2èmes Rencontres E-atlas Francophone Afrique de l’Ouest
ATELIER 4 (Bamako, mercredi 9 décembre 2009)
Le web 2.0 au service des ONG pour le développement et la gouvernance locale Animé par ENDA LEAD Afrique Francophone et l’Agence mondiale de Solidarité Numérique
Note de cadrage Points du débat : 1. Du Web 1.0 au Web 2.0, qu’est ce qui change fondamentalement dans notre utilisation du web ? Peut-on donner une définition consensuelle du concept « Web 2.0 », du point de vue de la compréhension qu’en ont les acteurs de la société civile et les communautés de base ? 2. Quels sont les exemples d’usages et d’applications innovants du web 2.0 dans le milieu associatif et comment les ONG africaines peuvent-elles tirer profit des nouveaux outils collaboratifs offerts par le Web ? 3. Quels sont les enjeux et les impacts de l’utilisation des réseaux sociaux sur l’efficacité des actions des ONG ? 4. Quels sont les défis et les obstacles liés au travail d’animation et de coordination des plateformes de travail collaboratif en Afrique ? Quel(s) profil(s) pour les animateurs ? L’avenir du web 2.0 africain dépend-t-il du degré d’appropriation et de la capacité des ONG à sensibiliser et à former les citoyens africains à l’utilisation des outils du web 2.0 ? 5. Le web 2.0 favorise t-il réellement une meilleure gouvernance et une gestion participative des projets de développement local ? Comment mettre l’intérêt individuel des membres d’association ou d’ONG au service des causes collectives, en s’appuyant sur les outils collaboratifs de communication ?
1. Contexte de l’atelier Au coeur de la révolution informationnelle que nous vivons, les profondes mutations du cyberespace ont confirmé Internet dans son rôle de « réseau des réseaux » favorisant le partage, la collaboration. Aujourd’hui, l’innovation à la fois sociale et technologique que constitue le Web 2.0 ou Web participatif semble décupler les possibilités d’autoproduction, de coproductions, de partages de contenus et de développement d’usages ou de pratiques communautaires à travers la dynamique des « médias sociaux ». De plus, avec l’explosion des plateformes relationnelles telles que Facebook, MySpace, Linkedin, ou Viadeo, on assiste à une certaine « banalisation » des usages d’Internet due à la « nomadisation » et à l’ « omniprésence » de l’informatique. Si le lien hypertexte est l'essence du Web, le lien social en est, aujourd'hui plus que jamais, l’un des principaux moteurs. Dans ce contexte, on se pose la question de savoir comment les ONG utilisent ces outils collaboratifs et quels sont les apports du Web 2.0 aux ONG impliquées dans des projets de développement local. En 2007, de nombreux acteurs du Nord et du Sud, intervenant dans le domaine du développement, se sont rencontrés à Rome pour discuter pour la première fois des avantages et inconvénients liés aux applications innovantes du Web, lors de la conférence Web2forDev. Au cours des 2 années qui ont suivi ces rencontres, des séminaires de sensibilisation et de formation aux usages du web 2.0 ont été organisés en Afrique sous l’impulsion des structures telles que Enda Lead, l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF), l’Institut Panos Afrique (IPAO/CIPACO), le Centre de Coopération Technique Agricole et rural (CTA), l’Association pour le Progrès de la Communication (APC)… Ces séminaires ont souvent débouché sur la création de plateformes collaboratives (de discussion, d’écriture et de partage de contenus) sur des thématiques bien ciblées et animées par des journalistes ou des blogueurs africains. Aujourd’hui, au-delà de l’utilité avérée de ce genre de plateformes, il est important d’analyser en profondeur les raisons pour lesquelles les ONG africaines devraient intégrer dans leurs systèmes de valeur et dans leurs activités, la pratique du réseautage social à travers l’utilisation des outils collaboratifs. Paradoxalement, on pourra aussi se poser par exemple la question de savoir si les réseaux sociaux ne risquent pas de délocaliser l’action des ONG et de la pervertir à travers les dérives du Web 2.0 (telles que les risques d’usurpation d’identité, la protection des données privées,…
2. Objectifs et pistes de travail
Informer, sensibiliser et mobiliser les acteurs de la société civile africaine autour des enjeux liés à l’utilisation du web participatif à des fins de gouvernance et de développement local.
Fournir aux acteurs locaux des outils méthodologiques pour l’amélioration de leur stratégie de communication et la gestion de leur e-réputation. Evaluer l’apport des réseaux sociaux tels que Facebook sur le travail des ONG de terrain.
Replacer les associations et ONG africaines au cœur de la production de contenus et des dispositifs de médiation et d’intermédiation pour favoriser une exploitation optimale des potentialités du web 2.0 par les Africains.
Recueillir des témoignages d’acteur sur les usages du web 2.0 dans des domaines tels que l’agriculture, la santé, l’éducation, le renforcement des capacités,…Tirer des enseignements pour la mutualisation des ressources documentaires, le partage des connaissances et une meilleure efficacité du travail en réseau des associations et ONG africaines.
Créer un cadre propice au dialogue constructif et au développement des partenariats et des collaborations entre ONG et associations du Sud et du Nord, spécialisées dans les domaines des TIC et du Développement : Réfléchir ensemble à la mise en place d’un observatoire ou d’un Living-Lab africain sur les usages du web 2.0 (Un Living Lab est un environnement d’innovations ouvertes permanentes, évolutives, centrées sur l’usager et intégrées à la vie réelle d’un territoire donné à travers des processus de co-création de nouveaux produits ou services pour les populations de ce territoire )
3. Déroulement de l’atelier
Nombre de participants (20 à 40 personnes) / Durée totale : 3h30
Animateurs : Destiny TCHEHOUALI (Chargé d’études TIC à l’Agence mondiale de solidarité numérique - Coordinateur du réseau social Web2solidarité) et Laye KANTE (ICT Manager à l’ONG ENDA-LEAD Afrique Francophone)
Rapporteur : Fousseyni Sanogo
Accueil des participants et des intervenants 10 mn
Présentation des objectifs et du plan de travail de l’atelier par les modérateurs 10 mn
Ouverture des travaux par une projection de 2 vidéos pédagogiques illustrant l’utilisation du Web 2.0 par des ONG 10 mn
Témoignages d’acteurs associatifs et de représentants d’ONG africaines sur leur expérience d’utilisation des outils collaboratifs dans des domaines tels que l’agriculture, la santé, l’éducation, le renforcement des capacités. Intervenants : Guy Tété Bénissan (Webmanager et Coordinateur du Réseau des Plateformes d’ONG de l’Afrique de l’Ouest et du Centre – REPAOC) 15 mn Paul Nkurunziza (Président du réseau des Télécentres burundais) 15 mn Roukiattou Ouédraogo (Chargée de communication Burkina-NTIC, formatrice en web 2.0 pour les femmes et les agriculteurs burkinabé). 15 mn
Questions-Réponses et échanges avec la salle 30 mn + Pause Café 15 mn
Focus « Plateformes Web de réseautage social » : Présentation de deux réseaux sociaux thématiques et professionnels développés via la plateforme Ning : Présentation de la plateforme Télécentre.org / Retour d’expérience sur la participation des animateurs de télécentres maliens sur cette plateforme collaborative (par Fousseyni Sanogo) 15 mn Présentation de Web2solidarité.org / Retour d’expérience sur la participation des acteurs du milieu associatif sur ce réseau social (par Destiny Tchéhouali) 15 mn
Focus « Outils et applications Web 2.0 » : Présentation-Découverte d’une sélection d’outils clés du Web 2.0, susceptibles d’aider les ONG et associations africaines (par Laye Kanté) 15 mn
Questions-Réponses et échanges avec la salle 20 mn
Propositions pour le plan d’action 2010-2012 du réseau E-Atlas FAO. Brainstorming (Foire aux idées) en vue du montage d’un projet de développement et de promotion du web 2.0 africain par les ONG participant à l’atelier (Perspective de création d’un observatoire ou d’un Living-Lab africain sur les usages du web 2.0, lancement d’un concours ou d’un label « ONG 2.0 », etc…) 25 mn
Rendez-vous à Bamako !