Fina Banc Croiss Econo

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Financement Bancaire et Croissance Economique Il n’y a pas de Salut sans croissance … … Il n’y pas de croissance sans investissement… … Il n’y pas d’investissement sans financement… … Il n’y pas de financement sans épargne. Plusieurs économistes ont parlé du système financier. Ils ont insisté sur le rôle des intermédiaires financiers dans la croissance économique. Certains trouvent que le rôle des intermédiaires financiers est crucial dans la croissance économique: "les techniques mises en œuvre par les intermédiaires financiers tendent à relever le niveau de l'épargne et de l'investissement et à repartir plus efficacement les épargnes rares entre différentes occasions d'investissement." De fait, le système bancaire remplit un grand nombre de fonctions (collecte de l'épargne, allocation des ressources, gestion de l'information émission de monnaie,…) qui s'avèrent importantes pour expliquer la croissance économique. Il semble que le système bancaire a pour rôle essentiel de gérer les moyens de payement et de fournir les liquidités nécessaires au bon fonctionnement de l'économie. Le développement de l'intermédiation financière, des banques en particulier, constitue donc, un moyen essentiel pour favoriser l'accumulation du capital. De même, la mise en place d'un système financier plus efficace conduit à accroître le bien-être de l'économie, grâce à l'économie des ressources financières autorisées par la diminution de la masse d'encaisses oisives. Le débat s'intéressant au rôle du système financier et particulièrement des banques dans la croissance économique a été relancé suite de renouvellement relativement récent de la théorie de la croissance. La relation entre le développement financier et la croissance économique reste, aussi bien théoriquement qu'empiriquement source de contradictions et de discussions. La question est de savoir quel est le rôle des banques dans l'économie, c'est-à-dire en fait de savoir comment les banques contribuent-elles à la croissance économique en Tunisie? Et de préciser si son développement a un impact positif sur la croissance économique en Tunisie? C’est le thème de notre dossier Il existe au sein de la communauté économique un consensus stipulant que l’Investissement est le moteur de la croissance. Partant de ce fait, nul ne peut nier l’importance du rôle des banques étant donné qu’elles sont considérées comme les canaux quasi – uniques du drainage de l’épargne vers l’investissement, elles contribuent donc, de part leur action sur l’investissement, à déclencher le cercle vertueux de la croissance économique (investissement → production et productivité → revenus → demande → investissement) Qu’est – ce qu’une banque ? Les banques sont des institutions qui assument deux fonctions distinctes : d’une part la fonction d’intermédiation de dépôts (collecte de dépôts et octroi de crédits), et d’autre part, la gestion du système de paiement (ENCADRE 1 : Les approches …). Outre ces fonctions « traditionnelles », les banques ont bien d’autres activités : elles sont des dépositaires de valeurs, elles agissent comme courtiers, elles font de l’underwriting et du placement de titres. Elles fournissent du conseil, distribuent de l’assurance, … Elles se portent contrepartie dans les marchés, sont des market-makers. Elles offrent leur garantie, rachètent des risques, … Bref, elles sont devenues des intermédiaires financiers complexes. Ainsi définies sur le plan pragmatique, il s’agit maintenant de considérer le rôle des banques sur le plan théorique à travers les différents courants économiques qui affirment quasi- unanimement que le système bancaire contribue positivement à la croissance économique (ENCADRE 2 : Rôle du système bancaire). Relation banques – croissance économique : quelles spécificités ? La majorité des courants économiques semble appuyer largement la thèse de l’existence d’une relation positive entre le financement bancaire d’une part et la croissance économique d’une autre part. http://www.apbt.org.tn

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Qui sont alors les principaux tenants de ce discours ? Sur quels arguments se basent- ils pour expliquer la contribution d’un système bancaire à la croissance économique ? Dans une première étape, (ENCADRE 3 : Impact du secteur financier sur la croissance ) Schumpeter soulignait depuis déjà le début du 20ème siècle en 1912, la grande importance des banques dans le fonctionnement du système économique, et leur apport bénéfique à la croissance à travers le financement de l’innovation. Il a mit en exergue l’action de l’entrepreneur capitaliste dont l’apparition est liée à la volonté de réaliser un profit par la modification volontaire des conditions technologiques de la production et de la distribution. Les banques occupent aussi, une place prépondérante dans l’analyse Keynésienne. En effet, partant du constat qu’il faille qu’un système financier organisé avance les ressources financières nécessaires au financement de l’investissement, les banques deviennent essentielles puisque ce sont elles qui accordent les crédits et qui se chargent de réduire les risques inhérents à l’incertitude de l’avenir. C’est donc le système bancaire qui finance la croissance. Revenus → Consommation → Taux d’intérêt → Thésaurisation ou épargne Dans une seconde étape, (ENCADRE 4 : Banque et financement du développement), compte tenu de l’imperfection des marchés financiers et notamment l’asymétrie de l’information, les nouvelles études proposent une approche fonctionnelle pour justifier l’existence des banques qui se chargent dorénavant de pallier ces imperfections. Les banques ne se limitent, effectivement, plus à accomplir leurs fonctions traditionnelles de collecte de l’épargne et d’octroi des crédits ; elles sont devenues des fournisseurs de liquidité, Ces institutions, de par leur taille et moyens seraient bien plus efficaces que ces agents individuels, permettant ainsi la réalisation d’économie d’échelle considérables, qui conduiront à une meilleure allocation des ressources favorisant par la suite le développement de la sphère réelle. Elles sont aussi des gestionnaires de risque dans la mesure où l’intermédiation bancaire dans le système financier réduit le risque de liquidité des déposants individuels et permet, par conséquent, de financer des investissements de plus long terme, plus productifs mais moins liquides au détriment de projets liquides mais courts et à faible rendement. Elles effectuent par ailleurs, une fonction allocative autrement dit, aujourd’hui les banques se portent garantes de certifier la qualité des investisseurs et ce en sélectionnant les projets les plus rentables, les plus novateurs et donc les projets susceptibles de favoriser la croissance économique. De fait, il apparaît clairement que les banques occupent une place prépondérante dans le fonctionnement de l’économie et exercent un impact non négligeable sur la croissance. Néanmoins, pour pouvoir mener à bien leur mission, les banques doivent bénéficier d’un cadre juridique et réglementaire favorable au libre exercice des fonctions qui leurs sont attribuées et donc à la croissance. C’est pour cela qu’on assiste depuis quelques décennies à un mouvement de libéralisation financière qui n’est certes pas sans effets sur la croissance économique et sur l’amélioration des performances des banques. Quel est le positionnement des banques dans la Libéralisation financière ? La libéralisation financière est généralement définie comme étant le passage d’un état de répression à un état de libéralisation (cf. notre dossier sur ce point, dans nos archives). Ce passage requiert la suppression d’un certain nombre de restrictions. Il s’agit en d’autres termes d’un mouvement de déréglementation qui concerne principalement : • La déréglementation des prix et des taux (commissions, marges et taux d’intérêt) • La déréglementation quantitative là où une telle réglementation existait (par exemple le contingentement des crédits, les contrôles de change et autres restrictions à la mobilité des capitaux… ) • L’abolition des frontières entre activités et entre actifs. Divers arguments ont été utilisés par les économistes pour justifier la libéralisation financière, principalement, in fine, l’objectif de croissance économique. On peut en effet considérer que la déréglementation des activités financières fournit un cadre propice à une croissance économique significative, à travers plusieurs mécanismes distincts. En premier lieu, l’absence d’obstacles quantitatifs à la circulation des capitaux permet de financer de manière plus rapide et efficace les activités de production et d’investissement de l’économie. Ainsi, l’absence d’encadrement http://www.apbt.org.tn

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du crédit permet aux banques de mieux répondre aux demandes de crédit des entreprises, et la libre circulation internationale des capitaux permet à ces dernières de bénéficier de l’apport des capitaux étrangers. En deuxième lieu, la déréglementation des taux d’intérêt et des commissions et marges fait baisser le coût d’intermédiation financière du fait du développement de la concurrence, améliorée au sein de l’appareil financier — ce qui peut rendre le crédit moins cher pour les entreprises locales et attirer les entreprises étrangères. En troisième lieu, ces phénomènes conjugués peuvent ainsi contribuer — dans une perspective théorique libérale — à une meilleure affectation des ressources en capital, celles-ci ayant théoriquement plus de chances d’être allouées, aux coûts les plus faibles, aux demandeurs de crédits les plus productifs, lesquels sont aussi, sous certaines conditions, les plus créateurs de croissance. Le système bancaire tunisien (ENCADRE 5) Réglementation : Loi N°2001-65 du 10 juillet 2001 relative aux Etablissements du Crédit. PRINCIPAUX PARAMETRES DE FINANCEMENT à fin 2002 (En % sauf indication contraire)

Désignation

1999

ET/PIB aux prix courants *Etat *Autres agents économiques non financier FIT/PIB *Etat *Autres agents économiques non financier Endettement extérieur/PIB *Etat *Autres agents économiques non financier Endettement intérieur de l'Etat/FIT Endettement intérieur des autres agent non financiers/FIT Endettement extérieur /RNDB PIB au prix courants (en MDT) RNDB aux prix courants (en MDT)

2000

2001

2002

2003

142,7 60 82,7 90,9 21,2 69,7 51,8 38,8 13 23,3

142,9 60,7 82,2 91,6 22,6 69 51,3 38,1 13,2 24,7

145,1 61,9 83,2 92,8 22,7 70,1 52,3 39,2 13,1 24,4

146,5 61,1 85,4 92,6 22 70,6 53,9 39,1 14,8 23,7

143,2 59,3 83,4 89,4 21 68,4 53,8 38,8 15 23,5

76,7 51,8 24672 24679

75,3 51,7 26685 26507

75,6 52,2 28741 28793

76,3 53,5 29890 30118

76,5 53,3 32261 32588

Cette évolution qui porte la marque du ralentissement de l’activité économique, notamment au niveau du secteur agricole, s’explique par la décélération des crédits accordés sur les ressources ordinaires alors que ceux alloués sur les ressources spéciales et le portefeuille titres ont connu une forte accélération. Les données ci-dessus suggèrent un certain nombre de remarques sous tendues par des faits stylisés: En premier lieu, la morosité de l’économie mondiale et les conséquences de quatre années successives de sécheresse, se sont traduites par une décélération de l’endettement total (ET) qui ne s’est accru en 2002 que de 5% et en 2003 que de 5,5%. • la part de l’endettement de l’Etat a baissé de 1,1 point de pourcentage, en 2002, • celle relative aux agents économiques non financiers a augmenté de 1,1 point de pourcentage, pour s’élever à 58,3%. • le crédit intérieur total n’a augmenté que de 4,5% contre 9,1% une année auparavant. En second lieu, pour l’essentiel des crédits intérieurs (86,4%), • les financements obtenus auprès des institutions financières ont connu une décélération (5,5% contre 8,4%); • ceux mobilisés sur les marchés intérieurs ont régressé de 1% • l’endettement de l’Etat auprès du système financier a enregistré une reprise de 4,1%, 131 pour se situer à 3.338 MDT dont 1.107 MDT soit 33% sous forme de bons du Trésor détenus par les établissements de crédit. http://www.apbt.org.tn

4 Association Professionnelle Tunisienne des Banques et des Etablissements Financiers • les concours du système financier aux autres agents économiques, ont progressé modérément, soit 4,6% contre 10,3% l’année précédente. En troisième lieu : les fonds mobilisés dans le cadre des marchés intérieurs de capitaux sont en baisse, pour se limiter à 3.788 MDT. Cette diminution s’explique par la baisse de l’enveloppe des financements réalisés au niveau du marché monétaire, atténuée par la faible progression des financements mobilisés sur le marché primaire. Au niveau de la distribution du crédit, en 2002, on peut relever : En premier lieu : l’encours total des crédits (professionnels et non professionnels) servis par le système financier à l’économie tel que recensé par la centrale des risques et par celle des crédits aux particuliers (environ 20,8 milliards de dinars au terme de l’année 2002), en décélération du fait de la baisse de l’encours des crédits d’exploitation et au léger ralentissement du rythme de progression des crédits d’investissement : • l’encours des crédits à court terme est en baisse, du fait de la diminution de l’encours des crédits dispensés aux trois secteurs d’activité quoique à des degrés divers. • l’encours des crédits à moyen et long terme, est en progression. (l’accélération des crédits servis au secteur des services qui a plus que compensé le ralentissement, à des degrés divers, du rythme d’accroissement de celui des crédits consentis aux secteurs de l’industrie et de l’agriculture et pêche. • la décélération de l’encours total des crédits dispensés par le système financier à l’économie s’explique principalement par le ralentissement de l’activité économique, notamment le secteur agricole et par la cession de créances effectuée par certaines banques au profit des sociétés de recouvrement. En second lieu, la ventilation de l’encours des crédits par secteur d’activité fait apparaître : • un renforcement de la part des crédits dispensés au secteur des services qui est passée de 56,6% en moyenne, à 58,6% au terme de l’exercice 2002 : • un repli des parts des crédits servis aux secteurs de l’industrie et de l’agriculture (1,4 et de 0,6 point de pourcentage respectivement, revenant de 35,1% à 33,7% et de 8,3% à 7,7%). En troisième lieu, la répartition par catégorie de banques de l’encours des crédits servis par le système financier révèle un léger recul de la part de celui des banques de dépôts : • les parts respectives des banques de développement, des compagnies de leasing et des banques non résidentes restent modestes, se situant à 5,1%, 5,2% et 2,3%. • l’encours des crédits accordés aux entreprises appartenant aux divers groupes de sociétés a continué à s’accroître mais à un rythme relativement moins rapide. • la part des entreprises publiques dans l’encours total des crédits continue à baisser, revenant de 5,1% en 2000 à 4,4% en 2001 puis à 3,7% au terme de l’année 2002. • l’encours des crédits octroyés aux entreprises publiques est en baisse, du fait: -

de la baisse de l’encours des crédits des entreprises opérant dans la commercialisation de certains produits agricoles ; - du règlement par certaines sociétés des crédits relais accordés par les banques en attendant la mise en place de crédits extérieurs ; - de la restructuration de l’endettement de l’Office national de l’huile (ONH). En conclusion, l'intervention du système bancaire dans l'économie tunisienne est incontournable pour assurer une meilleure collecte de tous les moyens financiers qui sont rendues nécessaires à l'économie. Les autorités monétaires tunisiennes ont entrepris de nombreuses actions dans le but de donner aux structures bancaires et davantage de souplesse afin de les rendre plus adaptées aux exigences du développement national. La réforme financière en Tunisie avait pour objectif essentiel la création d'un espace financier unique, global et homogène dans lequel l'argent circule à court terme et à long terme sans aucune difficulté. Les autorités monétaires comptent réaliser cette oeuvre, en commençant par consolider les liens qui existent entre les principales catégories des banques de dépôts, les banques d'investissement et les banques offshores. L'objectif est d'arriver à un système bancaire plus intégré permettant à chaque institution de positionner sur le marché en fonction de sa vocation, de sa stratégie et de sa direction générale. Chaque institution disposera ainsi de trois fenêtres, une pour l'activité commerciale, une deuxième pour l'activité de développement et une croisière pour l'activité offshore. Chaque banque choisie de se spécialiser volontairement dans l'une de ses activités comme elle peut opter pour une évolution harmonieuse de ses opérations dans tous les domaines bancaires. http://www.apbt.org.tn

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ENCADRE 1 : Les approches - Les approches soutenant les systèmes fondés sur les banques (Bank-based Views) Plusieurs économistes se sont intéressés au système orienté banque et ont soutenu le rôle positif des banques dans le développement économique. Æ Les banques permettent l’amélioration de l’allocation du capital et de la gouvernance collective par l’acquisition d’informations concernant les entreprises et les dirigeants (Diamond, 19841 ; Ramakrishman and Tchakor, 1984)2. Æ L’amélioration de l’efficience des investissements et de la croissance économique par la gestion du risque de liquidité, le risque intertemporel et le "cross-sectional risk". (Allen and Gale, 19993 ; Bencivenga and Smith, 1991)4. Æ La mobilisation du capital afin de profiter des économies d'échelles (Sirri and Tufano, 1995)5. Les options soutenant le système orienté banque insistent sur les limites des systèmes fondés sur les marchés financiers. En effet, Stieglitz (1985)6 a montré que le développement rapide des marchés financiers fournit de l'information, ce qui permet de réduire le désir de collecte d'informations pour les investisseurs individuels. Boot, Greenbaum et Thakor (1993)7 ont souligné que les banques ne posent pas ce genre de problèmes, en effet, les banques ne fournissent pas de l'information immédiate aux marchés publics quand elles forment des relations à long terme avec les entreprises. En plus, Boot et Thakor (1997)8 montrent que les banques sont les meilleurs dans le contrôle des entreprises et la réduction de la substitution d'actif. Gerschenkron (1962)9 et Rajan et Zingales (1998)10 insistent que le pouvoir bancaire renforce les entreprises à repayer leurs dettes spécialement dans les pays qui se trouvent avec des contrats à faible capacité d'application. Ils ont montré aussi que le pouvoir bancaire est plus important que le pouvoir des marchés financiers. En fait, sans pouvoir bancaire, les investisseurs externes seront hésitants à financer l'expansion industrielle dans les pays caractérisés par l'existence des institutions sous-développées, pour forcer le repaiement. D'où les opinions soutenant le système fondé sur les banques considèrent que les banques peuvent: Æ Exploiter les économies d'échelle dans le traitement des informations. Æ Améliorer l'hasard moral par l'intermédiaire d'un contrôle efficace. ÆSoutenir une relation à long terme avec les entreprises dans le but de minimiser l'asymétrie de l’information et par conséquence stimuler la croissance économique. - Les approches soutenant les systèmes fondés sur les marchés des capitaux (Market-based Views) Selon cette approche, les systèmes financiers fondés sur les marchés financiers stimulent la croissance en favorisant le bon fonctionnement du marché. En effet, le marché est en mesure de : A- offrir aux entreprises la manière la plus efficace pour profiter de la liquidité du marché. B- Encourager la gouvernance collective et faciliter le lien entre la compensation managériale et la performance de l'entreprise. (Jensen et Murphy (1990))11. C- Faciliter la gestion du risque (Levine (1991))12 ; (Obstfeld (1994))13.

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Diamond, Douglas W. (1984): “Financial intermediation and delegated monitoring”. Ramakrishman and Tchakor, 1984: (de Levine Ross: “Bank-Based or market based financial systems: which is better?”. 3 Allen and Gale, 1999 : (de Levine Ross: “Bank-Based or market based financial systems: which is better?”. 4 Bencienga, Valerie R. and Smith, Bruce D. (1991): “Financial intermediation and endogenous Growth”. 5 Sirri and Tufano, 1995 : (de Levine Ross: “Bank-Based or market based financial systems: which is better?”. 6 Stieglitz (1985) : (de Levine Ross: “Bank-Based or market based financial systems: which is better?”. 7 Boot, Greenbaum et Thakor (1993) : (de Levine Ross: “Bank-Based or market based financial systems: which is better?”. 2

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Boot et Thakor (1997) : (de Levine Ross: “Bank-Based or market based financial systems: which is better?”. Gerschenkron (1962) : (de Levine Ross: “Bank-Based or market based financial systems: which is better?”. 10 Rajan, Raghuram et Zingales, Luigi.(1998) : « Financial dependence and growth ». 11 Jensen et Murphy (1990) : (de Levine Ross: “Bank-Based or market based financial systems: which is better?”. 12 Levine, Ross (1991) : (de Levine Ross: “Bank-Based or market based financial systems: which is better?”. 13 (Obstfeld (1994) : (de Levine Ross: “Bank-Based or market based financial systems: which is better?”. 9

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En plus, ces approches ont insisté sur les problèmes générés par les banques. En effet, le pouvoir bancaire peut stimuler l'innovation par l'extraction des asymétries d’information et protéger les entreprises contre la concurrence par la liaison ferme Banque-Entreprise (Hellwig (1991))14 ; (Rajan (1992))15. De même, ces banques qui fonctionnent dans un univers caractérisé par l'absence des restrictions réglementaires dans leurs activités peuvent entrer en collision avec les dirigeants des entreprises pour faire face aux créditeurs. Ces banques sont aussi capables d'empêcher une gouvernance collective et efficiente (Hellwig, 199816 ; Wegner et Korserer, 1998)17. Cependant, un marché financier compétitif joue un rôle important dans la diffusion des signaux de l'information. Il favorise aussi la transmission efficace de cette information aux investisseurs. Ce qui va encourager le financement des entreprises et donc favoriser la performance économique (Boot et Thakor, 1997 ; Allen et Gale, 1999)18. Par conséquent, les marchés sont en mesure de réduire l'inefficience associée aux banques et donc favoriser la croissance économique. - Les approches soutenant les services financiers (Financial-services Views) Cette idée a été spécialement présentée par Merton et Bodie (1993) et Levine (1997). Ces derniers auteurs, en minimisant la distinction entre bank-based et market-based, ont insisté sur le fait que les arrangements financiers tels que les contrats, les marchés et les intermédiaires favorisent l'amélioration des imperfections du marché et fournissent les services financiers. En effet, les arrangements financiers sont capables d'évaluer les opportunités de l'investissement potentiel, d'exercer le contrôle collectif, faciliter la gestion du risque, favoriser la liquidité et faciliter la mobilisation de l'épargne. Selon "financial-services view", l'exercice efficace ou non de ces services financiers détermine la manière avec laquelle les différents systèmes financiers vont agir sur la croissance économique. En effet, cette approche ne s'intéresse pas à la distinction entre marchés et banques mais elle s'intéresse plutôt à un environnement où aussi bien les intermédiaires que les marchés sont en mesure de fournir des services financiers solides. Conceptuellement, financial-services view rassemble les deux approches déjà citées qui sont bank-based view et market-based view. Par ailleurs, La Porta, Lopez de Silane, Shleifer et Vishny, les LLSV (1998)19, ont présenté le "Bank-based" par rapport au "Market-based". Cette présentation n'est qu'un cas spécifique de "Financial-services view", nommé "Law and Finance view". En fait, LLSV (2000, p.19) ont soulevé que: "...Bank versus Market-centeredness is not an especially useful way to distinguish financial system". "Law and Finance view" insiste sur le rôle important que joue le système légal dans la détermination du développement du secteur financier. Cette approche dénote en fait que la Finance est basée sur un ensemble de contrats. Ces contrats sont en fait définis par les droits légaux et les mécanismes d'application. Selon cette perspective, un bon fonctionnement du système légal facilite l'opération aussi bien du marché que des intermédiaires. La qualité des services financiers est déterminée par le système légal qui favorise l'allocation efficiente du marché et donc encourage la croissance. Cependant, le fait de s'intéresser au système légal ne néglige pas pour autant le rôle des banques ou des marchés dans la stimulation de la croissance économique. LLSV (2000) notent qu'il est plus pertinent de se concentrer sur les lois et les mécanismes d'application pour distinguer les systèmes financiers des pays que de s'intéresser à voir s'il s'agit d'un bankbased ou d'un market-based. L'étude empirique faite par Levine (2002) a montré que le développement financier en globalité, mesuré par l'ensemble des indices de l'activité bancaire et de l'activité du marché financier, est positivement et significativement lié à la croissance économique. De même, Levine a montré que l'environnement légal, qui représente une composante externe du développement financier, est déterminé par : - Les codes légaux qui soutiennent les investisseurs

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(Hellwig (1991) : (de Levine Ross: “Bank-Based or market based financial systems: which is better?”. (Rajan (1992) : (de Levine Ross: “Bank-Based or market based financial systems: which is better?”. 16 Hellwig, 1998 : (de Levine Ross: “Bank-Based or market based financial systems: which is better?”. 17 Wegner et Korserer, 1998 : (de Levine Ross: “Bank-Based or market based financial systems: which is better?”. 18 Allen et Gale, 1999 : (de Levine Ross: “Bank-Based or market based financial systems: which is better?”. 19 La Porta, Rafael, Lopez de silane, Florencio, Shleifer, Andrei and Vishny, Robert W. (1998) : « Law and Fiance ». 15

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- Les codes légaux qui soutiennent les créditeurs - L'efficience avec laquelle la loi est renforcée Cet environnement légal est positivement lié à la croissance économique. En contradiction, la structure financière n'est pas significativement reliée à la croissance économique ; ce résultat suggère donc l'absence du lien entre la croissance économique et le niveau de l'orientation du système vers les banques ou vers les marchés financiers. Ces résultats sont conformes avec "Financia l-Services View" et "Law and Finance View".

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ENCADRE 2 : Rôle du système bancaire. Le processus d’épargne/investissement dans les économies capitalistes est organisé autour de l’intermédiation financière, leur faisant un établissement central de la croissance économique. En effet, les intermédiaires financiers sont des entreprises qui empruntent aux consommateurs/épargnants et prêtent aux compagnies qui ont besoin des ressources pour l'investissement. De ce fait, il sera mieux de recourir à l’intermédiation bancaire : les ménages achètent des titres émis par les intermédiaires qui investissent à leur tour l'argent en le prêtant aux emprunteurs. C’est ainsi que les intermédiaires financiers sont susceptibles d’offrir des services spécifiques que les marchés financiers n’en peuvent pas les fournir : - Banques en tant que moniteurs délégués Depuis que l’opération de contrôle est devenu coûteuse, il est plus efficient de déléguer cette tâche a un agent spécialisé : la banque. Les emprunteurs doivent être contrôlés à cause de l’existence d’asymétrie d’information ex poste selon laquelle les prêteurs ne disposent pas d’information concernant la production de l’entreprise. En effet, seuls les emprunteurs individuels peuvent observer l’output réalisé de leurs projets, de ce fait, les contrats seront plus précis concernant le rendement réalisé. Par conséquent, le prêteur peut être défavorisé dans le cas où l’emprunteur n’est pas en mesure d’honorer ses promesses ex-antes de payer, sauf s’il existe une incitation de le faire. Une des solutions proposée par Diamond pour résoudre ce problème est la possibilité de s’engager dans un contrat qui impose des pénalités non pécuniaires pour l’emprunteur dans le cas où il n’honore pas ses engagements dans un délai bien défini dans le contrat. Ce contrat est coûteux puisque de telles pénalités réduisent l’utilité des emprunteurs. En outre, si le prêteur dispose des technologies de production d’information disponible, l’asymétrie d’information peut être surmontée par l’application de ces technologies. Cette possibilité est moins coûteuse et plus efficiente que d’imposer des pénalités non-pécuniaires. Diamond nomme la production d’information concernant l’output réalisé par l’emprunteur "monitoring": le contrôle. - Banques comme producteurs de l'information Si les informations concernant les opportunités d’investissement ne sont pas disponibles, les agents économiques sont amenés à produire des informations. Si les agents choisissent de produire la même information ceci va engendrer une duplication inefficiente des coûts de production d’information. - Banques comme lissoirs de consommation Certains considèrent que les banques n’assurent pas les transactions mais, ils sont plutôt des véhicules pour le lissage de la consommation : elles offrent l'assurance contre les chocs affectant la courbe de la consommation du consommateur. En effet, le modèle de Diamant et de Dybvig suppose que les profits engendrés par les opportunités de l'investissement disponible sont contradictoires avec les voies de consommation suivis par les consommateurs. En particulier, les consommateurs ont des besoins aléatoires de consommation, et satisfaire à ces besoins peut les obliger à ne pas achever leurs investissements. Avoir de l’épargne chez des intermédiaires financiers, permet d’atténuer ces chocs de consommation et donc faire face à l’inachèvement de l’investissement. - Banques comme fournisseurs de liquidité La création monétaire se développe car la progression d’activité économique exige un accroissement continuel de la quantité de monnaie dont doivent disposer les agents économiques. Les organismes créateurs sont les banques, la banque centrale et le trésor public. En fait, les banques sont des institutions d’intermédiation financière et le service qu’elles produisent est la mise à la disposition de leurs clients de liquidités (des moyens de paiements). Pour comprendre le principe de la création monétaire, il est nécessaire de distinguer deux types de monnaie : La monnaie centrale émise directement et exclusivement par la banque centrale ou encore l’institut d’émission sous forme de billets ainsi que les soldes créditeurs des banques commerciales inscrits sur les livres de la banque centrale. La monnaie de banque ou monnaie scripturale représentée par les inscriptions en compte courant sur les livres des banques commerciales. Cette seconde monnaie n’est pas un substitut de la première, elle http://www.apbt.org.tn

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s’ajoute en vérité à elle pour constituer une monnaie véritable. Il s’agit alors d’une création monétaire exnihilo (à partir de rien). Selon Keynes, les banquiers peuvent avoir recours aux trois sortes d’actifs : Les lettres de change et les prêts. Les placements. Les avances à la clientèle. - Banques comme mécanismes d'engagement D’autres lient la fragilité de la structure du capital bancaire au rôle des banques. Ces auteurs ont soutenu l’hypothèse selon laquelle les banques sont des institutions opaques plutôt que des institutions non financières. Ils suggèrent que les structures de capital bancaires sont délibérément rendues fragiles afin de ne pas s'engager dans certaines activités. De ce point de vue, la fragilité peut être considérée comme un attribut positif des banques.

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ENCADRE 3 : Impact du secteur financier sur la croissance Les institutions financières privées et publiques sont les principaux circuits d’intermédiation entre l’épargne et l’investissement dans les pays en développement comme dans le reste du monde. Leur efficacité, ou leur inefficacité, est un facteur déterminant de la croissance économique d’un pays. Lorsqu’ils sont efficaces, les secteurs financiers permettent de mobiliser l’épargne venant de sources très diverses pour l’affecter à des usages plus productifs, ce qui profite non seulement aux investisseurs et aux bénéficiaires des investissements mais aussi à l’ensemble de l’économie. Lorsqu’ils réinvestissent cette épargne, ils maîtrisent un élément fondamental de leur activité : le risque. L’impact positif d’un secteur financier solide sur l’économie, que ce soit au niveau de la productivité des entreprises, de l’accumulation de capital, de l’accroissement de l’épargne et de l’investissement, ou de la croissance, est aujourd’hui largement reconnu. Selon des études de la Banque mondiale, une augmentation de 10 % de la densité des circuits financiers (liquidités) s’accompagne d’une accélération de la croissance du PIB par habitant de 2,8 %, ce qui est considérable. - Stimulation de l'épargne intérieure "Le capital se constitue dans le pays même", L’épargne intérieure est la clé du développement du secteur financier. Dans la plupart des pays en développement (abstraction faite de l’Afrique subsaharienne), l’épargne intérieure finance entre 85 et 90 % de l’investissement intérieur brut. (En Afrique, porter cette contribution de l’épargne intérieure d’environ 65 % à environ 85 % doit être l’une des grandes priorités des efforts de développement). Sur le long terme, les investisseurs locaux sont une source de financement plus stable que les investisseurs étrangers qui ont généralement davantage d’options et moins de liens avec le marché intérieur. Ils sont aussi généralement mieux informés et ont souvent davantage intérêt à ce que les projets qu’ils financent produisent de bons résultats, car la grande majorité des épargnants des pays en développement n’ont pas la possibilité de diversifier leurs avoirs à l’échelle internationale ni même régionale. Il faut encourager l’épargne intérieure pour soutenir ce processus de formation intérieure de capital, et la mobiliser, notamment sous forme de dépôts, auprès d’investisseurs aussi variés que les ménages, les sociétés et les pouvoirs publics, pour allouer les fonds ainsi obtenus aux emprunteurs ou aux émetteurs les plus productifs sur les plans économique et financier. Ce n’est que lorsqu’un système financier intérieur devient crédible et qu’il offre des rendements suffisamment intéressants que l’épargne, sous ses formes diverses, peut être utilisée sous forme d’actifs financiers. - Fourniture d'un appui aux marchés financiers intérieurs Les efforts de développement devraient viser en priorité à créer et à appuyer les systèmes financiers institutionnels. Une grande partie du patrimoine des pays en développement est encore investie dans des instruments d’épargne traditionnels comme l’or, la terre, ou "cachée sous le matelas". Or, les mécanismes d’épargne institutionnels offrent un moyen plus productif et souvent plus sûr d’épargner que les méthodes précédentes. Lorsqu’ils sont efficaces, bien réglementés et concurrentiels, ou au moins contestables, ces systèmes peuvent offrir des coûts d’intermédiation inférieurs à ceux des circuits non officiels et fournir des services de dépôt et de prêt à un grand nombre d’épargnants et d’entrepreneurs locaux, ce qui est crucial pour le développement. L’or, le bétail, les bijoux, les biens immobiliers et l’argent caché sous le matelas sont les moyens d’épargne préférée dans de nombreuses parties du monde en développement. Toutefois, ces avoirs contribuent rarement au développement d’entreprises productives. Il est crucial d’orienter l’épargne vers les mécanismes d’intermédiation institutionnels qui peuvent les affecter à des utilisations productives. S’ils sont rationnels et efficaces, les intermédiaires financiers allouent généralement l’épargne aux emprunteurs intérieurs les plus productifs, ce qui permet d’accroître la productivité, de créer les conditions nécessaires à une augmentation des revenus réels et, aussi, de bien rémunérer l’épargne investie.

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ENCADRE 4 : Banque et financement du développement Le système bancaire devient l’un de tous partenaires de l’Etat en matière de développement du fait qu’il joue un rôle primordiale dans la création et la mobilisation des ressources de développement aussi bien nationales que étrangères, il est de même susceptible de fournir la garantie et l’expertise nécessaires au bon choix des projets de développement et prémunir les investisseurs publics ou privés contre les risques de dérapage et de mauvaise gestion. En effet, les crédits de compagne le soutien d’une activité commerciale ou des services sont autant des contributions au financement de développement que le financement de création industrielle ou d’infrastructures agricoles ou encore autre activité économique. La participation du système bancaire au développement se concrétise donc dans les rôles que doit jouer le système bancaire à savoir : la collecte de l’épargne disponible, la création de l’épargne productive, la création de l’investissement productif, l’investissement direct et le conseil et la coopération technique. - La collecte d’épargne disponible Le système bancaire est capable de canaliser l’épargne sous ses formes diverses, puis la redistribue dans l’économie en crédits à des agents économiques organisés et productifs. - La création de l’épargne productive Le système bancaire représente la seule et l’unique structure institutionnelle et financière capable d’induire, de créer, de développer et de motiver l’épargne productive : l’orientation de liquidités disponibles vers les canaux qui doivent être transformés par la suite en investissement productif en faveur de l’épargnant et du pays en général. C’est ainsi que le système bancaire est considéré important surtout dans les pays du tiers monde qui se caractérisent par une propension publique et privée à épargne faible, la fuite des capitaux nationaux à l’étranger semblant être plus ou moins forte, l’acquisition spéculative au nom des biens réels plus ou moins productifs et plus ou moins nécessaires constituant le mode essentiel de la transformation des disponibilités liquides au niveau des ménages et la fiscalité aussi bien directe qu’indirecte frappant la production et la consommation est lourde, de plus elle est inégalement répartie et peu incitatrice à l’accumulation du capital productif. - La création de l’investissement productif L’intermédiation bancaire joue le rôle de financement de l’investissement indirect : octroi de crédit d’investissement aux agents économiques. En effet, la banque est en mesure de sélectionner, encourager, soutenir l’investissement productif de l’entreprise et décourager et même éliminer les mauvais choix. Par ailleurs, l’économie dans le tiers monde est entrée dans une phase de création de richesse, où les contraintes des ressources productives sont devenues plus astreignantes et les problèmes de gestion deviennent primordiaux. C’est ainsi, le rôle du système bancaire qui consiste à orienter les ressources disponibles vers les meilleurs projets de développement, devient primordial et même crucial. - La Banque comme investisseur direct Le rôle de la banque comme investisseur direct se concrétise par la constitution d’un portefeuille productif, fait d’affaires, directement crées et gérées à travers ses filiales, le soutient et la gestion plus ou moins directe des projets industriels, agricoles ou commerciaux. C’est ainsi les systèmes monétaires et financiers des pays en voie de développement doivent trouver les moyens afin de stabiliser les ressources des banques, renforcer les capitaux propres et inciter les banques à prendre une part plus active dans la création directe de projets qui leurs sont propres. - La Banque comme conseillée et la coopération technique Le système bancaire national doit jouer le rôle de conseiller et de guide, de formation des cadres financiers des entreprises à tous les niveaux, et particulièrement la formation des cadres capables d’évaluer les projets. En fait, tous ces aspects concrétisent la fonction de la banque comme conseiller de développement.

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ENCADRE 5 : Présentation et organisation du système bancaire tunisien L'insuffisance de l'épargne nationale au regard des besoins d'une économie en quête d'une croissance vive et l'absence de structure de financement directes mettant en liaison les épargnants et les entreprises, ont contribué à privilégier l'intermédiation bancaire : ce qui a fait du crédit bancaire de la source première de financement de l'économie. L'intervention du système bancaire dans l'économie tunisienne est incontournable pour assurer une meilleure collecte de tous les moyens financiers qui sont rendus nécessaires à l'économie. Les autorités monétaires tunisiennes ont entrepris de nombreuses actions dans le but de donner aux structures bancaires davantage de souplesse afin de les rendre plus adaptées aux exigences du développement national. Période 1979 - 1987 : Sur cette période, les composantes internes et externes du financement des investissements ont évolué en relation avec le niveau d'investissement et celui de l'épargne. Jusqu'en 1984, la forte expansion des investissements (+22,2 %), malgré un accroissement de l'épargne sur la période (18,6 %), a engendré un recours au financement extérieur. Par la suite, la chute des investissements à entraîné la réduction de la part de ce financement, notamment en 1987, où d'importantes recettes en devises ont permis de ramener ce taux à 5, 6 %. Au niveau global, et en moyenne sur la période, le financement des investissements a été réalisé à concurrence de 39,4 % par les ressources propres (autofinancements), de 36 % par les crédits, de 11,2% par les actions et d'autres participations, de 4 % par les obligations et bons et de 9,4 % par les subventions. En termes d'évolution, ces parts ont passé entre 1979 et 1987 de 39 % à 51 % pour l'autofinancement, de 38 % 28 % pour les crédits de court, moyen et long terme, de 11 % à 13 % pour les actions et obligations et de 12 % à 8 % pour les subventions d'équipement, traduisant ainsi une baisse de l'intervention de l'état et de la part des crédits dans le financement de l'investissement. Alors que les ménages et l'administration ont financé leur investissement principalement sur les ressources propres, les entreprises ont davantage fait appel aux ressources d'emprunt, tout en recourant de plus en plus à leur autofinancement. Le rôle d'intermédiations du système bancaire dans ce financement a été fortement tributaire de la disponibilité en ressources et de la législation, ce qui s'est traduit par une évolution en dents de scie du taux d'intermédiation sur la période 1984 - 1987 atteignant 76,6 % en fin de période. En structure, la part des crédits à court terme dans l'ensemble des crédits a pris de plus en plus d'importance, et à partir de l'année 1989, cette part a même celle des crédits à moyen et long terme. Structure des crédits (en %) Crédits (en MD) Crédits à Court Terme (en %) Crédits à Moyen et Long Terme (en %)

1979 334 24,1 75,9

1981 472 39,9 60,1

1983 750 41,9 58,1

1985 759 54,6 45,4

1987 521 55,0 45,0

Les crédits à moyen et à long terme, leur part dans le financement de l'investissement abaissé sur l'ensemble de la période, passant de 29 % en 1979 à 12 % en 1987. Par contre, la part des crédits à court terme est variable d'une année à l'autre. Il ressort de cette analyse que les entreprises, les ménages et dans une moindre mesure l'administration, les ressources propres disponibles n'ont pas suffit à financer la totalité des investissements. À part les subventions, le recours aux autres sources de financement passe soit par le système bancaire, soit par le marché financier. Le rôle joué par le système bancaire dont le financement de l'économie apparaît à travers la collecte des dépôts et l'octroi de crédits. Si l'on considère que la seconde fonction est représentative du degré d'intermédiation bancaire, l'on constate que le taux d'intermédiation bancaire, après avoir connu une hausse sur la période 1979 - 1983 en se situant aux environs de 60 %, a évolué de dents de scie jusqu'en 1987, réalisant pour cette dernière année le taux le plus élevé, soit 76,6 %.

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INTERMEDIATION BANCAIRE Année Crédits Bancaires en MD 137,8 1979 290,1 1980 345,3 1981 440,9 1982 505,0 1983 307,8 1984 520,2 1985 400,2 1986 415,0 1987

Crédits à l'économie (en MD) 334,1 416,9 471,8 675,6 767,3 831,4 778,3 689,0 548,6

Taux d'intermédiation 41,4 % 69,6 % 73,2 % 65,3 % 65,8 % 37,0 % 66,8 % 58,1 % 75,6 %

Réforme du système bancaire Le système bancaire et financier tunisien a été nanti de la lourde responsabilité de soutenir et appuyer l'oeuvre de restructuration, de modernisation et de la libéralisation de l'économie tunisienne engagée depuis 1986. Il appartient au système bancaire, de s'adapter aux profondes transformations qui sont entrain de façonner le paysage financier national et mondial. En effet, pour que le système bancaire et financier puisse remplir ses missions, les pouvoirs publics ont commencé, par identifier les goulots d'étranglement et les distorsions qui l'handicapent et affecter d'une manière rationnelle les ressources qui retardent le développement des circuits. Cependant les mesures d'encadrement administratif, les taux d'intérêts et les activités des institutions financières découragent la mobilisation de l'épargne, faussent les schémas d'investissement et les anticipations des agents économiques et entravent la concurrence entre les différentes unités financières. Une stratégie de réforme du système financier a été conçue par les autorités tunisiennes pour remédier ses effets négatifs de telle manière qu'elle permet à la politique monétaire et financière de contribuer efficacement au renforcement de la dynamisation de la croissance économique. En plus, cette stratégie cherche, à assurer les conditions les plus propices à la réduction du coût de l'intermédiation financière grâce, principalement à un renforcement de la concurrence entre les différentes institutions financières à une responsabilisation plus accrue des établissements bancaires. - Réforme : cadre institutionnel et réglementaire Le système bancaire est dense et varié, et il a réussi à installer à travers le pays un vaste réseau d'agences et de représentation bancaire. Le système bancaire a réussi également à drainer d'importantes ressources d'épargnes financières et a orienté un important volume de capitaux vers le financement des investissements. C'est ainsi que les ressources des banques de dépôt, mobilisée s auprès de la clientèle ont augmenté de 66 % pour passer de 3, 5 milliards de dollars en 1986 à 6 milliards de dollars en 1992. Cette augmentation s'est accompagnée par une amélioration de la structure de dépôt. Dans ce contexte, les statistiques montrent que les dépôts quasi-monétaires, c'est-à-dire principalement les disponibilités dans les comptes spéciaux d'épargne et les dépôts à terme ont plus que doublé, entre 1986 et 1992. Durant la même période, les dépôts à vue n'ont augmenté que de 19 %. En effet, ce dépassement des ressources quasi-monétaires aux dépôts monétaires montre l'effort fait par le système bancaire pour consolider ses ressources stables. En effet, les fonds propres des banques de dépôt ont augmenté, d'une année à une autre à savoir 1,2 milliards de dollars en 1986 pour passer à des milliards de dollars présentant dans ce sujet un taux d'accroissement dépassant largement celui des ressources. Pour les emplois, les statistiques montrent une consolidation de l'effort du système bancaire dans le financement des investissements. Cependant, la multiplicité des statuts des établissements bancaires et la spécialisation de certaines d'entre eux commencent à constituer une entrave pour un financement harmonieux de l'économie. De même, la segmentation qui caractérise les composantes du système bancaire et le cloisonnement qui compartimente les activités des différentes catégories des institutions financières peuvent constituer des entraves à une conduite efficace de la politique monétaire et à une utilisation rationnelle des ressources financières. http://www.apbt.org.tn

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La réforme financière en Tunisie avait pour objectif essentiel la création d'un espace financier unique, global et homogène dans lequel l'argent circule à court terme et à long terme sans aucune difficulté. Les autorités monétaires comptent réaliser cette oeuvre, en commençant par consolider les liens qui existent entre les principales catégories des banques de dépôts, les banques d'investissement et les banques offshore. L'objectif est d'arriver à un système bancaire plus intégré permettant à chaque institution de se positionner sur le marché en fonction de sa vocation, de sa stratégie et de sa direction générale. Chaque institution disposera ainsi de trois fenêtres, une pour l'activité commerciale, une deuxième pour l'activité de développement et une croisière pour l'activité offshore. Chaque banque choisie de se spécialiser volontairement dans l'une de ses activités comme elle peut opter pour une évolution harmonieuse de ses opérations dans tous les domaines bancaires. Ce projet prévoit l'autorisation des banques d'investissement à financer les besoins d'exploitation des entreprises bénéficiant de leur concours en crédit en moyen et long terme. De même, ce projet prévoit la création des banques d'affaires appelées à intervenir dans les créneaux de la promotion, de montage financier et de l'innovation financière. En plus, la création d'une banque ou la dotation d'une agence d'une banque étrangère installée en Tunisie doit être de 10 millions de dinars souscrits et libellées immédiatement. Cependant, toute banque aussi que toute succursale ou agence d'une banque étrangère doivent justifier à tout moment, que son actif excède effectivement le passif d'un montant au moins égal au capital minimum ou à la dotation minimale. - La consolidation du système bancaire Ces restructurations et ses aménagements sont de nature à développer la concurrence entre les banques et à la mise en oeuvre de mesures appropriées visant à renforcer les assises financières des banques. Et c'est dans l'objectif de permettre aux banques d'intensifier leur financement et, surtout, d'alléger les formalités d'instruction des dossiers et de condition des garanties. Dans ce contexte, pour remédier à cette situation de consolidation qui a handicapé avant 1986 les banques, les autorités financières ont admis le principe de considérer les provisions comme charges déductibles du bénéfice imposable. Le régime mis en place a été amélioré dernièrement par un nouveau relèvement du plafond de provision exonérée. Les mesures réglementaires nécessaires ont été prises pour assurer une plus grande efficience du système de recouvrement des créances et améliorer les possibilités de couverture contre les risques de change. Les pouvoirs publics ont également admis que les droits d'enregistrement, particulièrement élevés compte tenu des sommes en jeu, soient désormais perçus à l'occasion des recouvrements de créances et non plus au moment du retrait des jugements. - L'innovation financière et le développement des nouveaux produits financiers après 1987 Depuis la série des réformes qui ont touché le système financier tunisien à partir de 1987, la structure des concours de l'économie a nettement évolué. Cette évolution s'est faite dans le sens d'un développement peu appréciable de l'intermédiation directe. En effet, les crédits à l'économie et des concours à l'Etat assurés par les banques qui représentaient, au 31.12.1986 respectivement 80 % et 14 % du volume total des concours à l'économie, présentent au 31.12.1992 76 % et 5 %. Le financement de l'économie par l'intermédiation directe nouvelle représente 15 % du volume global des concours à l'économie du 31.12.1992 et 16 % au 31.07.1993. Le financement des entreprises que ce soit par l'intermédiation directe monétaire (Billets de Trésorerie) ou par l'intermédiation directe financière (actions et obligations) n'a pas enregistré une évolution importante. En effet, le financement des entreprises par les actions et les obligations qui représentait 6 % du volume global des concours à l'économie au 31.12.1986 ne présente plus que 4,6 % au 31.12.1992. Le financement des entreprises par les billets de Trésorerie représente 4,3 % du volume global des concours à l'économie. Au total et au 31.12.1992, le financement des entreprises par l'intermédiation directe monétaire et financière représente presque 9 % du montant global des concours à l'économie contre 6 % au 31.12.1986, soit une évolution de 3 %. Les crédits des banques sont passés de 80 % au 31.12.1986 à 75,7 % au 31.12.1992, soit une baisse de 4,3 %. Ainsi et six ans après le début des réformes du système financier, le développement des financements de l'économie par des instruments du marché permettant une meilleure allocation des ressources est assez important essentiellement en ce qui concerne le financement du Trésor. http://www.apbt.org.tn

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Concernant le financement des entreprises, ce développement est assez réduit et ne correspond pas aux résultats attendus. En effet, aussi les banques et les entreprises continuent à recourir au mode de financement classique. À partir donc de ce constat analytique, on peut conclure que les concours du système bancaire au financement de l'économie reste assez important. De même les concours bancaires sont le fait principalement des banques de dépôt. Le secteur bancaire Tunisien 1/ Banques de dépôts : Activités : • • • • • •



Collecter des dépôts auprès des différents agents économiques quelles qu'en soient la durée et la forme; Accorder des crédits sous toutes leurs formes; Assurer les opérations de commerce international pour le compte des opérateurs économiques; Assurer un service de caisse et de change; Mise à la disposition de la clientèle et la gestion des moyens de paiements; Conseil et assistance en matière de gestion de patrimoine, de gestion financière, d'ingénierie financière et d'une manière générale tous les services destinés à faciliter la création, le développement et la restructuration des entreprises; Prise de participation sous certaines conditions.

Liste : • • • • • • • • • • • • • • • • •

Arab Tunisian Bank (ATB) Banque Franco-Tunisienne (BFT) Banque Nationale Agricole (BNA) Banque du Sud (BS) Banque de Tunisie (BT) Amen Bank (AB) Banque Internationale Arabe de Tunisie (BIAT) Société Tunisienne de Banque (STB) Union Bancaire pour le Commerce et l'Industrie (UBCI) Union Internationale de Banques (UIB) Banque de l'Habitat (BH) Citibank (branche onshore) Banque Tunisienne de Solidarité (BTS) Arab Banking Corporation (ABC) (branche onshore) Tunisain Qatari Bank (TQB) Banque de Tunisie et des Emirats d'Investissements (BTEI) Banque Tuniso-Koweïtienne de Développement (BTKD)

2/ Banques de développement Activités : • • • •

Octroyer des crédits à moyen et long termes Participer au capital d'entreprises; Collecter des dépôts en devises quelles qu'en soient la durée et la forme; Collecter des dépôts à vue de leur personnel et des entreprises dont elles détiennent la majorité du capital.

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Liste : • •

Société Tuniso-Saoudienne d'Investissement et de Développement (STUSID) Banque Arabe Tuniso-Libyenne de Développement et de Commerce Extérieur (BTL)

3/ Etablissements financiers 1/ Organismes de Leasing Activités : • •

Assurer le financement d'acquisitions de matériel mobilier ou immobilier; Le mettre en location pour usage professionnel à la disposition d'un opérateur économique. Ce dernier a la possibilité de l'acquérir à une valeur résiduelle en fin de contrat.

Liste : • • • • • • • • • • •

Tunisie Leasing Union Tunisienne de Leasing Compagnie Internationale de Leasing Arab Tunisian Lease Amen Lease General Leasing Modern Leasing Arab International Lease Best Lease Hannibal Lease El Wifack Leasing

2 / Sociétés de factoring : Activités : • •

Gérer, au moyen de techniques de gestion financière appropriées les comptes-clients en acquérant leurs créances; Assurer le recouvrement de ces créances pour son propre compte.

Liste : • •

Sociétés de factoring UNIFACTOR

3/ Banques d'affaires Activités : •

Assurer des services de conseil et d'assistance en matière de gestion de patrimoine, de gestion financière et d'ingénierie financière et d'une manière générale tous les services destinés à faciliter la création, le développement et la restructuration d'entreprises.

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Liste : • •

International Maghreb Merchant Bank (IMMB) Banque d’Affaires de Tunisie ( BAT)

4/ Banques offshore Activités : • • • •



Collecter des dépôts auprès de non-résidents, quelles qu'en soient la forme et la durée; Accorder tout concours aux non-résidents notamment sous forme de prises de participation au capital d'entreprises non-résidentes et de souscriptions aux emprunts émis par ces dernières; Assurer les opérations de change manuel au profit de la clientèle; Effectuer en qualité d'intermédiaire agréé les opérations de change et de commerce extérieur de leurs clientèles résidentes. Elles sont soumises, à ce titre, aux mêmes obligations que les intermédiaires agréés résidents; Sous certaines conditions, collecter des dépôts et accorder des crédits en dinars.

Liste : • • • • • • • •

Bank Ettamouil Tounsi Saoudi (BEST BANK) North Africa International Bank (NAIB) Alubaf International Bank (ALUBAF) Union Tunisienne de Banques (UTB) Tunis International Bank (TIB) Laon and Investment Co (LINC) Citibank (branche offshore) Arab Banking Coorporation (Branche off-shore)

5/ Bureaux de représentation de banques étrangères ouverts en Tunisie : Activités : •

Représenter en Tunisie les établissements, notamment financiers et bancaires, dont le siége est à l'étranger à la condition que cette représentation ne donne lieu à perception d'aucune rémunération directe ou indirecte et que les dépenses qui en découlent soient intégralement couvertes par les apports en devises de l'étranger.

Liste : • • • • • • • • •

The Arab Investment Company Crédit Lyonnais Agence Française de développement et PROPARCO Banca Monte Dei Paschi Di Siena Bank of Valletta Banca Di Roma American Express Tunisie Crédit industriel et commercial Banca intesa S. p. a.

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ENCADRE 6 : données et graphes PERIODES crédits CT Total crédits MT Total 952952 235873 1148161 340135 1418525 440798 1708410 512441 1939839 562582 2304752 608996 2491890 631404 2573890 693697 2809517 724491 3255386 901351 3793925 969793 4044206 1395537 4758611 1068710 5108019 1194148 5539365 1250260 6388443 1409150 6483949 1398455 6946157 1679269 7653551 1844097 8149504 2117919 9260147 2550312 9751645 3286267 9866279 3727730 10684514 3880853

1980 1981 1982 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003

crédits LT total 124576 161072 175650 204301 224022 256634 257081 298516 331748 596760 664534 749469 371883 367435 470723 614674 1621085 1633625 1678311 1874513 2055202 2222131 2283127 2352790

milliers TND Crédits à l'économie total 1313401 1649368 2034973 2425152 2726443 3170382 3380375 3566103 3865756 4753498 5428252 6189212 6983326 7514755 8152584 9239166 10375390 11178227 12129522 13086462 15694371 17187421 18008349 18977049

Total Crédits CT, MT et LT 12000000

CT

10000000 8000000 6000000

MT

4000000 2000000

LT

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24

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2

- Le crédit agricole

ÉVOLUTION DU CREDIT AGRICOLE EN POURCENTAGE DU TOTAL DES CREDITS D'un point de vue volume, la part relative de l'agriculture dans le total des crédits bancaires n'a pas cessé de diminuer depuis le début des années 70 : de 12 % environ à près de 8 % en ce début des années 90. Mais cette baisse ne signifie pas que ce secteur n'est plus prioritaire, au contraire, ils bénéficient d'autres financements non bancaires par le biais de l'Office des céréales ou de l'Office des huiles. Une autre caractéristique du crédit agricole, c'est le fait que ce crédit est à haut risque, ce qui justifie la prise en charge essentiellement par le secteur bancaire public, principalement la BNA, comme le montre le graphique suivant :

16,03% Financem ent étatique Financem ent bancaire

18,03%

Fonds propres 65,94%

9,70% BNA Autres banques de dépôts

19,70% 51,70%

18,90%

Banques de développem ent Crédits fournisseurs

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3

Le crédit bancaire à l'industrie

ÉVOLUTION DES CREDITS BANCAIRES À L'INDUSTRIE Le secteur industriel constitue assurément, avec le secteur commercial, le domaine de spécialisation privilégiée de la banque tunisienne ; ce qui justifie la croissance la plus rapide durant les trente dernières années des crédits bancaires accordés au secteur industriel, comme l'indique le graphique ci-dessus ; laquelle croissance se traduit par la part élevée des crédits accordés au secteur industriel par rapport au total des crédits accordés à l'économie.

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