Sujet D'invention A Partir D'un Poeme De Guillaume Ire

  • May 2020
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Sujet d’invention à partir du poème de G. Apollinaire « Zone » (extrait) Après avoir identifié la forme et la composition du poème, écrivez un poème d’éloge de même forme et de même inspiration Tu lis les prospectus les catalogues les affiches qui chantent tout haut Voilà la poésie ce matin et pour la prose il y a les journaux Il y a les livraisons à 25 centimes pleines d’aventures policières Portraits des grands hommes et mille titres divers J’ai vu ce matin une rue dont j’ai oublié le nom Neuve et propre du soleil elle était le clairon Les directeurs les ouvriers et les belles sténodactylographes Du lundi matin au samedi soir quatre fois par jour y passent Le matin par trois fois la sirène y gémit Une cloche rageuse y aboie vers midi Les inscriptions des enseignes et des murailles Les plaques les avis à la façon des perroquets criaillent J’aime la grâce de cette rue industrielle Située à Paris entre la rue Aumont-Thiéville et l’avenue des Ternes Voilà la jeune rue et tu n’es encore qu’un petit enfant Ta mère ne t’habille que de bleu et de blanc Tu es très pieux et avec le plus ancien de tes camarades René Dalize Vous n’aimez rien tant que les pompes de l’Église Il est neuf heures le gaz est baissé tout bleu vous sortez du dortoir en cachette Vous priez toute la nuit dans la chapelle du collège Apollinaire, « Zone » (extrait) , Alcools, 1913 Analyse préalable : z Le poème, de forme, libre, est composé de trois strophes de longueur différentes. z La première est un quatrain à l’adresse d’un « Tu » non identifié. La seconde est un dizain à la première personne. Dans la troisième, un sizain, le « tu » revient. On comprend que le poète s’adresse à l’enfant qu’il était. z Les deux premières décrivent sur le mode élogieux la ville moderne sur le mode énumératif, la dernière se présente sous la forme d’un souvenir d’enfance. z Le poème ne comporte pas de ponctuation

Texte proposé Tu vois de ta fenêtre la ville et les avenues bondées Tu vois le kiosque à journaux près de la grille du parc Jean Sebastien Bach Les toits alignés et leurs gouttières métalliques On entend les fières automobiles dans les embouteillages J’ai vu ce matin une rue dont j’ai oublié le nom C’était je crois la rue des Coquelicots Où se côtoient grands magasins et tours de bureaux Où se rencontre le peuple au travail Les hommes encravatés et les femmes au tailleur étroit De l’église moderne à perte de vue les boulevards forment des lignes géométriques Grouillent les échoppes et les cinéma lumineux Les monuments historique à la croisée des fleuves Inlassable spectacle urbain Comme j’aime ton activité et ta diversité Tu devais avoir sept ans à peine huit Comme tous les dimanches vous vous rendiez à l’église Et tes souliers brossés brillaient comme le soleil Tu avais un ami Pierre Carpentier chanteur à la chorale Maman vous récompensait de notre sagesse en préparant des gaufres Tu t’en souviens en regardant de ta fenêtre la ville et les avenues bondées

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