le chemin de la da'wah Date 19/6/2005 18:30:00 | Sujet : Actes d'adorations
Le chemin de la da’wah Shaykh Muqbil ibn Hâdî Al-Wâdi’î
Question : Lorsque quelqu’un apprend la science, il veut transmettre cette science aux gens, mais comment doit se faire la da’wah saine aux gens. Certains disent qu’il faut commencer par les appeler à la prière, d’autres disent qu’il faut se faire aimer et apprécier d’eux en les laissant dans leurs péchés pour ensuite leur expliquer sans pour autant leur parler da la croyance (‘aqîdah) et d’autres choses de l’islam. Si cela est une erreur et que la vérité est d’apprendre aux gens la croyance, alors qu’elle est la meilleure voie pour leur apprendre la croyance ? Réponse : La réponse a été donné dans le hadith rapporté par Al-Bukhârî et Muslim, d’après Ibn ‘Abbas le Prophète (salallahu’ alayhi wasalam) a dit à Mu’âdh lorsqu’il l’a envoyé au Yémen : « Tu vas aller chez un peuple des gens du Livre, que la première chose à laquelle tu les appelles soit l’attestation qu’il n’y a de divinité digne d’être adorée qu’Allah et que Muhammad est le Messager d’Allah, s’ils te répondent en cela, informe-les qu’Allah leur a prescrit cinq prières de jour et de nuit, s’ils te répondent en cela, informe-les qu’Allah leur a rendue obligatoire une aumône prise de le leur riche et redistribuée à leurs pauvres, et prends garde à leurs biens, et crains l’invocation de l’opprimé car il n’y a aucun voile entre elle et Allah ». C’est par cela qu’il convient de commencer, et c’est la croyance, mais il n’y a pas de mal à être affectueux et se faire aimer des gens, mais il doit le faire à travers la vérité. S’il voient qu’ils s’enfuient devant cela et qu’ils ne peut les rectifier, je lui conseille de commencer par l’enseignement du Qur’ân, et en enseignant le Qur’ân, il peut parler de certains versets, et s’ils voient qu’il y a du profit en lui ils accepteront ce qu’il dit. S’ils se détourent, qu’ils commencent par le Qur’ân, car le Qur’ân n’est que tawhîd (unicité) comme l’a dit Ibn ul-Qayyim, le Qur’ân est tawhîd, informations sur ce qu’Allah a préparé pour les monothéistes comme secours dans ce monde et bienfaits dans l’au-delà, ou des informations sur ce qu’Allah a fait de ceux de ceux qui ont refusé le tawhîd, ou une législation pour les monothéistes. C’est pour cela que le Qur’ân n’est que tawhîd, et lorsque le Prophète (salallahu’ alayhi wasalam) a envoyé Mus’ab ibn ‘Umayr à Médine, il a commencé par le Qur’ân, et avec l’aide d’Allah les choses sont devenues plus faciles. Ensuite, il ne faut pas espérer que tous les gens vont répondre à l’appel, et le Prophète (salallahu’ alayhi wasalam) dit : « Le Paradis est entouré de contraintes et l’Enfer est entouré de désirs » et toi tu te mets entre les gens et bon nombre de leurs désirs. Ce qui compte surtout c’est de patienter, et s’il patiente Allah dit : « Si vous patientez et que vous craignez, cela fait partie des résolutions fermes ». Il doit patienter dans l’enseignement, sur le mal qu’on lui fait et sur tout ce qui lui arrive. Allah a éprouvé les savants par les ignorants, et il a éprouvé les ignorants par les savants, et Il dit : « Et Nous avons fait de certains d’entre vous une épreuve pour d’autres afin de voir si vous patientez ». Il est donc nécessaire de patienter dans l’apprentissage, sur le mal, la fatigue, la faim et le
dépouillement si vraiment il est préoccupé par la situation des musulmans. Il n’y a rien de meilleur à cette époque pour l’islam et les musulmans que l’apprentissage, car c’est lorsque les gens se sont détournés de l’apprentissage qu’ils ont suivi n’importe qui. On pend le savant et on dit : « c’est un criminel destructeur », car les masses sont ignorantes, ils ont été dominés par les médias, c’est pour cela qu’il faut patienter et espérer la récompense d’Allah. Et « Si Allah guide à travers toi ne serait-ce qu’une seule personne, cela est meilleur pour toi qu’une chamelle rousse ». Si tu patientes dans l’apprentissage des enfants des musulmans, tu en verras les résultats inshâ Allah, tout ce qu’ils feront de bien, tu en recevras la récompense. Muslim rapporte que le Prophète (salallahu’ alayhi wasalam) a dit : « Celui qui appelle vers la guidée aura la même récompense que tous ceux qui la pratiquent, sans enlever quoi que ce soit de leur récompense, et celui qui appelle vers l’égarement aura le même châtiment que tous ceux qui la pratiquent, sans enlever quoi que ce soit de leur châtiment. ». La da’wah est le degré des prophètes : « Ö prophète ! Nous t’avons envoyé en tant que témoin, annonciateur, avertisseur et prêcheur vers Allah par sa permission et comme un flambeau lumineux », l’appel vers Allah est la fonction des prophètes : « Appelle au sentier de ton Seigneur avec sagesse et bonne exhortation ». De la même manière que nous devons prier, accomplir le pèlerinage et nous conduire comme le prophète (salallahu’ alayhi wasalam), d’après son ordre : « Priez comme vous m’avez vu prier » ou « Prenez de moi vos rites », de même pour la da’wah, nous devons appeler comme l’a fait le prophète (salallahu’ alayhi wasalam). En cela, nous ne choisissons pas les choses au point de d’autoriser aux gens la télévision, le rasage de la barbe, l’exhibition (se dévoiler), les banques usuraires afin qu’ils nous suivent « Tu n’as (Muhammad) aucune part dans l’Ordre (d’Allah) ». Et Allah dit à Son prophète : « Il se peut que tu négliges une partie de ce qui t’est révélé, et que ta poitrine s’en sente serrée » et Il dit : « Ô Messager, transmets ce qui t’est révélé de la part de ton Seigneur. Si tu ne le faisais pas, tu n’aurais pas transmis Son message. Allah te protégera des gens » et Il dit : « Ce n’est pas à toi de les guider, mais c’est Allah qui guide qui Il veut » et Il dit : « Reste sur la vie droite comme on te l’a ordonné » et Il dit : « Et restez sur cette voie droite vers Lui (Allah) ». Plus grand encore, l’avertissement sévère pour celui qui se détourne et choisit dans la religion d’Allah : « Si Nous voulons, Nous pouvons certes faire disparaître ce que Nous t’avons révélé; et tu n’y trouverais par la suite aucun défenseur contre Nous » « Et si Nous ne t’avions pas raffermi, tu aurais bien failli t’incliner quelque peu vers eux. Alors, Nous t’aurions certes fait goûter le double [supplice] de la vie et le double [supplice] de la mort; et ensuite tu n’aurais pas trouvé de secoureur contre Nous » et Il dit « Nous ne t’avons pas envoyé comme gardien, tu n’es chargé que de transmettre [le message] » et Il dit « Rappelle, car tu n’es là que pour rappeler, et tu n’es pas un dominateur sur eux ». Et ceux qui choisissent dans la religion d’Allah en subiront l’affront devant tous, hier il nous disait : il n’y a pas de mal à raser sa barbe et aujourd’hui il dit : c’est illicite ; hier il nous disait : on peut regarder la télévision et aujourd’hui il dit c’est illicite, ainsi ils perdent tout crédit, et c’est auprès d’Allah que nous cherchons l’aide. Ce que je veux dire par l’apprentissage, c’est l’ apprentissage dans les mosquées des sciences religieuses, pas l’enseignement dans les écoles mixtes et les universités, et nous avons dit que les musulmans s’étaient détournés de l’apprentissage du Qur’ân, de la sunna et de la science religieuse. Et sur cette question, il y a des globalités et des spécificités. Question : Si Allah accorde à quelqu’un d’étudier les sciences religieuses et qu’ensuite il revient dans son pays, comment doit-il commencer sa da’wah ? Réponse : Le Prophète (salallahu’ alayhi wasalam) a dit à Abû Mûsâ Al-Ash’ârî et Mu’âdh ibn Jabal : « Annoncez la bonne nouvelle et ne faites pas fuir, facilitez et ne rendez pas difficile, unissez-vous et ne divergez pas », il dit aussi : « Vous n’avez été envoyé que pour
faciliter, pas pour rendre difficile » (Al-Bukhârî et Muslim). Et le Prophète (salallahu’ alayhi wasalam) a dit : « Cette religion est facile ». Je veux de toi que tu sois intelligent, s’ils te disent : les wahabites ne font pas de rappel d’Allah et empêchent les gens de le faire, et ils le diront si tu dis aux soufis : n’aboyez pas comme des chiens ou ne brayez pas comme des ânes (car ils ont des formules de dhikr innovée remplies de polythéisme et d’innovations), je veux que tu fasses un sermon sur les vertus du rappel légal. Ils disent aussi : les wahabites ne prient pas sur le Prophète (salallahu’ alayhi wasalam), alors je veux de toi que tu fasses un sermon sur les vertus de la prière sur le Prophète (salallahu’ alayhi wasalam). Ils disent : les wahabites n’aiment pas la famille du Prophète (salallahu’ alayhi wasalam), alors je veux de toi que tu fasses un sermon sur les vertus de la famille du Prophète (salallahu’ alayhi wasalam). Ils disent que les wahabites travaillent pour le gouvernement, je veux alors que tu montres clairement ta da’wah, que tu n’appelles que vers le Livre d’Allah et la sunna de Son Prophète (salallahu’ alayhi wasalam). C’est de cette manière que tu vas améliorer la situation, afin qu’on ne t’attribue pas des choses dont tu est innocent. Si tu fais cela, tu les frapperas avec un fouet. Un jour le frère Muhammad Jumaydah a rencontré le responsable de la police à Sa’dah et celui-ci lui a dit : « Je vais provoquer des heurts entre Muqbil et les habitants de Sa’dah, car ce sont des chiites ». Le frère Muhammad lui a répondu : « Tu ne le pourras pas ». Regardez (le comportement de ce policier), au contraire le responsable doit être comme un père : miséricordieux, soucieux du bien être des gens, alors que ce traître veut monter les gens les uns contre les autres. Si tu as des enfants et que l’un d’entre eux fait des erreurs, vas-tu dire : je vais les monter les uns contre les autres afin d’avoir la paix ?! La louange est à Allah, nous avons beaucoup de sermons sur les vertus de la famille du Prophète (salallahu’ alayhi wasalam). Ne sois pas l’instrument d’untel ou d’untel et si tu vois qu’ils veulent t’utiliser contre les frères musulmans alors prend un peu de recul et garde le silence, tu resteras dans le bien, si tu te tais et ne t’occupes que de la science bénéfique tu seras dans le bien, et si tu avertis contre le faux et ses gens, tu seras dans le bien. Commence par enseigner le Coran et quelques courts hadiths aux enfants, comme : « Le meilleur d’entre vous est celui qui apprend le Coran et l’enseigne », ou « Celui qui rompt son serment n’est pas des nôtres » ou « Celui qui croit en Allah et au Jour Dernier qu’il dise du bien ou qu’il se taise » ou « Jibrîl n’a cessé de me rappeler le bon comportement avec le voisin, au point que j’ai cru qu’il allait avoir une part d’héritage » ou « Le fort n’est pas le plus fort dans le combat, mais le fort est celui qui domine sa colère ». Il faut leur apprendre ces hadiths qui restent gravés dans la mémoire, ou d’autres hadiths comme ce qu’a dit le prophète (salallahu’ alayhi wasalam) à ‘Alî ibn Aî tâlib : « Ne laisse pas une tombe surélevée sans la niveler et ne laisse pas une image sans la déchirer ». Tu ne sais pas, avec l’aide d’Allah il se peut que tu éduques un groupe qui te suivra doucement, et je te conseille d’aller doucement. Si tu vois que tes ennemis se mettent en colère, alors attends un peu, car leur colère est comme l’eau qui déborde, mais toi ta da’wah continuera. Après quelques temps passés parmi eux, sans que nous le sachions, notre compagnon a rasé sa barbe, il fume et s’est décomposé : « Qu’est-ce que tu as ? » il dit : « par Allah, ils ne m’ont pas répondu, j’ai parlé avec eux, ils m’ont suivi mais n’ont pas accepté ». Il t’est obligatoire de patienter : « Ö vous les croyants ! Patientez et enjoignez-vous la patience, luttez constamment et craignez Allah afin que vous réussissiez ». Ainsi, il se peut que tu arrives dans un assise et qu’on te dise : « Bienvenue, quel est ton avis sur Mu’awiyah ? » Ce qu’ils veulent c’est te faire perdre ton temps, et ils ont des sujets bien plus grave encore que de critiquer Mu’awiyah : se frotter de la terre des morts, insulter le compagnons… Ou alors ils te demandent : quel est ton avis sur le qat (drogue très répandue au Yémen) ? Afin de te faire perdre ton temps à savoir si cela est licite ou illicite. Toi, si tu parles, tu dois le faire dans les sujets qui sont profitables, clairs comme le fait de se frotter sur la terre des morts ou de les invoquer, l’alliance avec les musulmans et le désaveu des mécréants. Je te conseille d’aller doucement, le Prophète (salallahu’ alayhi wasalam)
est resté 13 ans à la Mecque et deux ans à Médine avant qu’on le lui permette de jihad « On a permis à ceux qui sont attaqués de se défendre, car ils ont subit une injustice et Allah est certes capable de les secourir ». Ne dis donc pas : si je patiente sur ce point cela sera une défaite pour la da’wah. Non, je veux que tu attendes et attendes, n’engage pas la da’wah dans le combat, ne suis pas tes passions car ce sont peut être elles qui veulent gagner. » Ghâratul-Ashritah 2/378 Question : Vous avez dit que nous devions appeler comme l’a fait le Prophète (salallahu’ alayhi wasalam), mais shaikh Al-Albânî dit : il est possible d’innover (yajtahid) dans la da’wah tant que cela n’est pas contraire au Qur’ân et à la sunna ? Réponse : Oui, cela peut être permis, mais le mieux est de suivre le messager d’Allah (salallahu’ alayhi wasalam). Lorsque je dis que nous ne choisissions pas (mufawidhûn) je veux dire que nous ne rendons pas licite une chose qu’Allah a interdit sous prétexte d’un bienfait pour la da’wah, et nous n’innovons pas dans la religion sous prétexte d’un bienfait pour la da’wah, nous ne laissions pas une obligation sous prétexte d’un bienfait pour la da’wah. Et si on trouve quelque chose de permis, alors cela est permis. Par exemple si tu vois qu’entre deux choses (licites) les gens en fuient une, tu dois pratiquer celle qui ne fait pas fuir les gens, par exemple : la prière avec les chaussures est recommandée et elle est meilleure que de ne pas prier avec les chaussures, mais si cela fait fuir les gens, il ne faut pas que tu pries avec tes chaussures. Et l’aide est auprès d’Allah. Ghâratul-Ashritah 2/434-437 [C’est une grossière erreur que shaykh Salih Al-Shaikh a également signalée : celle de beaucoup de frères qui veulent toujours en faire plus ou faire autrement pour montrer leur attachement à la sunna, mais en faisant cela ils font fuir les gens. Le shaykh a donné l’exemple du fait de lever les mains en étant assis, il ne convient pas de le faire parmi des gens qui ne connaissent pas cette sunna. Shaykh muqbil parle également du fait de saluer en suivant l’imam dès le premier salut, puisqu’il y a un largesse sur cette question et qu’il est permis de saluer même après le deuxième, il faut faire comme font les gens. C’est une règle qui est très connue chez les savants (beaucoup moins chez les ignorants) qui consiste à laisser un acte recommandé pour unir les musulmans, de la même manière que le Prophète (salallahu’ alayhi wasalam) n’a pas reconstruit la Ka’bah sur sa taille réelle afin de préserver l’unité des musulmans.] Question : Si nous regardons autour de nous, nous voyons que la plupart de nos proches sont parmi les pervers car certains d’entre eux ne font pas la prière et ils disent : le moment du repentir n’est pas venu. Ce n’est pas par moquerie et ils pensent vraiment se repentir mais ils justifient cela par les difficultés de l’époque, les tentations et les désirs. Mais ils aiment ce qui s’accrochent (multazimûn) à la religion et ils les défendent, et lorsqu’on leur rappelle, ils se taisent mais ils ne mettent pas en pratique par faiblesse. Si la situation est ainsi, dois-je rompre les liens, alors que je sais qu’ils aiment et espèrent revenir vers Allah sans pour autant combattre leur âme. Et dois-je me voiler devant eux ? Réponse : La société est ainsi, l’aide est auprès d’Allah et nous Lui demandons qu’Il nous pardonne à tous ainsi qu’à eux. Il faut les conseiller et leur dire de ne pas regarder l’état de la société (pour justifier leurs fautes), car le Prophète (salallahu’ alayhi wasalam) a dit : « L’adoration en période de troubles est comme une émigration vers moi » (Muslim) et Allah dit : « ö vous les croyants, repentez-vous tous sincèrement à Allah ». Le musulman ne doit pas suivre cette société ignorante dans laquelle il vit, car cette une société ignorante qui ne juge pas par le Livre d’Allah et la sunna de Son Messager (salallahu’ alayhi wasalam), ce qui ne veut pas dire qu’elle soit mécréante, sauf pour celui qui abandonne la prière car l’avis authentique des savants est qu’il est mécréant.
Mais faut-il rompre les liens avec eux ou non ? Ce que je te conseille c’est de les appeler à Allah et ne pas briser ces liens, car cela ne donnera probablement rien de bon. Mais si on sait qu’en rompant les liens ils reviendront vers Allah, alors il faut le faire. Au contraire, si on sait que cela ne vas faire qu’augmenter le refus, leur rejet et leur éloignement de la religion, alors il ne faut pas rompre les liens avec eux, et nous sommes à une époque où nous nous plaignons auprès d’Allah, et il nous faut nous accrocher au Qur’ân et à la sunna. Et nous sommes comme les Prophètes qui diront : « Ma personne, ma personne, ma personne » (lors de l’intercession). L’individu doit donc se soucier d’aborde de lui-même et ensuite appeler à Allah dans la mesure de ses possibilités. Je ne dis pas qu’il doit se retirer, car il n’est pas permis de s’isoler de la société qui aime le bien, mais nous devons réunir entre l’isolement et la da’wah. Comment faire ? Nous nous éloignons des mauvaises réunions et nous appelons à Allah car Allah nous l’a ordonné : « Qu’il y ait parmi vous un groupe qui appelle au bien, ordonne le convenable, et interdit le blâmable, et ce seront eux qui réussiront. ». Mais nous devons choisir les assises des pieux, ceux qui vont nous aider dans le bien, préservé de la tentation s’il s’agit d’une femme, car le Prophète (salallahu’ alayhi wasalam) a dit : « L’homme est sur la religion de son ami, regardez donc bien qui vous prenez comme ami », et il dit aussi comme il est rapporté dans Al-Bukhârî et Muslim « La bonne compagnie et la mauvaise compagnie sont semblables au parfumeur et au forgeron. Le parfumeur, soit il te réjouira, soit tu lui achèteras du parfum, soit tu profiteras de sa bonne odeur. Quant au forgeron, soit il brûle tes habits, soit tu subiras sa mauvaise odeur ». Je conseille à la femme pieuse de faire son possible pour être dans les assises des femmes pieuses, en cela sa foi, sa science et sa clairvoyance grandiront, de même pour les hommes. Il se peut que les mauvaises assises amènent l’individu en Enfer, et le secours est auprès d’Allah. Allah dit à propos des gens du paradis : « Puis les uns se tourneront vers les autres s’interrogeant mutuellement. L’un d’eux dira : “J'avais un compagnon qui disait : “Es-tu vraiment de ceux qui croient ? Est-ce que lorsque nous mourrons et serons poussière et ossements, nous aurons à rendre des comptes ? ” Il dira : “Est-ce que vous voudriez regarder d’en haut ? ” Alors il regardera d’en haut et il le verra en Enfer, et dira : “Par Allah ! Tu as bien failli causer ma perte ! Et sans le bienfait de mon Seigneur, j' aurais certainement été du nombre de ceux qu’on traîne [au supplice] ». C’est pourquoi nous devons rester dans les assises des pieux et nous éloigner des pervers et des semeurs de troubles. Quant à la question : doit-elle se voiler devant eux ? Non, elle n’a pas à se voiler devant eux s’ils sont parmi ses mahram (hommes qu’elle ne peut épouser), comme son frère, son fils… » Ghâratul-Ashritah 2/473-474 Question : Est-ce que tous les ikhwân et tablîgh sont ruinés (perdants, muflis). Réponse : Non, il y a parmi eux des jeunes qui sont bons et aiment la sunna, ils ne suivent les ikhwan que parce qu’ils croient qu’ils sont sur la vérité et qu’ils sont mieux guidés » Ghâratul-Ashritah 2/379 Question : Comment doit se comporter l’étudiant en science avec les individus des groupes dits islamiques comme al-ikhwân al-muslimîn ou jamâ’at tablîgh ? Réponse : Il agit avec eux en les appellant à Allah et ils sont ceux qui méritent le plus qu’on leur fasse da’wah car ils sont trompés et pensent que jama’at tablîgh ou al-ikwân sont sur le chemin droit. Je conseille tout frère a s’appliquer à montrer et exposer la vérité, car Allah
dit : « Et dis-leur (seul à seul) des paroles convaincantes » et Il dit : « Il n’y a rien de bon dans la plus grande partie de leurs conversations secrètes, sauf si l’un d’eux ordonne l’aumône, le bien, ou la réconciliation entre les gens. Et quiconque le fait, cherchant l’agrément d’Allah, Nous lui accorderons une récompense énorme ». Il est important que tu te mélanges à eux et que tu les appelles à Allah, mais il faut faire attention que tu ne leur serves pas de vitrine face aux gens, ils te diront : nous voulons que tu fasses une conférence sur elle station (radio ou télé), mais en fait ils veulent dire aux gens : untel est avec nous, et grâce à toi ils vont attirer les jeunes, ou bien ils te diront : nous voulons que tu fasses une conférence dans telle mosquée. Mais si tu sais que tout ce qu’ils veulent c’est attirer les jeunes, alors n’y répond pas, tourne toi vers la science profitable, l’apprentissage, l’enseignement même s’il ne reste avec toi qu’un petit groupe de gens, et même s’il ne reste personne avec toi, apprends ce que tu peux du Qur’ân, de la sunna, de la langue arabe et des sciences. Il y a une technique (de chasse) que beaucoup de prêcheurs ont utilisé contre les jeunes crédules, oui, je dis crédules même si je sais qu’ils n’apprécieront pas, mais qu’importe. Ce prêcheur se lève et dit : « jihad ! jihad ! Ô serviteurs d’Allah ! » Et ces pauvres jeunes qui détestent les lois du gouvernement, et nous les détestons tous, se lèvent et se regroupent autour de lui, et ils disent : « ça c’est un prêcheur véridique et sincère ». Et lui ne sait que parler en disant : tel gouverneur ceci, tel gouverneur cela. Ainsi ils ont écarté les jeunes de la science profitable, et nous nous poursuivons comme nous pouvons, nous continuons dans la recherche de la science, mais quant à faire du jihad un moyen de tromper les jeunes ou un moyen pour qu’ils se regroupent autour de nous, alors non. Un jeune de Muhawayt a dit : Les ikhwâns viennent un soir et disent : jihad ! jihad ! Et nous nous levons au matin comme des kamikazes et le lendemain ils nous font une pièce de théâtre qui dissout toute cette fougue… » Question : Est-il obligatoire d’avertir les jeunes qui ne penchent pas vers ces groupes contre les jeunes qui penchent vers eux ? Réponse : Il faut avertir contre la da’wah des ikhwân et de tablîgh, mais les jeunes qui pensent que jama’at tablîgh est sur la vérité, tu dois les appeler et leur apprendre, même si tu dois mettre de côté cette question et ce jusqu’à ce qu’ils sachent et qu’ils apprennent, ainsi ils le laisseront d’eux-mêmes. De même pour les jeunes qui ne savent pas ce qu’est vraiment jama’at al-ikhwân. Si tu peux leur apprendre le Livre d’Allah et la sunna du Messager (salallahu’ alayhi wasalam), cela est une bonne chose. Mais si ces groupes voient que tu n’es pas sincère avec eux, ils retireront leurs enfants de ton entourage, et cela arrive, comme l’a dit Sa’îd Hawâ (une têtes des ikhwâns) dans certains de ses livres : Il faut éloigner nos enfants des savants qui combattent notre da’wah jusqu’à ce qu’ils restent seuls… Ghâratul-Ashritah 2/88-90 Remarque : Des frères nous ont signalé que certains prenaient les fatawas que nous avons traduits sur Al-Hajr ou sur les relations avec les groupes égarés pour dire qu’il était permis de se mélanger sans compter à eux. Cela est faux et est loin de ce que les savants ont dit. Nous publions ces fatawas pour montrer clairement qu’il y a une différence entre la da’wah des ikhwân et un frère qui peut pencher vers ce groupe. Ce n’est pas parce qu’il penche vers eux qu’il est le Diable ou qu’il faille le regarder de travers ou ne pas lui passer le salam. Tous les membres des groupes ne sont pas mauvais, la preuve beaucoup en sont revenus et Allah dit : « Ainsi étiez-vous, puis Allah vous accordé Son bienfait ». Et dans la majorité des cas, cela tourne aux conflit de personnes nous n’avons pas suivi la voie dans la da’wah que le shaykh a exposé. Qui s’est assis pour enseigner le Qur’ân et la sunna (encore faut-il l’avoir appris) ? Qui a patienté ? Qui a parlé en secret et avec douceur à son frère, à sa sœur ?
C’est volontairement que nous avons beaucoup cité shaykh Muqbil dans nos derniers articles, surtout parce que beaucoup pensent que le shaykh était dur et que c’est cela la voie à suivre, ainsi ils mentent sur lui. Pourquoi ? Car ils ont (le plus souvent) seulement entendu parler de shaykh Muqbil et de ses mises en garde contre les groupes, et si cela fait partie de sa da’wah, elle ne se limite pas à ça, au contraire ! C’est en raison de sa grande science et de l’effet de sa da’wah qui continue jusqu’à aujourd’hui et dont beaucoup ont pu voir les fruits de leurs yeux, que ce soit à Dammaj ou ailleurs. Celui qui lit les livres de shaykh Muqbil, écoute ses cassettes, interroge ses étudiants ou même les gens, verra que c’est avant tout la grande science et la sagesse qui sont remarquées chez lui. Et c’est par ces deux armes, qui sont les armes des prophètes, que la da’wah du shaykh s’est propagée. Il faut savoir que lorsque shaykh Muqbil est revenu au Yémen, à Dammaj il n’y avait rien, pas de centre, pas de jama’ah, seulement un petit village yéménite. Mais le shaykh n’est pas arrivé les mains vides, son bagage : des années de science prise auprès des savants au cours de ses nombreux voyages, et à force de patience, de sagesse, La da’wah de shaykh Muqbil s’est propagée au Yémen, puis partout dans le monde. Et lorsqu’on l’interroge sur les causes de ce succès il répond : « Ce que je crois c’est que c’est une chose qu’Allah a voulu et qu’il a prédestiné, et cela n’est pas dû à ma science, mon courage ou ma clairvoyance dans la da’wah. Parfois je peux me quereller, et Allah a quand même fait que les gens m’ont aimé et ce bienfait ne vient que d’Allah, cela ressemble à sa parole : « Et lorsque tu lançais (une poignée de terre), ce n’est pas toi qui lançais : mais c’est Allah qui lançait » Allah sait que je n’ai pas pris Dammaj comme une base pour propager la da’wah, mais je suis venu là pour me cacher, nous avons voulu une chose et Allah a voulu son contraire… Il n’y a pas une calamité qui soit arrivée sans que ce soit en fait un bien pour la da’wah. Et la plupart venaient de responsables (de groupes et partis) qui se plaignaient en disant : « Qui tuera Al-Wâdi’î afin que nous puissions être en paix ! » Masâkîn ! Que vous a fait AlWâdi’î si ce n’est qu’il met sa main droite su sa main gauche dans la prière, qu’il lève ses mains pour le takbîr. Al-Wâdi’î ne rend pas licite votre sang, vos biens, votre honneur, il ne fait que rester dans sa mosquée et enseigne le Qur’ân et la sunna, car il a vu que ces écoles ne donnaient pas de savants, alors il est resté dans sa mosquée pour enseigner le Qur’ân et la sunna… Ce sont eux (le ennemis de la da’wah) qui ont répandu la sunna, et si nous pouvions les remercier nous le ferions. (Comment ?) En voulant cacher la vérité ils disent : wahabites ! wahabites ! Quelqu’un vient alors pour voir qui sont ces wahabites et ils les trouvent en train d’étudier Ryâdh As-Sâlihîn, Sahîh Al-Bukhârî, d’appendre le Qur’ân, d’accomplir la prière à son heure, chacun s’occupant de soi-même et pas des on-dit. Cet homme leur dit alors : par Allah c’est cela la religion de la vérité et combien de gens sont venus ici (pour voir) et ont été guidés à la vérité… » Ghâratul-Ashritah 1/214-216 Voilà la da’wah de shaykh Mubqil, la da' wah d' Ahl Sunna "Ceux qui sont plus plus savants des gens et les plus miséricordieux envers les créatures" : science, sagesse, patience. Traduit par les salafis de l’Est
Cet article provient de Salafi de l'est http://www.salafs.com L'adresse de cet article est :
http://www.salafs.com/article.php?storyid=10091