Sans Eux

  • October 2019
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  • Words: 1,096
  • Pages: 2
Je dois bien avouer que ma vie à changé. Je n'ai plus vraiment de vie, en fait. Ce que je redoutais le plus est arrivé. Je ne touches plus terre. Les cours et les moments de solitudes (même à plusieurs) se succèdent et se ressemblent tous. Je ne m'attendais pas à ça, non vraiment j'aurais souhaité vivre autre chose. Je suis tombée dans la banalitée. Travailler sérieusement, dormir, me lever, et travailler, toujours aussi sérieusement. Je n'étais pas comme ça, je ne devais pas être comme ça. J'ai l'impression de ne plus être moi même. Cette fille que je vois dans la glace tous les matins, elle ne me ressemble plus. Je ris moins. Je vis moins. Mes idées, mes utopies, mes projets, mes raisons de vivres et mes passions ont laissé place à l'inquiétude qui me ronge, et à la solitude qui comble chacune de mes secondes perdues. J'aurais voulu ne jamais changer. Et je m'aperçois qu'il est trop tard. Regardez moi à présent. Regardez moi. J'ai envie de pleurer. Moi qui me moquait de ses gens plongés dans leurs études, moi qui riait de les voirs perdre leurs temps et leurs vies. Regardez moi à présent. Je n'écris plus, c'est simple. Je n'écris plus rien. Ma plume semble morte, tout comme moi. Ma guitare est poussièreuse, mes compositions oubliées quelque part sur une feuille de papier. Ma guitare seule chose qui puisse me tenir debout. La musique mon art, ma passion, ma vie. Je ne fais plus que l'écouter, la musique, et croyez moi je n'en peux plus. Je n'étudierais jamais tous ces Apian, ces Heim, ces Corrot, l'art n'est plus qu'un passe temps, un passe vie. La vie médiocre que je vais passer. J'aurais voulu rester moi-même, être quelqu'un d'autre que ce que je suis à présent. Mais ai-je vraiment le choix... J'ai peur, terriblement peur. Regardez moi, tous. Je fond en larmes, tout de suite. Regardez moi.Je ne suis plus que l'ombre de moimême.Je rêvais d'une autre vie, je voyais la vie autrement. Je suis désespérée et assommée par tant de changements et tant de vide. Quelque fois il me prends l'envie de me retourner en cours de math et de demander à ma meilleure amie si elle a réellement compris un seul mot scientifique. Souvent je pense à elle. Je pense à ce que nous ne partagerons pas, ensemble. Parfois il m'arrive de penser à elle en histoire géographie et d'avoir une soudaine envie de pleurer. Ne pas la regarder, ne pas la lancer au défit de ne pas rire. Ne pas la voir assise là, près de moi, c'est une déchirure que le temps comble mal, croyez moi. Une larme roule sur ma joue, je n'ai pas fait expres, c'est en moi. C'est elle, oui c'est elle qui est en moi. Ce sont ces cours d'SVT qui me manque et son rire couvrant le mien ou mon rire couvrant le sien. Ce sont tous ces dérapages, toutes ces erreures de compréhension, toutes ces petites choses quotidiennes qui ont fait de ces six années passés à ses cotés les plus belles années de ma vie. Comme un fantome qui m'accompagne dans chaque salle et qui me hante chaque seconde, car elle n'est plus près de moi, à présent. J'abandonne, c'est un torrent qui coule de mes yeux, lentement. Torrent qu'elle aurait su stopper en un seul rire, en un seul regard, en un seul mot. La réalité me rattrape finallement, je suis seule dans une classe bien trop grande, seule et perdue sans elle. Desfois une phrase vient se nicher dans mon esprit et c'est au moment de la prononcer que je tourne la tête et m'apercois qu'elle n'est pas là. Elle n'est plus là. J'écoute Blue American histoire de ne pas penser à elle. Histoire de ne pas penser à tout ce temps passé avec elle. Histoire de ne pas penser à toutes ces belles choses. Histoire d'oublier. Juste histoire d'essayer. Floriane, tu me manques. Vois-tu la vie sans toi est un désert et les autres ont voulu que je traverse ce désert seule. Seulement je t'attends, au delà d'une dune, quelque part entre ta peine et la mienne. Floriane, tu me manques et je pourrais le répeter cent fois si seulement cela pouvait y changer quelque chose. Tu me manques, tu me manques. Ta présence, ton rire, tout... Je n'ai plus rien, je ne t'ai plus au quotidien. Et je me sens vidée, et je me sens morte. Rien n'aurait pu être plus dur, je le sais bien tout aurait pu continuer, et je me sens morte, je me sens tomber dans un endroit où tu n'es pas. S'ils avaient su, peut être auraient-ils compris. Compris que je n'avais plus d'air sans toi. S'ils avaient seulement su à quel point tu m'étais indispensable, à quel point tu étais irremplacable. Te rappelles tu des cours d'espagnol... te

rappelles tu des noeuds dans l'écharpe de mon meilleur ami, te rappelles tu des noeuds dans l'écharpe de Doryan. Doryan, le seul, l'unique. Celui qui compte. Lui. Tout en lui. Tout me tords le coeur quand je pense que lui aussi, est tellement loin de moi à présent. Il n'y a pas une seule de mes pensées qui n'aillent pas vers lui lorsque je m'assois sur cette chaise en salle de math. De nos rires, à ton expulsion de la classe en pleins cours. Tout, tout me revient en mémoire et tout me donne envie de pleurer. Toi, toi, toi. Sans toi, moi, qu'est ce que je suis ? Rien, je ne suis plus rien. Je suis tout sauf moi. Et tu me manques, tu me manques à en creuver, à en pleurer le soir seule dans mon lit en écoutant ces chansons que tu aimes tant, seule sans toi, sans ton rire, sans nous, sans rien, seule et désemparée. Et je suppose qu'il faut du temps pour que tout ca ce calme mais rien ne calme ma tristesse car tu n'es pas là, chaque jour près de moi, tu n'es plus là. Je t'aime à en devenir folle de ne plus te voir aussi souvent qu'avant, je t'aime à en être malade de ne plus t'apercevoir dans la salle de cours. Et c'est finit, cela me tue, mais c'est finit. Tout est finit. A part nous, peut etre, a part chaque mot que nous prononcons, à part chaque regards que nous nous adressons, à part chaque rire que nous partagons. Tout est bien terminé à présent. Me voilà bien, dans ma seconde deux, loin de tout, loin de moi et sans eux.

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