II- La vision Cours 3 12 novembre 2005 http://www.zoneflash.net/accueil.php. Année 2005-2006
Plan II.1- Introduction A- Définitions B- Les illusions C- Schéma général des voies visuelles
II.2- Caractéristiques générales de la sensibilité visuelles A- Les stimuli efficaces B- Les seuils de sensibilité C- Adaptation à l’obscurité D- Le champ visuel E- L’acuité visuelle F- Résolution temporelle
II.3- Structure de l’œil et son fonctionnement A- Structure de l’œil B- La rétine C- La phototransduction D- Circuits fondamentaux de la rétine
II.4- Projections visuelles et traitement central de l’information visuelle A- Organisation fonctionnelle des voies de projection B- Traitement au niveau du thalamus C- Arrivée des afférences dans le cortex D- Traitement des couleurs E- Traitement des différentes composantes d’une stimulation visuelle
II.1- Introduction
II.1- Introduction A- Définitions B- Les illusions C- Schéma général des voies visuelles
A- Définitions
La sensibilité visuelle est l’une des modalités sensorielles les plus développées chez l’homme. Elle résulte de la combinaison de plusieurs paramètres: -la brillance -la couleur -la taille -la forme -le mouvement -la profondeur
Cependant, le système optique de l’œil projette une image très réduite de l’environnement sur la rétine. Par ailleurs, la surface de la rétine n’est pas entièrement recouvertes de cellules photoréceptrices. La présence d’une tâche aveugle devrait résulter de la présence de 2 trous noirs (ou sans informations) dans notre champ visuel (exp de Mariotte). Le système optique de l’œil présente des performances médiocres.
L’œil ne fournissant pas d’image claire et précise de l’environnement à notre cerveau, ce dernier doit procéder à une interprétation des impressions visuelles qui arrivent par le nerf optique. Cette interprétation du monde extérieur est basée sur notre expérience. L’œil ne fournit que la base de la perception visuelle. C’est notre cerveau qui fait le travail le plus complexe d’analyse.
Continuité de la taille: La taille de l’image projetée sur la rétine est réduite de ½ si on double la distance par rapport à l’objet. Pourtant, l’objet sera toujours perçu comme ayant la même taille. Continuité de la forme: Les personnes ou les objets identiques que nous connaissons sont toujours reconnus comme tels, de manière indépendante des conditions (luminosité, distorsion, distance…). Le cerveau se sert d’un grand nombre de mécanismes et d’informations (silhouette…) pour parvenir à une perception d’un objet dans son intégrité. Illusions d’optique: Le cerveau se trompe parfois lorsque les informations fournies par l’œil ne sont pas très claires .
D’après Eric Kandel
B- Les illusions Une image est neutre en elle-même, c’est lors du traitement de l’information au cerveau qu’une interprétation erronée peut se produire. Une illusion est une fausse perception de la réalité due à une apparence trompeuse. C’est un mauvais jugement d’une sensation réellement perçue. Les illusionnistes jouent sur ces aspects : Il n’y pas de « magie »,
tout n’est qu’illusion!
Illusions artistiques Il s'agit d'un étrange monde, dans lequel l'image que l'on voit ne correspond pas à la représentation que peut s'en faire le cerveau. Il se produit donc une impression étrange qu'a su exploiter à merveille le célèbre artiste hollandais Maurits Cornelis Escher.
La présence d’indices de perspective impose de percevoir l’un des personnages plus en avant et donc plus petit que l ’autre.
Les illusions optico-géométriques
La mise en relation de grandeur
Ex 5 : la perspective
Les contours subjectifs
Il s'agit d'une illusion permanente, c'est-à-dire que l'image persiste. La figure est composée de deux images, mais on ne peux qu’en voir une à la fois. Il est impossible de les voir en même temps, on peux aller et venir d'une image à l'autre.
Menton de la jeune
Menton de la vieille
C- Schéma général des voies visuelles Cortex CORTEX VISUEL
CORTEX VISUEL ASSOCIATIF
Noyau du corps genouillé latéral
THALAMUS
Nerfs optiques Stimulus (Lumière)
Bâtonnets et Cônes
Cellules Cellules bipolaires ganglionnaires
Rétine
Vue de dessous
II.2 Caractéristiques générales de la sensibilité visuelles
II.2- Caractéristiques générales de la sensibilité visuelles A- Les stimuli efficaces B- Les seuils de sensibilité C- Adaptation à l’obscurité D- Le champ visuel E- L’acuité visuelle F- Résolution temporelle
A- Les stimuli efficaces Longueurs d’ondes en m
La lumière ne correspond qu’à une petite partie du spectre électromagnétique à laquelle l’œil est sensible. Chaque radiation du spectre électromagnétique se caractérise par sa longueur d’onde (λ ). L’œil humain n’est sensible qu’aux longueurs d’onde comprises entre 400 et 700 nanomètres qui constituent donc le stimulus spécifique de la rétine.
Les longueurs d’onde sont interprétées en terme de couleur! Le monde qui nous entoure apparaît comme coloré et nous pouvons distinguer 200 nuances colorées, correspondant à un seuil différentiel de 1,5 nm. C’est subjectif! Cela ne correspond d’en partie à des phénomènes physiques.
390
Violet 430 Indigo 460 Bleu 500
Les couleurs correspondent à des longueurs d’onde particulières de la lumière. Certaines teintes telles que le pourpre ne correspondent pas à des longueurs d’onde du spectre.
Vert Jaune 570 590 Orange610 Rouge 700
3 critères définissent une surface colorée: 1- la teinte : composante chromatique (λ ) 2- la saturation : rapport entre la composante chromatique et la composante achromatique 3- la brillance : échelle de gris (du noir au gris)
B- Les seuils de sensibilité - Seuil absolu : 10-14 watt (quelques photons) au niveau de la fovea - Seuils différentiels : capacité à distinguer les niveaux de gris 30 à 40 - contrastes simultanés:
Le système visuel nous renseigne plus sur la valeur relative que sur la valeur absolue.
C- Adaptation à l’obscurité Eclairement de la région périphérique du champ visuel
Eclairement de la région centrale du champ visuel
Eclairement global du champ visuel
Plus on reste longtemps à l’obscurité, plus le seuil diminue
D- Le champ visuel = espace perceptible des 2 yeux
180° axe horizontal/ 120° axe vertical
D- Le champ visuel
Hémichamps et tractus optique Hemichamp droit: tractus optique gauche Hémichamp gauche : tractus optique droit
E- L’acuité visuelle Résolution spatiale L’acuité visuelle se définie comme le pouvoir séparateur de l’œil
F- Résolution temporelle Défilement d’images toutes les 45 ms, 22 à 25Hz
III.3- Structure de l’œil et son fonctionnement
II.3- Structure de l’œil et son fonctionnement A- Structure de l’œil B- La rétine C- La phototransduction D- Circuit neuronaux de la rétine
A- Structure de l’œil Coupe transversale
Muscles occulomoteurs
Cristallin
Scélorotique
Conjonctive
Choroïde
Canal de Schlemme Humeur aqueuse
Rétine Fovéa ou Tâche jaune
Cornée Pupille
Nerf optique
Iris
Le globe occulaire se compose de 3 couches principales : (1) la sclérotique à l’extérieure semi-rigide (2) La choroïde contenant les vaisseaux (3) La rétine renfermant les photorécepteurs
Appareil photographique
D’après Eric Kandel
extérieur B- La rétine : une partie du cerveau intérieur
19-10-05
Epithélium pigmenté Couche de photorécepteurs
Lumière
Couche nucléaire externe Couche Plexiforme externe Couche nucléaire interne Couche Plexiforme interne Couche ganglionnaire Fibres nerveuses
Fovéa : zone d’activation directe des photorécepteurs
Les photorécepteurs contiennent un photopigment: La rhodopsine 430 nm bleu
530 nm vert
560 nm rouge
3 types de cônes
L’empilement de saccules renferment un photopigment, la rhodopsine.
Modalités sensorielles et supports anatomiques
Exemple: la vision Brillance 3 QUALITES Couleur Profondeur Intensité QUANTITE de la sensation
Vision des couleurs
Couleur additives
Couleur soustractives Filtres
Champ visuel et répartition des photorécepteurs
Densité Millier/mm2
500
250 100
C- La phototransduction
int GMPc
ext Na+
GMPc
Ca2+
GMPc GMPc
Libération Élevée de Glu
Il existe un courant d’obscurité, dépolarisant la membrane. Lorsque le signal lumineux apparaît.
C- La phototransduction
int
ext Na+
GMPc
Faible Libération de Glu
Ca2+
Le taux de GMPc diminue, entraînant Une fermeture des canaux. La membrane s’hyperpolarise. Il en résulte une diminution de la libération de NT.
Variation du potentiel récepteur en réponse De l’absorption d’un photon
Rhodopsine
Rétinal ou rétinème
transducine
Na+ Ca2+
Phosphodiestérase
Guanosine monophosphate3’,5’cyclique
D- Circuits fondamentaux de la rétine
batônnet
cône
Cellules pigmentaires
Jonction gap Cellules bipolaires
Cellules horizontales
Cellules gliales (Müller)
Cellules bipolaires de bâtonnet
Cellules amacrines lumière
Cellules ganglionnaires
Cellules bipolaires dépolarisantes et hyperpolarisantes
dépolarisation
hyperpolarisation
2 populations Cours du 26 octobre
Les CG centre ON sont excitées par les CB centre on
Notion de champ récepteur
Photorécepteurs et Cellules ganglionnaires Le champ récepteur d’une cellule est une région de la rétine où une stimulation lumineuse va faire varier le potentiel membranaire de cette même cellule.
Cellules ganglionnaires Les cellules répondent quand un point lumineux est placé dans une région spécifique de la rétine. Cette région de la rétine (ou de l’espace visuel) où la stimulation lumineuse cause l’excitation ou l’inhibition de la décharge neuronale est le CHAMP RECEPTEUR (CR) de la cellule (Hartline, 1938; Kuffler, 1952).
Les cellules bipolaires sont organisées en champs récepteurs circulaires concentriques
La dimension de ces champs varie en fonction de leur localisation Ex: rétine fovéale
Centre on Pourtour off pourtour du Centre du photorécepteur champ récepteur champ récepteur
Diminution de la libération de Glu augmentation de la libération de NT
Cellule horizontale Cellule bipolaire
Bipolaire ON: dépolarisation lors du passage du faisceau lumineux
Centre on Pourtour off pourtour du Centre du photorécepteur champ récepteur champ récepteur
augmentation de la libération de Glu diminution de la libération de NT
Cellule horizontale Cellule bipolaire
Bipolaire ON: hyperpolarisation lors du passage du faisceau lumineux
Centre off Pourtour on pourtour du Centre du photorécepteur champ récepteur champ récepteur
Diminution de la libération de Glu diminution de la libération de NT
Cellule horizontale Cellule bipolaire
Bipolaire OFF: dépolarisation lors du passage du faisceau lumineux
Centre off Pourtour on pourtour du Centre du photorécepteur champ récepteur champ récepteur
augmentation de la libération de Glu augmentation de la libération de NT
Cellule horizontale Cellule bipolaire
Bipolaire OFF: hyperpolarisation lors du passage du faisceau lumineux
Les CRs des cellules ganglionnaires sont concentriques
centre pourtour
V1
La plupart des CRs dans les premiers étages de la voie visuelle montre un antagonisme centre / pourtour, optimal pour la capture des contrastes.
Les cellules ganglionnaires sont organisées en champs récepteurs circulaires concentriques
Fréquence des PA
Spot petit
Spot large
Spot diffus Les CG centre ON sont excitées par les CB centre on
augmentation de la libération de NT
Cellule ganglionnaire Centre on/ connectée à des cellules bipolaires centre on
diminution de la libération de NT
Cellule ganglionnaire Centre off/ connectée à des cellules bipolaires centre off
3 type de cellules ganglionnaires/ tailles 1- Cellules M (magnocellulaire) : grande cellules périphérie, réponse phasique, CR large, sensibilité au mouvement, vision peu précise des formes 2- Cellules P (parvocellulaire) : très nombreuses (80%) rétine fovéale, taille moyenne, réponse phasique et tonique, CR petits et antagonistes bien marqués, vision des couleurs et haute résolution spatiale 3- Cellules W : petites cellules Rôle de coordination des mouvements des yeux/tête
Opposition de champs
l'opposition rouge / vert renforce le contraste entre ces deux couleurs fondamentales
La rétine: un convertiseur analogique/digital pour la detection de contraste, la detection spectrale et temporelle.
off
on
off
Compression de l’information ou convergence Réduction de l’image
Nerf optique fibre optique (axone)
1M
Cellules ganglionnaires Cellules amacrines Cellules bipolaires Cellules horizontales
130 M
photorécepteurs
centre pourtour
En résumé: - L’œil est un instrument d’optique imparfait - Les cellules visuelles : 2 types avec une distribution non uniforme - Lors de l’éclairement ou de la stimulation : interruption du courant d’obscurité Et hyperpolarisation -Cellules bipolaires ON et cellules bipolaires OFF -Cellules ganglionnaires ON et cellules ganglionnaires OFF - Champs récepteurs de la rétine sont concentriques ou circulaires (contraste centre- pourtour) -Système perfectionné d’analyse des contrastes
Physiopathologie annexe
Test d'Ishihara
Dyschromatopsies Anomalie de la vision des couleurs surtout le bleu, le jaune et le rouge
8% pour le sexe masculin (chromosomes X)
Daltonisme
l’Aniridie Mutation domine +
Iris réduit => pupille ouvert +/+
An-/+
Hypersensibilité à la lumière, avec des conséquences secondaires telles qu ’une fréquence de glaucomes, de cataractes et de cancers des yeux nettement plus élevées
Opacification du cristallin
Cataracte totale visible dans la pupille
Cataracte La zone blanche dans la pupille
Mécanismes d’accomodation : rôle du cristallin Convergence des rayons optiques pour former une image nette sur la rétine
HYPERMETROPIE
L'HYPERMETROPIE EST LE FAIT QUE L'ŒIL SOIT TROP COURT ET LA MISE AU POINT DE L'IMAGE SE FAIT DERRIERE LA RETINE. LA VISION EST DIFFICILE DE PRES ET ENSUITE DE LOIN. L'HYPERMETROPIE PEUT ETRE COMPENSEE AVANT LA PRESBYTIE ET PEUT CREER DE LA FATIGUE OCULAIRE, QUI DEVIENT DE PLUS EN PLUS MANIFESTE AVEC L'AGE.
MYOPIE
LA MYOPIE EST LE FAIT QUE L'IMAGE SOIT MISE AU POINT DEVANT LA RETINE. LA VISION EST FLOUE DE LOIN MAIS BONNE DE PRES. UNE FATIGUE OCULAIRE PEUT SE DECLARER. L'EVOLUTION SE STABILISE GENERALEMENT ENTRE 20 ET 25 ANS
ASTIGMATISME
Image physique
Image perçue
L'ASTIGMATISME VIENT D'UNE DEFORMATION DE LA CORNEE LA MISE AU POINT VERTICALE ET HORIZONTALE SE FAIT EN DEUX POINTS DIFFERENTS. UNE FATIGUE OCULAIRE SURVIENT, DU FAIT QUE LA MISE AU POINT DOIT ETRE DIFFERENTE POUR CHAQUE PARTIE DE L'IMAGE.
II.4- Projections visuelles et traitement central de l’information visuelle A- Organisation fonctionnelle des voies de projection B- Traitement au niveau du thalamus C- Arrivée des afférences dans le cortex D- Traitement des couleurs E- Traitement des différentes composantes d’une stimulation visuelle
A- Organisation fonctionnelle des voies de projection Stimulus lumineux Rétine Cônes et bâtonnets Cellules bipolaires Cellules ganglionnaires Nerf optique Thalamus Noyau géniculé latéral Bandelette optique Cortex Cortex visuel primaire Cortex visuel d’association
A- Organisation fonctionnelle des voies de projection
Rallye cérébral? Depuis la rétine jusqu’aux motoneurones (Latence neuronale courte-valeur typique)
Données anatomiques
D’après Eric Kandel
ORGANISATION TOPIQUE DES PROJECTIONS
ESPACE VISUEL
NIVEAU CENTRAL
POINTS DE L’ESPACE VISUELS PROCHES
NEURONES ANATOMIQUEMENT PROCHES
Les régions sensorielles les plus importantes sur le plan physiologique sont les mieux représentées (+étendues). Ex: région fovéale/ régions rétiniennes périphériques
B- Traitement au niveau du thalamus
THALAMUS
Rétine Rétine nasale Temporale gauche gauche
Rétine Rétine nasale Temporale droite droite
Hémirétines droites et gauches
Projection hémichamp visuel sur hémiencéphale
B- Traitement au niveau du thalamus Cellules P>>>> 4 couches parvocellulaires Cellules M>>>> 4 couches magnocellulaires
CGL
Cellules W>>>> CL
THALAMUS -corps genouillé latéral : CGL -Colliculus supérieurs : CL
Les champs récepteurs sont…
Le traitement au niveau du CGL n’est pas essentiel CR concentrique des cellules ganglionnaires de la rétine.
centre pourtour deAngelis, ,Ozawa, Freeman, TINS, 1995
V1
Dans le CGL, l’antagonisme centre / pourtour est plus résistant aux changements du niveau d’éclairage.
Renforcement du contraste et de la sensibilité au mouvement
II.4- Projections visuelles et traitement central de l’information visuelle A- Organisation fonctionnelle des voies de projection B- Traitement au niveau du thalamus C- Arrivée des afférences dans le cortex D- Traitement des couleurs E- Traitement des différentes composantes d’une stimulation visuelle
Cortex primaire
6 couches Couche 4 profondeur
Intégration des informations
Dans le cortex, l’organisation centre/pourtour est perdue. La connectivité geniculo-corticale et cortico-corticale est responsable de la rupture de symétrie et de l’émergence d’un axe critique d’orientation.
deAngelis, ,Ozawa, Freeman, TINS, 1995
V1
Le cortex visuel primaire est organisé en colonnes verticales. Au moins, trois systèmes columnaires sont dédiés à la couleur, à l’orientation et à la dominance oculaire.
Les trois cartes fonctionnelles sont superposées à la carte rétinotopique. L’intersection de ces cartes représente une hypercolonne contenant quelques 120 mille neurones.
Sites intéressants http://www.perret-optic.ch/optometrie/Vision_des_couleurs/vis-couleur_f.htm http://powercode.net/tpe/2b-retine-fonct.php