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  • Words: 23,155
  • Pages: 16
Quotidien national d'information

N° 3987 Prix 10 DA. France 0,80 C

Dimanche 3 août 2008

Economie

Monde

Culture

La productivité dans les secteurs économiques n'évolue que de 0,3% annuellement

Les Etats-Unis parlent de sanctions : Téhéran refuse la logique de «la date butoir»

Festival de Djemila : un bilan en demi-teinte et de belles promesses pour l'avenir

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OUVERTES DEPUIS JEUDI DERNIER

Les inscriptions à l’université entre satisfactions et recours Par

LES nouveaux bacheliers étaient nombreux à se rendre hier dans les établissements universitaires du pays pour leur inscription définitive dans une filière qui n’est pas forcément celle de leur choix mais qui leur est souvent imposée, selon leur moyenne au baccalauréat et en fonction de la disponibilité des places pédagogiques. Ces inscriptions définitives ont débuté officiellement jeudi dernier, le 31 juillet, mais ce n’est qu’hier que les étudiants ont commencé à s’y rendre en masse. «C’est le rush», constate un représentant de l’administration à l’université des sciences humaines de Bouzaréah, à Alger, satisfait que le nombre des inscrits atteigne les 2 000 avant midi. Partout ailleurs, l’ambiance semble être la même, les nouveaux bacheliers ayant choisi le premier jour de la semaine pour remettre un dossier complet à l’administration et avoir leur carte d’étudiant. Beaucoup semblent pressés de terminer l’inscription, soulagés d’avoir une place à l’université et, sans doute, désireux de prendre enfin quelques jours de repos, loin des études. D’autres, angoissés, insistent pour des recours dont ils n’espèrent pas grand-chose. «Ma fille était une très bonne élève au lycée. Je ne comprends pas comment elle n’a obtenu que 13,5/20 d a n s c e t t e m a t i è re » , i n s i s t e une femme auprès d’un autre

Photo : Riad

Karima Mokrani

représentant de l’administration, chargé d’orienter les nouveaux venus. D’autres étudiants, semble-t-il, avaient carrément raté

leur préinscription. «Ils ne sont pas venus pour s’inscrire mais pour déposer leur fiche de vœux. Ils ont raté la période des préinscriptions»,

témoigne un autre. D’autres viennent connaître leur affectation. «C’est pour les étudiants qui n’ont pas pu connaître leur affectation

à partir de chez eux», raconte l’agent installé devant son ordinateur pour effectuer lui-même l’opération. Suite en page 3

RESTRUCTURATION DES ENTREPRISES PUBLIQUES

Les EPLF seront rattachées au ministère de l’Habitat Par

Photo : Archives

Ali Boukhlef

LES Entreprises de promotion du logement familial, EPLF, vont changer de main, à l’image des autres entreprises publiques, a-t-on appris hier de sources du ministère de l’Habitat. «Les EPLF ne seront pas dissoutes mais restructurées et rattachées au ministère de l’Habitat», a indiqué un cadre de ce ministère contacté hier. Le même responsable a précisé que l’opération suit son cours normal et qu’«il n’y a aucune intention» des autorités publiques de laisser tomber ces

entreprises. Un cadre d’une EPLF du centre du pays a abondé dans le même sens en précisant que cette idée de restructuration court depuis un certain temps déjà. Selon lui, cela est justifié par le fait que les EPLF, réparties sur presque l’ensemble des wilayas du pays, et disposant d’un patrimoine immense, vont « p ro b a b l e m e n t ê t re re g ro u p é e s » e t rattachées au ministère de l’Habitat, comme c’est le cas pour d’autres entreprises relevant d’autres secteurs d’activité. Actuellement sous la tutelle de la SGP (Société de gestion des participations), les Entreprises de promotion du logement familial (EPLF) ont

été créées en 1984. Elles sont chargées de réaliser des logements promotionnels et des locaux commerciaux. Suite en page 4

Supp. Sports Saison footballistique 2008-2009 : tous prêts pour le défi Lire pages 9 à 14

La Tribune

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L ' É V É N E M E N T

Dimanche 3 août 2008

CONSTANTINE

De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi

LES inscriptions universitaires à Constantine ont débuté jeudi dernier. Au moins 300 dossiers ont été traités, apprend–on du directeur de la scolarité de la faculté. Il est attendu que l’université accueille d’ici au 8 août prochain en cours 16 109 étudiants. Si les portes ouvertes et les préinscriptions, du 11 au 23 du mois dernier, ont été bénéfiques à certains futurs universitaires qui ont jugé utile de s’enquérir de près des options et autres orientations, ce qui leur a permis d’ailleurs de faire l’inscription et prendre leur carte, hier, il n’en n’est pas de même pour certains, qui en ont fait l’impasse, emportés par l’euphorie du bac. Ainsi, certains retardataires sont en butte à un sérieux problème, celui du choix de la filière. Il faudrait qu’ils refassent le choix on-line et espérer une inscription après approbation de la tutelle dès lors que la procédure est centralisée. A priori, la Toile n’a

pas guidé quelques-uns qui se sont présentés hier matin à la faculté pour introduire un recours. On a dénombré une cinquantaine de doléances, un nombre jugé tolérable et maîtrisable, au deuxième jour des inscriptions qui ont démarré jeudi dernier. «On ne peut pas vraiment parler de recours, mais plutôt de préinscription non effectuée par quelques bacheliers. D’autre part, un défaut d’orientation sur le Net contraint les étudiants à revoir par ordre, selon leurs moyennes minimales, la spécialité acquise», a expliqué un agent de l’administration chargé des dossiers de recours au niveau du bloc de lettres. De son côté, un étudiant a fait part qu’il ne pouvait refaire son choix sur le Net, les délais ayant expiré. «J’ai tenté en vain de réactiver l’icône d’orientation» s’alarme-t–il. A cet effet, nous avons pris attache avec le directeur de la scolarité à l’université, M. Kherchi. «Nous avons traité quelque 300 dossiers depuis l’ouverture, jeudi dernier, de la phase des inscriptions. L’université totalise 16 109 étudiants qui se présenteront d’ici au 8 du mois

Photo : Sahel

300 inscriptions et quelques rejets

en cours pour finaliser cette opération. Toutes les mesures nécessaires ont été prises pour la réussite des inscriptions», a-t-il déclaré. Et notre interlocuteur d’enchaîner : «Des recours touchent généralement aux options

cochées initialement. Cela dit, des étudiants n’ont pas vraiment décortiqué le dossier qui leur a été fourni lors des portes ouvertes pour mieux décider de la spécialité de leur rêve. Cela a en effet engendré des anomalies : il fallait

choisir selon la moyenne requise et par ordre. Car, dans le cas contraire, la scolarité est appelée à réorienter ce que l’on appelle les inclassables». Il va sans dire que cette affectation ne sera pas vraiment du goût des détenteurs du bac avec une limite minimale de moyenne, mais, avec une préinscription préalable, «le choix» serait du moins toléré, en faisant bon cœur contre mauvaise fortune ! Notre interlocuteur déplore également les lenteurs engendrées par les candidats libres qui «chamboulent» par leurs options initiales le cours des inscriptions, «alors que la circulaire ministérielle est nette et précise sur la filière permise», indique encore ce responsable. A vrai dire, le Net, tout en facilitant les inscriptions, reste «inflexible» pour la plupart des étudiants voulant changer de spécialité. Un recours sur papier aurait de forte chance d’aboutir… Soulignons, enfin, que les branches médicales et l’architecture continuent de tenir le haut du pavé des nouveaux étudiants à constantine. N. H.

TIZI OUZOU

11 000 nouveaux étudiants et un nouveau campus à réceptionner De notre correspondant à Tizi Ouzou Malik Boumati

L’EXPÉRIENCE de l’année dernière étant une réussite, l’université de Tizi Ouzou a renouvelé pour cette année l’opération d’inscription en ligne dans ses différentes phases de la préinscription à l’inscription définitive en passant par les recours. Donc, les quelque 11 000 nouveaux bacheliers de Tizi Ouzou n’ont pas vraiment besoin de se déplacer en masse vers le campus de Hasnaoua où les attendent de longues et interminables files en cette période caniculaire. Pour ceux qui trouvent des difficultés à s’inscrire seuls, les nouveaux universitaires pourront toujours faire le déplacement vers l’enceinte universitaire où des encadreurs les assisteront à l’aide de dizaines de micro-ordinateurs mis à leur disposition. Aujourd’hui, c’est la période des inscriptions définitives qui s’étale du 30 juillet au 8 août, après

celle des pré-inscriptions qui avait duré deux semaines, du 10 au 23 juillet dernier. Et ceux qui ont décroché l’examen du baccalauréat ont jusqu’à demain, lundi 4 août, pour effectuer des recours dans le cas où ils estiment que leur orientation n’a pas respecté leurs choix et leurs relevés de notes. Les responsables de l’université de Tizi Ouzou semblent avoir du pain

sur la planche pour l’année universitaire 2008-2009 qu’ils entameront avec pas moins de 45 000 étudiants, soit un flux net d’environ 4 000 nouveaux, si l’on compte les quelque 6 000 sortants cette année. Heureusement que les capacités d’accueil de cette institution vont connaître encore une fois une croissance avec la réalisation, toujours en cours, de

4 000 places pédagogiques au campus de Tamda, avec toutes les infrastructures d’accompagnement nécessaires. En tout état de cause, si les dirigeants de l’université de Tizi Ouzou doivent subir la pression des nouveaux étudiants inscrits, ce sera de la part de ceux de la faculté des lettres et des sciences sociales qui représentent pas moins

de 70% des nouveaux inscrits. Soit près de 8 000 contre environ 3 000 inscrits en sciences expérimentales. C’est tout à fait naturel donc que les responsables de l’université de Tizi Ouzou espèrent que les travaux de réalisation connaissent une accélération pour que le nouveau campus de Tamda soit réceptionné à l’occasion de la rentrée universitaire 2008-2009. M. B.

Tlemcen : 8 000 nouveaux inscrits et réception de 4 000 places pédagogiques De notre correspondant à Tlemcen Mohamed Medjahdi

LE RECTEUR de l’université de Tlemcen, le D r Ghouali Noureddine, a déclaré hier que la prochaine rentrée universitaire sera marquée par la réception de 4 000 places pédagogiques au niveau du deuxième pôle universitaires dont la capacité est de l’ordre de 19 000 places et 12 000 lits. En matière de lits, une cité de 2 000 sera opérationnelle, indique-t-il, tout en affirmant que

le problème d’hébergement ne se posera pas. Le recteur précise qu’avec les 8 000 nouveaux inscrits, l’effectif global sera de l’ordre de 36 000 étudiants cette année, y compris les postgraduations. Au volet inscription, le Dr Ghouali Noureddine a noté plus de 8 000 nouveaux inscrits, et l’opération se déroule dans de bonnes conditions. A l’ère de la globalisation, l’université de Tlemcen devra donc, avec des ressources qui lui permettent une

compétitivité réelle, relever le défi de l’innovation pédagogique et de la qualité. En effet, l’université élargit de plus en plus son champ, ce qui lui a permis de se tailler une bonne position à l’échelle nationale, voire continentale. Evoquant la recherche, le recteur dira qu’il la considère comme le socle fondamental de l’édifice universitaire. Aujourd’hui, les activités et travaux de recherche sont menés au sein de plusieurs laboratoires, tous

reconnus par le ministère. Continuer de considérer la recherche comme la priorité permettra, selon le recteur, de continuer d’assurer l’ensemble des missions que doit assumer une université. Car une recherche de qualité constitue une condition nécessaire pour atteindre un triple objectif, à savoir la qualité de l’enseignement et de la formation, l’amélioration professionnelle ainsi que le développement économique et social. M. M.

zzz AU FIL DES JOURS

Trop démocratisée… l’université ? Par A. Lemili

LE taux exceptionnel de réussite à l’examen du baccalauréat de cette année conforte la politique du ministère de l’Education et confirme, par voie de conséquence, la matérialité des réformes introduites. C’est évidemment là le constat, pour ne pas dire la thèse des responsables du secteur concerné. Les difficultés rencontrées sur le terrain par les nouveaux bacheliers au cours des inscriptions viennent heureusement ou malheureusement apporter la contradiction et, partant, l’opposition de l’antithèse d’une vérité parfois à sens unique. En quittant enfin les bancs du lycée où ils ont usé leur culotte, les nouveaux bacheliers et tout autant nouveaux étudiants

considéraient entrer de plain-pied dans un autre monde, ce qui en réalité est vrai, depuis l’introduction des réformes démocratisant l’égalité des chances, notamment avec le système LMD (Licence, Mastère, Doctorat) un choix nécessaire, voire indispensable mais loin d’être évident et de constituer la recette miracle légitimement attendue par ceux qui allaient en être les plus concernés… les étudiants. Comme d’autres programmes importés de l’étranger dans le plus parfait des mimétismes, ce système est pour le moment porté à tour de bras par ses concepteurs et toutefois voué aux gémonies par les populations directement impliquées qui remettent en cause la consistance depuis sa mise en application et jusqu’à l’heure actuelle. Dans les rouages du ministère de

l’Enseignement supérieur, tout le monde a semblé, il y a quelques semaines, avoir réuni l’ensemble des conditions ou mis de son côté les chances pour la bonne réussite des procédures : préinscriptions du 10 au 23 juillet, break d’une semaine pour les recours et inscriptions définitives du 30 juillet au 8 août…le tout en ligne comme ailleurs… dans les pays développés. Sur ce planning réglé comme une montre suisse, l’inter-sectorialité a fait défaut et il est de notoriété publique que les futurs étudiants ont vécu les plus grandes affres et le stress de leur vie face aux caprices… d’Internet malgré toutes les promesses des providers d’augmenter le flux, d’éviter les ruptures et surtout d’amortir les coûts pour ceux qui n’ont pas le privilège de disposer d’une connexion. Pour un secteur réputé panthéon du savoir universel

(enseignement supérieur et recherche scientifique) et un autre (les postes, les technologies de l’information et de la communication) dont la stratégie s’inscrit dans la philosophie du troisième millénaire, autrement dit celui des communications, de l’informatique, de l’électronique, etc. l’harmonie dans l’action semblait nettement en décalage. En tout état de cause, il reste maintenant aux pouvoirs publics de prendre en charge toutes les nouvelles cohortes d’étudiants qui se présenteront à la prochaine rentrée. Certes, les assurances des uns et des autres sont là pour affirmer que tout va très bien dans le meilleur des mondes. Sauf que chaque année universitaire, les lots de désespoir d’étudiants livrés à eux-mêmes ont apporté un cruel démenti aux satisfecit trop vite exprimés. A. L.

La Tribune

L ’ É V É N E M E N T

Dimanche 3 août 2008

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LEUR NOMBRE DÉPASSE LES PRÉVISIONS

Plus de 6 000 nouveaux bacheliers à l’USTHB Par

À l’Université des sciences et de la technologie Houari Boumediene (USTHB), il y a foule. Les nouveaux bacheliers, généralement accompagnés de leurs parents, sont au rendezvous du premier jour des inscriptions. Dans les halls de la plus grande université du pays, tout a été préparé pour accueillir les futurs étudiants. Un bureau en plein air est aménagé et deux étudiantes en magister sont chargées d’orienter et d’expliquer aux bacheliers et à leurs parents le parcours des licences offertes à l’université de Bab Ezzouar, la procédure à suivre pour s’inscrire et le dossier administratif qu’il faut présenter. Ces deux étudiantes, qui ont accepté cette fonction comme vacataires, sont déjà exténuées alors qu’il n’est que 13 heures. «Nous n’avons pas arrêté de parler depuis ce matin, et ce n’est que le premier jour. Ils étaient nombreux à se déplacer aujourd’hui», ont déclaré les deux jeunes filles. Pour chaque domaine de formation LMD, un amphi est désigné pour procéder aux inscriptions. Il suffit de se munir du dossier administratif et de payer 200 DA de frais d’inscription et d’attendre deux jours pour obtenir la carte et le certificat universitaires. «Il n’y a pas eu

Photo : Riad

Hasna Yacoub

de problèmes, tout est bien organisé», affirme une mère de famille, très heureuse d’accompagner sa fille pour les inscriptions dans le domaine sciences et technologies, l’un des plus demandés de la formation. Pour l’année universitaire 2008/2009, 6 000 étudiants ont été orientés vers l’université de Bab Ezzouar. «C’est un peu plus que ce qu’on attendait mais toutes les dispositions ont été prises pour accueillir

les nouveaux bacheliers. L’encadrement existe ; il nous faudra juste réajuster les emplois du temps et créer des sections en plus», a expliqué M. Benzaghou, le recteur de l’USTHB. Faisait sa tournée entre les amphis pour veiller au bon déroulement de l’opération des inscriptions, il a précisé qu’actuellement l’enceinte universitaire accueille pas moins de 18 000 étudiants en graduation, dont 2 000 ont obtenu leur diplôme de sortie

(en dehors des licenciés du nouveau système qui se réinscrivent généralement pour le master), «ce qui implique que l’USTHB va contenir pour l’année universitaire 2008/2009 entre 22 000 et 24 000 étudiants». Pour les premières années où généralement est enregistrée la plus grande charge (nouveaux bacheliers qui s’ajoutent aux redoublants), il sera question, comme le souligne de nouveau M. Benzaghou, de la création

de nouvelles sections : «Si pour les ST [sciences et technologies] nous avons 2 500 étudiants, nous créerons 20 sections, à titre d’exemple.» L’USTHB n’aura pas à renforcer son encadrement, «nous avons 1 500 enseignants entre professeurs, chargés de TD et maîtres de conférence. Un nombre suffisant pour répondre aux besoins». Questionné sur les recours, M. Benzaghou a expliqué que cette opération qui se déroule par Internet, exactement comme les inscriptions, prendra fin demain, 4 août. Selon certains bacheliers, le site de l’INI où les recours doivent être introduits n’est pas opérationnel. «Le site est bloqué ou saturé. Je n’arrive pas à introduire mon recours», ont déclaré plusieurs jeunes bacheliers. «J’ai peur de ne pas m’inscrire en attendant d’introduire mon recours et qu’en fin de compte je ne réussisse ni à faire le recours ni les inscriptions.» Une situation délicate, il est vrai, puisque cela amènera le bachelier à attendre une année avant de pouvoir obtenir une place pédagogique. En ce qui concerne les transferts d’une université à une autre, les demandes ne seront pas étudiées avant le mois de septembre prochain, a-t-on appris. H. Y.

RÉPARTIS SUR CINQ FILIÈRES

3 154 bacheliers affectés au centre universitaire de Bouira De notre correspondant à Bouira Nacer Haniche

L’OPÉRATION d’inscription des nouveaux étudiants au niveau du centre universitaire de Bouira a débuté jeudi dernier dans des conditions normales, indique le directeur que nous avons contacté par téléphone. Pour la première journée, plus de 50 inscriptions ont été enregistrées dans les différentes filières. Le nombre d’étudiants affectés, à la suite de la préinscription qui a eu lieu le 10 juillet dernier, est estimé à 3 154, se répartissant sur les cinq filières créées depuis l’ouverture du centre universitaire dans la wilaya, dont 1 185 en droit, 833 en littérature arabe et française, 417 en tronc commun sciences économiques, 317 en sciences économiques système LMD, 313 en sciences humaines et sociales, ainsi que 89 étudiants qui vont s’inscrire pour la première fois en langue et littérature amazighes. Cette filière, introduite pour la rentrée

universitaire 2008/2009, a suscité la satisfaction auprès des enseignants et des nouveaux bacheliers. Notons que, l’an dernier, les responsables avaient tracé comme objectif la création d’un département des branches techniques au niveau du centre dès la rentrée 2008/2009. La réalisation de

000 places pédagogiques, de deux amphithéâtres et d’une bibliothèque centrale a été entamée l’année dernière, mais au mois de juin, le chantier a été abandonné par l’entreprise réalisatrice pour des raisons que les responsables du centre universitaire ignorent. Le nouveau wali, ayant constaté cette

défection au cours de sa visite d’inspection dans la commune de Bouira, a instruit le DLEP de résilier le marché et de déposer une plainte contre ladite entreprise. Par ailleurs, nous avons appris que le nombre d’étudiants attendus au niveau de la cité universitaire avoisine

les 1 500. L’ouverture de nouveaux blocs pour l’hébergement des étudiants et d’un restaurant universitaire s’impose afin d’améliorer les conditions des étudiants, en attendant le démarrage de la construction du pôle universitaire, programmé dans la banlieue ouest de Bouira. N. H.

Les inscriptions à l’université entre satisfactions et recours Suite de la page 1 D’autres se pressent vers les établissements universitaires pour des transferts. Chose qui n’est pas possible avant le mois de septembre prochain. Pour ce qui est de l’organisation de ces inscriptions, force est de reconnaître que l’opération se passe dans de bonnes conditions. Tous les moyens humains et matériels sont mobilisés. A l’université de Bouzaréah, un nombre impressionnant d’agents d’administration et autres responsables de la pédagogie, venus des facultés et instituts qui leur sont rattachés, sont mobilisés pour la circonstance : accueil et orientation des nouveaux bacheliers dans l’ensemble des salles aménagées pour l’opération. Précisons que pour cette année,

la répartition des nouveaux bacheliers –pour leur inscription- ne se fait plus par ordre alphabétique mais par faculté (deux amphithéâtres pour les sciences économiques et de gestion, deux pour les sciences sociales, un pour les sciences politiques et le journalisme). Autre nouveauté à l’université de Bouzaréah qui attend, en fait, quelque 25 000 étudiants, le système LMD (Licence-Mastère-Doctorat) est introduit cette année dans 38 filières dans les domaines suivants : sciences politiques et droit, sciences humaines (journalisme), sciences sociales (bibliothéconomie, sociologie, psychologie), sciences islamiques, langues (français et arabe), sport, archéologie et, bien sûr, les sciences économiques et de gestion qui est une filière pilote

(la première promotion est sortie l’été dernier). 3 800 nouveaux bacheliers au total sont inscrits dans ce système. La faculté de Beni Messous abritera, seule, l’ensemble de ces filières qui ont introduit le LMD. Autrement dit, tous les nouveaux bacheliers inscrits en système LMD, à l’université d’Alger, seront dans cette faculté équipée en matériel moderne, avec des salles moins encombrées, des ordinateurs connectés à Internet, des laboratoires de langues… tout ce qui est nécessaire pour un enseignement de qualité en système LMD. Ceux inscrits dans l’ancien système seront dans les facultés habituelles. Les inscriptions définitives à l’université prendront fin le 8 août prochain. K. M.

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La Tribune

L ’ É V É N E M E N T

Dimanche 3 août 2008

LE RAPPORT DU CNES SUR LE DÉVELOPPEMENT HUMAIN POINTE DU DOIGT LE BTP ET L’AGRICULTURE

La productivité dans les secteurs économiques n’évolue que de 0,3% annuellement Par

«LA productivité du travail en tant que rapport de la valeur ajoutée réelle des secteurs économiques à l’emploi structuré a évolué au rythme lent de 0,3% en moyenne annuelle sur la période 1997-2006.» Cette évolution lente de la productivité du travail, révélée par le 7e rapport sur le développement humain du Conseil national économique et social (CNES), présenté la semaine dernière à Alger, est «le résultat de la coexistence de perte de productivité au sein des secteurs de l’agriculture et du BTP, d’une part, et de gains de productivité au niveau de l’industrie et des services, d’autre part». Le document estime que «la problématique de la productivité peut être posée dans un rapport traitant du développement humain» et sa pertinence renvoie à «la particularité de l’économie dont la croissance est tirée principalement par les hydrocarbures», dont «l’amélioration des prix permet l’amélioration du niveau de développement humain», souligne le rapport. Pour ce qui concerne la perte de la productivité dans certains secteurs et de gains de productivité dans d’autres, le document du CNES explique que cette situation

Photo : Riad

Smaïl Boughazi

résulte du «comportement du différentiel entre les variations des valeurs ajoutées et celles de l’emploi structuré des secteurs économiques». A titre d’exemple, le document du CNES indique que le taux de croissance annuel de la valeur ajoutée entre 2001 et 2006 est de 6,68% pour l’agriculture, de 2,84% pour l’industrie hors hydrocarbures, de 2,38% pour

le BTP et de 7,17% pour les services. Pour la productivité, le rapport précise qu’elle est évaluée à -0,3 pour l’agriculture, 1,9% pour l’industrie hors hydrocarbures, -3,9 pour le BTP et 1,6% pour les services. Les variations annuelles moyennes fournies par le CNES indiquent nettement que l’agriculture et le BTP ont connu une baisse de la

productivité au profit de l’industrie hors hydrocarbures et les services qui ont connu une ascension fulgurante. Le rapport, élaboré en partenariat avec le PNUD, qui relève une croissance économique appréciable (5,6% hors hydrocarbures) durant la période 2000-2006 avec des répercussions favorables sur l’emploi et les revenus des ménages ne cache pas que «les pays développés qui ont connu le moins de problèmes de chômage et de pauvreté sont ceux dont la grille de salaire est la plus resserrée». Plus explicite, le rapport émanant du CNES explique que «l’économie de marché produit nécessairement de la différenciation sociale qui peut inciter à l’effort, elle peut constituer même un dynamisme économique et social». Le rapport, en évoquant la même problématique dans sa conclusion, considère que «la relance de certains secteurs qui se caractérisent aujourd’hui par un taux de croissance très élevé -à l’instar du BTP et des TIC- ne peut à elle seule assurer l’urgente et indispensable transition d’une économie de rente à une économie d’offre et de productivité, si essentielle à la survie de la nation et à la garantie de son indépendance totale». S. B.

PROJET DU TRAMWAY DE CONSTANTINE

Démolition des tribunes du stade Benabdelmalek De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi

«ON A RÉUSSI !» s’est félicitée hier l’entreprise du projet Pizzaroti affiliée à la firme du métro d’Alger aux côtés des autorités locales suite à la démolition réussie par implosion des tribunes du stade Benabdelmalek. «Aviez-vous peur d’une quelconque déconvenue ?» «En fait, je me préoccupais des craintes des citoyens. Peur, non, car on a étudié judicieusement tous les paramètres liés à cette

opération qui, Dieu merci, s’est bien déroulée», a répondu à notre question le wali juste après que la poussière des tribunes eut été «circonscrite» par les jets d’eau des éléments de la Protection civile. Ainsi, au troisième son de sirène, les tribunes s’affaissent en une «seconde» par implosion hier à 15h et ouvrent la voie au rail du tramway, dont les délais sont revus à la baisse par le premier responsable de la ville. Auparavant, Constantine a été verrouillée à toute circulation

Les EPLF seront rattachées au ministère de l’Habitat Suite de la page 1 En plus de la vente sur plan, les EPLF, qui disposent d’un parc immobilier évalué à des milliers de logements et des centaines d’hectares de terrain, s’occupent de l’entretien et du suivi des sites bâtis et vendus. Ces entreprises participent également à la construction des logements socio-participatifs (LSP) inclus dans le plan quinquennal de relance économique qui prévoit la réalisation d’un million de logements d’ici à 2009. La décision de rattacher les entreprises publiques économiques à leur ministère de tutelle a été prise au début de l’année en cours. La majorité des EPE sont rattachées aux SGP que gère le ministère de la Participation devenu entre-temps ministère de l’Industrie et de la Promotion des investissements. Plusieurs sociétés, dont celles du secteur de la communication, ont déjà changé de tutelle depuis quelques mois. D’autres entreprises, à l’instar donc des EPLF, sont en cours de restructuration pour retrouver leur ministère d’origine. A. B.

aux alentours du stade. Un important cordon de sécurité a été mis en place par la Protection civile et la Sûreté nationale pour garantir la sécurité des citoyens. Les habitants jouxtant le stade ont été transférés par mesure de précaution provisoirement au niveau d’une salle des fêtes. Cependant, des consignes adéquates ont été fournies à l’ensemble des citoyens en matière de gaz et d’électricité. «Constantine aura-t-elle son stade dans 30 mois ?» avionsnous questionné le wali qui soutiendra mordicus : «Pas autant de mois ! La maquette du futur stade Benabdelmelak est fin prête. L’arène disposera de toutes les commodités et accessoires dignes d’un stade, trois sous-sols seront réalisés, ce qui placera l’aire de jeu au-dessus.» Pour appuyer ses dires, le responsable précisera que «les décombres des tribunes seront évacuées dans 48 heures et les gradins vont également subir quelques aménagements». Concernant la pelouse synthétique du stade démoli, elle sera transférée au stade de Daksi. Cette première destruction,

qui tenait en haleine toutes les autorités de la ville, s’est achevée sans bavures. Constantine devrait souffrir, voire patienter encore quelques mois, non seulement quant à la circulation mais aussi cette patience touche ses deux grands clubs qui vont s’exiler quelque temps pour s’entraîner, si l’on sait que le stade Chahid Hamlaoui n’est «dédié» qu’à la compétition officielle, à en croire les directives du wali. En définitive, le tramway s’est frayé par cette «explosion» un «bon chemin» pour son tracé. A Constantine, on croise les doigts et on prie maintenant pour une éventuelle démolition de la prison (Coudiat). Pour rappel, ce centre de détention allait subir le même sort que les tribunes mais une «force extra» aurait défendu sa destruction. Et le tramway verra son itinéraire modifié «sans grandes explications» fournies. En somme, avec cette opération menée à bien, le compte à rebours est enclenché pour la réalisation du tramway. La destruction de la prison pour gagner quelques espaces serait-elle partie remise ? N. H.

POUR CAUSE DE CONTRAINTES LIÉES AU CALENDRIER DU PARTI

Ennahda reporte son congrès au 24 août prochain Par Amar Rafa ème

LE 4 congrès du mouvement Ennahda, qui devait se tenir le 4 août à Alger a été reporté au 24 du même mois, a indiqué hier Bouguerra Mustapha, le chargé de l’information du parti. Les raisons de ce report sont à rechercher du côté du calendrier du parti qui prévoit la tenue d’une université d’été, la 7 ème , à Blida, le 21 et 23 août prochains. Une date qui, elle, a été déterminée en fonction de la disponibilité de la salle, d’où la décision de rapprocher les deux activités afin d’éviter trop de déplacements aux militants, comme le souligne notre interlocuteur. Si, la 7 ème université d’été du parti est placée sous le slogan «le militantisme politique, entre la pratique et les défis», celui du 4ème congrès sera «pour une pratique politique positive et responsable». Cette manifestation verra la participation de quelque 700 congressistes, entre délégués élus et membres du conseil consultatif national et membres fondateurs. Selon le chargé de l’information du mouvement, des invitations ont été adressées à des personnalités, notamment Lahbib Adami, actuel ambassadeur d’Algérie en Arabie saoudite, Abdelouahab Derbal, ambassadeur et chef de la mission permanente de la Ligue arabe auprès de l’Union européenne, et Smaïl Boughazi, conseiller à la présidence de la République. Des personnalités dont les noms se confondent aisément avec le parti pour avoir été des membres fondateurs, mais aussi pour avoir été les architectes du coup d’Etat contre Djaballah, à la suite duquel Lahbib Adami a pris les rênes d’Ennahda, sont également invitées. Ce congrès qui fait suite à une série de pré-congrès régionaux, dont le dernier s’est tenu à Oran, sera l’occasion de «raffermir la cohésion des rangs, de définir les objectifs et de valoriser l’action politique pour donner au mouvement la place qui lui sied sur la scène politique nationale», comme affirmé par Fateh Rebiai, le SG du mouvement lors d’une récente déclaration à l’occasion de la rencontre susmentionnée. D’après ce responsable du parti, le congrès permettra d’engager une mutation historique, d’approfondir le débat sur les questions d’ordre organique et politique.Il se tient dans une conjoncture interne marquée par la stabilité des militants qui se trouvent loin des «tiraillements stériles», comme affirmé par son SG qui indique que Ennahda «a dépassé le stade du culte de la personnalité et du subjectivisme pour atteindre celui des institutions». Cela se passe également au lendemain du rapprochement entre partis d’obédience islamiste, pour la création d’un pôle de la mouvance. En témoigne la succession de conférences-débats autour du thème de la concertation islamiste qui ont été ponctuées par l’alliance entre El Islah et Ennahda. A. R.

La Tribune

L ’ É V É N E M E N T LES SITES DE RENCONTRE ET DE TÉLÉCHARGEMENT PIRATE SONT LES PLUS PRISÉS

Naviguer sur Internet à l’algérienne Par Samir Azzoug

L’UNE des plus grandes inventions du siècle reste sans conteste Internet. Un formidable moyen de communication, d’information et d’échange sans limites ni frontières. Depuis la création du premier ordinateur programmable par Konrad Zuse (le Z3) en 1938, les innovations technologiques se succèdent à un rythme effréné. Inventé par la Dapra (Défense Advenced Researche Projects Agency) du département de la Défense des Etats-Unis, dès les années 1970 puis généralisé grâce à un réseau d’universités américaines, le réseau Internet avait pour but de créer une plate-forme ouverte à la recherche, l’université et l’industrie. Le système est devenu universel suite à l’invention de la formule «World Wide Web» (les fameux www) par Tim Berners-lee en 1990. En Algérie, après une entrée tardive en la matière, l’utilisation de la toile connaît une progression importante d’année en année. En 2001, le nombre d’internautes algériens avoisinait les 100 000 contre 4 millions recensés en septembre 2007. L’acquisition d’un ordinateur étant devenue à la portée de la grande majorité de la population et les tarifs de la connexion diminuant ont fait que beaucoup de jeunes (et de moins jeunes) Algériens en mal de loisirs se connectent pendant des heures entières, faisant le bonheur des propriétaires de cybercafé. Mais l’Internet n’est qu’un support pour les informations. Un moyen d’accéder aux données. A l’utilisateur de sélectionner le domaine et la source. Quels sont donc les centres d’intérêt des internautes algériens ? Par quoi sont-ils attirés ? «Dis-moi qui tu fréquentes, je te dirai qui tu es», dit l’adage populaire. En décortiquant le classement des 100 sites les plus consultés en Algérie, disponible sur Alexa.com, on peut avoir une idée des pratiques de navigation de nos concitoyens. Au niveau des pays dits développés, à l’image des Etats-Unis, du Canada ou de la France, après les moteurs de recherche, ce sont

les sites d’information générale, de culture, de forums de discussion et de vente par Internet qui figurent en pole position. En Algérie, ce sont les sites de rencontre et de téléchargement de fichiers qui attirent la majorité des internautes. Dès les premières places, les sites dédiés à la musique, aux clips et vidéos insolites font leur apparition. S’ensuivent les sites d’échange de fichiers, images et vidéos, disputant les places à ceux consacrés aux rencontres et au «chat». Ce n’est qu’en quinzième position qu’un site d’information générale fait son apparition. Notons que ce sont les sites des journaux arabophones qui sont mieux classés que ceux de langue française. Et autre bonne nouvelle, juste après est classée une interface dédiée à l’échange et à l’entraide de haute technologie. Après une série de sites innommables se classent ceux de téléchargement (généralement pirates, puisque l’Algérie est en retard pour ce qui est du paiement en ligne) de films, de musiques et, fait remarquable, de mangas (dessins animés japonais) et jeux vidéo. Les sites de téléphonie mobile, les blogs, les jeux sont aussi idéalement placés. A la 75e place, l’Institut national de formation en informatique propose des activités et des formations.

Donc, si on se fie au classement Alexa, de réputation mondiale, les Algériens sont en mal de communication. S’exprimer dans l’anonymat, sans être jugé, échanger et partager ses sentiments, faire de nouvelles rencontres semblent obnubiler nos concitoyens. Le nombre très important de sites dédiés aux rencontres et des blogs classés parmi le top 100 des plus consultés confirme ce malaise. Par ailleurs, devant la quasi-absence de manifestations culturelles, musicales ou cinématographiques, les internautes algériens recourent au téléchargement illégal des productions étrangères. Malgré le faible débit de connexion, ce qui fait que le téléchargement d’un film peut prendre des heures, sinon une journée entière, les cinéphiles prennent leur mal en patience et mobilise le PC pour le plaisir de voir les dernières productions hollywoodiennes. Pourtant, Internet n’est pas seulement un outil de loisir, même si les cybercafés en Algérie sont classés parmi les établissements de divertissement, au même titre que les salles de jeux, les médiathèques, l’aquaparc, les cirques, les cabarets, les dancings ou les salles des fêtes (décret exécutif n° 05-268 du 18 joumada ethania 1426 correspondant au

25 juillet 2005). Il peut être un formidable moyen pour l’émancipation de la personne, que ce soit du point de vue intellectuel ou matériel. Il suffit de faire le bon choix de site à consulter. Par exemple, pour les amateurs de bonnes affaires, des sites d’annonces, du genre particulier à particulier, typiquement algérien, existent. Ouedkniss.com ou annonces-dz sont classés respectivement 94e et 500e. Sur ces interfaces, le navigateur affiche le produit qu’il veut commercialiser. De l’immobilier à l’automobile en passant par le mobilier, les vêtements ainsi que les demandes et offres d’emploi, les annonces en nombre impressionnant sont disponibles. En matière d’emploi toujours, le site emploitic.com réalise de bons scores. Depuis son lancement en 2006, le nombre de visiteurs est passé de 3 000 par jour à 10 000 actuellement. Ses membres se comptent en centaines de milliers. Plus de 1 500 entreprises de toutes tailles utilisent régulièrement ses services pour rechercher la recrue idéale. Finalement, Internet n’est qu’un outil. Tel un verre, tout dépend de ce qu’on y met. Alors faisons le bon choix et consommons avec modération. S. A.

LES ENSEIGNANTS CONTRACTUELS RÉPONDENT À BENBOUZID

«Le concours n’est pas crédible» Par Chafaa Bouaiche

AU vingtième jour de leur grève de la faim, l’état de santé des enseignants contractuels est en dégradation totale. Hier matin, une enseignante a été évacuée en urgence vers l’hôpital Zmirli. Son état est jugé très critique par ses camarades déterminés à poursuivre le combat jusqu’à satisfaction de leurs revendications. En dépit de la répression qui s’est abattue sur eux, mercredi dernier, lors d’un rassemblement empêché par la police, les protestataires ne veulent pas baisser les bras. Dans un communiqué rendu public hier, le Conseil national des enseignants contractuels (CNEC), affilié au

SNAPAP, a répondu au ministre de l’Education nationale, M. Boubekeur Benbouzid, qui a affirmé que «le concours nous est imposé par la loi et personne ne peut y déroger». «Du moment où M. Benbouzid n’est pas concerné par l’intégration, pourquoi ne détermine-t-il pas les responsabilités ?» s’est interrogé le CNEC qui a précisé que l’intégration des enseignants contractuels n’est pas en infraction avec la loi. A cet effet, le CNEC a rappelé que, durant l’année scolaire 2002-2003, les enseignants ayant exercé au titre de contractuels ou de suppléants (2001) ont été intégrés. En 2006, ajoute le communiqué, les enseignants en informatique ont été également intégrés.

Alors que le ministère de tutelle a soumis l’intégration des enseignants contractuels à un concours de recrutement, les enseignants estiment que ce concours n’est pas crédible. Et pour cause : le ministère n’offre pas à tout le monde la possibilité de participer et de réussir au concours. Par ailleurs, le CNEC a dénoncé l’attitude de M. Benbouzid à l’égard des enseignants ayant organisé un rassemblement devant le ministère de l’Education et son refus d’ouvrir le dialogue avec les contestataires. Le ministre n’a pas manqué de tranquilliser les contractuels, tout en leur annonçant la bonne nouvelle, celle de leur comptabiliser toutes les années précédentes dans

la retraite. Pour rappel, le ministre du secteur a souligné récemment que «les concours sont organisés conjointement avec la fonction publique. Le ministère de l’Education nationale ne fait que donner des postes budgétaires. Autrement dit, le concours nous est imposé par la loi et personne ne peut y déroger». M. Benbouzid a précisé, par ailleurs, que «les années de service sont bonifiées dans le concours et comptabilisées dans la retraite». Les déclarations de la tutelle ne semblent pas convaincre les enseignants contractuels. Une conférence de presse sera animée aujourd’hui par leurs représentants pour connaître la suite à donner à leur mouvement. C. B.

Dimanche 3 août 2008

Intoxication alimentaire d’une dizaine de personnes à Mekhatria et El Attaf Une dizaine de personnes appartenant à deux familles originaires de la commune de Mekhatria (nord du chef-lieu de la wilaya de Aïn Defla) ont été victimes d’une intoxication alimentaire jeudi dernier. Selon des sources proches de ces deux familles, c’est une pâtisserie qui a été à l’origine de cette intoxication. Les éléments de la Protection civile ont procédé à l’évacuation de 4 personnes après que les autres victimes eurent été transférées par les membres de ces deux familles. Il est à noter que les victimes, de différents âges, ont reçu les soins nécessaires avant de regagner leurs domiciles. Signalons aussi que la pâtisserie consommée a été achetée dans la ville de Aïn Defla, d’après les mêmes sources. Au niveau de la commune d’El Attaf, 4 cas d’intoxication alimentaire ont été signalés durant la semaine écoulée après la consommation de raisin. Cette information n’a pas été confirmée. Cependant, la Protection civile a reconnu avoir évacué 4 personnes.

La caravane culturelle du Sahara occidental aujourd’hui à Aïn Defla La caravane culturelle et politique du Sahara occidental, en tournée en Algérie, est attendue aujourd’hui dans la wilaya de Aïn Defla, avec un riche programme destiné à mettre en relief la culture de ce pays qui continue de militer pour son indépendance. Des banderoles annonçant l’arrivée de cette caravane sont déjà visibles dans les grands boulevards du chef-lieu de wilaya. Notons que des personnalités politiques accompagnent cette caravane dans le but d’expliquer les souffrances de la population de ce pays ainsi que les dispositions prises à tous les niveaux dans le but d’obtenir l’indépendance.

9 harraga arrêtés au large de Ténès Neuf harraga ont été arrêtés au niveau de la plage Ouled Ghanem de Ténès (nord du chef-lieu de Chlef) par les services des garde-côtes durant la nuit du jeudi à vendredi. Selon des sources concordantes, ces jeunes harraga, tous originaires de la wilaya de Chlef, ont été interceptés à bord d’une embarcation vers 21h alors qu’ils prenaient la direction des côtes espagnoles. Il est à noter que cette année a enregistré l’arrestation de 65 harraga, un nombre considéré très élevé par rapport à celle écoulée qui a vu seulement 13 cas.

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La Tribune

I D É E S

Dimanche 3 août 2008

ÉDITORIAL

L’impasse Par Lyès Ibalitène

L’ÉCHEC parfait. L’expression n’est sans doute pas trop forte, encore moins déplacée, lorsqu’il s’agit de résumer le désaccord tout aussi parfait qui est venu sanctionner la longue et lente réunion de l’Organisation mondiale du commerce à Genève. Seul point ayant échappé aux visions divergentes des principaux animateurs de ce rendez-vous décisif, l’accord pour la rénovation et l’agrandissement du siège de l’organisation. Un accord à connotation d’insolite dans une configuration de négociations marquée par des réticences impossibles à contourner par la voie du dialogue, car puisant leur substance dans des conditions qui échapperaient même à la logique que l’OMC veut faire croire sienne en donnant l’impression de défendre l’équilibre commercial dans le monde. Plus grave encore que l’échec, la situation de blocage qui vient s’imposer comme une fatalité et annonce d’ores et déjà de quelles relations seront faits les échanges commerciaux dans les mois à venir. Des mêmes relations qu’avant les négociations marathoniennes de Genève, et même pire maintenant que les espoirs d’avant ces négociations étouffent dans la vérité de l’échec et des lendemains incertains. Un échec qui paralyse plus que jamais auparavant peut-être le cycle de Doha dont le problème est manifestement d’ordre politique, se confirmant encore une fois tel quel. Du côté des analystes, on ne se fait pas trop d’illusion au sujet d’un déblocage de la situation qui viendrait comme par enchantement après tout ce qui vient de se passer en Suisse. La dernière chance d’une solution plus qu’urgente en cette période de crise mondiale multiforme a finalement fondu comme neige au pays des stations d’hiver, et toute la chaleur de l’été n’aura pas suffi à faire monter la température des bonnes intentions en hibernation et à les réchauffer au degré nécessaire pour qu’elles puissent avoir raison des blocages. Pas trop d’illusion et suffisamment de pragmatisme qui fait dire à ces mêmes analystes qu’il faudra attendre au moins 2009 pour espérer une reprise des pourparlers. Attendre 2009 signifie dans le cas de l’OMC attendre l’arrivée de la prochaine administration américaine, c’est-à-dire attendre jusqu’après les élections aux Etats-Unis. Entre-temps, c’est réellement l’impasse ! L. I.

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Wall Street en berne avec l’emploi, le brut et l’automobile Par Steven Johnson de Reuters

WALL STREET a terminé en baisse vendredi dernier, les mauvaises nouvelles du jour pour le secteur automobile américain, une remontée des cours du brut et une statistique de l’emploi décevante ayant ravivé la crainte d’une récession prochaine aux Etats-Unis. L’indice Dow Jones des trente principales valeurs a commencé le mois d’août dans le rouge, abandonnant 0,45%, soit 51,70 points, à 11 326,32, l’indice élargi Standard & Poor’s 500 a reculé de 0,56% (7,07 points) à 1 260,31 et le composite du marché Nasdaq, à forte composante technologique, s’est replié de 0,63% (14,59 points) à 2 310,96. Sur l’ensemble de la semaine, le Dow lâche 0,4%, le S&P-500 se hisse de 0,2% tandis que le Nasdaq finit sur une note étale. Le baril de brut léger US a repris près de 1% à plus de 125 dollars le baril, soutenu par la crainte de tensions internationales après que le vice-Premier ministre israélien Shaul Mofaz eut déclaré que l’Iran réussirait d’ici deux ans une avancée majeure dans son programme nucléaire, au cœur d’un bras de fer avec la communauté internationale. L’idée que la détente observée récemment sur le marché du pétrole puisse toucher à sa fin et exercer de nouveau une pression accrue sur le pouvoir d’achat des consommateurs et les marges des entreprises l’a emporté dans l’esprit d’intervenants toujours préoccupés par la question de l’ampleur du ralentissement de l’économie américaine. «La Bourse baisse parce que le pétrole remonte», résume Frederic Dickson, stratège chez D.A. Davidson & Co. «Nous avons senti une tension plus grande dans le sillage du baril qu’après la

statistique de l’emploi.» Celle-ci n’a toutefois pas rassuré non plus les investisseurs, en faisant apparaître que l’économie américaine a supprimé des emplois en juillet pour le septième mois d’affilée, tandis que le taux de chômage est monté à son plus haut niveau depuis quatre ans. La crainte d’une récession -et son impact inévitable sur les dépenses et les investissements- a pénalisé en premier lieu les grands industriels comme Caterpillar, qui a perdu 1,99% à 68,14 dollars, ou les géants des technologies, tels que Microsoft (-14,09% à 25,44). La hausse récente des prix des carburants a d’ores et déjà fait une autre victime : le secteur automobile américain a connu en juillet son plus mauvais mois en termes de ventes depuis avril 1992. General Motors, dont les ventes ont chuté de 27%, a par ailleurs publié une lourde perte de 15,5 milliards de dollars sur l’ensemble du trimestre avril-juin. «Le secteur auto est un désastre», soupire Dickson. Le titre GM a dégringolé de 7,6% à 10,23 dollars, tandis que l’action Ford a perdu 3,1% à 4,65. Le recul des prix mondiaux des métaux sur fond de crainte de récession et les différents indicateurs décevants publiés à travers le monde dans le secteur industriel ont également fait trébucher le géant de l’aluminium Alcoa de 4,8% à 32,14 dollars. Parmi les autres valeurs en berne sur le Nasdaq, le laboratoire de biotechnologies Biogen a chuté de 28,3% à 50,01 dollars après que deux nouveaux cas de maladies du cerveau eurent été diagnostiqués chez des patients soignés au Tysabri, son médicament contre la sclérose en plaques. Le quatrième fabricant informatique américain Sun Microsystems a trébuché quant à lui de 12,3% à 9,32 après avoir émis un pronostic pessimiste pour ses ventes aux États-Unis. Reuters

La «carte raciale» pourrait nuire à Barack Obama Par Matthew Bigg de Reuters

LA question raciale ne déterminera pas le résultat de l’élection présidentielle américaine du 4 novembre, mais elle pourrait handicaper le démocrate Barack Obama au moment où il tente de convaincre les électeurs qu’ils peuvent lui faire confiance, estiment des analystes. Né d’un père kényan et d’une mère américaine blanche, le sénateur de l’Illinois est le premier candidat métis à la Maison-Blanche issu d’un des deux grands partis et disposant d’une chance de remporter le scrutin. La question raciale s’est invitée dans la campagne cette semaine, lorsque Obama a jugé que son adversaire essayait d’effrayer les électeurs en relevant, dans un spot télévisé, qu’il a «un drôle de nom et ne ressemble pas aux présidents qui figurent sur les billets de un et cinq dollars». McCain a vivement réagi à cette remarque, accusant son adversaire de vouloir le faire passer pour un raciste et d’employer des méthodes électorales honteuses. «Barack Obama a joué la carte raciale et il l’a prise sous le paquet. Cela crée des divisions, c’est négatif, honteux et faux», a répliqué le directeur de campagne du sénateur de l’Arizona, Rick Davis. Selon le journaliste politique, Terry Madonna, Obama a détourné l’attention des électeurs en amenant le débat sur le terrain racial, alors qu’il doit avant tout les convaincre qu’il est le plus à même de redresser l’économie du pays ou de gérer les deux guerres -en Irak et en Afghanistan- dans lesquelles les Etats-Unis sont engagés. «Je ne crois pas qu’il se soit rendu service avec ces commentaires», a souligné Madonna. «Ce qu’il a dit n’est pas du rap, ne relève pas du langage noir, mais c’est une chose à laquelle il doit faire attention. Il ne doit pas laisser les gens croire qu’ils ne peuvent pas lui faire confiance.» Obama a affirmé, vendredi dernier, dans un entretien à la National Public Radio (NPR), ne pas penser que McCain avait soulevé la question raciale. «Je dirais que la façon dont ils ont amplifié ça est perturbante. Et l’empressement qu’ils ont mis à le faire indique qu’ils pensent pouvoir l’exploiter politiquement», a-t-il ajouté.

«Mais ce que j’ai dit, ils l’ont dit eux-mêmes, c’est qu’ils veulent me faire apparaître comme un risque pour le peuple américain.» Depuis le début des primaires démocrates, qui l’ont opposé à Hillary Clinton, Obama a fait campagne sur le thème du changement. Robert Oldendick, professeur de sciences politiques à l’Université de Caroline du Sud, estime que ce thème présente un risque parce que beaucoup d’électeurs redoutent de ne pas savoir dans quelle direction Obama veut conduire le pays. «Il va y avoir un certain nombre d’Américains qui vont douter du changement qu’il entend proposer, parce qu’il a moins d’un mandat de sénateur derrière lui, parce que les gens savent peu de choses à son propos et parce qu’il est différent en termes de race», souligne-t-il. Dans son entretien à la NPR, Obama s’est arrêté sur ce point : «Notre travail est de nous assurer que [les électeurs] comprennent que les changements que nous promettons sont les changements nécessaires, que si nous ne les mettons pas en œuvre, le risque est encore plus grand.» La différence et le risque qu’elle représenterait ont pourtant déjà été exploités lors d’élections présidentielles. En 1998, George Bush père avait fait diffuser un spot à propos d’un Noir jugé coupable de meurtre et avait rallié des voix sur son nom en convaincant les électeurs que son adversaire démocrate était moins sévère que lui avec les criminels afro-américains. Cette année, le statut de premier candidat noir éligible d’Obama a fait de la couleur de peau un sujet particulièrement délicat, estime l’observateur Earl Ofari Hutchinson, et l’échange de cette semaine montre qu’elle constitue un «champ de mines». Certains électeurs considèrent la position favorable d’Obama dans cette présidentielle comme une preuve que les Etats-Unis ont surmonté l’esclavage, la ségrégation et l’interdiction du vote pour les Noirs, explique Hutchinson, auteur d’un ouvrage sur la race et les élections présidentielles. Mais dans le même temps, les sondages publiés pendant les primaires démocrates ont montré que la race était l’un des facteurs ayant conduit les ouvriers blancs de certains Etats clés, comme la Pennsylvanie, à se détourner de Barack Obama. Reuters

La Tribune

M O N D E

Dimanche 3 août 2008

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LE DÉLAI IMPARTI ARRIVANT À EXPIRATION, LES ÉTATS-UNIS PARLENT DE SANCTIONS

Téhéran refuse la logique de «la date butoir» Le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, a affirmé que la question nucléaire n’est qu’un prétexte pour faire reculer son pays et promet que celui-ci résistera pour défendre ses droits. A la veille de la fin du délai imparti à l’Iran par les puissances nucléaires, la déclaration sonne comme un rejet de toute date butoir Par Moumene Belghoul

L’IRAN était censé donner hier sa réponse à l’offre de coopération des grandes puissances contre la suspension de ses activités nucléaires. Comme anticipant la réaction iranienne, les Etats-Unis ont prévenu que Téhéran s’exposait à de nouvelles sanctions en cas de refus. Si les Etats-Unis ont dit attendre la réponse iranienne ce week-end, le délai qui a été imparti à l’Iran et qui s’achevait mathématiquement hier restait encore imprécis. Pour les Européens, les premiers instigateurs de cette offre de coopération, «il n’y a pas de limite véritablement».

On parlerait même de quinze jours. L’important paraît en effet résider dans la réponse des Iraniens. Ces derniers «vont au-devant de conséquences négatives s’ils ne donnent pas une réponse positive à l’ensemble de nos très généreuses mesures incitatives, et cela pourrait être sous la forme de sanctions», a prévenu la porte-parole de la Maison-Blanche. Après une rencontre avec le négociateur iranien à Genève le 19 juillet, les cinq membres du Conseil de sécurité et l’Allemagne avaient accordé deux semaines à Téhéran pour donner une réponse «claire» aux mesures de coopération économique et politique qu’ils avaient présentées contre la suspension de l’enrichissement d’uranium. Téhéran dit vouloir produire de l’énergie civile et refuse les suspicions «alibi» des Occidentaux. Trois trains de sanctions du Conseil de sécurité et des mesures de rétorsion américaines et européennes ont touché l’Iran dans ce bras de fer sans fin. «Evoquer une date butoir n’a pas de sens pour nous», a déclaré jeudi le ministre iranien des Affaires étrangères, Manouchehr Mottaki. Devant le blocage de la situation, le diplomate en chef de l’Union européenne, Javier Solana, propose une formule nommée «double gel» : l’Iran accepterait de maintenir son programme d’enrichissement à son niveau actuel et les Six renonceraient à durcir les sanctions existantes. Ensuite, l’Iran devrait suspendre l’enrichissement d’uranium pour que commencent de véritables négociations. Pour montrer son «sérieux» et sa volonté de résoudre la querelle par des moyens diplomatiques, l’administration Bush a rompu avec son sens de la belligérance

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tous azimuts et a envoyé un diplomate de haut rang, William Burns, à la réunion de Genève. Washington ayant toujours refusé d’exclure le recours à la force contre l’Iran. Pour les spécialistes malgré les apparences, Washington et Téhéran sont tous les deux soucieux de mettre fin à leur confrontation. Le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, a affirmé vendredi que la question nucléaire n’est

qu’un prétexte pour faire reculer son pays et promet que celui-ci résistera «avec force face aux ennemis» pour défendre ses droits. «La raison principale de l’hostilité des ennemis au cours des 30 dernières années à l’égard de l’Iran est qu’ils veulent nous faire reculer pour dire ensuite que nous avons cédé», a déclaré Ahmadinejad. «Mais le peuple iranien résistera avec force», promettra le président iranien. M. B.

DÉCLARATION DE POLITIQUE GÉNÉRALE AU LIBAN

AVIS D’INFRUCTUOSITE DE L’APPEL D’OFFRES NATIONAL OUVERT N°04/2008 Conformément aux dispositions de l’article 43 alinéa 02 du décret présidentiel n°02-250 du 24 juillet 2002, modifié et complété par le décret présidentiel n°03-301 du 11 septembre 2003, portant réglementation des marchés publics, et suite à l’avis d’appel d’offres national ouvert n°04/2008 paru dans le quotidien national la Tribune en date du 29/06/2008 relatif à la réalisation en T.C.E. (sans V.R.D. et chauffage) du reste à réaliser (lot gros œuvres) de : 10/86 logements –Bloc A- sis coopérative immobilière dénommée «DJELLALA ZITOUNI» cité Mémorial, commune de Sétif, wilaya de Sétif qu’à l’issue de la réunion tenue au siège de la direction de l’agence foncière de wilaya en date du 21/07/2008, la commission d’analyse et d’évaluation des offres a déclaré infructueux l’appel d’offres susmentionné pour le motif : Offre financière surestimée. P/LE DIRECTEUR GENERAL La Tribune du 03/08/2008/ANEP n°727 683

AVIS D’INFRUCTUOSITE DE L’APPEL D’OFFRES NATIONAL OUVERT N°02/2008 Conformément aux dispositions de l’article 43 alinéa 02 du décret présidentiel n°02-250 du 24 juillet 2002, modifié et complété par le décret présidentiel n°03-301 du 11 septembre 2003, portant réglementation des marchés publics, et suite à l’avis d’appel d’offres national ouvert n°02/2008 paru dans les quotidiens nationaux El Djazaïr News en date du 29/03/2008 et la Tribune en date du 02/04/2008 relatif à la réalisation des travaux de V.R.D. au niveau du projet : Zone d’entrepôt et d’activités (116 lots) sis commune Ouled Saber, daïra de Guedjel, wilaya de Sétif, qu’à l’issue de la réunion tenue au siège de la direction de l’agence foncière de wilaya en date du 25/06/2008, la commission d’analyse et d’évaluation des offres a déclaré infructueux l’appel d’offres susmentionné pour le motif : Offre financière surestimée. LE DIRECTEUR GENERAL

La Tribune du 03/08/2008/ANEP n°727 685

Vers un consensus sur les armes de la résistance Par la Rédaction internationale

LA rédaction de la déclaration de politique générale du nouveau gouvernement libanais a été achevée, selon le ministre de l’Information, Tarek Mitri, à l’issue de trois semaines d’âpres et contestées négociations entre la majorité et l’opposition. «Nous avons atteint un consensus après de longues discussions», a dit M. Mitri après la 14e et dernière réunion de la commission chargée de rédiger la déclaration de toutes les controverses. «Nous avons souligné dans la déclaration de politique générale le fait que l’unité et l’autorité de l’Etat seraient le principe directeur guidant toutes les décisions et actions du gouvernement», a déclaré le ministre. Selon M. Mitri, la déclaration affirme «le droit du Liban et de son peuple, son armée et sa résistance, à libérer sa terre dans les fermes de Chebaa, les collines de Kfarchouba et Ghajar», localités du sud du Liban frontalières avec l’Etat hébreu. La commission ministérielle libanaise est parvenue à une position de compromis sur la question du Hezbollah et des armes de la Résistance qui permettrait au mouvement d’opposition de garder ses armes. Le texte ouvre ainsi la voie à l’approbation par le Parlement d’un nouveau gouvernement d’union nationale qui pourrait commencer à gouverner et entamer les réformes qui s’imposent dans

un pays à la limite de la déstructuration. Mais ce projet de déclaration annoncé par le ministre Tarek Mitri reste délibérément vague et au contour encore flou. Il stipule que l’armée régulière libanaise et le Hezbollah avaient tous deux «le droit de libérer tous les territoires libanais». Israël occupe toujours une partie du territoire libanais, les fermes de Chebaa en l’occurrence, sans que cela suscite la désapprobation affichée des puissances occidentales qui plaident pour le désarmement de la résistance. Le gouvernement doit se réunir demain pour adopter cette déclaration, avant de la présenter au Parlement libanais. L’approbation de ce texte par le Parlement constituera la base d’un vote de confiance au nouveau gouvernement d’union nationale. La question des armes de la résistance détenues par le Hezbollah est un sujet épineux au Liban. Défenseur du pays contre les agressions permanentes d’Israël et soutenu par une large frange de la population, le Hezbollah refuse de renoncer à son arsenal, comme le souhaiteraient plusieurs membres de la majorité pro-occidentale au Liban. Le faire équivaudrait à se présenter pieds et points liés à un bourreau israélien qui ne se gênerait nullement à commettre des massacres au Liban. L’armée libanaise étant encore incapable de défendre le pays contre les agressions de l’Etat hébreu. R. I.

LaTribune Sports PAUSE CITRON SAISON FOOTBALLISTIQUE 2008-2009

Tous prêts pour de nouveaux défis

Par Abdelghani Aïchoun

Et ça recommence !!!

Aux âmes bien nées le talent n’attend point le nombre des années ........ p11 La solitude de l’homme en noir ............... p12 Six clubs algériens engagés dans des compétitions internationales... p13 Le complexe OPOW de Béjaïa ne répond plus au standing des deux équipes locales .............. p14

Photo : Riad

Va-t-on vers un remake de la saison dernière durant laquelle les amoureux de la balle ronde en Algérie ont vu de toutes les couleurs en ce qui est des scandales et autres polémiques ? A moins d’une semaine du début de la saison 2008–2009, les uns et les autres ne savent pas encore qui de l’USMH ou du RCK va évoluer en division une. Pour l’instant, c’est «X» comme mentionné dans le calendrier rendu public par la Ligue. Même si la FAF a confirmé il y a quelques jours sa décision antérieure, à savoir faire accéder le club harrachi parmi l’élite, la dernière sortie du TAS pourrait «chambouler» les choses. Chacun campe sur ses positions. Les dirigeants de l’USMH se préparent pour le match contre le Mouloudia d’Alger. Ceux du RCK aussi. A partir de là un autre problème se profile à l’horizon. Va-t-on maintenir la date du début du championnat pour le 7 août prochain ou attendre que cette affaire soit totalement réglée ? A moins que, pour le président de la FAF, ça l’est déjà et que c’est l’USMH qui évoluera bel et bien en DI cette saison. Et là encore, les dirigeants du RCK sont, apparemment, décidés à se rapprocher du Tribunal arbitral sportif international dont le siège est à Lausanne, en Suisse. Pourtant, le problème aurait pu être traité autrement et dans des délais raisonnables. Pourquoi la FAF tarde, à chaque fois, à prendre une décision au point de provoquer de la suspicion partout ? Pourquoi le TAS n’a-t-il pas tranché et a décidé de jeter la balle dans le camp de cette même FAF qui, pourtant, selon les juges de cette instances, a failli ? En tout cas, nous en sommes là. Les problèmes se multiplient et se ressemblent. En attendant le règlement de cette affaire «Khelidi», les projecteurs seront, dans quelques jours, braqués en direction de l’assemblée générale élective de la Ligue algérienne de football prévue pour la fin de ce mois. Quelques candidatures pour succéder au très contesté Ali Malek ont été déjà enregistrées. Ce dernier ne s’est pas encore exprimé s’il va briguer un autre mandat ou non. Et là, le parfait bouc émissaire sera vite désigné par certains. Même si la gestion de Ali Malek est sujette à critique, il faut dire qu’il n’est nullement seul responsable de ce qui arrive dans le football national. La responsabilité est collective. Tous les acteurs de notre football ont «contribué» à cette «dégradation» d’une manière ou d’une autre. La solution doit être globale et radicale. Sinon, on ne fera qu’apaiser la tension, pour un moment, avant que d’autres affaires, scandales et polémiques n’éclatent… A. A.

SOMMAIRE

Par M. Gemmill

a JSK, championne en titre, ouvre le bal face au NAHD et remet son titre en jeu. Un challenge qui passionne énormément les jeunes loups kabyles avides de sacres et qui, en corollaire, sont déterminés à confirmer tout leur talent, après le renfort de qualité opéré cette saison. Les hommes du duo Moldovan-Rahmouni, qui se trouvent dans une série rose à la suite de leur qualification aux poules de la Coupe de la CAF, entendent réussir la journée inaugurale du championnat local. A ce propos, le coach Alexandre Moldovan insiste pour dire que «la réussite en Coupe de la CAF met l’équipe dans une dynamique de victoires mais ne doit pas nous faire oublier que le championnat local est un objectif que nous sommes appelés à atteindre. La formation kabyle est, certes, championne de la saison écoulée, mais elle doit aussi poursuivre l’œuvre en s’abstenant de tout sentiment d’autosatisfaction». Les propos du Roumain, en homme avisé, sont clairs et conformes aux objectifs tracés. Il faudra maintenant les matérialiser sur le terrain pour prouver qu’il n’est pas facile de se maintenir au sommet. L’assistant de Moldovan en convient : «La JSK, au vu de son groupe de qualité certaine, est capable de demeurer la locomotive du championnat. Pour y parvenir, tous les joueurs sans exception doivent continuer à travailler avec beaucoup de conviction et de rigueur. Ils en sont conscients

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et nous les aidons pour qu’ils s’expriment sur le terrain de la meilleure manière possible.» Pour ce qui est justement de la qualité des éléments composant le groupe, le nouveau coach pense avec un profond accent de conviction que «la formation de la ville des Genêts dispose d’un groupe de qualité et non pas uniquement d’une équipe de qualité».

Les Canaris sont bien dans leur nid La formation kabyle a fait un recrutement de premier choix. Vous vous en êtes sûrement aperçus lorsque l’équipe s’est présentée à Tizi Ouzou en Coupe de la CAF sans sept de ses titulaires. «Je voudrais à ce sujet éviter d’employer le mot titulaire. Car, à la JSK, celui qui se dépense sans compter et se trouve le plus en forme a de fortes chances d’être parmi le onze rentrant.» L’émulation est saine et permet à l’équipe de franchir le palier supérieur de la performance. Question classique et –reconnaissons-le-, banale : «Quelles sont les ambitions de la JSK à l’entame du championnat ?» Le coach roumain sans hésiter a répondu : «Il n’échappe à personne que le club kabyle joue constamment pour les titres. C’est sa vocation depuis la nuit des temps. Nous attaquons le championnat local avec la ferme intention de poursuivre l’œuvre pour qu’au bout du parcours nous soyons le champion qui succède à lui-même.» Suffisamment outillés ? «Nous le pensons sincèrement. Nous avons les atouts qu’il faut pour les faire

valoir tant en championnat local qu’en Champions League ou maghrébine.» Pour ce qui est de la préparation, le coach de la formation kabyle a déclaré : «L’équipe ne s’est presque pas reposée. Les rencontres de la Coupe de la CAF ont servi à entretenir la tenue athlétique des joueurs. Le staff technique s’est attelé à parfaire les automatismes et à peaufiner certains volets des aspects du jeu, notamment le technico-tactique. Tant que nous y sommes, je voudrais dire que la qualité des joueurs composant le groupe nous permet d’opérer un turn-over quand nous le jugeons utile.» Pour ce qui est du match de la journée inaugurale à livrer au NAHD à Tizi Ouzou, les coéquipiers de Chaouchi fouleront le terrain du 1er Novembre avec la meilleure formation du moment. Deux joueurs manqueront à l’appel, il s’agit de Demba et d’Abdeslem. En outre, les joueurs qui n’ont pas jusqu’ici suffisamment joué ont profité du séjour au Maroc pour mieux s’aguerrir. Nous pensons surtout aux nouvelles recrues qui se sont bien illustrées lors des matches amicaux.

La JSK n’est pas totalement à l’abri, l’ASO, l’ES Sétif et le MCA sont aux aguets Les matches aller du Championnat et de la Coupe d’Algérie seront loin de livrer leur verdict même si la JSK semble mieux armée et bien préparée pour la saison 2008-2009. L’ASO Chlef, qui a terminé le championnat à la

seconde place, sera l’un des sérieux concurrents de la formation kabyle avec l’ES Sétif. A un degré moindre, les Mouloudéens de l’Irakien Ameur Djamil peuvent voir la saison en rose, mais pas trop tout de même car leur effectif et leur préparation ne les mettent logiquement pas totalement à l’abri. La JSK part favorite face aux autres équipes qui ont démarré tardivement la saison, mais qui sont tout de même parvenues à faire leur trou à la fin de l’exercice écoulé. Enfin, le vrai point d’interrogation concerne les formations de la JSMB, du CRB, de l’USM Alger et du MC Alger. Ce sera du 50-50 et ces clubs doivent réussir les matches parfaits s’ils veulent réaliser l’exploit de terminer sur le podium.

L’USM Annaba, un favori aux dents longues L’USM Annaba, invitée à compléter le tableau des participants en Ligue arabe des champions, est en pleine mutation et c’est tant mieux puisqu’elle n’affronte cette saison que les tout premiers tours de la Ligue arabe des champions. La formation de Lalla Bouna s’est bien préparée pour la saison en faisant un recrutement tous azimuts. Pas moins d’une douzaine de joueurs issus de grands clubs ont été enrôlés. Les clubs qui ont affronté la formation d’Aïssa Menadi ont d’ores et déjà payé le prix de cette tradition et n’ont aucune chance d’inverser la tendance. Nous attendrons donc des choses plus sérieuses cette saison avec ce renfort de qualité. La formation de la Seybouse a, pour sa part, réussi les scores parfaits dans des rencontres de qualité. C’est bon quand on sait qu’on a les moyens de gérer l’ensemble de ses rencontres. Suite en page 12

SPORTS

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C H A M P I O N N AT Football et mercenariat à Constantine

Aux âmes bien nées le talent n’attend point le nombre des années De notre correspondant à Constantine Abdelhamid Lemili

ontrairement aux saisons écoulées, le marché du ballon rond ne s’est pas trop emballé à Constantine. C’est du moins l’impression qui émerge parce que, selon la rumeur, entre ce qui se dit et ce qui s’est fait le fossé est bel et bien large. En tout état de cause, l’ASK, le MOC et le CSC ont vécu des fortunes diverses sur le plan du recrutement. Ce sont les Mouloudéens qui ont fait, contrairement à la saison écoulée lorsque le tonitruant Bouarrata, faisant dans l’anticonformisme ambiant, s’était interdit de recruter des stars autoproclamées et/ou ainsi statufiées par de perverses ou perverties règles du marché…, un marché en folie. Bouarrata, visant la filière oranaise que privilégiaient depuis presque une décennie les clubs de l’est du pays, déclarait à l’époque : «Aucun joueur ne fera de omra footballistique au MOC.» L’argumentaire du coach électrique tenait sans doute la route d’autant plus qu’il s’agissait en général d’éléments au crépuscule de leur carrière pour certains et pour la plus grande partie des joueurs dont le CV était des plus discutables parce que préfabriqué par une presse déchaînée et oublieuse, sinon peu soucieuse d’éthique et de déontologie. Les mauvaises langues disaient que certains parmi ces joueurs étaient, pour peu qu’ils étoffent leur carte de visite, même prêts à «rendre service» à un club donné sans contrepartie financière, exception faite de la prise en charge matérielle (intendance et logistique). Il n’en est pas moins demeuré certain que le recrutement de près de vingt jeunes joueurs, tout frais et nouveaux sur la scène, n’aura pas coûté plus d’un milliard de centimes (officiellement 7,5 millions de dinars), donc très certainement et surtout nettement moins que la signature apposée au bas d’un contrat, si contrat il y a eu, par les Mezaïr, Achiou ou Hemani. Pour l’anecdote, un jeune joueur, une valeur montante en fait, en l’occurrence Boulaïnine, était payé 10 000 DA/mois, soit 2 500 DA par rencontre… Une misère qui ferait pâlir de honte des… négriers. Evidemment, le MOC n’a pas eu à préserver sa trésorerie, et certains joueurs cadres ont quand même conduit les dirigeants à casser leur

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tirelire pour faire le point, voire l’appoint pour monter vaille que vaille une équipe homogène capable de conforter la théorie de Bouarrata et littéralement casser un dogme s’il réussissait son challenge, mais en même temps mieux assurer grâce à l’expérience de briscards incontournables. La suite montrera que le choix du coach constantinois avait plus que du bon même s’il en sera, lui-même, le fossoyeur et Madureira, son remplaçant, celui qui sera à l’origine du déclic mais sur le tard. Pour la saison 2008/2009, avec la venue d’une nouvelle direction, le Mouloudia a totalement renversé la vapeur optant pour un recrutement bling bling avec l’enrôlement de ce qui pourrait être, toutes proportions gardées, comme le must des musts de la deuxième division… visant forcément l’accession. Le cachet des Ouichaoui, Babouche, Abadli et d’autres relève évidemment du secret d’Etat. Ils sont indiscutablement importants et ils ne seront jamais connus sauf le jour de la tenue de l’assemblée générale et la lecture imposée du bilan. Cela n’empêche pas toutefois la circulation des plus folles rumeurs sur le montant d’untel ou d’un autre. Une pratique commerciale ou plutôt mercantile qui laisse la porte ouverte à toutes les spéculations

possibles a posteriori. Autrement, une marge de manœuvre appréciable dans les négociations en cas de rupture de la relation pour incompatibilité d’humeur, performances non satisfaisantes du joueur concerné, prêt ou tout simplement cession au cours du mercato ou en période contractuelle.

Valeur en… béton et odeur de… soufre Le tout est évidemment enrobé de la plus parfaite des légalités à l’image du contrat notarié en… béton mais à l’odeur de soufre. Ailleurs, dans un autre club, c’est pratiquement le remake du scénario mociste sauf que le staff dirigeant des Rouge et Blanc a anticipé en claironnant son incapacité à faire face aux charges qu’impose la reprise de la compétition. En fait, ce que ne disent pas les dirigeants, c’est que leur appel pressant d’argent frais se justifie plus par la disponibilité d’espèces sonnantes et trébuchantes immédiates à même de leur permettre de négocier avec «le produit encore disponible» sur le marché et au même titre que les autres clubs. La crédibilité de l’association dépend d’ailleurs en grande partie de la capacité de ses dirigeants à proposer ou du moins à s’aligner sur les… propositions impossibles. Les déclarations du président ou d’un porte-parole improvisé feront le reste. L’ASK recrute à… crédit, loge ses recrues étrangères à… crédit, effectue son stage en Tunisie à… crédit. C’est trop de violences et à la limite du masochisme que s’administrent des dirigeants dont le stoïcisme mériterait d’être publiquement reconnu. Alors qu’il est plus facile de vivre plus sereinement. Enfin, comble de l’ironie, c’est le CSC, l’autoproclamé doyen qui, à quelques semaines de la reprise, démarre dans le doute, reprenant l’expérience tentée par le Mouloudia de Constantine l’année dernière mais plus pour des raisons imposées, au corps défendant de ses responsables, que par un choix voulu en ce sens que l’association est financièrement sur les genoux. Les Clubistes en sont encore à tester des

joueurs. C’est dire que ceux qui, plus ou moins, disposent d’un C.V. ne se bousculent pas au portillon à telle enseigne que deux ou trois éléments parmi ceux qui ont été retenus par le staff dirigeant jouent encore les… capricieux, histoire de voir s’ils ne sont pas en train de faire le mauvais choix en restant au club. Il est toutefois honnête de souligner que Mourad Mazar, le nouveau président, avait annoncé la couleur alors qu’il n’était que candidat : «Je tiens à informer les membres de l’assemblée générale que je n’ai pas 20 centimes sur moi. Néanmoins, à défaut d’argent, j’ai des idées, un carnet d’adresses important qui me permet de fréquenter et tutoyer les plus grandes personnalités de la planète footb a l l s u r l e p l a n international, des relations qui, je suis convaincu, serviront au CSC et le sortiront de son anonymat.» Est-il possible d’être poète dans une activité dont vivent des milliers de personnes ? Dans cet ordre d’idées, le football, et surtout le CSC, relève presque de la dévotion mystique au sein de la famille clubiste. Un tel choix, dicté d’ailleurs par une réalité implacable, a déjà laissé fuser des clameurs hostiles du public lors des séances d’entraînement des Vert et Noir que nous avons eu le loisir de vivre. Cette hostilité s’estompe peu à peu et les supporters commencent à adopter de très jeunes joueurs inconnus jusque-là, se persuadant en leur for intérieur que tout est possible d’autant plus que le nouvel entraîneur serbe semble sûr de son fait et, non sans aplomb, parle d’accession. En conclusion, le marché local, sur le plan de l’ostentation affichée, n’aura pas été exceptionnel. Les véritables tractations se sont faites en underground et les premiers résultats détermineront qui a fait le bon choix comme ils apporteront forcément la preuve que ce n’est pas la valeur marchande des joueurs payés cher et rubis sur l’ongle qui compte mais plus celle, intrinsèque, d’éléments anonymes auxquels il serait enfin donné une chance de se faire une place au soleil. La suite ne sera qu’un éternel recommencement. A. L.

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2008-2009, l’arbitrage sous haute pression

La solitude de l’homme en noir Par Moumene Belghoul

est dans l’ordre de l’évidence. La qualité d’une compétition sportive quelle que soit la discipline est tributaire pour beaucoup de la valeur de l’arbitrage et du bon comportement du corps arbitral. La saison 2007-2008 du championnat de football dans ses différents paliers a, de ce point de vue, été pour le moins médiocre. Les «affaires» mettant en cause des arbitres algériens durant un championnat de football que l’argent a amplement gangréné ont défrayé la chronique, faisant couler encre et salive et donnant du grain à moudre à une presse sportive essentiellement constituée de journalistes supporters. Erreurs d’appréciations et autres prestations partiales ont jalonné l’arbitrage durant l’exercice précédent du championnat de football, faisant vivre la compétition dans la pression permanente. Certains referees ont mêmes écopé de la suprême accusation, celle de succomber à la corruption et aux pots-de-vin. Des rencontres ont plus ou moins fait parler d’elles. Un certain MCA-ESS ou encore un MCS-JSK, sont encore dans les mémoires quant à la qualité médiocre de la prestation arbitrale et aux graves erreurs commises par l’homme en noir. Le niveau jugé modeste d’une grande partie de la corporation arbitrale dans notre football est pour beaucoup dans l’exacerbation du degré de violence dans les stades et ailleurs, disent certains observateurs. Le chauvinisme et les calculs étroits aveugles aidant, les supporters de football considèrent les arbitres quasiment comme des adversaires venus leur «voler» la victoire méritée. Les dirigeants de certains clubs n’ont pas hésité durant la saison écoulée à porter de graves accusations contre les arbitres ou encore la commission d’arbitrage reprochant à cette dernière le choix même du nom de l’arbitre. L’on se rappelle les dirigeants du Mouloudia d’Alger ou de la JS Kabylie qui ont, durant toute une saison, crié inlassablement au hold-up. A tort ou à raison l’attitude à la limite de l’agressivité vis-à-vis de l’arbitre n’a fait que «chauffer» des supporters qui croient dur comme fer à l’impartialité systématique de

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cet «ennemi» en noir. Fait remarqué également, les entraîneurs et les présidents de club ne se sont pas fait prier, à l’instar des saisons précédentes, pour tomber à bras raccourcis sur l’arbitre dès que le résultat n’est pas en faveur de leur équipe. Des déclarations incendiaires contre l’arbitre du jour ont même été proférées en direct sur les antennes des medias lourds sans que leurs auteurs soient rappelés à l’ordre. Constatant la gravité de la situation, la direction technique nationale d’arbitrage (DTNA) a très vite réagi en suspendant quelques arbitres «fautifs». Simple palliatif conjoncturel. Le mal reste profond et réside plutôt dans le niveau des arbitres. Celui-ci ne peut faire exception quand le football national lui-même est en rade. Une situation qui va indubitablement se compliquer davantage, vu l’importance de l’enjeu décuplé à chaque saison. Et ce, pour toutes les formations de football de D1 et de D2 et, partant, des divisions inférieures. La saison dernière a vu

également une véritable guerre de déclarations qui a atteint des degrés cocasses entre le trio ultramédiatisé Hannachi, Serrar et Menadi. L’arbitrage a été évidemment au centre des polémiques et des quiproquos. Chaque partie accusant les autres d’«influer» sur l’arbitre et la commission d’arbitrage. Et la tendance ne semble pas prête à s’estomper. La saison qui commence va être l’objet d’âpres rivalités et pas seulement sportives. C’est un secret de Polichinelle : la carence, voire l’indigence de l’arbitrage algérien, reste l’un des facteurs principaux du grave recul du football national. Un certain nombre de présidents dits influents se permettent de défier avec leurs déclarations audacieuses et à la limite de la bienséance des instances officielles qui ont pour tâche l’organisation de la compétition. C’est dire le manque de crédibilité et l’indigence de ces instances sportives et du football, en particulier la FAF et la LNF. Ces dernières ont déjà prouvé leur

impuissance et leur manque de rigueur, particulièrement en ce qui concerne les affaires jugées délicates, voire à connotation sécuritaire. Véritable bouc émissaire, l’homme en noir, élément capital dans une rencontre de football, est indubitablement entre deux fers. Doit-il pour autant être voué aux gémonies ? Le métier d’arbitre n’est pas de tout repos dans notre football où la violence a depuis longtemps élu domicile. En plus des conditions limites de l’exercice, les conditions de sécurité et de protection de l’intégrité sont loin d’être assurées. On a même vu un arbitre se faire agresser dans la rue loin de l’enceinte sportive, des individus voulant le «punir» pour avoir «défavorisé» leur équipe fétiche. En attendant que le football national amorce sa fin de descente aux enfers l’arbitre algérien restera encore pour un temps seul. Et puisque rien n’a changé, pour la saison qui s’annonce, l’homme en noir sera incontestablement sous pression. M. B.

Tous prêts pour de nouveaux défis ! Suite de la page 9 L’USM Alger en a donc les moyens mais il lui faudra beaucoup de concentration et d’application pour ne pas faire revenir des adversaires, toujours redoutables, dans le jeu. Face au CRB, au 20 Août, un remake de la fin de la saison écoulée, ce sera un match très intéressant où le club de Annaba cherchera à la fois à réussir et à éviter le K.-O. En effet, une victoire au 20 Août et c’est une moitié de parcours presque assurée alors qu’au contraire une défaite pourrait donner des ailes à ses adversaires. Ce genre de situation, les protégés du nouveau coach Belhout ont appris à le gérer et le groupe a assez d’expérience pour sortir indemne de la ville algéroise.

L’ES Sétif : jouer un rôle intéressant Avant l’entame de la nouvelle saison 2008-2009, nous avons eu le plaisir de contacter Simondi, entraîneur de l’ES Sétif, qui nous a parlé du nouvel exercice, de ses objectifs et du premier match face à l’AS Khroub. «Cette nouvelle saison sera très difficile et la course vers le titre sera trop serrée à l’instar de la précédente dont la fin aura été des plus passionnantes. Il n’y aura pas d’écart entre les quatre prétendants classiques (JSK-ESS-ASO et USM Annaba) avec une petite faveur pour l’ESS qui possède une équipe toute prête actuellement et un effectif appréciable. Pour l’USM Alger, et avec le départ de plusieurs joueurs valables, la tâche s’annonce difficile

surtout que le calendrier ne semble pas très favorable à ses jeunes qui manquent cruellement d’expérience. «Nos nouvelles recrues ont besoin d’un peu de temps pour s’intégrer dans le groupe. Nous tâcherons quand même de reformer un ensemble compétitif, homogène et valable. Mais, en toute modestie, je m’attends à voir mon équipe jouer un rôle intéressant et si tout marche suivant nos prévisions, une place sur le podium sera dans nos cordes», s’est expliqué le nouveau coach argentin Oscar Fullone. Concernant leur premier match face à l’ASK, le coach français des Aigles noirs a signalé que la confrontation sera très disputée. «Nous sommes conscients de l’importance de cette première sortie, du résultat final et de son impact sur la suite du parcours. Je compte beaucoup sur la volonté et la détermination de mes joueurs pour arracher un résultat satisfaisant.»

Attention à l’ASO Chlef ! S’ils ont payé (heureusement pas très cher) le long déplacement au Soudan pour leur seconde apparition en Coupe de la CAF, les Chélifiens sont parfaitement capables d’inverser la tendance en Ligue africaine des champions qu’ils disputeront cette saison en compagnie de la JSK. Qualifiée et rompue aux épreuves africaines, judicieusement renforcée par des joueurs de qualité, la formation du Palestinien Hadj Mansour devrait montrer le chemin à ses jeunes loups qui seront amoindris par

l’absence de Boukhari, lequel aurait signé une licence au profit d’un club marocain, et leur faire comprendre qu’il serait dangereux de se ruer à corps perdu sur l’adversaire mais qu’il serait plus sage et plus intelligent de penser à jouer au football. Le reste viendra logiquement.

L’USM Alger, la JSMB et le MC Alger : une folle ambition La JSMB n’y croyait pas trop, enfin pas avant d’avoir réussi une belle prestation en Coupe d’Algérie. Sa réputation s’est donc avérée plus grande que ses moyens actuels. Le club phare de Yemma Gouraya a eu le grand mérite de jouer sa chance et de la saisir en battant le WAT pour enlever le titre qui lui permet de disputer encore une fois la Coupe de la CAF. Aujourd’hui que nous y sommes, les Aigles de Yemma Gouraya doivent jouer avec le même état d’esprit, avec l’ambition en plus. Car il s’agira de décrocher la qualification. Mais qualification ou non, les Kabyles de la vile des Hammadites doivent tout donner pour ne pas nourrir des regrets par la suite. Le président a, pour sa part, eu l’intelligence de ne pas faire de folies. Il a renforcé juste les postes qui manquaient de doublures. Un signal fort pour les supporters qui seront, à notre avis, décisifs dans l’issue des rencontres du Championnat et de la Coupe de la CAF. Alors, un stade de l’Unité maghrébine plein et une qualification ? Attendons pour voir. M. G.

SPORTS

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C H A M P I O N N AT Ligue africaine, Coupe de la CAF et Ligue arabe des champions

Six clubs algériens engagés dans des compétitions internationales Par Abdelghani Aïchoun

ette saison encore, plusieurs clubs vont représenter l’Algérie dans des compétitions continentales ou régionales. La JSK et l’ASO, leader et second du championnat, vont participer à la Ligue africaine des champions. La JSMB, qui a remporté la Coupe d’Algérie, va, quant à elle, prendre part à la Coupe de la CAF. L’ESS, l’USMA et l’USMAn participeront à la Ligue arabe des champions. Donc, pas moins de six clubs défendront les couleurs algériennes dans diverses compétitions. Ce qui est considérable puisque ce nombre représente un peu plus du tiers du nombre des équipes qui animent le Championnat algérien de la division une (16). Evidemment, cela ne veut pas dire que le niveau du football national est élevé. C’est une question de quota. D’ailleurs, si l’on se réfère aux résultats, à part la JSK, qui, à deux reprises, a atteint la phase de poules de la Ligue africaine, et l’ESS qui a remporté la coupe de la Ligue arabe des champions deux fois de suite, les autres clubs peinent à passer le cap des tout premiers tours pour ne pas dire des tours préliminaires. A l’occasion de tels rendez-vous, les amoureux de la balle ronde, en Algérie, se rendent compte que notre football a énormément reculé si on le compare avec certaines autres nations comme la Tunisie, laquelle, à chaque fois, a un nombre important de clubs qui arrivent à un stade avancé des compétitions africaines. Mais il faut relever quand même que la JSK, en Ligue africaine, et l’ESS, en Ligue arabe, font de leur mieux pour donner «la meilleure» image possible des clubs algériens.

Les Kabyles ont terminé la saison passée (2007–2008) à la tête du tableau. De ce fait, ils disputeront, à partir du mois de mars prochain, la prestigieuse compétition de la Ligue africaine des champions. Après deux qualifications d’affilée à la phase de poules (2006 et 2007), la JSK a raté cette fois le coche en se faisant éliminer en huitièmes de finale. C’est pour cela qu’elle a été versée en Coupe de la CAF. L’équipe chère au président Moh Cherif Hannachi a

rencontré, en juillet dernier, le club camerounais des Astres de Douala au second tour des huitièmes de finale. Après un match «chaotique», à l’aller à Tizi Ouzou même (1–1), l’équipe a pu se surpasser au retour en allant vaincre au Cameroun les Astres de Douala (1–0). La JSK est donc qualifiée pour la phase de poules de la Coupe de la CAF. Ainsi, avant d’entamer la Ligue africaine des champions dans quelques mois, elle devra terminer la Coupe de la CAF. La phase de poules débutera en ce mois d’août. La JSK est donc le seul club algérien qui dispute actuellement une compétition internationale. A ce stade, les choses ne seront pas du tout faciles pour les Kabyles. Dans leur groupe B, il y a également El Marikh (Soudan), Ashanté Kotoko (Ghana) et l’Etoile du Sahel (Tunisie). Dans le groupe A, il y a le Club africain et le CS sfaxien (Tunisie), Inter Club (Angola) et Haras El Houdoud (Egypte). C’est dire que les choses ne sont pas du tout aisées, d’autant plus que, contrairement à la Ligue africaine, en

Coupe de la CAF, ce ne sont pas deux clubs qui se qualifieront, au terme de la phase de poules, aux demi-finales, mais une seule équipe de chaque groupe qui accédera directement en finale. En tout cas, les responsables du club de Tizi Ouzou ont, quelque part, revu leurs objectifs. Après avoir déclaré dans un premier temps que cette compétition n’était pas un objectif, voilà qu’ils ont indiqué que dorénavant ça l’est. Peut-être la victoire au Cameroun face aux Astres de Douala les a-t-elle fait changer d’avis. D’un autre côté, si les dirigeants kabyles avaient, par le passé, refusé de prendre part à la Ligue arabe des champions, la manne financière qui découle d’une probable qualification à une finale ou même à une demi-finale les a poussés à réfléchir à y participer. Il n’y a qu’à voir «l’aisance» financière de l’ESS qui, depuis deux saisons, s’offre les joueurs qu’elle veut. Ce qui n’est pas le cas, apparemment, de la JSK. Comme signalé plus haut, deux autres équipes algériennes sont engagées dans des compétitions africaines : l’ASO accompagnera la JSK en Ligue africaine des champions et la JSMB, qui participera pour la première fois de son histoire à une compétition internationale, la Coupe de la CAF. Un challenge assez intéressant pour les deux équipes qui aspirent à faire bonne figure et tenteront de s’affirmer sur le plan continental. Mais il faut dire que la mission ne sera pas facile pour eux. Le plus important étant d’aller le plus loin possible dans la compétition. Le reste suivra.

L’ESS à la recherche d’un troisième titre arabe d’affilée

Photo : Riad

Les Canaris visent la Ligue africaine des champions

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Les Aigles noirs sont redoutés par tous les clubs arabes. Du moins par ceux qui participent à la Ligue arabe des champions, parce qu’il y en a certains, à l’image d’El Ahly d’Egypte, qui refusent d’y adhérer. Il est vrai que, pour un club qui participe à la Ligue africaine des champions, c’est assez délicat. Le calendrier ne pourra pas arranger tout le monde. Mais, à partir du moment où le système de compétition de cette compétition arabe a été revu, puisque

dorénavant il n’y a pas de groupe (ce sera par élimination directe du début jusqu’à la fin), il faut s’attendre à ce que d’autres clubs s’engagent. En tout état de cause, le club des Hauts Plateaux s’est fait une réputation. Il y a quelques semaines, il a remporté, face au WAC (Maroc), son second titre arabe consécutif. Le premier, l’ESS l’avait décroché une année auparavant face à El Fayçali (Jordanie). Cette fois encore, Hadjaoui et ses coéquipiers devront défendre leur sacre. La sixième édition débutera durant le mois d’octobre prochain. Il faut dire que le fait de remporter ce titre arabe aide beaucoup du moment que le vainqueur repartira chez lui avec un pactole d’environ 15 milliards de centimes. C’est cela qui fait que les clubs algériens commencent à s’intéresser de plus en plus à cette ligue. Elle est moins coûteuse que les compétitions africaines les distances à parcourir sont moins longues et les vols disponibles– et beaucoup plus lucrative. De plus, le niveau est moins relevé qu’en Afrique. D’ailleurs, depuis deux saisons déjà, l’USMA prend part à cette compétition. Même les dirigeants de la JSK ont émis le vœu de faire participer leur club. Plusieurs autres équipes rêvent de jouer la Ligue arabe des champions. Evidemment, cela ne veut pas dire qu’elle est à la portée de tout le monde. La compétition est difficile et si l’ESS a pu s’imposer ces deux dernières années, c’est parce qu’elle est composée de joueurs talentueux conjugués à la bonne volonté des dirigeants sétifiens qui ont tout fait pour que leur équipe soit stable au maximum sur le plan de l’effectif ou du staff technique. C’est dire qu’il y a un travail qui se fait et ce n’est nullement le fruit du hasard. De plus, l’ESS, durant cette même période, joue les premiers rôles dans le Championnat national. Pour terminer, il est utile de signaler que, pour cette édition, deux autres clubs algériens devraient entrer en lice. Il s’agit de l’USM Alger et de l’USM Annaba. Si le club algérois a eu déjà une expérience, quoique malheureuse, en Ligue des champions, en prenant part au premier tour de la cinquième édition, en revanche, c’est une première expérience pour le club annabi. A. A.

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La Tribune Dimanche 3 août 2008

C H

SPORTS A M P I O N N

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La veille de l’entame de l’exercice sportif 2008/2009

Le complexe OPOW de Béjaïa ne répond plus au standing des deux équipes locales De notre correspondant à Béjaïa Kamel Amghar

nauguré en grande pompe en 1987, le complexe OPOW de Béjaïa commence déjà à montrer des signes de vieillesse par manque d’entretien quotidien et de prise en charge effective des réparations courantes. Un défaut majeur de gestion qui constitue le péché mignon de la quasi-totalité des responsables qui ont la charge de notre tissu urbain. Les infrastructures sportives, comme n’importe quel autre édifice, nécessitent en effet des restaurations périodiques pour résister aux vicissitudes du climat et à l’usure tout simplement. Suite à près de vingt ans d’exploitation «intensive», le principal équipement sportif de la wilaya réclame désormais des réparations approfondies. Les petites dégradations se sont accumulées et le mal s’est naturellement aggravé. Un ambitieux programme public de réhabilitation de cette importante infrastructure a été entamé ces dernières années pour lui redonner une seconde jeunesse. Au cours de l’année 2006, les pouvoirs publics ont débloqué une première enveloppe de 16 milliards de centimes qui a servi à la remise à neuf d’une bonne partie des structures du complexe. La salle OMS, la piscine semi-olympique, les gradins du stade de football, les locaux et les dépendances du complexe ont été effectivement restaurés. Au début de l’année 2007, un deuxième programme de 12 milliards de centimes a été dégagé par le ministère de tutelle pour la pose d’une nouvelle pelouse sur l’arène de l’Unité maghrébine et le renouvellement de la piste d’athlétisme, sérieusement endommagées par une sollicitation ininterrompue depuis une vingtaine d’années. Le stade, qui dispose d’une capacité d’accueil de 20 000 places assises, abrite depuis

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deux décennies les rencontres des deux formations phares de la ville, à savoir la JSMB (première division) et le MOB (super DII). Mais, le début des travaux a été finalement reporté en commun accord avec les responsables des deux clubs. La JSMB -qui s’était alors engagée sur trois fronts, à savoir la Coupe de la Confédération africaine de football (CAF) et les deux joutes nationales (Championnat et Coupe d’Algérie)- avait plaidé pour la remise à plus tard de l’exécution du projet. Le Mouloudia, qui jouait l’accession, avait également souscrit à cette idée. Une fois n’est pas coutume, le retard a été bénéfique, puisque,

entre-temps, le gazon a repoussé naturellement. La dotation budgétaire devrait, en principe, servir à d’autres réparations comme l’éclairage, la clôture extérieure, les guichets de vente des tickets, les parkings et les espaces adjacents qui se trouvent dans un état lamentable. A quelques jours seulement du début de l’exercice sportif 2008/2009, il reste donc beaucoup à faire pour redonner à l’OPOW son lustre d’antan. La JSMB, vainqueur de la Coupe d’Algérie, s’apprête à entamer une seconde aventure internationale. L’équipe bien étoffée et drivée par l’ancienne gloire de l’équipe nationale

A, Djamel Menad, affiche cette année de réelles ambitions pour jouer les premiers rôles. Les travées de l’Unité maghrébine, qui débordent déjà depuis un certain temps, sont appelées à s’agrandir. En effet, les pouvoirs publics et les associations sportives sont appelés à réfléchir sérieusement à une éventuelle amélioration de cette modeste capacité d’accueil du stade pour contenir les foules de supporters qui grossissent d’année en année. C’est une façon de lutter contre la promiscuité ambiante qui est pour beaucoup dans la colère et la violence enregistrées épisodiquement aux alentours du stade. C’est une question de standing. K. A.

Zoom

ASO Chlef : l’autre berceau de footballeurs de grande qualité Par Y. Bouarfa

Les jeunes restent l’une des préoccupations majeures du club chélifien et ce n’est pas un hasard si, aujourd’hui, l’équipe des seniors compte plusieurs joueurs issus de la catégorie des espoirs depuis que Hadjari, Mekioui, Tlama Zaouche, Guerbi, Tamoura, Aïssaoui, Benabderrahmane et Soudani sont venus s’ajouter aux Ziane, Cheklam, Zaoui, Benfissa et autres. En appelant le Palestinien Hadj Mansour et à ses côtés Mohamed Benchouiya pour s’occuper de la formation du Chelif, le boss Abdelkrim Medouar a peut-être fait le bon choix. Et pour cause. Dans un premier temps, c’est en grande partie grâce à lui que le club n’a pas trop perdu de temps et a effectué une bonne préparation à Tunis. Voilà un duo qui a fait du bon travail en cherchant à garantir l’avenir à moyen terme de l’équipe. Surtout que le boss chélifien a été catégorique : il ne vise qu’un seul et unique rôle à l’ASO : faire du club de la ville de Chlef un véritable creuset au sein duquel seront formés des footballeurs de grande qualité. Pour le club

qui a terminé en seconde position du championnat, le compte à rebours est déclenché en direction du championnat de la division une et de la Ligue des champions. Aussi bien pour la liste africaine que pour celle de l’équipe engagée dans la compétition nationale, un additif est désormais acquis. Côté recrutement, hormis le retour de l’attaquant Mohamed Messaoud qui avait signé, rappelle-t-on, avec l’ASO pour deux années et le renouvellement des licences de Ziane Cherif et de l’autre pièce maîtresse de l’équipe, Zaoui Samir, le défenseur de charme de l’ASO et de l’équipe nationale, qui a signé un contrat de 3 ans, les Lions du Chelif ont engagé Hamid Chahloul, l’ex-joueur de l’USMB. Seul Telbi a été libéré pour l’AS Khroub. Cependant, le point qui continue d’inquiéter Medouar demeure le volet financement qui est seul capable de tracer les objectifs des clubs, sachant que l’ASO dispose du plus faible budget de la division 1, soit 7 milliards de centimes, un budget jugé dérisoire. Côté libération, la direction du club a procédé, par ailleurs, à la libération de 4 joueurs : Feraoun, Keloua, Katari et Sadouk El Hadj. En revanche, Niati de

l’équipe des juniors jouera dans l’équipe première. En somme, l’ASO vise à réaliser les meilleurs résultats possibles au niveau national et africain. Avec la nouvelle subvention de l’APC de Chlef qui est de l’ordre de 3,4 milliards de centimes libérables en trois tranches à partir de ce mois, le club de la vallée du Chelif compte sensibiliser quelques sponsors et la wilaya, qui pourront soutenir cette grande équipe, appelée à défendre les couleurs nationales en Ligue des champions. Le club a effectué sa préparation d’intersaison au centre sportif d’Aïn Draham, en Tunisie. Plusieurs matches amicaux, disputés face à des équipes tunisiennes et algériennes présentes à Tunis, annonçant ainsi la reprise des activités après les mois du repos dont a bénéficié l’équipe le lendemain de la rencontre ASO-MCO. Le stage s’est déroulé dans de bonnes conditions, l’équipe de football de l’ASO a regagné Chlef mercredi soir dernier. Le groupe, qui s’est déplacé au grand complet, était dirigé par le nouvel entraîneur Hadj Mansour et son adjoint Mohamed Benchouiya. Questionné sur la préparation du club, le coach adjoint juge

que «la préparation a été très positive sur tous les plans. Nous avons surtout axé notre travail sur le volet physique, sans négliger les autres aspects de la préparation d’intersaison. Notre tâche a été d’autant facilitée que nous avons travaillé avec le même effectif auquel est venu s’ajouter le revenant Messaoud. Le groupe a bien réagi en conséquence et a donné entière satisfaction en prévision de la nouvelle saison sportive. Certes, l’équipe n’et pas au summum de sa forme pour des raisons évidentes, mais nous avons tout de même les ressources nécessaires pour y faire face afin d’aborder le championnat dans les meilleures conditions possibles». Pour le début du championnat, les coéquipiers de Samir Zaoui ont vite retrouvé le stade du complexe de l’OPOW, afin de préparer leur première confrontation, loin de leur base en se déplaçant à Saïda. Le président du club, Abdelkrim Medouar, vise à maintenir la stabilité de son équipe. L’objectif de cette saison est de terminer sur la plus haute marche du podium : c’est-à-dire déloger les Canaris de leur nid. Y. B.

La Tribune

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S P O R T S

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DIVERGENCES ENTRE LE TAS ET LA FAF CONCERNANT L’AFFAIRE RCK–USMH

Reprise du championnat sur fond de polémique et risque de report

Par

APRÈS que l’instance que dirige Hamid Haddadj a rendu sa décision sur l’affaire dite Khelidi (joueur du RCK), en confortant la sentence de la Ligue algérienne de football (LNF), à savoir donner gain de cause au club harrachi, et, pour l’occasion, lui permettre d’accéder en DI en lieu et place du Raed, le tribunal vient de récidiver en envoyant une correspondance à la Fédération dans laquelle il remet en cause la position de Haddadj. Ainsi, dans sa missive, le TAS «réitère les termes de sa première décision en confirmant le caractère inédit de ce cas d’espèce non prévu par les règlements généraux de la FAF». Le TAS a d’ailleurs mis le doigt sur «l’absence de références juridiques ayant servi de fondement à la décision du président de la FAF» et lui demande «de se conformer à la première décision du tribunal». Il faut dire que c’est un véritable

imbroglio. Pour rappel, le 26 juillet dernier, la FAF a envoyé une lettre aux dirigeants du RCK dans laquelle elle confirme la décision prise auparavant. Pour Haddadj, «l’usurpation d’identité ou la dissimulation d’identité a la même signification quant à l’application des sanctions disciplinaires prévues par l’article 97», lit-on, entre autres dans le communiqué de la FAF. A vrai dire, au rythme où vont les choses, il est, désormais, assez difficile pour le premier responsable de la fédération de faire machine arrière. Sans pour autant défendre les dirigeants du football national (FAF et LNF), qui, il faut le dire, gèrent très mal les différentes affaires auxquelles ils font face, il est quand même utile de se demander pourquoi le TAS n’avait pas tranché lors de sa première délibération. Il s’est contenté «d’émettre un avis» selon lequel cette affaire «est un cas inédit» et de demander à la FAF de rouvrir le dossier. Ce qui

La Confédération africaine de football (CAF) a désigné des arbitrestanzaniens et égyptiens pour les deux premiers matches de la JS Kabylie en phase de poules de la Coupe de la Confédération face respectivement à El Merrikh (Soudan) et l’ES Sahel (Tunisie).

L’ÉQUIPE algérienne de l’ES Sétif affrontera la formation syrienne d’El Karama le 16 août prochain en match d’ouverture de la première édition du tournoi international d’élite de football qui se déroulera dans la ville saoudienne d’Abha, ont annoncé les organisateurs. Le second match mettra aux prises El Italiano (Arabie saoudite) et les FAR Rabat (Maroc). Le vainqueur du premier match sera opposé au perdant de la seconde rencontre, tandis que le vainqueur du second match en découdra avec le perdant du premier match dont les rencontres se dérouleront le 18 août prochain. Lors de la 3e et dernière journée du

Abdelghani Aïchoun

Photo : Riad

A quelques jours seulement de la reprise du championnat, les choses s’enveniment entre le Tribunal arbitral sportif (TAS) et la Fédération algérienne de football (FAF)

s’est passé par la suite. Si le TAS estime que la nouvelle décision de la FAF de conforter la ligue est «illégale», c’est qu’il sait où se situe le «légal». Pourquoi alors n’avoir pas pris de décision franche et sans détour comme c’était le cas la

saison passée avec l’affaire ABS–USMBA ou tout récemment encore avec l’affaire Aïssaoui (CRB) ? Cela aurait réglé le problème d’une manière définitive d’autant plus que Haddadj a déjà montré qu’il se soumet aux décisions du TAS.

Que ce soit l’USMH qui accède en DI ou le RCK, les uns et les autres auraient pu régler ce problème sans provoquer toute cette polémique. Comme si tout était fait pour «empoisonner» davantage le climat de notre football. A. A.

La première rencontre contre les Soudanais d’El Merrikh, prévue à Khartoum entre les 15 et 18 août prochains, seradirigée par Mwandike Victor (Tanzanie) assisté de ses deux compatriotes Bulali J. Deu et John Longional. Le 4 e arbitre Mbaga Odan C est également

tanzanien, tandis que le commissaire du match est Samugabo Mustapha (Burundi). Le second match de la JS Kabylie face aux Tunisiens de l’ES Sahel, qui se déroulera au s t a d e d u 1 er N o v e m b r e d e Tizi Ouzou entre les 29 et

31 août prochains, sera officié par le directeur de jeu l’Egyptien Younis Yasser, secondé par El Garhi Ahmed et Degaish Ayman. Le 4e arbitre est Shaaban Ramadan H (Egypte) et le commissaire du match Naciri Abdelali (Maroc).

La JS Kabylie évoluera dans le groupe B aux côtés de l’ES Sahel (TUN), d’El Merrikh (SOU) et d’Ashanti Kotoko (GHA). L e p r e m i e r d u groupe se qualifiera pour la finale de la Coupe de la Confédération.

tournoi,prévue le 21 août, les vainqueurs s’affronteront entre eux et les perdants également. Outre l’ES Sétif, détenteur de la

coupe de la Ligue des champions arabes de football, le tournoi organisé par le conseil de développement touristique de la

ville d’Abha verra la participation de trois autres clubs : El Ittihad (Arabie saoudite), El Karama, champion

de Syrie et 1/4 de finaliste de la Ligue des champions d’Asie 2008, et les FAR Rabat, champions du Maroc.

Coupe de la CAF : des arbitres tanzaniens et égyptiens pour les 2 premiers matches de la JSK

Tournoi international d’élite : ES Sétif-El Karama (Syrie) en ouverture Masters Series de Cincinnati : Rafael Nadal assuré d’être n° 1 mondial L’ESPAGNOL Rafael Nadal est assuré de devenir n° 1 mondial, à la place du Suisse Roger Federer, en place depuis le 4 février 2004, après sa qualification, vendredi dernier, pour les demi-finales du tournoi ATP Masters Series de Cincinnati. Après sa victoire sur l’Equatorien Nicolas Lapentti en quarts de finale (7-6, 6-1), le Majorquin a l’assurance de devenir le 24e n° 1 mondial du classement ATP, depuis 1973, le

18 août prochain au plus tard. S’il se qualifie pour la finale, son accession au sommet de la hiérarchie aura lieu le 11 août et s’il remporte le titre demain, cela se fera dès après-demain et mettra fin à 235 semaines de domination de Federer, auteur de sa pire saison depuis. L’Espagnol, qui sera le troisième Espagnol après Carlos Moya et Juan Carlos Ferrero à atteindre le rang de n° 1 mondial, a remporté cette année 7 tournois, dont les

5 derniers auxquels il a participé : Hambourg, Roland Garros, Queen’s, Wimbledon, Toronto. Il est sur une série de 32 victoires consécutives. Pour une place en finale, Nadal, 22 ans, affrontera le Serbe Novak Djokovic, n° 3 mondial, vainqueur du Letton Ernests Gulbis (6-3, 6-4). L’autre demi-finale opposera le Britannique Andy Murray, vainqueur de l’Espagnol Carlos Moya (2-6, 6-3, 6-1) au Croate Ivo Karlovic, victorieux

de l’Allemand Philipp Kohlschreiber (7-6, 7-6). Jeudi dernier, Karlovic avait précipité la «chute» de Federer, en le battant au troisième tour. Si Federer a été le joueur de l’histoire qui a passé le plus de semaines consécutives au sommet de la hiérarchie, Nadal est celui qui a passé le plus de semaines consécutives comme... n° 2, après avoir été sacré dauphin du Suisse le 25 juillet 2005.

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C U L T U R E CLÔTURE DU 4E FESTIVAL DE LA CHANSON ARABE DE DJEMILA

Un bilan en demi-teinte et de belles promesses pour l’avenir Malgré les quelques ratés de la programmation et la rareté du transport, ce quatrième rendez-vous de Djemila a connu des améliorations sur le plan technique. La qualité du son, l’éclairage artistique de l’antique ville romaine, la décoration de la scène et l’organisation ont été irréprochables De notre envoyé spécial à Djemila Kamel Amghar

TOUS les festivals naissent petits. A l’origine, ce ne sont que de simples initiatives, des paris fous, que se partagent une poignée de gens. Ils grandissent et acquièrent de l’envergure au fil des ans et des expériences. Le Festival international de la chanson arabe de Djemila (Sétif), qui vient de clôturer sa quatrième édition, est justement en pleine phase de maturation. Il se forge doucement, mais sûrement, une réputation. Même s’il reste encore beaucoup à faire pour qu’il mérite amplement le qualificatif d’«international», le rendez-vous de l’antique Cuicul s’accroche toujours à ses promesses et à ses ambitions premières. Les organisateurs de l’ONCI, le ministère de tutelle et les autorités de la wilaya de Sétif font montre d’une volonté conjuguée à perpétuer ce rendez-vous et à lui garantir une aura à sa juste dimension. D’importants moyens matériels et financiers sont constamment déployés dans ce sens, même si les résultats ne sont pas encore à la hauteur des espérances. Dans les cercles d’initiés de la capitale des Hauts

Plateaux, on s’impatiente à force de conviction. «L’affluence du public a connu un léger recul cette année. La qualité des plateaux artistiques proposés est certainement pour quelque chose dans ce reflux. Lors des éditions précédentes, on a eu droit à des affiches de choix. Des monstres sacrés comme l’Irakien Kadhem Essaher, le Libanais Marcel Khalifa, le Marocain Abdelhadi Belkhayat, le Tunisien Saber Eribaï ou des stars locales comme cheb Khaled et Mohamed Lamine avaient mobilisé les grandes foules», souligne Mansour, un journaliste qui a suivi le festival depuis son lancement en 2005. Il estime que l’édition 2008 a accordé trop de place aux amateurs et aux étoiles montantes, généralement méconnues, de la musique orientale. Une opinion largement répandue parmi le public présent qui en tire cependant des satisfactions. «La soirée d’ouverture avec le sublime ballet libanais

Caracalla, les concerts de Merouane Khoury, de Zakia Mohamed, de Fares Karam, les récitals de la Syrienne Rouyada Attia, de la Tunisienne Nabiha Kroali, de la Marocaine Naziha Achemaoui, et de Warda El Djazaïria, hier en clôture, ont été autant de moments forts. De belles affiches qui ont fait l’heur de l’assistance», souligne Moncef, un inconditionnel du festival de Djemila, qui estime que le prix du ticket d’entrée, «hors de portée pour les petites bourses», a été pour beaucoup dans la décrue enregistrée en matière de fréquentation. On estime par ailleurs que l’éloignement du site (une cinquantaine de kilomètres à l’est de la capitale des Hauts Plateaux) et les lacunes observées en matière de communication sont également pour quelque chose dans ce peu d’affluence. Malgré les quelques ratés de la programmation et la rareté du transport, ce quatrième rendez-vous de Djemila a connu

des améliorations sur le plan technique. La qualité du son, l’éclairage artistique de l’antique ville romaine, la décoration de la scène et l’organisation ont été irréprochables. Un énorme travail d’imagination qui a ajouté une féerie supplémentaire à la beauté originale de ce magnifique site historique. Sur ce chapitre précisément, on a beaucoup progressé depuis 2005. Lors de la première édition qui avait rassemblé une poignée de chanteurs algériens et arabes, les moyens étaient réduits et la qualité des spectacles s’en était ressentie. La seconde édition, en 2006, a connu un immense succès, car le festival avait été jumelé avec celui de Baalbek. Ce fut un joli geste de solidarité envers le pays du Cèdre qui traversait, alors, des moments difficiles. Des icônes comme Marcel Khalifa, Samiha Ayoub, Kadhem Essaher, Assi Al Hilani, cheb Khaled, et tant d’autres encore, ont chanté l’amour et la résistance des Libanais qui subissaient une agression barbare. L’année suivante, qui coïncidait avec «Alger, capitale de la culture arabe», fut aussi exceptionnellement riche. Le ballet Inana, les artistes Redha Abdellah, Carole Samaha, Ramy Ayache, Abdellah Belkhayat, Iheb Tawfik et de nombreuses célébrités nationales ont célébré Djemila dans la joie et la bonne humeur. Le festival de Cuicul se perfectionne d’année en année. Il se distingue pour s’imposer en escale incontournable de la chanson et de la musique arabes. Le ministère de la Culture, à travers la présence constante de Khalida Toumi à toutes les éditions, semble prêt à mettre le paquet dans ce sens. On n’y est pas encore, mais on gagne en expérience et on s’en approche à petits pas. K. A.

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A l’affiche… En salle „ A l’affiche de l’Algeria, le film Alexandrie… New York de Youssef Chahine, en hommage au défunt réalisateur. Le film sera projeté durant une semaine.

„ Esplanade de Riad El Feth Cirta film donne rendez-vous aux cinéphiles à partir du 14 août pour découvrir sept longs et courts métrages sur écran gonflable à l’esplanade de Riad El Feth. Il s’agit, en fait, d’une «petite» rétrospective. Soirées du Casif „ Ce soir : la diva Warda El Djazaïria Après avoir illuminé de sa présence l’antique site archéologique de Djemila et charmé le public sétifien, vendredi dernier, en clôture du 4 ème Festival de la chanson arabe, Warda El Djazaïria charmera ce soir le public algérois.

Amel Bent en concert à Alger Amel Bent, l’incontournable chanteuse de Rn’b français sera en concert à Alger, le 7 août prochain au théâtre de Verdure (complexe culturel Laadi Flici) à partir de 21h.

APRÈS DES ANNÉES DE PEUR, DE LARMES ET DE DÉSOLATION

Djemila, plus belle que jamais, reprend des couleurs DURANT les années 1970 et 1980, la petite ville de Djemila (une cinquantaine de kilomètres au nord-est du chef-lieu de la wilaya de Sétif) fut une destination de choix pour les excursions scolaires. Située en bordure des régions de Basse Kabylie et de Constantine, l’agglomération abrite les vestiges de l’antique Cuicul, cité romaine classée patrimoine mondial par l’Unesco en 1981. Les écoliers des régions centre et est du pays, à cette époque, gardent certainement en mémoire ce beau cliché fait de colonnes de pierres sculptées, éparpillées sur un joli versant de montagne verdoyant. On y va, naturellement, au printemps avant la clôture de l’année scolaire. Djemila était, alors, synonyme de nos joies enfantines. Les seules qui restent gravées, finalement. A partir des années 1990, les voyages encadrés des écoliers ont été suspendus par mesure de sécurité. La barbarie terroriste avait investi cette belle

contrée montagneuse pour en faire son repaire et une zone de repli après l’accomplissement de ses crimes. Les populations hospitalières de l’antique Cuicul ont ainsi été privées, plus d’une décennie durant, de ce chahut d’enfants qui faisait le charme de ces hauts lieux d’histoire et de culture. Un climat de peur et de panique a étalé son hideuse ombre noire sur ce tableau plein de poésie et de romantisme. Ces années-là ont été évidemment des plus éprouvantes pour les simples gens de Djemila. Avec le retour de la paix, l’activité a progressivement redémarré. L’agriculture, l’artisanat, le commerce, les infrastructures de base et les services publics ont connu depuis une réelle dynamique, et les petits excursionnistes sont de nouveau au rendez-vous. Il y a même des touristes occasionnels qui viennent découvrir ce merveilleux site qui fait toujours la fierté de toute la région. L’institutionnalisation du

festival de Djemila, dédié à la musique et à la chanson arabes, a été un facteur déterminant dans ce juste retour des choses à leur cours ordinaire. «Depuis 2005, notre localité a bénéficié de nombreux projets de développement. A commencer par l’élargissement et la réfection du chemin de wilaya qui nous relie, sur plus d’une vingtaine de kilomètres, à la voie express Sétif-Constantine. Il y a eu aussi l’alimentation de la commune en gaz de ville et l’amélioration du réseau public d’alimentation en eau potable», témoigne Lyes, un artisan plâtrier qui propose des statuettes et des modèles réduits de l’arc de Caracalla ou d’Aïn El Fouara à l’entrée de la cité romaine. «Il faut ajouter aussi la réception de l’auberge de jeunesse, l’une des meilleures structures du genre à l’échelle nationale. Une salle omnisports, dûment équipée, a été également achevée au profit du mouvement sportif de la localité. Un projet de piscine est en cours de

réalisation. Le musée de Djemila, qui date de l’époque coloniale, a aussi bénéficié d’un programme de réfection et d’embellissement», renchérit Samir, un sympathique employé de la wilaya, en soulignant que la visite du président de la République, en août 2007, a été «généreuse» pour les villageois qui se sont solidement accrochés à leurs terres aux moments les plus difficiles. Il convient de souligner que cette manifestation culturelle, qui prend de l’envergure d’année en année, a aussi contribué à faire connaître et à promouvoir ce trésor archéologique qu’est l’antique citadelle romaine. Tous les artistes étrangers, qui ont fait le détour depuis la première édition, n’ont pu retenir leur émerveillement devant tant de beauté. Sans exception aucune, les stars arabes, qu’elles soient du Moyen-Orient ou du Maghreb, se sont inclinées devant ce trésor unique qui reste relativement bien conservé. K. A.

Soirée chaabie La commune d’Alger-centre organise un programme estival très riche jusqu’au 21 août prochain. „ kaada algéroise : le 14 août à partir de 22h „ soirée chaabie au stade de proximité et, le jeudi 21 août, à 18h30, spectacle pour enfants. Festival de littérature Du 21 au 29 août 2008, Alger accueille le Premier festival culturel international de la littérature et du livre de jeunesse. L’un des grands traits de ce festival est qu’il réserve une place importante à l’animation destinée aux enfants. Arts plastiques : L e 4 ème S a l o n m é d i t e r r a n é e n d e s a r t s plastiques à Oran : organisé par l’association Civ Œil, il sera ouvert au public du 8 au 13 août 2008.

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S A N T É

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SELON UNE NOUVELLE ÉTUDE AMÉRICAINE

L’apnée du sommeil augmente le risque de mortalité Par Randolph Schmid d’Associated Press

LORSQU’ELLE est sévère, l’apnée du sommeil, c’est-à-dire l’obstruction périodique des voies respiratoires supérieures au cours du sommeil, augmente la mortalité, notamment par maladie cardio-vasculaire, selon les résultats d’une nouvelle étude américaine. Cette étude, menée pendant 18 ans, confirme les résultats d’études précédentes de moindre envergure. Elle est publiée vendredi dans le journal Sleep. «Ça ne vous tue pas d’un coup. Mais c’est un état qui dégrade votre santé au fil du temps», a expliqué par téléphone le D r Michael Twery, directeur du Centre national de recherche sur les troubles du sommeil (National Center on Sleep Disorders Research). Les gens qui souffrent de cette pathologie «sont privés de sommeil sur peut-être de très longues périodes et luttent pour dormir. Quand ça arrive nuit après nuit, semaine après semaine, en plus de tous nos autres problèmes, ça devient dangereux», ajoute le Dr Twery, dont le centre fait partie de l’Institut national du cœur, du poumon et du sang (National Heart, Lung and Blood Institute). Selon l’Institut, aux Etats-Unis, 12 à 18 millions de personnes souffrent d’une forme modérée ou sévère d’apnée du sommeil. Une pathologie souvent méconnue, sa survenue pendant le sommeil empêchant tout diagnostic lors de visites médicales de routine. Les chercheurs ont testé en laboratoire des patients souffrant de troubles respiratoires liés au sommeil, puis les ont suivis pendant plusieurs années. Le syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS) consiste en une obstruction périodique des

voies respiratoires supérieures au cours du sommeil. Il se caractérise par de nombreux arrêts de la respiration qui s’accompagnent d’une baisse de la concentration d’oxygène dans le sang. Même si la personne ne s’en rend généralement pas compte, ce phénomène peut se reproduire de manière cyclique au cours de la nuit, parfois plusieurs centaines de fois, perturbant ainsi gravement le sommeil. «Quand vous arrêtez de respirer pendant votre sommeil, vous ne le sentez pas, ça ne vous réveille généralement pas», résume Twery. Mais quand la respiration reprend, le dormeur peut passer du stade de sommeil profond à celui de sommeil léger. D’où un cycle général du sommeil perturbé.

Chaque individu présente chaque nuit quatre ou cinq cycles de sommeil, dans lequel se suivent phases de sommeil léger, sommeil profond et phase REM (rapid eye movement, mouvements rapides des yeux, soit le sommeil des rêves), rappelle Michael Twery. Le sommeil profond est plus important en début de nuit, alors que le sommeil des rêves est plus fréquent avant le réveil. Ces cycles servent au contrôle des hormones, du métabolisme et des niveaux de stress. L’Institut, qui fait partie des instituts nationaux de santé, explique que l’apnée du sommeil est corrélée à un risque plus important de maladie cardiaque, d’hypertension artérielle, d’accident

vasculaire cérébral, de diabète et de somnolence diurne. Dans cette nouvelle étude, 1 522 hommes et femmes âgés de 30 à 60 ans ont été suivis. La mortalité annuelle est de 2,85 cas pour 1 000 par an pour les personnes qui ne souffrent pas d’apnée du sommeil. Chez celles qui présentent une apnée légère ou modérée, cette mortalité monte respectivement à 5,54 et 5,42 pour 1 000. Pour les personnes souffrant d’apnée sévère, ce taux passe à 14,6 pour 1 000. La mortalité cardio-vasculaire, qui représente 26% des morts parmi les gens indemnes d’apnée, passe à 42% parmi les gens souffrant d’apnée sévère, selon l’équipe de recherche dirigée par Terry Young de l’université du Wisconsin, à Madison. Dans le même numéro de Sleep, une étude australienne indépendante portant sur 380 adultes âgés de 40 à 65 ans aboutit à la même conclusion. Cette dernière souligne que après 14 ans de suivi, environ 33% des participants souffrant d’apnée du sommeil étaient morts, alors que ce pourcentage n’était que de 6,6% dans le groupe présentant une apnée modérée, et de 7,7% dans le groupe indemne d’apnée. L’apnée est souvent traitée avec un appareil qui délivre de l’air en pression positive continue à travers le nez ou la bouche. Selon l’étude américaine, le taux de mortalité des personnes ayant reçu ce traitement était réduit. Bien que l’étude américaine soit de grande envergure, les patients étaient en majorité des blancs, la plupart de milieu favorisé ayant accès au système de soins. Pour les chercheurs, il est probable que les résultats sous-estiment donc le taux de mortalité par syndrome d’apnée du sommeil dans d’autres groupes ethniques ou dans les classes défavorisées. AP

L’OPÉRATION A ÉTÉ RÉALISÉE PAR LA CLINIQUE UNIVERSITAIRE DE MUNICH

Première transplantation mondiale de deux bras entiers en Allemagne Par Géraldine Schwarz de l’AFP

POUR la première fois au monde, une greffe des deux bras entiers a été réalisée sur un patient amputé des deux membres, a annoncé la clinique universitaire de Munich (sud de l’Allemagne). Le transplanté, un agriculteur allemand de 54 ans, «se porte bien au vu des circonstances» après une opération de quinze heures pour transplanter, les 25 et 26 juillet, les deux

bras d’un homme décédé, a annoncé une porte-parole de la clinique de l’université technique de Munich. Des transplantations de mains et d’avant-bras sans le coude ont déjà été réalisées dans le monde, mais jamais de bras entiers. La difficulté de cette opération réside en particulier dans la distance de régénération et la nécessité de transplanter beaucoup de moelle osseuse, très présente dans le bras par rapport à la main par exemple. Le patient pourrait attendre au moins deux ans

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ENTREPRISE NATIONALE DES AMENAGEMENTS HYDRAULIQUEs «HYDRO-AMENAGEMENT»

REPONSE A MISE EN DEMEURE

En réponse à la mise en demeure parue dans le quotidien la Tribune, en date du 16 juillet 2008, l’Entreprise nationale des aménagements hydrauliques «Hydro-Aménagement», élisant domicile dans la zone industrielle de Rouiba RN n°5 BP 31, wilaya d’Alger, et titulaire du marché n°15/2007 ayant pour objet : Renforcement et réhabilitation des réseaux d’AEP d’El Anassers et Guemmour (wilaya de Bordj Bou Arréridj), tient à apporter les précisions suivantes : - Le projet (lot conduite et lot génie civil) accuse en dépit des nombreuses contraintes rencontrées depuis le lancement des travaux un taux d’avancement de plus de 87%. - Pour ce qui est de la conduite fonte DN 300 plus particulièrement, les travaux de terrassement et de pose sont à l’arrêt depuis plus de quatre (04) mois, en raison de contraintes objectives non imputables à l’entreprise Hydro-Aménagement. ™ AUPK 1200 + 00 refus d’un propriétaire terrien (voir correspondance adressée à la Direction de l’hydraulique le 05/02/2008 REF n°071). ™ Au PK 1600 + 00 refus absolu de l’entreprise INFRAFER de nous laisser suivre le nouveau tracé longeant la voie ferrée assorti en prime de nous ester en justice en cas d’intervention de notre part (voir correspondances adressées à la Direction de l’hydraulique le 27/05/2008 REF n° 243, et le 30/06/2008 REF n° 290). L’Entreprise Hydro-Aménagement est disposée et mobilisée pour l’achèvement du reste à réaliser dans les meilleurs délais en renforçant le chantier en moyens humains et matériels, et ce, dans l’attente du règlement des problèmes précités et demeurés en suspens. En conséquence, l’Entreprise déclare nulle et non avenue la mise en demeure. La Tribune du 03/08/2008/ANEP n°728 104

avant d’avoir «vraiment des sensations jusqu’au bout des doigts», les nerfs devant d’abord se développer, a indiqué la porte-parole. L’agriculteur avait été amputé de ses deux bras jusqu’aux épaules lors d’un accident de travail il y a six ans. Après avoir tenté sans succès par deux fois de s’aider de prothèses artificielles, il s’est tourné vers la clinique spécialisée dans la chirurgie plastique et des mains. Une équipe de 40 personnes, spécialisées dans la microchirurgie et la transplantation, a participé à cette opération inédite sous la direction des professeurs allemands Christoph Höhnke et Edgar Biemer et avec le soutien du président de la clinique Hans-Günther Machens. Après avoir trouvé un donateur du même âge, sexe, groupe sanguin ainsi que de la même taille et couleur de peau que l’intéressé, l’équipe s’est répartie en cinq

groupes dans deux blocs opératoires, l’un pour le donateur décédé, l’autre pour le patient. Dans chaque bloc, il y avait une équipe par bras tandis qu’un cinquième groupe prélevait une veine d’une jambe du donateur pour remplacer une veine du moignon gauche de l’agriculteur en recourant à trois pontages, a expliqué Christoph Höhnke lors d’une conférence de presse. Comme le donateur et le patient étaient de stature différente, «l’adaptation exacte de la forme des os» a été un véritable défi, a commenté l’un des chirurgiens, Ulrich Stöckle. La préparation a duré plusieurs années : examen de la santé physique du patient -en particulier sa résistance à l’affaiblissement notoire du système immunitaire qu’entraîne une telle transplantation-, de son état psychique et son environnement social, puis recherche d’un donateur. Il reste désormais à maîtriser les problèmes de rejet et la rééducation des membres greffés. AFP

CHERCHEURS mais aussi politiciens, membres d’associations de malades et activistes se réunissent à Mexico du 3 au 8 a o û t p o u r l a 1 7 ème C o n f é r e n c e internationale de l’International AIDS Society (IAS). Avec plus de 25 000 participants, il s’agit du plus grand rassemblement médical de l’année consacré au VIH-sida. L’objectif reste inchangé depuis de nombreuses années : présenter les dernières avancées scientifiques, s’interroger sur la manière de les traduire en stratégies

thérapeutiques nouvelles et, bien entendu, lever des fonds pour financer des programmes de prévention et de lutte. Même si la pandémie paraît marquer le pas, l’effort ne doit pas se relâcher. Avec 33 millions de personnes infectées et 2 millions de décès par an, le sida constitue plus que jamais un enjeu majeur de santé publique… et de développement. Avec en première ligne, encore et toujours, le continent africain qui concentre à lui seul 67% des cas rapportés dans le monde.

Mexico : 25 000 congressistes au chevet du VIH-sida

www.latribune-online.com

FACE À LA CHUTE DES PRIX DU PÉTROLE

L’OPEP parle d’une éventuelle baisse de la production Synthèse de Badiaa Amarni

ABDALLAH AL ATTIYAH, ministre de l’Energie du Qatar, pays membre de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), a déclaré que cette dernière «devrait peut-être ajuster à la baisse sa production si la demande ralentit». Dans une déclaration à l’AFP, il a précisé que les discussions sur l’offre et la demande seront abordées lors de la réunion de septembre prochain. «Si la demande ralentit, nous discuterons du besoin d’ajuster l’offre à la baisse», a-t-il soutenu. «Bien sûr, il est trop tôt pour juger», a-t-il précisé. A rappeler que la réunion de l’OPEP se tiendra le 9 septembre prochain à Vienne en Autriche. De son côté, le ministre iranien du Pétrole, Gholam Hossein Nozari, a affiché hier son souhait de voir les pays membres du cartel pétrolier «contrôler avec plus de rigueur leur production en perspective notamment d’une

poursuite de la baisse des prix». Selon lui, «si la chute des prix se poursuit, l’OPEP devra faire preuve de plus de vigilance dans le contrôle des quotas puisque certains pays dépassent largement le seuil de production fixé officiellement».

Cette question de contrôle des quotas sera un des sujets sérieux qui seront mis sur la table à l’occasion de la réunion de Vienne, a tenu encore à faire savoir le

ministre iranien du Pétrole. Faut-il rappeler que les prix du pétrole, après une envolée spectaculaire atteignant un record de plus de 147 dollars au 11 juillet dernier, commencent à connaître une baisse puisqu’il a perdu environ 20 dollars. Le ministre algérien de l’Energie et des Mines a toujours soutenu que cette flambée des prix du brut est due à des problèmes géostratégiques et à la dépréciation de la valeur du dollar et non à l’offre et la demande. Cette même vision est partagée avec l’Iran qui soutient que le prix élevé du pétrole «résulte avant tout d’une spéculation sur les marchés internationaux et de la chute du dollar sur le marché des changes». Par contre, les pays consommateurs estiment que cette augmentation est due à une insuffisance de l’offre par rapport à la demande. A. B.

D’UN MONTANT DE 100 000 DA CHACUNE

Aides financières pour des artisans bijoutiers d’Ath Yenni Par Algérie presse service

DES décisions d’aides financières destinées à l’acquisition de matériels et d’outillages spécifiques à la fabrication du bijou traditionnel ont été remises à des artisans bijoutiers à la clôture, vendredi, de la fête du bijou des Ath Yenni, a indiqué hier le directeur de la Chambre de l’artisanat et des métiers de Tizi Ouzou, M. Asmani Ali. Ces aides d’un montant chacune de 100 000 DA, puisées sur le fonds national pour la promotion de l’artisanat traditionnel, ont profité à 24 bijoutiers traditionnels sur les 47 ayant bénéficié, en 2006, d’un test de validation et de qualification de

leurs aptitudes professionnelles, a indiqué M. Asmani. Ce geste, destiné à la promotion du bijou, vient en concrétisation de l’engagement fait par le ministre de la PME et de l’Artisanat lors de l’organisation, en avril 2007 à la Société des foires et des expositions d’Alger, du Salon du bijou des Ath Yenni, a-t-il précisé. Evoquant d’autres actions dédiées à la promotion du bijou traditionnel, le même responsable a rappelé l’organisation de plusieurs salons et expositions consacrés à cette activité qui a fait l’objet également de la formation, en 2007, d’artisans bijoutiers dans le domaine des techniques de création d’activités autonomes,

dans le cadre du programme (Crée/Germe) du Bureau international du travail. Dans le même contexte, il est fait également état de la création de deux espaces de concertation entre les professionnels du bijou traditionnel, dénommés «Nucléus», dans le cadre d’appui aux associations professionnelles et organisations patronales du groupe allemand GTZ. Pour ce qui est de certaines contraintes rencontrées par des artisans bijoutiers, M. Asmani a tenu à souligner que le prix de l’argent, cédé actuellement à 52 000 DA/kg (prix Agenor), est déterminé par sa cotation à la Bourse internationale. APS

Installation du secrétariat national de l’UGTA LE secrétaire général de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), M. Abdelmadjid Sidi Saïd, a procédé hier à l’installation officielle du secrétariat national. Les douze membres du secrétariat national de l’UGTA avaient été élus pour un mandat de cinq ans, le 20 juillet dernier, par les 264 membres de la Commission exécutive nationale (CEN), issue du 11 ème congrès. Juste après l’élection du nouveau secrétariat national, M. Sidi Saïd avait appelé la nouvelle composante à participer collectivement pour consacrer l’UGTA dans sa position dans le monde syndicaliste, ajoutant que le

seul et unique objectif qui réunit les membres de l’UGTA est celui d’être au service des travailleurs et de la République. A l’issue de son installation, le secrétariat national a rendu publique une déclaration dans laquelle il «salue la volonté du président de la République d’agir pour l’amélioration des conditions de vie des travailleurs et de leurs familles». Il s’est félicité, à cette occasion, de la détermination du chef de l’Etat de «créer les conditions les plus favorables pour assurer et approfondir la paix, la cohésion sociale et la consécration du dialogue et la concertation, éléments indispensables pour le

développement économique et social». Le secrétariat national de l’UGTA a également réaffirmé «son attachement au pacte national économique et social qui contribue à la réalisation du programme présidentiel et assure le gouvernement de sa participation constructive à la solution des préoccupations du monde du travail». Il a enfin réitéré son «engagement» auprès du président de la République, considérant que la poursuite de sa mission à la tête de l’Etat «est une nécessité au renforcement de la stabilité, de la paix et de la continuité du développement national solidaire et durable». APS

TRIBUNEMETEO

PRÉVISIONS MÉTÉOROLOGIQUES

Dimanche 3 août Très MAX. 30° CENTRE Nuageux MIN. 22° Très MAX. 31° OUEST Nuageux MIN. 23° EST

Peu MAX. 32° Nuageux MIN. 22°

SUD

Ensoleillé MAX. 36° MIN.

22°

Source : http://fr.weather.yahoo.com

„ Le président Bouteflika reçoit M. Lakhdar Brahimi Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a reçu hier à Alger l’ancien envoyé spécial de l’ONU, M. Lakhdar Brahimi. M. Brahimi a dirigé des missions de l’ONU en Afghanistan, en Irak et au Soudan. Ancien ministre des Affaires étrangères, il a également présidé récemment, à la demande du secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, un groupe indépendant chargé de fournir des recommandations concernant des questions stratégiques relatives à la mise en œuvre et à l’amélioration de la sécurité du personnel et des locaux de l’ONU dans le monde.

„ La frégate ukrainienne Getman Sagaydach Niy accoste le port d’Alger La frégate ukrainienne «Getman Sagaydach Niy» a accosté hier le port d’Alger pour une visite «non officielle» de deux jours. Cette escale, première du genre, s’inscrit dans le cadre du renforcement de la coopération militaire bilatérale entre les forces navales de l’Algérie et de l’Ukraine. La frégate «multi-missions», mise en service en 1993, est de 123,5 mètres de longueur et pèse 3 000 tonnes. Elle peut franchir 700 miles nautiques (mn) pour une vitesse autonome de 30 nœuds et peut aller jusqu’à 900 mn avec une vitesse de 22 nœuds.

„ Une étude de faisabilité du tramway de Sidi Bel Abbès en septembre L’étude de faisabilité pour la réalisation d’un tramway à Sidi Bel Abbès sera lancée en septembre prochain. Cette étude permettra d’identifier le tracé et d’arrêter le coût du projet. Après la finalisation de cette étude de faisabilité, une autre, plus détaillée, sera effectuée avant de passer à la dernière phase, à savoir celle de la réalisation du tramway. Le même responsable a aussi fait savoir que les projets des tramways d’Alger, d’Oran et de Constantine sont en phase de réalisation alors que, pour ceux d’Annaba et Sétif, les études sont finalisées et les tronçons prioritaires validés.

„ Etude pour la réhabilitation d’une partie de la plaine d’Abadla prochainement Une étude agro-pédologique sera lancée prochainement dans la wilaya de Béchar dans la perspective de concrétiser un programme de réhabilitation d’une partie de la plaine d’Abadla d’une superficie de 1 000 hectares. Cette étude a été rendue possible suite à une dangereuse remontée des sels, à l’origine de la dégradation du sol au niveau de cet espace agricole de la wilaya de Béchar. Le programme de réhabilitation, qui sera élaboré sur la base de cette étude, contribuera certainement à la modernisation et à la correction du système de drainage.

„ Plusieurs projets hydrauliques dans la commune d’Illizi Les travaux de réalisation de plusieurs projets hydrauliques ont été lancés dans la commune d’Illizi, pour être achevés avant fin 2008. La priorité est accordée dans ces projets, d’une enveloppe globale estimée à 84 millions DA, au renouvellement et à l’extension du réseau d’eau potable et de réservoirs d’AEP de 500 m3 chacun au niveau des plusieurs localités. Une autre enveloppe de 45 millions DA sera consacrée à la réhabilitation et au renforcement de la station de traitement d’eau. Cette dotation financière servira aussi au renouvellement et à l’équipement des 16 forages de la commune du chef-lieu de wilaya.

„ L’alliance pour le renouveau estudiantin national entame son université d’été La dixième édition de l’université d’été de l’alliance pour le renouveau estudiantin national a été ouverte hier à la résidence universitaire filles (El Hadaik 3) de Skikda. Plus de 1 050 étudiants et étudiantes, représentant 41 universités à travers le pays, ont pris part à cette manifestation qui s’étalera sur une semaine. Cette activité vise à rapprocher les étudiants de différentes régions du pays par le biais de l’organisation d’activités sportives, culturelles et de loisirs durant toute la période de cette université d’été.

„ Les «Nuits d’El Bahia» du 19 au 24 août Le théâtre de plein air «Hasni Chekroun» vibrera du 19 au 24 août au rythme de différentes régions du pays à l’occasion de la manifestation musicale les «Nuits d’El Bahia», initiée par l’office Riadh El Feth. Cette manifestation artistique verra la participation d’une pléiade de chanteurs excellant dans divers styles de musique, comme le rai, le kabyle, le gnaoui et le rap.

„ Un enfant de 15 ans décède suite à une piqûre de scorpion Un enfant de 15 ans est décédé hier à l’hôpital Djilani Benamar d’El Oued des suites d’une envenimation scorpionnique vendredi dans la commune d’El Hamraya, 110 km au nord du chef-lieu de la wilaya d’El Oued. C’est la 4 ème victime de piqûres scorpionniques à déplorer depuis le début de la saison des grandes chaleurs à El Oued.

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