Intercompr Accdek-final Co..

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Master AIGEME 2007-2008

Réflexion critique sur la notion d'Intercompréhension Anne Charlotte CHAPUT Dina EL KASSAS

Le concept d’intercompréhension D’une utilisation de la langue étrangère basée sur la réception à une utilisation plus active basée sur la production On pourrait définir un premier degré de l’intercompréhension comme étant une forme de communication entre deux ou plusieurs personnes où chacun s’exprime dans sa langue maternelle et fait en sorte de se faire comprendre et de comprendre les autres locuteurs. L’intercompréhension inclut la communication orale et écrite. Elle exploite la compétence discursive de l’être humain et son potentiel communicationnel en promouvant la diversité linguistique et pluriculturelle. Compétence qui évolue en permanence, la compétence discursive comprend trois composantes intrinsèques : la composante stratégique, la composante affective et la composante cognitive, et s’articule en trois dimensions : linguistique, textuelle et situationnelle. Aider les apprenants à prendre conscience et à exploiter les différentes composantes et dimensions en situation d’apprentissage et leur faciliter le recours à des stratégies utiles en situation de communication permet de mieux les préparer à un apprentissage tout au long de la vie. Les avantages de l’intercompréhension Au-delà de l’Europe, l’intercompréhension s’intègre tout à fait aux besoins de la société actuelle et à l’environnement numérique. Nous passons de plus en plus de temps sur Internet pour nous informer, communiquer, apprendre, effectuer des transactions matérielles/commerciales, etc. Les réseaux de télécommunication Anne-Charlotte Chaput – Dina El Kassas

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Master AIGEME 2007-2008 s’affranchissent des frontières, et nous communiquons et partageons des informations avec de plus en plus de monde. Si nos ordinateurs communiquent sans problèmes d’un bout à l’autre du monde grâce à l’utilisation de protocoles communs, les êtres que nous sommes ont toujours besoin des langues naturelles pour que la qualité de l’échange soit maintenue. Ce qui change, c’est que nous partageons davantage de connaissances communes et que nos comportements et habitudes liés au monde du numérique et à l’utilisation de produits issus de ces technologies s’uniformisent. Nous partageons la même culture numérique et avons donc des raisons immédiates d’échanger. Partageant ces savoir-faire, nous sommes plus à même d’échanger sur d’autres connaissances qui nous intéressent ou dont nous sommes éventuellement des experts. L’échange est donc facilité, et nous pouvons alors exploiter notre compétence linguistique et culturelle pour bien nous faire comprendre et parvenir à un réel échange. Aidées par le monde numérique des réseaux et du multimédia, nos sociétés sont donc plus que jamais plurilingues et pluriculturelles (multimédia, boîtes multinationales, etc.). L’intercompréhension s’appuie sur le fondement psychologique que l’être humain est doué de facultés linguistiques naturelles, qui lui permettent d’exprimer ses intentions, ses sentiments et ses idées dans une langue mais aussi de comprendre les messages formulés dans cette langue. Nous sommes donc en tant qu’êtres humains doués d’une importante capacité interprétative qui nous permet de comprendre un message, qu’il soit formulé dans notre langue maternelle ou dans une autre langue (cf. le schéma de Jackobson). Lorsque la langue en jeu dans la situation de communication est une langue qu’il ne connaît pas, l’être humain (être communicateur) a recours à des compétences cognitives, affectives et stratégiques spécifiques, souvent de manière inconsciente

ou

très

partiellement

consciente.

Un

apprentissage

à

l'intercompréhension a pour objectif de rendre ces stratégies conscientes en situation d’apprentissage de langue étrangère et de les mettre en pratique dans des situations de communication interculturelles. En effet, nous ne cessons d’apprendre tout au long de notre vie, et grâce à nos expériences nous réussissons à développer notre capacité à apprendre et faisons évoluer nos ressources cognitives. De même, nous pouvons développer des stratégies d’apprentissage, qui seront plus ou moins efficaces selon nos capacités

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Master AIGEME 2007-2008 d’apprentissage et selon notre degré de curiosité, de motivation, ou d’autres facteurs affectifs, qui sont en jeu dans le processus d’apprentissage. Ce développement dépend du bagage éducatif de la personne, les méthodes d’apprentissage auxquelles elle a été confrontée et auxquelles elle a eu recours. Dans le cas de l'Université Française d'Egypte que nous aborderons, les étudiants sont habitués à une méthode réceptive centrée sur l’enseignant et dans laquelle l’apprenant est un agent passif et non pas acteur de son apprentissage. D'une manière générale, la production interactive et le travail collaboratif ne sont pas encore suffisamment exploités dans le système éducatif égyptien. Ainsi, lorsqu’ils sont mis en situation d’apprentissage collaboratif les étudiants, habitués à recevoir un enseignement dans lequel l’enseignant est le transmetteur du savoir, se sentent mal à l’aise dans les premiers temps. Il s’agit de motiver les élèves ou les étudiants et de leur fournir des outils (en intercompréhension) le plus tôt possible, afin qu’ils développent leur compétence discursive et notamment la capacité d’apprendre à apprendre. Or dans une perspective d’une éducation à l’intercompréhension, le rôle de l’enseignant change. Il n’est plus un prescripteur de savoirs : son rôle consiste plutôt à faciliter le processus d’acquisition et à créer les conditions d’étude permettant d’atteindre les objectifs didactiques visés. Pour promouvoir l’apprentissage et l’enseignement de l’intercompréhension, l’enseignant doit se baser sur un certain nombre de principes didactiques : o Motiver les apprenants en les aidant à prendre conscience des ressources cognitives dont ils disposent et les encourager à les mobiliser dans l’apprentissage des langues étrangères. o Bien évaluer le niveau des apprenants au début de la formation pour mettre en œuvre des moyens didactiques conformes à leur niveau de connaissance. o Bien fixer les objectifs en terme de compétences visées, et qui ne soient pas trop éloignés de leur niveau et de leurs besoins. On devra d’ailleurs s’attacher à bien étudier les besoins de l’apprenant. o Préserver l’autonomie de l’apprenant en maintenant le rôle d’assistant et de facilitateur. L’orienter vers l’auto-apprentissage et la construction des Anne-Charlotte Chaput – Dina El Kassas

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Master AIGEME 2007-2008 connaissances en collaboration. Il s’agit de promouvoir les relations collaboratives :

l’ère

du

numérique

a

donné

l’impulsion

aux

comportements collaboratifs ; il suffit donc d’orienter et de maîtriser ce nouveau type de relation ou rapport et de l’utiliser à des fins pédagogiques pour que les apprenants voient le travail en groupe comme un mode d’apprentissage constructif et qu’ils se l’approprient réellement. o Garder à l'esprit que la langue est indissociable de la culture. Intercompréhension

et

didactique

des

langues

:

d’une

approche

de

l’apprentissage linéaire à une approche systémique Pour apprendre plus rapidement et efficacement une langue étrangère, de nouvelles approches didactiques sont en train de percer en Europe. Ces approches tiennent compte d'une part de la diversité linguistique de notre société et de la faculté naturelle de communication de l'être humain tout en essayant de concilier apprentissage des langues étrangères et besoins réels de l'apprenant. Afin de faciliter l'acquisition d'une langue étrangère, des projets ont été mis en place visant à identifier et interpréter les analogies entre langues apparentées et à explorer des méthodes translinguitiques permettant de promouvoir l’intercompréhension comme le projet EuroComRom pour les langues romanes et le projet IGLO. Dans le projet Eu&I, l’intercompréhension est perçu en tant qu’un transfert de stratégies et de connaissances extralinguistiques dans le cadre du processus interprétatif des messages. Si le plurilinguisme se définit comme étant la nécessité de maîtriser et savoir communiquer dans plusieurs langues, la question est de savoir comment proposer une approche

didactique

basée

sur

l’intercompréhension

dans

notre

contexte

professionnel : l'acquisition des langues étrangères à l'Université Française d'Egypte (UFE).

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L’intercompréhension dans notre contexte professionnel L’Egypte et la France sont deux pays de langue et de culture bien différentes, qui entretiennent un lien d’amitié, de curiosité, et parfois de fascination réciproque. Il existe un lien historique dû notamment à la campagne d’Egypte de Napoléon Bonaparte qui a laissé des empreintes de la culture française, empreintes qui s’amenuisent probablement ou bien qui sont de moins en moins visibles. Héritage du passage français, nous partageons par exemple le même code civil. Nous partageons également la Mer Méditerranée, et avec elle, une culture méditerranéenne. Aujourd’hui, la France est le quatrième investisseur en Egypte et elle est son cinquième fournisseur. La présence économique française en Egypte se manifeste notamment par les nombreuses entreprises françaises implantées en Egypte et par les alliances avec des entreprises locales. L’Egypte a donc besoin de former des jeunes capables de travailler aussi bien dans un environnement égyptien que français dans leur propre pays. Ils devront être de bons communicateurs et médiateurs dans un contexte plurilingue interculturel. Contexte professionnel : l'UFE L'UFE est le fruit de la coopération franco-égyptienne. Etablissement privé, il propose une co-diplômation grâce à des partenariats avec plusieurs universités françaises, et un enseignement en trois langues (français, anglais et arabe).

Un des objectifs

annoncés de l'UFE est le trilinguisme. Mais qu’entend-on par trilinguisme ? Dans le contexte de l’UFE, quels sont les objectifs ? Quels moyens se donner pour parvenir à un résultat conforme aux objectifs ? Il est primordial pour que les étudiants puissent s’y retrouver et se motiver, que tous comprennent les objectifs visés : les enseignants comme les étudiants. Essayons de caractériser davantage cet objectif de « trilinguisme » : il s’agit de donner des outils aux étudiants qui leur permettront de développer leur compétence communicative plurilingue et pluriculturelle. Ils doivent être capables de comprendre et de produire du discours (oral et écrit), c’est-à-dire de mettre en action leurs capacités communicatives, dans le cadre de la réception, de la production, de l’interaction, et de la médiation dans leurs registres tant oraux qu’écrits.

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Master AIGEME 2007-2008 Devenir un étudiant trilingue à l'UFE (et enseignant aussi) inclut aussi la compréhension de plusieurs cultures : égyptienne d’une part, et française et anglophone d'autre part. Difficultés rencontrées par les étudiants : o Nouveau système, nouvelles valeurs : on essaye de leur proposer un enseignement « à la française », au moins dans les programmes, les méthodes générales et l’enseignement dispensé par certains professeurs. Mais un bon nombre d’enseignants sont des Egyptiens formés en Egypte et habitués à une méthode d'enseignement réceptif. o Apprendre dans trois langues : les débuts sont difficiles en 1ère année, car il faut passer d’une langue à une autre. En effet, ils reçoivent les enseignements en français, en anglais et en arabe selon les disciplines ou les années. Le « transfert linguistique » est utile et le locuteur y a recours de façon assez naturelle (selon la proximité des langues utilisées). Mais le transfert de stratégies ne doit pas être négligé, d’autant plus que l’arabe et le français ou l’anglais ne sont pas des langues très proches (le transfert linguistique n’est donc pas toujours possible ou efficace). En effet, les composantes intrinsèques de la compétence discursive (stratégique, affective et cognitive) permettent la mobilisation et le transfert de stratégies et la construction synergétique de savoirs et de savoir-faire. Ainsi, sur le principe de la synergie qui veut que « un et un ne font pas deux » mais davantage, on construit des savoirs et savoir-faire réutilisables dans différentes situations et dans d’autres langues. À une époque où les enfants et les jeunes utilisent quotidiennement Internet, les jeux électroniques en réseau, et les téléphones portables basés aussi sur le réseau et la relation systémique, il paraît judicieux d’appliquer le concept de transfert de stratégie et de construction synergétique. En tout cas, on peut penser qu’ils n’auront aucun mal à en tirer parti, à progresser plus rapidement et à se motiver dans leur démarche d’apprentissage, puisque ce type de relation fait partie de leur environnement depuis leur enfance. Intégrer la notion d’intercompréhension dans l’enseignement serait adéquat et bénéfique, non seulement pour l'enseignement des langues, mais aussi pour toutes les autres disciplines. En effet, nous sommes au cœur de l’interculturel.

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Master AIGEME 2007-2008 Difficultés rencontrées par les enseignants : Les étudiants ne sont pas les seuls à rencontrer des problèmes d’adaptation à un système qui vogue entre plusieurs cultures : les enseignants affrontent aussi des difficultés. Les enseignants, Français et Egyptiens, ainsi que les coordonnateurs de projet Français doivent faire face à une double difficulté : chacun doit comprendre la culture de l’autre, adapter ses méthodes et trouver des compromis, afin d’être compris et de collaborer. D'autre part, tous ne maîtrisent pas les deux langues, française et arabe égyptien ; certains ne connaissent pas du tout l’une des deux langues. L’intercompréhension serait un outil extrêmement utile pour améliorer la communication entre les membres du personnel, lutter contre les stéréotypes et renforcer les liens. Les enseignants pourraient ensuite appliquer ces stratégies dans leur enseignement, afin que leurs étudiants développent eux aussi la compétence d’intercompréhension. Objectifs : o Motiver les étudiants dans leur apprentissage des langues-cultures non pas par des cours de langues exploitant essentiellement la dimension linguistique (et éventuellement la dimension textuelle) mais intégrant également la dimension situationnelle, dans le but d’acquérir des compétences pratiques et pour des besoins spécifiques (liés notamment à leur domaine d’étude) et en partie par l’auto-apprentissage. o Former des jeunes diplômés capables de travailler dans un environnement français dans leur propre pays, capables de travailler avec des méthodes de travail différentes, dans une autre langue que la leur, et avec des personnes qui ont une vision du monde différente de la leur. Ils doivent apprendre à comprendre et se faire comprendre pour devenir de bons communicateurs et médiateurs, un pont entre les deux cultures. o Leur donner des outils leur facilitant l'apprentissage des langues étrangères.

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Applications possibles s’appuyant sur l’intercompréhension : Selon une perspective systémique, l'apprenant est un membre actif de son environnement d'apprentissage car il co-construit ses connaissances en interagissant avec les autres membres de son environnement (enseignants, collègues, élèves) ainsi que les outils utilisés lors de son apprentissage. Il est donc impératif pour les enseignants d'acquérir les compétences nécessaires à un usage efficace des TICE dans leur enseignement. Il est aussi impératif pour les institutions chargées de la formation d'enseignants d'assurer que ces derniers soient compétents dans ce domaine et de restructurer leurs programmes de formation afin d'y intégrer l'enseignement-apprentissage des TICE. Nous proposons d’adopter une approche systémique de l’apprentissage des langues et non pas linéaire, comme ils l’ont expérimenté dans une large mesure à l’école et au secondaire. Il ne faut pas dissocier l’apprentissage des langues des autres apprentissages, mais l’intégrer à la réalisation de tâches réelles de communication et de projets dans lesquels ils trouveront un intérêt. C’est d’autant plus important pour les étudiants de l’UFE, puisque le français et l'anglais ne sont pas seulement des langues enseignées (FLE et FOS) mais aussi des langues d'enseignement. Il faut également aider les apprenants à repérer ce qu’ils ont appris et comment réutiliser ces acquis. Puisque le Web 2.0 nous libère d’un grand nombre de contraintes et nous permet de communiquer facilement et de collaborer, nous proposons de tirer profit d’outils du Web 2.0 et des TIC en général pour proposer un apprentissage par la langue plutôt qu’un apprentissage de la langue. En exploitant l’univers technologique quotidien des jeunes étudiants (jeux en réseaux, Web et réseaux sociaux, logiciels), nous suggérons des

activités d’intercompréhension qui leur permettent d’en

comprendre les enjeux et de développer leur compétence communicative. Voici quelques activités que nous suggérons : Activités à partir de l’utilisation des logiciels et des applications à interface multilingues.

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Master AIGEME 2007-2008 o Apprendre à manipuler les applications en variant les interfaces et réaliser des tâches dans une interface localisée dans une langue donnée puis la modifier et effectuer les mêmes tâches dans une autre langue. L'objectif est de comparer les différentes interfaces, observer si les icônes sont identiques, comparer la terminologie, observer comment sont formulés les modules d'aide, etc. Le degré de difficulté des tâches sera adapté aux niveaux de langue. Cette activité convient à toutes les filières, mais est tout particulièrement adaptée aux étudiants de la filière Gestion et SI. Nous pourrons par exemple exploiter les applications des systèmes d'exploitation Windows et Linux, les logiciels de Microsoft Office (Word, Excel, Power Point, Access), les réseaux sociaux (Facebook), les jeux réseaux, etc. o Traduire les manuels techniques en arabe et comparer les manuels techniques en plusieurs langues. L'activité convient mieux à la filière Systèmes d’Information ou Langues Appliquées (option Traduction spécialisée). o Aborder le domaine de la localisation en commençant par comparer des sites web d’un domaine sélectionné, en français, en arabe, en anglais, et dans une autre langue qu’ils ne connaissent pas : cette activité met davantage l’accent sur la dimension socio-culturelle, et conviendrait peut-être davantage aux étudiants de la filière Langues Appliquées. Comme exemple de site, citons les revues électroniques féminines, les pages d'accueil des journaux quotidiens, les sites d'entreprises selon les différents secteurs (ce genre d'activité est particulièrement intéressant pour la filière Langues Appliquées, option Traduction). Les étudiants pourraient effectuer l'activité sous forme de projet d'équipe en exploitant les ressources du Web 2.0 pour le travail collaboratif. Il faut souligner que ce type d'activité doit être mené dans une approche constructiviste, autrement dit le projet doit être décortiqué en sous-tâches échelonnées. Activité pour mieux vivre ensemble et accepter la différence o Lutter contre les stéréotypes : activité qui permet d’exploiter différents médias (vidéos, images, textes et proverbes, audio) pour aborder la question des stéréotypes à l’égard des autres cultures et à l’égard de sa propre culture (ex : stéréotype homme/femme, religions, classes sociales, etc.). Il peut être

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Master AIGEME 2007-2008 demandé aux étudiants de partager leurs idées et d’échanger leurs hypothèses sur un wiki ou un blog. Nous pensons qu’il est important de proposer une activité visant une prise de conscience des hypothèses (fondées sur des présupposés) que nous formulons le plus souvent inconsciemment à l’égard de personnes de cultures différentes. Cela peut également être l’occasion de s’exprimer sur sa propre culture et la culture de l’autre, de partager sa vision du monde, et de mettre en évidence la présence des présupposés dans la communication. Enfin, il s’agira de montrer comment utiliser le mécanisme de catégorisation de façon positive : puisqu’il est difficile de ne pas classer les choses et les gens dans des catégories, tâchons d’en extraire le positif en situation de communication. En conclusion, nous pensons que, mieux que les méthodes d’enseignement traditionnelles, l’intercompréhension comme approche communicative systémique appliquée à l’enseignement des langues étrangères et à un enseignement plurilingue (en contexte de plurilinguisme ou de pluriculturalisme), est plus à même de répondre à une situation linguistique et/ou culturelle données (comme dans le cas de l’Université Française d’Egypte), et ce pour deux raisons principales : • elle propose des outils et des stratégies réutilisables et applicables à toute situation de communication, tant en phase d’apprentissage que dans la vie professionnelle et privée ; • elle favorise l’ouverture à l’autre et le dialogue des cultures. Par conséquent, si l’intercompréhension trouve son origine en Europe, elle a tout à fait sa place au-delà des frontières européennes, dans un contexte de mondialisation des échanges.

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Master AIGEME 2007-2008 Webographie -

http://www.ecml.at/edl/default.asp

-

http://ec.europa.eu/education/policies/lang/doc/lingo_fr.pdf

-

http://www.univ-paris3.fr/tele3/aigeme/pdf/Sitographie.pdf

-

http://sites.univ-provence.fr/delic/Eurom4/

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http://recit.org/raeq

-

http://www.coe.int/T/DG4/Linguistic/Source/Doye%20EN.pdf

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http://recit.org/raeq/index.php/2007/07/

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