Developpement De Paris

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  • Pages: 65
Université Abou Bekr Belkaïd Département D’architecture

Présenté par :

BENARBIA Islem MELLOUK Reda RAHMANI Aïcha

Encadré par :

Module: H.I.M 31 ( H C A ) Année Universitaire : 2005- 2006

Mme MORO L.

Sommaire Introduction : ( paysage urbain)

I)- Paris antique et médiéval 1. Le village gaulois et la cité gallo-romaine 2. La capitale du royaume 3. Paris médiéval : la croissance radiale

II) Paris à l’époque moderne 1-Paris classique : l'émergence du plan cartésien

III) Paris à l’époque contemporaine 1)-Paris au XIXe siècle :

a)-Révolution et Premier Empire b)- Restauration et Monarchie de Juillet c)-Le Second Empire et la transformation haussmannienne d)-La Belle Époque

2)-Paris au XXe siècle : a)-Avant la Seconde guerre mondiale                                  b)-Après la Seconde Guerre mondiale

3)-Le XXIe siècle :

Conclusion : ( Une stratégie de lisibilité)

Introduction : Fluctuat nec mergitur : un fait central de l'urbanisme parisien est que la capitale française, depuis dix siècles, a toujours joué un rôle de premier plan sur le plan politique ou économique. La plupart des souverains français depuis le Moyen Âge ont tenu à laisser leur marque sur une ville qui, contrairement à d'autres métropoles européennes comme Londres en 1666 ou Lisbonne en 1755, n'a jamais été détruite.

De cette permanence résulte une accumulation unique de monuments et une tradition urbanistique et architecturale qui fait le « cachet » de Paris : alignement des immeubles le long d'avenues bordées d'arbres, hauteur égale sous l'influence des règlements d'urbanisme, façades rythmées par les ornements du deuxième étage et le balcon filant du cinquième… Tout en conservant l'empreinte du passé le plus ancien dans le tracé de ses rues, Paris a élaboré au cours des siècles un style homogène et a su moderniser ses infrastructures, malgré les crises des deux derniers siècles et les incertitudes actuelles.

La rue Rambuteau

(Géographique et paysage urbain) Paris, indissociable deu l’agglomération dont il est le centre, e r rt ea circulaire, t a de forme à peu près est situé au cœur du bassin a pl ntm parisien, à un point Mo de convergence des fleuves et des routes. de la Il s’est développéÎle originellement dans une édifiée par la Île plaine de Saintcité Louis seine, qui pénètre dans Paris par le sud-est, fait une boucle vers le nord et s’éloigne par le sud-ouest. et ou s’élèvent des restes de plateaux (Ménilmontant, Montmartre, butte SainteGeneviève, etc.) son site était très favorable : le fleuve permettait la navigation, les îles (cité, Saint-Louis) facilitaient le passage (site de gué) tout en assurant un refuge efficace (site de défense), les hauteurs aussi aidaient à la défense, la plaine, fertile, assurait aisément le ravitaillement des habitants. Fleuve de la Seine

C’est au milieu de fleuve la Seine que s’est établi le premier village. L’urbanisation s’est opérée par la suite, à l’époque romaine, un peu à l’écart de la Seine, sur les hauteurs de la montagne Sainte-Geneviève (rive gauche). Elle s’est poursuivie au Moyen Âge sur la rive droite en partie marécageuse (place de Grève de l’Hôtel de Ville et quartier du Marais) et sur l’ensemble de la rive gauche (Quartier latin).

Néanmoins, malgré l’extension et les modifications considérables de la ville depuis le Moyen Âge, Paris conserve aujourd’hui les traces des trois fonctions d’origine sur lesquelles s’organisait la cité médiévale : commerce sur la rive droite, pouvoir central dans l’île, université sur la rive gauche.

Les fonctions actuelles de paris sont multiples: -Capitale politique et intellectuelle de la France, Paris est le siège du gouvernement, des grandes administrations ; d’un archevêché, de nombreux établissements universitaires. -Principal port fluvial, Paris est encore le premier centre commercial et industriel de la France, grâce à l’abondance de la main d’œuvre, à l’importance du marché » de consommation, à la convergence des voies de communication et à la concentration des capitaux. Les industries se localisent surtout en banlieue ; la ville ellemême est de plus en plus un centre de services. L’agglomération groupe aujourd’hui le sixième de la population du pays (plus de 2,3 millions h. (Parisiens) et plus de, 8,5 millions d’habitants avec la banlieue.)

Rue Sébastopol

la place du Châtelet

rue de Rivoli

boulevard St Michel

I)- Paris antique et médiéval Si un village gaulois s'est peut-être installé sur l'Île de la Cité, les vestiges antiques concernent surtout la ville gallo-romaine, construite au Ier siècle av. J.-C. sur la rive gauche. Elle s'étendait approximativement du boulevard Saint-Germain au Val de Grâce et de la rue Descartes au jardin du Luxembourg. Lutèce était construite autour de la rue Saint-Jacques (qui en était le cardo) selon un plan organisé en rues perpendiculaires. Le centre de la ville est fixé par les architectes romains au niveau actuel des 172 et 174 de la rue Saint-Jacques. Le forum s'étendait de la rue Saint-Jacques au boulevard Saint-Michel et de la rue Cujas à la rue Malebranche. La rue de Vaugirard est peut-être elle aussi d'origine antique.

1. Le village gaulois et la cité galloromaine : Vers le milieu du IIIe siècle av. J.-C., les Celtes de la tribu des Parisii s’installèrent dans l’île de la Cité, la fortifièrent et l’appelèrent Lutetia (Lutèce). En 52 av. J.-C., Lutèce tomba aux mains des Romains. Elle prit le nom de Civitas Parisiorum (Paris) et commença à s’étendre sur la rive gauche de la Seine.

Les principaux vestiges de cette époque sont aujourd’hui les thermes de Cluny et les arènes de Lutèce (IIIe siècle apr. J.C.). Le christianisme fut introduit par saint Denis, premier évêque de la ville, qui fut décapité par les Romains en 280. À partir du IVe siècle, les invasions barbares obligèrent les habitants à se réfugier sur l’île pour mieux se défendre. En 451, menacés par les Huns d’Attila, les Parisiens résistèrent grâce à l’intervention de sainte Geneviève qui devint la patronne de la ville.

Maquette des Arènes de Lutèce

2. La capitale du royaume En 486, Clovis Ier s’empara de Paris et en fit, au début du VIe siècle, la capitale du royaume franc. La ville prit un nouvel essor et se développa sur les deux rives de la Seine. Le christianisme s’épanouissant, Paris connut alors une période d’intense rayonnement religieux, avec la construction d’abbayes et de prieurés (Saint-Germainl’Auxerrois). Mais la ville fut délaissée par les derniers Mérovingiens puis par les Carolingiens. Au cours du IXe siècle, Paris dut lutter contre les invasions des Vikings, et la cité fut soumise à un long siège en 885-886.

À l’avènement de la dynasti e capétienne en 987, Paris devint la capitale du royaume de France et connut un rapide essor politique, économique et urbain. Pour protéger la ville, Philippe Auguste fit édifier une puissante muraille de pierre (11801223), renforcée par la forteresse du Louvre (1204) et par la tour de Nesle. Les rues furent pavées, et le marché des Halles fut créé en 1183.

la forteresse du Louvre

La Cathedrale Notre-Dame

Des ponts (Petit Pont, Pont au Change) relièrent l’île de la Cité à la rive droite commerçante et à la rive gauche, lieu de fondation de l’Université (1215). La construction, sur l’île de la Cité, de la cathédrale Notre-Dame (entreprise en 1163 par l’évêque Maurice de Sully) puis celle de la Sainte-Chapelle (1246-1248) sous Saint Louis et enfin l’agrandissement du Palais royal sous Philippe le Bel (1285-1314) contribuèrent à faire de la Cité le cœur politique et religieux du royaume de France.

La Cathedrale NotreDame de Paris (1163)

Au XIVe siècle, Charles V (13641380) construisit une nouvelle enceinte afin de protéger les nouveaux faubourgs contre les Anglais. Elle était défendue à l’ouest et à l’est par les forteresses du Louvre et de la Bastille. Paris connut une période sombre. Roi légitime, Charles VII reprit possession de Paris en 1436. Les constructions reprirent, parmi lesquelles les hôtels de Sens et de Cluny, qui furent les dernières productions de l’art médiéval. Toutefois, longtemps suspecte, Paris ne retrouva son rôle de capitale que sous François Ier (1515-1547).

la forteresse du Louvre

La forteresse de la Bastille

Hôtel et musée de Cluny

Paris médiéval : la croissance radiale

Au Moyen Âge, Paris repousse régulièrement les enceintes qui l'entourent et absorbe ses faubourgs : d'abord celle de Philippe Auguste, puis celle de Charles V. Ce Paris médiéval semble bien lointain au promeneur d'aujourd'hui qui voit surtout, dans le centre de Paris, des immeubles postérieurs à Henri IV. En fait il reste des immeubles anciens cachés sous les rénovations de façade. Paris est une Ville médiévale

Cependant la principale marque que le Moyen Âge a laissée à Paris se voit sur un plan de la ville. On y reconnaît en effet les principaux axes du Paris médiéval, ces rues pas tout à fait droites (sauf l'ancien cardo maximus) convergent vers les abords de l'île de la Cité et portent en général des noms de saints et : rue Saint-Honoré, rue Montmartre, rue Saint-Denis (ancienne Grand'rue), rue Saint-Martin, rue du Temple, rue Saint-Antoine, rue Saint-Jacques. En dehors de ces rues, la ville est souvent un labyrinthe de petites rues plus ou moins bien entretenues. Il n'est pas encore question de grandes avenues et de perspectives majestueuses. Les trois parties du Paris médiéval (la Cité, la rive droite commerçante et la rive gauche universitaire) s’étendirent et gagnèrent en importance.

Schéma du réseau des rues de Paris

II) Paris à l’époque moderne

1-Paris classique : l'émergence du plan cartésien Les opérations d'urbanisme commencent à se développer. Les nouvelles voies sont larges et, si possible, rectilignes.

La place des Vosges, érigée au début du XVIe siècle, sert de modèle à cette volonté d'ordre et d'harmonie. L'édit de 1607 et l'ordonnance de 1667 instaurent la tradition des règlements d'urbanisme à Paris en interdisant pour des raisons de sécurité les pans de bois apparents, en réglementant les saillies sur rue et en limitant la hauteur sur rue des immeubles.

La place des Vosges (1605-1612)

l'enceinte de Louis XIII La place des Vosges

Toute cette période se caractérise par un urbanisme d'accumulation. Jusqu'à Louis-Philippe, aucune opération d'envergure ne vient remettre en cause l'organisation médiévale du territoire. On ne remplace pas le labyrinthe des rues par des axes monumentaux et on ne redécoupe pas les parcelles existantes. Pour loger plus de monde sur le même espace, on se contente de construire de nouveaux corps de bâtiment au fond des cours intérieures, voire de surélever les immeubles d'un ou deux étages. Les innovations urbaines n'ont leur place que sur les espaces encore vierges ou récupérés. Ainsi, c'est sur l'emplacement d'une enceinte détruite que Louis XIV fait construire les grands boulevards. Au XVIIIe siècle, des hôtels particuliers ou des couvents, à la périphérie de la ville d'alors, sont transformés en lotissements. La « mixité sociale » est alors une réalité. Les hôtels particuliers voisinent avec les quartiers populaires. Dans les immeubles de rapport, il suffit de regarder la façade pour le constater : toutes les couches de la société se superposent depuis le deuxième étage, dit « noble », où loge le bourgeois, jusqu'au dernier étage des étudiants et des ouvriers.

Place Vendôme place érigée à la fin du règne de Louis XIV

III) Paris à l’époque contemporaine

1-Paris au XIXe siècle : le temps des grands aménagements Jusqu'au début du 19ème siècle, Paris est une ville médiévale : elle est enserrée par l'enceinte des Fermiers Généraux entreprise à partir de 1784. Paris fait alors le tiers de la ville actuelle, avec les douze arrondissements délimités en 1795. Les révolutions industrielles du 19ème s. conduisent une mutation urbaine. Paris étend son emprise sur sa banlieue où des petites villes s’éveillent.

l‘emplacement de l’enceinte des Fermiers Généraux

Dans tous les pays industrialisés au 19ème siècle, le constat est le même : il y a nécessité de corriger la ville puis de la penser dans sa globalité car la ville est synonyme de: -crainte du centre des villes, malade et dangereux. -assimilation "classe laborieuse / classe dangereuse", réunie dans des taudis. -incompréhension devant les causes de cet appauvrissement, qui serait une conséquence excessive de l'industrialisation. -faiblesse morale des pauvres et des ouvriers face à ces nouvelles conditions. 19ème siècle, Paris est malade

Le mot "urbanisme" naît dans les années 1880-1890. Urbaniser devient planifier l'espace urbain vers 1900.

a)-Révolution et Premier Empire La Révolution et le Premier Empire ont lancé peu de grandes opérations d'urbanisme. Ils lancent toutefois la réflexion sur la modernisation nécessaire de Paris. Une commission publie en 1794 un plan de rénovation de Paris, dit « plan des Artistes », qui propose de tracer de grands axes rectilignes à travers Paris. Une rue doit ainsi partir de la place Palais-Bourbon de la Nation pour déboucher sur le Louvre au Siège de l'Assemblée nationale milieu de la Grande Colonnade. Le Consulat lance le chantier de la rue de Rivoli, perspective monumental qui longe le jardin des Tuileries. Il faudra attendre cinquante ans pour qu'elle devienne, avec Haussmann, le grand axe est-ouest du centre de Paris. Napoléon se préoccupe aussi de l'approvisionnement en eau de la capitale avec le canal de l'Ourcq et construit aussi bien des équipements publics utiles (marchés, abattoirs) que des ponts et des monuments de prestige (colonne Vendôme, achèvement du Palais-Bourbon )

La loi du 16 septembre 1807, qui concerne toute la France, instaure la servitude d'alignement : dans toute ville de plus de 2 000 habitants, un plan d'alignement doit indiquer dans chaque rue la ligne que les façades ne peuvent dépasser. Cette servitude doit être respectée lors de toute nouvelle construction ou reconstruction d'immeuble. Cette disposition a pour but de favoriser un élargissement progressif des rues dans les quartiers anciens. Elle ne produit que peu d'effets à Paris : le rythme des destructions et des reconstructions est si lent que le préfet de la Seine Gilbert de Chabrol de Volvic calcule en 1819 qu'il faudra plusieurs siècles pour réaliser complètement le plan d'alignement .

b)- Restauration et Monarchie de Juillet : les premières grandes percées Le retour de la monarchie (1815-1848). Après la chute de l'Empire, la monarchie est restituée. Cette période est une préparation à l'Haussmannisation car un diagnostic de la ville est fait : la ville est malade. Paris souffre, comme toutes les grandes villes de l'époque, de l'absence d'un réseau de voies urbaines cohérent. L'exemple des gares qui sont toutes ceinturées et très mal reliées avec le centre-ville. Il n'y a pas de résolution politique de modifier Paris. La monarchie n'est pas assez puissante.

Dans les années 1820, le retour de la paix et le renouveau de l'économie favorisent le lancement de vastes opérations de lotissement : quartiers de l'Europe, quartiers François Ier, Saint-Vincent-de-Paul, Beau Grenelle autour de la place Violet, Passy autour de la place Victor Hugo… Une planification urbaine nouvelle organise certains de ces quartiers autour de réseaux en étoile et distingue les voies principales des rues destinées à la desserte locale. Les lotissements de Beau Grenelle et de Passy couvrent une superficie de l'ordre du kilomètre carré. Le préfet, Gilbert de Chabrol de Volvic, confie la réalisation de ces opérations aux promoteurs privés. Les pouvoirs publics n'interviennent que pour faire respecter les règlements urbains sur l'alignement et la hauteur (gabarit) des immeubles. Toutefois la crise de la seconde moitié des années 1820 retarde leur réalisation.

En 1833, Claude Berthelot de Rambuteau devient le nouveau préfet de la Seine. Il va le rester pendant toute la monarchie de Juillet. Plusieurs éléments déterminent une nouvelle orientation de l'urbanisme parisien. Les préoccupations hygiénistes commencent à souligner le problème des quartiers insalubres, mis en évidence par l'épidémie de choléra de 1832, tandis que les nouveaux modes de transport en commun permettent aux employés d'aller habiter plus loin de leur lieu de travail. La rue Rambuteau

Rambuteau s'appuie sur la loi d'expropriation pour cause d'intérêt public de 1841 pour lancer la rénovation de Paris. C'est lui, avant Haussmann, qui imagine les grands boulevards et avenues qui doivent assainir les quartiers centraux et faciliter les transports publics. La formule des boulevards promenades de Louis XIV devient le principe structurant de l'ensemble de la trame urbaine. Rambuteau lance la restructuration des Halles, mais réalise surtout, de 1838 à 1844, la rue qui porte aujourd'hui son nom. C'est la première fois qu'on détruit un quartier pour percer une rue dans le centre de Paris. Sa largeur de 13 mètres est alors considérable.

La rue Rambuteau

L'action de Rambuteau porte aussi sur les équipements urbains : plantation d'arbres le long des avenues, égouts, éclairage au gaz et même urinoirs. Sa devise est : « de l’eau, de l’air, de l’ombre ».

Plan de Paris en 1853, avant les travaux d’Haussmann.

c)-Le Second Empire et la transformation haussmannienne En 1848, Louis- Philippe est renversé à son tour. La Seconde République dur peu, le futur Napoléon III, le neveu de l'Empereur, y met fin par un coup d'État en décembre 1851.

Le Second Empire marque le début de l'ère haussmannienne. Napoléon III nomme Haussmann Préfet en juin 1853, celui-ci reprend les idées préexistantes mais il les rationalise en un programme de reconstruction urbaine sans équivalent dans le monde. Il urbanise Paris avec un schéma cohérent (percées, réseau, circulation. Il s’agissait pour le baron Haussmann de faire subir à la capitale, étouffée et paralysée, la mutation qui l’adapterait à l’ère nouvelle, en particulier sur le plan de l’hygiène et de la circulation. Pour la première fois, il traite l’ensemble de l’espace parisien comme une totalité, de façon méthodique et systématique. Il fait exécuter le premier plan global de Paris, avec courbes de niveaux.

Napoléon III a pensé l'essentiel du schéma directeur : il veut : -unir les gares, -transpercer les vieux quartiers, -agencer une grande croisée Nord-Sud / EstOuest au centre de Paris, -et il exige des jardins, comme il en a vu à Londres.

Il veut éventrer le vieux centre de Paris avec l'idée d'y faire diminuer la compacité et d'aboutir à une meilleure répartition des habitants. C'est pour cela qu'en 1860, Paris a annexé "La Petite Banlieue", le secteur situé entre l'ancienne enceinte des Fermiers Généraux et la nouvelle enceinte militaire.

Paris gagne 400000 habitants et sa surface est multipliée par deux. Vingt arrondissements sont créés. Napoléon III veut agencer un réseau de circulation général autour d'un centre rénové. Depuis Les Halles et Le Châtelet doivent rayonner des voies de communications. Il veut un réseau de grandes places carrefours autour du centre: l’Étoile, la Bastille, la Nation, le Châtelet,... D'un point de vue esthétique, les grands boulevards qui sont percés répondent à une nouvelle logique. Ils sont larges et en ligne droite pour faciliter les déplacements et la rapidité tandis que les rues médiévales étaient limitées et tortueuses.

Transformation par Haussmann Les travaux d'Haussmann, qui constituent le fait majeur de l'histoire de l'urbanisme à Paris,

Caricature d’Haussmann en artistedémolisseur

le bois de Boulogne

le bois de Vincennes

Schéma des grands travaux d’Haussmann à Paris Noir ;: les nouvelles rues hachuré croisé:; les nouveaux quartiers vert : les deux grands espaces verts périphériques

1/ La circulation, il établit 3 réseaux : 1-Le premier est le plus connu (1854-1858). Il opère la grande croisée Nord-sud / Est-ouest : l'axe rue Sébastopol - boulevard St Michel / rue de Rivoli se croise sur la place du Châtelet. Le centre de la croisée est dégagé : l'île de la Cité (surtout à l'Est) ainsi que les Halles.

2-Le second (1858-1860) permet de prolonger la circulation depuis le centre : travaux autour de la future place de la République, la rue de Rome, travaux autour de l'Étoile, de Chaillot, de l'École Militaire, de la Montagne Sainte-Geneviève. 3-Le troisième réseau est fait avec la détermination de raccorder la "Petite Banlieue" rattachée en 1860, au reste de Paris. C'est le début des travaux de la place de l'Opéra (achevé en 1878), Belleville est relié à Bercy, les voies du Sud du 16ème arrondissement sont réalisées. Enfin l'axe de la rue de Rivoli est doublé sur la rive Gauche par la création du boulevard St Germain.

)Place de l'Étoile )Paris

Plan de la place de l’Étoile

Vert l’Est (la Concorde)

Vert l’Ouest (la Défense)

2/ Les travaux pour l'esthétique et la monumentalité de Paris On construit des églises, de grands équipements sont décidés (l'Opéra, la Bibliothèque Nationale, le palais de Justice, la Préfecture de Police, les Halles Baltard).La volonté est de marquer le carrefour par un ouvrage monumental : par exemple, la fontaine St Michel

La Conciergerie la Conciergerie ,une dépendance du Palais de justice de Paris.

l'Opéra

3/Les espaces d'aération Avec la régénération de la capitale, le goût de l’empereur Napoléon III pour les jardins et les parcs britanniques rejoint celui des hygiénistes qui veulent concevoir des « poumons verts ».

Adjoint à l'ouvrage d’Haussmann, Adolphe Alphand conçoit de nombreux squares et réorganise le bois de Boulogne et celui de Vincennes. Sur les pourtours intérieurs, trois parcs complètent ce dispositif : les Buttes-Chaumont (1860), Montsouris et Monceau (1869).

Plans d’aménagement des deux parcs Les Buttes-Chaumont (1860), Montsouris (1869) Par Adolphe Alphand.

4/ Architecture et ornement En matière architecturale, Haussmann reprend le règlement de 1784, c’est le premier à proposer un modèle urbain ; c’est-à-dire que la forme du bâti est fonction de la largeur de la rue. Les immeubles en pierre de taille de cinq étages présentent un balcon filant au 2e et au 5e. La toiture mansardée est percée de lucarnes correspondant aux chambres de bonnes. La distribution intérieure s’inspire des appartements aristocratiques du XVIIIe.

Exemple d’architecture Haussmannienne

5/ Belgrand et le réseau d’eau Haussmann poursuit les travaux du siècle précédent : dévastation des maisons sur les ponts, suppression des cimetières au cœur de la ville. L’ingénieur des Ponts et chaussées Belgrand s’occupe de l’aménagement des égouts et de l’eau courante (1870).

6/ L’aménagement urbain Haussmann confie à l’architecte Davioud le dessin et la réalisation du mobilier urbain de Paris : kiosques, bancs, poubelles, lampadaires, grilles d’arbres, qui contribuent à l'artistique de la ville et lui attribue une certaine uniformité grâce à la cohérence de l’aspect.

Les comptes d'Haussmann En dix-sept ans, Haussmann réalisera pour deux milliards et demi de Francs d’entreprises diverses avec un budget annuel qui varie entre cinquante et quatre-vingt millions. Le problème était de faire de très grands travaux sans faire peser sur le contribuable de charges supplémentaire, ni accroître les taxes d’octroi. On le résout en faisant appel à l’emprunt et obtient d’importantes subventions de l’État ainsi qu’un crédit de la Caisse des travaux de Paris. En janvier 1870, Haussmann est renvoyé. Le régime est de plus en plus critiqué, et la situation financière s'est détériorée à partir de 1860. En 1870, le déficit des travaux est de 1,475 Milliard de francs et il rend impossible de nouveaux emprunts. La dette est effacée vers 1890. Et puis les Parisiens en ont assez des travaux.

d)-La Belle Époque A la fin du XIXe siècle et jusqu'à 1914, l'absence d'inflation, les prêts à taux très réduits consentis notamment par le comptoir des entrepreneurs, permettent aux architectes et aux entrepreneurs d'obtenir de nombreuses commandes de particuliers pour lotir les nouveaux territoires acquis par la ville de Paris à l'intérieur des fortifications et laissés jusque là aux maraîchers et aux chasseurs. L'abondance de capitaux à faibles taux d'intérêt, les carrières de calcaire de construction à l'intérieur même de Paris, la main d'œuvre bon marché, la formation poussée des artistes plasticiens, permettent de construire des immeubles d'habitation à loyer modéré avec un luxe inconnu jusqu'alors et qui disparaîtra après la Première Guerre mondiale: même les immeubles les plus modestes bénéficient de façades en pierre sculptées, d'escaliers et de cheminées en marbre, de toitures en ardoise, de moulures en plâtre décoratives aux plafonds et sur les murs. Des quartiers entiers sont construits parfois par le même architecte, devenu ainsi de fait urbaniste. Ainsi, presque tous les immeubles de la rue Belgrand (XXe arrondissement), de la place Gambetta à la porte de Bagnolet, et une grande partie de ceux de la rue de la Glacière (XIIIe arrondissement) sont construits par Arsène Lejeune ou les architectes de son cabinet.

2)-Paris au XXe siècle : expériences et hésitations Pendant la Première Guerre mondiale, l’armée de Paris fut mobilisée pour stopper l’avancée des troupes allemandes vers la Marne (taxis de la Marne). En 1918, des bombardements allemands, effectués notamment par des dirigeables (Zeppelin) et des avions (Gotha), frappèrent la capitale. L’expansion urbaine reprit durant l’entre-deux-guerres. Débordant ses dernières enceintes, la capitale commença à s’étendre sur tout le département de la Seine. Les fortifications furent démolies et remplacées par une ceinture de boulevards extérieurs (boulevards des Maréchaux). Un nouveau matériau, le béton, fit son apparition. Utilisé par les architectes Auguste Perret et Le Corbusier, il devait favoriser plus tard le développement d’une banlieue tentaculaire et un renouveau architectural .

a)-Avant la Seconde guerre mondiale : le temps des projets Une ville à assainir En 1900, malgré les transformations d'Haussmann et de ses successeurs, Paris compte de nombreux quartiers délabrés. Plusieurs enquêtes (1904, 1918) amènent à recenser les îlots « tuberculeux » ou insalubres en se basant en particulier sur la fréquence des cas de tuberculose. Dans la Charte d'Athènes, Le Corbusier décrira ainsi les « taudis » que l'on trouvait à son époque : « 1. Insuffisance de surface habitable par personne ; 2. Médiocrité des ouvertures sur le dehors ; 3. Absence de soleil (orientation au nord ou conséquence de l'ombre portée dans la rue ou dans la cour) ; 4. Vétusté et présence permanente de germes morbides (tuberculose) ; 5. Absence ou insuffisance des installations sanitaires ; 6. Promiscuité provenant des dispositions intérieures du logis, de la mauvaise ordonnance de l'immeuble, de la présence de voisinages fâcheux. » Ces quartiers ne font toutefois pas encore l'objet d'opérations de rénovation d'envergure.

Les rêves des urbanistes Entre les deux guerres, l'un des thèmes de réflexion dominants est l'idée d'un aménagement d'ensemble de la région parisienne. Il fait l'objet d'un concours en 1919 et d'une loi le 14 mai 1932, d'où découle un plan réalisé par Henri Prost en 1934. Ces plans reposent sur la réalisation de nouveaux axes ou l'élargissement d'axes existants afin de décongestionner le centre de Paris.

b)-Après la Seconde Guerre mondiale : le temps des réalisations Paris sortit de la guerre relativement peu endommagée. La croissance urbaine et économique reprit durant les années euphoriques des Trente Glorieuses. Une grave crise du logement entraîna la construction hâtive de vastes ensembles immobiliers en béton à la périphérie de la ville et dans les banlieues.

Après la guerre, malgré les analyses, les plans et les rêves, aucune opération d'envergure n'a encore été menée. Les îlots insalubres existent toujours. La réflexion reprend autour des idées d'André Thirion et de Bernard Lafay. L'un des grands noms des années 1950 est Raymond Lopez. Il oppose le Paris « cristallisé » des premiers arrondissements au Paris des arrondissements périphériques qui doit faire l'objet d'une profonde réorganisation. Cette transformation doit se baser sur une ceinture de voies rapides prenant la place de l'ancienne enceinte des Fermiers généraux et passant donc par Pigalle, Belleville et Montparnasse. Il ne s'agit plus, contrairement aux plans d'avant-guerre, de faciliter l'accès au centre de Paris, mais de permettre son contournement. Les automobiles ne traverseraient plus Paris par l'axe traditionnel du boulevard Saint-Michel et du boulevard de Sébastopol, mais emprunteraient une autoroute urbaine partant de la porte de Vanves ou de la porte d'Italie pour rejoindre la porte d'Aubervilliers en passant par le boulevard Richard Lenoir. C'est le Plan autoroutier pour Paris.

Plan de Paris actuel

Les conclusions de Raymond Lopez font l'objet d'un plan exposé en 1957, dans lequel il distingue les îlots « insalubres », qui doivent être reconstruits, des zones jugées « bien construites », à conserver. Un quart de la ville doit être rénové. Lopez envisage, pour les quartiers reconstruits, un urbanisme basé non plus sur l'alignement sur rue traditionnel, mais sur un « urbanisme d'ensemble » : les constructions, non soumises à l'exiguïté des parcelles existantes, pourront exploiter des solutions nouvelles inspirées de certaines des théories exposées par Le Corbusier. Contrairement aux analyses précédentes, l'analyse de Raymond Lopez et des autres urbanistes des années 1950 va connaître une réalisation partielle et spectaculaire. Il va bénéficier du soutien du nouveau régime du général de Gaulle, assez fort pour vaincre les inerties traditionnelles. L'objectif de modernisation de Paris ne soulève guère d'objections, pas plus que les moyens employés. Le Plan d'urbanisme directeur rédigé en 1959 et appliqué dès 1961 transforme en projet concret la vision des urbanistes, qu'il résume en quelques mots : « La trame urbaine n'est plus définie par les rues, mais par l'ordonnance des constructions, elles-mêmes guidées par des considérations fonctionnelles ». La mise en œuvre la plus caractéristique de cette vision est l'opération des Olympiades (XIIIe arrondissement), dirigée par Michel Holley de 1969 à 1974. C'est une rupture majeure dans l'urbanisme parisien basé sur l'alignement sur rue et le gabarit homogène des bâtiments, même si les architectes estiment que les nouvelles tours, qui ont toutes à peu près la même hauteur, reproduisent à un niveau plus élevé le gabarit traditionnel. Les deux principales opérations, à Paris intra muros, sont toutes deux situées sur la rive gauche : Italie 13 et Front-de-Seine.

1-L'opération Italie 13

L'opération Italie 13, menée au cours des années 1960 et au début des années 1970, a transformé le sud du XIIIe arrondissement par la construction de nombreuses tours, en particulier autour du quartier sur dalle des Olympiades. Les tours, au nombre de trente-cinq environ, ne présentent pas une grande diversité. Sauf quelques exceptions isolées, elles sont parfaitement identiques au sein d'un même quartier. Implantées de manière indépendante de la rue, elles ne s'en sont pourtant jamais vraiment affranchies. De plus, la rareté des espaces verts comme la concentration des tours entrait en contradiction avec les préceptes de Le Corbusier sur l'espacement nécessaire des habitations. Ce quartier, implanté sur une hauteur et bien visible depuis les autres quartiers de Paris, a une part de responsabilité dans la méfiance que de nombreux Parisiens ressentent envers les tours, malgré l'image positive du quartier chinois, dont l'installation au milieu des tours a sauvé l'opération Italie 13 sur le plan immobilier.

L'accumulation des tours dans le quartier Masséna (portes de Choisy et d'Ivry)

2-Le Front-de-Seine

Le Front-de-Seine longe la Seine dans le XVe arrondissement. Une vingtaine de tours y ont été construites, pour la plupart dans les années 1970, sur une dalle pavée de motifs dont on ne perçoit le dessin que depuis les étages élevés. Contrairement aux tours du XIIIe arrondissement, celles du Frontde-Seine sont de styles très variés : les deux tours les plus originales sont sans doute l'hôtel Novotel (ancien hôtel Nikko) avec ses fenêtres encadrées de rouge et la tour Totem, empilement de blocs vitrés. Malgré un standing élevé dans les tours, la dalle s'est considérablement dégradée et le centre commercial s'est en partie vidé au cours du temps. Des plans de rénovation sont en cours d'étude.

3-L'époque contemporaine et le retour à la ville classique Dès 1970 l'Atelier parisien d'Urbanisme (Apur) critique l'approche brutale de l'urbanisme sur dalle. François Loyer mène pour le compte de l'Apur une grande enquête sur le Paris du XIXe siècle et réhabilite l'haussmanisme. Selon lui les réalisations haussmannienne assuraient une meilleure hiérarchisation des espaces publics et privés, des voies et des constructions, conduisant à une plus grande cohérence des ensembles bâtis. Ce modèle, loin d'être dépassé, peut être réinterprété dans le cadre de l'architecture contemporaine. En parallèle le public manifeste un fort sentiment de rejet envers les nouvelles tours qui surgissent, auxquelles ils reprochent une certaine inhumanité. L'uniformité des tours du XIIIe arrondissement, loin de représenter un nouveau visage du style traditionnellement homogène des quartiers parisiens, est vécue comme un appauvrissement du paysage urbain. Parmi les grandes réalisations qui marquèrent le paysage urbain de Paris au cours de ces dernières décennies figurent l’opération MaineMontparnasse, la transformation du quartier des Halles avec la construction du forum et du Centre national d’art et de culture GeorgesPompidou, le front de Seine, le parc de la Villette (Cité des sciences et de l’industrie, Cité de la musique), le palais omnisports Paris-Bercy (POPB), la pyramide du Louvre, le ministère de l’Économie et des Finances, la bibliothèque François-Mitterrand, le quartier de la Défense, la Grande Arche et l’Opéra Paris Bastille.

Grande Arche (la Défense, Hauts-de-Seine)

Parc de la Villette (Paris)

Place de la Bastille (Paris)

Palais omnisport de Paris-Bercy

L'îlot est réhabilité. Il n'est toutefois pas toujours fermé comme dans l'architecture haussmannienne. Dès la fin des années 1970, Christian de Portzamparc construit l'ensemble de la rue des Hautes-Formes, dans le XIIIe arrondissement. Deux tours étaient prévues : il les remplace par un ensemble de bâtiments plus bas, aux formes variées, dans lesquels il tente de mieux organiser la hiérarchie entre espaces publics, privés et semiprivés tout en s'opposant au modèle de la « construction en série » qui s'est exprimé dans les Olympiades toutes proches. C'est son thème d'« îlot ouvert » qui « reprend de la ville classique, le thème de la rue, et poursuit, de l'architecture moderne, le thème du bâtiment autonome ». Vingt ans plus tard le même Christian de Portzamparc continue à mettre en œuvre ce principe à Paris Rive Gauche, où il coordonne la construction d'un quartier au sud de la rue Neuve-de-Tolbiac. La même opération Paris Rive Gauche, autour de l'an 2000, illustre une autre tendance de l'urbanisme moderne parisien : un retour à une organisation de type haussmannien de l'îlot : le long de l'avenue de France et surtout de son prolongement vers la gare d'Austerlitz (avenue Pierre-MendèsFrance), l'alignement sur rue, l'harmonie des gabarits, une certaine uniformité des façades, des cours ou des jardins intérieurs se conjugent avec une architecture contemporaine de pilotis et de façades en verre

c)-Le XXIe siècle : muséification de Paris ou retour des tours ? Une proposition du maire de Paris, Bertrand Delanoë, de construire à nouveau quelques tours dans les quartiers périphériques, a rencontré l'enthousiasme des architectes mais l'opposition de nombreux particuliers. Les uns regrettent ce qu'ils considèrent comme un manque d'ambition architecturale de Paris, tandis que les autres soulignent la spécificité de Paris, faite d'un héritage architectural et urbanistique unique. Tandis que de nouvelles tours continuent à sortir de terre dans le quartier d'affaires de La Défense, à Paris même les grands projets vont plutôt dans le sens d'un respect du tissu urbain et du patrimoine architectural, en particulier des dernières traces du passé industriel de Paris. Le rejet de la candidature parisienne à l'organisation des jeux Olympiques de 2012, en vue desquels la vaste zone des Batignolles devait être aménagée, risque à cet égard de réduire encore les perspectives de grands projets à Paris dans les années à venir. L'organisation administrative de Paris fait elle aussi l'objet d'un débat récurrent. Certains, comme l'architecte Roland Castro, proposent la mise en place d'un « Grand Paris » en soulignant que la plupart des grandes capitales ont absorbé une partie de leur banlieue alors que Paris, dont les limites n'ont pour l'essentiel pas évolué depuis 1860, ne participe même pas à une structure intercommunale.

Conclusion : Le développement de l'architecture et de l'urbanisme à Paris a été soumis au cours des siècles à plusieurs règlements d'architecture et d'urbanisme successifs qui visaient à limiter en particulier la hauteur des immeubles, leur disposition par rapport à la rue, la largeur des rues ou l'orientation générale donnée au développement de Paris. Deux époques de l'architecture parisienne du XXe siècle En fournissant un cadre à la construction de nouveaux immeubles et de nouveaux axes, les règlements ont participé à la mise en place du Paris actuel. On peut toutefois considérer qu'ils sont aussi le résultat de l'évolution des mentalités. La connaissance des principales dispositions de ces plans permet souvent de deviner la période de construction d'un immeuble. Ainsi dans l'image ci-contre, le bow-window en brique au premier plan ne peut avoir été construit avant 1895 tandis que la tour à l'arrière-plan s'inscrit dans le cadre fixé par le Plan d'urbanisme directeur de 1967.

Deux époques de l'architecture parisienne du XXe siècle

Une stratégie de lisibilité Ce qui rend le travail de Haussmann intéressant pour notre époque, on l'aura bien compris, n'est ni la typologie d'immeuble en pierre de taille qui porte son nom, ni l'intervention massive dans les centres historiques denses comme les quartiers des Écoles, de la Cité ou des Halles, intervention que notre attachement au patrimoine nous interdit. L'actualité d'Haussmann, c'est sa définition d'un objectif de lisibilité à l'échelle de la ville, et la création correspondante d'un système de formation du paysage de la cité en vue de servir cet objectif — du mobilier urbain aux gabarits de rues et aux règlements d'urbanisme. Cette idée d'objectif de lisibilité et de tracée régulateur est toujours d'actualité, comme on peut le constater avec le travail de la Zac Paris rive gauche. La continuité avec Haussmann se situe beaucoup plus dans la méthode qui consiste à partir des éléments de la structure urbaine tels qu’ils existent pour les réinterpréter, les systématiser, les mettre en cohérence de façon à permettre le redéveloppement de la ville sur elle-même.

ce de toile

Palais de Chaillot

Monta Sain Genev

Parc MONCEAU

Buttes CHAUMONT

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