Novembre 2009

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LE FLAGRANT DÉLIT

Victoire de l’AÉÉDCO contre la Fédération étudiante de l’UdO !

NOVEMBRE 2009 VOLUME 3 NO. 2

L’AÉÉDCO s’entend avec la FÉUO pour redistribuer au Service du livre la cotisation versée à l’Agora

Catherine Blanchard [email protected]

Un étudiant de l’Université d’Ottawa paie 18,64 $ par année afin de financer l’Agora, la librairie de la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO). Chaque étudiant en droit civil débourse aussi ces frais, même si l’Agora ne vend aucun livre de droit. En effet, ce service est dispensé par le Service du livre de droit civil de l’Outaouais. Bref, c’est 11 852 $ que l’ensemble des étudiants de droit civil déboursent chaque année pour un service qu’ils n’utilisent pas. Selon Bruno Gélinas-Faucher, président de l’Association des étudiants et étudiantes en droit civil de l’Outaouais (AÉÉDCO), la situation est inacceptable. « L’Agora, explique-t-il, reçoit environ un demi-million de dollars par année en cotisations, alors que le Service du livre s’autofinance. Les employés doivent parfois payer des factures avec leur propre carte de crédit, parce qu’il n’y a pas de fonds de roulement. Le Service du livre ne peut commander trop de manuels, de peur de devoir payer les frais de retour ou de se retrouver avec des items invendus. Lorsqu’on prend tout ça en considération, conclue le président, on se rend compte que c’est le service offert aux étudiants de droit civil qui est affecté. » En mars dernier, les étudiants de la section avaient voté en faveur du rapatriement de cette cotisation. Le président de l’AÉÉDCO a donc décidé d’agir dès le début de son mandat en mai dernier. « Nous avons demandé un avis légal à la FÉUO afin de voir comment l’application pratique serait possible. » Mais Gélinas-Faucher s’est rendu compte que l’obtention de l’avis serait plus compliquée que prévu. Effectivement, il s’est écoulé 5 mois entre la demande et la réception de l’avis. « J’avais souvent l’impression qu’il n’y avait pas de désir de bouger de la part de la FÉUO. On tardait à retourner les appels, à répondre aux courriels. Il fallait pousser les choses pour que ça arrive, qu’on prenne nous-mêmes les

initiatives », explique-t-il. Contorsions constitutionnelles Le référendum de mars dernier n’a pas été reconnu par la Fédération étudiante. Par conséquent, récupérer simplement la cotisation aurait été une violation de la Constitution de la FÉUO. Or, comme elle reconnaît que le rapatriement constitue le désir clair des étudiants de trouver un moyen de corriger cette situation jugée injuste, elle a accepté de trouver un moyen d’agir, sans contrevenir à sa Constitution. L’avis légal présentait donc la possibilité d’une entente commerciale selon laquelle l’Agora verserait le montant équivalent aux cotisations des étudiants de droit civil au Service du livre. Face à face Le 16 octobre dernier, les représentants de l’AÉÉDCO, du Service du livre et de la FÉUO se rencontraient dans le but de tracer les grandes lignes de l’éventuelle entente commerciale. Elle prendra la forme d’un partenariat. Comme l’explique Seamus Wolfe, président de la FÉUO, « il ne s’agit pas d’un simple transfert d’argent. Nous voulons bâtir des liens avec les étudiants et nous travaillons à ce qu’ils aient accès à tous les services. » C’est pourquoi l’entente inclura de la cross promotion, le Service du livre acceptant de faire de la promotion pour les services de l’Agora, et vice versa. « Nous sommes prêts à faire de la publicité pour l’Agora, en installant des affiches ou des dépliants, mais rien qui dénaturera notre service », explique le président de l’AÉÉDCO. La conclusion de ce partenariat stipulerait que la cotisation serait transférée trois fois par année, aux sessions d’automne, d’hiver et d’été. Cette entente à long terme serait renouvelable aux 5 ou 10 ans, avec préavis pour rouvrir les négociations. Le Service du livre s’engage aussi à donner accès à ses états financiers à la FÉUO. Accentuer le fossé ? Les étudiants de droit étant déjà considérés comme « à part » sur le campus, cette situation entraînera-t-elle une accentuation de cette division ? Suite en page 3

Crédits Catherine Blanchard

MENTOR 2009/2010

STIKEMAN ELLIOTT

S.E.N.C.R.L.,

s.r.l.

AVOCATS

Le Flagrant Délit

Page 2

Nouvelles

Novembre, 2009

Claude Robinson

OU COMMENT SE DÉFENDRE SEUL SUR SON ÎLE

Gabrielle Fortier-Cofsky [email protected]

Claude Robinson a été traité d’illuminé lorsqu’il s’est attaqué en 1995 à la boîte de production multimillionnaire Cinar, l’accusant d’avoir plagié son œuvre « Robinson Curiosités ». Après une bataille de 14 ans durant laquelle il a enquêté seul, la Cour supérieure lui a enfin donné raison en août, condamnant Cinar à 5,2 millions de dollars de dommage. Durant les années 1980, Claude Robinson est bien connu dans le monde de la publicité et du design québécois. En 1986, naît chez Robinson une idée de série pour enfants, dont le personnage principal est inspiré de sa propre personnalité, voire de son propre visage. Il appelle cette série « Robinson Curiosités ». Créateur acharné et visionnaire, il imagine sa création exportée partout dans

le monde. C’est ainsi qu’il rencontre Ronald Weinberg et Micheline Charest, couple à la tête de Cinar Productions. Leur collaboration n’aboutit pas. Robinson rencontre également Christophe Izard, producteur à Cannes. Cette rencontre n’aboutit pas non plus. « Robinson Curiosités » est dès lors mis au placard. En 1995, Claude Robinson aperçoit un personnage étrangement familier à la télévision : Robinson Sucroé. Reconnaissant sa propre œuvre de plusieurs années plagiée par Cinar et Christophe Izard, il envoie une mise en demeure à ces derniers. C’est ainsi que débute une bataille juridique non seulement pour que justice soit faite, mais pour retrouver sa dignité et son estime. Pendant 14 ans, Robinson a rassemblé plus de 5000 documents pour prouver la supercherie montée par Cinar, France Animation, Ravensburger Film TV, RTV Family Entertainment et

Christophe Izard. S’élevant seul contre une machine de production multimillionnaire, il a rencontré un lourd fardeau de preuve à satisfaire pour gagner sa cause. D’abord, le créateur devait démontrer par preuve prépondérante l’accès de Cinar à l’œuvre et ensuite les similitudes entre « Robinson Curiosités » et « Robinson Sucroé ». En plus d’avoir démontré l’accès et lesdites similitudes, Robinson a également déterré un autre scandale concernant Cinar : celui des prête-noms. Robinson s’est rendu compte que certains des producteurs et scénaristes de « Robinson Sucroé » n’existaient pas. En effet, il semble que Cinar ait utilisé des prête-noms ayant de fausses identités canadiennes, dans le but d’obtenir des subventions et des crédits d’impôts fédéraux et provinciaux. Après 40 témoins, 20 765 pages de documents divers, 23 interrogatoires

DOSSIER MANIFESTE SUR L’ACCÈS À L’AIDE JURIDIQUE

Première rencontre de la CADED Catherine Blanchard [email protected]

La Coalition pour l’accès à l’aide juridique est un mouvement créé en automne 2007. Il regroupe différents membres de la communauté juridique, syndicale et communautaire qui militent en faveur de l’augmentation du seuil d’accessibilité à l’aide juridique. Actuellement, pour qu’une personne seule puisse y avoir accès, son salaire annuel doit être égal ou inférieur à 12 149 $, ce qui représente un montant inférieur à un revenu annuel au salaire minimum. En mars dernier, les étudiants de la Section de droit civil avaient donné à l’Association des étudiants

et étudiantes de droit civil de l’Outaouais (AÉÉDCO), par voie référendaire, le mandat de participer à la rédaction d’un manifeste pour appuyer la Coalition. Ceci se ferait conjointement avec les autres associations étudiantes de la Confédération des associations d’étudiants en droit civil (CADED). Le OUI l’a emporté avec 170 voix contre 11. Afin de mettre ce projet en branle, les représentants des différentes associations étudiantes de droit civil se sont rencontrés le 17 octobre dernier à la Faculté de droit de l’Université McGill. « C’était comme un méga brainstorming, affirme Alik Angaladian, v.-p. externe de l’AÉÉDCO. Nous avons

le flagrant délit Rédacteur en chef GABRIEL QUERRY

Rédacteur en chef adjoint PHILIPPE CORDISCO

Maquettiste MERISSA LICHTSZTRAL

Section Nouvelles GABRIELLE FORTIER-COFSKY

bâti un plan d’action conjointement. » Compte tenu de son caractère confidentiel, la v.-p. externe n’a pas pu révéler davantage sur le plan d’action. « Nous devons encore développer le contenu du manifeste et la façon dont nous voulons le présenter. Certaines associations étudiantes doivent aussi recevoir l’approbation d’instances supérieures avant de pouvoir définitivement agir. » Elle ajoute aussi que le manifeste sera publié dans les différentes facultés afin que les étudiants puissent en prendre connaissance. « Ce que les membres de la CADED veulent, c’est que le projet soit uniforme. Si une association fait face à un refus, on va se ras-

déposés au préalable, 4 expertises, plus de 53 heures de visionnage d’épisodes divers et une commission rogatoire en France, la Cour supérieure a donné raison à Robinson en condamnant Cinar et autres à payer 5,2 millions de dollars. Ces dommages-intérêts englobent la facture d’avocats de 1,5 million de dollars accumulée par Robinson durant toutes ces années, les droits d’auteur dont il a été privés, les profits encaissés par Cinar et d’autres producteurs, ainsi que le préjudice moral. Finalement, un million a été accordé en dommages exemplaires. Il semble que tout soit bien qui finisse bien pour Claude Robinson, qui a eu gain de cause le 26 août 2009. Par contre, n’en soyons pas si certains : en septembre, Cinar, Ronald Weinberg, Christian Davin de France Animation, Christophe Izard et les compagnies France Animation et Ravensburger ont décidé de porter leur cause en appel.

seoir pour voir comment on peut modifier les choses tous ensemble », ajoute-t-elle. Angaladian affirme aussi que la présentation du Manifeste à la ministre de la Justice, Kathleen Weil, est un projet fortement souhaité. « Nous désirons la rencontrer, s’il y a ouverture de sa part. » La v.-p. externe a mentionné qu’elle était optimiste face au succès du projet. « Nous espérons pouvoir finaliser le tout lors de notre rencontre du 13 novembre prochain. Nous voulons que tout soit bien planifié et organisé pour mettre toutes les chances de notre côté. » Une piste à suivre…

Journal étudiant de la Faculté de droit Section de droit civil Section Vie Campus SIMON LABAT

Section Arts et Culture MARIKA BOYKO

Section Sports ISAAM BAKHTI

Pour nous contacter: [email protected]

Correcteurs GEORGE BALABANIAN HAYDEN BERNSTEIN CARLA KORZINSTONE RACHÈLE ROBERT SELINA SFORZA

Novembre, 2009

Le Flagrant Délit

Nouvelles

Man on the Moon? Clown in Space!

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Suite de la page 1

« C’est une lame à double tranchant, explique le président de l’AÉÉDCO. Si tout se déroule comme prévu, ça montrera aux étudiants en droit que la FÉUO est ouverte. » Seamus Wolfe, quant à lui, voit là une « opportunité de mieux servir les étudiants en droit, d’avoir plus de présence parmi eux. » Rappelons que l’AÉÉDCO avait entamé l’an dernier des discussions avec l’Association des étudiants de la faculté des Arts afin d’aborder une éventuelle désaffiliation de la FÉUO. Bruno Gélinas-Faucher affirme que l’idée pourrait resurgir en cas de non-coopération de la part de la FÉUO. Officialisation à venir La conclusion officielle de l’entente, prévue pour la fin novembre, agira de façon rétroactive pour cette année. Ainsi, le Service du livre recevra les cotisations de la session en cours en plus de celles de la session d’hiver 2010. « Je suis extrêmement content des résultats auxquels nous sommes arrivés », commente Gélinas-Faucher. « Cette cotisation nous permettra d’assurer un fonds de roulement et nous permettre plus de liberté dans les commandes », ajoute Mathieu Brunet, président du Service du livre. Le Conseil d’administration de la FÉUO devra entériner l’entente pour l’officialiser. Cela est prévu pour décembre ou janvier prochain.

Marika Boyko [email protected]

private spaceflight. The private space exploration company intends to expand the industry over the next decade. According to its website, the company will “fly more people to space than have made the journey since the dawn of the Space Age”. Such a bold statement conjures images of private citizens boarding spacecraft in droves, departing from busy “spaceports”, all terms used by the company to describe their anticipated infrastructure. It should be noted, however, that roughly 500 people have been in space to date. Thus, Space Adventure’s development projects may not actually encompass that many people even if they do achieve their lofty goal. Nonetheless, another space travel company, Virgin Galactic, intends to send several thousands of people just past the Kármán line, at an altitude of 100 km above sea level. The ticket price for a spot in their “SpaceShip two” is currently set at US$200,000. Regardless of the companies’ respective successes, one thing remains clear: international law must further evolve. According to Professor Emanuelli, the main concern to be addressed is liability. Currently, the country to which a spacecraft is registered is liable for the damages it causes. A State can claim damages against the flag country for injury to one of its citizens. What about the privately financed ships that these companies plan on launching? The legal status of some private activities in space is yet unclear. This is not to say that a legal framework does not exist, but the guiding principles surrounding these activities must be elaborated. With the advent of space tourism, an abundance of new legal, ethical and philosophical issues for the ambitious law student to tackle!

Crédits Catherine Blanchard

LE FLAGRANT DÉLIT, AVRIL 2009- 3

The Russians launched Sputnik, and the Americans put a man on the moon, but neither, it seems, will win the ultimate glory. Space travel, once financed by governments for scientific missions, has moved into a new age: the age of the space tourist. No longer restricted to the astronaut, space travel has become accessible to people like Guy Laliberté, willing and able to fork over the cash necessary to be projected into another orbital. The legal framework, however, of such activity is not without ambiguity. According to Professor Claude Emanuelli, rules regulating private commercial activities in space have not been well established in international law. At the dawn of the space age, the primary focus of legal regulation was to establish, between nations, equal access to the natural resources of space. Top priorities were preventing appropriation for national interests, maintaining the peaceful use of space and eventually, liability for damage and the safety of astronauts. The Outer Space Treaty of 1967 contains the founding principles of space law. In the body of the first article, it is written: “The exploration and use of outer space… shall be carried out for the benefit and in the interests of all countries”. But countries are not alone in space. If in 1967, it was unfathomable that private financing would play a role in the space race, it looks today like the private sector is bringing home the trophy! The private sector’s activities in space are increasing in all areas: from satellites to space tourism. Laliberté’s flight on the Russian Soyuz spacecraft to the International Space Station was Space Adventures' seventh

Crédits Nasa

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Vie Campus Le Flagrant Délit

Novembre, 2009

Keeping the Debate Flowing:

A Conference to Discuss Water as a Human Right

Carla Korzinstone [email protected]

Does the need for water, a vital resource for our very existence, constitute a human right? This was the main issue discussed at a conference entitled “Water as a Human Right: Context and Consequences” which was held at the University of Ottawa’s faculty of law on October 14th. The conference was held in collaboration with the Human Rights and Education centre. Water is a finite resource and as the world population continues to grow and the effects of climate change become ever more threatening, the issue of water as a right is gaining in importance. Penny Collenette of the Faculty of Law and Telfer School of Management opened the conference by declaring that water should be proclaimed as a human right in Canada which would, in turn, translate into an obligation to protect it. She emphasized the importance of collaborative governance and adaptive policies and argued that an update in Canada’s water act is long overdue. Defining water as a human right Before tackling the obstacles related to the regulation of water, the right to water must first be defined. Gabriel Eckstein, Professor of Water Law at Texas Tech University, defines a human right to water as being fundamental to human life itself, but he further explores this notion by examining three factors: provision, quantity and quality. Does a right to water merely involve just the delivery or does it involve gaining access? Is unlimited access implied or a minimum subsistence level required? Is the quality of the water evaluated according to

western or local standards? Human rights are universal; therefore all humankind should be entitled to the same standard, which is considered water that is clean and affordable. David Brooks, a specialist in natural resources, argues that an implicit right to water currently exists. He maintains that effort should be focused on delivering that right in practice, by ensuring that water could be obtained safely, some of it should be potable and that all of it should be affordable, though not necessarily free. Eighty-nine percent of

Canadians support the right to water globally; however, as Maude Barlow, the National Chairperson of the Council of Canadians points out, the Canadian government has played a negative role for many years in environmental leadership and has been reluctant to acknowledge water as a right. The major political debate focuses on water as a commodity, rather than a common good or public trust. Barlow indicates that Canada’s apprehension to declare water as a human right stems from its belief that it would be required to open its waterways to the United States to comply with NAFTA. After all, if water becomes a commercial good then it would be contradictory for it to

fail the environment? An effective means of regulating water in the Canadian context would therefore be to apply a precautionary approach, respect nature, and recognize indigenous peoples’ rights. Law and Public Policy A global recognition of a right to water transforms the human tragedy of inadequate potable water to a human rights issue. Certain values are attached to water, whether it be from drinking and cooking to bathing, and these values require legal protection. It is a matter of protecting our livelihoods and ecosystems. The consensus from the conference was that Canada should endorse a human right to water, particularly because Canadians face water problems presently and climate change and unsustainable drawdown will impact communities in the future. Professor of Law, Lynda Collins, remarked that at one time Canada was a leader in Environmental law and since it continues to hold international merit, it still has the chance to be one by supporting the Crédits Philippe Cordisco notion of water as a human where the public can actively par- right. As the effects of climate change ticipate in decision-making to tacincrease in magnitude, there is a kle these issues. Merrell-Ann Phare, Executive growing need for exploring water Director and Legal Counsel for and human rights in order to assure the Centre for Indigenous water security. It is important to Environmental Resources won- note that it is impossible to separaders how the protected constitu- te ourselves from the environment. tional rights of First Nations’ will A human right to water cannot be impacted by a human right to exist without water itself. It is thewater. She worries that non-First refore important that legislation on Nations’ domestic use of water water as a human right does not may be given priority over First threaten our already degraded ecoNations’ needs for agriculture, systems. To contribute to the goal habitats for fish, and sacred uses. of clean and affordable water for She also points out that ownership all, citizens should take an active historically leads to the destruc- role in decision-making, the tion and degradation of what is government should institute a owned. Nature is often subjugated strong protective regime and politito the needs of humans. If the cal parties should put forth water human right is the priority, will it strategies.

simultaneously be a human right. Challenges to water regulation/legislation in a Canadian Context Brown, the Meredith Riverkeeper and Executive Director of Ottawa Riverkeeper, believes that the difficulty in regulating water lies in the fact that there are multiple jurisdictions and poorly defined boundaries, minimal incentives to conserve water and to limit pollution, and a lack of shared vision and understanding. Both Brooks and Brown emphasize the importance of a bottom-up approach

Vie Campus Le Flagrant Délit

Novembre, 2009

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Le Barreau, ça fesse fort! Jo-Annie Charbonneau [email protected]

Comme le dit l’expression : « Ça passe ou ça casse ». Le barreau, il s’agit d’un cheminement difficile qui suit le programme de la licence en droit civil. C’est à se demander comment on peut les comparer. La licence en droit civil permet aux étudiants d’apprendre la base de leur future profession. Elle consiste à initier les universitaires au droit de façon générale afin que ceux-ci acquièrent des connaissances de base et d’autres plus spécifiques. Bref, la licence consiste à préparer les étudiants au monde juridique. Par opposition, le Barreau donne une formation aux futurs avocats afin de s’assurer que chacun connaisse les notions importantes dans tous les domaines. Ce programme vise, selon le site Internet de l’École du Barreau du Québec, à donner suite aux connaissances acquises pendant la licence en les formant à la réalité du marché du travail. Le Barreau peut se réaliser par le biais de la formation professionnelle ou par les cours préparatoires qui vous mèneront à la formation professionnelle. La différence entre les deux cheminements ?

Quatre mois de plus de cours préparatoires. Néanmoins, le choix ne revient pas à l’étudiant, c’est l’École du Barreau du Québec, suite à une évaluation diagnostique, qui recommandera à l’étudiant une option. C’est seulement si vous avez les résultats pour accéder à la formation professionnelle qu’un choix est possible. Tel fut le cas pour Gabriel Bibeau-Picard, étudiant au Barreau, qui face à cette décision, a pris le cheminement des cours préparatoires. Ce dernier a préféré suivre des cours orientés sur ce qui l’intéressait, plus particulièrement en droit international, plutôt que de diriger sa formation en droit civil vers la finalité du Barreau. C’est d’ailleurs un conseil qu’il donne aux étudiants, soit de suivre des cours dans lesquels ils ont un intérêt particulier, et de ne penser au Barreau que lorsqu’ils y seront rendus. De ce fait, la poursuite de la licence en droit civil sera plus attrayante. Cependant, pour ceux qui ont besoin d’un plan bien dicté, M. Bibeau-Picard leur conseille de visiter le site de l’École du Barreau du Québec. Ils y trouveront une liste actuelle des cours spécialement utiles dans leur poursuite de leur cheminement vers le Barreau.

Dans la même direction, Louis-Christophe Laurence, étudiant au Barreau, recommande particulièrement les cours de droit des sûretés, régimes matrimoniaux et droit de la preuve civile. Cependant, il s’agit seulement d’un atout d’avoir suivi ces cours. La charge de travail sera tout de même lourde. La raison principale de cela, c’est qu’au Barreau, un cours de trois heures équivaut à 45 heures de cours en licence. C’est donc dire que lorsqu’il s’agit de matière nouvelle, la charge de travail est plus élevée que pour les cours dans lesquels les étudiants ont une connaissance de base. C’est pourquoi les cours préparatoires sont une option très intéressante afin de se remettre à niveau avant de passer à la formation professionnelle. Toutefois, en tant que futur(e)s avocat(e)s, le travail n’est pas une chose effrayante, car le marché du travail en requiert encore plus que ce que les études demandent. Attachez vos tuques avec de la broche.

Crédits Gabriel Querry

Le projet Cuba : Opportunité de détente à l’étranger ?

Selina Sforza [email protected]

Prendre un cigare au déjeuner, boire un rhum après diner et suivre des cours de droit les pieds dans l’eau, c’est à peu près le portrait que se font les étudiants d’une session intensive à Cuba. Mais pour pouvoir profiter du soleil antillais, il faudra premièrement se qualifier à titre de participant. La Faculté de droit civil de l’Université d’Ottawa a récemment invité ses étudiants à s’inscrire à un cours tout sauf ordinaire qui se tiendra à l’Universidad de La Havana. Il s’agit d’une opportunité en or qui permettra aux futurs juristes de se familiariser avec un système juridique très différent du leur.

Le cours, d’une durée de 49 heures, se déroulera sur une période de deux semaines durant la session intensive de janvier prochain. Les classes porteront sur divers thèmes de droit cubain ainsi que sur quelques autres thèmes de droit plus précis. À la fin de quoi, les étudiants subiront une évaluation qui n’a pas encore été déterminée. C’est le professeur André Braën qui a été désigné superviseur du projet. Il se rendra sur place avec les élèves afin de s’assurer du bon déroulement du programme. Cette affaire relève d’une grande importance pour lui puisque ce type de cours permet aux étudiants de s’ouvrir aux cultures étrangères et d’en apprendre énormément au contact des gens. À son avis, il est important de sortir de sa routi-

ne et d’aller chercher de nouvelles expériences de vie. De plus, il ne va pas s’en dire qu’au niveau professionnel, cela peut être extrêmement bénéfique. M Braën souligne qu’il faut garder en tête que ce n’est pas la plage, mais plutôt un projet à caractère fortement académique. Il n’en demeure pas moins que pour prendre part à de telles aventures, l’étudiant doit être en mesure d’en débourser les frais. La faculté a prévu un hébergement sur place à prix plus abordable. Toutefois, les participants devront payer leurs billets d’avion ainsi que leurs dépenses sur place (nourriture et autres). Une représentante de l’Université de La Havane est attendue en décembre, dans notre faculté, afin de mettre au point les derniers petits détails.

Pour ceux et celles qui se sont inscrits au projet, M Braën a informé le Flagrant que la faculté avait reçu un total de 80 applications. Seront retenus pour le projet ceux qui se démarquent du côté académique et qui possèdent une connaissance passive de l’espagnol. De surcroit, une lettre de motivation en espagnol sera requise. Ce type de cours n’est pas nouveau pour la faculté qui offre à ses étudiants de nombreuses opportunités au niveau international. Outre le projet à Cuba, il est toujours possible aux étudiants de passer une session d’étude à l’étranger, peu importe le nombre de participants.

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Arts & Culture Le Flagrant Délit

Novembre, 2009

Il y a un quart de siècle… Marie-Pier Dufresne Dallaire [email protected] Alik Angaladian [email protected]

En 1985, au temps où les blackberry, la messagerie textes, les courriels et Facebook n’existaient pas, un certain homme en devenir, Pierre F. Thibault, séduisait les couloirs de notre faculté de droit. Derrière notre doyen adjoint si professionnel, se cache un grand artiste à l’âme romantique, à vous de juger… Dimanche après-midi…*

Des mots tendres, artificiels quelques fois, Souvenirs imperturbables de mes pensées présentes,

Serais-je toujours si seul, Tel un homme de misère à pleurer ton nom, Éperdument malheureux sous une pluie d’automne.

La nuit et le jour perdent leurs ombres; Le temps est innocent des choses.

J’ai quand même une idée farouche, De t’aimer pour ta beauté, De t’aimer pour une tendresse que je n’ai pas connue.

Pierre F. Thibault

* Ce poème a été publié dans l’édition de mars 1985 du « 325 », ancêtre du Flagrant délit

Lundi matin

Pourrais-je s.v.p. être seul, Étudiants criant mon nom, Toujours insatisfait, ces étudiants, en ce lundi matin. La pluie d’automne ruisselle; dans les carreaux de mon bureau, tant de choses à faire, «Martine quoi faire?»

Une autre journée à travailler, À souhaiter retourner, Au temps où la vie était si belle, Au temps où je pouvais faire du zèle

Dans cette faculté que j’ai tant aimée, Où je passe encore mes années…

Le défi est maintenant lancé. M Thibault, êtes-vous prêt à recommencer?

Ni-haofromthePeople’sRepublicofChina!

Jeremy Sculnick [email protected] Rachel Abourbih [email protected].

After living in Chongqing as exchange students for nearly six weeks, what strikes us most is how little is known about this city in the Western World. When we tell our friends and family back home where we are studying, they usually laugh and tell us that “Chongqing” sounds like a funny, made-up Chinese city. Indeed, we too knew nothing about Chongqing before we applied for this exchange. Nevertheless, it is a thriving, bustling and modern city that embodies all the dramatic and rapid change that is currently taking place within China. With a population of approximately 33 million (nearly the same as all of Canada), it is the largest municipality in China and considered the largest megalopolis in the world. Towering skyscrapers and massive shopping centers seem to be built overnight on every corner. Many Westernbrand restaurants such as McDonald’s, Pizza Hut, Dairy Queen, and Starbucks

are popping up around the city by the dozen. It is therefore surprising that so few people outside of Asia have heard of it. The city is very lively, especially when the sun goes down and the neon lights shine bright. The most popular night-time activity is to go to any one of the thousands of karaoke bars, known here as “KTVs,” that are scattered around the city. The favourite pastime seems to be snacking, as the

streets of Chongqing are swarming with vendors selling local foods from fried rice to dumplings to chicken feet. Chongqing’s favourite and most famous dish however, is the “hot-pot”; a fiery broth of chillies and pepper in which one cooks their own meat, fish, and vegetables sold on skewers. Though the economy is rapidly expanding, there are still very few foreigners living here. As such, finding English speakers is rare. While this can prove to be somewhat challenging, it really contributes to the uniqueness of this

Crédits Jeremy Sculnick

Crédits Philippe Cordisco exchange. Besides the amazing cultural experience, the academic component is also proving to be rewarding. Southwest University of Political Science and Law (“SWUPL”) has over 50,000 students, and its sprawling, beautiful campus was just recently built. SWUPL has been putting in a lot of effort to develop its foreign exchange program, and they have been striving to ensure that we get the most out of our experiences here. There are ten other exchange students in our class that come from Germany, England, South Korea, and the United States. The classes are really interesting and focus mainly on the Chinese legal system as well as international trade. We were also really happy to discover that the exchange includes eight hours of intensive mandarin lessons per week. Fortunately, the work load is not too challenging, so we have plenty of time to explore the region and take it all in. If you are thinking of participating in an exchange, and are seeking an adventure a bit off the beaten track, let us strongly encourage you to apply to SWUPL. If our experiences are any indication, you’ll be sure to have an incredible time. For any additional information, feel free to contact us.

Novembre, 2009

Arts & Culture Le Flagrant Délit

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Repartir à la base avec la musique acoustique This is your brain on music Laetitia Angba [email protected]

Terry Skolnik est un jeune étudiant en droit civil originaire de Montréal. Il vient récemment de peaufiner un album qu’il lancera sous peu, question de régler des détails de marketing. Qui a dit que le droit pouvait limiter l’esprit artistique? We are singing in the rain. Très impliqué dans sa communauté à Montréal où il a travaillé avec des jeunes en difficulté, Terry Skolnik est tout aussi actif au pavillon Fauteux. Dès son plus jeune âge, il s’est mis à jouer au piano et à la batterie. Son premier rêve, le diplôme cégépien en poche, fut Berkeley, une université californienne qui est l’équivalent de la Harvard en musique. Or, Terry ne savait pas correctement lire la musique. Cet obstacle ne l’a cependant pas empêché de créer de nouveaux sons. C’est ainsi qu’avec son meilleur ami, ils ont enregistré un premier album qui est en phase terminal de production. L’album qui s’intitule The life and the death of a contemporary man,

comporte ainsi une évolution logique qui raconte l’histoire d’un individu. Son visage est inconnu, mais peut facilement être le vôtre si vous vous reconnaissez dans sa musique. Si vous

avez la chance d’écouter les opus, il est facile de les classer dans la catégorie acoustique. Le son acoustique est selon le jeune musicien « la forme de composition la plus honnête. » « Avec ce genre de musique, poursuit-il, il n’y

a rien à cacher. » L’industrie de la musique est instable et navigue d’une tendance à une autre. Il est difficile d’attirer l’attention des maisons d’édition, voire des audi-

CréditsTerry Skolnik

teurs, et de rendre justice à la qualité qu’on essaie de délivrer. Cependant, cela ne semble pas être le cas pour ce Montréalais fou du groupe Plants and Animals. L’idéal de Terry est en fait à l’image de Daft Punk, un groupe de

Lawyers Can Act (Bio)ethically Too?! Who Would Have Thunk It? Hayden Bernstein [email protected]

Don’t blink now—you’ve read the title correctly! Believe it or not, lawyers can act as ethical creatures too! Imagine the following scenario: In a criminal law case, a doctor, let’s call him Dr. J, is accused of failing to prolong the life of a woman (let’s call her R) who, for years, has suffered from a debilitating illness that, over time, progresses to the point where she would no longer have voluntary control over her extremities, while slowly losing control over her breathing functions. Eventually, R would be confined to a feeding tube and an artificial breathing apparatus. Instead of continuing to treat her and prolonging her life indefinitely, Dr. J has decided to let the disease continue on with its natural course. He is accused of murder for failing to treat the patient with the minimal standard of care. As counsel for Dr. J,

you are asked to represent him in court. On the surface, this scenario reminds us that law and morality are often inseparable. Clearly, the doctor felt that medical treatment was futile in prolonging his patient’s ongoing suffering. And there is a law that plainly states that euthanasia is illegal. Fortunately, a relatively new academic discipline has emerged that delves into ethical issues such as this one. Grounded in moral philosophy, Biomedical Ethics (or Bioethics) is the study of ethical or moral dilemmas that arise as a result of advances in biotechnology, medicine, and the life sciences. Experts contend that bioethics is really a slice of life. Indeed, as moral translators, bioethicists must have solid grounding in intellectual history, philosophy, medicine, law, and theology. Bioethical dilemmas are not likely to be a choice between good and bad values; rather, they are often choices

between competing goods. Fortunately for lawyers, there is plenty of career growth in this relatively young field. Often, lawyers and ethicists collaborate on issues like informed consent, and ethicists have acted as expert witnesses in courts or as advisors on legislative issues. In countries where hospital ethics or review boards are legally recognized, many seem to hold important quasijudicial status, and legal training can prove to be very important. Leigh Turner, a former professor of bioethics at McGill University in Montreal, and now an associate professor in the School of Health Policy and Management at the University of Minnesota, agrees. “I recall often being asked questions with legal dimensions when I worked as a clinical ethicist,” he said, “and I remember routinely feeling that there was an enormous body of legislation, court decisions, and legal scholarship of

musique électro-pop des plus populaires dont l’identité n’a jamais été dévoilée. Aux yeux de Terry, l’industrie de la musique est très superficielle. La vision de Terry Skolvik à l’égard de la musique est bien particulière. Il admet avoir été particulièrement marqué par le livre de Daniel Jay Levitin intitulé This is your brain on music. En effet, selon l’auteur de l’ouvrage, la musique a existé avant la parole. Le premier instrument que l’être humain a fabriqué était une flûte, faite peutêtre d’un os. Donc en récapitulant, la musique fait partie intégrante de l’existence humaine et celui-ci a continué à se développer parallèlement à cette dernière. S’il y a bien quelque chose qui, selon moi, transcende les frontières et les différences, c’est bien le pouvoir de faire de la musique. Idée perspicace et saisissante. Je vous laisse méditer là-dessus. Dans exactement un mois sera disponible l’album qu’a co-produit Terry. Vous pouvez toujours écouter le tout en ligne sur www.myspace.com/theodoreandhugo. D’ici là, branchons nos cerveaux à la musique.

which I had only faint knowledge.” Legal training can also prove useful should one consider becoming a clinical ethicist. “One area of overlap [between bioethics and law] is the common interest in thinking through the complexities of cases and addressing how rules, laws, and principles ought to be applied in particular circumstances,” Turner explained. Lawyers who represent Dr. J in a court of law might attempt to make the case that their client deviated from the standard of care generally provided precisely because he was acting in the best interest of R. That is to say that Dr. J felt that prolonging her life would lead to continued pain and suffering with a zero percent chance of ever improving. Others may argue that Dr. J is guilty of murder. Alas, bioethical problems are rarely solved by positive law alone—an eye for an eclectic, integrated solution is often needed.

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Novembre, 2009

Conférence sur le couple musulman Issam Bakhti [email protected]

M Bernard Durand, professeur à l'Université de Montpellier, a écrit une vingtaine de livres et une quarantaine d’articles sur le droit colonial en Afrique. Il a été professeur au Sénégal durant 13 ans avant d’occuper ses fonctions en France. M Durand était de passage à l’Université d’Ottawa pour discuter des relations de couples en droit musulman. Résumé sur les différences entre l’homme et la femme en droit musulman. Parmi les principaux sujets de doctrine musulmane, on retrouve la relation entre époux. Une relation basée sur le mariage, mais qui n’est pas un contrat civil. Pour le musulman, le mariage est en effet la seule façon possible d’avoir des relations sexuelles. En droit musulman, la femme n’a pas autant de

pouvoir que l’homme. Par exemple, elle ne peut être tutrice que de ses enfants. Son témoignage et son héritage valent la moitié de ceux de l’homme. Elle ne participe pas aux charges du ménage. Elle a besoin de l’accord d’un tuteur pour se marier. Les visites des interdits du mariage lui sont accordées seulement après le mariage. Il lui faut l’accord de son mari pour travailler. Elle doit s’occuper des travaux de la maison. Elle doit allaiter ses enfants durant deux ans (si possible) et elle doit respect et obéissance à son mari. L’homme, quant à lui, doit traiter toutes ses épouses d’une façon égale (la polygamie est permise dans l’islam jusqu’à quatre femmes). Il doit subvenir à tous leurs besoins et désirs. Il leur doit respect et amour et une assurance qu’elles ne manqueront de rien de ce qu’il peut leur offrir. Pour que le mariage soit officiel, il lui faut donner une dote à la femme si

Récit poétique d’une escapade gourmande Issam Bakhti [email protected]

La gourmandise est sans nul doute le pêché le plus commun chez les êtres humains. On peut résister à toute tentation, mais pas à celle d’un bon souper au vrai sens du terme. C’est donc en tant que pêcheur que ma gourmandise m’a conduite dans un petit village italien au centre-ville d’Ottawa. La nuit tomba sur Ottawa, mais le ciel gris ne laissa apparaitre aucune étoile dans le ciel. La lune, trop timide ce soir-là, ne voulait pas non plus pointer le nez. N’ayant aucune envie de plus de mélancolie, j’ai décidé de sortir manger dans un endroit qui me ferait oublier la grisaille. JOHNNY FARINA fut ma destination. En entrant, j’ai eu un sentiment de téléportation. Tout y était pour nous faire voyager le temps d’un repas des plus succulent de la capitale. Le parquet en pierre, les escaliers à l’européenne, la décoration à la sicilienne, la musique de Sinatra et Dean Martin qui nous a ramenés dans le passé et plus encore. Tout ça pour dire que l’ambiance fût unique et magni fique en même temps. Alors que je fus installé, la serveuse, avec un sourire qui me mit encore plus

à mon aise, est venue me demander si je désirais une boisson pour commencer. J’ai alors commandé un pina colada, qui était d’ailleurs à mon goût. Comme plat de résistance, j’ai opté pour une pizza végétarienne (Greco), et ce fût là encore un autre voyage en première classe pour l’Italie. Une pâte mince cuite sur le four à bois, qui lui donne une saveur unique, des légumes frais à la saveur méditerranéenne et, tout ça, avec un juste équilibre entre chaque élément. Magnifico, c’est comme ça qu’ils devraient appeler cette Pizza! Le prix des aliments, quant à lui, est un peu supérieur par rapport aux autres restaurants, mais ça en vaut largement la peine. Honoré de BALZAC avait dit : "Nous ne connaissons point d'homme qui se soit encore attristé pendant la digestion d'un bon dîner. Nous aimons alors à rester dans je ne sais quel calme, espèce de juste milieu entre la rêverie du penseur et la satisfaction des animaux ruminants, qu'il faudrait appeler la mélancolie matérielle de la gastrono mie." Note : 8.5/10

elle ou son tuteur le demande. En droit musulman, tant que la femme n’est pas répudiée trois fois, son mari peut toujours la reprendre. Une fois la limite dépassée, elle devra épouser une tierce personne puis s’en séparer afin que l’homme puisse la reprendre. La légitimité de la polygamie requiert la présence de plusieurs conditions. L’homme doit être confortable économiquement ou il faut que la femme ne soit pas en mesure d’avoir des enfants. Dans un tel cas, il est impératif d’en informer la première femme. Au sujet de la polygamie, les juristes modernes affirment qu’il faut respecter l’égalité entre les femmes. En même temps, un verset du coran dit : « quoi que vous fassiez, vous ne pourriez jamais respecter l’égalité ». Certains pays musulmans, comme l’Algérie ou la Tunisie, ont aujourd’hui interdit la polygamie.

OYÉ OYÉ !

Lʼassemblée mensuelle du

FLAGRANT DÉLIT

mercredi le 4 novembre au local Fauteux 133 à 16:00 * Pizza offerte aux contributeurs seulement.

WANTED

Le Flagrant Délit recherche

une

MAQUETTISTE. fl[email protected]

Novembre, 2009

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The Age of Stupid:

A film that’s heating things up in a world that needs cooling Randi Korzinstone [email protected]

Set in the year 2050, The Age of Stupid is a truly eye-opening documentary starring Oscar-nominated Pete Postlethwaite. He plays a man living in an archive center, preserving all the great contributions humans have made to this earth prior to depleting their own race as a result of neglecting the devastating effects of global warming. Postlethwaite takes you on a journey through the safeguarded archives, demonstrating the self-demise of humanity over the course of fifty years. The film depicts the world as a wasteland with Las Vegas buried in sand, the Sydney Opera House burning and desert-like ski resorts. This will be the state of our world based on current scientific projections if we do not consider the ramifications of our actions; however we aren’t feeling the immediate effects, so why should we care? The film shows the 145 meter reduction in the level of a glacier in the French Alps over the course of fifty years. At the rate we’re going eventually much of the world will be underwater, which thanks to rather realistic cinematography, was frighteningly displayed

on screen. The film proceeds to outline the shattering effects of Katrina, for hurricanes of that magnitude will only increase in frequency and occur in seemingly weather-stable areas. Oh Big Brother, where art thou? Sitting on Parliament Hill blowing your nose in Kyoto, I presume? “For a while it looked like C a n a d a w o u l d b e a c l i m a t e c h a n g e l e a d e r. That didn’t last long.” The main message of this film is that government greed and human consumerism is to blame. The film follows t h e i m p a c t o n N i g e r i a n s , w h o s u ff e r f r o m poverty and oppression by their corrupt government because they live on an oil-rich kingdom. It is horrifying to see how the “Oil-Man” truly runs their country. Put best by Notorious B.I.G., “Mo money, Mo problems”, right? The world has always been tangled in a war for resources, and oil is certainly the most valuable of them all. But shouldn’t we be using the oil and energy we have now to find a way to build a society that is no longer dependent on it? Why bother? “Energy is so ridiculously cheap it m a k e s s e n s e t o j u s t p i s s i t a w a y. . . t h e y [governments] know how to profit, not protect.” It is up to governments to pass legislation, and though it will seem to contradict our

« Menu du jour »

L’administration à notre service

George Balabanian [email protected]

Quel est le lien entre métier et ministère, ménestrel et mince, ou administrer et diminuer ? Leurs origines sont un peu cryptiques, mais, comme nous allons le voir, très humbles. Tout commence avec la racine latine minu-, l’idée de petitesse, contenue dans le verbe minuere « rendre petit ». Le participe passé minutus « rendu petit » est devenu à travers les siècles menu qui voulait simplement dire petit en moyen français comme adjectif et « le détail » comme nom. C’est en 1837 que le premier restaurant a utilisé le terme menu de repas, une liste (détaillée) des mets composant un repas. L’adverbe basé sur ce dernier, minus « en diminuant » s’est abouti en moins. Minisculus « un peu plus petit » est à l’origine du minuscule français. En droit, la minute est l’original d’un acte authentique conservé par l'autorité qui le détient et qui ne peut s'en séparer, notamment un acte notarié dans le cas d'un notaire. Et l’on compte le temps en minutes, n’est-ce

pas? Car une portion de temps d’une durée de soixante secondes est jugée menue. Si quelqu’un porte attention aux détails, il est minutieux, du nom minutie, forme francisée de minutia. Le latin populaire, en se fondant sur minutus, avait le verbe *minutiare signifiant « réduire, affiner », qui a évolué en doublets, menuiser et mincier. Du premier il nous reste menuisier, amenuiser et menuise, du deuxième il nous reste mince et mincir. Minus a aussi créé un adjectif comparatif minor qui signifiait en latin « plus petit », antonyme de major « plus grand ». L’anglais emploie ces termes pour désigner plusieurs choses, particulièrement en droit de la famille. En français, minor s’est transformé à la fois en moindre et en mineur et son adjectif superlatif minimus « tout petit » en minime. Un composé de minuere, deminuere « rendre petit en retranchant », nous a légué diminuer et diminution. Minister, antonyme de magister « maître », voulait dire « serviteur, assistant d’un prêtre ou d’un fonctionnaire », d’où administrare « remplir une fonc-

greedy nature, it is indispensable for the survival of humankind. The film underlines that governments will only go so far as the people demand, so why are the people not demanding it? Humanity has always prided itself on progress, improvement and “leaving the world a better place than they found it, because it was the covenant to our children”. When did humanity just stop caring about leaving a positive and valuable impression, a worthwhile legacy? Do we want to be blamed, or praised? In order to influence government policy, the world requires “mass protest on an unprecedented scale.” In my opinion, this film would get a sincere “standing O” from Mr. Gore, because if “An Inconvenient Truth” has not yet whipped society into shape, this film should surely help push the agenda. From the beautifully incorporated sarcasm, the brilliantly simple yet enlightening animation, right down to the chosen soundtrack, the subtle and careful selection of the elements of this film are creatively synchronized to reinforce the idea t h a t o u r m o n e y - h u n g r y, c o n s u m e r - d r i v e n society is ruining the planet for future generations. So, it’s not really the Age of Stupid is it? We know, we just don’t care. It’s more like the Age of Selfishness.

tion officielle, gouverner ». Comme on peut le constater, la fonction ministérielle a augmenté de son prestige depuis quelques siècles ! Ministerialis, un mot qui a remplacé minister pour lui redonner son sens primitif, nous a laissé ménestrel, musicien et chanteur ambulant du Moyen Âge qui ne com-

pose pas ses œuvres. Le minister avait une fonction qui s’appelait ministerium, mot qui est devenu ministère par transmission savante et mestier (métier en français moderne) par transmission populaire. Bref, on n’est pas trop ambitieux parfois…

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Novembre, 2009

Les folies du Législateur

Charlotte Chicoine-Wilson [email protected]

La Cour suprême passe son temps à rechercher son intention. Mais si le Législateur n’était ni un bon père de famille ni une personne raisonnable ? Et si dans les corridors de Fauteux flottait un peu de sa folie? Chaque jour, des étudiants en font la preuve et d’autres en sont témoins. Il suffit de garder l’œil ouvert et de savoir interpréter. Le biodynamisme ou la théorie de la pleine lune Après une longue fin de semaine de mésaventures répétées, trois étudiants se rencontrent à l’atrium. S’épanchant sur leurs déboires respectifs, ils remarquent la pleine lune qui se lève.

Captain O’Malley * : Tout ça, c’est la faute de la pleine lune, ça rend toujours les gens bizarres. Bartolomeo : C’est vrai ça, il paraît que la lune a un impact sur nous. Ce n’est pas moi qui l’invente, il y a une théorie là-dessus**. Vous savez, la lune influence les marées. Et comme nous sommes composés à 70% d’eau, ça nous influence aussi. Surcouf : C’est pas fou tout ça… imaginez l’effet sur les concombres ! *Tous les noms ont été changés pour des noms de pirates, histoire de ne mettre personne dans l’embarras et de ne compromettre aucune carrière. ** Ce n’est même pas une blague, ça s’appelle vraiment le biodynamisme.

Crédits Alexia Matte

Le Législateur nous ouvre son cœur Le législateur n’est pas qu’un être à la personnalité complexe. Il est aussi plein de ressources. Ainsi, il ne se limite pas à la pratique de l’humour surréaliste, il recherche aussi des solutions aux problèmes de notre société. C’est pourquoi, il a décidé de mettre la main à la pâte pour désengorger le système j u d i c i a i r e e n y o ff r a n t u n e alternative peu coûteuse : un courrier du cœur. Grâce à ce système ingénieux, il se propose de devenir le coach de vie des citoyens canadiens et de leur éviter de tomber dans les pièges de la loi comme dans ceux de la vie. Chers étudiants, il n’en tient qu’à vous ! Contribuez à la popularité de ce concept révolutionnaire. Participez en grand nombre. Vo i c i un extrait de l’allocution du Législateur lors de l’inauguration officielle de son courrier du cœur. Avis à ceux et celles qui croient encore au mythe du L é g i s l a t e u r, c e d i s c o u r s contient certaines révélations

Crédits Alexia Matte potentiellement choquantes. […] c’est ainsi, qu’après plusieurs années passées à vivre avec la seule compagnie d e s g o r i l l e s , j e re v i n s a u Canada. Mais je m’éloigne du sujet. Chacun d’entre nous a, un jour ou l’autre, eu besoin de se confier, d’être consolé et conseillé. Avec mon courr i e r d u c œ u r, j e s o u h a i t e r é p o n d re à c e b e s o i n . C e t outil me permettra d’écouter la population canadienne d’une oreille attentive dotée d’une acuité juridique partic u l i è re e t d e l u i r é p o n d re ! Aujourd’hui, je voudrais partager avec vous quelque chose de fondamental pour moi. Je ne le fais pas dans un élan d’exhibitionnisme, mais plutôt comme une main tendue vers vous, chers concitoyens. Je le fais dans l’espoir de développer une relation de confiance et d’empathie avec la population, de laquelle j’ai été si souvent coupée. Je… hum… je, je suis une femme ! (Les soulignements sont de moi.) Pour lui écrire : [email protected]

Novembre, 2009

Sports Le Flagrant Délit

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Les feuilles mortes d’automne Philippe B. Coderre [email protected]

Elles s’envolent au gré du vent, se laissant choir sur un sol légèrement glacé. Les feuilles mortes finissent toujours par tomber en automne. Elles symbolisent le début d’une nouvelle année, autant pour les étudiants que pour les travailleurs qui, regrettant leur mode de vie festif de l’été, doivent se remettre au boulot. Il y a trois choses qui se produisent toujours en cette saison du recommencement : des parlementaires annoncent le déclenchement d’élections fédérales, des Gatinoises se demandent qui de Marie ou de Julie se fera éliminer à Occupation double et des fans du Canadien de Montréal se permettent, dans un élan d’hystérie, de rêver à un défilé de la Coupe Stanley sur la rue Sainte-Catherine. Effectivement, le renouveau automnal amène toujours cette même question sur le tapis : est-ce que le Canadien de Montréal a les outils pour remporter la Coupe Stanley ? Qu’on soit totalement indifférent à la question ou complètement fanatique, les fans du tricolore imposent leur passion à quiconque se trouve sur leur passage. Et comme à chaque saison, leurs espoirs

s’envolent assez rapidement. Le Canadien a changé son image, au cours de l’entre-saison, afin d’éliminer ce qu’on se plaisait d’appeler « le cancer de l’équipe ». Les Koivu, Kovalev, Higgins, Tanguay et Komisarek ont dû laisser leur place aux Cammaleri, Gionta, Gomez, Spacek, Mara ainsi qu’à un cône de 6pi7, Hal Gill. La piètre qualité de ces acquisitions en défensive laissait entrevoir une saison désastreuse. Le lent début de saison actuel peut en témoigner. La monotonie de l’attaque combinée à une défensive qui distribue plus de cadeaux de Noël que de mises en échec sont les principaux acteurs d’une comédie qui rendrait jaloux Jim Carrey. Évoquant leur passé glorieux pour échapper au présent, les partisans Montréalais n’ont d’autres choix que de se complaire dans les railleries et l’arrogance pour combler leur ennui. Ils souhaitent sans doute oublier que la Mecque du hockey qu’est Montréal se fait damner le pion, au chapitre des performances, par des formations du Sud des États-Unis où le hockey arrive bien loin derrière les concours canins et la pétanque dans les cotes d’écoute.

Crédits Maxime Ritchot De jeunes partisans honteux après la défaite pitoyable du Canadien,

Il est donc très facile pour les disciples de la Sainte-Flanelle de s’en donner à coeur joie face aux supporteurs des Sénateurs d’Ottawa. Après tout, la relation entre les deux équipes s’apparente un peu à celle d’un grand frère vis-à-vis son petit frère. Comme tout bon grand frère, il est difficile d’accepter que son cadet ait plus de talent ou qu’il soit voué à un meilleur avenir. Depuis le début de la jeune histoire des Sénateurs, la participation de cette équipe à onze tournois printaniers consécutifs, pendant qu’à Montréal on faisait jouer Patrick Poulin et Jason Ward sur le premier trio, témoigne du progrès rapide de la formation ottavienne face à ses adversaires de la 417. La jalousie envers les Sénateurs et l’animosité qui habite les partisans du Canadien sont donc des sentiments tout à fait compréhensibles. Le reste de la ligue devrait d’ailleurs s’imprégner d’un peu de compassion pour cette concession à l’égo égratigné, puisqu’un changement de cap n’est vraiment pas à prévoir dans un avenir rapproché. Telle une feuille morte, le Canadien de Montréal finira toujours par tomber en automne.

TOP 5

Crédits Philippe Cordisco

des choses à faire en automne pour éviter la dépression si on est un fan du Canadien de Montréal : 5- S’acheter des bâtons de golf. Il y a une vente chez Sports Experts. 4- S’associer à Impératif français. Vaut mieux être prêt lors du prochain scandale sur la langue maternelle du capitaine de l’équipe.

3- Aller en prison. C’est le seul endroit où l’on peut avoir un autographe des frères Kostitsyn.

2- Faire l’épicerie assez fréquemment. Les sacs bruns vont être utiles en décembre. 1- Ranger ses briquets et autres matériaux pyrotechniques. Les risques d’émeute sur la rue Sainte-Catherine sont nuls cette saison.

Le Flagrant Délit

VENEZ NOUS REN CONTRER LE 5 NOVEMBRE PROCHAIN À L’OCCASION D’U NE PRÉSENTATIO N OFFERTE PAR DE UX AVOCATS DE NOTRE CABINET, SUIVIE D’UN COCKTAIL. INSCRIPTION ET TOUS LES DÉTAILS AUPRÈS DE L’ASSOCIATI ON DES ÉTUDIANTS ET ÉTUDIANTES EN DROIT CIVIL. PLACES LIMITÉE S.

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