Lettrechacal2

Arrivé en mai, ma réorientation ailleurs que dans votre sacro-sainte classe préparatoire ne faisant plus de doutes, je me permets monsieur B. de vous écrire afin de revenir un peu sur cette année que, loin de regretter, j'ai trouvé très enrichissante. Je ne me lancerai pas dans une litanie d'accusations infondées contre mes professeurs pour expliquer la finalité de cette année. Je suis arrivé avec quelques faiblesses, j'en conviens et je n'accuserai pas l'administration d'avoir toléré votre comportement, je n'accuserai pas vos collègues pour leurs qualités humaines et la grande qualité de leur enseignement, je n'accuserai pas mes anciens professeurs de mensonges éhontés pour avoir prétendu qu'en classe préparatoire, les professeurs sont humains. Mais je vous accuserai vous, M.B., d'avoir profité de votre situation de professeur pour établir des relations incompatibles avec la notion de respect exigible d'un enseignant, je vous accuserai d'avoir avili la noble tache du professeur qu'est d'enseigner à tous par un comportement discriminatoire tant dans votre façon d'enseigner que dans votre façon d'évaluer, je vous accuserai en tant que membre de l'éducation nationale d'avoir passé outre les principes républicains d'égalité, d'objectivité dans votre travail, je vous accuserai enfin en tant qu' individu (car oui, vous pouvez certainement vous montrer humain) d'avoir pratiqué un harcèlement moral un élève au moins. Heureusement pour moi, je n'ai pas laissé vos paroles et vos actes dégradants atteindre mon moral; mais je ne peux qu'imaginer avec effroi les conséquences de vos agissements sur d'autres personnalités que la mienne. Heureusement pour vous, mon éducation m'a toujours empêché, non pas de vous manquer de respect mais de me mettre à votre niveau, de vous insulter, voire pire... Non pas de vous manquer de respect car le respect semble être un échange réciproque et il est clair que vous n'avez eu pour moi, durant les 6 derniers mois, en aucune façon le respect qu'un élève est en droit d'attendre de son professeur; si mes réactions étaient proportionnées à vos actes, il est probables que vous eussiez appelé cela de l'insolence, voire des insultes. Quelques soient les raisons qui vous poussent à agir ainsi, je ne peux que vous conseiller, Monsieur, de vous remettre sérieusement en question, non sur un plan professoral (vos cours, bien que truffés de fautes d'orthographes horripilantes pour des élèves sanctionnés par vous même pour des fautes d'ordre mineures, restent néanmoins très bons) mais bien sur un plan humain. Le fait de choisir un élève (ou un groupe d'élèves) et de s'acharner sur lui n'a jamais été une méthode d'enseignement reconnue et je doute qu'un test quelconque soit mené par le ministère en ce sens. L'énergie que vous déployez à couler ces élèves à défaut de leur profiter à eux (qui sait, un jour peut être tous vos élèves auront ils la chance d'avoir un vrai accompagnement en TD) pourraient au moins profiter aux plus forts (afin de rester dans votre logique aristo-élitiste).