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507 et 732 une histoire de bières P

Bruno Veysset

ascal Pouilly est un amateur de bières. Responsable export pour une société qui fabrique des biens d’équipement pour la laiterie et la fromagerie, ses déplacements à l’étranger sont fréquents. Il saisit ces occasions pour déguster cette boisson hors des frontières et a constaté «la difficulté de trouver de la bonne bière en France». Ce constat et sa passion le poussent à se lancer comme brasseur amateur

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en 2000. Pendant deux ans, Pascal Pouilly fabrique, à Neuville-de-Poitou où il est installé, 15 à 25 litres de bière par brassin dans de petites casseroles en inox. «La bière est un produit intéressant à fabriquer d’un point de vue technologique. Il est possible de jouer sur beaucoup de paramètres.» Il s’inspire de recettes traditionnelles, joue sur les différents composants et notamment sur le choix des malts. Afin de fabriquer une «bière du terroir», il utilise uniquement des céréales de Neuville et des ingrédients naturels. La volonté de Pascal Pouilly est aussi de créer «une bière qui colle au goût des gens de la région» qui, d’après lui, «aiment les choses douces et sans amertume». En mars 2003, c’est la naissance de la Sarl Brasserie de Bellefois et le passage à une échelle supérieure. Pascal Pouilly et ses associés investissent dans une nouvelle installation pour un coût de 120 000 euros. L’initiative est alors encouragée par les collectivités locales. Le projet bénéficie d’un financement grâce au contrat Etat-Région et d’un prêt d’honneur de Vienne Initiatives, fonds auquel participe le Conseil général et de grandes entreprises locales afin d’aider de jeunes entreprises. Avec cette nouvelle installation, qui comporte des instruments de mesure plus précis et permet un meilleur contrôle de la température de fermentation, «la production passe de 25 litres par brassin à 12 hectolitres par brassin». Deux bières sont fabriquées : une bière blanche avec des malts de blé et de grains durs et une bière blonde dorée à base de malts d’orge. Située au cœur des plaines

du Poitou, la Brasserie de Bellefois a choisi naturellement pour nom deux dates de batailles célèbres de Poitiers. La bière blanche s’appelle la 507, en référence à la bataille de Clovis contre Alaric II, roi des Wisigoths, bataille qui se serait déroulée à Vouillé. La bière blonde porte le nom de 732, date de la bataille de Charles Martel contre l’invasion araboberbère à Moussais. Pascal Pouilly vend lui-même ses produits le dimanche matin sur le marché de Neuville-de-Poitou, produits qui sont également distribués dans de grandes surfaces locales. Le public peut aussi se rendre à la brasserie pour découvrir le processus de fabrication. Dernièrement, les bières de la Brasserie de Bellefois ont été sélectionnées, au même titre qu’une vingtaine d’autres produits de la région, pour être présentes dans les épiceries fines Fauchon au moment des fêtes de fin d’année dans le cadre de l’opération «Fauchon fête Noël avec la Région Poitou-Charentes». Pascal Pouilly est fier de faire partie d’une «action d’un tel prestige» et en espère des retombées locales et régionales. Pour ce qui est de l’avenir, la fabrication ne devrait pas dépasser 1 000 à 1 500 hectolitres par an, mais Pascal Pouilly considère cette micro-brasserie comme une «plate-forme» pour quelque chose peut-être de plus important d’ici quelques années. Isabelle Hingand brasserie-de-bellefois.com

FAUCHON CÉLÈBRE NOËL EN POITOU-CHARENTES Jusqu’en janvier 2004, 60 produits de la région sont présents dans les magasins Fauchon, à Paris, New York, et dans une sélection de points de vente à Tokyo et en Italie. Cette opération, menée en partenariat avec le Conseil régional Poitou-Charentes, devrait toucher plus de 100 000 clients de la célèbre enseigne, synonyme de qualité.

LEÇONS DE GASTRONOMIE À ANGOULÊME

CARREFOUR DES MÉTIERS DE BOUCHE

Les Gastronomades se déroulent à Angoulême, du 28 au 30 novembre. Notons une nouvelle animation, «les leçons de gastronomie». En compagnie d’un œnologue et de chefs, une centaine de candidats vont apprendre à déguster un vin AOC et à confectionner une recette. D’autre part, des professionnels tenteront de répondre à la question : «Haute gastronomie, crise ou mutation ?»

Plus de 400 exposants participent au 7e Carrefour des métiers de bouche, au parc des expositions de Niort, du 15 au 19 novembre. L’île de la Réunion est l’invitée d’honneur du salon. Animations culinaires, conférences, rencontres et de nombreux concours doivent ponctuer ces journées qui attirent plus de 30 000 visiteurs. carrefourdesmetiersdebouche.com

■ L’ACTUALITÉ POITOU-CHARENTES ■ N° 62 ■