Cartesian Lover - The Other Side

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THE OTHER SIDE

Une performance audiovisuelle de Elizabeth Tesla & Wayne Frost

Cartesian Lover, alias Elizabeth Tesla, vidéo-jockey, et Wayne Frost, compositeur en musique électronique, présente The Other Side, une performance qui entraîne le spectateur dans les péripéties d’un voyage en automobile à travers les Balkans : une balade virtuelle à travers des paysages, des rencontres, des enregistrements des musiciens locaux. Véritable association entre l’univers de la scène électronique et celui du cinéma documentaire, leur approche « sculpturelle », travaillée avec des outils informatiques qu’ils développent, est axée essentiellement sur la manipulation de l’image et du son en temps réel.

28 avril 2008

Note d’Intention The Other Side est une performance audiovisuelle en temps réel, assistée par ordinateur, proposant une symbiose entre le son et l'image. L’instrument principal est un nouveau dispositif de manipulation de sons et d’images développé sous Max/MSP/Jitter.∗ Des images et des enregistrements sonores et musicaux compilés lors d’un voyage en automobile à travers l’ex-Yougoslvie constitue le matériau initial de cette performance. En juillet-août 2007, nous avons tourné le documentaire De Vukovar à Zadar en croatie et en Bosnie-Herzégovine. Le film retrace notre voyage reliant trois villes: Vukovar, Visoko et Zadar. Il débute dans une ville isolée et délaissée, détruite par l’intensité et la violence des combats passés, et s’achève dans une ville touristique florissante, où la guerre paraît ne pas avoir eu lieu. Entre les deux, Visoko la bosniaque tente de sortir de sa torpeur en attirant à elle la manne touristique grâce à la découverte de ses prétendues pyramides antiques. Notre itinéraire, à la découverte des villes et de leurs habitants, a trouvé un écho musical par la collaboration que nous avons établie avec les musiciens locaux. Vukovar, en ruine, a trouvé son expression dans la musique de son groupe de heavy metal, Alt ; Visoko, qui revendique une nouvelle identité, par son rappeur Dr. Zo ; et Zadar, qui jouit d’un important patrimoine culturel, par son groupe de klapa (chant traditionnel a cappela), la Citadella. Ainsi, les images et les sons saisis nous ont permis de croquer les densités de vie croisées dans notre périple touristique d’après-guerre à la rencontre d’une douloureuse reconstruction du “vivre-ensemble”. La performance, The Other Side, est un remix de ce que nous avons vécu lors du tournage. En utilisant les matériaux sonores et filmiques de notre tournage, les enregistrements en studio et des concerts, notre performance prolonge le film par la manipulation en direct des images et de leur matière sonore (y compris les rushes non-utilisés), et par leur confrontation avec d’autres éléments, produits et manipulés en direct. L’échantillonnage, les boucles, les répétitions, les accélérations ou ralentissements des images-sources structurent cette performance.



Max/MSP est un environnement de programmation en temps réel dédié à la musique et aux multimédias né à l'IRCAM. Et Jitter est une librairie de traitement d'images en temps réel (veejay) dans l'environnement Max/MSP.

The Other Side commence là où le tournage du film s’est terminé. Ce projet a pour ambition, à la fois, une déconstruction du film et une tentative d’approcher au plus près notre véritable expérience de routard. Notre souhait est de trouver une nouvelle façon de raconter ce que nous avons vécus. Dans la vie, tout comme dans nos souvenirs, les évènements ne se succèdent pas les uns aux autres, ils coexistent sur plusieurs plans, s'effacent et reviennent. Notre performance voudrait saisir la texture de cette coexistence des couches de réalités dans un espace audiovisuel éphémère.

Une œuvre ouverte, un documentaire évolutif, une performance qui place le “collage audiovisuel” au rang d’une nouvelle forme d'art. Dès que notre film documentaire, De Vukovar a Zadar, sera achevé, (date prévue 02/2008), comme tout film, sa forme matérielle sera figée. Le cinéma est un support de diffusion linéaire (au déroulement toujours identique). Par contre, la performance, The Other Side, crée un cadre dynamique et adaptatif, qui permettra au film et aux rushes inutilisés de revivre par d’autres mises en forme plastiques et un autre mode de projection. Ainsi, l’œuvre d’une certaine manière restera dans un état de flux constant, ou “ouvert”; nous pourrions alors parler d’un “cinéma vivant” ou d’un “cinéma en perpétuel devenir”. Chaque représentation de cette performance produira un nouveau “collage audiovisuel”, une nouvelle expérience immersive et entièrement unique.

Le dispositif mis en scène Les technologies numériques favorisent les échanges interdisciplinaires que l’espace scénique catalyse. Notre expérience de la scène lors de nos performances audiovisuelles, sous notre pseudonyme “Cartesian Lover”, nous a toujours offert un riche dialogue entre la musique et l’image. Les soirées clubbing et les galeries d’art contemporains sont nos laboratoires d'expérimentation : le lieu où les nouvelles technologies fusionnent avec l'espace, la musique, les visuels et le public pour créer une expérience unique. Un cadre pour mettre en scène le processus synergique musique-image. C’est précisément ce processus que nous voudrions mettre en avant dans The Other Side.

The Other Side se distingue de nos performances antérieures par le fait que tous les matériaux audiovisuels que nous utilisons nous appartiennent, nous les avons tourné nous-même. Il n’y aura pas de recyclage, ni de citation d’autres sources, pratique classique du V-jay et du Dj. Contrairement

à

nos

expériences

passées, il n’y aura pas de dichotomie image/son (Wayne produisant les sons et Elizabeth les images) mais un jeu d’entités

audiovisuelles

image/son

issues du tournage de De Vukovar à Zadar. Il n’y aura plus de division technique

entre

nous

(séparation

image/son), nous manipulerons tous les deux les mêmes modules audiovisuels. Nous travaillerons avec un dispotif de projection et un logiciel conçus uniquement pour cette performance. Le patch que nous allons concevoir en collaboration avec un programmeur de Max/MSP/ nous permettera d’utiliser plusieurs écrans, chacun d’eux ayant une source d’images différente, mais synchronisées entre elles. L’image 1 ci-dessus montre une capture d’écran de l’interface du logiciel. Au dessous de chaque image nous pouvons voir les divers contôleurs qui permettent de travailler les effets audiovisuels et les modulations de son. Le schéma de droite montre une fenêtre de programmation.

Trois villes, trois portraits, trois écrans Le dispositif de notre spectacle est constitué par une projection sur trois écrans en forme de triptyque et notre présence sur scène, face à face, devant nos outils de mixage (ordinateurs, mixeur de vidéo, contrôleurs MIDI). Lors de la performance, les images projetées sur les trois écrans, et leurs trames sonores et musicales communiqueront,

s’interpelleront,

voire se contrarieront. L’apparition des fragments d’images et de sons, des bribes de dialogues et des

échantillons de chanson paraîtra hasardeuse, alors que ce hasard doit être travaillé pour devenir une symphonie audiovisuelle. Cette performance nécessitera un nombre conséquent de répétitions pour ne pas tomber dans une cacophonie d’image et de sons. Nous pourrions envisager de voir le rappeur bosniaque répéter dans son home studio sur un écran, le groupe de metal croate en train d’accorder les guitares sur le deuxième et le chœur de klappa en concert sur le troisième. Mais nous pourrions aussi imaginer des images prises de la voiture du défilement d’un paysage montagneux de Bosnie-Herzégovine, sur un écran, des images tournées en se promenant dans la ville de

Vukovar,

des

rues

criblées

d’impacts de balles sur le deuxième et des images des skateboarders en train de glisser sur la promenade qui longe la mer Adriatique à Zadar. Une autre possibilité serait de voir la même scène, sur les trois écrans, à des allures différentes ou décalées dans le temps, voire trois enregistrements différents du même dialogue. La quantité de combinaisons étant quasi-infinie, une riche panoplie de choix esthétiques à exploiter nous est offerte. Le résultat final ne sera pas forcément narratif. Cependant, le public sera plongé dans un espace audiovisuel matérialisé par trois grands écrans. L’ambiance sonore et la rythmique des images, leur dialogue, ne pourront pas être suivi dans leur intégralité par les spectateurs. En effet, la présence de

trois

écrans,

trois

sources

audiovisuelles, impose au public de faire des choix, et de se concentrer sur un ou deux écrans à la fois tout en percevant l’ambiance sonore de la source qu’il néglige. Cette performance joue sur la singularité des points de vue. Nous pouvons envisager autant de perceptions différentes qu’il y a de spectateurs. Comme dans la vie, nous visons à mettre le public en situation de choix sensoriels au beau milieu d’interférences audiovisuelles. En bref, nous proposons d’associer les méthodes que nous avons expérimentées sur la scène électronique comme forme esthétique et rythmique avec une saisie documentaire de la réalité pour le fond.

Dispositif technique Le vidéoprojecteur de chaque écran (voir schéma) sera relié à un ordinateur ayant une banque de clips audiovisuels. Un quatrième ordinateur (ordinateur 4 dans le schéma) aura le rôle de récepteur-diffuseur d’information et de synchroniser les clips. Deux contrôleurs MIDI seront connectés à cet ordinateur (4), nous permettant de piloter les clips. Dans le schéma, le contrôleur MIDI est en forme de clavier, mais il peux prendre différentes formes telles que : un joystick, un palette grahique ou un scratch pad. Les contrôleurs MIDI permettent de choisir un clip, mais également de le jouer en boucle, de le ralentir de l’accélérer, de le transformer de diverses manières…

Dans cette configuration deux personnes pilotent les images. Et chaque performer peut contrôler les images de chaque écran… Cette collaboration nécessite un dialogue constant et fluide entre les deux performers, une complicité et un réel intérêt pour ce que fait l’autre. Dans ces conditions, dans cette conversation audiovisuelle, des moments de tension polémique, des compromis, des moments de résolution (dans une acception musicale), des appels et des réponses… pourront apparaître et se succéder.

Documentation Nous envisageons d’enregistrer les mix réalisés pendant la performance sur l’ordinateur 4, et de filmer la salle, le public et les écrans, avec deux caméras, une fixe et l’autre mobile, à l’épaule. Ainsi, nous pourrons avoir une trace sur support numérique pour nos archives.

Avenir du projet Pour la première de notre film en Croatie, nous sommes invités à faire un remix du film pour le Vukovar film festival. A chaque projection de notre documentaire, selon la capacité technique de la salle, nous envisageons de proposer aussi notre performance, The Other Side. Il s’agira de faire une tournée en suivant les lieux de projection du documentaire, De Vukovar à Zadar. Nous envisageons également de présenter The Other Side dans les lieux où nous nous produisons habituellement et dans tout festival pouvant l’accueillir.

Assistance technique demandée à Satellite Brindeau pour le premier essai de la maquette : Prêt de 3 vidéoprojecteurs Prêt de 3 écrans de projection Prêt de 3 ordinateurs portables Salle de répétition Autre aide obtenue -

Images Différentes, Pôle Image Haute-Normandie.

-

Dicréam (Le DIspositif pour la CRéAtion Artistique Multimédia) du CNC

BIOGRAPHIES DES RÉALISATEURS

De Vukovar à Zadar sera le premier film documentaire, stricto sensu, de Elizabeth Tesla et Wayne Frost. Ils ont cependant été très prolifiques sous leur pseudonyme d’artiste-performer, Cartesian Lover, donnant des performances audiovisuelles en Europe et aux Etats-Unis, produisant des vidéos expérimentales, et des “clip-documentaire”, un terme qu'ils utilisent pour décrire l’aspect formel de leurs vidéos, forme hybride entre un documentaire et un clip-musical.

Cartesian Lover À ses débuts Cartesian Lover se résume à une rencontre entre un artiste de l’image (Tesla) et un artiste du son (Frost). Leur collaboration au cours des neuf dernières années a encouragé chacun d’eux à dépasser les frontières de leur champ immédiat de compétences, pour expérimenter celui de l’autre. Ils créent, essentiellement, des films courts et se produisent (mixage en temps réel) dans différents lieux : galeries d'art, salles de concert, festivals audiovisuels... Lors des concerts audiovisuels, Frost crée un ensemble éclectique de sons et de mélodies sur ordinateurs, et joue de la guitare électrique, tandis que Tesla nous livre un montage en direct avec son mixeur vidéo et ses ordinateurs. Le résultat est une polémique en temps réel entre le son et l'image.

Wayne Frost (compositeur, réalisateur et ingénieur de son)

Dans des années 90, sa collaboration avec plusieurs groupes new-yorkais de musiques contemporaines, (Rhys Chatam, John Meyers…) l’a mené vers le théâtre et le cinéma expérimentaux pour devenir un sound designer pour des pièces primées à Broadway et des court-métrages ; Gross Indecency (élue meilleure pièce de théâtre de l’année par la revue Time Magazine), The Blue Man Group... Ensuite, sa participation avec les groupes expérimentaux de musique électro-accoustique comme Slash Orchestra et Blastula le dirige vers la musique

produite sur ordinateur. En1997, avec son projet de musique électronique medium, il a obtenu un contrat avec Sony Records. Sa rencontre, en 1998, avec l'artiste visuelle Elizabeth Tesla a aiguisé son intérêt pour la manipulation de vidéo en temps réel conjugués avec de la musique électronique. Leur collaboration audiovisuelle Cartesian Lover était née, et en 1999, il s'est installé en France. Depuis 2002, il a collaboré avec plusieurs artistes tels que la chanteuse Dierdre Dubois (exchanteuse du groupe de musique, Ekova), et avec des vidéastes IAT (Denis Conolly et Anne Cleary) en tant que compositeur, producteur de musique, et sound designer. En 2004, il a participé à un projet particulièrement intéressant en collaboration avec un compositeur de musique de films, Martin Wheeler, un remix audiovisuel du film “Adieu” (Arte) réalisé par Arnaud Despallières. Les performances ont été présentées au Centre Pompidou, au Festival NEMO (Forum des Images), au Festival Temps d’Images (la Ferme du Buisson), au Festival du Film de Vendôme… Il a travaillé sur de nombreux projets de remix pour des artistes internationaux. Enfin, il a réalisé un album électronique personnel en solo « Wayne Frost » (Trenton Records). Il est né à Toronto et réside en Normandie, France.

Elizabeth Tesla (artiste vidéaste, vidéo-jockey et graphiste) Elizabeth Tesla, artiste visuelle venant du monde de l’art contemporain, des arts graphiques et de la recherche (sujet de thèse: Les réseaux dans l'art contemporain), a participé à diverses expositions d'art contemporain en Europe et aux Etats-Unis de 1990 à 1998, aussi bien en tant qu’artiste qu’en tant qu’organisatrice. Durant une résidence artistique, en 1998, au Art Awareness (centre d’art contemporain, New York) sa rencontre avec Wayne Frost et sa passion pour l'image en mouvement l’a mené à l'expérimentation d’images numériques en temps réel et l'expérimentation vocale. Au cours des 10 dernières années, elle a travaillé comme vidéo-jockey, pour différents musiciens vidéastes avec Cartesian Lover, directrice artistique et graphiste. Elizabeth Tesla est diplômée des Beaux-Arts de Carnegie Mellon et a un DEA en esthétique des nouvelles technologies de l'université de Paris 8. Elle est née à New York et habite en Normandie, France.

Collaboration Elizabeth Tesla et Wayne Frost en cour… Depuis 2005, les deux artistes élaborent un film documentaire intitulé « De Vukovar à Zadar ». Ce projet, en cours de montage, sera terminé fin juin 2008. Les images provenant de ce tournage constituent la matière première pour la performance « The Other Side » Le documentaire a été tourné durant l’été 2007, avec Swann Dubus, opérateur d’images, et d’autre part réalisateur de documentaire lui-même (dernier film : L.Ville, sélectionné au Cinéma du réel, 2007).

Aides publiques et bourses Le film documentaire « de Vukovar à Zadar » a eu les soutiens suivants en 2007 : - La bourse « Première Œuvre » du Pôle Image Haute-Normandie, (porteur du projet : Tesla) - « Brouillon d'un rêve" » de la Scam, (porteur du projet Tesla et Frost) - « Aide à la création de musique originale pour film court » de la Maison du Film Court et de la Sacem, (porteur du projet Tesla et Frost) « Step beyond mobility fund » par le European Cultural Foundation. (porteur du projet Tesla et Frost) Nous attendons la réponse du CNAP « Image/Mouvement » Le Performance « The Other Side » a eu le soutien suivant en 2008 : -

« Images différentes » du Pôle Image Haute-Normandie.

-

Dicréam (Le DIspositif pour la CRéAtion Artistique Multimédia) du CNC

CALENDRIER DE RÉALISATION Calendrier Maquette 6,7,12 juin 2008

Courte résidence pour élaborer la première étape de la maquette

13 juin 2008

Diffusion du premier essai au Théâtre de la Manicle - Satellite Brindeau,

sept/oct/nov 2008

Développement

d’un

logiciel

sur

-Premier choix et traitements des clips -Répétition avec 10 % des images et des sons avec expérimentation du dispositif (3 vidéo projecteur et 3 écrans) -Utilisation d’un logiciel de substitution pour tester le dispositif et définir les fonctions à développer dans le logiciel final -Performance avec environ 20 % des images et des sons. -Utilisation d’un logiciel de répétition -programmation Max MPS/Jitter

mesure dec/jan 2008/2009

Préparation des clips image/son

fev/mars 2009

Test du logiciel avec clips en résidence si possible Présentation de la maquette aux éventuels diffuseurs et producteur, recherche de partenariat…

début avril 2009

-choix des clips -montage vidéo et son -mixage son Résidence Lieu non-déterminé

Calendrier Production avril 2009

Élaboration de la mise en scène du dispositif sur scène

mai/juin 2009

Répétition avec dispositif final, logiciel terminé, clips préparés Présentation publique de la

Fin juin 2009

performance

- Choix des écrans et contrôleurs midis - Définition de la scénographie -Travail des lumières

des

DROIT DES AUTEURS Tout ce qui concerne les droit d’auteurs des musiciens a été traité pour le film « De Vukovar à Zadar », d’où proviennent nos images et nos sons. Nous établirons des contrats supplémentaires, si nécessaire, en fonction des lieux de diffusion et du nombre de présentations publiques.

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