INTERSYNDICALE NR DU 2 OCTOBRE 2009
Encore une réunion pour rien Pas d’autre solution que le référé C’était, ce vendredi, la réunion de la dernière chance pour trouver une issue acceptable aux négociations en cours entre l’intersyndicale, le CE et la direction. Le directoire a affirmé en préambule qu’il partageait la volonté de limiter le plus possible, les licenciements contraints, tout en déclarant manquer d’éléments pour aboutir à une solution. Il a avancé des propositions présentées comme nouvelles et qui se résumaient à : - Pour les cadres « c’est quasiment réglé » a-t-il affirmé puisqu’un accord est en cours de signature avec un plafonnement des indemnités à 100.000 € ; - Pour les journalistes, possibilité de départs volontaires moyennant un plafonnement à 100.000 € (on cherche encore l’avancée…) ; - Pour les employés et les ouvriers, majoration de la prime de départ de 30% quel que soit l’âge du salarié, tout en supprimant la part patronale de la prévoyance et d’Audiens (seule proposition différente de l’offre antérieure du directoire mais très éloignée des propositions du CE, qui cherchait à atténuer la faiblesse des indemnités pour les plus bas salaires). Les représentants des employés, ouvriers et journalistes ont réaffirmé leur volonté de bannir coûte que coûte tout licenciement contraint et n’ont pas trouvé dans les prétendues avancées du directoire qui s’apparentaient à un leurre, l’expression d’une volonté déterminée de conclure un accord avec les organisations syndicales. Pour tenter d’infléchir l’inflexibilité du directoire, qui en outre s’est montré incapable de chiffrer précisément ses propres propositions comme le coût lié aux journées de non-parution, les représentants du personnel ont exploré, une nouvelle fois, toutes les pistes sérieuses susceptibles de substituer aux licenciements contraints, des alternatives sur la base du volontariat. Il a même été envisagé que la direction permette des départs plafonnés à 100.000 euros pour les journalistes qui se sont manifestés dans ce sens lors de la consultation commune au directoire et au CE. Cette option a été balayée par le directoire sous de soi-disant prétextes juridiques que l’on pourrait retourner à ses propositions. Le directoire était curieusement venu rencontrer les représentants du personnel sans aucune proposition, ni volonté de négocier un accord, pourtant ardemment demandé et très attendu par les représentants. Seuls quelques chiffrages « au doigt mouillé » ont été opposés à ces derniers. Tous ont partagé le sentiment que le directoire repoussait les véritables discussions à lundi pour dépasser le délai légal de tout recours possible au référé (qui peut suspendre ou annuler le PSE). Se sentant bernée, l’intersyndicale a mandaté le CE pour lancer la procédure de référé in-extremis, lundi, procédure qu’elle pourra lever à tout moment si le directoire montre une réelle volonté d’aboutir à un véritable plan de sauvegarde d’emploi, sans qu’aucun salarié ne soit jeté à la rue. Contrairement aux commentaires provocateurs proférés par André Maillet, personne au sein de l’intersyndicale et du comité d’entreprise n’a jamais souhaité en arriver à cette extrémité. Au directoire de prouver sa volonté d’éviter tout départ contraint pour lever cette procédure juridique.