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LES INSTRUCTIONS OFFICIELLES ET L'UTILISATION DES DOCUMENTS HISTORIQUES DANS L'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE ET SECONDAIRE. Textes réunis par Jean Leduc Mise en ligne le 8 janvier 2008

Indication des sources CIOP: Circulaires et instructions officielles relatives à l'Instruction publique, Paris, Delalain, 1863. BAMIP: Bulletin administratif du Ministère de l'Instruction publique JO : Journal officiel BO : Bulletin officiel de l'Éducation nationale PM : Philippe MARCHAND, L'histoire et la géographie dans l'enseignement secondaire. Textes officiels. T. 1 1795-1914, Paris, INRP, 2000.

Instruction du 5 novembre 1842 relative à la liste des livres classiques prescrits pour l'enseignement dans les collèges. (CIOIP, t. 3, p. 177) […] Relativement à l'étude de l'histoire qui occupe avec tant de raison une place considérable dans l'enseignement actuel, le conseil, comme par le passé, ne prescrit aucun ouvrage et se borne à indiquer, pour chaque cours, un des Précis approuvés par l'Université. Mais sa pensée a été surtout de porter l'enseignement du professeur vers l'étude des textes originaux et des grands historiens, dont les citations partielles, habilement mêlées à la série d'un cours, inspirent le sentiment du vrai et fortifient le jugement des élèves, tandis que leur mémoire se charge inutilement de dates et de faits. Lettre du 15 juillet 1890 aux membres du personnel administratif et enseignant des lycées et collèges (BAMIP, supplément au n° 922, p. 488-490) […] De la pratique de l'enseignement historique […] Dans l'enseignement historique, le péril c'est l'inertie de l'élève […] Le maître doit demeurer libre de régler comme il l'entend la pratique de la classe, mais il n'est peut-être pas inutile de proposer ici, sans prétendre l'imposer, une méthode qui diffère de celle qui est aujourd'hui à peu près uniformément suivie. Cette méthode qui est, à proprement parler, celle de la collaboration du maître et de l'élève, suppose l'existence d'un nouvel instrument de travail, d'un livre à faire pour chaque classe et qui prendra place, à côté du manuel, dans la petite bibliothèque de l'écolier.. Ce livre ne présenterait pas, comme le manuel, la suite complète des faits ; il ne serait pas un abrégé d'histoire universelle […] Le livre ainsi conçu serait difficile à faire. Il suppose la connaissance directe des documents de l'histoire où il faut aller chercher la vie dans sa vérité et sa familiarité pittoresque […] Les auteurs futurs feront bien de ne pas se contenter de transcrire les documents, car le nombre des écrivains directement accessibles à l'intelligence de l'écolier est très petit. Des hommes cultivés sentiront le pittoresque d'une chroniqueur du moyen âge parce qu'ils se reportent dans son milieu, et, à mesure qu'ils lisent, font la transposition en langue et en sentiments modernes : l'enfant est moins capable de ce travail. Il faut mettre pour lui le document au point, lui parler sa langue de tous les jours, ne pas l'embarrasser par des difficultés philologiques […] Des objections peuvent être présentées contre cette méthode : l'élève ne perdra-t-il pas dans un encombrement de récits et de portraits la suite des choses et, avec ce système, saura-t-il, comme on dit, son histoire ? Définissons ce terme : savoir son histoire. Lequel sait son histoire de deux écoliers dont l'un voit comment vivait et gouvernait un roi d'Angleterre à telle date et l'autre récite par cœur le tableau généalogique des descendants de Guillaume Ier ? De sincères et vives images des temps passés resteront dans la mémoire comme des commencements d'idées sur lesquelles l'esprit travaillera plus tard ; des noms et des faits accompagnés de notions abstraites s'effaceront à coup sûr.

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Arrêté du 15 juin 1891 déterminant le plan d'études et les programmes de l'enseignement secondaire moderne. (BAMIP, n° 961, p. ??? ; PM, p. 611) […] Classe de première (Lettres) Histoire de l'art Note : Des photographies et des gravures faites d'après les monuments, les tableaux, les statues et les œuvres d'art de tous les âges (avec légendes historiques) seront placées sous les yeux des élèves. Instructions du 17 février 1908 relatives à l'enseignement de l'histoire et de la géographie dans les lycées et collèges de garçons et de jeunes filles. (BAMIP n° 1818, p. 351; PM, p. 710) […] Il y aura tout profit dans l'un et l'autre enseignement à se servir sans cesse de tous les procédés descriptifs et démonstratifs : gravures, photographies, reliefs, projections, visites aux paysages et aux monuments. Circulaire du 15 avril 1911 relative au matériel d'enseignement historique et géographique dans les lycées et collèges. (BAMIP n° 1976, p. 511-512 ; PM p. 725-726) Depuis quelques années, les professeurs d'histoire et de géographie des lycées et collèges de garçons et de filles s'efforcent de donner plus de vie à leur enseignement, en faisant le plus large usage possible de cartes murales, de photographies, de projections et en organisant dans leurs classes de petites bibliothèques destinées à répandre et à généraliser le goût des études historiques et géographiques. J'estime que ces tendances doivent être encouragées. Il est essentiel que les professeurs d'histoire aient à leur disposition, toutes les fois que l'état des locaux le permettra, une ou plusieurs salles spéciales à leur enseignement et un cabinet d'histoire où puissent être déposées les collections susceptibles de se détériorer […] Une Commission du Matériel d'enseignement historique et géographique des lycées et collèges a donc été instituée, par arrêté du 11 février dernier, au Ministère de l'Instruction publique. Cette Commission […] examinera particulièrement les demandes d'achat d'appareils de projection, de globes terrestres, de cartes murales, d'atlas, d'objets relatifs à l'histoire de l'art. Circulaire du 7 mai 1913 (enseignement secondaire) (PM, p. 731-732) […] Parmi les moyens recommandés pour donner plus de vie à l'enseignement de la géographie et de l'histoire, en même temps qu'un caractère plus concret, l'un des meilleurs est l'emploi fréquent des projections […] Sur l'avis de la commission du matériel d'enseignement historique et géographique, créée en 1911, j'accorde, dans la limite des crédits disponibles, aux établissements qui en font la demande et qui sont installés de façon à pouvoir en tirer profit, les appareils nécessaires et les ressources dont ils ont besoin pour commencer à constituer des collections de diapositifs. Or le choix de ces diapositifs est souvent difficile. Les maisons d'édition sont assez nombreuses, toutes ne consentent pas à adresser gratuitement leurs catalogues sur demande et il en est même qui n'en possèdent pas […] C'est pour remédier en partie à ces inconvénients que j'ai fait dresser le catalogue ci-joint. Il contient, avec les indications nécessaires pour faciliter les commandes, la liste de tous les diapositifs qui font partie des collections du Musée de l'enseignement public et qui peuvent servir à l'enseignement de l'histoire et de la géographie. Cette liste n'est fournie aux professeurs qu'à titre de renseignement et il va sans dire qu'ils restent entièrement libres d'acquérir d'autres clichés que ceux qui y sont inscrits […] Mais on doit conseiller aux professeurs de composer leurs collections en les adaptant aussi étroitement que possible au programme des différentes classes des lycées et collèges. Une collection ainsi formée peut seule donner aux projections toute leur utilité, en faisant de leur emploi, dans la mesure où l'installation matérielle le permet, un moyen ordinaire et régulier d'enseignement. Arrêté du 18 août 1920 : Programmes des écoles normales (BAMIP ??? )

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Histoire 2e année : De la Renaissance à 1815 […] La Renaissance artistique en France sous les Valois et en Italie au XVe siècle. Effets des guerres d'Italie sur le mouvement artistique en France. L'art classique. Étude de photographies. […] La noblesse (noblesse d'épée, noblesse de robe), les bourgeois, les ouvriers et les paysans au XVIIe siècle. Lectures à faire dans les Mémoires de Sully, du cardinal de Retz, dans les "Grands jours d'Auvergne" de Fléchier, les délibérations de la Chambre Saint Louis en 1648 ; les règlements corporatifs de Colbert ; le "Mémoire des commissaires du roi sur la misère des peuples en 1687", la "Dîme royale" de Vauban, les documents d'histoire locale. Instructions du 30 septembre 1920 relatives à l'organisation des cours complémentaires, des écoles primaires supérieurs et des écoles normales (BAMIP n° 2450, p. 1480 – 1483) […] Écoles primaires supérieures […] Pour donner à son enseignement un caractère concret et vivant, le professeur devra recourir à tous les documents qu'il pourra se procurer et employer l'image sous toutes ses formes. Il devra faire un appel constant à la collaboration des élèves. […] Écoles normales […] Pour traiter des sujets historiques d'une manière approfondie, les manuels, quelle que soit leur valeur, ne suffisent pas : il faut recourir aux sources. La méthode de l'enseignement historique ne diffèrera plus, désormais, à l'école normale, de celle des enseignements littéraire et scientifique : l'enseignement littéraire met l'élève en contact avec les textes, l'enseignement scientifique le met en contact direct avec les objets naturels ; l'enseignement historique doit le mettre en contact direct, sinon avec les faits qui ne sont plus, du moins avec les traductions les plus immédiates de ces faits, avec les documents de première main. A la leçon du professeur, à la lecture du manuel, il faudra souvent substituer l'étude de témoignages ou de monuments contemporains des événements. Ou bien il faudra faire précéder la leçon de cette étude. De même que – nous le verrons plus loin – la leçon de botanique ne doit être que le résumé de plusieurs séances d'observations et de dissections pratiquées sur la plante ou sur l'animal, de même la leçon d'histoire ne doit être, à l'école normale, que le résumé des observations et des analyses pratiquées sur des documents bien choisis. Les élèves retireront d'une étude ainsi conduite une impression singulièrement plus vivante que de la lecture d'un récit schématique ; ils verront revivre le passé au lieu de n'en avoir sous les yeux qu'un squelette […] Les professeurs auront le droit de substituer aux textes et monuments indiqués par le programme officiel d'autres documents d'égale valeur. Ils rechercheront notamment les documents d'histoire locale ou régionale qui, mieux que les ouvrages généraux, feront comprendre aux élèves le caractère de certaines périodes. Par une sorte d'illusion naturelle, nous considérons comme encore présent le passé du pays que nous avons sous les yeux. L'histoire locale a le privilège d'être vivante. Profitons de cet avantage. Instructions du 29 juin 1923 relatives au nouveau plan d'études des écoles primaires élémentaires. (BAMIP n° 2517, p. 105) […] Histoire […] La comparaison du passé et du présent sera l'un des moyens de rendre vivant l'enseignement historique. Tous les moyens que l'on pourra employer pour obtenir ce résultat seront bons, à condition qu'on ne tombe pas dans des exagérations puériles. Sous prétexte de nouveauté pédagogique, gardons-nous de fausser la réalité historique. Autant il est recommandable de placer sous les yeux des enfants des documents authentiques (pièces de monnaie, vieux papiers, etc.), de leur montrer et de leur commenter les monuments ou les débris de monuments de chaque époque, autant il est dangereux de les faire assister ou participer à des "reconstitutions" où la vérité historique est fatalement violée. Le cinéma lui-même, si utile lorsqu'il s'agit de reproduire des scènes réelles, le mouvement et la vie des objets ou des êtres actuels, risque de transformer l'histoire en un roman à la Dumas père et de créer, par suite, dans l'esprit de nos écoliers, de déplorables erreurs.

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Instructions de 1925 relatives aux programmes de l'enseignement secondaire des lycées et collèges. (JO du 3 septembre 1925, p. 8665-8668) […] Principes et procédés pour l'enseignement de l'histoire et de la géographie [..] D'une manière générale, le professeur se servira le plus possible de tous les procédés descriptifs et démonstratifs : gravures, photographies, reliefs, projections, visites aux paysages et aux monuments, aux bibliothèques, aux archives, aux musées. Il ne faut pas que tant de sources de renouveau dues au génie scientifique moderne soient perdues pour nos élèves. L'enseignement doit cesser d'être livresque pour devenir de plus en plus concret ; il doit apprendre non des mots mais des réalités ; il doit montrer la vie et par là, préparer à la vie. A cet égard, on ne saurait trop recommander aux professeurs de se mettre en rapport avec les bibliothécaires et les archivistes départementaux et communaux. Sans aucun doute, ils voudront bien accepter de montrer aux élèves de nos lycées et de nos collèges les trésors historiques confiés à leurs soins. Rien n'est plus propre à inspirer le goût et le respect des monuments du passé national. […] Exercices pratiques d'histoire et de géographie Section B L'institution d'exercices pratiques d'histoire et de géographie est un des traits originaux du nouveau plan d'études. A raison d'une heure par semaine en sixième, cinquième et quatrième, d'une demi-heure, soit d'une heure semestrielle en troisième, seconde et première, ces séances complémentaires s'ajoutent aux heures normales des classes où tous les élèves reçoivent le même enseignement historique et géographique. Elles s'adressent tout spécialement aux élèves de la section moderne. Elles ont pour objet de leur fournir, en compensation des avantages intellectuels qu'aurait pu leur valoir l'enseignement latin ou gréco-latin, un surcroît de culture, et, pour cela, elles font appel à l'histoire et à la géographie, excellemment propres à éveiller l'esprit de curiosité, à développer les facultés d'imagination, d'observation, de jugement, à donner le sens des réalités. Pour les élèves de la section moderne l'assistance aux séances complémentaires est obligatoire. […] L'enseignement nouveau a pour caractères essentiels la variété et la souplesse ; tantôt devant les élèves les plus jeunes, l'heure mise à la disposition du professeur lui permettra de compléter, d'expliquer, de vivifier, à l'aide de projections et de lectures, l'enseignement donné en classe, […] tantôt la séance sera consacrée à des exercices qui n'ont pas jusqu'ici pris place dans les programmes de l'enseignement secondaire : étude de quelques textes historiques, notions d'histoire locale, visites aux monuments, excursions géographiques […] Mais la séance d'"exercices pratiques" ne saurait non plus faire tort à la classe normale […] C'est dire que l'institution nouvelle ne doit pas encourager les maîtres à abandonner, dans la classe normale, la part que l'initiative de nombre d'entre eux réserve dès aujourd'hui à l'enseignement par la projection, ou à la visite aux monuments, ou aux exercices de géographie sur le terrain, ou aux exemples d'histoire locale. Arrêté du 17 octobre 1945 : horaires et programmes des écoles primaires élémentaires (BO n° 52 du 21/10/1945 p. 3485-3491) […] Cours élémentaire L'histoire sera réduite à des récits simples et concrets consacrés aux grandes figures et aux épisodes les plus marquants de notre vie nationale et à des commentaires de quelques documents originaux et de gravures représentant de grands monuments et des hommes célèbres. […] Cours moyen […] On utilisera au maximum toutes les ressources de la commune ou des communes voisines (églises, monuments, vestiges, ruines, lieux historiques, monnaies médailles, etc.) pour initier les enfants à l'histoire locale au cours de promenades et de séances d'activités dirigées. Instructions générales pour l'enseignement de l'histoire du 10 décembre 1954 (enseignement secondaire). (BO du 16 décembre 1954 ; Bulletin de la SPHG n° 142, mars 1955, p. 312-315) […] D. L'utilisation du document

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Le schéma que nous esquissons doit-il être dépassé ? Pour certains des nôtres – théoriciens ou expérimentateurs – il sacrifierait encore trop au dogmatisme, il ne ferait pas encore assez grande la part de l'initiative personnelle chez les élèves et son principal défaut serait de ne point leur donner même un aperçu de ce qu'est le métier d'historien. Neuve et féconde, cette autre méthode qui, non seulement, leur permet de se faire une idée moins confuse de l'éloignement dans le temps, mais encore, mais surtout, les achemine sur la voie de la "redécouverte"! Elle les met en face du "document", des matériaux variés avec lesquels s'édifie l'histoire. Par leur examen, leur analyse, leur critique, leur confrontation, voilà nos élèves en état de recevoir une perception fraîche et directe des siècles écoulés, d'en obtenir une compréhension plus vive et plus intime, de se hausser à une interprétation originale. Introduit hardiment sur les chantiers où s'élaborent les chefs-d'œuvre de notre discipline, nos jeunes apprentis s'en retourneraient l'esprit plus délié, possesseurs d'un savoir mieux assimilé et d'autant plus durable qu'ils ne le tiendraient pas d'autrui mais qu'ils l'auraient forgé eux-mêmes de première main. Le bénéfice serait même plus substantiel et plus solide si les documents pouvaient être tirés – et rien ne s'y oppose – de l'histoire locale ou régionale ou encore s'ils avaient été exhumés à la suite d'enquêtes, soit individuelles, soit collectives, menées par les usagers eux-mêmes. L'Inspection générale a suivi avec sympathie les tentatives – assez rares d'ailleurs – par lesquelles des maîtres ingénieux, au cours d'une année pédagogiquement vouée au "document", se sont efforcés, en classe d'histoire, d'adapter au principe de la "redécouverte" leurs procédés d'enseignement. Ils y étaient encouragés, en dehors des journées d'information qui ont pu, sur ce thème, s'organiser ici ou là, par certaines publications récentes de la "Documentation française" ou du Musées des Archives nationales et surtout par les beaux recueils des Documents d'Histoire de France patiemment triés parmi les innombrables joyaux que recèlent notamment les Archives de France, la Bibliothèque nationale et maintes collections publiques ou privées. Ces essais, conduits avec prudence, nous incitent à formuler quelques observations. Il paraît douteux que la méthode puisse être, dans toutes les classes, généralisée de façon à permettre une étude suffisamment poussée des programmes actuels. On ne saurait, à la dose d'une heure et demie, de la 6e à la 4e, ou de deux heures pour les classes suivantes, reconstituer, à base de documents, l'équivalent d'une histoire générale. Tous les sujets à traiter ne s'y prêtent pas et – s'il faut, d'après un maître incontesté, des années d'analyse pour une heure de synthèse – à quelles données fragmentaires et isolées aboutirait en définitive chez nous une méthode empruntée à ceux qui dressent des hommes faits pour une vie de chercheur. Rares sont heureusement ceux d'entre nous qui se satisferaient d'une enseignement historique conçu comme un "échantillonnage discontinu en profondeur" au mépris d'un des principes de cet enseignement que nous tenons, on le sait, pour fondamental : le respect de la continuité historique. Mais il n'est pas impossible, loin de là, de concilier les exigences des horaires et des programmes avec les lenteurs inséparables de la méthode de la "redécouverte". Dans le cadre des leçons courantes – leçons causeries des "petites classes", exposés des grandes classes coupés de fréquents appels à la mémoire et à la réflexion – nous pouvons et devons introduire le commentaire de texte ou de gravure en nous efforçant de faire de chaque document l'objet d'une enquête qui le replonge en son temps, le réinstalle à sa date et lui restitue, avec son sens intégral, sa vigueur première, en nous ingéniant aussi à rapprocher les témoignages écrits des représentations imagées (sans compter les représentations graphiques ou cartographiques) qui leur correspondent. […] Quand le sujet s'en accommode et que nous avons pu réunir sur lui et rapprocher quelques documents typiques – textes ou images – substituons à un exposé didactique une étude méthodique et précise de ces documents, conduite certes de manière à en faire jaillir les faits essentiels, mais aussi à obtenir de notre auditoire qu'il découvre le sens et l'enchaînement de ceux-ci […] Essayons même quelquefois, dans le Second cycle, lors des compositions, de renoncer à la traditionnelle "question de cours" parfois aménagée avec ingéniosité en "question à propos du cours", pour un exercice où le commentaire d'un texte isolé, voire la comparaison entre plusieurs textes relatifs à un seul objet, mais différents, contradictoires, opposés même, joueront le principal rôle : pareille expérience n'éliminera pas – qu'on se rassure – les révisions nécessaires. Ce n'est pas encore tout : au moins dans les grandes classes, et pour certains sujets qui s'y prêtent plus que d'autres, ne pourrait-il y avoir place pour des leçons présentées suivant la "méthode historique", de manière à révéler à l'auditoire comment l'interprétation de certains faits ou l'étude de certains personnages a évolué au fur et à mesure que l'apport de nouveaux documents venait préciser, compléter ou infirmer ce qu'on savait auparavant ? Y a-t-il occasion meilleure d'initier – par exemple – les plus âgés de nos élèves à cette méthode dont à l'ordinaire le professeur de philosophie est le seul à les entretenir (et encore d'une manière forcément théorique) ou, si l'on préfère, de leur apprendre qu'il y a une histoire de l'Histoire ? On ne conclura pas toutefois de ce qui précède que notre mission est de préparer de jeunes érudits : dans l'emploi des procédés de la "redécouverte", il y a, pour l'histoire – comme sans doute pour d'autres matières – une borne qu'il serait imprudent de franchir. N'oublions jamais le niveau des esprits que nous avons à former : sinon nous irions rapidement à de pénibles déconvenues. Notre récompense ne sera déjà pas mince si, grâce aux documents, nous sommes parvenus à développer chez tous nos disciples le goût de la lecture, le désir de fréquenter les musées, le respect des vieux papiers et des vieilles pierres, la curiosité pour le passé dans la mesure où elle

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facilite l'intelligence du présent. Elle sera plus enviable encore si nous avons réussi, par le même moyen (et pourquoi en serait-il autrement ?) à aiguiser leur esprit critique, à les mettre en garde contre les effets des propagandes et des slogans, à leur inculquer, avec le sens du relatif, le triple culte de la vérité, de l'impartialité et de l'effort qui haussent l'homme au-dessus de lui-même, mais aussi à leur montrer le caractère inachevé et provisoire de toute interprétation, donc à leur faire acquérir le sens des questions ouvertes. Instructions relatives à l'enseignement de l'histoire prises en application de l'Arrêté du 26 novembre 1956 modifiant les programmes de l'enseignement du second degré. (Bulletin de la SPHG, n° 150, mars 1957, p. 395-398) […] Rien n'est à modifier, répétons-le, des Instructions de 1954. Simplement on insiste ici sur le caractère indispensable des méthodes "actives" qu'elles préconisaient déjà : que s'institue délibérément une vivante collaboration entre le professeur et les élèves et que ceux-ci se voient invités, dans toute la mesure possible, à la redécouverte de ce qu'ils doivent apprendre et retenir, redécouverte qui s'accompagnera chez eux d'une véritable joie, apparentée à la joie créatrice. Mais pour cela il est nécessaire que toutes les ressources de la documentation entrent en jeu […] Des textes, nombreux, de dimensions et d'utilisations variables, sont d'ailleurs donnés par tous les manuels récents. Des recueils existent, à l'usage exprès des classes, quelques-uns déjà bien anciens, il est vrai, et qui seront inégalement faciles à trouver. Certains mêlent, en proportions très variables, aux documents d'époque des morceaux choisis d'historiens modernes, rarement utilisables pour notre dessein. D'autres sont entièrement consacrés aux textes d'époque. Nous espérons bien que la série n'est pas close ! […] Les documents figurés, parmi lesquels se trouveront des reproductions de textes importants, ne sont pas chose inaccessible […] Ce n'est pas tout, et l'on s'en doute d'autant plus aisément que les lignes qui précèdent n'ont fait aucune allusion à l'infinie diversité des ressources locales […] Comment ne pas signaler ici […] l'effort entrepris, sur l'initiative de M; le directeur des Archives de France, par certains dépôts départementaux, pour se mettre à notre service en liaison avec l'Enseignement du Second Degré et avec la collaboration de plusieurs de nos professeurs ? Dès maintenant quinze de ces dépôts ont, nous apprend-on, leur "service éducatif d'archives". […] Les principes de la mise en œuvre de tous ces moyens ont été définis par les Instructions du 10 décembre 1954 en leur paragraphe D et nous n'y reviendrons que par souci de précision. Assez souvent, comme elles le spécifient, le document illustrera, sans plus, un fragment de l'exposé magistral du jour. Il n'aura guère d'autre objet que d'en relever la saveur, de le rendre un peu plus vivant. Parfois il pourra servir de matière à réflexion, à propos de tout un ensemble de faits : c'est de cette façon, pour prendre un exemple concret, qu'on pourra utiliser la célèbre circulaire de Lamartine du 4 mars 1848 à nos agents diplomatiques à l'étranger, bon texte pour provoquer une comparaison entre les poussées de nationalisme exacerbé de l'époque et les buts affirmés par la politique de la Seconde République : "briller de sa place sur l'horizon des peuples". Mais il arrivera aussi – et il faut même, dirons nous que ce soit fréquemment – que document ou groupe de documents, par une utilisation plus poussée, se substituent à un fragment important voire à la totalité de l'exposé du jour, en fournissant, par leur lecture et leur commentaire, au maître et aux élèves en collaboration, les éléments d'une enquête en quelque sorte inductive, enquête dont les cahiers des élèves n'auront à consigner, avec la désignation du ou des documents, que les résultats rapidement résumés. […] Notre but n'a rien de commun avec l'érudition et nous ne préparons pas de futurs professeurs d'histoire […] Il ne s'agit en aucun cas, par l'utilisation accrue et plus systématique des documents, de grossir la masse des faits dont doit se charger la mémoire de nos élèves, mais bien de restituer l'atmosphère, de faire saisir les nuances, de rendre la compréhension plus intime et plus complète. Il n'est pas question, en vérité de savoir plus mais de savoir mieux parce qu'on aura, une bonne fois et réellement, compris avec toutes les ressources de l'intelligence et d'une sensibilité historique éveillée. Arrêté du 17 mars 1977 : Programme d'Histoire, Géographie, Économie, Éducation civique des classes de sixième et de cinquième des collèges. (BO n° 11, p. 781) […] D'une façon générale, à ce niveau de la classe de sixième, les études d'histoire seront menées le plus concrètement possible, notamment à partir de documents, d'études locales, etc. Circulaire du 29 avril 1977 : Enseignement de l'Histoire, de la Géographie, de l'Économie et de l'Éducation civique dans les collèges.

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(BO n° 22ter, p. 1686) […] Les enquêtes, la constitution de dossiers, le travail sur documents, l'utilisation des mass-media doivent alterner avec les interventions directes du professeur, animateur et coordonnateur. Cette pédagogie suppose une utilisation systématique du document, texte, carte, document graphique, document audiovisuel. Il faut cependant ne pas oublier que les moyens techniques n'ont pas de vertu par eux-mêmes et que, pour être efficaces, les documents exploités doivent être limités en nombre et intégrés dans un projet pédagogique cohérent. Circulaire du 1er septembre 1977 concernant le baccalauréat. (BO n° 34, p. 2523) […] Histoire et géographie […] L'épreuve comportera deux parties, consacrées l'une à l'histoire, l'autre à la géographie. Dans chacune des deux disciplines le candidat aura le choix entre trois sujets de type différent : a/ un sujet aux contours bien définis, demandant un effort de classement et d'organisation des connaissances. Il pourra être accompagné d'une chronologie sommaire, d'un fond de carte, de quelques données statistiques …; b/ un commentaire de document (textes, cartes, données statistiques, diagrammes …) Des questions guideront la réflexion des candidats c/ un sujet supposant le recours à des données diverses dont le regroupement privilégie la capacité de synthèse. Il pourra être accompagné d'une chronologie sommaire, d'un fond de carte, de quelques données statistiques … Arrêté du 7 juillet 1978 : Objectifs et programmes du cycle élémentaire des écoles primaires. (BO n° 30bis, p. 2129) […] Domaine des sciences sociales […] La démarche de base doit rester l'exploration effective de l'environnement des enfants et de milieux de vie (les leurs et ceux qui leur sont facilement accessibles) sous forme de classes exploration, de visites et d'enquêtes. […] Ces démarches d'exploration doivent être complétées par le recours aux documents. Les documents à utiliser ainsi peuvent être : des objets (outils, instruments, meubles, costumes, etc. : objets actuels ou portant témoignage du passé), des documents iconographiques (photographies, films, cartes postales – représentant une situation actuelle ou passé – œuvre picturale …), des textes (extraits recherchés dans une encyclopédie pour enfants, dans des manuels ; coupures de journaux ; pièces d'archives ; lettres de correspondant …) voire des témoignages oraux (écoutés directement ou enregistrés : récits de voyage, évocation de traditions …) Le maître s'efforcera de tirer parti des ressources locales (et en particulier de tout ce qui constitue les patrimoines culturels locaux) […] L'utilisation de ces documents peut répondre à différentes intentions en fonction desquelles les démarches se diversifieront, au moins partiellement. Tantôt ils contribueront à éclairer et à préciser les résultats d'une observation ou d'une enquête. Tantôt ils apporteront, par rapport à ces résultats, des éléments de comparaison – similitudes et différences – induisant une extension vers "l'ailleurs" ou l"autrefois". Ils peuvent aussi, de façon très occasionnelle en première année, plus fréquente en deuxième année, concerner des réalités relativement nouvelles par rapport aux investigations déjà conduites, parce que non directement accessibles à l'enfant en raison de la distance (autre région, autre pays ou autre partie du monde) ou de leur caractère historique : ils deviennent alors le point de départ d'activités grâce auxquelles seront réinvesties des notions déjà acquises ou en cours d'acquisition et aussi amorcée l'approche de notions nouvelles. Le recours aux documents devrait être en outre l'occasion – à propos d'exemples très significatifs et surtout en deuxième année – d'initier les élèves à une attitude critique à leur égard : les trier en fonction de la richesse et de l'intérêt des informations qu'ils apportent, déceler, selon leur nature ou en confrontant plusieurs d'entre eux, ceux dont les apports peuvent appeler une certaine méfiance. Enfin tout ce recueil d'informations, par l'investigation directe ou par le truchement de documents, doit donner lieu à exploitation : confronter les constats effectués et les informations recueillies par les uns et les autres, les exprimer de façon aussi précise que possible (y compris sous une forme quantifiée s'il y a lieu), les trier et les organiser en vue, non de réaliser un inventaire ou une nomenclature détaillées, mais de répondre aux questions qui ont motivé les démarches.

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Circulaire du 16 novembre 1978 : enseignement de l'histoire, la Géographie, l'Economie et l'Éducation civique dans les classes de quatrième et de troisième des collèges. (BO spécial n°1, p. 88) […] De même on cherchera à consolider l'acquisition de méthodes telles que : - la recherche, le choix, par l'élève lui-même, de documents simples et leur analyse succincte ; - le classement, la comparaison, l'exploitation des résultats de ce travail ; - l'élaboration, à partir de données diverses, de comptes rendus écrits et de brefs exposés. Programmes du 26 janvier 1981 : finalités et objectifs de l'enseignement de l'Histoire, de la Géographie et de l'Instruction civique dans les lycées. (BO spécial n°1, p. 51-52) […] Classe de Seconde Les objectifs méthodologiques prennent ici une particulière importance pour cette première année des lycées. Le travail sur documents, amorcé antérieurement, trouve sa pleine valeur. Une démarche doit être privilégiée, celle de la découverte, les documents servant de support permanent au travail des élèves. Faut-il le répéter ? Le document doit servir de point de départ et non simplement d'illustration a posteriori. Arrêté du 9 mars 1982 : modification des programmes de première et des classes terminales conduisant au baccalauréat de l'enseignement du second degré. (BO spécial n° 3, p. 24) […] Instructions […] Les conseils de méthode donnés pour la seconde restent valables : privilégier le travail sur documents, les travaux de groupe, encourager l'autonomie de l'élève. En particulier, la classe de première, sans examen final, offre de bonnes conditions pour préparer les élèves à l'épreuve sur documents du baccalauréat. En terminale, le souci de l'examen n'exclut aucunement le recours aux méthodes inductives : le sujet de synthèse comme l'épreuve sur documents incitent à exploiter leur efficacité et leur valeur formatrice. Arrêté du 18 juin 1984 : Objectifs et programmes pour l'enseignement de l'histoire et de la géographie à l'école primaire. (BO spécial n° ???, p. XI) […] Annexes aux instructions […] Le processus pédagogique pourrait être le suivant : En histoire, pour une période donnée, le maître aide l'enfant à acquérir les grands traits caractéristiques, en utilisant conjointement le récit, l'étude de documents simples ainsi que les sources audio-visuelles. Il choisit un sujet d'étude pour introduire ou illustrer cette période. Ensuite, des synthèses partielles prennent en compte les travaux effectués et les connaissances complémentaires apportées par le maître. Arrêté du 14 novembre 1985 fixant les programmes des classes de collège. (BO n° 44 du 12 décembre 1985, p. ???) Compléments […] L'utilisation des documents Les élèves doivent être exercés à analyser les documents selon une méthode rigoureuse, à procéder à des comparaisons simples. Peu à peu ils seront ainsi amenés à préciser des idées, à saisir l'essentiel d'un document. Il importe de développer chez eux le goût de l'exactitude dans l'observation et dans la description des documents. Le professeur devra toutefois se garder de procéder à des analyses conduisant à des synthèses hors de portée des élèves.

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Circulaire du 16 juin 1993 : Aménagement des programmes d'enseignement pour les classes de première. (BO n° 22 du 24 juin 1993, p. ???) […] Deux types d'exercices seront privilégiés dans la perspective du baccalauréat : la dissertation, le commentaire de document. […] Le commentaire de documents a également ses règles. Il s'agit, là encore, à partir de documents de toute nature de replacer des connaissances dans un contexte imposé, de définir une problématique adaptée et de choisir une progression dans le cadre d'un plan ordonné. Il reste, ce qui est le propre de l'explication, à préciser le type de document, à situer ce dernier dans un environnement plus large, à recenser les problèmes de vocabulaire, à exercer l'esprit critique auquel nous invite tout document, à mettre enfin en relation les différents documents qui peuvent être proposés. Circulaire du 27 septembre 1993 : Définition de l'épreuve écrite d'histoire–géographie des séries ES, L, S du baccalauréat général. (BO n° 33 du 27 septembre 1993, p ???) L'épreuve écrite d'histoire et géographie du baccalauréat de l'enseignement du second degré donne aux candidats, dans chacune des deux disciplines, le choix entre trois sujets qui doivent porter sur au moins deux parties différentes du programme : Deux dissertations. Leurs sujets demandent un effort de classement des connaissances et de synthèse. Ils pourront être accompagnés d'une chronologie sommaire, d'un fond de carte, de quelques données statistiques … ; Le commentaire d'un ou plusieurs documents (textes, documents figurés, cartes, données statistiques, courbes, diagrammes …) accompagnés de questions. […] Commentaire de document en histoire Dans cette épreuve, le ou les documents proposés, de longueur raisonnable en fonction du temps imparti comme de la richesse ou de la diversité des informations qu'ils proposent, pourront être de nature divers. Il n'est nullement exclu que l'épreuve puisse constituer dans le commentaire d'une ou plusieurs cartes, dans celui de documents figurés tels que photographies, caricatures …des documents de nature diverse mais complémentaire pourront être associés dans la même épreuve. En tout état de cause, il conviendra de limiter la matière fournie aux élèves. En donnant un titre au texte, on les aidera à mieux organiser leur devoir. Le questionnement est essentiel dans ce type de sujet. Il devra être conçu de façon à ce que les réponses constituent en elles-mêmes un commentaire composé : la première question invitera le candidat à rédiger une introduction présentant le ou les documents et les situations dans leur contexte ; les questions suivantes porteront sur les thèmes, les notions et le vocabulaire autour desquels s'organisera le commentaire, à l'exclusion de toute question étrangère au document proposé ; enfin la dernière question suggèrera au candidat un développement sur les conclusions à tirer de son étude ainsi que sur l'intérêt ou la portée de ces documents. Arrêté du 22 février 1995 fixant les programmes pour chaque cycle de l'école primaire (BO n° 5 du 9 mars 1995, p. ???) […] Compétences relatives aux différentes disciplines Cycle 2 Découvrir le monde […] A la fin du cycle des apprentissages fondamentaux, l'enfant doit être capable […] De reconnaître certaines sources d'information (par exemple, vestiges matériels, documents écrits, documents iconographiques …) Cycle 3 Histoire L'enfant est capable […] D'utiliser différentes sources historiques et de les comparer dans un esprit critique.

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Note de service du 19 juin 1995 : Histoire et géographie au lycée. (BO spécial n° 12 du 29 juin 1995, p. 27-28) […] Le travail sur documents ne peut avoir pour objet de redécouvrir ou de reproduire en classe la démarche de l'historien ou du géographe. Il permet aux élèves de prendre conscience du processus par lequel s'élabore la connaissance historique ou géographique et de confronter des opinions divergents, afin d'aboutir à un jugement personnel. Il leur procure le sens de l'évolution et du relatif, les habitue à hiérarchiser les faits et à critiquer les relations trop rapides de causalité […] Le document dans ses divers états est constitutif de l'enseignement de l'histoire et de la géographie. Il serait cependant illusoire de prétendre reproduire au lycée les démarches scientifiques dans leur totalité. De même il n'est pas souhaitable d'aligner les pratiques sur certains exercices parfaitement codifiés de l'enseignement supérieur (explication des textes, commentaire de carte). L'explication de document ne peut constituer la fin en elle-même au lycée, le document est d'abord le moyen de travail personnel des élèves et l'exercice de l'esprit critique (étude de la source et de la nature du document, croisement des types d'expression et des informations). Il n'a de justification que s'il conduit l'élève à formuler des conclusions porteuses de sens, c'est-à-dire s'il constitue une étape de la construction du discours historique ou géographique. Cependant on ne doit pas multiplier les documents : la dispersion pourrait conduire à l'oubli du sens. On ne perdra pas de vue que certains documents ont une valeur patrimoniale et que leur connaissance est un passage obligé de la constitution d'une culture. L'histoire comme la géographie doivent également permettre une initiation à la pratique documentaire, en relation avec les ressources du CDI et en collaboration avec les documentalistes. Texte d'accompagnement des programmes de seconde générale et technologique de 1995. (Accompagnement des programmes, CNDP, 1997, p. 12) Texte, image, œuvre, carte, le document en lui-même n'est pas porteur d'un sens que tout élève pourrait spontanément mettre en évidence. Le document est muet si l'historien ou le géographe ne le questionnent pas. L'histoire comme la géographie ne naissent pas spontanément sous les yeux des élèves de la juxtaposition de documents. Le document n'est ni la finalité exclusive de l'enseignement de l'histoire et de la géographie, ni le simple support d'entractes récréatifs. Le document peut servir à illustrer. Mais il faut alors se méfier de l'illusion qui ferait du document un moyen de concrétiser, voire de rendre présent. En histoire comme en géographie, le rôle du professeur est de mettre à distance. Autrement dit : il serait désastreux d'opposer le discours historique ou géographique de l'enseignant, nécessairement abstrait, à une approche vivante et active fondée exclusivement sur le document. L'enseignement de l'histoire et de la géographie repose sur un projet intellectuel qui analyse et démontre. Ce projet est nécessairement premier. L'explication du document doit s'insérer dans ce projet, elle ne doit ni le gouverner artificiellement, ni le justifier a posteriori. Le document n'a pas de valeur intrinsèque sans le projet de l'historien ou du géographe qui le met en œuvre. La multiplication inconsidérée de documents est donc dangereuse, elle risque d'être contraire à la cohérence. Les programmes de seconde se prêtent à une usage raisonné et renouvelé du document. En histoire comme en géographie, s'il n'est pas interdit d'utiliser parfois le document comme illustration, en s'appuyant sur la mémoire visuelle, ou comme sensibilisation à un thème afin de susciter l'interrogation, on préfèrera expliquer de manière approfondie un petit nombre de documents (identification, repérage des informations, mise en relation, recherche de la multiplicité du sens) en les intégrant à la cohérence de l'enseignement d'une partie du programme. En histoire, on fera un sort spécifique au document monument ou repère culturel fondamental (le Parthénon, la Bible, la cathédrale, la Déclaration des droits de 1789, etc.). Les finalités culturelles des programmes impliquent de s'attacher plus particulièrement à quelques œuvres en évitant tout catalogue. Si, en classe, le recours au texte est nécessairement explication de fragments, on incitera les élèves à lire quelques grands documents fondamentaux. […] Les méthodes sont bien connues des enseignants. Rappelons seulement qu'il serait illusoire de répéter dans les classes le commentaire de documents de type universitaire, dans toutes ses dimensions académiques. Les opérations érudites d'établissement, de critiques externe et interne du document ne peuvent être réalisées par les élèves. Arrêté du 3 août 1995 : Évaluation du français et de l'histoire-géographie au baccalauréat professionnel. (BO n° 33 du 14 septembre 1995, p. ???)

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Annexe […] Sous épreuve d'histoire –géographie. Cette sous-épreuve, d'une durée de deux heures et de coefficient 2, porte sur le programme de la classe terminale du baccalauréat professionnel, sur un thème précis et les notions qui lui sont associées. Le candidat a le choix entre deux sujets. Il doit faire la preuve de ses capacités à comprendre et analyser une situation historique ou géographique en s'appuyant sue l'étude d'un dossier de trois à cinq documents de nature variée. Il répond à une série de questions qui visent à évaluer ses compétences à : - repérer et relever des informations dans une documentation, - établir des relations entre les documents, - utiliser des connaissances du programme. Ces questions, qui ne peuvent se réduire à une demande de définitions, permettent au candidat de faire la preuve qu'il maîtrise les méthodes d'analyse des documents et qu'il sait en tirer parti pour comprendre une situation historique ou géographique. Il élabore ensuite une courte synthèse intégrant les éléments apportés par le dossier et ses connaissances. Les documents constituent un ensemble cohérent qui permet une véritable mise en relation. La cohérence réside dans la situation et la (ou les) notion (s) qui s'y rapportent. La synthèse consiste en un texte rédigé qui peut-être accompagné par une carte, un croquis ou un schéma à l'initiative du candidat ou en réponse à une question expressément formulée. (Arrêté du 24 juillet 1997, BO n° 34 : le choix est donné entre une épreuve ponctuelle – identique à celle du texte de 1995 – ou un contrôle en cours de formation – deux situations d'évaluation en histoire et deux en géographie (dont les exigences sont les mêmes). Arrêté du 22 novembre 1995 relatif aux programmes de la classe de sixième des collèges (Historiens et géographes, supplément au n° 352, p. 13) Un projet pour le collège […] Les documents au centre du programme d'histoire Les documents (textes, images, monuments) ne sont pas une "illustration" des thèmes proposés. Ces documents sont de nature patrimoniale. Ils doivent être étudiés pour eux-mêmes comme des éléments du programme. Raconter le mythe d'Osiris est plus important qu'énumérer les dieux de l'Égypte. Seule la Bible permet d'approcher l'originalité de la religion des Hébreux […] En étudiant l'histoire de Rome, c'est, par exemple, la description de la ville et de ses monuments symboliques que les élèves devront prioritairement mémoriser. L'usage du document est ainsi multiple : les élèves liront de manière suivie de larges extraits des textes proposés, le professeur s'appuiera sur ces textes pour raconter, par exemple, l'épopée d'Alexandre ou les origines de Rome, il intègrera dans son enseignement l'explication du sens des monuments. Contenus des programmes de la classe de 6e Histoire : le monde antique Introduction : la naissance de l'agriculture et de l'écriture […] Documents : trois exemples d'écriture (cunéiforme, hiéroglyphes, alphabet) […] 1. L'Egypte : le pharaon, les dieux, les hommes […] Documents : le temps, la pyramide, représentations du mythe d'Osiris […] 4. Rome : de la république à l'empire […] Documents : récits de la fondation de Rome (l'Enéide), la Guerre des Gaules de César, la ville romaine et ses monuments Arrêté du 10 janvier 1997 : Cycle central des collèges (BO hors série n°1 du 13/02/97. Programmes et accompagnements, CNDP, 2000, p. 66)

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[…] Les documents, textes et œuvres ne sont pas destinés à simplement illustrer le programme, ils doivent être étudiés en eux-mêmes. Les textes ou extraits de textes seront lus par les élèves, les images identifiées et expliquées. Ainsi les élèves pourront-ils acquérir une véritable culture historique. Bien entendu la liste des documents a un caractère indicatif. Il est toujours loisible au professeur de proposer, en fonction des situations locales, de la nature des fonds documentaires disponibles ou de la possibilité de coopération interdisciplinaire, d'autres documents que ceux qui sont suggérés par le programme, à condition que leur valeur signifiante soit attestée Note de service du 11 mars 1997 : Définition des épreuves d'histoire-géographie aux baccalauréats général et technologique. (BO n° 12, p. 889) […] Structure de l'épreuve. […] L'épreuve comprend deux parties inégales. Par tirage au sort gardé secret jusqu'au jour des épreuves le recteur […] détermine la discipline (histoire ou géographie) faisant l'objet de la première partie. La seconde partie porte obligatoirement sur l'autre discipline. La première partie donne au candidat le choix entre trois sujets de difficulté équivalente : deux compositions et une étude documents en histoire ou en géographie. La seconde partie donne au candidat le choix entre deux croquis de géographie en réponse à un sujet donné ou deux commentaires d'un document d"histoire. […] Exercices de la première partie. […] Étude de documents d'histoire. Le sujet fait apparaître une problématique claire et porte sur un des thèmes majeurs du programme. Les documents (cinq au maximum) peuvent être de nature diverse (textes, images, cartes, statistiques …) Si ces documents comportent des allusions à des événements ou des personnages secondaires, des notes explicatives éclairent les candidats. Le cas échéant une chronologie indicative permet de compléter les informations contenues dans les documents. L'exercice se décompose en trois parties écrites clairement identifiées dans le libellé du sujet : - le candidat est d'abord invité à présenter les documents ; - le candidat doit ensuite, en fonction du sujet, sélectionner, classer et confronter les informations historiques tirées de l'ensemble des documents et les regrouper par thèmes ; - le candidat doit enfin rédiger, de façon synthétique, une réponse argumentée à la problématique définie par le sujet en faisant appel, y compris de manière critique, à l'ensemble des informations tirées des documents. A titre indicatif il est conseillé aux candidats de limiter cette synthèse à une page, soit 300 mots environ. […] Exercices de la seconde partie […] Commentaire d'un document d'histoire. Le candidat répond à des questions portant sur un document. L'ensemble des réponses attendues ne doit pas excéder une page. Le thème abordé est d'ampleur suffisante. Le sujet est constitué d'un document (texte, carte, image, statistique) clairement identifié, pourvu d'un titre et accompagné de questions. Des notes explicatives éclairent éventuellement le candidat. Les questions portent sur la nature du document, sur l'identification des faits et des idées qu'il aborde et sur sa compréhension générale. On évalue les connaissances mais aussi la rigueur et la précision des réponses. […] Séries SMS, STL et STI Épreuve orale anticipée […] L'examinateur proposera deux sujets au choix du candidat. Chaque sujet comportera une première partie, soit en histoire, soit en géographie, qui fera l'objet de l'interrogation principale, et une seconde partie dans l'autre discipline qui fera l'objet d'une interrogation plus rapide. La liste des questions étudiées en classe, indiquant clairement pour chaque discipline les deux questions obligatoires et la troisième question retenue parmi les quatre questions au choix […] pourra indiquer les documents ou les ensembles documentaires étudiés dans l'année. Dans ce cas, les candidats se muniront de ces

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documents. Les sujets proposés pourront s'appuyer sur un document ou un ensemble documentaire proposé par l'examinateur ou choisi parmi les documents étudiés par le candidat. […] Série STT Épreuve orale (Mêmes modalités) Note de service du 6 juin 1999 : Diplôme national du brevet. ( ????) Épreuve d'Histoire – Géographie et d'éducation civique […] Structure de l'épreuve […] Première partie : histoire et géographie. Les candidats ont le choix entre deux sujets. Chacun des sujets se situe dans l'une des grandes parties du programme d'histoire et géographie. Il est accompagné de deux ou trois documents complémentaires et si possible de nature différente. Des indications nécessaires à la compréhension des sujets sont éventuellement fournies. Les candidats sont d'abord invités par deux ou trois questions à relever des informations dans les documents et à mettre celles-ci en relation. Ils sont ensuite invités à rédiger un paragraphe argumenté d'une vingtaine de lignes répondant au sujet choisi. Arrêté du 1 juillet 2002 fixant le programme d'histoire et géographie de la classe de seconde. (BO hors série n° 6 du 29 août 2002, Programmes, CNDP, 2003, p. 15-17) […] Programme d'histoire […] Après avoir rigoureusement replacé chaque moment historique étudié dans l'espace et dans le temps, une place privilégiée est accordée à l'analyse de quelques documents fondamentaux pour mettre en évidence les grands repères du programme. […] Commentaire des thèmes du programme 1. Un exemple de citoyenneté dans l'antiquité : le citoyen à Athènes au Ve siècle avant JC […] Entrées possibles : les lieux de pouvoir à partir du plan d'Athènes, la religion civique à partir de la frise des Panathénées […] 2. Naissance et diffusion du christianisme. […] Entrées possibles : le message chrétien dans des extraits des Évangiles ou d'autres textes de la Bible, l'expansion du christianisme à travers les voyages de Paul de Tarse. Arrêté du 17 juin 2003 : Modalités d'évaluation de l'enseignement général du CAP. (BO n° 17, p. 1508-1509) […] Français et histoire –géographie […] A. Contrôle en cours de formation L'épreuve de français et d'histoire-géographie est constituée de deux situations d'évaluation comprenant chacune deux parties : une partie écrite en français, une partie orale en histoire-géographie. […] Première situation d'évaluation Deuxième partie (histoire –géographie) Le candidat présente oralement un dossier (constitué individuellement ou par groupe) comprenant trois ou quatre documents de nature variée (textes, images, tableaux de chiffres, cartes …).

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Ces documents sont accompagnés d'une brève analyse en réponse à une problématique relative à la situation historique ou géographique proposée. Les documents concernent un des thèmes généraux du programme étudiés dans l'année, à dominante histoire ou géographie. Si la dominante du dossier de la situation 1 est l'histoire, la dominante du dossier de la situation 2 est la géographie et inversement. Le candidat présente son dossier pendant cinq minutes. La présentation est suivie d'un entretien (dix minutes maximum) au cours duquel le candidat justifie ses choix et répond aux questions. […] Deuxième situation d'évaluation Deuxième partie (histoire–géographie) […] Seule la dominante change B. Épreuve ponctuelle […] Deuxième partie (histoire-géographie) Le candidat se présente à l'épreuve avec deux dossiers qu'il a préalablement constitués, l'un à dominante histoire, l'autre à dominante géographie, comprenant chacun trois ou quatre documents de nature variée (textes, images, tableaux de chiffres, cartes …) Ces dossiers, d'un maximum de trois pages chacun, se réfèrent aux thèmes généraux du programme. Les documents sont accompagnés d'une brève analyse en réponse à une problématique liée à la situation historique ou géographique étudiées dans le dossier. L'examinateur choisit l'un des deux dossiers. Le candidat présente oralement, pendant cinq minutes, le dossier retenu ; la présentation est suivie d'un entretien (dix minutes maximum) au cours duquel le candidat justifie ses choix et répond aux questions. En l'absence de dossier, le candidat peut néanmoins passer l'épreuve. Note de service du 2 février 2004 : Épreuve obligatoire d'histoire-géographie du baccalauréat général séries ES, L et S. (BO n° 7, p. 286-288) […] L'épreuve comporte deux parties inégales. Par tirage au sort secret jusqu'au jour des épreuves, le recteur de l'académie […] détermine la discipline (histoire ou géographie) faisant l'objet de la première partie. La seconde partie porte obligatoirement sur l'autre discipline. En histoire ou en géographie, la première partie donne au candidat le choix entre trois sujets de difficulté équivalente : deux compositions et l'étude d'un ensemble documentaire. La seconde partie donne au candidat le choix entre deux croquis de géographie en réponse à un sujet donné ou entre deux explications d'un document d'histoire. Exercices de la première partie […] Étude d'un ensemble documentaire L'étude d'un ensemble documentaire doit permettre au candidat de faire preuve de sa capacité à construire une réflexion cohérente en réponse au sujet posé, à partir d'un ensemble de documents et de ses connaissances. Le sujet fait apparaître une problématique explicite. Il porte, en histoire comme en géographie, sur un des thèmes ou ensembles géographiques définis par les programmes et prend appui sur un ensemble de documents (cinq au maximum) reproduits en noir et blanc. En histoire, les documents sont de nature diverse (textes, images, cartes, statistiques …). Si nécessaire des notes explicatives et, le cas échéant, une chronologie indicative éclairent le candidat. […] L'exercice se compose de deux parties : 1. le candidat est invité à analyser, y compris de manière critique, l'ensemble documentaire en répondant à des questions. Ces question, cinq au maximum, pourront porter sur la recherche, la mise en relation, la contextualisation d'informations, sur l'identification de notions majeures ou de thèmes essentiels des documents et sur l'intérêt et les limites de l'ensemble documentaire par rapport au sujet ; 2. en se fondant sur ce travail préparatoire, sur les informations extraites des documents et sur ses connaissances personnelles, le candidat rédige une réponse organisée au sujet. Exercices de la deuxième partie

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[…] Explication d'un document d'histoire. Le candidat répond à des questions. Il doit manifester une compréhension générale du document et faire preuve de sa capacité à identifier des informations et à les éclairer à partir de ses connaissances personnelles. Le thème abordé est d'ampleur suffisante. Le sujet porte sur ou plusieurs thèmes ou ensembles géographiques définis par le programme. Il est constitué d'un document (texte, carte, image, statistique …) clairement identifié, pourvu d'un titre et accompagné d'un nombre restreint de questions. Des notes explicatives éclairent éventuellement le candidat. Les questions invitent à des réponses concises. Elles portent sur l'identification, la contextualisation, l'intérêt ou la portée du document ainsi que sur le repérage et l'explication de faits ou d'idées qu'il évoque. (Pour les séries STT, SMS, STL et STI, la définition des épreuves d'histoire et géographie au baccalauréat précisée dans la note de service du 11 mars 199 reste inchangée). Arrêté du 4 avril 2007 fixant les programmes d'enseignement de l'école primaire. (BO hors-série, n° 5 du 12 avril 2007, p. 67-69 & 129-132) […] Cycle des apprentissages fondamentaux […] Découvrir le monde […] Le temps qui passe […] Initiation simple à la lecture documentaire : recherche de photographies de différentes époques, utilisation de cartes postales d'un même lieu à des époques différentes donnant l'occasion de repérer l'influence des hommes dans la transformation d'un paysage ; Cycle des approfondissements. […] Histoire et géographie […] Les démarches adoptées conjuguent souvent, au cours d'une même séance, apports de l'enseignant (récit, explications données) et étude de documents qui amènent les élèves à poser des questions, à rechercher des indices, à procéder à une analyse critique et à se former ainsi progressivement à la démarche intellectuelle propre à l'histoire et à la géographie. Le maître conduit ainsi les élèves à lire des textes variés (consignes, récits, textes sources, descriptions …), à analyser des images et des documents de nature diverse (cartes, photographies aériennes, graphiques, statistiques…). Les supports actuels de l'information rendent plus que jamais nécessaire l'apprentissage de l'interprétation des images, des codes qui leur sont spécifiques et du langage qui permet de les décrire. Le maître amène également les élèves à apprendre et à mobiliser les connaissances acquises. […] Capacités Être capable de : […] Classer des documents selon leur nature, leur date et leur origine ;

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