Les Poetes Du 17s

  • November 2019
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LES POETES ET ÉCRIVAINS DU 17ème SIECLE

Sa naissance : Jean de La Fontaine naît à Château-Thierry dans l'Aisne. Sa mère a déjà une fille, Anne de Jouy, née d'un premier mariage dont elle est veuve. En plus de sa demi-sœur, Jean aura un petit frère, Claude, qui naîtra en 1623. La petite famille mène une vie aisée grâce à la fortune personnelle de la mère, Françoise, et grâce à la charge de Maître des eaux et forêts exercée par Charles, le père. Son enfance : Jean de La Fontaine est baptisé le 8 juillet 1621 à Château-Thierry. Son acte de baptême est conservé dans sa maison natale. Son père, Charles, né en 1594, a le titre de conseiller du roi et maître des eaux et forêts du duché de Château-Thierry. Sa mère, Françoise PIDOUX, née en 1582, est d'origine poitevine, veuve d'un premier mari, Louis de Jouy, négociant à Coulommiers. Lorsqu'elle épouse Charles, elle a 36 ans, il est de 12 ans son cadet. Sa fille Anne de Jouy devient la belle-fille de Charles et sera la demi-sœur de Jean. Claude, frère de Jean, naît en 1623, 2 ans après le futur poète. L'adolescence : Jean de La Fontaine commence ses études au collège de Château-Thierry, avec son condisciple François Maucroix, ami de toujours. Il les termine vraisemblablement à Paris. Il rentre ensuite à l'Oratoire. Il cherche sa voie : Le 27 avril 1641, Mr. Jean de La Fontaine, âgé de 20 ans, a été reçu pour les exercices de piété de nos confrères, (Annales de l'Oratoire). N'étant pas fait pour les études religieuses, il quitte l'Oratoire 18 mois plus tard. Il revient à Château-Thierry. Enthousiasmé par les Odes de Malherbe, il passe ses nuits à apprendre ses vers par cœur et, le jour, il va les déclamer dans les bois. Son père est très heureux des premiers vers écrits par son fils. Sa mère meurt alors (fin 1643 ou début 1644). Entre 1645 et 1647, Jean de La Fontaine est à Paris où il étudie le droit avec Maucroix et Antoine Furetière. A ce moment, il fréquente une société d'amis jeunes et lettrés avec Tallemant des Réaux (le futur auteur des Historiettes), Paul Pellisson (qui sera secrétaire et ami de Fouquet, puis Académicien...), Patru (avocat et lexicologue), Antoine Rambouillet de La Sablière (qui épousera Marguerite Hessein, la future protectrice de La Fontaine). Cette libre académie de jeunes "palatins" se nomme la "Table ronde". La vie à Château-Thierry : En 1652, Jean de La Fontaine achète une charge de maître particulier des eaux et forêts. Charles, son fils unique naît en 1653, il est baptisé à Château-Thierry le 30 octobre de la même année. Maucroix, l'ami de toujours en est le parrain, rôle qu'il assumera pleinement en contribuant à l'éducation de l'enfant, que Jean de La Fontaine délaisse quelque peu. Mademoiselle de La Fontaine (Les femmes mariées, non nobles, mais bourgeoises étaient appelées ainsi et non "dames") se pique de littérature et fréquente à Château-Thierry une "Académie" de beaux esprits, ou salon littéraire, comme cela était fréquent à l'époque. On ne sait exactement où se tenaient les réunions, peut-être dans la maison même des La Fontaine, 2/10

mais rien n'est sûr. Une lettre de Jean Racine à La Fontaine, du 4 juillet 1661 évoque cette académie : "...Je fais la même prière à votre Académie de Château-Thierry, surtout à Mlle de La Fontaine. Je ne lui demande aucune grâce pour mes ouvrages..." C'est en 1654, que La Fontaine publie, sans signature, son premier ouvrage qui paraîtra en librairie : L'Eunuque, adapté de Térence, comédie en 5 actes et en vers. Sa vocation s'affirme. Tallemant des Réaux, dans ses Historiettes, en 1658, qualifie La Fontaine de "garçon de belles-lettres, qui fait des vers, grand rêveur". Ses œuvres : Les recueils Les élégies • Élégie aux Nymphes de Vaux • Élégie deuxième • Élégie troisième • Élégie quatrième • Élégie cinquième • Élégie sixième Le songe de Vaux • Éloge de la peinture • Éloge de la poésie • Éloge des jardins • Éloge du sommeil • Éloge de l'Amour • Éloge de l'Oranger • Éloge de la Volupté Les fables • La Grenouille qui veut se faire aussi grosse que le Bœuf • La Laitière et le Pot au lait • La Mort et le Bûcheron • La Mort et le Malheureux • La Mouche et la Fourmi • La Poule aux œufs d'or • La Souris métamorphosée en fille • La Tortue et les deux Canards • La Vieille et les deux Servantes • Le Berger et la Mer

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• Le Berger et son troupeau • Le Chameau et les Bâtons flottants • Le Chartier embourbé • Le Chat et un vieux Rat • Le Chat, la Belette, et le petit Lapin • Le Chêne et le Roseau • Le Chien qui porte à son cou le dîné de son maître • Le Coche et la Mouche • Le Cochet, le Chat, et le Souriceau • Le Cochon, la Chèvre et le Mouton • Le Combat des Rats et des Belettes • Le Coq et la Perle Le Coq et le Renard • Le Corbeau et le Renard • Le Corbeau voulant imiter l'Aigle • Le Héron • Le Jardinier et son Seigneur • Le Laboureur et ses Enfants • Le Lièvre et la Tortue • Le Lièvre et les Grenouilles La fin d’une carrière : Le 15 novembre 1683, La Fontaine, est accepté à l’Académie Française. Le Roi retarde sa réception, pour la lier à celle de Boileau. Il est finalement reçu le 2 mai 1684. En 1685 sont édités les Ouvrages de prose et de poésie des sieurs de Maucroix et de La Fontaine. Il entre en polémique avec son ami Furetière à propos du Dictionnaire universel, car il défend le point de vue académique. La Querelle des Anciens et des Modernes fait alors rage et La Fontaine prend parti, dans son Epître à Huet, pour les anciens tout en ne refusant pas les créations nouvelles ( de ses amis dont Charles Perrault…). Il fréquente alors les Vendôme, Madame Ulrich et la famille du prince Conti, pour le mariage duquel il dédit Le Milan, le Roi et le Chasseur (1688). En 1690, il dédit au Duc de Bourgogne Les Compagnons d’Ulysse (fable). En 1691, il publie Les deux Chèvres et Du Thésauriseur et du Singe. La même année il connaît un nouvel échec à l’Opéra en présentant L'Astrée, dont la musique est de Colasse. En 1692, il publie La Ligue des Rats. Il tombe très malade en décembre. L'Abbé Pouget lui fait abjurer ses contes en lui accordant l’extrême onction. Dés lors, il n’écrit plus et il détruit ses dernières œuvres. Madame de La Sablière meurt en janvier 1693. D'Hervart, conseiller au parlement de Paris reçoit Jean de la Fontaine rue Plâtrière ou il meurt le 13 avril 1695. Sa naissance : Né à Paris le 1er novembre 1636, Nicolas Boileau était le quinzième enfant d'une famille bourgeoise. Orphelin de mère, il fut élevé par son père, qui occupait la fonction de greffier au parlement; lui-même étudia la théologie, puis le droit, et devint avocat en 1656. Issu d'une longue lignée de juristes, le jeune Boileau-Despréaux (ce nom lui vient d'une terre qui appartenait à sa famille) ne se sentait pourtant aucun goût pour la carrière juridique. Dès 1657, la mort de son père lui permit, grâce au revenu que lui procura sa part d'héritage, de se sentir à l'abri du besoin: il décida alors de se consacrer à la poésie. 4/10

Sa vie : Dès 1653 en effet, il avait écrit des vers, et grâce à son frère, Gilles Boileau, il fut introduit dans des cercles mondains et distingués, où il put faire ses premières armes en littérature. Il s'illustra d'abord dans le genre satirique: ses premières Satires (I à VII), composées de 1657 à 1665, furent publiées en 1666. Il y attaquait les gens en vue dans la société de son temps souvent des auteurs, qu'il considérait comme ses concurrents; et s'attira par sa verve à la fois le succès et l'inimitié. Le Chapelain décoiffé (1665), parodie du Cid qu'il composa en collaboration avec son frère Gilles, Racine et l'auteur Antoine Furetière, s'inscrivait également dans cette veine d'inspiration satirique, puisqu'il prenait pour cible le poète Chapelain; ce dernier avait commis le crime d'être nommé par Colbert responsable du choix des auteurs pensionnés par le roi. Les livres VIII et IX des Satires parurent en 1668. Dès 1669, cependant, Boileau évolua, sans doute sous l'influence des milieux qu'il fréquentait, en particulier le cercle de Lamoignon, qui était le premier président du parlement de Paris. Renonçant à la satire, il se mit alors à travailler à la composition d'un Art poétique, inspiré d'Horace. Cet ouvrage fut publié en 1674, la même année que les Épîtres (I à IV), que le Lutrin (chants I à IV), poème héroïcomique parodiant la tragédie et l'épopée, et que le Traité du Sublime, qui était la traduction d'un ouvrage de rhétorique attribué à Longin. Ces années d'intense production littéraire furent couronnées par la reconnaissance officielle: en 1677, Boileau reçut, avec Racine, la charge honorifique et très lucrative d'historiographe du roi puis, en 1684, il fut élu à l'Académie française . Entre-temps, il avait publié les Épîtres VI à IX (1683), et les chants V et VI du Lutrin (1683). Parvenu au faîte des honneurs, Boileau devint également le chef de file des Anciens dans la célèbre querelle des Anciens et des Modernes qui l'opposa au Moderne Charles Perrault, de 1687 à 1694. Opposé aux thèses de Perrault, qui prétendait que le siècle de Louis XIV était supérieur à celui d'Auguste en matière littéraire, Boileau défendit âprement les écrivains de l'Antiquité, qu'il considérait comme des modèles indépassables. Au cours de cette querelle, il donna tout d'abord deux épigrammes injurieuses en réponse au poème de Perrault intitulé le Siècle de Louis le Grand (1687). En 1693, il composa l'Ode pindarique sur la prise de Namur, accompagnée d'un Discours sur l'Ode, qui développait sa doctrine de l'imitation ainsi que ses arguments pour affirmer la supériorité des Anciens. À ces textes s'ajoutèrent, en 1694, les Réflexions sur Longin et la dixième Satire, «Contre les femmes», où il accusait celles-ci de soutenir le parti des Modernes. Boileau et Perrault se réconcilièrent pourtant en 1694, grâce à l'entremise d'Antoine Arnauld. La dernière Épître, «Sur l'amour de Dieu» (1698), de Boileau, d'inspiration janséniste, attaquait les jésuites, leur reprochant leur casuistique, quarante ans après Pascal. Contrairement à une idée répandue, Boileau ne fut pas à proprement parler le chef de file et le censeur du classicisme: nettement plus jeune que Corneille, Molière ou La Fontaine et contemporain de Racine, il publia son Art poétique un an après la mort de l'auteur du Misanthrope, six ans après la publication du premier recueil des Fables, et à un moment où Racine avait déjà écrit la majorité de ses pièces. L'Art poétique ne fut donc pas, pour les contemporains, un ouvrage normatif, puisqu'il n'a pu influencer que la création des auteurs du XVIIIe siècle. Cet ouvrage, le plus célèbre de Boileau, est en revanche une excellente description des principes mis en pratique par les écrivains classiques. Son œuvre : Les satires Au nombre de douze, elles furent composées de 1665 à 1705 et publiées de 1666 à 1716. En près de quarante ans de rédaction, l'évolution est apparente: de la dénonciation des ridicules des comportements, Boileau passe à une réflexion plus profonde sur l'homme, pour enfin aborder les problèmes religieux. 5/10

Les épitres Avec les Épîtres, Boileau, cet inconditionnel des Anciens, reprend la tradition de la lettre littéraire que les auteurs de la Rome antique utilisaient pour livrer leur avis ou leur impression sur les sujets les plus divers. Il y prolonge la tonalité satirique. Souvent violente, comme dans l'Épître II qui dénonce la manie des procès ou dans l'Épître XII qui, à nouveau, s'en prend aux jésuites, la satire est parfois plus légère, plus diffuse, comme dans l'Épître VI qui fait l'éloge du calme de la campagne et déplore l'agitation de la ville. L’Art poétique C'est dans l'Art poétique que figure l'essentiel du message critique de Boileau. La construction de cet ouvrage est rigoureuse et symétrique. Les chants I et IV sont consacrés à des considérations générales: le chant I définit les grandes règles de l'écriture, tandis que le chant IV analyse le comportement de l'écrivain. Ils encadrent les chants II et III qui contiennent des études plus particulières: le chant II se penche sur les formes littéraires mineures, comme l’ode ou le sonnet, et le chant. II envisage les grands genres, la tragédie, l’épopée, la comédie. Nicolas Boileau mourut le 13 mars 1711, à Paris.

Sa naissance : Corneille est né à Rouen le 6 juin 1606, dans une famille de magistrats. Son enfance : Il fit ses études chez les jésuites, au collège de la ville, et se destina d'abord à une carrière d'avocat, projet qu'il abandonna très vite pour se consacrer au théâtre. Mélite (1629), sa première création, fut confiée aux acteurs qui fonderont plus tard le théâtre du Marais et rencontra à Paris un succès suffisant pour décider son auteur à embrasser la carrière dramatique, qu'il ne quittera plus jusqu'en 1674. Sa vie : Ses premières pièces furent essentiellement des comédies ! Le genre, jugé secondaire, était alors en crise, et il contribua beaucoup à le réhabiliter. Il en écrivit six entre 1629 et 1636 (la Veuve, 1632!; la Galerie du palais, 1633!; la Suivante, 1634!; la Place royale, 1634!; l'Illusion comique, 1636). C'est à la même époque qu'il donna la tragi-comédie Clitandre (1631), ainsi que Médée (1635), sa première tragédie. Il revint plus tard à la comédie, notamment avec le Menteur (1643). Succès et controverses : Dans ses grandes tragédies des années 1640, Horace (1640), Cinna (1641), Polyeucte (1641) et Rodogune (1645), Corneille se montra davantage soucieux du respect des règles du théâtre classique, avec toutefois de notables exceptions. Durant ces années, il connut une carrière brillante, que vint couronner son élection à l'Académie française en 1648 (voir Institut de France). Adulé par le public, reconnu par ses pairs, pensionné par le pouvoir, Corneille fut également nommé procureur des États de Normandie. En revanche, les années 1650 furent assombries par la disgrâce que lui valut Nicomède (1651). Si la pièce connut un succès fracassant, elle apparut aussi comme un éloge à peine voilé du Grand Condé, qui était à la tête de la Fronde!; ainsi, dès la fin des événements, Corneille fut privé de sa charge et de sa pension. Il s'éloigna alors de la création dramatique 6/10

pour se consacrer à une traduction en vers de l'Imitation de Jésus-Christ (1656). Il ne revint au théâtre qu'en 1659 avec Œdipe. En 1660, il publia trois Discours sur l'art dramatique, tandis que commençait la parution de son Œuvre en recueils, chaque volume étant accompagné d'un examen des différentes pièces. Son œuvre : Les comédies En 1630, la comédie était un genre mineur, délaissé aussi bien par les auteurs que par les théoriciens du théâtre (en cela, ces derniers se plaçaient dans la continuité d'Aristote, qui, dans sa Poétique, ne parlait pas de la comédie au sens moderne qu'on lui donnait au XVIIe siècle). Le théâtre comique avant Corneille se composait surtout de pièces outrées et grossières, inspirées de la farce ou de la commedia dell'arte. Corneille pratiqua dès ses débuts une comédie d'un genre nouveau, fondée sur la description des mœurs et des caractères, et accordant une place prépondérante à la peinture de l'amour. Les tragédies Le Cid Le Cid marque une date importante dans l'histoire du théâtre au XVIIe siècle. D'abord parce que cette pièce inaugure la série des quatre grandes tragédies de Corneille (Le Cid, Horace, Cinna, Polyeucte), ensuite parce que cette œuvre, qui connut un immense succès, suscita une violente polémique, très révélatrice de l'évolution de la doctrine classique. Le Cid est une tragi-comédie, genre qui n'est pas exactement un mélange de tragédie et de comédie, mais qui se définit plutôt comme une tragédie au dénouement heureux, fondée sur des principes romanesques.

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Horace Quant à la tragédie Horace, elle apparut comme une réponse à la querelle du Cid. D'ailleurs, une seconde querelle éclata à son propos, portant sur le problème de l'unité d'action dans cette pièce. Horace développe en effet une double intrigue, mettant en parallèle la guerre glorieuse menée par le héros pour sauver Rome et le procès engagé contre lui pour le meurtre de sa sœur Camille. Cinna Composée en alexandrins à rimes plates, Cinna est la première pièce importante de Corneille à respecter les règles du théâtre classique, alors en formation. Respect de l'unité de temps d'abord, puisqu'elle se déroule en une seule journée, de l'unité de lieu ensuite, puisqu'elle se passe intégralement dans le palais romain où se situent les deux appartements d'Auguste et d'Émilie, de l'unité d'action enfin, puisque la préparation de la conjuration implique l'ensemble des personnages, même si ces derniers évoluent individuellement dans des «sous-intrigues», jusqu'à la réconciliation finale. Les dernières années Protégé par Fouquet, puis par Louis XIV, Corneille continua à se consacrer au théâtre, mais Racine avait désormais les faveurs du public. En 1670, les deux auteurs se trouvèrent en rivalité directe lorsqu'ils donnèrent simultanément des pièces sur le même sujet antique. Racine triompha avec sa Bérénice, face au Tite et Bérénice de Corneille, qui ne rencontra qu'un succès mitigé. Dès lors, le temps de Corneille était terminé, et ses deux dernières créations, Pulchérie (1672) et Surena (1674), furent des échecs qui le poussèrent à cesser son activité de dramaturge. Il mourut à Paris le 1er octobre 1684. Sa naissance : De son vrai nom Jean-Baptiste Poquelin, Molière naquit à Paris le 15 janvier 1622. Il était le fils d'un bourgeois parisien aisé possédant la charge de tapissier du roi, c'est-à-dire de fournisseur officiel de la Cour. Son enfance : Son enfance fut marquée par des deuils successifs, dont le plus pénible fut la mort de sa mère, en 1632. Il fut élève des jésuites au collège de Clermont, que fréquentaient les fils de l'aristocratie et de la grande bourgeoisie, puis fit des études de droit pour devenir avocat (1640), titre qui permettait alors l'achat d'une charge dans la justice ou l'administration.

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L’illustre théâtre : Molière ne profita pourtant pas de la possibilité de promotion sociale qui lui était offerte car, dès 1643, il décida, contre l'avis de son père, de devenir comédien. La même année, avec sa maîtresse Madeleine Béjart, la famille de celle-ci et quelques autres comédiens, il fonda une compagnie théâtrale, baptisée l'Illustre-Théâtre. L'année suivante, il prit la direction de la compagnie, sous le pseudonyme de Molière, qu'il choisit pour des raisons jamais élucidées. L'Illustre-Théâtre connut d'abord un semblant de succès : installé sur la rive gauche, dans le jeu de paume des Métayers, il ouvrit ses portes le 1er janvier 1644 et bénéficia de l'incendie qui avait dévasté la salle des comédiens du théâtre du Marais, l'une des deux troupes concurrentes avec celle de l'Hôtel de Bourgogne. Il fit ainsi salle comble pendant près de huit mois, mais, dès octobre 1644, après la réouverture du théâtre du Marais, la situation se dégrada rapidement et ce fut bientôt la débâcle financière : Molière fut emprisonné pour dettes en août 1645. Tournée en province : Une fois Molière libéré, la troupe rejoignit en province celle de Dufresne avec le souci d'éviter les erreurs du passé. Commença alors une longue période de vie provinciale, au cours de laquelle la nouvelle troupe élargie (dont Molière devint le chef en 1850) voyagea à travers le royaume, se fixant un temps dans le Languedoc, où elle bénéficia de l'appui du duc d'Épernon, puis du comte d'Aubijoux. Succès parisiens : Grâce à l'aide de Monsieur, frère du roi, la troupe eut alors la chance de pouvoir jouer devant Louis XIV et sa cour, et obtint de partager avec les Comédiens-Italiens la salle du petit Bourbon. Après y avoir représenté plusieurs tragédies, ainsi que ses deux comédies (l'Étourdi et le Dépit amoureux, qui avait été créée en 1656), Molière remporta un véritable triomphe en 1659 avec les Précieuses ridicules, reprise d'une pièce créée auparavant à Béziers. Quelques œuvres célèbres : • • • • • • • • • • • •

Don Juan Le bourgeois Gentilhomme Les précieuses ridicules Les femmes savantes L’école des femmes Le tartuffe Le médecin malgré lui Le misanthrope Amphitryon L’avare Psyché Le malade imaginaire

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Les dernières années : Molière fut bientôt supplanté par Lully, promoteur de l'opéra en France, qui obtint, en 1672, un privilège royal lui accordant l'exclusivité de la représentation des œuvres chantées et dansées. Par faveur spéciale, le roi autorisa néanmoins Molière à intégrer des scènes musicales et chorégraphiques dans le Malade imaginaire, créé au Palais-Royal le 10 février 1673. La pièce fut un triomphe. Lors de sa quatrième représentation, le 17 février, Molière, qui interprétait le rôle principal, fut victime d'un malaise cardiaque. Transporté d'urgence, il mourut sans avoir pu recevoir les derniers sacrements, et ne put être inhumé que grâce à l'intercession d'Armande Béjart auprès du roi. En 1680, par ordre du roi, la troupe de Molière fut réunie avec sa concurrente de l'Hôtel de Bourgogne pour fonder la Comédie-Française.

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