Claude Roy

Claude Roy, de son vrai nom Claude Orland, est un journaliste et écrivain français né le 28 août 1915 à Paris et mort à Paris le 13 décembre 1997. Biographie Son père, peintre amateur, est d'origine charentaise, sa mère d'origine espagnole. Ses parents s'installent à Angoulême où il grandit et fait ses études secondaires, déjà curieux de tout. Il monte à Paris en 1935 et ses sympathies vont à l'Action Française qui sait séduire ses envies de radicalisme politique. En littérature, il se réclame de Supervielle, Gide, Mauriac, de Bernanos, de Malraux mais plus encore de Giraudoux. Il part pour la "drôle de guerre", dans les chars, échappe à la mort, est fait prisonnier. dès le mois d'octobre, il s'échappe, rejoint la Zone libre avant d'entrer dans la Résistance puis d'adhérer au Parti Communiste en 1944. Journaliste, il termine la guerre comme correspondant en Allemagne, écrit des chroniques dans Libération, des articles dans Combat, se fait critique d'art et critique littéraire. Journaliste, il le restera jusqu'au bout, chroniqueur de la société, de l'existence, notamment au Nouvel Observateur. Il est exclu du PCF en 1956 pour avoir critiqué l'invasion de Budapest par les Soviétiques. Il rencontre en 1958 la comédienne Loleh Bellon qui devient son épouse. Par elle et à travers son amitié avec Gérard Philipe, il se rapproche du monde du théâtre. Mais Claude Roy est un polygraphe. Il ne cesse de publier des romans, des documentaires témoignages de ses nombreux voyages, des descriptions critiques, des essais sur l'art et ses amis artistes, des livres pour enfants et des poèmes car la poésie est au cœur de toute son écriture. Elle en est le fil conducteur et c'est à travers elle que la littérature prend toute sa place pour donner un sens à son existence inquiète et aux engagements souvent déçus. À la fin des années 60, il entreprend la part autobiographique de son œuvre, publie trois livres de mémoires puis au fil des années, des livres de bord où se mêlent portraits, réflexions, poèmes, aphorismes qu'il a la modestie d'appeler des minimes. En 1982, il est victime d'un cancer qu'il racontera dans Permis de séjour. Ses dernières années restent celle d'un homme à la culture très vaste, d'un sage qui n'est dupe de rien. Il écrit qu'il a conclu "une paix honorable ou du moins un armistice acceptable avec le monde et lui-même, sans se résigner à l'iniquité de la vie, ni s'aveugler sur ses propres manques." Il aura été un intellectuel important de sa génération. Honnête homme, il avait des convictions qui n'empêchaient ni le respect tolérant des différences, ni l'exercice de l'amitié la plus fidèle.