L’HOMME QUI VOULAIT TROUVER DIEU Il y avait une fois, un homme simple et bon. Il était un bon mari, un père plein de tendresse, un paysan honnête. Pour nourrir sa famille, il travaillait dur. Sa famille avait toujours eu le nécessaire. Sa femme et ses enfants l’entouraient d’affection. Quand même, l’homme trouvait que son destin avait été dur. Il se lamentait toujours de sa mauvaise chance. Son idéal était un homme riche qui habitait un palais de marbre et d’or. Ce voisin ne travaillait jamais: il avait des ouvriers et lui se promenait à cheval. PERSONNE N’EST PLUS MALHEUREUX QUE MOI « Personne n’est plus malheureux que moi », croyait. « Pourquoi eux, ils ont la chance, et pas moi », se demandait-il. « Je suis, honnête, je prie chaque jour, j’obéis les commandements de Dieu ». Il était jaloux des autres ; tous avaient plus que lui. Sa femme lui disait: « Dieu sait ce qu’il fait. Aie confiance ! ». Tu as raison. J’irai à sa rencontre pour lui demander. Ainsi, lui qui n’avait jamais quitté son village, laisse sa famille, et part à la recherche de Dieu. Peu à peu, le paysage commence à changer. C’est la savane. UN BANDIT ET UN HOMME RICHE. Un soir un bandit lui dit : « Donne-moi l’argent ! ». «Pardon, je suis un pauvre pèlerin, je vais à la recherche de Dieu ». Le bandit eut pitié de lui et lui dit : «Si tu le trouves tu lui demanderas si un homme qui a tué quatrevingt dix neuf personnes, mais qu’il a eu pitié du centième, peut être pardonné » Quelque jour après, il rencontre un homme sur un cheval. Celui-ci lui demande: « Où vas-tu ? ». « Je vais à la recherche de Dieu». Tu dois te reposer. Je t’invite dans ma maison tu proche d’ici lui dit l’homme riche. Pendant le repas l’homme riche lui montre avec fierté son palais, ses propriétés, ses terres, ses chevaux et une multitude de servants... « Mais, moi, je travaille pour l’au-delà. Je fais régulièrement mes prières et mes pratiques religieuses... ». « Tu as vraiment de la chance. Tu vis bien sur la terre et tu vivras mieux au paradis ». « Quand tu trouveras Dieu n’oublie pas de lui raconter comment tu as été accueilli chez moi, qui suis pieux et bon. Demande-lui quelle place il me réserve au paradis » DEUX RENCONTRES AU DESERT «Bon jour mon ami ! Où vas-tu ? » « Je suis à la recherche de Dieu ». « Laisse tomber ! Allons gagner de l’argent et jouir de la vie. Viens avec moi ». Le pèlerin, fatigué, pense que cet étrange personnage a raison. Mais son sourire lui révèle quelque chose : « Tu es le diable ! Vas-t-en ! ». L’homme reprend son chemin, quand un vieux, misérablement vêtu, mais avec un regard plein de force et de tendresse et d’une voix douce et limpide, s’approche de lui. LE SECRET DU BONHEUR « Repose-toi un peu », lui dit le vieux. « Je n’ai pas le temps et je n’ai rien à te donner ». Mais il éprouva une grande paix et s’arrêta. « Je suis celui
que tu cherches... Regarde-moi bien : j’ai crée tout et je n’ai rien. Toi-même, tu es plus riche que moi ». Le pèlerin se mit à genoux et vida son cœur avec ses doutes. « Tu es riche. Je t’ai donné la richesse du cœur. Je t’ai épargné le fardeau de la richesse qui rend, l’homme aveugle dans son cœur et dans son esprit. Je t’ai donné le courage de me chercher et aussi l’occasion de me trouver. Maintenant, je te donne la richesse, la plus chère : le bonheur d’accepter ce que tu est. Rentre à la maison et vit dans la paix. Tu diras au riche que le paradis ne s’achète pas avec de l’or. Et au bandit qu’il recevra le pardon parce qu’il a découvert le juste chemin. Et le vieux disparut comme une brise calme, sereine, limpide, immense. REFLECHIS : 1. Pourquoi cet homme n’était pas Heureux ? 2. En quoi consiste le bonheur ?