LES
PEINTRES DE LA VIE
MODERNE par La rédaction (communiqué / dossier de presse)
Grâce à la donation de la Caisse des Dépôts, de nouvelles œuvres de Thomas Struth, Andreas Gursky, Thomas Ruff, Martin Parr, Thomas Demand, Valérie Jouve, Eric Poitevin, Sophie Ristelhueber
entrent
dans
les
collections
nationales. Le Centre Pompidou enrichit ainsi considérablement son fonds de photographies avec près de 700 œuvres, estimées à 2,3 millions d’euros réalisées par plus de 200 artistes, français et étrangers, dont la plupart n’étaient pas présentés dans la collection.
Cet ensemble, remarquable tant par sa qualité que par sa quantité, fait l’objet d’une importante exposition,
organisée
autour
de
trois
grandes
thématiques - la représentation du pouvoir, les dimensions sociale et politique du monde ainsi que la fiction et l’illusion. Commencée à la fin des années 80, la collection de la Caisse des Dépôts est représentative de la diversité des pratiques photographiques artistiques contemporaines et fait plus particulièrement la part belle à la jeune création. L’exposition se propose, autour d’un noyau central, de mettre en avant les grands axes autour desquels s’est constituée la collection à travers des acquisitions directes, mais également par le biais de commandes passées, voire d’aides à la production. L’exposition s’organise en trois parties : après une entrée qui rappelle le hall d’accueil de l’entreprise, mais qui relève déjà de la mise en scène de l’institution (Knorr, Struth), le visiteur découvre une première salle consacrée aux images et symboles du pouvoir (Gronon, Gursky,
Mason, Muntadas, Closky...), évoquant le conseil d’administration. La seconde section est, quant à elle, consacrée à la représentation du monde, dans ses dimensions sociale et politique (Garnell, Owens, Parr, Vitali), reflet d’une des missions essentielles de la Caisse des Dépôts, le développement des territoires. Enfin, les questions de la fiction et de l’illusion (Crewdson, Demand, Fischli et Weiss, de Gobert, Muniz...), très présentes dans la photographie plasticienne des années quatre-vingt dix, sont évoquées dans la dernière partie, plus sombre et intime. Articulant entre eux ces trois espaces, la salle centrale, véritable cœur de l’exposition, propose dans un accrochage très dense, du sol au plafond, la « réserve », soit une exposition dans l’exposition, évocation de toutes les expositions possibles à partir de la collection. Une commande passée par la Caisse des Dépôts à l’artiste Niek van de Steeg permet également d’aborder la question, trop rarement posée au sein des musées, des liens entre l’art et le monde de l’économie. D’une manière ludique, la notion même de collection d’entreprise est interrogée ainsi que la diversité des actions de mécénat artistique de la Caisse des Dépôts.
Centre Pompidou : Les Peintres de la vie moderne Cette exposition célèbre l’importante donation de la collection de photographies contemporaines faite par la Caisse des Dépôts au Centre Pompidou en 2006. Composée de photographies d’artistes français et étrangers des années 1980 à nos jours, cette collection laisse une large place à la jeune création.
Le titre de l’exposition, hommage au texte de Baudelaire sur l’éloge de la modernité, suggère que ces œuvres sont en prise avec leur temps. Mise en œuvre par une institution dont les missions publiques sont étroitement liées au développement des territoires et aux perspectives d’aménagement à long terme, la collection photographique de la Caisse des Dépôts reflète la société contemporaine, ses mutations et ses enjeux. Le parcours de l’exposition s’articule, autour d’une salle centrale, la réserve, en trois sections thématiques : pouvoirs, représentation du monde (la France et le Monde) et fictions. Paris-art.com Evene.fr
Comme son titre l'indique , l'exposition du CENTRE POMPIDOU présente la donation de photographies contemporaines de la Caisse Nationale des Dépôts en 2006. La titre fait référence au terme de modernité employé par Baudelaire. Ce terme suggère que les artistes
sont en prise avec la réalité. Mais voilà, si la scénographie des premières salles apparait cohérente, de plus en plus, le spectateur assiste à un inextricable capharnaüm de photographies accrochées un peu partout. Soit trop haut, soit trop bas ou encore regroupées de manière à "suggérer" peut-être les premiers salons de peintures au temps de Louis XIV.
Du coup, les différentes thématiques (pouvoirs, représentations du monde et fictions) pourraient être intéressantes mais la scénographie sape complètement le peu de cohérence. Et ceux qui ne sont pas spécialistes ni particulièrement au fait des problématiques contemporaines peuvent avoir vraiment du mal à savoir de quoi il s'agit. On a l'impression d'être bombardés d'images sans pouvoir remarquer que la donation est très riche de pratiques et de contenus. Je me propose donc de commenter avec les incontournables et les découvertes cette exposition.
Les incontournables La série de Karen KNORR intitulée "Les connaisseurs". La photographie "Analysis of beauty" (1988) pourrait être la mise en abime de l'exposition. A savoir, des spectateurs qui tentent d'utiliser des outils inadaptés aux oeuvres accrochées sur des cimaises de couleur, dans des salons bourgeois. La situation devenant complètement absurde à l'image du spectateur lambda qui essaie désespérement de comprendre. La présentation des photographies rappelle les tableaux classiques en apposant le titre sous l'image sur une plaque dorée.
Les deux photographies de Thomas Struth sont empruntées à la série sur les spectateurs dans les grands musées européens. La photographie ci-dessus n'est pas présentée dans l'exposition mais elle permet davantage de pointer la démarche du photographe. En effet, l'artiste saisit des instants particuliers où spectateurs et tableaux viennent se rejoindre. Celle-ci montre un groupe d'enfants assis et leur accompagnateur qui vraisemblablement parle du tableau en tondo (format rond) accroché audessus d'eux. La position du groupe semble faire écho à la composition du tableau. De la même manière, la couleur des vêtements des visiteurs répond aux couleurs employées par le peintre. Le sacré et le profane se rejoignent. L'enregistrement du réel vient fusionner avec la représentation.
Les photographies d'Andrea Gursky se fondent sur des lieux connus de tous, à savoir un supermarché, une bourse d'échanges, une bibliothèque. Mais ces photos réalisées en fait à partir de pluisieurs points de vue sont proches du format utilisé par la peinture. Les cadrages ainsi formés se prolongent à l'infini sur notre quotidien et on se surprend à contempler des tonnes de poduits colorés sur des rayons de supermarché ou l'architecture d'une chaîne de montage pour automobiles.
En ce qui concerne les Français, il ne faut pas oublier Joachim Mogarra qui nous fait tout doucement changer de regard sur les archétypes photographiques avec ses bricolages et ses légendes faussement naïves.
Philippe Ramette qui fait la couverture des derniers livres de Michel Onfray. Cette série réalisée en 2001 le présente sur un balcon où il émerge de la baie de Hong Kong. Ses prothèses-sculptures sont un défi à l'apesanteur mais aussi une nouvelle manière de questionner, à travers les différents dispositifs de l'artiste, notre manière de voir le paysage et par extension notre propre regard. L'exposition du Centre Pompidou se poursuit jusqu'au 27 novembre. Bonne lecture et le prochain article sera sur les découvertes faites lors de cette exposition. Adeline Besson Vitamineart http://www.lewebpedagogique.com/vitamineart/
v Le Centre Pompidou expose la donation photo de la Caisse des dépôts Avec "Les peintres de la vie moderne", le Centre Pompidou expose à partir du 26 septembre quelque 700 photographies réalisées par plus de 200 artistes contemporains, fruit de la donation qui vient de lui être faite par la Caisse des dépôts. Cette collection, rassemblée de 1990 à 2005 par l'institution financière et qui posait des problèmes de stockage et de conservation, est présentée dans son intégralité jusqu'au 27 novembre. La donation de ces 680 oeuvres, estimées à 2,3 millions d'euros, permet l'entrée dans les collections nationales de nouvelles oeuvres d'artistes français et étrangers tels que Thomas Struth, Andreas Gursky, Thomas Ruff, Martin Parr, Eric Poitevin ou Sophie Ristelhueber. Des artistes comme Karen Knorr ou Lynne Cohen n'étaient pas représentées jusqu'à présent au Centre qui bénéficie avec cette donation, "d'un apport considérable équivalent à 10 ans de budget d'acquisitions", a affirmé Quentin Bajac, conservateur au Musée national d'art moderne et commissaire de l'exposition.
http://www.lagazettedescommunes.com
Nouvelle exposition photo au Centre Pompidou 700 photographies réalisées par près de 200 artistes contemporains sont exposées à partir du 27 septembre Fruit de la donation qui vient de lui être faite par la Caisse des Dépôts, le Centre Pompidou inaugure cette nouvelle exposition, intitulée "Les peintres de la vie moderne". Cette collection rassemblée de 1990 à 2005 par l'institution financière est présentée dans son intégralité jusqu'au 27 novembre. La donation de ces 680 oeuvres, estimées à 2,3 millions d'euros, permet l'entrée dans les Le Centre Pompidou - AFP / Pierre Verdy collections nationales de nouvelles oeuvres d'artistes français et étrangers tels que Thomas Struth, Andreas Gursky, Thomas Ruff, Martin Parr, Eric Poitevin ou Sophie Ristelhueber. Le Centre Pompidou bénéficie, avec cette donation, "d'un apport considérable équivalent à 10 ans de budget d'acquisitions", a affirmé devant la presse Quentin Bajac, conservateur au Musée national d'art moderne et commissaire de l'exposition. Les photographies datent pour la plupart d'une période allant du début des années 1980 jusqu'à 2003. Elles proposent un "regard sur la société, le monde contemporain mais avec une vision plasticienne et non pas d'ordre documentaire", a indiqué Francis Lacloche, co-commissaire de l'exposition et responsable pendant quinze ans, jusqu'en 2005, du comité d'acquisition de la Caisse qui entendait "avant tout soutenir la jeune création contemporaine". L'exposition des oeuvres a pour "parti pris de tout montrer, en présentant une exposition classique et une réserve, comme celle que l'on ne voit jamais", selon M. Lacloche. L'exposition s'articule autour de trois parties, sans accrochage chronologique mais thématique. Une première salle est consacrée aux images et symboles du pouvoir (Hannah Collins, Philippe Gronon, Antonio Muntadas), une deuxième à la représentation du monde dans ses dimensions sociales et politiques (Paul Graham, Andreas Gursky, Véronique Ellena, Bill Owens). Une troisième partie, avec Philippe Ramette, Pierre Huyghe ou Jean-Christophe Garcia, s'oriente vers la fiction et l'illusion ou "comment l'artiste transforme la réalité avec des mises en scène littéraires ou cinématographiques", indique M. Lacloche. Au centre, une salle en forme de réserve, où les photographies occupent l'intégralité des murs, irrigue les autres espaces. Cette exposition se tient tous les jours, sauf le mardi, au Centre Pompidou de 11h à 21h. Plus de renseignement: www.centrepompidou.fr
http://cultureetloisirs.france3.fr/artetexpositions/expos/24605634-fr.php "Les peintres de la vie moderne" au Centre Pompidou. Inoui ! la totalité de la collection de photos de la Caisse des Dépôts constituée entre 1991 et 2003, soit plus de 660 oeuvres ! Etant donné la qualité des artistes présentés et la quantité d'oeuvres, on ne comprend pas pourquoi la présentation de cette donation ne s'est pas faite au sixième étage plus spacieux de notre magnifique musée, problème de calendrier sans nul doute... Avant de commencer cette exposition de photographies, il est un IMPERATIF : Lire le petit dépliant de l’exposition qui se trouve à l’entrée et se poser et le lire tranquillement, cela ne vous prendra que quelques minutes mais vous épargnera des désillusions ou des énervements potentiels. En effet, il s’agit bien d’une exposition qui explore 6 thèmes différents qui s’ils ne sont pas envisagés dès le départ peuvent être source de confusion et on peut rapidement avoir le sentiment d’un trop plein amplement justifié. Alros de quoi est-il question exactement et bien de présenter quasiment l’ensemble de la collection non pas dans le but de déverser sur tout un chacun les approximativement 680 photographies qui viennent enrichir le fond du musée d’art moderne mais plutôt de voir la richesse et la différence qu’elle peut apporter. Comme il est dit dans ce petit livret il s’agit pour la plupart d’oeuvres contemporaines (entre 1991 et 2003). l’exposition se divise alors en une représentation en quelque sorte de la caisse des dépôts ou d’une maison avec son entrée et façade permettant de faire le lien entre intérieur et extérieur, entre art moderne, photographie et autres disciplines abordés de nos jours et qui nous touchent; vient ensuite l’antichambre qui est comme son nom l’indique une sorte de sas de décompression dans lequel on va retrouver quelques images de Thomas Struth sur
les rapports des personnes au monde de l’art, regard ironique il va s’en dire comme vous le remarquerez rapidement… Vient ensuite la salle des pouvoirs, représentation d’un directoire ou d’un conseil d’administration et des rapports qui peuvent s’y retrouver avec quelques photographies de Gursky par exemple ou de Sophie Ristelhueber et la représentation des cicatrices laissées par le guerre… impressionnant ces dernières images, souvent un ton très juste. Vient le coeur, intitulé la réserve dans lequel on est rapidement submergé, voire choqué du trop plein c’est le fond qui veut ça et le clin d’oeil se retrourve sur la droite en entrant lorsqu’un panneau intégré indique “Est-ce cela se perdre ?” Oui c’est bien cela, réflexion aussi sur le trop plein d’images et la floraison du déversement absolu et du Monde image dans lequel nous sommes embarqués depuis quelques temps maintenant, espérons que bientôt tout ne sera plus seulement image. Essayons de nous extirper de ce monde sans fin sans réalité propre construit de fragments choisis de moments indivisibles… Puis on s’arrête sur la France et le Monde pour enfin aspirer à la Fiction(s) si chère à notre ami Borgès et qui nous permet de nous évader et de reprendre pied avec l’Art et ses interrogatioons que cela soit du côté du cinéma avec Allan sekula ou encore avec le passé retrouvé d’Eric Rondepierre. On retrouvera également Philippe Ramette avec son monde d’eau bien à lui à ne pas manquer à la galerie Xippas jusqu’au 28 octobre. Il est difficile d’être exhaustif et ce n’est nullement le but d’ailleurs alors passez vous imprégner et puis revenez y si vous pouvez afin de permettre à vos sens de juguler l’inflation et sentir un peu ce qui se passe dans cet espace artistique, c’est ce que je vais faire, revenir et revoir Bonne imprégnation en tout cas… il y a des talents c’est la seule chose certaine…
Exposition : Du mercredi 27 septembre 2006 au lundi 27 novembre 2006 Cette exposition célèbre l'importante donation de la collection de photographies contemporaines faite par la Caisse des Dépôts au Centre Pompidou en 2006. Le parti pris adopté est de montrer la quasi-totalité des 680 œuvres. Centre Georges Pompidou Beaubourg 19 r Beaubourg 75004 Paris France M : Rambuteau ou Hôtel-de-Ville. Entrée 10 euros (plein tarif), 8 euros (tarif réduit) Ouvert tous les jours de 11h à 21h, sauf les mardis.
Composée de photographies d’artistes français et étrangers des années 1980 à nos jours, cette collection laisse une large place à la jeune création. Elle s’est constituée entre 1991 et 2003 à partir d’acquisitions directes choisies en commission d’achat, de commandes et d’aides à la production d’œuvres. Grâce à cet apport, le fonds de photographies du Musée national d’art moderne se trouve considérablement enrichi et de nouvelles œuvres de Thomas Struth, Andreas Gursky, Thomas Ruff, Martin Parr, Thomas Demand, Valérie Jouve, Eric Poitevin, Sophie Ristelhueber... entrent dans les collections nationales. Le titre de l’exposition, hommage au texte de Baudelaire sur l’éloge de la modernité, suggère que ces œuvres sont en prise avec leur temps. Mise en œuvre par une institution dont les missions publiques sont étroitement liées au développement des territoires et aux perspectives d’aménagement à long terme, la collection photographique de la Caisse des Dépôts reflète la société contemporaine, ses mutations et ses enjeux. Le parcours de l’exposition s’articule, autour d’une salle centrale, la réserve, en trois sections thématiques : pouvoirs, représentation du monde (la France et le Monde) et fictions. La scénographie met en scène cette donation en reconstituant l’univers de la collection d’entreprise qui, au fil de l’exposition, prend son statut de collection muséale.
Entrée et façade sur rue La création de Niek Van de Steeg, Structure–Lectures, a été commandée spécifiquement pour l’exposition par la Caisse des Dépôts. Elle propose une réflexion sur les liens entre l’art et le monde de l’économie en présentant des objets, catalogues et documents qui permettent de découvrir les actions menées par la Caisse des Dépôts. La seconde partie de l’œuvre, graphique et visible depuis la rue, retrace un parcours chronologique de vingt ans de mécénat culturel d’entreprise avec les principales étapes de cette histoire. Antichambre Franchissant ce seuil, le visiteur pénètre dans un espace aménagé comme un hall d’accueil, qui marque le passage entre l’univers fonctionnel de l’entreprise et celui souvent plus compassé du musée. Cette atmosphère solennelle reflète cependant les similitudes de l’image de la respectabilité qu’inspirent le musée et l’entreprise où s’incarne déjà l’image du pouvoir. Avec The Analysis of Beauty, 1988, Karen Knorr ironise sur l’idée du connaisseur vu comme un expert du regard. Les œuvres de Thomas Struth, quant à elles, traitent du comportement des visiteurs face au spectacle muséal. Pouvoirs Placée au centre de la pièce, la grande table, où sont présentés les rapports d’activité de la Caisse des Dépôts, recrée l’univers de la salle du conseil d’administration. Aux murs, des photographies évoquent l’idée du pouvoir. Celui-ci s’incarne, de manière évidente, métaphorique ou sous-jacente, dans des images véhiculées par les médias, dans des signes chers au discours publicitaire ou enfin dans des espaces de travail, de décision ou de conflit. Dans Mercedes, Rastatt, 1993, d’Andreas Gursky, se reflète la puissance de l’industrie allemande dans une esthétique froide et impersonnelle. Cette distance du regard se retrouve chez Claude Closky avec des signes publicitaires (Auchan, 1992) prélevés méthodiquement dans l’espace urbain et réorganisés sans souci esthétique. Dans une démarche plus critique, Antonio Muntadas, architecte de formation, montre l’importance de l’architecture dans les espaces de décision avec la série Architektur, Raüme, Gesten, 1991. Dans les images de conflit, les traces des tensions créées par la guerre apparaissent dans les détails. Si les paysages de Paul Graham, de la série Troubled Land, réalisée en Irlande du Nord, sont désertiques on y perçoit pourtant la menace de la guerre civile. Lorsque Sophie Ristelhueber réalise des images de la guerre du Golfe dans la série Fait, 1992, elle ne photographie que les traces laissées par les engins militaires comme des cicatrices dans la terre, ou les débris d’obus comme les fragments du désastre. Réserve Exposition dans l’exposition, cette salle évoque les cabinets de curiosité, ancêtres des salons de peintures. Exposées dans un accrochage très dense, ces œuvres auraient pu faire l’objet d’une autre exposition. Il s’agit ici d’affirmer que l’intérêt de la collection, par delà les thèmes, les forces que l’on pourra y relever, réside bien, dans sa constitution même et dans son identité d’ensemble. La France et le Monde Parmi les lignes de forces de la collection, la représentation du paysage et de l’architecture reflète une des missions fondamentales de la Caisse des Dépôts, celle de l’aménagement du territoire. Cette section en propose différentes représentations, en France et dans le monde. Les enjeux politiques, religieux et sociaux y sont décryptés et mis en images sur un mode tantôt ironique, tantôt grave, proche parfois du reportage. Les photographies de Valérie Jouve renouvellent l’image de la ville avec le paysage et l’architecture, mais aussi à travers le comportement et les postures de ses habitants. Édouard Levé procède avec ironie par jeu sémantique dans la série Angoisse en se laissant guider par le nom d’un petit
Véronique Ellena donne l’illusion du bonheur en cette douce France. Tandis que les photographies spectaculaires de Mathieu Pernot, Mantes-La-Jolie, 1er juillet 2001, montrent une banlieue exsangue. Ici comme ailleurs, les territoires et la société sont en pleine mutation. Les vues de Tanger, Colline du Charf (Lieu-dit du Tombeau d’Antee), 2001, de Yto Barrada, dévoilent un territoire de l’entre-deux obsédé par le désir d’Occident, une ville qui se vide. À Tokyo, les maisons en carton photographiées par Ryuji Miyamoto révèlent l’autre aspect de la ville. Dans les mystérieux portraits de Shadi Ghadirian, la femme iranienne est réduite à un objet domestique. La photographie Cette exposition célèbre l'importante donation de la collection de photographies Suzanne and Lutz, white dress, army skirt, 1993, de Wolfgang Tillmans, montre l’aspect « contemporaines faite par la Caisse des Dépôts au Centre Pompidou en 2006. Le parti pris trash » d’une adolescence en prise avec la mode, à fois fascinante et monstrueuse. adopté est de montrer la quasi-totalité des 680 œuvres. Composée de photographies d'artistes français et étrangers des années 1980 à nos jours, cette collection laisse une large place à la Fictions jeune création. Elle s'est constituée entre 1991 et 2003 à partir d'acquisitions directes choisies Aux images du réel succèdent celles de la fiction : leurres et mise en scènes mettent en en commission d'achat, de commandes et d'aides à la production d'œuvres. Grâce à cet apport, évidence la photographie hantée par d’autres univers esthétiques tels que le théâtre, le le fonds de photographies du Musée national d'art moderne se trouve considérablement cinéma et la littérature. Ces salles évoquent quatre temps de la fiction et leur étroite enrichi et de nouvelles œuvres de Thomas Struth, Andreas Gursky, Thomas Ruff, Martin Parr, relation avec le cinéma. Tout d’abord le temps des repérages, moment d’une recherche qui Thomas Demand, Valérie Jouve, Eric Poitevin, Sophie Ristelhueber... entrent dans les voisine avec les approches documentaires mais qui laisse entrevoir le potentiel collections nationales. romanesque se dégageant des lieux repérés. Ainsi Allan Sekula dans Décor pour Titanic, Popotla, 1996-97, joue avec l’échelle et fait apparaître l’inaccessibilité des lieux du Le titre de l'exposition, hommage au texte de Baudelaire sur l'éloge de la modernité, suggère tournage pour les habitants de la plage de Popotla. Les zoos de Thomas Mangold désertés que ces œuvres sont en prise avec leur temps. Mise en œuvre par une institution dont les par les animaux ressemblent à des scènes de théâtre. Puis vient le temps des projections, missions publiques sont étroitement liées au développement des territoires et aux perspectives lorsque l’image fixe emprunte plus ou moins ouvertement au cinéma ses codes, ses sujets d'aménagement à long terme, la collection photographique de la Caisse des Dépôts reflète la et son mode de narration. Dans les Lieux de crime de Jean-Christophe Garcia, l’artiste société contemporaine, ses mutations et ses enjeux. Le parcours de l'exposition s'articule, s’interroge sur ce que donne à voir la photographie : quelle peut être la part de mise en autour d'une salle centrale, la réserve, en trois sections thématiques : pouvoirs, représentation scène dans ce que nous voyons et ce que nous croyons voir ? du monde (la France et le Monde) et fictions. Enfin le temps des lectures et des inévitables brouillages de sens qu’elles entraînent. Certains artistes, en choisissant délibérément de brouiller les codes de représentation au http://www.agraph.info/blogagraph/dotclear/index.php moyen d’artifices techniques, prolongent l’effet cinématographique. Éric Rondepierre collecte dans les archives publiques ou privées du monde entier des chutes de films méconnus ou oubliés. Il recycle ces images altérées pour inventer de nouvelles images mettant en scène des corps féminins. Dans la série Loupe/Dormeurs Livre, 1999-2002, une photographie grossie à la loupe est recouverte d’un texte de mots serrés qui forment une fiction supplémentaire.