjrad Arezki, chargé de l’information au niveau de la coordination, avec le départ des hadjis vers les Lieux Saints. Le but recherché est donc la mobilisation de l’ensemble des paramédicaux pour sensibiliser le plus possible les citoyens sur la maladie de la grippe porcine. «Nous allons multiplier nos rencontres à travers les quatre coins de la wilaya afin de sensibiliser et d’informer plus nos citoyens», dira notre interlocuteur. Omar Arbane .

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El Watan - Mardi 3 novembre 2009 - 12

TLEMCEN INFO INFRASTRUCTURES HÔTELIÈRES

AFFAIRE DU KIDNAPPING DE SOUANI

Épilogue rocambolesque

«LES ZIANIDES» EN CHANTIER

ans le cadre de «Tlemcen, capitale de la culture islamique», l’œuvre architecturale de style hispano-mauresque de Fernand Pouillon fait actuellement l’objet de grands travaux. Selon M. Merad, cadre de l’entreprise de gestion touristique de Tlemcen (EGTT) : «Rien n’est laissé au hasard, puisque toutes les installations hôtelières et autres équipements techniques de l’établissement sont concernés par cette vaste opération de mise à niveau et de rénovation, afin de Afin de mieux mieux répondre aux stan- répondre aux normes dards et normes internatio- internationales en naux en termes de qualité termes de qualité de de prestations et de stan- prestations, l’Hôtel ding…» Selon notre interlocuteur, l’Hôtel «Les Zia- «Les Zianides» a nides» a bénéficié d’une bénéficié d’une enveloppe financière enveloppe financière conséquente (64 milliards conséquente . de centimes). «Les 42 chambres et les 7 suites subiront un véritable lifting : revêtement des sols en marbre, des murs de salles de bains en onyx, mobilier et agencement de haut standing, portes à cartes magnétiques…» L’établissement se dotera, en outre, d’un centre de conférences moderne de 3 00 places : «Un système de traduction simultanée, un business center, hall d’exposition, salle de fitness, salle des commissions…». Enfin, précisons que «Les Zianides», malgré les travaux, reste maintenu en exploitation et qu’aucune fermeture n’est envisagée pendant C. B. la durée des travaux.

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●Les deux filles avaient imaginé tout un scénario digne de Hollywood pour aller se payer du bon temps avec leurs amoureux… Il n’empêche que deux jeunes dont un militaire en permission sont sous les verrous. ussi, l’histoire, qui a provoqué la terreur dans l’agglomération de Souani pendant deux jours, a mis sous la lumière d’autres faits. A commencer par le père d’une des deux «victimes», D. Mahdjoub, qui est recherché par la justice pour fraude fiscale. Le plus curieux, selon le frère d’une des deux personnes arrêtées, en l’occurrence R. Garni : «C’est M. Mahdjoub qui a remis sa fille à la brigade de gendarmerie de Bab el Assa, chargée de l’enquête. Je peux même vous préciser qu’il s’était rendu à cette brigade dans une Peugeot 307, conduite par une autre personne. Alors, pourquoi ne l’avait-on pas arrêté ?». Une source sécuritaire affirme que la fille avait été ramenée par son frère et non par son père : «Je peux mettre ma main au feu que cette fille n’a pas de frère». Les faits ne s’arrêtent pas là. Selon le frère de l’autre jeune arrêté : «Je peux vous dire, d’abord,

PHOTO : BERRIAH

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Deux jeunes hommes, dont un militaire de la bourgade de Sidi Boudjenane, sont dans le coup avec deux autres complices identifiés et qui sont actuellement en fuite

que les deux suspects qui sont nos frères s’étaient présentés à la brigade de leur propre chef, après une convocation de la gendarmerie nationale, on ne sait sur quelle dénonciation. D’autre part, une des deux filles sous la contrainte avait dénoncé un de nos frères, tandis que l’autre avait carrément rejeté cette accusation». Version contradictoire des enquêteurs : «Les deux filles ont

dénoncé leurs complices.» Alors qui sont les vrais fauxravisseurs ? Les sources sécuritaires soulignent que les deux jeunes hommes, dont un militaire de la bourgade de Sidi Boudjenane, sont dans le coup avec deux autres complices identifiés et qui sont actuellement en fuite. Selon nos investigations, l’argent n’était pas le mobile des «architectes» de toute cette affaire. Les suspects,

dont on ignore le nombre exact et qui n’auraient pas été encagoulés au moment du faux enlèvement, étaient de connivence avec les deux mineures pour une sortie nocturne, du côté des dechras de Sellam où une des filles avait été retrouvée par le chef de la brigade de G.N. et de Yembou, des dechras situées à quelques petits kilomètres du domicile des fausses victimes. Et du coup, le délit du rapt est écarté. La justice retiendra le détournement de mineures. Pour les observateurs, ce qui reste énigmatique, c’est pourquoi tout ce scénario absurde pour une sortie sentimentale. Tout en sachant, qu’après des visites médicales, il s’est avéré que les deux adolescentes n’avaient subi aucuns sévices sexuels. Les deux mis en cause, qui clament leur innocence, ont été présentés, jeudi, devant le procureur de la République de Ghazaouet qui les avait mis sous mandat de dépôt… C. Berriah

BULLETIN DE L’ASPEWIT

LE NUMÉRO 2 SUR LES ÉTALS

e numéro 2 du périodique (gratuit) de l’association pour Lwilaya la sauvegarde et la promotion de l’environnement de la de Tlemcen a paru. Un nouvel habillage, un sommaire riche en thèmes, des couleurs vives où domine le vert… Dans son éditorial, le président de l’association, Morsli Bouayed, dira, entre autres : «Il serait ridicule qu’en 2009, on en est encore aux maladies à transmission hydrique…» ; Ainsi, le lecteur aura tout le loisir de lire un dossier sur le cancer dans la wilaya, des articles sur le trafic des chardonnerets sur la bande frontalière Ouest, un reportage sur la bourgade d’Ouchba dans la commune de Chetouane, une enquête sur le métier de luthier, un hommage à Redouane Ben Sari, une autre enquête sur le danger de l’amiante et des déchets de façon générale et une rubrique «Découvertes» (grottes de Béni Add). Très bien conçu, le journal de 16 pages évoque en dernière page le centre équestre, avec de très belles photos. Après la publication d’un Atlas très utile et une carte environnementale géante, l’Aspewit, sans grands moyens, tente de maintenir régulièrement la parution de son bulletin. C. B.

PRIX LITTÉRAIRE MOHAMMED DIB

La date de dépôt des manuscrits reportée au 15 novembre indiqué un communiqué du conseil du prix, initié par l’association culturelle Mohammed Dib et présidé par Mme Sabéha Benmansour. Le prix en question, lancé avec l’auteur de «La Grande Maison» et qui est à sa quatrième édition (les lauréats respectifs sont Habib Ayoub, Ali Bouacida et Kamel Daoud), vise essentiellement à promouvoir la jeune écriture algérienne. Il est cautionné par un jury national et international, composé des plus grands noms du monde de l’écriture et de la critique littéraire dont Najat Khadda. Sponsorisé en grande partie par l’entreprise Sonatrach, le prix est doté d’un chèque de 1 million de dinars. Selon M. Benmansour, pour cette session, outre le premier prix, des consécrations

Le Prix littéraire de l’auteur de «La Grande Maison», initié par l’association culturelle Mohammed Dib est à sa quatrième édition

d’encouragement seront décernées. Enfin, à l’heure qu’il est, une quinzaine de manuscrits a été déjà déposée. C. B.

EN BREF AFFAIRE ENCG DE MAGHNIA Jeudi, la cour criminelle de Tlemcen a rendu son verdict dans le procès dit de l’ENCG de Maghnia ou l’affaire des 200 milliards de centimes. Un des anciens clients de cette entreprise (huile et savon), aujourd’hui privatisée, a condamné en appel le sieur K.B. à 2 ans d’emprisonnement ferme et à une amende de 1 million de DA. L’ancien PDG de ladite entreprise a déjà écopé de 5 ans de prison ferme. Il comparaissait jeudi comme témoin. C. B.

1er NOVEMBRE PHOTO : DR

à la demande de nombreux candidats, la «2008-2010, S uite date limite de dépôt des manuscrits, session est reportée au 15 novembre prochain», a

EXPO DE PEINTURE À L’ESPACE LOTUS Les quatre plasticiens de Maghnia, Abdelkader Arzazi, Ahmed Hamidi, Abdelkader Mahboub et Mustapha Soaudji exposent leurs œuvres à la galerie «Espace Lotus» d’Oran du 1er au 12 novembre. Existant depuis près de 30 ans, ce quatuor, qui a réussi à ouvrir une galerie d’art dans sa ville natale, est resté fidèle à sa démarche, à savoir être en quête perpétuelle de nouvelles techniques, de nouvelles couleurs… Produire, malgré les péripéties de la création dans notre pays. C. B.

MEZAOUROU RÉCLAME LE GAZ DE VILLE Mezaourou, une localité de 5 000 habitants située sur la RN 7AA, à environ 4 km de Souahlia, n’est toujours pas raccordée au gaz de ville. Les habitants de ce village, tout en insistant sur le fait que leurs habitations sont situées non loin du réseau principal de gaz de ville, signalent que toutes les réclamations concernant le raccordement de leurs foyers au gaz de ville, qu’ils ont adressées aux différentes autorités de la wilaya sont, jusque-là, restées lettres mortes. O. E. B.

SOUAHLIA S’EN SOUVIENT ! ans le cadre de la commémoration du 55ème anniversaire du déclenchement de la lutte armée du 1er Novembre 54, l’APC de Souahlia, cette région qui a payé un lourd tribut durant la guerre de libération puisqu’on y dénombre pas moins de 750 martyrs, a réservé un riche programme de festivités comprenant, notamment, la levée des couleurs, l’écoute de l’hymne national à 00h et Cette région a payé un la visite du lieu de torture «Dar El Adab» à Be- lourd tribut durant la ghaouan. La célébration a guerre de libération débuté le samedi 31 oc- puisqu’on y dénombre tobre par une conférence pas moins de 750 sur l’histoire de la région martyrs. durant la révolution au profit d’un public juvénile, animée par Ahmed Bendaoud, professeur d’histoire et spécialiste dans l’histoire de la région, de Sayah Missoum dit El Hansali. La commémoration se poursuivra le soir par la projection de photographies et documents relatant des pans de la guerre de libération commentés par Abouhajeb, membre l’APC. Le tout, accompagné d’une exposition de photographies et d’activités culturelles et sportives. O. E. B.

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El Watan - Mardi 3 novembre 2009 - 15

I N T E R N AT I O N A L E ELLE A AVOUÉ QUE LES COLONIES ISRAÉLIENNES NE SONT PAS «LÉGITIMES»

LE PAKISTAN S’ENLISE DANS LA VIOLENCE

Le discours à la carte de Hillary Clinton

Près de 40 morts dans des attentats suicide

férerions…». Pourtant…

a secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, a décliné hier à partir de Marrakech le pragmatisme américain à l’état «(im)pur» à propos des préalables à la reprise des négociations entre Palestiniens et Israéliens. Qu’on en juge : après avoir qualifié samedi l’offre israélienne de gel partiel des colonies d’acte «sans précédent», elle a lancé hier que les Etats-Unis «n'acceptent pas la légitimité de la poursuite des implantations israéliennes». Difficile de faire la part des choses et saisir les méandres discursifs de Mme Clinton qui sert des discours à la carte ! Evidemment, la secrétaire d’Etat américaine n’y voit aucune contradiction à la «chose» qu’elle a annoncé samedi et son contraire d’hier. «La position de l'Administration Obama sur les colonies est claire, sans équivoque. Elle n'a pas changé : les Etats-Unis considèrent que la poursuite des implantations israéliennes n’est pas légitime», a-t-elle déclaré avant sa rencontre avec son homologue marocain Taïeb Fassi Fihri. Il est clair qu’au Maroc, où elle participe au forum pour l’avenir du G8 en compagnie des ministres arabes des Affaires étrangères et du SG de la Ligue arabe, il était de bon ton de soigner le discours, quitte à froisser un peu la susceptibilité des amis israéliens. Ceci d’autant plus que Amr Moussa a tranché dans le vif dimanche qu’il était hors de question de reprendre les négociations dans ces conditions. Pourtant, Mme Clinton est allée hier jusqu’à abattre ses cartes en avouant que l’offre du gouvernement israélien de Benjamin Netanyahu «est loin (...) de ce que nous préférerions…» Pourquoi alors exiger de l’Autorité palestinienne de retrouver la table des négociations dans ces conditions ? Clinton tente une aléatoire plaidoirie : «Cette offre, si elle est mise en

PHOTO : D. R.

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Hillary Clinton en compagnie de Taïeb Fassi Fihri, hier, à Marrakech

œuvre, sera une restriction sans précédent de la colonisation et cela aura un effet significatif.» Mais rien ne dit que ce plan même accepté par les Palestiniens puisse être suivi par Israël définitivement assuré du soutien actif des Etats-Unis quelles que soient ses outrances.

LES COLONIES C’EST COMME LA MÉTÉO… Preuve en est qu’aujourd’hui même les Américains vont tenter d’éviter à leur allié de faire l’objet d’une résolution de l’Assemblée générale de l’ONU sur le massacre de Ghaza à l’occasion de l’examen du rapport Goldstone. Hier, la Chambre des représentants a adopté une résolution soulignant le rejet de ce rapport et le

«soutien des Etats-Unis à Israël». Mme Clinton a confirmé hier ce que tout le monde sait, à savoir que les Etats-Unis ne pourront jamais forcer la main à Israël à plus forte raison sur l’histoire des colonies. «J'ai dit au Premier ministre Netanyahu que ces gestes positifs de la part des Palestiniens devaient susciter des gestes positifs d'Israël sur les déplacements, les accès (...) et l'organisation israélienne de la sécurité en Cisjordanie», a-t-elle déclaré. On remarquera que ce ne sont que des prières pendant qu’elle ordonne à l’Autorité palestinienne de passer à table sans condition… Si elle reconnaît qu’«Israël a fait quelques pas en ce sens, mais doit faire beaucoup plus», Mme Clinton

n’explique pas comment compte-telle s’y prendre pour ramener son allié à de meilleurs sentiments. Or, le monde entier est témoin que Washington avait exigé en mars dernier un «gel complet de la colonisation, non seulement en Cisjordanie mais aussi à Jérusalem-Est». Mais c’était au printemps. Nous sommes à présent à l’automne des promesses. Le journal israélien Haaretz résume parfaitement bien cette insoutenable légèreté de la diplomatie américaine par rapport à ce conflit : «Les Etats-Unis traitent la question des colonies comme la météo : un sujet intéressant de conversation, mais impossible à changer». Même les Israéliens ont compris. Hassan Moali e

LA COMMISSION ÉLECTORALE A ANNULÉ LE 2 TOUR

Hamid Karzaï élu président par défaut ●Azizullah Ludin, le président de la IEC, a évoqué «des risques de fraude et de violences que présentait la tenue d'un second tour». Curieux… es autorités électorales afghanes ont déclaré, hier, le chef de l'Etat sortant, Hamid Karzaï, vainqueur de l'élection présidentielle, après le retrait dimanche, à quelques jours du second tour, de son rival Abdullah Abdullah, qui invoquait des risques de fraude massive. «Nous déclarons que Hamid Karzaï, qui a rassemblé la majorité des voix au premier tour, et qui est le seul candidat présent au second tour, est le président élu d'Afghanistan», a déclaré Azizullah Ludin, le président de la Commission indépendante électorale (IEC), chargée de l'organisation du scrutin et de la proclamation des résultats. Cette annonce intervient plus de deux mois après le calamiteux premier tour du 20 août,

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entaché de violences des talibans, d'une faible participation (38,7%) et de fraudes massives, en grande majorité au profit de M. Karzaï, au point qu'un quart des bulletins de vote au total – et un tiers de ceux du sortant – avait dû être annulé. Nommé par M. Karzaï, dont il est un ancien conseiller, et accusé de le favoriser tout au long de ce douloureux processus, M. Ludin a indiqué que la décision a été prise en accord avec la loi électorale et la Constitution afghanes, «dans le plus haut intérêt du peuple afghan», et au vu «l'annonce surprise de son excellence le docteur Abdullah Abdullah (...) présentait de grandes difficultés quant à l'organisation d'un second tour», a-t-il expliqué, précisant que «tous les membres de l'IEC ont

atteint un consensus» sur cette décision. L'ancien ministre des Affaires étrangères, Abdullah Abdullah, avait annoncé dimanche qu'il ne participerait pas au second tour, initialement prévu samedi prochain, après le refus de M. Karzaï de prendre en compte ses demandes visant à limiter les fraudes. M. Abdullah demandait notamment le renvoi de M. Ludin et la fermeture des bureaux de vote fantômes. En désespoir de cause, et après avoir offert à son concurrent la présidence sur un plateau d’argent, Abdullah Abdullah pourrait être tenté par un poste de Premier ministre. A moins qu’il ne décide de mener l’opposition grâce à la stature d’homme d’Etat qu’il vient de s’offrir durant le processus électoral. H. M. et agences

n attentat suicide à la moto piégée a tué au moins 34 personnes hier au Pakistan, en proie à une vague de violences qui a fait plus de 2400 morts en deux ans, alors que les Nations unies ont annoncé le retrait de leur personnel expatrié du nord-ouest du pays. Au même moment, l'armée pakistanaise a affirmé qu'elle s'était emparée de Kanigurram, l'une des principales places fortes des talibans dans le district tribal du Sud-Waziristan. L'attaque a frappé une file de clients, parmi lesquels de nombreux militaires, devant une banque située au sein d'un ensemble commercial comprenant aussi un hôtel de luxe et des magasins, non loin du quartier général de l'armée pakistanaise, à Rawalpindi, la grande ville proche de la capitale du Pakistan. «Un kamikaze en moto s'est fait exploser à proximité d'une file de personnes attendant de recevoir leur paie. Nous avons retrouvé les morceaux d'une veste bourrée d'explosifs et des fragments du corps du kamikaze», a déclaré à la presse un responsable de la police, Aslam Tarin. «Trentequatre personnes ont péri dans l'explosion et 32 ont été blessées», a déclaré une porte-parole des services de secours. Dans l’après-midi, 2 kamikazes se sont fait exploser à un poste de contrôle de la police à Lahore, deuxième ville du Pakistan, blessant 7 personnes, quelques heures après la mort de 35 personnes dans un attentat suicide à Rawalpindi, a-t-on appris de source policière. Le Pakistan est le théâtre, depuis plus de deux ans, d'une vague d'attentats qui a tué 2400 personnes, perpétrés pour l'essentiel par des kamikazes du TTP. La capitale de la province de la frontière du Nord-Ouest, Peshawar, a été frappée mercredi dernier par l'explosion d'une voiture piégée qui a fait 134 morts et disparus, le second attentat le plus meurtrier de l'histoire du pays. R. I.

U

l Elle a avoué que l’offre du gouvernement israélien de Benyamin Netanyahu «est loin (...) de ce que nous pré-

DOSSIER NUCLÉAIRE IRANIEN

Téhéran demande une nouvelle rencontre

'Iran, pressé par la communauté internationaLde l'AIEA, le de rendre sa réponse sur le projet d'accord s'est prononcé hier en faveur d'une nouvelle réunion internationale à Vienne sur le combustible nucléaire pour son réacteur de recherche. «Nous sommes prêts à une nouvelle rencontre sur la fourniture du combustible du réacteur de recherche de Téhéran, à Vienne», a déclaré Ali Asghar Soltanieh, le représentant iranien auprès de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), cité par l'agence Irna, à Vienne. Pour apaiser les inquiétudes sur le nucléaire iranien, l'AIEA a proposé, le 21 octobre, un accord au terme duquel l'Iran ferait enrichir à l'étranger son uranium faiblement enrichi pour obtenir du combustible pour son réacteur de recherche de Téhéran. Les trois négociateurs – Etats-Unis, Russie, France – de ce projet d'accord l'ont accepté, mais Téhéran ne l'a encore ni approuvé ni rejeté. Le chef de la diplomatie iranienne, Manouchehr Mottaki, qui se trouve à Kuala Lumpur (Malaisie), a déclaré que l'Iran avait «étudié la proposition, mais avait fait quelques remarques techniques et économiques à son sujet». «Il y a deux jours, nous avons transmis nos observations à l'AIEA, il est donc tout à fait possible de mettre en place une commission technique pour réexaminer et reconsidérer les différentes questions», a-t-il indiqué. R. I.

El Watan - Mardi 3 novembre 2009 - 16

AUTOMOBILE HYUNDAI MOTOR ALGÉRIE

Le SUV IX35 en mars prochain e nouveau SUV du géant coréen de l’automobile, le IX35, sera introduit sur notre marché en mars 2010. C’est ce qu’a tenu à déclarer Paolo Bossi, nouveau directeur général de Hyundai Motor Algérie (HMA) lors d’un sympathique déjeuner organisé à l’adresse des journalistes. Ce responsable a, en outre, précisé que l’appellation finale du IX35 pour notre marché n’a pas encore été retenue par la direction générale. «Les avis sont toujours partagés entre la nomination mondiale iX35 et celle actuelle sur notre marché qu’est le nouveau Tucson», a-t-il dit. Sauf que le représentant de la marque coréenne pourra opter pour la nomination internationale et ce, dans un souci de rester sur les modèles nouvellement lancés, à savoir la i10, i30 et la i20. Concernant la berline i20, remplaçante de la Getz qui n’a pas fait ses preuves, elle sera lancée officiellement au début de l’année prochaine, c'est-à-dire janvier 2010, a précisé Paolo Bossi. Il est utile de préciser que la i20 a été introduite au stand HMA à l’occasion du Salon international de l’automobile d’Alger et qu’elle a bénéfi-

Oued, Raïs Hamidou et Baïnem dans l’Algérois, ainsi que des succursales à Alger et Oran d’ici à la fin de l’année. HMA, qui compte 53 agents agréés ainsi que deux autres «qui vont ouvrir avant la fin de l’année», compte ouvrir en 2010 pas moins d’une dizaine de représentations à travers tout le territoire national. Commentant la situation du marché de l’automobile, Omar Rebrab affirme que celui-ci connaît une baisse sensible suite à la suppression du crédit automobile, la délocalisation du débarquement des véhicules au port d’Alger ainsi que les taxes sur les véhicules neufs, les utilitaires et les engins. Il soulignera que sa décision de ne plus communiquer (ni à la presse ni aux autres concessionnaires) ses propres chiffres de ventes résulte de l’absence de sincérité et de transparence de la part de certains concessionnaires «qui veulent coûte que coûte se maintenir à la première position en gonflant les chiffres de ventes». Une sincérité sur les chiffres de ventes s’impose donc. Une tâche qui reste à la charge de l’Association des concessionnaires automobiles d’Algérie, qui doit intervenir afin de mettre un terme à cette situation. Nadir Kerri PHOTO : D. R.

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●L’appellation finale du IX35 pour notre marché n’a pas encore été retenue

par la direction générale

cié d’un engouement particulier de la part des clients potentiels. Lui emboîtant le pas, le PDG de HMA, Omar Rebrab, a déclaré que Hyundai Motor Algérie (HMA) a réalisé un volume de ventes de 405 véhicules au niveau de son stand au Salon d’Alger, alors que pour cette

seule période du Salon (30 septembre-10 octobre), pas moins de 1000 unités ont été écoulées à travers tout le territoire national, ce qui est, ajoute l’interlocuteur, un chiffre important. Pour clôturer cette année 2009, Rebrab vise un chiffre de 38 000

véhicules HyundaI vendus, y compris les utilitaires, les camions et les engins de travaux publics. Le patron de Hyundai Motor Algérie a, par ailleurs, indiqué que plusieurs représentations de la marque coréenne ont ouverts leurs portes ou le seront dans les prochains mois. Bab El

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AUTOMOBILE LES COUPS DE CŒUR

NOUVELLE VW POLO 1.4 ESSENCE 85CH

Auto-West du 8 au 17 décembre

Une «sœurette» élégante et raffinée

La 9e édition du Salon de l’automobile de l’Ouest, Auto-West 2009, se tiendra du 8 au 17 décembre prochain au Centre des expositions d’Oran à M’dina J’dida, selon le site spécialisé en automobile autolagerie.com. Organisé par Somex international, cet événement régional est devenu incontournable dans la capitale de l’ouest algérien ou un

nombre important de concessionnaires de marque automobile est installé. D’ailleurs, le même site précise qu’une forte participation à cet événement est prévue et ce, dans le but de booster les ventes des marques présentes en Algérie.

●Inauguré sur le Scirocco, les traits typiquement Volkswagen de la face avant renforcent l’impression de largeur avec la calandre plate et le bandeau reliant les phares le Scirocco, les traits typiquement Volkswagen de la face avant renforcent l’impression de largeur avec la calandre plate et le bandeau reliant les phares. Sous la calandre noire, le bouclier avant s’intègre harmonieusement dans ce visage en reprenant la couleur de la carrosserie. Disposée sur un troisième plan horizontal, une large écope alimente le moteur et les freins en air de refroidissement. L’arrière en revanche est plus discret avec des feux dans l’esprit de la précédente génération et un logo désor-

mais chargé de dissimuler la poignée de coffre. A l’intérieur de l’habitacle, les matériaux apparaissent de bonne qualité. Légèrement orientée vers le conducteur, la console centrale regroupe des commandes simples et ergonomiques. Les rangements sont à la fois nombreux et pratiques, qu’il s’agisse de la grande boîte à gants ou de l’espace prévu dans les contre-portes pour accueillir une bouteille de 1,5 litre. Les futurs acquéreurs de la nouvelle Polo retrouveront les habituels boutons de

UN RELOOKING POUR LA VW FOX

PHOTO : D. R.

évoilée en avant-première nationale lors de la 13e édition du Salon de l’automobile d’Alger, la nouvelle Polo, commercialisée en Algérie par Sovac, continue de faire craquer les jeunes. Elégante, raffinée et reprenant la face avant de la Golf 6, la petite sœur de la coqueluche de Mourad Oulmi, qui hérite du nouvel ADN esthétique de Volkswagen, est considérée par la concurrence comme un redoutable outsider. Couleur black, vous ne pouvez pas passer inaperçu sur les routes d’Alger et sa périphérie avec ces écriteaux de «Nouvelle Polo-Test drive» inscrits par les commerciaux de Sovac sur les portières de ce véhicule. «Elle ressemble étrangement à la Golf 6, mais elle est plus petite que cette dernière. C’est quoi cette voiture, c’est la nouvelle Polo ?», vous apostrophent conducteurs et simples piétons. Il va sans dire que cette citadine, qui fait ses premiers pas sur nos routes, a plu à tout le monde, y compris la gent féminine possédant l’ancien modèle. «Vous avez de la chance de conduire une si belle voiture, vous pouvez me la prêter pour quelques heures ?», nous a demandé une jeune femme. Avec une longueur de 3970 mm (+54 mm par rapport à sa devancière) et une largeur de 1682 mm (+32 mm), elle accueille confortablement cinq personnes à l’intérieur et intègre un coffre à bagages généreux de 280 litres. Celuici peut atteindre les 952 litres lorsque les sièges arrière sont rabattus. Larges phares effilés, calandre très fine et ailes élargies font ainsi leur apparition sur la citadine qui affiche du même coup un style bien plus façonné qu’auparavant. Inauguré sur

D

PHOTO : D. R.

Un scooter «hybride» au Japon en 2010

Commercialisée il n’y a pas si longtemps par Sovac, la citadine VW Fox vient de recevoir un relooking qui la rapproche de ses sœurs aînées, nouvelle Polo et la Golf 6. Selon le site spécialisé en automobile, autoutilitaire.com, les premiers clichés de la nouvelle Fox font apparaître des lignes dessinées dans le prolongement des Golf 6 et Nouvelle Polo. Calandre à trois barres noires, feux avant plus beaux et face arrière d’une allure moderne. Il est à signaler sur un autre chapitre, l’habitacle brillamment réalisé. Il est très beau pour une voiture de ce segment et la Fox se placera certainement à un cran au-dessus parmi la concurrence directe. Sobre et éclatante de modernité, la planche de bord nous parait très bien finie et le nouveau volant (adopté aussi dans les autres nouveaux modèles de la marque) ajoute une touche particulière et une qualité certaine.

commande du dégivrage de la lunette arrière ainsi que, selon les finitions, sellerie en tissu ou en cuir, une radio/CD avec quatre ou six haut-parleurs, MP3 et prise AUX-in pour le pack highline. Côté sécurité, la nouvelle Polo a été notamment conçue pour obtenir le maximum de 5 étoiles au classement du crash-test EuroNcap, dont les nouveaux critères de notation sont beaucoup plus sévères et nombreux. En sus des zones de déformation en cas de choc, elle est dotée de série d’un double airbags, de l’ABS, des prétensionneurs de ceinture, de limiteurs d’effort de ceinture, de dispositifs de rappel de bouclage et d’appuie-tête réduisant le risque de blessures au niveau du rachis cervical (le tout à l’avant), de trois appuie-têtes à l’arrière et de fixations Isofix pour sièges enfants. Equipée d’une seule motorisation pour notre marché, à savoir le 1.4 essence développant jusqu’à 85 ch, associée à une boîte de vitesses manuelle 5 rapports, la nouvelle Polo est une véritable citadine. Elle s’intègre facilement dans le brouhaha urbain et se conduit avec une aisance remarquable. Sa direction assistée en est pour beaucoup dans cette conduite. Confortable aussi bien pour le conducteur que pour les passagers, l’assise de ce véhicule n’a rien à envier à celle de ses concurrentes. Les amoureux de ce modèle de VW auront le choix d’acquérir la Polo «Trendline» à 1 229 000 DA, la «Confortline» pour 1 429 000 DA ou bien la «Highline» qui est proposée à 1 689 000 DA. Il faudra tout de même ajouter à cela une taxe de 70 000 DA. Nadir Kerri

Un fabricant japonais va mettre sur le marché, dès l'an prochain, un scooter «hybride», mû par une batterie et équipé également de pédales pour aider dans les côtes, qui sera dix fois plus économique qu'un deux-roues classique. La société d'équipement automobile Prostaff a annoncé, jeudi, que le Miletto sera proposé en 12 couleurs, au prix de 156 900 yens (1100 euros). «Il roule normalement grâce à une batterie, mais sur une côte raide, le conducteur devra s'aider des pédales», a expliqué Ryo Teranishi, un responsable de la société

basée dans la ville d'Ichinomiya (centre). «Au départ, c'est un véhicule à «zéro émission» polluante, mais la combinaison hybride d'un moteur électrique et de la force physique le rend encore plus respectueux de l'environnement», a-t-il dit. Le Miletto pourra effectuer 35 km sur un parcours plat sans recourir aux pédales, ce qui signifie qu'il consommera un yen (0,7 centime d'euro) aux trois km, soit dix fois moins qu'un scooter classique, a précisé le fabricant, qui n'a pas encore prévu d'exporter son deux-roues «hybride».

Bridgestone quitte la F1 Le fabricant japonais de pneus, Bridgestone, a annoncé, lundi dernier, qu'il allait cesser d'être le fournisseur du championnat du Monde de Formule 1 après la saison 2010, en raison de la situation économique. Bridgestone était l'unique fournisseur de pneus de ce championnat depuis le retrait du Français Michelin à la fin de la saison 2006. «Bridgestone annonce qu'il ne signera pas de nouveau contrat de fourniture de pneus avec le championnat du Monde de Formule 1 de la Fédération internationale de l'automobile (FIA). Le contrat actuel

doit expirer à la fin de la saison 2010», a indiqué le groupe dans un communiqué. «L'environnement d'affaires est en train de subir de grands changements», a commenté le porte-parole de Bridgestone Makoto Shiomi. «Nous devons concentrer nos ressources dans les domaines stratégiques et dans le renouveau technologique», a-t-il justifié. Il s'est refusé à spéculer sur qui deviendrait le prochain fournisseur officiel du championnat. «La décision, prise par le conseil d'administration après des évaluations longues et considérables, est basée sur le besoin de l'entreprise de rediriger ses ressources vers le développement intensif de technologies innovantes», a précisé Hiroshi Yasukawa, directeur de Bridgestone Motorsport. Le groupe japonais a remercié l'ensemble des acteurs de la F1 «pour leur enthousiasme et leur soutien à Bridgestone au cours des 13 dernières années».

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CULTURE 14e SALON INTERNATIONAL DU LIVRE D’ALGER

Un palmier au pays du Cèdre ●Yamilé Ghebalou-Haraoui fait le parallèle dans son premier roman Liban entre l’Algérie et le pays du Cèdre * Les éditions El Ikhtilaf sont les seules à s’intéresser sérieusement à la philosophie. amilé Ghebalou-Haraoui avait 25 ans lors de l’éclatement de la guerre civile au Liban en 1975. «C’est une guerre qui m’a beaucoup frappée», nous at-elle dit lors d’une rencontre au Salon international du livre d’Alger qui se tient à l’esplanade du complexe sportif du 5 Juillet. Dépassant l’émotion et le souvenir, Yamilé Ghebalou-Haraoui, qui est poète et nouvelliste, a franchi le pas et a écrit un roman, Liban, paru aux éditions Chihab. Elle raconte l’histoire de Omar, l’Algérien, avec Kamel, le Libanais. «Je suis Kamel ; j’erre sur les terres d’Algérie et j’y reconnais Omar, qui m’est venu de là-bas pour me défendre, mais il fera comme les autres et me laissera mourir. Cette terre de tueries dans le silence et dans le secret, cette terre de fantômes, dont la mémoire est comme un collier déchiré, rompu et dont les perles jonchent la terre, brisées», confie le personnage de Yamilé GhebalouHaraoui dans le roman. «Le personnage de Kamel Joumblatt m’avait fascinée. J’avais lu certaines de ses poésies et j’ai rencontré des gens qui l’avaient connu. J’ai mémorisé tout cela. Quand il y a eu ces événements des années 1990 en Algérie, cela a réactivé en moi ce souvenir», raconte l’écrivaine. Druze d'origine, Kamal Joumblatt est le fondateur du Parti socialiste progressiste en 1949, année de la naissance de Walid qui, après l’assassinat de son père en 1977, a pris le relais du combat politique, surtout sur le front antisyrien. «Il m’est toujours difficile de parler de l’Algérie directement. Je le ferai un jour peut-être. Mais j’en ai parlé par sujet interposé, c’est-à-dire en revenant au Liban, ce pays exemplaire à différents titres. C’est un pays qui a connu un conflit qu’on retrouve partout dans le monde arabo-musulman à des degrés variables», a expliqué la romancière. Les allers-retours que fait Omar dans sa mémoire est prétexte pour Yamilé Ghebalou-Haraoui de faire le lien avec l’Algérie. Lien clairement dit à la fin du

Y

roman : «Liban, c’était sa terre intérieure, celle de tous ses déchirements, ceux qu’il avait à sa famille, à sa ville, à sa terre maghrébine. Liban, c’était cette richesse infinie qu’on se refuse parce que qu’on se croit maudit». Yamilé Ghebalou-Haraoui qui enseigne à l’université d’Alger, est particulièrement attachée à l'écriture dense de la nouvelle et à la poésie. Dimanche, elle dédicaçait son recueil Les demeures du bleu, paru en 2008 aux éditions Hibr. Un autre recueil est en chantier. Selon elle, le public de la poésie est restreint, phénomène qui n’est pas propre à l’Algérie. «La poésie demande une attitude différente par rapport au langage. Ce n’est pas immédiat. C’est quelque chose qui s’apprend. On est dans un pays de tradition orale et les Algériens sont sensibles à la poésie. Il manque un travail éducatif sur cela», a-t-elle dit. Aux éditions El Ikhtilaf, l’action est concentrée sur la philosophie écrite en arabe. Ce qui est déjà rare dans l’univers algérien de l’édition. Plusieurs essais du philosophe libanais Ali Harb ont été édités cette année : La complicité des contraires, L’amour et le chaos, Le discours de l’identité. Selon Assia Moussaï, directrice d’El Ikhtilaf, la maison d’édition a fait un grand effort pour publier une soixantaine de titres. Elle a cité un ouvrage de Salah Fakhri sur Edward Saïd, un essai sur Max Weber, un roman de Amin Zaoui, La rue du diable et un autre de Samir Kacimi, Une belle journée pour mourir. «Le roman de Samir Kacimi est un best-seller. Nous avons publié également des ouvrages académiques sur le nouveau roman arabe, sur la philosophie des valeurs, sur la philosophie de la justice et de la mondialisation, sur la traduction. Certains éditeurs préfèrent tout ce qui est facile et vendable, comme le parascolaire et la cuisine, et négligent la philosophie», a expliqué Assia Moussaï. Selon elle, la philosophie, écrite en arabe ou pas, a son public.

Et que pense-t-elle de la censure ? «Le fait d’obliger les éditeurs de ne pas dépasser 5 exemplaires pour les livres publiés avant 2005 est déjà un acte de censure. On n’a pas le droit, par exemple, de ramener plus d’ouvrages sur Mahmoud Darwich alors que les visiteurs les demandent», a-t-elle précisé. Ecrire, pour Anouar Benmalek, est la seule façon de contourner la cen

sure. «Ecrire ce qu’on pense. En Algérie, on trouve toujours le moyen d’arriver à publier, d’une manière ou d’une autre, ce qu’on veut. Il ne faut pas attendre des canaux officiels qui le fassent à votre place. Il y a internet, par exemple. On n’est plus dans l’ancien système. La parole ne peut plus être interdite», a souligné le romancier. L’auteur du roman Le rapt, paru chez Sédia, vient d’appeler à

juger les commanditaires du massacre de Melouza, du nom du village de la région de M’sila. En 1957, des combattants du FLN ont fait une descente dans ce village et ont tué des civils en raison de leur adhésion supposée au Mouvement nationaliste algérien (MNA) de Messali El Hadj. Pour Mustapha Boudina, il est important d’écrire les choses qui se sont produites durant la guerre de Libération. «J’ai hésité d’écrir,e mais je l’ai fait sous la pression de mes enfants. Quatre mois d”écriture, quatre mois de souffrance. Des souvenirs douloureux...», nous a-t-il confié. Il vient de publier aux éditions ANEP, Rescapé de la guillotine, paru en arabe et en français. «Je raconte un épisode douloureux de ma vie. Arrêté en 1958, j’ai été condamné à mort en 1959. Je reviens sur cette période, sur les tortures que j’ai subies et sur le passage devant le tribunal militaire de Lyon. Je raconte la solitude et la lutte contre la mort dans le couloir de la mort, la résistance à la guerre psychologique des bourreaux», a précisé Mustapha Boudina. Il a évoqué dans son témoignage les 22 nationalistes algériens qui ont été guillotinés. «J’ai partagé avec eux le couloir de la mort pendant des mois», at-il ajouté. Mahmoud Mostéfaoui a, pour sa part, publié ses mémoires aux éditions Chihab avec un titre qui se passe de commentaire Afin que nul n’oublie. «Je raconte les combats auxquels j’ai participé dans la région d’El Harrach. Après la bataille d’Alger, il n’y avait plus d’attentats. Vers 1960, l’ALN est descendue à El Harrach et repris les combats. Je raconte tout ce que nous avons vécu, vu ou fait» a-t-il noté. Il parlait avec la fille d’un de ses compagnons de combat, Abdelkader Baraki, dont la photo apparaît sur la couverture du livre. Fayçal Métaoui

AÏCHA KASSOUL. Auteur de Le Pied de Hanane

«Nous avions pris un bon départ, mais...» Propos recueillis par Fayçal Métaoui Vous venez de publier aux éditions Casbah Le pied de Hanane, un récit sur ce que vous avez vécu ces dernières années... Rien de ce qui s’est passé en Algérie ne m’a laissée insensible. Avec cette sensibilité de femme — même des hommes l’ont également —, je me suis dit qu’il faut traduire tout cela en mots, remplir des pages blanches pour libérer un peu les maux avec des mots. C’est un récit avec, peut-être, une tentative de réflexion sur ce qui nous est arrivé. Je crois que nous avions pris un bon départ après l’indépendance puis, peu à peu, on s’est aperçu que les choses n’allaient plus aussi bien. Les années 1990, celles du terrorisme, m’ont le

plus terrifiée. J’étais dans l’Airbus d’Air France qui fut détourné par un commando du GIA en décembre 1994. J’ai vu ces quatre jeunes gens en face de moi. Je les ai entendus. Je me suis aperçue qu’ils étaient des êtres vivants, des jeunes qui pouvaient être normaux et qui avaient toute la vie devant eux. En même temps que j’avais conscience qu’ils étaient des êtres vivants, ils étaient quelque part déjà morts. Cet amalgame, cette confusion entre la vie et la mort, en même temps, à la même seconde, m’a traumatisée. Vous évoquez donc cet épisode de l’Air France, mais pas dans les détails... Oui, j’en parle par petits bouts. J’ai rendu compte de cette expérience dans un autre livre que j’ai écrit en 1995, Chroniques de l’impur paru aux éditions Marsa, dans lequel j’ai

raconté l’aventure du détournement de l’Airbus entre le rire et les larmes. Parce qu’on a beaucoup ri aussi lors du détournement. Ecrire cette aventure était pour moi une bonne thérapie. Cela m’a évité d’aller consulter un psychologue. N’avez-vous pas l'impression qu’il y un certain mouvement littéraire, une certaine reprise ? Oui. D’année en année, ce mouvement s’accentue. Il y a un engouement certain pour le livre. Je suis à chaque fois frappée par la foule qui vient au Salon du livre. Ce qui serait bon, c’est de distinguer le type de lectorat. Que lisent les visiteurs du Salon ? Aiment-ils lire ? Ou sont-ils venus se promener ? Qu'achètent-ils comme livres ? Il faut faire un sondage pour savoir les types de lecture qui intéressent les Algériens.

Existe-il, selon vous qui connaissez parfaitement le domaine, une critique littéraire en Algérie ? Il y a un manque de critiques littéraires. Il existe au moins deux types de critique littéraire. La critique universitaire n’existe pas vraiment dans la mesure où l’on se contente de colloques et de faire des communications entre nous. Il n’existe pas une publication consacrée à la critique universitaire, aux commentaires du monde universitaire sur les écrits. Par contre, la critique dans la presse est présente, elle est importante. Les journalistes ont l’intelligence de se saisir des livres qui paraissent et d’en parler, d’écrire des articles. C’est une excellente chose. Cela permet de faire connaître les livres et d’encourager la lecture F. M.

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CULTURE AZZEDINE MIHOUBI

AVOIR 20 ANS ET ÉCRIRE

«Les livres seront mieux présentés dans les JT»

Une passion difficile à assouvir pour les jeunes auteurs ●La relève des auteurs algériens sera très difficilement assurée. Les auteurs en herbe sont friands de la poésie mais celle-ci n'intéresse pas les éditeurs.

La création littéraire juvénile frappée d’ostracisme

Belkacem Bouhlem avec la trilogie La chaîne étoilée publiée aux éditions Lazhari Labter. Ce premier tome de trois livres a été écrit par une jeune fille et non un garçon comme son pseudonyme l'indique. Cette jeune Algérienne, qui a voulu garder l'anonymat, a rédigé ce livre à l'âge de 14 ans et l’a publié à 20 ans.

Soucieuse des moqueries, elle n'avait jamais osé montrer son roman. Des écrivains en herbe comme Rani Belkacem Bouhlem, il en existe beaucoup mais la difficulté de publication se situe au niveau des éditeurs, qui ne prennent plus le risque de publier des écrivains jeunes et inconnus. Dans la continuation

de nos auteurs ont du succès, la jeunesse algérienne à beaucoup à envier aux autres pays non pas au niveau de la qualité de ses romans mais seulement à son accès à l'histoire et à la publication. Au niveau de la relève, elle sera malgré tout assurée et notre littérature aura encore de beaux jours devant elle. Kahina Benyacoub

LAZHARI LABTER. Directeur des éditions Alpha

«Il est très difficile de se lancer dans l'édition d’œuvres de jeunes talents... » Lazhari Labter, directeur des éditions Alpha, évoque la difficulté d’éditer les jeunes auteurs en Algérie Propos recueillis par Kahina Benyacoub Est-ce que, selon vous, les auteurs algériens auront un jour une relève ? Personnellement, je pense que la relève sera assurée même si cela sera difficile. Par exemple, chez Alpha Editions, 80% des auteurs publiés sont de jeunes inconnus. Certes, ils n'ont pas tous entre 20 et 30 ans, mais il existe des passionnés de l'écriture qui proposent quotidiennement leurs œuvres. Même si le niveau de l'écrit reste lacunaire pour les jeunes, ils arrivent parfois à nous «pondre» des chefs-d'œuvre. Pourquoi est-ce difficile pour les jeunes de voir leurs romans publiés ? Il est très difficile en Algérie de trouver un éditeur qui se lance à cœur perdu dans

l'édition de jeunes talents. La plupart des responsables d'éditions ne connaissent même pas le métier d'éditeur. Ils exercent leur travail comme un commerce. Ils ne publient que ce qui leur ramènera de l'argent et voire même ils en demandent aux jeunes afin de les lancer. La situation devient grave, car je suis sûr qu'il y a des centaines de talents qui courent les rues et qui sont découragés d'écrire, car les éditeurs ne les motivent pas et renoncent à publier leurs nouvelles. Vous avez parlé de lacune au niveau des écrits, pouvez-vous nous en dire plus ? Oui, car malheureusement, le véritable blocage au niveau de la jeunesse dans notre pays, c'est l'accessibilité à la culture littéraire nationale et mondiale. Les pouvoirs publics algériens ne mettent rien en œuvre pour la promotion des livres, ils n'insèrent pas, dans les programmes scolaires, les ouvrages des grands auteurs. Ils ne donnent pas de chance à des jeunes de s'installer comme libraire ou autre. Il y a un gros problème et les solutions apportées ne sont encore que minimes. Tout cela pour dire que l'enseignement en Algérie ne pousse pas les

jeunes vers l'écriture. Le niveau scolaire est faible et nous le constatons, nous les éditeurs, dans les ouvrages que l’on reçoit, de la difficulté qu'ont les jeunes d'aujourd'hui à rédiger dans un français parfait ou un arabe irréprochable. Est-ce que pour vous, avec toutes ces problématiques, la littérature algérienne a un avenir ? Oui je le pense au plus profond de mon cœur, car je le constate dans des salons comme celui-ci. L'affluence des gens prouvent qu'il y a de l’espoir pour notre littérature et dans celui de voir quotidiennement des jeunes auteurs publiés. Maintenant, il reste juste à faire un effort au niveau de nos lois pour, par exemple, essayer d'exporter notre savoir littéraire dans d'autres pays. Que les éditeurs aient la possibilité de tirer leurs livres à plus de mille exemplaires. Voir d'autres bibliothèques, de librairies, de centres de lecture publics et surtout un accès facile à la littérature pour pousser les jeunes à lire et à écrire de plus en plus, afin d'augmenter leur niveau de savoir et la qualité de leurs esquisses. K. B.

PHOTO : B. SOUHIL

L

es éditeurs sont désolés de la situation car les jeunes Algériens n'ont plus malheureusement de niveau pour l’écriture, leur connaissance de la littérature est assez mauvaise et elle se conjugue bien avec les lacunes du niveau de langue. Que cela soit en arabe ou en français, les erreurs ne donnent pas envie de publier certains écrits. Mais comme dans toute chose il y a des exceptions, il se trouve des jeunes talents qui se feront un nom dans la littérature algérienne. Selon certains responsables d'éditions, les jeunes d'aujourd'hui ont un accès à la culture du livre assez limité, s’ils n’ont pas fait d'études supérieures, ils ne rentreront presque jamais dans une bibliothèque. La littérature en Algérie n'est pas enseignée correctement, les pouvoirs publics ne privilégient pas ce segment de la culture. Les écoles du pays ne possèdent pas de bibliothèques et les grands auteurs sont très mal cités dans les ouvrages scolaires. Si les jeunes décident d'êtres autodidactes, ils doivent habiter de grandes agglomérations, car la plupart des communes ne mettent pas à la disposition des citoyens l'essentiel des livres dont ils ont besoin. Ne tirons pas, tout de même, la sonnette d'alarme car dans l'ensemble, il existe quand même dans notre pays, des chefs-d'œuvre littéraires écrits par des jeunes de moins de trente ans, citons entre autres Rani

La culture aura plus de place dans la nouvelle grille des programmes de l'ENTV. L’annonce faite par Azzeddine Mihoubi, secrétaire d’Etat en charge de la Communication, en marge d’un débat sur la place du livre dans les médias algériens au Salon international du livre d’Alger (SILA), qui se tient à l’esplanade du complexe sportif du 5 Juillet. «Les livres seront présentés dans tous les journaux télévisés. La présentation ne se fera plus d’une manière superficielle. Les auteurs seront invités sur les plateaux pour débattre de leurs œuvres», nous a-t-il déclaré. «Je veille à ce que le livre soit mieux présenté et qu’il ait toujours sa place dans les programmes», a-t-il ajouté. Il a cité l’exemple de la minute livre, le petit programme diffusé par la Chaîne III de la Radio nationale en collaboration avec les éditions Casbah. «C’est un bon exemple. Les auditeurs avaient droit à un résumé des livres. C’est une bonne façon de promouvoir la lecture», a expliqué M. Mihoubi, qui vient de publier un roman Les aveux d’Asskrem aux éditions El Beyt. Il reproche aux éditeurs de ne pas faire assez pour faire connaître leur production livresque. Et il a annoncé qu’une demande sera faite aux responsables de la télévision et de la radio pour acheter tous les nouveaux ouvrages afin de les présenter aux auditeurs et aux téléspectateurs. «Cela fait partie du service public. Le livre doit avoir plus de place dans les médias. On ne peut pas débattre de la faiblesse du lectorat alors qu’on ne fait rien pour promouvoir les ouvrages et les publications», a-t-il appuyé. Les radios locales seront, elles aussi, mises à contribution pour présenter les livres et inviter les auteurs à en parler. «Certaines radios locales le font mais pas assez. Mais je sais que des poètes ou des écrivains dans les régions sont bien considérés par ces radios. Mais ils ont moins de chances avec les médias nationaux», a insisté le ministre. Azzeddine Mihoubi reste convaincu que la lecture est plus large à l’intérieur du pays. «A Alger, on ne lit pas beaucoup. Plus de 70% des visiteurs du SILA viennent des autres wilayas. Il y a un effort culturel à l’intérieur qui n’est pas bien pris en charge par nos médias», a-t-il ajouté. Selon lui, la culture de l’Algérie profonde aura plus d'influence F. M. dans les années à venir.

JOURNALISME

Prix Abdelhamid Benzine A l’occasion de la 7e commémoration de sa disparition, l’association Les Amis de Abdelhamid Benzine réédite le prix du journalisme, presse écrite et radio dans les trois langues (arabe, tamazight et français), qui sera décerné le 6 mars 2010. Seuls les enquêtes ou reportages portant sur les problèmes de société en Algérie seront pris en considération. Les participants devront remettre un seul article paru dans les médias nationaux à partir de mars 2008 et non primé par ailleurs. Les journalistes ayant déjà été lauréats du prix Abdelhamid Benzine ne peuvent pas postuler. Deux prix (le 1er et le 2e) ainsi qu’un prix spécial du jury (en hommage à un journaliste qui aura consacré sa vie à la liberté d’expression) seront attribués aux lauréats. Les journalistes sont priés de déposer leur dossier avant le 6 février 2010. Le dépôt des dossiers se fera à la librairie Mille Feuilles, sise au 26, rue Khelifa Boukhalfa à Alger. Pour de plus amples renseignements, contacter : Belkacem Mostefaoui : 0772 22 89 50 ou Abdenour Belanteur : 0550 17 37 67 ou Souad Inal : 0771 75 17 78

BANDE DESSINÉE

Naas Araba décroche le 3e prix national Le Chélifien Atif Naas Araba a remporté récemment le troisième prix du Concours national de jeunes talents, qui a été lancé, rappelons-le, le 15 avril dernier, dans le cadre de la 2e édition du Festival international de la bande dessinée (du 14 au 18 octobre à Alger). L'annonce des résultats a eu lieu à l'occasion de cette manifestation qui s'est déroulée à Ryadh El Feth. Pour ses proches et amis, le prix est venu récompenser le talent d'un jeune (22 ans) qui a su se distinguer en la matière dès son enfance et concilier études supérieures (étudiant en médecine) et sa passion pour la BD. Pour ainsi dire, il a n'a fait que traduire sur les «plaques» ses réelles dispositions et qualités intrinsèques pour cet art. Cette distinction, il l’a doit à son excellente œuvre intitulée Les Incorrigibles, traitant de relations entre «deux amis d'enfance pleins d'humour». A. Yechkour

El Watan - Mardi 3 novembre 2009 - 20

AIR DU TEMPS SYLVAIN KASSAP QUARTET

PLAYLIST

Quand le jazz prend de l'air… libre

joan baez en concert

●Ils s'appellent Hélène, Sylvain, Didier et Edward. Ils font jazzer pour ne pas dire jaser les mélomanes ●Et pour cause! Il font du bruit ! Mais pas du bruitage ●Du Art of noise ! Ce sont les membres du Sylvain Kassap Quartet ●Et ils ont fait un «tapage nocturne» à la salle El Mougar, à Alger

La star américaine toujours en guerre contre la guerre

PHOTO S : D. R.

Montpellier(France) De notre envoyé spécial

Sylvain Kassap, un jazzman à Alger

L

e Sylvain Kassap Quartet ce sont Hélène Labarrière à la contrebasse, Didier Petit au violoncelle et voix, Edward Perraud aux percussions et Sylvain Kassap à la clarinette. En fait, c'est «Hélène et les garçons» dans le vent...en poupe et au souffle frais et surtout aéré. Car, dans l'air du temps «anachronique» et du tempo détonnant et se défaussant de toute rectitude ou autres contraintes musicalement parlant. Car le quatuor, emmené par l'éminence grise Sylvain Kassap, évolue en toute liberté. Le Sylvain Kassap Quartet est une bande… originale. Il a appliqué à la lettre le free jazz (le jazz libre). Aussi, il ne fait pas dans la figure imposée mais dans la figure de style personnel et personnalisé. Une liberté de ton ! Un affranchissement se déclinant comme un jazz pas du tout «intello» ou encore shakespearien : Much a do about nothing (beaucoup de bruit pour ne rien faire). Et le public algérois, médusé, a fait du bruit pour lui en découvrant sa mu-

sique. Il l’a encouragé comme on dit dans le jargon du rap. Un jazz expérimental dont le son est filé à partir d'improvisation et d'exploration. Jurant avec le tout technoïde, numérique et assisté, Le jazz du Sylvain Kassap Quartet est homéopathique, acoustique et intimiste. Une immersion totale dans une «polyphonie» aux manœuvres orchestrales comme dirait le très New wave OMD où chaque musicien à sa minute de gloire. Et ce, en offrant un répertoire artisanal, fait main, mais arrachant des sons «gonflés» aux instruments respectifs sans adjuvants techniques. Ainsi, sommes-nous transportés dans un «trip» où s'entrecroisent un bestiaire sonique illustré par des feulements, henissements, barissements et coassements non sans effet «bœuf», un tumulte où rivalisent scratch du vinyl, borborygmes, larsen, sifflements, couinement ou encore crissement. Cette tablature jazzy, minimaliste, explore aussi bien la «blue note» que le quart de note oriental, le mode maqam, les douze barres du blues, le beat tzigane, slave, médiéval,

folklore marocain, berceuse pop (un chef d'œuvre), syncopes du steady rock( déclinaison du reggae) et ses cordes basses groovy piquées magistralement par Hélène Labarrière depuis sa contrebasse démontable ( sous forme de kit, pratique pour les voyages et les tournées). Didier Petit brillera par ses langoureux solos de archet jouant du «moody blues» et puis son scat choral, Edouard Perraud fera un tabac avec ses trouvailles et autres idées trapues en matière de percussions et recherche qui tape à l'œil et à l'oreille. Et puis, Sylvain Kassap, souffle, siffle et persifle tantôt sur une clarinette tantôt deux au «bec» créant ainsi des effets sonores inattendus et inédits sans courant alternatif ou bien celui d'AC/DC. Il survole et vole dans les airs librement. Bref, dans ce tumulte, le Sylvain Kassap Quartet, n'était pas les quatre malfrats, malfaiteurs assassinant le jazz mais des bienfaiteurs pour nos feuilles. Un boucan d'enfer ! Avec en prime de l'émotion, du caractère, et de l'éloquence de cet espéranto en épreuve libre faisant perdre son latin à Zamenhoff. K. Smaïl

Larsen

PHOTO : D. R.

Michael jackson s’affiche à Alger

Jackson,This is it, le  Michael film documentaire posthume

sur les derniers jours du King of Pop,

Michael Jackson, réalisé par Kenny Ortega est à l’affiche au cinéma Cosmos de Riadh El Feth. Le film est distribué par MD Ciné en Algérie. Il s’agit d’un reportage faisant office d'un grand making off d’images de coulisses et de «rehearsals» plus précisément des répétitions du show conçu spécialement pour la tournée «This is it» annoncé en mars 2009 par Michael Jackson himself. Les derniers instants scéniques d’une légende de la musique contemporaine. Ainsi, Michael Jackson compulse l'album de sa vie, entre répétitions et previews. Des images poignantes et éloquentes montrant son implication et sa rage de vaincre et convaincre. Mais une impression pas de quelqu'un qui va mourir. A l’image de titres intenses et forts comme Beat it où la jeune et talentueuse guitariste australienne, Orianthi Panagaris, une «bombe platine»(nous rappelant la guitariste Jennifer Batten) est poussée à ses

derniers et extrêmes retranchements par Micheal. «C'est toi la star, joue plus haut, fort et intense…» la stimule-t-il. Earth Song est un rêve qui devient cauchemar, moi une petite fille pourchassée par un pelleteuse : «J'aime la planète, les arbres, je respecte ces choses-là…» dit la voix off de Michael Jackson. Cependant, on voit pour la première fois comment Michael Jackson corrige, intervient, améliore, crée et innove avec justesse sans fausses notes et surtout avec un grand respect et humilité envers les autres. Un ange est passé. «Le monde verra ce que l'équipe (du spectacle) a eu la chance de vivre, avec l'engagement total, la passion et la créativité que Michael a mis dans ce projet» a déclaré Kenny Ortega au magazine américain Rolling Stone. K. Smaïl Salle Cosmos, Riadh El Feth, Tous les jours 13h-15h-18h A l’affiche Michael Jackson’s This is it. Prix : 200 DA

«Ensemble nous allons traverser beaucoup d'années», a déclaré Joan Baez, la star américaine du «protest song», lors de son concert montpelliérain donné à la clôture des Internationales de la guitare, une manifestation annuelle consacrée aux plus grands interprètes ayant cet instrument en partage. Après près d'un demisiècle de carrière, elle draine encore les foules, nostalgie des sixties et seventies pour certains, découverte pour d'autres. En effet, un monde fou, toutes générations confondues, l'a acclamée, samedi soir, sur l'esplanade du Peyrou, en plein cœur de la cité. Comme Angelina ou Sweet sir Galahad , certains de ses titres sont très connus et sont repris en cœur. Sa voix a perdu en intensité mais sa stature de combattante contre la guerre (elle le répétera à plusieurs reprises) demeure impressionnante. De ses œuvres récentes, elle interprètera Scarlet Tide mais aussi God is God . Les musiciens (accordéon, banjo, contrebasse, …) qui l'accompagnent ont assuré une bonne moitié du répertoire, qu'elle a présenté ce soir-là mais c'est quand elle se retrouve seule avec le public qu'on retrouve celle qui a, 40 ans auparavant, enflammé Woodstock avec ses chansons d'amour et d'espoir devenues des classiques du genre. Elle est particulièrement sublime avec Diamonds and Rust de sa propre création, un titre particulièrement touchant exprimant le chagrin d'une séparation. Aussi, preuve de sa générosité, elle a de tout temps chanté des reprises par respect pour les artistes de sa génération mais pas seulement, comme quand elle reprendra un air de Renaud. Sinon c'est Suzane de Léonard Cohen ou l'éternel Blowing in the wind de Bob Dylan qu'elle proposera, entre autres. A l'aise sur plusieurs registres et même plusieurs langues, elle clôtura sa soirée, avec un rythme latino, Gracias la vida, après avoir interprété, avec son fils à la percussion, un titre en arabe que peu de gens connaissent de son répertoire, Djari ya Hamouda tiré du floklore tunisien. Mais le public a été tellement insistant pour l'avoir fortement acclamée, qu'elle est revenue sur scène pour enchaîner trois titres des plus engagés dont Here's to you, composé à la mémoire de Sacco et Vanzetti. Djamel Benachour

CONCERTS WORLD-AFRO-LATINO Salle El Mouggar Jeudi 12 novembre à 19h CONCERT DU GROUPE MA VALISE Un événement organisé par le Centre culturel français à Alger. Ma Valise allie rock, chanson et world, sonorités africaines, latines, musiques tziganes populaires d'Europe de l'Est, rock alternatif français, dub...Ma Valise s'invente un style «sans frontières» Chanteurs polyglottes (français, roumain, espagnol, anglais, créole, dioula ou wolof), animés par l'énergie du rock alternatif qui a bercé leur adolescence, ces musiciens offrent un métissage festif et original en mélangeant les langues du monde comme un curry d'humanité. On peut dire que c'est un groupe de rock français qui aurait rencontré aux détours de nom-

breux voyages les musiques du monde ! Une formule originale. Trois chanteurs qui se passent le relais et de nombreux choeurs caractérisent leur style. Les voix flirtent avec le flow du rap, avec le chanté réaliste ou les chants d'ailleurs.

El Watan - Mardi 3 novembre 2009 - 21

CULTURE MERZAK ALLOUACHE. Cinéaste algérien

«Les harraga, je ne peux ni les encourager ni les condamner» Merzak Allouache vient de reçevoir le Palmier d’or au Festival international du cinéma méditerranéen de Valence (Espagne).

Dans Bab El Web, vous avez porté à l'écran le problème d'une jeunesse de cybervoyageurs branchés sur l'Occident à travers la télé et internet. Et vous revenez à la charge avec Harragas, mais le voyage est, cette fois-ci, bien réel.A votre avis, ce phénomène est-il désormais un drame national qui doit dépasser le stade de la fatalité du constat et qui mérite que les autorités nationales s'y penchent sérieusement ? Bab El Web était une comédie dans laquelle j'évoquais le désir de partir de jeunes d'Alger et des stratagèmes mis en place pour arriver à leur fin. Aujourd'hui avec Harragas, il s'agit bien d'un drame dont je parle. D'un drame national, même si certains ironisent sur ce phénomène et que d'autres tentent de le passer sous silence, pour montrer que tout va très bien dans le meilleur des mondes. Je suis contre la fatalité du constat et pour que des solutions urgentes soient trouvées. Mais mon rôle de cinéaste est avant tout le témoignage. Bab El Oued est-il devenu exigu pour contenir vos désirs de reproduire sous forme de fictions les maux de la société algérienne et les drames que vit cette jeunesse qui est physiquement en Algérie, mais mentalement ailleurs ? J'ai tourné d'autres films ailleurs qu'à Bab El Oued. Les mêmes problèmes sont vécus par les jeunes de tous les quartiers populaires de toutes les villes et de tous les villages. Partout. Lorsque je tournais certains de mes films à Bab El Oued, ils n'étaient pas accueillis comme des films «houmistes», mais comme des films nationaux. Un film comme Bab El Oued City, tourné en 1993 au moment de l'assassinat de Tahar Djaout et de biens d'autres, pointait l'intolérance qui s'était installée chez nous. Ce film était reçu comme un film algérien qui ne racontait pas seulement le quotidien d'un quartier de la capitale. Idem à l'époque pour Omar

PHOTO : D . R.

Propos recueillis par Ali Aït Mouhoub

Merzak Allouache dirigeant ses acteurs

Gatlato. Dans la majorité de mes films, j'essaie de parler de l'Algérie et de sa jeunesse. Et lorsque je me suis installé à Mostaganem pour tourner Harragas, je me suis senti autant chez moi qu'à Bab El Oued… Vivre ailleurs ne m'empêche pas d'être préoccupé par ce qui se passe ici. Il semble que votre dernière production (Harragas) a déjà fait le tour en Europe, mais n'a pas encoure foulé le sol des salles de cinéma algériennes, du moins pour sa présentation. Cela confirme-t-il la maxime «Nul n'est prophète en son pays» ? Harragas vient de commencer son existence. Une existence normale que vit toute production cinématographique normale. Nous le présentons d'abord aux festivals qui l'acceptent, ce qui met en place un bouche à oreille utile pour sa sortie. Ce fut comme ça pour tous mes films. A présent, parallèlement à la poursuite des présentations dans des festivals ou au cours de séances spéciales, nous préparons sa sortie en salles en Algérie et ailleurs. J'espère que cette sortie aura lieu le plus rapidement possible, puisqu'un distributeur algérien est intéressé par le film. Cette situation n'a rien à voir avec l'adage dont vous parlez… Je ne suis prophète ni dans mon pays

ni ailleurs… Je suis cinéaste. Je tourne des films, et tant que j'aurais la santé et la force, j'en tournerai. Que ça déplaise à certains de me voir tourner ne me touche absolument pas. Il y a un autre adage qui dit que «les chiens aboient et la caravane passe»… Là où on vous attend avec des documentaires, vous privilégiez l'œuvre fictive. En traitant des problèmes sociopolitiques en Algérie (islamisme, terrorisme, chômage, malvie…), voulez-vous vous inscrire dans la lignée des cinéastesauteurs qui se veulent chroniqueurs de leur époque ? Je me considère comme cinéasteauteur, puisqu'en général j'écris mes scénarios. C'est à celles et ceux qui regardent mes films de dire (ou ne pas dire) si ma cinématographie a un rapport avec la chronique d'une époque, d'un pays. Lorsque je prépare mes films je ne pense pas à ça… Je suis aussi cinéaste de fiction. Je raconte des histoires qui me tiennent à cœur. Mes préoccupations évoluent au gré des périodes et je suis totalement libre dans mon expression. C'est ainsi que je considère ma fonction de cinéaste. Merzak Allouache a-t-il un vœu pieux, une œuvre dans son imaginaire qui pourrait marquer sa vie

d'artiste et l'immortaliser artistiquement parlant ? Alors quel est le sujet ou la fiction que vous rêvez de réaliser ? Depuis de très longues années, je traîne un scénario basé sur les contes des Mille et Une Nuits, Aladin, traité à l'algérienne… De temps en temps, je le relis, j'y repense en me disant qu'il

faudrait être à Hollywood pour pouvoir le réaliser. Et en fait, par le hasard de rencontres, il est en train de se transformer en dessins animés… C'est un genre qui me passionne aussi. Vous venez de décrocher la Palme d’or du Festival international du cinéma méditerranéen, qu’est-ce que cela représente pour vous et pour le film ? C'est un prix qui me fait plaisir. Mais évidemment, le plus important pour moi c'est la circulation de mes films et les rencontres avec le public : le large public. Le vrai public, en Algérie et ailleurs. J'ai eu des films sans festivals et des films avec. J'ai eu des prix… De beaux succès… mais aussi des échecs relatifs que la faune locale des médiocres, des détracteurs… des «casseurs de sucre»… des faiseurs de «diaâyate» s'est empressée d'exploiter… Cela ne m'a pas empêché de poursuivre mon chemin. L'essentiel dans ma vie, c'est de pouvoir tourner. Etre libre de tourner. Et tourner ce que j'ai envie de tourner… Je suis un cinéaste. Chaque jour, des centaines de candidats à l’immigration clandestine tentent d’atteindre l´autre côté de la rive méditerranéenne, un message à ces harraga ? Je ne peux ni les encourager ni les condamner… J'espère juste un meilleur avenir pour la jeunesse algérienne… Une vie heureuse qui mette fin à ce suicide collectif. A.A-M.

BIOEXPRESS DE MERZAK ALLOUACHE Scénariste et réalisateur du fameux Chouchou de Gad Elmaleh, Merzak Allouache entre à 20 ans à l'Institut national cinématographique d'Alger, d'où il ressort diplômé grâce à son film Croisement. Puis il réalise son premier court- métrage, Le Voleur, avant de compléter sa formation à l'IDHEC puis à l'ORTF en 1968. Merzak Allouache commence à gagner sa vie en produisant des court métrages humoristiques et documentaires pour la télévision. L'un d’eux, Omar Gatlato, est sélectionné pour la Semaine de la critique à Cannes en 1977. Bab El Oued City en 1994. Après avoir signé en 1996 la comédie Salut cousin !, pour laquelle il collabore pour la première fois avec Gad Elmaleh, Merzak Allouache s'engage à travers un documentaire diffusé sur Arte, Vie et mort des journalistes algériens. Il persiste avec L'Autre monde en 2001, où il est une nouvelle fois question de la guerre civile en Algérie. Chouchou fait sa fortune et propulse grâce à lui Gad Elmaleh dans son rôle fétiche de travesti optimiste. Merzak Allouache réitère dans le registre de la comédie avec Bab El Web en 2005, prouvant qu'il est capable de filmer le réalisme cru de la guerre, comme les mécanismes du rire.

Carnet du Sila 14e SILA 2009 Complexe olympique du 5 Juillet-Alger Aujourd’hui au programme : n VENTES-DEDICACES *Stand Alpha Cet après-midi à partir de 14h30 Amar Belkhodja pour Momo, par l’image et par le mot et Youcef Dris pour Massacres d’octobre, Papon la honte, *Stand Dahlab Cet après-midi à 14h Abdelhafid Azzouz pour Lexique du Francarabe *Stand Casbah

Cet après-midi à 14h Abdallah Righi pour Relizane 1954-1962 et Abderrahmane Lounès pour Djeha A 15h, Noureddine Grim pour Algérie, l’interminable transition et Mohamed Ghouli pour La main d’or *Stand APIC Cet après-midi à 16h Youcef Merahi pour A rebours d’Oran, Yahia Belaskri pour Le bus dans la ville, Eugène Ebodé et Ibrahim Aya pour Ancrage africain et Hamid Skif pour Les escaliers du ciel Stand Editions Lazhari Labter Cet après-midi

Amar Belkhodja pour La passion de l’autre et La plume contre le sabre *Stand de El Maârifa Cet après-midi 14h Hamza Benaïssa pour La méditation en Islam *Stand Dar El Othmania Cet après-midi Mohamed Meissouri pour Les géants de la boxe professionnelle au XXe siècle *Stand Thala Editions Cet après-midi : Slimane Medhar pour La violence sociale en Algérie n LIBRAIRIES *Librairie Mille Feuilles

26, rue Khelifa Boukhalfa-Alger Mercredi 4 novembre à 14h30 Fadéla M’rabet signera son ouvrage Le Muezzin aux yeux verts et Le Chat aux yeux d’or *Librairie Socrate 6, rue Omar Cherif-Zahar-Alger (à côté du cinéma ABC) Jeudi 5 novembre à 14h Aziz Farès signera son livre J’ai failli égarer Dieu aux éditions Mille Feuilles (préface de Mustapha Benfodil)

El Watan - Mardi 3 novembre 2009 - 22

I D É E S - D É B AT DE L’ITA, DU LMD ET DE BIEN D’AUTRES CHOSES

Ou faut-il refuser une bonne idée imposée ? n vent nouveau souffle sur l’université de Mostaganem. Après l’université de printemps, tenue du 21 au 23 mars dernier, qui avait regroupé les concepteurs des programmes scolaires, en l’occurrence du secondaire et les universitaires-chercheurs impliqués dans l’élaboration des parcours de formation supérieure licence-mastèredoctorat, plus connue sous l’acronyme «LMD», voilà que les universitaires mostaganémois sont conviés de nouveau à cogiter à haute voie lors d’une université d’automne, organisée le 17 et 18 octobre, autour du nouveau système LMD, appelé à se généraliser et se substituer au système dit classique en voie d’extinction. A la bonheur, c’est franchement revigorant. Cela fait émerger l’activité neuronale de la doucereuse léthargie dans laquelle elle a été malheureusement confinée tout au long de ces deux dernières décennies. De fait, les débats, encadrés ex professo par des experts CRUO, ont été utiles voire fructueux. La rencontre a effectivement permis aux participants d’accorder leurs violons sur certains outils et concepts incontournables pour l’élaboration des nouveaux parcours de formation. Cette modeste contribution ne constitue ni une réflexion aboutie sur le système LMD ni un compte rendu exhaustif de ces deux journées studieuses vécues à l’université de Mostaganem dont l’objectif se voulait pragmatique. Il s’agissait pour les organisateurs de familiariser les enseignants-chercheurs avec l’approche et la démarche LMD. Je voudrais ici m’appesantir humblement sur quelques idéesforces qui fondent la «philosophie» LMD. Je commencerais par une petite transgression du politiquement correcte chez beaucoup de scientistes. Fats, leur autre signe distinctif, est aussi l’incroyable condescendance qu’ils manifestent envers les agronomes qu’ils prennent, au mieux, pour des bouseux. Le mot «agriculture» est une obscénité qui leur écorche l’âme. Heureusement, ils ne peuvent exprimer le fond fielleux et vaseux de leur pensée : quand ils alignent deux mots dans une langue, ils trébuchent sur le troisième. Bref, il me parait utile de lever un coin de voile sur un non-dit, révélateur de notre propension à faire preuve d’une formidable amnésie quand il s’agit de tirer les leçons de notre propre expérience. Du coup, nous fonçons allégrement, tête dans le guidon, pour d’autres aventures. Je veux parler ici de la similitude, de l’homologie même, entre la philosophie et la pédagogie ayant présidé à la création de l’Institut de technologie agricole (ITA) dans les années 1970 et les principes des formations LMD, aujourd’hui. L’ITA, ancêtre du LMD ? L’Institut de technologie agricole (ITA), qui fut créé à Mostaganem en 1969 par Houari Boumediène, avec la coopération technique française, avait pour mission de former des contingents d’ingénieurs agronomes d’application destinés, dans un premier temps à prendre en charge le secteur agricole étatique qui constituait 40% de la surface agricole utile (SAU). La stratégie d’enseignement de masse était

U

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- Nom et coordonnées - Lieu et descriptif de la bâtisse (superficie par niveau et totale) - Superficie ou capacité du parking

basée sur des profils clairement définis. La pédagogie par objectifs, la primauté du terrain, des travaux pratiques sur les apports théoriques, une politique s’articulant sur l’autoformation de l’individu et du groupe, lui-même subdivisé en unités, de base de trois à quatre étudiants, avec un enseignant qui campe davantage le rôle d’un animateur et beaucoup moins celui d’une encyclopédie ambulante sont autant de facettes d’une expérience majeure. L’ITA a été pourtant snobé par les spécialistes des politiques pédagogiques de l’enseignement supérieur. Ce type de formation, dédaigné puis décrié, fut irrémédiablement rejeté à l’algérienne, c’est-à-dire «globalement et dans le détail». L’institut, dont le sort fut scellé à celui de la révolution agraire, a été phagocyté par l’enseignement supérieur. En lui accordant sa tutelle pédagogique sous le statut d’Institut national de formation supérieure en agronomie (INFSA), puis en l’intégrant sous forme de département des sciences agronomiques. Aujourd’hui, les principes et concepts qui régissaient l’enseignement agricole à l’ITA ont leurs pendants dans le système LMD. De la notion de tutorat à celle d’employabilité en passant par l’importance accordée à la définition du profil de sortie des produits des nouvelles formations universitaires, on s’y méprendrait tellement les parcours du système LMD apparaissent être des liftings du système et de la politique pédagogique, désormais passés à la trappe, mais qui ont longtemps été pratiqués pour la formation d’ingénieur d’application en agronomie à Mostaganem même. C’est probablement cette proximité qui explique que c’est la faculté des sciences exactes et des sciences de la nature et de la vie l’université de Mostaganem qui compte en son sein le département des sciences agronomiques, qui présente l’offre la plus étoffée en parcours LMD. Le plus remarquable durant ces journées d’étude aura été le mutisme assourdissant de spécialistes des sciences de l’éducation qui ont une connaissance approfondie de l’ancien système appliqué à l’ITA et sont aujourd’hui aux avant-postes pour la mise en œuvre du nouveau. De la gestion des débats En vérité, les arrêts sur images auxquels nous voudrions procéder visent aussi à pallier les frustrations générées par quelque président de séance, un tantinet tatillon, qui a cru devoir transformer le débat en échanges lapidaires de questions-réponses entre conférencier et participants. Une idée à partager est toujours sous-jacente à tout questionnement lors d’une plénière dans un amphithéâtre bondé de matières grises. Le désir de convaincre, exacerbé par la difficulté de concilier entre concision et improvisation, incite les intervenants à des développements avant d’accoucher de la question. A défaut de séduire, ils auront donné à leur idée quelques chances de germer ultérieurement. Il existe bien d’autres moments de la vie où les prémices sont autrement bien plus longs que l’acte lui-même ! Pour autant, ils ne sont pas désagréables ! Souvent des brimades injustifiées, mais magistralement orchestrées du haut d’une estrade, ne font qu’annihiler l’intérêt qu’un conférencier a réussi à susciter au sein de l’auditoire. Il n’est pas moins vrai que certaines prises de parole tournent à de fougueuses palabres, donnant définitivement raison à Plutarque : les tonneaux vides

font plus de bruits. Ce n’est donc pas une sinécure que de gérer un débat dans un auditorium. Néanmoins, entre deux excès, il faut toujours obstinément rechercher le délicat et mouvant juste milieu. Ne jamais oublier que l’intolérance déborde vite des esprits rigides et bornés, surtout s’ils sont prompts à s’échauffer sans raison apparente, elle dégouline et se répand sur la scène sans retenue, elle exhibe sa splendide laideur sous un faciès haineux. Tout cela est pure bêtise car garder le sourire revient moins cher. C’est l’unique dépassement qu’il convienne de craindre lorsqu’on a l’honneur d’arbitrer des débats passionnants et enthousiastes entre universitaires. Trois, cinq et huit ! Le titre iconoclaste de ce paragraphe résume la configuration globale des parcours LMD. Ces trois chiffres n’ont pas fini de hanter les rêves d’avenir de légions de bacheliers. Trois pour le nombre d’années à ficeler une licence, deux années supplémentaires pour décrocher le mastère et, s’il lui reste encore un peu de tonus, l’étudiant rempilera pour trois autres années. Il décrochera alors le doctorat. Ce sésame en poche, il pourra embrasser une carrière universitaire, choisir d’escalader les façades abruptes de la haute administration ou, si le cœur lui en dit, il optera pour le monde de l’entreprise. C’est un lieu commun que les plus conservateurs ressassent à volonté en rappelant que l’Algérie n’a fait qu’emprunter un passage obligé. Le système LMD est d’inspiration anglo-saxonne, son adoption par l’Europe a eu raison de toute velléité de résistance en nous l’imposant au nom de la désormais sacro-sainte harmonisation, exigée par la mondialisation. Cela dit, est-il raisonnable de traîner les pieds devant un changement inéluctable, au risque de faire avorter une idée prometteuse ? Le système LMD diversifie l’offre de formation, il hisse l’étudiant au rang d’acteur et lui ouvre la voie pour atteindre la station que son souffle et ses capacités intrinsèques lui permettent, licence, mastère ou doctorat. Du fait de la souplesse inhérente à la mobilité induite sur les huit années de formation, il serait presque plus judicieux de parler d’itinéraire de formation que de parcours. A-t-on alors le droit de se refuser à adopter une méthode potentiellement efficace pour des raisons de pure forme et qui parfois tiennent de la sensiblerie et au confort douillet du système classique dans lequel beaucoup de récalcitrants s’avachissent ? Presque comme un clin d’œil à l’histoire, cette université d’automne, inaugurée un 17 octobre, a mis en exergue le caractère révolutionnaire des formations LMD. La «philosophie» LMD résulte d’une vision qui redéfinit les rôles de l’apprenant et de l’enseignant. Elle est en rupture avec celle passéiste qui se complaît à considérer l’étudiant modèle comme un élément passif infantilisé devant un enseignant ânonnant un savoir aussi écrasant qu’inopérant. La démarche est innovante, mais paradoxalement redore le blason de l’enseignant en lui restituant sa véritable dimension, celle d’une mission quasi sacerdotale de transmettre plus une envie d’acquérir des compétences en accédant à divers savoirs que d’inonder l’étudiant sous un savoir encyclopédique prédéfini. Programmes ? Non merci ! Curriculum, oui !Indubitablement, les programmes des parcours LMD sont loin d’être une simple reconfiguration des parcours classiques, autrement dit, leur sau-

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cissonnage en 3, 5 et 8 ans. Les programmes LMD sont l’expression d’une alchimie entre différentes activités et notamment un cocktail entre unités d’enseignement fondamentale, transversale, méthodologique et de découverte. Un peu comme pour la mayonnaise, on en connaît les ingrédients, mais l’on sait surtout qu’une bonne dose de feeling est nécessaire pour qu’elle monte. Pour élaborer des programmes LMD pertinents, il convient tout de même de s’appuyer sur des analyses perspicaces des réalités, physiques, biologiques et socio-économiques régionales ou nationales. Le mot «programme» est utilisé par commodité. Son seul emploi suffit à dépiter certains puristes, qui lui préfèrent celui de «curriculum». Effectivement, la mise en œuvre du système LMD doit s’accompagner d’un changement de mentalité, se traduisant, pour le moins, par l’usage judicieux des mots. C’est si vrai que je ne trouve pas mieux que de paraphraser André Breton pour dire qu’entre le déjà ancien système et celui du LMD, il n’est pas question de changer de règle du jeu mais c’est le jeu qui change ! L’écueil à éviter est constitué principalement par les démarches individuelles pour l’élaboration des nouveaux parcours de formation et la confection des programmes correspondants. Un parcours n’a pas vocation à satisfaire aux exigences carriéristes des uns et des autres, ni aux obsessions scientifiques de quelques mandarins. Loin de nous l’idée de nous adonner à une séance d’autoflagellation en noircissant plus que de raison la réalité de l’université algérienne, mais il est notoire que beaucoup d’enseignants ne savent plus travailler en équipe. Ils sont encore moins capables d’inculquer à leurs étudiants cette aptitude à mobiliser des compétences individuelles pour réussir un objectif commun. D’où l’inaptitude des sortants de l’université à intégrer efficacement des équipes pluridisciplinaires et à être rapidement opérationnels. Les formations concoctées rapidement par les adeptes du travail en solo virent souvent au «copier-coller», qui s’étend aux contenus et plonge ces racines dans les formations «classiques». J’entends encore cet enseignant ulcéré et vociférant contre le rejet de «son» magistère et répétant avec une désarmante bonne foi «pourtant j’ai tout pris sur internet !» A Mostaganem, des voix se sont fait entendre pour demander la réhabilitation de méthodes de travail impliquant les structures institutionnelles. Seront-elles écoutées ? Le système LMD est probablement une belle opportunité historique pour l’université algérienne, pour la saisir, elle doit se départir de sempiternels conciliabules autour de problématiques mal posées et autres interminables tergiversations. C’est sans doute pour inviter à une adhésion réfléchie mais débouchant rapidement sur une action déterminée, que le professeur Seddiki, recteur de l’université Abdelhamid Ben Badis, avait clos ces journées avec une pensée frappée du sceau du bon sens, en rappelant qu’il n’y a pas de vent favorable pour celui qui ne choisit pas sa destination. J’espère, quant à moi, n’avoir pas complètement démérité en semant à tous vents ces modestes réflexions comme de bien légères graines de pissenlit… Elles finiront bien par germer. Et voilà pour l’optimisme assumé ! M. A. Université de Mostaganem

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Par Abdelouaheb Mokhbi «Tu me dis, j’oublie. Tu m’enseignes, je me souviens. Tu m’impliques, j’apprends.» Benjamin Franklin

El Watan - Mardi 3 novembre 2009 - 23

I D É E S - D É B AT PLUS D’UN DEMI-SIÈCLE APRÈS SON DÉCLENCHEMENT

La révolution de Novembre victime du révisionnisme ? Par Mohamed Iqbal (*)

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ous êtes à la recherche du souvenir et de ses spectres. Nous, nous cherchons le spectre de l'espérance», G. Khalil Gibran, 1954-2009. Cinquante-cinq ans déjà ! Plus d'un demi-siècle, c'est à la fois une éternité et une période si courte. Une éternité si on se place du point de vue des individus, mais un laps de temps dans l'histoire des nations. Mais dans un cas comme dans l'autre, Novembre continue d'alimenter la controverse. Une controverse d'autant plus préoccupante qu'elle véhicule de manière insidieuse une problématique fondamentalement inopérante (on ne peut en aucun cas refaire l'histoire) et fortement dangereuse (la guerre de libération a été inutile) et qui consiste non pas à expliquer les raisons objectives et subjectives pour lesquelles les faits se sont déroulés de la sorte qu'on connaît, mais plutôt à spéculer sur des alternatives «moins onéreuses» en vies humaines, en bouleversements socioéconomiques et culturels et en ruptures géopolitiques et stratégiques. Bref. A bien écouter les tenants de ces alternatives, la révolution de Novembre telle qu'elle s'est déroulée et le système politico-économique et social qu'elle a engendré ont été «un fiasco total» et la situation actuelle est de loin moins bonne que celle que connaissait le pays avant l'Indépendance. Les arguments utilisés par ce courant de plus en plus fort au sein certaines «élites» nationales n'ont d'équivalent en abjection que leur cynisme, leur mépris et leur cupidité pour tout ce qui est national. Qu'on en juge par les arguments qui sont les plus récurrents ! La révolution de Novembre a

été coûteuse en vies humaines et nous aurions pu éviter cela si nous avions opté pour la voie pacifique. Nous aurions pu aussi garder des relations privilégiées avec la France et de ce fait maintenir «nos» piedsnoirs et «nos» juifs avec lesquels le pays aurait été mieux géré et donc mieux loti. La langue française, langue du rationalisme et de la science, nous aurait permis de nous engager de manière plus importante et plus déterminée dans la modernité. La guerre de libération et le régime post-indépendance ont bouleversé les valeurs culturelles et sociales, etc. Ces arguments sont d'autant plus insidieux qu'ils procèdent d'une approche manichéenne de la réalité historique et cachent mal le désir inconscient de ces « élites» de se substituer, en termes de position sociale, aux colons d'antan alors qu'il serait peut-être plus bénéfique pour tout le monde de s'affirmer en tant que couche sociale supérieure, comme cela s'est fait et se fait dans la plupart des pays du monde ! Cacher des prétentions de classes pour lesquelles il faut se battre par des spéculations honteuses sur le cours de l'Histoire relève de la plus haute amoralité ! Et pour cause. Prenons ces arguments un à un et essayons de les confronter à quelques éléments concrets de la réalité historique.

D'ABORD LE COÛT DE LA RÉVOLUTION DE NOVEMBRE Même la France qui a tardivement reconnu le caractère de «guerre» à cette période jusqu'alors définie par le prudent euphémisme «d'événements d'Algérie» a reconnu sa responsabilité dans la tournure prise par le confiit pour n'avoir pas pris à temps les mesures économiques, sociales et politiques nécessaires du fait de la pres-

sion des lobbies coloniaux. En matière d'économie et dès 1930, les départements d'Algérie représentaient non seulement la plus grande part des déficits budgétaires, mais aussi une importante balance commerciale déficitaire avec la Métropole. En matière sociale, la population algérienne qui avait le plus souffert du krach de 1929 continuait de sombrer dans une misère sociale indescriptible malgré des financements énormes à fonds perdus dont la presque totalité bénéficiait aux colons. En matière politique et dès la fin de la Secondaire Guerre mondiale, la France octroyait en 1944 la nationalité française à 16 000 Algériens sur 9 millions et noyait dans le sang les manifestations du 8 Mai 1945 alors que les accords alliés avaient reconnu aux populations colonisées le droit à l'autodétermination.

ENSUITE «LA PERTE» DES PIEDS-NOIRS ET DES JUIFS Dans la déclaration du 1er Novembre 1954, le Front de Libération Nationale reconnaissait la qualité d'Algériens aux pieds-noirs et appelait sans ambages cette population à se joindre aux côtés de leurs concitoyens musulmans à la revendication d'indépendance de l'Algérie dans un esprit de fraternité, de liberté et de coopération avec la France. Dans le même esprit, et dans une correspondance adressée aux responsables du Consistoire juif, le FLN reconnaissait explicitement aux populations juives l'appartenance et l'attachement millénaires à l'Algérie malgré le décret Crémieux qui les avait insidieusement coupés du reste de la population et demandait à ce titre leur participation à la lutte du peuple algérien pour son émancipation. Dans les deux cas, seule une infime mino-

rité des deux communautés répondirent à l'appel. Récemment encore, le président Ahmed Ben Bella rappelait que dès la première année de l'indépendance, il n'avait cessé de demander aux pieds-noirs de retourner en Algérie en leur apportant toutes les garanties de protection et de sécurité, demandes qui, comme on le sait, resteront sans réponse. Pour les juifs algériens, comme d'ailleurs pour les juifs du Maghreb en général, la création de l'Etat sioniste d'Israël orienta fortement les choix.

LA LANGUE FRANÇAISE NOUS AURAIT PERMIS D'ENTRER DANS LA MODERNITÉ La modernité n'est pas seulement une affaire de langue. Car si tel était le cas, le Sénégal, la Côte d'Ivoire, le Mali où la langue française est officielle, ou bien le Malawi, le Nigeria et le Zimbabwe qui ont adopté la langue anglaise comme langue officielle seraient des pays modernes. La modernité comme se le demande A. Laraoui n'est-elle pas en définitive «un processus sans fin» à la conjonction de phénomènes divers, nombreux et contradictoires qui relèvement des sociétés, des cultures, des parcours historiques, des sciences, des arts, des pratiques économiques et sociales et des influences entre les nations ? Sinon, comment expliquer les pieds de nez que nous assène la dure réalité actuelle caractérisée par un retour combien inexplicable et inexpliqué d'un conservatisme messianique puissant représenté par l'Administration républicaine US et décidément fortement implanté dans un pays à la pointe du modernisme comme les Etats-Unis ? Aussi, faut-il se demander si à la différence de la société qui heureusement semble à la pointe du combat pour la modernité

entendue comme émancipation, ce ne seraient pas «nos élites» qui, dépassées, en viendraient à «revendiquer» à travers la question linguistique une sorte de statut spécial. Un peu comme les colons.

LA GUERRE DE LIBÉRATION ET L'INDÉPENDANCE ONT BOULEVERSÉ LES VALEURS Toutes les guerres bouleversent les valeurs. C'est la paix qui permet la reconstruction des valeurs. Mais la reconstruction des valeurs se fait par la société. Et comme la société a été changée par la guerre tant du point de vue de la constitution, de la mobilité interne et externe, des conditions économiques, culturelles et politiques, la reconstruction participe aussi de la reconduction ou non des valeurs antérieures jamais en totalité et toujours avec l'émergence de valeurs nouvelles. Ainsi va le monde et nul ne peut s'y opposer. Chaque société crée ses propres lois, non en fonction de ce qui a été vécu mais en fonction de son vécu propre et de sa perception de ses aspirations et de son devenir. C'est un processus de destruction-création. Ainsi en va-t-il des relations individuelles, collectives, familiales et sociales. Ainsi en va-t-il également des relations économiques et politiques. On peut admettre que l'Indépendance n'a pas été à la hauteur des attentes tant il est vrai que ces attentes se sont, au fur et à mesure des années, transformées en attentisme. En attentisme social à l'avant-garde duquel se situaient «les élites» sociales. Celles-là mêmes qui parlent d'alternatives ! Alors ! Novembre victime du révisionnisme ? C'est d'abord aux élites authentiques de répondre. M. I. (* ) Journaliste Indépendant

HOMMAGE

A la mémoire du professeur Abdelaziz Ouabdessalem avec une grande émotion et une profonde tristesse que nous Cavons'est appris le décès de notre cher et bien aimé Professeur Abdelaziz Ouabdessalem inhumé le dimanche 25 octobre 2009 au cimetière de Baba Hassen, en présence d'une foule nombreuse et d'éminentes personnalités nationales. Il s'est éteint à l'âge de 92 ans après avoir vaillamment lutté contre la maladie qui a fini par l'emporter. Ceux qui ont eu la chance de le connaître en tant que maître et collègue saluent sa mémoire. Pédagogue d'envergure et un des piliers de l'Université algérienne, ElHadj Ouabdessalem était l'une des personnalités universitaires nationales parmi les plus respectées. Premier recteur de l'Algérie indépendante, directeur central au ministère de l'Enseignement supérieur et de la

Recherche scientifique, il était aussi le père fondateur de la prestigieuse Ecole nationale polyteçhnique, une institution universitaire à vocation technologique, d'importance stratégique à l'échelle du continent africain, expressément voulue par les plus hautes autorités du pays au lendemain de l'indépendance, en vue de relever les nouveaux enjeux et défis auxquels l'Algérie allait très vite devoir faire face. L'homme, connu pour sa longue expérience et sa perspicacité d'esprit, était en fait un universitaire accompli dans le sens le plus noble du terme pour avoir pratiqué, avec un professionnalisme et une probité intellectuelle exemplaires toutes les facettes du métier d'enseignant universitaire qui était pour lui une passion et une noble raison de vivre. Qui

de nous autres ne se souvient d'avoir goûté le plaisir intellectuel de ses belles démonstrations en statistiques mathématiques ou de la résolution élégante de certains problèmes pratiques relevant du domaine de la fiabilité des systèmes. Tous ceux qui ont eu le privilège de le côtoyer ou de collaborer avec lui, lui rendront un hommage particulier pour sa rigueur professionnelle et son engagement universitaire très peu connu du large public, notamment à cause de sa modestie et de sa discrétion légendaires. Directeur de l'ENP, le regretté l'aura servi avec dévouement, abnégation et sincérité, contribuant largement à la formation de plusieurs générations d'ingénieurs polytechniciens. Son esprit brillant ne trouvait pas seulement à s'exprimer par écrit ; la

parole du Cheikh était respectée. Sans jamais se mettre en avant, il avait en réunion une forte présence, sachant en quelques phrases énoncer une idée lumineuse ou encore recentrer sur l'essentiel un débat qui s'égarait dans la mauvaise direction. Ceux qui ont eu le privilège d'assister aux divers conseils scientifiques et nombreuses commissions ministérielles qu'il a généreusement présidés, témoigneront sans aucun doute de sa parfaite civilité en toutes circonstances, de son ouverture d'esprit, de son expérience éclairante capable d'aborder les sujets les plus divers : histoire de la Révolution (à laquelle il a participé à travers son rôle actif au sein de la Fédération FLN de France), philosophie, religion voire politique (toujours évidemment avec la discrétion qui l'a toujours caracté-

risé et un sens aigu de l'humour qui lui permettait de s'exprimer par quelque trait discrètement incisif). Personne pieuse et tolérante, courtoise, alliant modestie et discrétion en toutes circonstances, El Hadj Ouabdssalem nous a quittés discrètement non sans nous avoir laissé une kyrielle de messages et de leçons à méditer. Tous ceux qui l'ont connu se souviendront de ce pilier et de cette icône de l'Université algérienne, de ce modèle de rigueur et de probité intellectuelles qui nous laisse aujourd'hui un grand vide de générosité, de compétence et de rigueur difficiles à combler. «A Dieu nous appartenons, et à Lui nous retournons.» Le collectif des anciens élèves, des enseignants et travailleurs de l’Ecole nationale polytechnique

El Watan - Mardi 3 novembre 2009 - 28

JEUX - DETENTE HORIZONTALEMENT : 1.Reproduction frauduleuse. Lettre grecque 2.Canon court. Mouettes 3.Précède le pas. Consacrent 4.A son stand à la foire. Demeure. Ville de Roumanie 5.Avant les lettres. Cap d’Espagne. Auxiliaires du réalisateur d’un film 6.Points opposés. Maladie des oiseaux. Devant l’élu 7.Poète chinois. Conjonction. Vigueur physique 8.De naissance. Passa sous silence. Point corrompu 9.Pays. Pièce d’échecs. Petit récipient 10.Contât. Ville des U.S.A 11.Gaz symbolique. Terre de l’Orient. Période. Legs des anciens 12.Grosse bille. Bagatelles 13.Pantoufle. Tracas. Attachas 14.L’impalpable. Grecque. Porteuse de voiles. Autre moi 15.Convenable. Meubles. VERTICALEMENT : 1.Ensemble des litiges non résolus. Maison de campagne 2.Qui est soumis. Rage 3.Tableau de maître. Pécheur solitaire. Risque 4.Demi-endormeuse. Drame jaune. Bâtiment destiné aux bestiaux 5.Bonne à rien. Platine 6.Père d’Andromaque. Niveaux atteints par le feuillage des végétaux 7.Cargaison. En vogue. Organisation secrète. Maison 8.Rétablissement 9.Hurlement. Tête de cheval. Ville de fouilles. Vont avec les autres 10.Frotteront d’huile. Pouffes 11.A vu le jour. Miroir de Nagoya. Oiseau. Métal symbolique 12.A un seul associé 13.Allât en justice. Chanson populaire au Portugal. Veto russe 14.Règle. Possessif. C'est-à-dire. Pratique courante 15.Collaboratrices. Appel pressant.

Quinze sur 15 1

I E R R E L A I P E S N R E O

A B I L C T I A S S I S I P E

T E O A F E T A T M U L I F B

I T S I A T U E G S O N F I R

N U A E I E F R N E I O D E E

G D R T C L L E G O T U T H S

I E U I U E T I N E L O C U S

D D T V U S N N R E D M I M E

E O I B O N S D A A E A L I T

N A M O D U L E R R B I B L I

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I- Café au lait mousseux. II- Devenue sans forme - Un dur au cœur tendre. III- Avare - Eructe. IV- Sels de l’acide glutamique. V- Se greffe sur le Rhin - Tenir attaché. VI- Infante de Castille - Tête de canard. VII- Symbole Déterminant - Vieux bavard. VIII- Il mesure la résistance électrique - Bouquiné. IX- Tube de pub - On s’y rend sans raison. X- Carapace d’oursin - Article.

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VERTICALEMENT

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VERTICALEMENT : 1.CHEVAUCHEMENT 2.OUTILLAGE. NIECE 3.NI. EIN. TA. ETAT 4.VLAN. SOLIDITE 5.AERER. TAONS. ER 6.LUTTER. IN. ORSEC 7.ESE. CAID. ILE. TR 8.SERRURIER. ANNEE 9.IASI. UNITAIRE 10.ERODES. LICE 11.NIL. EST. FIOLES 12.CREE. IULE. NA. TE 13.EO. CAME. RE. TAEL 14.NAUSEES. MS 15.STASE. SITUATION.

T N A T T O L E R G T R O E P

RÈGLE DU JEU Biffer tous les mots de la liste que vous retrouverez dans la grille, en utilisant tous les sens possibles. Les lettres qui n'auront pas été cochées serviront à former le mot défini ci dessous.

DEFINITION : voix aiguë, dite aussi voix de tête (07 lettres) Solution Biffe Tout précédent : LONGILIGNE

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G

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1- Grandes quantités. 2- Masse. 3- Nourriture des animaux - Le gros choque. 4- Ordinateur individuel Querelle. 5- Lancier - Héros de cinéma. 6- Précise un lieu - Personne sans énergie - Danseur d’opéra. 7- Pierres de foudre (outil préhistorique). 8- Enlevées Personnel. 9- Mettre en bloc - Pronom palindrome. 10Grivois - Défuntes depuis peu.

AERE - ALLIAGE - ATTITUDE - BARIL - BIDULE - CENDRIER - CURSUS - DEROGATION DIGNITAIRE - ETOFFE - FARCEUR - FLUVIAL GEOLIER - GRELOTTANT - HEBETUDE HUMILITE - IMMATURE - IRRESOLU - LAIE LIBERATION - MAIN - MINE - MODULE NETTETE - NOTICE - ODORANT - OPINION POLITESSE - PUBLIC - RADOTER - RASOIR SEPIA - SNOB - TATER

SOLUTION N° 3351

gamète mâle tissu à pansement

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1- ADHESIVITE. 2- DEALER - GIT. 3- ABLUTIONS. 4- MAT - SS - OSE. 5- AGES - ERRER. 6- NO - ECRIA. 7- TUILE - ENTE. 8- ILE - PONTE. 9- NENIES - ETC. 10- ANSES - EU.

Fléchés Express

talus

pédale de vitesse

rigolé nuance entoure en serrant

crasse

réfléchi

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châtiments infligés

service de police

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science des verts portion de cercle

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I- ADAMANTINE. II- DEBAGOULE. III- HALTE IENA. IV- ELU - SEL - IN. V- SETS - CEPES. VI- IRISER - OSE. VII- RIEN. VIII- IGNORANTE. IX- TISSE TETE. X- ET - ERSE - CU.

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guida

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complétez la grille, puis reportez les lettres correspondant aux bons numéros dans les cases ci-dessous et vous découvrirez le nom d’un personnage

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Boire à petits coups, en dégustant

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N° 2422 En vous aidant de la définition du mot encadré,

définition du mot encadré

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N° 2422

Tout Codé

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HORIZONTALEMENT

Biffe Tout R H A T L I M M A T U R E U R

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SOL. QUINZE SUR 15 PRECEDENTS : HORIZONTALEMENT : 1.CONVALESCENCE 2.HUILEUSE. RIRONT 3.ET. ARTERIOLE. AA 4.VI. NET. RAD. ECUS 5.ALE. RECUSEE. ASE 6.ULIS. RARISSIME 7.CANOT. II. TUEES 8.HG. LAIDEUR. SI 9.EETION. RN. FER 10.ADN. ILI. EMU 11.EN. ISOLATION. SA 12.NIET. RENACLAT 13.TETEES. NIEE. API 14.CA. TETER. STE 15.RETS. CREER. ELAN.

E F E A N O I T A G O R E D C

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précède la matière divinité affable item

pays d’Afrique ville d’Europe

id est exagérement adorée

note

mesure itinéraire chinoise

vallée bretonne

vêtement parfois pronom dans

SOL. TOUT CODÉ PRECEDENT : ABOULER - LEONARDO DICAPRIO SOLUTION FLÉCHÉS EXPRESS PRECEDENTS : HORIZONTALEMENT : SACRILEGE / DRIBBLES / NIO / NASSE / OIL / NE / BAS / DINAI / CI / REE / STERA / URE / IRAI / RA / AVE / NE / SE / ISOETE / ET / INEDIT / EMET / ORE. VERTICALEMENT : RADIOACTIVITE / CROISIERES / URI / RA / OIE / IBN / DRAINENT / ALBANIE / ETE / ELSENEUR / EDO / AGES / RAS / IS / ESERINE / ESTE.

Irlande poétique

vieille bête

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El Watan - Mardi 3 novembre 2009 - 29

L’ÉPOQUE ON VOUS LE DIT

Boulmerka à Londres pour la cause sahraouie Quelques semaines après avoir participé à la quatrième conférence de l'ONU à New York sur la décolonisation, Hassiba Boulmerka se rendra, ces jours-ci, dans la capitale britannique où elle a été conviée par Imperial college of London pour assister à la conférence sur le «Sport et l'humanité» qui aura lieu le 14 novembre. Ce rendezvous, le premier du genre, est destiné également à collecter des dons pour les enfants du peuple sahraoui (Polisario). Pour rappel, la championne algérienne est une militante de la cause du peuple sahraoui.

L’ONT en Suisse pour annoncer le Sitev ●Pour aller plus vite, l’Algérie doit se laisser voir, s’afficher et séduire.

Warda et «maâk yal khadra » L'esprit des Algériens est toujours avec le match Algérie-Egypte, prévu le 14 novembre au Caire. Même lors de la soirée animée par la diva de la chanson arabe Warda Al Djazaïria, à la salle Atlas, à Bab El Oued (Alger), à l'occasion du 55e anniversaire du déclenchement de la Révolution, les slogans encourageant l'équipe nationale ont fusé. C'était au moment où Warda Al Djazaïria venait de présenter son jeune et talentueux chef d'orchestre, de nationalité égyptienne. Après les ovations, et profitant d'un moment de silence, une voix masculine surgit du fond de la salle pour crier «Maâk yal khadra». La chanteuse n'a rien compris. Elle demande au monsieur ce qu'il voulait dire et de nombreuses autres voix lui répondent : «Maâk yal khadra». C'est le fou rire dans la salle… Comme quoi, l'esprit reste accroché à ce match décisif du 14 novembre.

Les changements climatiques en débat au Conseil de la nation Le Conseil de la nation organisera mercredi prochain une journée d'étude parlementaire sur les changements climatiques et les mécanismes de développement. Plusieurs communications et interventions animées par des professeurs universitaires et des cadres de l'Etat, dont une intervention sous le thème «La conférence de Copenhague : défis et enjeux», figurent au programme de cette journée parlementaire. Les interventions porteront également sur «les changements climatiques et les stratégies de développement en Algérie», «Energies renouvelables, projet d'avenir» et «les changements climatiques et la question de l'eau».

Saisie d’un demi-kilo de kif à Tébessa 500 grammes de kif traité ont été saisis vendredi à Tébessa par les services de la Sûreté de wilaya, selon la cellule de communication. Cette quantité de drogue a été récupérée chez deux individus âgés de 28 et 29 ans, dans un local situé au douar El Ghorba, à l’ouest de la ville, a fait savoir la même source, ajoutant que les mis en cause seront présentés aujourd’hui à la justice pour répondre de leurs actes.

PHOTO : EL WATAN

Les visas d’entrée aux Etats-Unis passent à deux ans La durée maximale des visas entre l'Algérie et les Etats-Unis est passée, depuis dimanche, à deux ans, a-t-on appris hier auprès de l'ambassade d'Algérie à Washington. Cette mesure vient à la suite de l'accord signé le 23 octobre dernier entre l'ambassade d'Algérie à Washington et le département d'Etat américain, rappelle-t-on. Appelée à faciliter et encourager la circulation des personnes entre les deux pays, cette mesure concerne les touristes, les hommes d'affaires, les étudiants, les diplomates et les fonctionnaires en mission officielle, précise la même source. La durée maximale des visas entre l'Algérie et les Etats-Unis était, rappelle-t-on, de trois mois avant l'entrée en vigueur de cette décision. Par ailleurs, deux accords sur l'entraide judiciaire et les douanes seront signés dans les prochaines semaines.

Décès du«père fondateur» de la technologie spatiale chinoise

PROMOTION TOURISTIQUE

a 34e édition du Travel Trade Workshop (TTW) se tiendra, du 4 au 5 novembre, à Montreux (Suisse). Ce salon, qui regroupe plus de 450 exposants venus de nombreux pays, est présenté comme étant «un événement important pour la promotion du tourisme en Europe». Selon les organisateurs, 6800 professionnels sont attendus. L’Algérie y sera présente à travers des voyagistes nationaux. L’offre sera exposée sur une surface de 60 m2 retenus par l’Office natonal du tourisme (ONT). Dans un communiqué de l’Office, il est fait mention de l’un des objectifs de cette participation, à savoir annoncer la 10e édition du Salon international du tourisme et des voyages (Sitev), qui aura lieu, du 1er au 3 décembre, à Alger, après une interruption de deux ans, faut-il le rappeler. Si l’intensification de la participation du secteur du tourisme aux salons spécialisés à l’étranger et l’appui aux manifestations promotionnelles organisées en

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Algérie sont nécessaires, il ne faut pas perdre de vue que l’essentiel est de changer les mentalités. Notre participation aux salons étrangers est, certes, importante, mais il semble que les Algériens y vont en rangs dispersés. Malgré les importantes réformes mises en place par le gouvernement, l'Algérie touristique enregistre un considérable déficit d'image à l'extérieur. Alger pâtit de préjugés, tels que «c’est une ville triste, repliée sur elle-même». L’ONT doit agir comme un stimulateur d’initiatives privées. La diffusion d'une image forte, basée sur les valeurs et qualités légitimes de la destination, passe par l'innovation commerciale et une communication différenciée et performante. Une politique de promotion pourrait se heurter à trois obstacles majeurs : l'image du pays en termes de sécurité sur la scène internationale, la qualité des services publics et des infrastructures et la qualité des prestations

touristiques. Dans ce cadre, les responsables du secteur seraient bien inspirés d'arrêter de parler de «potentialités» et définir une politique de ciblage des futurs clients. Il est, au préalable, nécessaire de mener une enquête sur la perception et besoins de cette future clientèle en termes d'hôtels et de sites touristiques en Algérie. Il s’agit aussi d’effectuer une étude sur la compétitivité de l'Algérie en comparaison avec ses principaux concurrents (Egypte, Maroc et Tunisie) et s’inspirer des diverses expériences dans la promotion de l'investissement dans le secteur touristique. Cette étude de comparaison (benchmarking) servirait de base pour une stratégie de promotion de l'investissement. Pour aller plus vite, l’Algérie doit se laisser voir, s’afficher et séduire. La relance passe par la communication et le Sitev doit absolument ne plus être un électron libre dans les manifestations, mais définir clairement sa vocation. Kamel Benelkadi

PAYSANS PALESTINIENS EN CISJORDANIE

La bénédiction de l’huile d’olive ●L'huile d'olive «équitable» au secours des paysans palestiniens qui doivent faire face aux interdits des colons israéliens. asser Abou Farha a trouvé un bon moyen d'aider les paysans palestiniens de Cisjordanie : le commerce équitable qui lui permet d'exporter de l'huile d'olive «made in Palestine». Et de faire ainsi payer au prix fort, mais politiquement correct, le coût de l'occupation israélienne. «Les gens achètent (cette huile) parce qu'elle vient de Palestine, et aussi parce qu'elle a un impact social sur le terrain», se félicite le directeur de la société Canaan, une des premières à obtenir la certification «commerce équitable» en Cisjordanie. «Ce qui ne gâte rien, l'huile est bonne», plaisante-t-il. Depuis sa création en 2004, la société Canaan —spécialisée dans la production d'huile d'olive, de tomates séchées, d'amandes, de miel et de savon (à base d'huile d'olive)— est devenue une coopérative qui emploie plus de 1700 paysans palestiniens du nord de la Cisjordanie. Ils sont mieux payés que les prix du marché ne l'autoriseraient. «Le commerce équitable a toujours offert un prix plus élevé, pour être en conformité avec les spécifications internationales, ce qui est bon pour les prix et bon pour les paysans», souligne Samer Al Ahmad, directeur d'une ONG palestinienne de soutien aux fermiers de Cisjordanie. Ce surcoût est compensé par les consommateurs en Europe, aux Etats-Unis et au Japon, qui se considèrent comme «socialement responsables».

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Une bouteille de 375 ml d'huile d'olive de Canaan se vend 16 dollars (11 euros) aux Etats-Unis, soit quatre fois le prix pratiqué en Cisjordanie. L'objectif du commerce équitable est habituellement d'aider les petits producteurs du tiers-monde à faire face à la concurrence des gros exploitants. Dans le cas de Canaan, il s'agit d'abord d'aider les paysans palestiniens «à travailleur la terre, à ne pas l'abandonner pour aller travailler dans les usines ou sur les chantiers israéliens», explique Nasser Abou Farha. Beaucoup de cultivateurs de la région de Jénine ont, en effet, vu leurs revenus fondre après la construction par Israël en 2004 d'une «barrière antiterroriste» — un «mur de l'apartheid», disent les Palestiniens — qui, une fois achevée, empiétera sur près de 10% de la Cisjordanie, selon l'ONU. Dans le village d'Anin, les paysans doivent se soumettre chaque jour à un contrôle militaire pour franchir la clôture qui les sépare de leurs champs. Pendant la cueillette des olives, à l'automne, le point de passage est ouvert une heure le matin et une heure l'après-midi. Le reste de l'année, les horaires sont encore plus serrés. D'autres ne peuvent plus cultiver leurs oliveraies à cause de certains colons israéliens qui les empêchent de s'y rendre, souvent en usant de la force, quand ils n'arrachent pas ou ne brûlent pas simplement les arbres.

Qian Xuesen, célèbre expert chinois en astronautique, surnommé le «père fondateur» de la technologie spatiale en Chine, est décédé samedi à Pékin à l'âge de 98 ans. Qian Xuesen est né le 11 décembre 1911 à Hangzhou, capitale de la province du Zhejiang (est), et fut l'un des principaux acteurs des programmes de missiles et des programmes spatiaux de la Chine. Il a également été membre de l'Académie des sciences de Chine et de l'Académie d'ingénierie de Chine. En 1935, il est allé aux Etats-Unis pour étudier au département d'aéronautique du Massachussetts Institute of Technology de Boston, avant d'étudier l'ingénierie aéronautique au California Institute of Technology.

Deux sœurs siamoises impossibles à séparer décèdent au Pérou Deux sœurs siamoises impossibles à séparer, Ruth et Milagros Guenac, sont décédées d'un arrêt cardiaque dans la nuit de vendredi à samedi à Lima. Les bébés, qui partageaient plusieurs organes vitaux dont le cœur, étaient entourées par des médecins de l'Institut périnatal de Lima depuis leur naissance le 20 octobre. Les deux sœurs étaient collées du thorax au nombril. Les parents des petites pensaient pouvoir les emmener à Cuba pour réaliser l'opération permettant de les séparer. Il y a neuf ans, deux siamoises péruviennes, qui partageaient le même foie et le même cœur, n'avaient pas survécu à une opération similaire réalisée à Palerme, en Italie.

Neige provoquée sur Pékin En 24 heures, les températures sont passées de 13,7°C à -2,1°C, accompagnées de précipitations. Profitant de cette vague de froid, les scientifiques chinois ont utilisé un procédé artificiel afin de déclencher des chutes de neige sur Pékin et les provinces de Liaoning et Jilin. Aujourd'hui, la température était repassée à 15°C.Plus de 400 bâtonnets d'iodure d'argent ont été envoyés dans les nuages depuis 28 bases de lancement situées à Pékin. Ces bâtonnets percent les nuages et déclenchent les précipitations. Entre 5 et 8 centimètres de neige sont ainsi tombés sur Pékin. D'après Zhang Qiang, directeur du Bureau de Pékin pour la modification du climat, «Nous ne manquons pas une occasion de provoquer des précipitations depuis que Pékin souffre d'une sécheresse persistante». En Chine, des pluies sont souvent déclenchées artificiellement depuis quelques années.

El Watan - Mardi 3 novembre 2009 - 30

SPORTS EN PRÉVISION DU MATCH ÉGYPTE-ALGÉRIE

CABBA - ESS (18h)

Un derby à huis clos

Saâdane convoque 24 joueurs abah Saâdane, sélectionneur national, a communiqué, hier, la liste des joueurs retenus pour la rencontre face à l’Egypte, comptant pour l’ultime journée des éliminatoires combinées de la CAN et coupe du Monde 2010, qui aura lieu au Caire le 14 novembre prochain. Le patron de la sélection n’a pas modifié le groupe qui a fait les derniers matchs. De 23 joueurs, la liste est passée à 24 (Abdekader Laïfaoui-ESSétif) avec un joueur en stand-by (Mohamed Lamine Zemmamouche-MCAlger) qui pourra intégrer le groupe dans la double éventualité d’une suspension du titulaire du poste (Lounès Gaouaoui) pour carton jaune lors du match contre l’Egypte, qui le priverait de l’éventuel match de barrage le 18 novembre si, à l’issue du rendez-vous du Caire, les deux sélections se retrouveraient à égalité parfaite.Rabah Saâdane a préféré prendre les devants en anticipant sur les événements. Deux autres joueurs du championnat national connaîtront le même sort que Zemmamouche. Il s’agit du buteur Malik Ziaya (ESSétif) qui viendrait pallier un forfait en attaque. Le second joueur serait un milieu de terrain. C’est donc sans surprise que le patron des Verts a

PHOTO : H. LYES

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Rabah Saâdane convoque sa troupe en incluant dans l’effectif le défenseur Abdelkader Laïfaoui

renouvelé sa confiance au même groupe qui a préparé et disputé le dernier match officiel contre le Rwanda. La convocation du défenseur sétifien, Abdelkader Laïfaoui, est liée aux incertitudes qui entourent le rétablissement de Madjid Bougherra en prévision de la prochaine sortie des Verts. Le coach national est rentré di-

LISTE DES JOUEURS RETENUS: Bougherra Madjid (Rangers FC ), Halliche Rafik (Nacional Madeira), Belhadj Nadir (Portsmouth), Mansouri Yazid (Lorient FC), Matmour Karim (Borussia M'Gladbach), Bezzaz Yassine (RC Strasbourg), Saïfi Rafik (Al Khor -Qatar), Ghilas Kamel Fethi (Hull City), Djebbour Rafik Zoheir (AEK Athènes), Ghezzal Abdelkader Mohamed (Sienne - Italie), Bouazza Hamer (Blackpool), Ziani Karim (Wolfsburg), Yahia Anther

Réunion du BF aujourd'hui

Conférence de presse algéroégyptienne Une conférence de presse conjointe sera organisée aujourd'hui à 10h30, à la maison de la presse de Kouba, par des journalistes algériens et égyptiens en vue d'apaiser la tension dans les deux camps en prévision du match décisif du 14 novembre entre l'Algérie et l'Egypte pour la qualification au Mondial 2010.

(Bochum), Meghni Mourad (Lazio de Rome), Yebda Hassen (Portsmouth), Abdoun Djamel (FC Nantes), Gaouaoui Lounès (ASO Chlef), Zaoui Samir (ASO Chlef), Ouserir Nassim (CR Belouizdad), Raho Slimane (ES Sétif), Lemmouchia Khaled (ES Sétif), Chaouchi Faouzi (ES Sétif), Laïfaoui Abdelkader (ES Sétif ) Babouche Réda (MC Alger)

JOUEUR DE RÉSERVE: Zemmamouche Mohamed Lamine, MC Alger

JUST FONTAINE PARLE DES VERTS

FAF

«Vous avez une belle équipe» ust Fontaine, la grande légende du football français, qui détient à nos jours le record de buteur vieux de plus de 50 ans, avec ses 13 buts réalisés en une seule Coupe du monde, reste une des références dans le football français et mondial. Son record inégalé — difficile à battre de l'avis de nombreux spécialistes — et ses qualités de footballeur font de lui un monument du football, en France et ailleurs. A 76 ans, il provoque toujours de l'admiration. Il y a un demisiècle, il avait marqué 13 buts en 6 matches que la France a livrés lors de la Coupe du monde de 1958, organisée en Suède. En 21 sélections, Just marquera 30 buts pour l'équipe de France. En première division, avec Nice d'abord et Reims par la suite, il réalisera 165 buts en 200 matches. Suite à une méchante blessure, Just Fontaine met fin à sa carrière à l'âge de 29 ans. Fontaine, très modeste, reste abordable dans le contact, sympathique et plein d'humour. Une rencontre furtive ne l'em-

J

PHOTO : D. R.

Le bureau fédéral de la Fédération algérienne de football (FAF) élargi aux présidents des ligues régionales se réunira aujourd'hui à 10h30 au siège de la FAF. Une réunion qui comporte plusieurs points à l'ordre du jour, dont le rapport des commissions et des différentes ligues (LNF, LIRF et les ligues régionales). Le conclave fafien débattra aussi les dispositions réglementaires pour la deuxième période d'enregistrement. On apprend cependant que le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, compte limiter le nombre de transferts durant le mercato à deux éléments par club seulement. K. G.

Ziani, tous les autres sont sur la (bonne) voie de guérison. Le joueur de Wolfsbourg, de son côté, fait le maximum avec le staff-médical de son club pour être au rendez-vous le 14 novembre. De son côté, Madjid Bougherra, qui avait provoqué l’émoi au sein du staff-technique, après l’annonce de sa blessure, se rétablit plus rapidement que prévu. Sa participation à l’important rendez-vous, qui se profile à l’horizon, semble presque acquise. Le stage précédant la rencontre face à l’Egypte, programmé en Italie, permettra aux Verts de bien se préparer, surtout psychologiquement pour aborder le dernier virage des éliminatoires dans les meilleures conditions possibles. Y. O.

manche de l’étranger est s’est réuni avec son staff, hier, au siège de la Fédération pour valider la liste définitive. A priori, l’alerte provoquée par la cascade de blessures qui se sont abattues sur des joueurs de la sélection (Meghni, Bougherra, Ziani, Mansouri, Bezzaz, Ousserir) semble avoir été bien négociée. Mis à part Karim

pêche pas de faire un clin d'œil au football algérien. «Vous avez là une belle équipe nationale de football qui peut aller très loin, surtout si elle décroche son billet pour la Coupe du monde», présage-t-il en fin connaisseur. «C'est une équipe qui se fait plaisir et qui donne du plaisir, surtout à son large public», dira-t-il émerveillé par le soutien de ce dernier aux Verts. Avant de poursuivre : «J'ai eu un réel plaisir à suivre quelques unes des prestations du onze algérien.» Abordant le match contre l'Egypte, il reconnaît d'abord que «l'Egypte est

une grande nation de football, elle a toujours eu une belle et solide équipe». Puis, il revient sur le match très attendu par les Algériens et les Egyptiens : «Un match nul ou une courte défaite vous propulsent en Coupe du monde. Avec l'équipe que vous avez, je ne peux pas imaginer une large défaite. En football, tout est possible, c'est vrai, mais il est fait aussi d'expérience et de potentialités. L'équipe d'Algérie en a avec les joueurs qui la composent.» En connaisseur, il prévoit, dans la foulée d'une qualification en Coupe du monde, que «l'équipe algérienne devrait faire une belle coupe d'Afrique». Just Fontaine revient sur le passé pour se rappeler avec plaisir, «les grands et bons joueurs algériens des années 50 et 60, mais aussi la très impressionnante équipe d'Algérie de 1982, avec sa pléiade de joueurs qui ont fait les beaux jours du football algérien des années 80». Pour conclure, un clin d'œil pour dire : «Bonne chance.» Fayçal C.

e stade du 20 Août de Bordj Bou Arréridj abritera, aujourd'hui, le traditionnel derby des Hauts-Plateaux entre le CABBA et l'ESS, dans le cadre du match retard de la 8e journée du championnat national DI. Ce 19e derby des Hauts-Plateaux entre les deux formations s'annonce très intéressant, d'autant plus que les deux formations ont besoin de points pour sortir de leur léthargie. Mais il risque de perdre de sa saveur en raison du huis clos imposé par la LNF au CABBA. Les points de cette rencontre sont toutefois importants comme on le voit pour les deux clubs qui souhaitent se ressaisir après un début difficile, surtout pour l'ESS qui a du mal à décoller cette année, après avoir pourtant dominé le championnat la saison passée. Les coéquipiers de Hachoud feront tout ce qui est en leur possible pour s'adjuger les points de cette rencontre, même s'ils savent que leur mission ne sera pas de tout repos, étant donné qu'ils auront affaire à l'ES Sétif, le champion d'Algérie en titre et qui se présentera au stade 20 Août 1955 à Bordj Bou Arréridj pour tenter de rafler les trois points de la victoire également. Les Sétifiens, qui avaient été tenus en échec par le CABBA lors des précédentes rencontres à domicile, ne veulent nullement rater l'occasion pour tenter de se reprendre et revenir avec un résultat probant et briser cette bête noire. Il faudrait évoquer aussi la logique du derby lui-même, une logique souvent imprévisible qui ne livre ses secrets que sur des actions anodines ou des coups de dé. Les deux formations partent à chances égales, mais cela n'empêche pas que ce derby peut basculer d'un côté comme de l'autre, ce qui pourra avoir des retentissements en haut du tableau. Quoi qu'il en soit, la lutte va être très serrée entre les deux clubs. Y. B.

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JS KABYLIE

Hannachi porte plainte contre Kerrouche et Haddad e président de la JSK, après avoir liquidé le coach Lang, s'est tourné vers les initiateurs du nouveau comité de supporters installé dimanche dernier. En effet, le président de la JSK, qui a improvisé un point de presse à l'issue de la séance d'entraînement d'hier, a indiqué qu'il allait déposer une plainte contre Kerrouche Slimane et Haddad Mohamed pour installation illicite d'un comité de supporters qu'il ne reconnaît pas et autres graffitis et insultes à l'endroit de son secrétaire et responsable des finances. Il a en outre indiqué qu'il tiendra une AG sous dizaine. Entretemps, il réunira les anciens joueurs et sages de la famille de la JSK ce mercredi. S'agissant de Lang et de sa succession, il a fait savoir que ce n'était pas lui qui avait désiré son retour mais sur insistance de Doudène. Et que pour l'heure, il prendra le temps nécessaire pour trouver un successeur au Français tout en soulignant que le prochain match sera dirigé par Karouf et Amrouche. M. R.

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ES MOSTAGANEM

Le joueur Henni quitte l'hôpital de Chlef près avoir passé quatorze jours à l'hôpital de Chlef, le joueur de l'ESM, Henni Sofiane, retrouve enfin sa famille. Il a quitté, hier cet établissement avec l'autorisation du chirurgien du service de traumatologie où il était hospitalisé depuis le 20 octobre dernier, suite à l'agression armée dont il a été victime dans un restaurant d’Oued Fodda. Souffrant de blessures au genou, Henni doit observer un repos de quelques jours chez lui avant d'être transféré dans une clinique spécialisée à Alger. Le président de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouroura, l'avait assuré, on s'en souvient, du soutien de son instance pour une prise en charge dans cet établissement. Rencontré avant sa sortie de l'hôpital, le stoppeur de l'ESM a tenu à exprimer sa gratitude à tous ceux qui l'ont soutenu dans ces moments difficiles. «Je tiens à remercier, en particulier le président de l'ASO, Abdelkrim Meddouar, les autorités et la population de Chlef et surtout le personnel médical et paramédical de l'hôpital de Chlef, à sa tête le chirurgien Haddad et son équipe. J'étais vraiment chez moi et même des habitants d'Oued Fodda où a eu l'agression, m'ont rendu visite», a-t-il déclaré. A.Y.

A

El Watan - Mardi 3 novembre 2009 - 31

SPORTS APRÈS L'ÉLIMINATION DE L'EN DU MONDIAL U 17

Une expérience et des leçons à retenir Kaduna (Nigeria) De notre envoyé spécial

L'ancien capitaine et exentraîneur des Verts, Ali Fergani, n'a pas tari d'éloges sur cette nouvelle édition de la Coupe du monde organisée par le Nigeria. «C'est un tournoi de haut niveau. La preuve, le Brésil et la Hollande ont trébuché. Les équipes participantes ont impressionné par leur maîtrise technique et leur tactique ainsi que par leur condition physique. La qualité de jeu fourni par les équipes n'a rien à envier à celle des seniors. Occupation du terrain, rapidité d'exécution et application sont maîtrisées d'une manière incroyable par les joueurs malgré leur jeune âge», nous dira Fergani dans le hall de l'hôtel Hamadala de Kaduna, non sans s'exprimer sur la participation des Verts. «Nos joueurs ont réalisé un bon tournoi. Ils ont bien joué, malheureusement la réussite n'a pas été de leur côté. Le fait d'avoir réussi à rivaliser avec des nations huppées est un indicateur de leur grand potentiel. Il ne faut pas s'arrêter là, le travail doit continuer et être amélioré pour bâtir des équipes plus fortes.» A noter que Fergani s'est rendu à Kaduna en sa qualité de chef de la délégation algérienne. K. Y.

L'ambassadeur honore les Verts A l'occasion des festivités du 1 Novembre, 55e anniversaire du déclenchement de la guerre de Libération nationale, l'ambassadeur d'Algérie au Nigeria, Rachid Benlounès, a organisé un dîner à l'hôtel Hamadala en l'honneur de toute la délégation des Verts. Il y a prononcé un discours émouvant où il a tenu à rendre hommage aux joueurs, leur demandant surtout de «ne pas faire la fine bouche après cette participation», avant d'ajouter : «Vous avez fait honneur à votre pays. Vous êtes les dignes successeurs des Fergani, Belloumi et autres Meddane.» M. Benlounès a également rendu hommage à l'encadrement technique pour le travail effectué avec cette jeune équipe. La délégation algérienne, note-t-on, rejoindra aujourd'hui le pays à bord d'un vol spécial d'Air Algérie. K. Y. er

PHOTO : D. R.

«Un Mondial de haut niveau»

Ammari à la lutte avec le Sud-Coréen Jin Beom Mandatory

fin d'un cycle, mais ces joueurs vont rester dans le circuit. C'est aux responsables maintenant de penser comment les orienter pour faire d'eux des joueurs de haut niveau.» La balle est désormais dans le camp de la Fédération algérienne de football (FAF). Celle-ci, vecteur du développement du football algérien et des différentes sélections nationales, aura certainement retenu des leçons après cette participation en Coupe du monde. La création d'une académie est une bonne chose pour le lancement et la formation de jeunes talents, mais ce projet (porteur) se doit d'être accompagné par des mesures à même de mieux encadrer ces jeunes et leur inculquer les (vrais) concepts du football moderne.

emprunter pour rester sur cette même dynamique de performances. Car l'Algérie, qui a des traditions enracinées en football, ne doit plus se contenter du (nocive) concept «l'essentiel est la participation». Kamel Y.

Cela passe inéluctablement par la mise en place d'un système de formation à la hauteur des ambitions et la formation de techniciens en mesure de concrétiser une telle entreprise sur le terrain. C'est la meilleure voie, en tout cas, à

TESTS ANTIDOPAGE POUR CHERCHAR ET MERZOUKI La commission médicale de la FIFA a tiré au sort deux joueurs algériens pour effectuer les traditionnels tests antidopage à l'issue du match Algérie - République de Corée disputé dimanche soir à Kaduna. Il s'agit en effet de l'excellent défenseur Mohamed Ilyes Cherchar et du gardien de but Abdenour Merzouki. Rappelons qu'après chaque match, deux joueurs de chaque équipe sont tirés au sort pour subir les tests. Cette action entre dans le cadre de la lutte contre les athlètes «tricheurs». K. Y.

MOHAMED ILYES CHARCHAR. Défenseur de l’EN

«On a replacé l'Algérie dans le circuit mondial» Le défenseur axial, Mohamed Ilyes Cherchar, a volé la vedette à ses coéquipiers dans cette épreuve mondiale. Il a été égal à lui-même tout au long du premier tour. Ce talentueux joueur est promu à un bel avenir. Entretien réalisé par Kamel Yamine Quel jugement faites-vous de la participation algérienne lors de cette Coupe du monde ? C'est une participation, selon mon humble avis, positive en dépit du fait d'avoir été éliminés dès le premier tour. Notre mérite est d'avoir réussi à replacer l'Algérie dans le circuit mondial après une longue éclipse de deux décennies. Nous nous sommes donnés à fond pour laisser la meilleure image possible de notre football. Je pense que les choses ont bien commencé contre l'Italie, leader du groupe, que nous avons sérieusement malmenée. La réussite nous a tourné le dos, ce qui a été profitable aux Italiens. Contre

l'Uruguay, nous n'avons pas été ridicules. Nous avons réalisé un bon match, mais deux erreurs bêtes nous ont été fatales. Face à la République de Corée, nous avons fait le maximum. Le résultat a tourné une nouvelle fois en notre défaveur. Avez-vous des regrets après cette participation ? Je ne regrette absolument rien et mes coéquipiers partagent le même avis. Nous sortons avec le sentiment du devoir accompli. Il ne faut pas oublier que nous sommes les vice-champions d'Afrique et mondialistes à la fois. C'est une performance non négligeable après trois ans seulement de travail. C'est une

PHOTO : SAMY K.

ALI FERGANI

ême si la Coupe du monde des moins de 17 ans poursuit son cours jusqu'au 15 de ce mois, cette épreuve est cependant terminée pour la sélection algérienne de football. Après trois défaites face respectivement à l'Italie (1-0), l'Uruguay et la République de Corée sur le même score (2-0), les Verts terminent à la dernière place de leur groupe F, avec zéro point. Sur le plan comptable, le bilan est loin d'être reluisant, mais il n'en demeure pas moins que, sportivement parlant, les jeunots de Ibrir et Meddane ont réussi à gagner l'admiration des spécialistes, médias et supporters locaux. Tout le monde s'accorde à dire en effet que les coéquipiers de Ferkous pratiquent du beau football. A commencer par le premier match contre l'Italie où les Verts ont montré un visage séduisant, donnant du fil à retordre aux Azzurrini. Contre la sélection céleste, l'Algérie a fourni un match correct, mais des erreurs défensives leur ont coûté cher. Le dernier match contre la République de Corée, meilleure équipe du groupe, selon le coach national Athmane Ibrir, l'équipe d'Algérie a éprouvé des difficultés à contenir la fougue et l'efficacité de son adversaire, pressenti à faire mal durant cette joute mondiale. L'entraîneur adjoint, Hakim Meddane, résume parfaitement la situation : «Malgré notre élimination, cette participation constitue une intéressante expérience pour ces jeunes joueurs. Ils ont découvert le haut niveau. Ils ont donné le meilleur d'eux-mêmes, produisant même des matches de qualité. Nous ne regrettons rien, n'était le manque de réussite. C'est un groupe promu à un bel avenir, on devra désormais penser à sa prise en charge.» Et de renchérir : «C'est la

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Mohamed Ilyes Cherchar

vraie réussite cette académie. Un modèle à perpétuer et à améliorer également. Quelle estimation faites-vous de votre rendement ? Je n'ai pas lésiné sur les efforts pour servir loyalement mon pays dans cette Coupe du monde. Malgré le caractère

difficile de la mission, je me suis battu à fond. Je suis globalement satisfait de mon rendement. Ce constat est valable pour tous mes coéquipiers qui ont déployé tous les moyens pour être à la hauteur. Je souhaite que ce jeune groupe soit pris en charge pour sa continuité. Le staff technique se dit satisfait de cette expérience avec les jeunes de l'académie, un commentaire... Le coach Ibrir et tous les membres du staff ont fait un travail colossal avec nous. Personnellement, j'ai appris beaucoup de bonnes choses. J'ai progressé d'une manière incroyable après trois ans de travail inlassable avec notre staff technique. Selon des échos, vous serez partant en France, plus précisément à Nancy. Etes-vous intéressé ? C'est un rêve d'aller tenter ma chance en Europe. C'est le meilleur moyen pour moi de progresser, d'une part, et de bien servir mon pays d’autre part. Avec Nancy, j'ai des touches, mais rien n'est encore officiel. K.Y.

El Watan

LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mardi 3 novembre 2009 COMMENTAIRE

Une situation critique

Par T. Hocine

a donne vient de changer au Proche-Orient où les Palestiniens sont pour ainsi dire sommés de revenir à la table des négociations sans la moindre condition, encore que la notion même de négociation n'a pas la même consistance que ce soit pour les Palestiniens ou les Israéliens. Les premiers demandant une stricte application des résolutions internationales, tandis que les autres ne leur ont laissé que quelques portions de territoire après, bien entendu, avoir accaparé tout le reste. C'est la position du Premier ministre israélien, enfermé dans cette logique de guerre jusqu'à dimanche, soit jusqu'au jour où l'Administration américaine a appelé elle aussi les Palestiniens à reprendre les négociations sans condition préalable. Voilà donc un changement substantiel, alors que la nouvelle Administration américaine avait, dès son investiture en janvier dernier, dénoncé la politique israélienne de colonisation, appelant au moins à son gel afin de favoriser une reprise du processus de paix. Bien entendu, Benyamin Netanyahu bombe le torse. Pour les Palestiniens, c'est une énorme déception. C'est encore le «que faire ?» et surtout que dire à une population palestinienne qui a fini par se montrer incrédule devant un processus de paix au point mort depuis son lancement. C'està-dire sauver ce qui peut l'être, sans que l'on sache quoi au juste. Rarement à court d'idées, l'ONU a mis en garde contre l'effondrement de l'Autorité palestinienne et elle sait de quoi elle parle. Et ce ne sont pas les aides internationales qui empêcheront un tel processus. La démarche entamée par le nouveau président américain a, se rappelle- t-on, suscité un réel espoir, allant bien audelà de tout ce qu'ont pu dire ses prédécesseurs quant à la nécessité d'un Etat palestinien. La nouveauté c'est le timing puisque cela s'est produit en début de mandat, et ensuite en prenant le contre-pied des discours précédents, pour avoir déclaré que la poursuite du conflit du ProcheOrient constituait une menace pour les intérêts des EtatsUnis. Une rupture en fait. Et tout le staff de M. Obama était engagé pour donner corps à ce nouveau discours qui a même bénéficié d'une réelle unanimité au niveau international. On ne compte alors ni les déplacements ni les coups de gueule des Israéliens, bien entendu. Israël était interpellé par ses alliés sur la nécessité de geler la colonisation. Fin de la rupture donc et retour à la case départ ? Plus précisément, que propose Washington après avoir établi le rapport entre la poursuite du conflit palestinien et les intérêts des Etats-Unis ? Renonce-t-elle à sa démarche, ou entend-elle reconsidérer l'approche sans toucher au fond ? En tout état de cause, il lui revient de clarifier tout cela. L'opposition américaine aux colonies israéliennes «n'a pas changé», a ainsi déclaré hier la secrétaire d'Etat américaine. Mais cela suffit-il ? Un point critique a été atteint dimanche, et Benyamin Netanyahu n'a pas attendu pour en tirer les conclusions, parlant de succès pour Israël.

L

Le commerçant libéré sous la pression de la population nlevé vendredi soir par des éléments armés, Abdallah T. K., propriétaire d'un motel dans la commune d'Iflissen, à une quarantaine de kilomètres au nordest de Tizi Ouzou, a retrouvé les siens lundi vers 21h30. Ainsi, l'appel à la mobilisation citoyenne à travers les villages (voir notre édition d'hier) a porté ses fruits, puisque la famille de la victime n'a pas payé la rançon de 700 millions de centimes comme exigé auparavant par les ravisseurs. Le périmètre susceptible d'abriter les sbires du

E

GSPC a été sillonné par un cortège de près de 400 véhicules, bravant la peur jusqu'à 2h du matin, selon un villageois d'Issenadjène, d'où est originaire le commerçant. Ils ont appelé les ravisseurs à l'aide d'un mégaphone pour libérer l'enfant d'Iflissen. La place du village était déjà noire de monde, hier vers 17h, heure à laquelle la cellule de crise mise sur pied à cet effet fut informée par les ravisseurs de leur décision de libérer leur otage sans condition. Le sangfroid du porte-parole de la cellule de crise installée au villa-

ge, depuis samedi matin, a été salué par la foule. Les tractations étaient difficiles ainsi que les décisions à prendre par les villageois. L'affluence grandissait d'heure en heure, hier après-midi. Un membre de la délégation, partie à la rencontre de la victime, nous a précisé que l'opération de libération de l'otage s'est faite à une dizaine de kilomètres du lieu du rapt, le long de la RN24, précisément au niveau du village Zitouna, situé à l'ouest de la commune d'Azzefoun. La victime aurait déclaré qu'elle a dû faire, en

compagnie de ses ravisseurs, un bon bout de chemin à pied. Dès son arrivée au village, la délégation a été accueillie par des youyous. Les mines défaites retrouvent le sourire. La mobilisation et la solidarité ont triomphé. L'effet d'une captivité qui a duré deux jours a usé le commerçant qui a lancé à la foule compacte : «Merci à tous ceux qui ont contribué à ma libération.» A noter enfin que les auteurs du rapt, dans un long appel téléphonique, ont tenu leur discours moralisateur habituel. Smaïl Ouguerroudj

POINT ZÉRO

La folle histoire d’un viol e 1er novembre, puis le 2. Puis le 3 juillet puis le 5 juillet puis le calendrier se déroula tel un tapis rouge sang sous les pieds des martyrs, des blessés de guerre, des veuves et des orphelins. On but des litres de larmes en pleurant des hectolitres de joie, on mangea les restes d'un magnifique destin en le confondant avec un festin. Les jours passèrent puis un matin, ils se réunirent vaguement, parlèrent mollement et décidèrent rapidement de faire quelque chose, pour eux mais contre quelqu'un. Ils kidnappèrent une jeune femme et l'emmenèrent dans un bois. Puis, tour à tour, ils la violèrent. Elle tenta de se débattre et cria de tous ses poumons mais la lâcheté des voisins, celle de l'élite consentante et le mépris naturel des décideurs firent le reste. Le corps fut retrouvé le lendemain, la femme morte et nue fut emmenée à la morgue rejoindre ses semblables, tous ceux qui n'ont pas pu se défendre. Une enquête policière ne

L

Par Chawki Amari

conclut à rien, sinon que les hommes aiment les femmes et que souvent, ils les aiment sans ce que celles-ci les aiment. Et que finalement, ceux-ci n'aiment au fond personne. Pourquoi cette histoire ? Parce qu'elle ressemble au dernier livre de Anouar Benmalek qui parle d'un viol similaire mais qui a réellement existé. Parce qu'il faut bien aussi parler des livres et oublier ce quotidien ravageur. Où se situe la frontière entre la réalité et la fiction ? Nulle part et partout, elle nous traverse, nous transcende, nous dépasse et nous névrose. Sauf que dans les livres et la fiction, on peut tuer ceux qui violent nos sœurs ou nos filles alors que dans la réalité, il suffit de tuer la pyramide en pierre des pouvoirs. Du policier de quartier au plus haut sommet de l'Etat. Juste comme ça, pour en faire du sable, pour faire des pâtés d'enfants. Juste pour enfin pouvoir lire un livre à tête reposée sans avoir peur de se faire violer.

AU J O U R D ’ H U I

MÉTÉO ALGER :

23°

SKIKDA:

21°

ORAN :

25°

TÉBESSA :

20°

CHLEF :

22°

Constantine : 17°

Mostaganem : 25° ANNABA :

22°

GHARDAÏA : 27° OUARGLA : 29°

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KIDNAPPÉ VENDREDI SOIR À IFLISSEN (TIZI OUZOU)

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