La maladie du Cœur et son remède, ainsi que le secret dans l’invocation al-Imâm Ibn Qayyîm al-Djawziyyah
- Le mardi 21 octobre 2003, par Ibn Abdel-Hâdî
BismiLLehi ar-Rahmâni ar-Rahîm
Le cœur tombe malade tout comme le corps. Alors, il se guérit par le repentir et la diète [par le fait de se préserver des péchés]. Il se rouille comme le fer avant d’être purifié par le rappel [d’Allâh] ; il pourrait être dépouillé [de tout son bien] tout comme le corps de ses vêtements, avant d’être couvert par la dévotion. Il a faim et soif tout comme le corps avant sa nourriture, sa boisson en science, son amour, sa confiance, son repentir et sa servitude [auprès d’Allâh]. Evite la distraction à l’égard de Celui [Allâh - Ta’âla] qui a prédestiné un terme à ta vie, à tes jours et à tes souffles, ceci envers Celui dont tu as uniquement et nécessairement besoin. [1]
« Le secret dans l’invocation » De nombreuses invocations faites par des peuples ont été exaucées. [2] Et dans ce cas, l’invocation est liée à la nécéssité de celui qui la fait, et qui invoque qu’Allâh avec [sincérité et] bonne foi qu’il porte à son égard, qui satisfait Allâh [par cette action] qui Lui exauce ainsi son invocation comme reconnaissance de ses bonnes actions.
[...] Cela est à l’exemple de l’emploi d’un médicament utile que la personne doit prendre au moment opportun et comme il se doit. Certains pensent que le fait de prendre ce médicament est suffisant pour guérir sans qu’ils prennent en considération les recommandations [quant à ce médicament], ils tombent ainsi dans l’erreur. Et sur le sujet, beaucoup de personne commettent cette erreur. Il est possible que l’invocation d’une personne près d’une tombe soit exaucée, et l’ignorant pensera que cela est dû à la tombe. Il ne sait pas que le secret de l’invocation exaucée est quand celle-ci n’est sincèrement destinée qu’à Allâh. Et quand cela ce réalise dans les maisons parmi les maisons d’Allâh, cela est pour Allâh meilleur et plus aimé. [3] Les invocations [al-ad’îyat] et les demandes de protection [at-ta’oudhât] sont comparables à une arme [silâh]. L’effet d’une arme dépend de celui qui l’utilise et non pas de son efficacité. Quand l’arme est parfaite et le bras qui la tient est fort, l’arme portera une atteinte efficace face à l’ennemi. Si il manque un de ces facteurs, il n’y a pas d’effet. L’invocation n’aura ni utilité, ni effet [positif], car si celui qui invoque ne réunit pas son cœur [qalb] et sa langue [lissân] dans l’invocation, celle-ci sera un échec. [4] Notes [1] Kitâb « al-Fawâ-îd » de Ibn al-Qayyîm, p.124 [2] Telles que les invocations des Prophètes comme Zakaria afin d’avoir un enfant, Ibrâhîm, Nûh et d’autres encore. [3] Kitâb « al-Dâ’a wal-Dawâ’ » de l’Imâm Ibn al-Qayyîm, p. 34 [4] Kitâb « al-Dâ’a wal-Dawâ’ » de l’Imâm Ibn al-Qayyîm, p. 35