Barbara Von Eckart Par Albert Lejeune A2008

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UQAM Programme de doctorat en informatique cognitive Cours DIC 8101

Barbara Von Eckardt. Chapter 2 The Domain and the Basic Questions Résumé par Albert Lejeune

Remis aux professeurs Jean-Guy Meunier et Pierre Poirier

Montréal, le 6 janvier 2008

Dans ce chapitre, Barbara Von Eckardt cartographie et précise différentes mésententes entre les scientifiques de la cognition. Trois grands postulats composent un cadre de recherche : le postulat d’identification, les postulats de propriété et le postulat de regroupement organisant les phénomènes observés en un système cohérent. Le postulat d’identification D1 Le domaine d’ANTCOG (Adult Normal Typical Cognition) consiste en les capacités cognitives humaines A1 C’est le domaine du comportement ou de l’action humaine intelligent. Cela va de pair avec la position usuelle des chercheurs en IA pour lesquels le domaine de la science cognitive est celui de l’intelligence en général (incluant l’intelligence des machines non-humaines). En effet, l’exercice d’une capacité cognitive est une part de comportement intelligent. Mais il y a deux conceptions très différentes de l’intelligence : étudier ce qui fait des humains des êtres supérieurs ou étudier les propriétés de l’esprit qui font d’une personne, une personne douée d’une intelligence vive. Pour Simon (1981 :15) par exemple, des systèmes intelligents démontrent leur intelligence en atteignant leurs buts face à des environnements changeants. Cette conception est-elle plausible? L’alternative A1 nous réduit à l’exercice de capacités avec en extrant seulement un composant au niveau de l’explanandum. Expliquer le comportement plutôt que les capacités cognitives laisse de côté la notion d’intentionnalité. A2 C’est le domaine des attitudes propositionnelles humaines. C’est le point de vue de Fodor : les attitudes propositionnelles constituent la matière principale de la théorie cognitive. L’attitude propositionnelle est un état mental qui peut être analysé. Dans sa composante ‘attitude’ et dans sa composante ‘contenu’. Ainsi notre capacité à percevoir, quand nous l’exerçons, nous amène dans l’état d’être en train de percevoir. Cependant, toutes les attitudes propositionnelles ne participent pas au programme de recherche de la science cognitive. A3 C’est le domaine de la représentation et de l’usage des connaissances humaines. Gardner (1985) défini la science cognitive comme la représentation et l’usage de la connaissance humaine. Mais toutes les façons de représenter et d’utiliser la connaissance n’impliquent pas le cerveau humain. Ce que nous savons est en effet représenté dans des livres, des peintures, des bases de données etc. Donc le phénomène des représentations mentales ne représente pas en soi le domaine de la science cognitive. A4 C’est le domaine des capacités humaines qui ne sont pas encapsulées. Un capacité n’est pas considérée comme encapsulée quand l’exercice d’une telle capacité est sensible aux buts et à la connaissance générale de la personne exerçant cette capacité. Cette alternative 4 semble la plus intéressante. Elle est proche de ce que Pylyshyn suggère dans son libre ‘Computation et cognition’ (1984). Ainsi, à la page 258, Pylyshyn dit : ‘Tout indique que certains aspects centraux du comportement humain dépendent de ce que nous croyons et de ce que nous désirons, dépend de notre connaissance, de nos buts, nos utilités et de notre capacité de faire, à partir de nos croyances et de nos désirs, des inférences devenant des intentions d’agir.’ L’alternative 4 soutient également la notion d’architecture fonctionnelle propre à Pylyshyn. Cette notion d’architecture fonctionnelle nous indique de passer des principes d’explication sémantique à des principes non sémantiques, tels ceux de la biologie ou de la physique. Certains passages du livre de Pylyshyn peuvent être compris comme étant favorables ou défavorables à l’inclusion des capacités encapsulées et non encapsulées dans le domaine de la science cognitive. Tout dépend des niveaux de description que nous pouvons qualifier de sémantique. Il y a d’un côté des descriptions de sens commun portant sur connaissance, désirs, croyances etc. et d’un autre côté des descriptions théoriques en terme de représentations mentales et de processus computationnels gouvernés par la représentation. En conclusion, l’argument de Pylyshyn ne permet pas de supporter clairement l’alternative 4. Les postulats de propriété Nous avons déjà établi que le domaine de la science cognitive est celui des capacités cognitives humaines. Ces capacités ont cinq propriétés générales que nous devons inclure comme cinq postulats

pour caractériser le domaine. D2 Les capacités cognitives humaines ont un nombre de propriétés importantes (a) Chaque capacité est intentionnelle. On peut les décrire avec des évènements (ou états) de début et des événements de fin. L’état intentionnel peut être présent au début, à la fin ou aux deux extrémités. Ces états ont un contenu, ils existent ‘au sujet’ de quelque chose. La relation entre le cerveau et le monde extérieur peut se faire dans les deux sens (vérification vrai-faux ou réalisation). Les attitudes propositionnelles ne sont pas inertes, elles portent des conséquences qui sont expérimentées par ceux qui les possèdent. (b) Virtuellement toutes les capacités sont évaluables de façon pragmatique. Quatre choses sont importantes : l’état initial est de type vrai, l’état final est de type vrai, leur relation est de type vrai, l’état final est atteint à l’aide de moyens de type vrai de la chaîne causale (exemple : la pensée dirigée ou directed thinking). (c) Exercée avec succès, chacune des capacités évaluables a une certaine cohérence (cogency). Les contenus des états initial et final sont en relation en vertu des contenus des états intentionnels. La relation de cohérence en est une de satisfaction (les exigences de l’intention sont satisfaites par le comportement), voir Searle, 1983. Haugeland (1978) insiste sur la comparaison entre la description de l’intention avec une description du contenu de l’action. (d) La plupart des capacités évaluables sont fiables; elles sont exercées avec succès. (e) La plupart des capacités sont productives; un individu peut les manifester de façon nouvelle, sans limite. Par exemple, la linguistique de Chomsky souligne la productivité de la capacité de langage. Le postulat de regroupement D3 Les capacités cognitives de ANT forment un ensemble théoriquement cohérent de phénomènes ou un système Pour Pylyshyn (1984 :113) les phénomènes cognitifs sont une ‘espèce naturelle’ complètement explicable en terme de la nature des représentations et de la structure des programmes opérant sur l’architecture cognitive fonctionnelle. Il semble y avoir consensus sur les énoncés suivants quant aux distinctions entre les espèces naturelles et non naturelles : (a) Les espèces naturelles sont elles-mêmes ou déterminent un ensemble d’individus actuels et possibles. (b) Ces individus ont en commun une certaine ressemblance. (c) La question des espèces qui sont des espèces naturelles doit être répondue par la science. (d) Les faits d’espèces naturelles sont des faits objectifs. (e) Les termes d’espèces naturelles sont des prédicats projetables (Goodman, 1955). Au sujet des contraintes pesant sur ce cadre conceptuel, il y a trois écoles dans la littérature : La vision libérale, propre à Fodor et Phylyshyn (1981), la vision explicative première (Copi, 1954; Platt, 1983; Linsky, 1982; de Sousa, 1984) et la vision microstructure de Mellor (1977), Putman (1975a), Sterelny (1983) et Lewis (1983). Les questions de base Q1 Pour l’adulte normal et typique (ANT) quelle est précisément la capacité cognitive de _________? Q2 En vertu de quoi un ANT a-t-il la capacité de __________? Q3 Comment un ANT exerce-t-il typiquement ses capacités à __________? Q4 Comment les capacités à _________ d’un ANT interagissent-elles avec le reste de ses capacités cognitives?

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