Civilisation Francaise - An Iii-iv

  • May 2020
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AN III-IV

CIVILISATION FRANÇAISE 1. EDUCATION - EMPLOI - IMMIGRATION Enseignement supérieur: un « changement sans réforme » ? De fortes pressions à la «privatisation» s’exercent actuellement sur l’enseignement supérieur dans le monde. En effet: a) la gratuité n’est plus perçue comme nécessaire pour stimuler la demande d’études supérieures, b) les nouvelles formes d’organisation du travail requièrent des travailleurs des compétences comportementales que les modalités d’accès aux études, modèlent plus efficacement que les contenus de ces dernières, c) les contraintes budgétaires générées par le dumping fiscal sur les capitaux incitent à rationaliser la production des services éducatifs et à transformer les établissements publics en universités « entrepreneuriales », d) les nouvelles technologies de l’information et la libéralisation des échanges internationaux de services promettent aux capitaux d’importants profits potentiels dans ce secteur. Si l’enseignement supérieur français public est jusqu’ici relativement protégé, la combinaison des techniques de la (bonne) gouvernance au niveau de l’Union européenne et de la décentralisation au niveau d’universités autonomes est susceptible de l’aligner progressivement sur le modèle dominant. Jeunes issus de l’immigration: Les diplômes de l’enseignement supérieur ne garantissent pas un égal accès au marché du travail. Les recherches sur l’insertion professionnelle des jeunes issus de l’immigration se sont principalement intéressées aux élèves qui sortaient de l’enseignement secondaire. Dans un contexte marqué par la reconnaissance de discriminations raciales ou ethniques sur le marché du travail, notre analyse traite de l’insertion professionnelle des diplômés de l’enseignement supérieur. À partir de l’enquête «Génération 92» du Céreq, elle vise à comparer le devenir des étudiants selon 3 ascendances: Europe du Sud, France et Maghreb. Au final, l’entrée dans la vie professionnelle est très variable selon l’origine géographique des parents. Les enfants originaires du Maghreb connaissent les conditions d’insertion les plus défavorables, notamment, ils sont plus au chômage, ils accèdent peu aux emplois du secteur public ou des petites et moyennes entreprises. Le devenir professionnel des diplômés de DESS Des données nationales et locales (enquêtes des observatoires universitaires) permettent de mettre en lumière les atouts des diplômés de DESS (Diplôme d’études supérieures spécialisées) sur le marché du travail par rapport aux autres diplômés de troisième cycle. Cette bonne insertion tient d’une part aux besoins exprimés par les entreprises, dans un contexte favorable d’évolution de la structure des emplois; d’autre part, au profil de formation apporté par le diplôme de DESS. Elle provient également de la spécificité des caractéristiques scolaires et sociales des étudiants. La multiplication des DESS, et donc la forte croissance du nombre de diplômés, ne vont-elles pas conduire à une détérioration des conditions d’insertion ? Dès lors, quelles stratégies les universités pourraient-elles mettre en œuvre pour conforter la valeur de leurs DESS sur le marché du travail ?

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L'Immigration Immigration = arrivée, dans un pays, d’étrangers venus s’y installer et y travailler. En partant de cette définition, l’immigration n’est pas un phénomène récent. En France, l’immigration est un phénomène véritable qui date du XIXème siècle car ce fut en 1851 que furent reconnus pour la première fois les étrangers lors du recensement. I. LA PART DES IMMIGRES DANS LA POPULATION FRANCAISE Au début du siècle, la France comptait environ 1 million d’immigrés, soit près de 3% de la population. En augmentation constante, le nombre d’immigrés atteint 2 750 000 en 1931. A cette date, la France est touchée par la crise mondiale (crise de 29) ce qui provoque un ralentissement de l’immigration voire même un retour des étrangers vers leur pays d’origine. Avec la guerre d’Espagne une nouvelle vague d’immigration apparaît mais c’est surtout entre 1956 et 1973 que la France connaît les plus forts courants migratoires. Bien que freinée depuis cette date, l’entrée des travailleurs ne s’est jamais tarie. II. L’IMMIGRATION ECONOMIQUE Au début du siècle, l’immigration correspond à un manque de main d’œuvre. Les immigrés occupent des emplois dans le bâtiment, l’industrie et le tertiaire et sont payés environ 20% de moins que les français qui délaissent ces places. Le patronat organise lui-même le recrutement collectif car il manque de main d’œuvre. L’État interviendra aussi pour compenser le déficit de population du à la guerre. La France est devenue le second pays d’immigration derrière les Etats-Unis et le premier par rapport au nombre d’habitants. A partir de 1931, la France est touchée par la crise économique mondiale. La loi du 10 août 1932 vise à ralentir l’immigration et à protéger la main d’œuvre française. Cette politique a duré jusqu’en 1939 c’est à dire jusqu’à la deuxième guerre mondiale. Après 1945, la France doit résoudre le problème de l’insuffisance de main d’œuvre. Pendant toute la période des trente glorieuses l’État favorisera à nouveau l’immigration. L’office national d’immigration (ONI) est créé en 1945, puis la Sonacotra (société de construction de logements pour les travailleurs) est fondée en 1956 pour accueillir la communauté algérienne. Pendant cette période, le nombre des immigrés est passé de 1 750 000 en 1954 à 2 621 000 en 1968. Avec le choc pétrolier de 1973 et la montée du chômage, la France complique les conditions d’entrée des étrangers. Comme nous venons de le voir, la France a connu différentes vagues d’immigration. Pendant les guerres, les étrangers furent mobilisés au service de la patrie pour défendre le pays. Pendant les moments florissants, les immigrés sont venus grossir les rangs de la main d’œuvre et ont participé au développement industriel du pays. Les raisons de l’immigration - La première raison réside dans la stagnation de la population. Au début du XVIIIe siècle, un Européen sur cinq est Français; en 1914, un sur dix seulement. De 1790 à 1914, la natalité est faible et la fécondité chute de 50 %. - La deuxième raison est, qu’au XIXe siècle, l’industrialisation qui s’est faite en douceur avait besoin de main-d’œuvre. L’exode rural, quand à lui, est resté limité, l’agriculture ne manquait pas de bras. Communautés paysannes et artisanales sont donc restées assez stables. Jusqu’en 1946, exode rural et urbanisation restent faibles et réguliers. - Quant à la troisième raison, elle est liée au fait que l’immigration a permis à la France de freiner le vieillissement de sa population. Ainsi, de 1872 à 1927, les immigrés et leurs descendants ont fourni 1,2 million d’habitants, soit la moitié de l’accroissement de la population dans la même période. La surmasculinité de leur apport a permis d’atténuer l’excédent des 2

femmes tandis que la continuité de l’immigration dans le temps a permis le rajeunissement de la population. La réglementation des étrangers Elle apparaît à la fin du XIXe siècle pour plusieurs raisons: d’abord parce que les recensements de population, devenus réguliers (tous les cinq ans), ont fait progresser la science démographique; ainsi l’immigration est-elle perçue comme numériquement plus importante et plus diversifiée; la France est aussi plus nettement engagée dans la société industrielle et l’immigrant devient un concurrent sur le marché du travail, en particulier pour les jeunes travailleurs qui se sentent défavorisés par l’obligation du service militaire. Enfin, il existait depuis plus d’un siècle une population étrangère enracinée en France, mais non évaluable et difficilement contrôlable. L’État, qui intervient désormais massivement dans les secteurs de la vie sociale, met en place une législation de l’immigration et une politique de protection des frontières. En 1889, est adopté le premier code de la nationalité, qui introduit la notion de droit du sol, tandis qu’un décret de 1888 avait déjà imposé des papiers d’identité aux étrangers (il s’agit là de «l’ancêtre» de la carte de séjour). Les causes des difficultés d’intégration ne sont pas seulement économiques ou sociales (manque de formation et de qualification, faiblesse des ressources financières, sociales, etc.); elles relèvent également des représentations culturelles réciproques. - La discrimination envers les immigrés s’observe principalement lors de l’accès à l’emploi. Les offres d’emploi ouvertement discriminatoires sont pénalement condamnables, mais de nombreuses autres pratiques, plus discrètes, échappent à la justice. C’est pourquoi le seul recensement des condamnations judiciaires est insuffisant pour les évaluer. - Le racisme s’exerce surtout à l’égard des populations dont la présence évoque un passé colonial lourd de conflits: les immigrés d’origine maghrébine sont les premières cibles de l’hostilité des nationaux (avant les Africains, bien avant les Asiatiques et surtout les Portugais). L’adhésion à l’islam souvent perçu comme “inassimilable” dans la civilisation française ou tout au moins réfractaire à la laïcité, et pourtant deuxième religion en France, est considérée dans le pire des cas comme un défi à la tradition nationale d’intégration. Par ailleurs, certaines différences de mœurs (statut de la femme, modes de vie, autorité familiale, etc.) alimentent le sentiment d’étrangeté. Dans une perspective historique, on doit noter que tous les groupes d’immigrés, quelles que furent leurs nationalités d’origine, leurs religions, leurs couleurs de peau ou leurs mœurs, ont été victimes du racisme. La xénophobie est souvent liée à une période de dépression économique et les notions de “seuil de tolérance” ou "d’inassimilabilité” sont dépourvues de sens sociologique. Le modèle français d’immigration L’immigration en France est une immigration de travail, non de peuplement. La législation de l’immigration mise en place à la fin du XIXe siècle a pour but de combler les vides des secteurs les plus défavorisés du marché du travail: il s’agit d’un recrutement sélectif d’une maind’œuvre destinée aux métiers délaissés par les nationaux, redonnant ainsi plus de fluidité au marché du travail. Cela peut fonctionner parce que l’État est de nature démocratique et repose sur la liberté d’expression, la mobilité sociale, l’extension incessante de la citoyenneté, grâce à la mise en place des droits économiques et sociaux.

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Le travail Successivement, à des périodes différentes selon les pays, la grande industrie et les secteurs de service qui y sont liés ont absorbé l’ancienne classe ouvrière compagnonne, la quasitotalité des artisans, de nombreux petits patrons, la grande majorité de la paysannerie européenne. Depuis la Seconde Guerre mondiale, le capitalisme européen, après avoir quasi achevé la prolétarisation de la paysannerie autochtone, puise ses réserves de main-d’œuvre dans la paysannerie africaine et asiatique, tandis que le capitalisme américain a achevé depuis bientôt 50 ans la conversion des anciens esclaves agraires en armée de réserve industrielle. En 1906, la France comptait 7 406 000 salariés pour une population active de 20 482 000 personnes, soit 36% En 1968, plus des 3/4 de la population active est salariée. Mais de nombreux auteurs, reconnaissant la quasi-disparition des activités «indépendantes», estiment que la part des ouvriers proprement dits régresse depuis 15 ans au profit de ce que l’on appelle les nouvelles classes moyennes salariées. La classification de l’économiste Colin Clark, aujourd’hui universellement acceptée, répartit la population active en 3 grandes branches d’activité: - le secteur primaire, regroupant les activités agricoles, forestières, la pêche et les mines; - le secteur secondaire, incluant l’ensemble de l’industrie et le bâtiment, - et un vaste secteur appelé tertiaire, comprenant les activités de service (commerce, transports, communications...). En 1901, 42% de la population active était occupée dans le secteur primaire, 30% dans le secondaire, 28% dans les services. En 1968, le primaire n’utilise plus que 16% de la population active, le secondaire 40%; le tertiaire, par contre, est monté à 44%. L’ensemble des services tend de plus en plus à s’intégrer au secteur industriel, d’une part en devenant producteur de plus-value et d’autre part en s’intégrant à une machinerie productive supprimant l’autonomie professionnelle. Contrairement aux optimistes appréciations de la plupart des analystes de la société, les emplois non qualifiés ou faiblement qualifiés sont en forte augmentation au détriment des emplois qualifiés. En revanche, on assiste à une augmentation spectaculaire du nombre des techniciens, agents de maîtrise et ingénieurs, ainsi que de la couche des employés de bureau (la croissance de cette dernière catégorie est d’autant plus remarquable qu’elle correspond précisément à la phase de mécanisation accélérée du travail de bureau). La croissance des nouvelles couches professionnelles se réalise donc, statistiquement, aux dépens bien sûr des professions condamnées (mines, agriculture), mais aussi partiellement des ouvriers professionnels qualifiés. La paysannerie, longtemps restée le symbole de l’activité indépendante, a connu de son côté une évolution radicale. Elle ne constitue plus que 5 à 13% de la population active dans les pays développés – alors qu’elle en représentait encore 50% il y a un siècle. Mais, à l’intérieur même de la paysannerie subsistante, une très large partie des agriculteurs modernes est aujourd’hui intégrée à des unités de production collectives (grands trusts agro-alimentaires ou coopératives), dans des conditions qui sont celles du travailleur à domicile du XIXe siècle. Resté théoriquement un producteur indépendant, le paysan intégré ne dispose ni de l’autonomie professionnelle, ni de la propriété de l’essentiel des moyens de production, ni de la disposition du produit.

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2. LA FAMILLE – LA FEMME Jadis la grande famille hiérarchisée était le modèle et la norme. Sous l’autorité de son chef, ordinairement l’ancêtre, elle rassemblait les fils mariés, leurs femmes et leurs enfants; l’accent était mis sur la transmission des biens et des traditions: les valeurs étaient donc celles du passé. Aujourd’hui la famille tend à se réduire à un couple tourné vers l’avenir: un homme et une femme se rencontrent et décident de faire à deux leur histoire. Le couple et ses enfants constituent ce qu’on appelle parfois la famille nucléaire. Les liens du sang cèdent sans cesse davantage la place à ceux de l’amour. Le symbolisme de la maison ancestrale, réceptacle de traditions, lieu sacré où se renouvellent et se renforcent les liens parentaux, est de moins en moins perçu dans le tissu urbain. Avec la mobilité des sociétés modernes, la série d’appartements divers où les couples affrontent leur solitude n’est pas sublimée par l’évocation du passé; plutôt qu’à la maison d’enfance, ils rêvent à celle qu’ils aménageront eux-mêmes dans un lieu de leur choix. Pour comprendre un tel passage et ses conséquences sans prétendre en écrire l’histoire, il faut au moins évoquer les débuts du siècle dernier et mesurer l’impact de l’industrialisation sur les traditions et valeurs familiales qui n’ont cessé de se perdre jusqu’à nos jours. Jadis, la ville imitait la campagne et s’organisait en quartiers strictement délimités où étaient privilégiées les relations de voisinage. Aujourd’hui, la campagne imite la ville. Le réseau de relations s’élargit et se diversifie bien au-delà du voisinage. Alors que la grande famille était jadis l’ultime refuge, un certain nombre de sécurités sont aujourd’hui assurées collectivement, sans qu’intervienne un lien affectif. Un réseau diversifié de communications permet à des organismes spécialisés (hôpitaux, asiles de vieillards, crèches, écoles maternelles...) de prendre le relais de la famille. L’importance de la collectivité globale dans laquelle s’insère le foyer en transforme les fonctions. Le rôle de la femme, en particulier, s’en trouve profondément modifié. Toute sa vie s’inscrivait dans la double dépendance de la nature et de l’homme. La dépendance par rapport à la nature était inscrite dans la fonction reproductrice. De la soumission au père, la femme passait à l’obéissance due au mari; elle demeurait perpétuellement mineure et les soucis du foyer remplissaient sa vie. Actuellement, les progrès biologiques et techniques lui donnent un large temps libre qui ne peut rester vide. L’espérance de vie s’ouvre pour elle au-delà de la ménopause; auparavant, la maîtrise des conditions de la génération et la régulation des naissances lui permettent d’envisager la réalisation de projets personnels. La technique, d’autre part, entrant au foyer avec de nombreux équipements ménagers, supprime l’usine de transformation miniature qu’était jadis la cuisine et rend moins compliqué l’entretien d’une maison, enfin, dans le foyer même pénètre le monde entier par la radio et la télévision. La famille devient mobile, de la mobilité qui caractérise la nouvelle société industrielle dans son ensemble, qu’il s’agisse de l’homme ou des usines, des institutions. • Mobilité géographique: la famille, libérée de l’enracinement local, cesse de découvrir des vertus humanisantes à l’appartenance stricte au cercle clos des traditions de la tribu. • Mobilité professionnelle: de nombreux secteurs industriels et même agricoles imposent de multiples recyclages qui forcent le couple à se tourner vers l’avenir, et non plus à valoriser l’expérience acquise.

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Mobilité sociale enfin: la qualité des relations, l’ampleur des responsabilités dépendent de plus en plus de la valeur personnelle et de la formation reçue; les classes sociales sont de plus en plus perméables, même si l’origine familiale peut encore constituer un handicap.

3. URBANISME – LES BANLIEUES La croissance urbaine, de plus en plus sensible depuis le milieu du XIXe siècle avec la révolution industrielle, fait que la ville se projette hors d’elle-même. En effet, la distance croissante entre le domicile et le lieu de travail, due à la spécificité des zones d’activité – centres d’affaires ou zones industrielles – et des zones résidentielles, suppose le développement des moyens de communication. Autour de la ville est apparue une suburbanisation, une banlieue, souvent très étendue. Celle-ci comprend un ensemble d’unités administratives qui, extérieures à la ville, vivent néanmoins en étroite symbiose avec celle-ci et demeurent dans son orbite, même si le genre de vie d’une partie de la population reste en partie rural. La banlieue constitue, pour la ville, un espace d'evadation pour le trop-plein de sa population (surtout si celle-ci préfère l’habitat individuel), un espace pour ses plus encombrantes fonctions (aéroports, gares de triage, réservoirs d’eau, centrales électriques, etc.), un centre d’approvisionnement en produits maraîchers (=zarzavaturi), fruitiers et laitiers, enfin un lieu de détente et de loisirs, et, pour les retraités, un lieu de repos. Mais aujourd’hui la banlieue se structure avec des centres secondaires spontanés ou volontaires, en même temps qu’elle se dilue. Caractéristiques de la banlieue moderne – un plus faible pourcentage d’espace bâti, une plus grande place de l’habitat individuel, une plus faible densité d’occupation du sol; – le morcellement (la division) administratif; – une urbanisation souvent spontanée, sans aucune idée directrice, et l’insuffisance des équipements collectifs; – un déficit d’emplois par rapport à la population active résidente. On peut distinguer différents types fonctionnels de banlieue: – la banlieue résidentielle, appelée souvent banlieue-dortoir, où les activités sont réduites, où la nature des immeubles et du paysage change en fonction du niveau de vie de la population: banlieue bourgeoise, banlieue ouvrière. Elles peuvent être, l’une ou l’autre, aussi bien habitat collectif qu’habitat individuel. Le premier peut être confortable et le second très médiocre; – les banlieues industrielle, maraîchère, de détente ou de loisirs. Des types mixtes sont très fréquents: par exemple banlieue d’usines et de résidence ouvrière. Ce sont en général les plus gros établissements industriels, ceux qui exigent le plus d’espace, ceux dont le voisinage est le plus gênant, qui se sont installés en banlieue. Sur la frange extérieure, les espaces non bâtis se multiplient: terrains vagues, jardins et parcs, terrains maraîchers, etc., et la banlieue devient semi-rurale. Au-delà, dans les villages et communes, ruraux et citadins cohabitent de plus en plus, notamment retraités, travailleurs à domicile ou aux horaires souples. Chacun cultive son jardin. À niveau de vie égal, une distinction fondamentale s’opère entre ceux qui travaillent loin de leur domicile (la majorité des actifs et des étudiants) et ceux qui ne s’éloignent guère de leur résidence, s’intègrent bien moins à la vie de l’agglomération mais en revanche participent davantage à la vie locale, principalement les femmes sans profession, les enfants, les retraités, les commerçants, les travailleurs des services locaux. 6

Dans l’ensemble, les évolutions contradictoires des banlieues et les violentes atteintes architecturales, urbanistiques, sociales, culturelles dont celles-ci ont été victimes ont généré un milieu propice à l’irruption de graves difficultés sociales. S’il est un tissu urbain qui incite à réprouver l’urbanisation tentaculaire de notre époque, c’est sans doute en premier lieu l’«univers» des banlieues avec: - ses grands immeubles collectifs d’habitation, ses barres horizontales, ses chandelles et tours, la faiblesse des dessertes commerciales et des services de première nécessité, une distribution plus que parcimonieuse (avare) d’espaces verts et de jeux ou de loisirs; - construits en toute hâte pour répondre aux besoins gigantesques des grandes agglomérations, avec un souci de confort moderne encore inconnu ailleurs, il est vrai, ces bâtiments manquaient néanmoins – en dépit d’une salubrité certaine – d’un environnement convivial; - dotés d’un minimum d’équipements, ils permettaient à des ménages aux revenus modestes ou moyens de s’abriter, dans la mesure où des politiques d’habitat social offraient encore – dans les États développés – des aides au loyer. Les échecs successifs et les effets déstructurants – spatiaux et sociaux – ont concentré dans les banlieues les problèmes sociaux les plus aigus de notre époque: chômage, pauvreté, marginalisation affectent d’importantes catégories de la population, en majorité d’origine étrangère, dans les États avancés d’Europe et d’Amérique. Il n’est donc pas étonnant de constater que ces banlieues soient devenues des foyers d’explosion sociale.

4. LA FRANCOPHONIE À partir des années soixante, la notion de francophonie s’est peu à peu imposée, non sans équivoques ni résistances. Pour les uns, la francophonie repose sur le sentiment d’appartenir à une communauté que fonde l’usage d’une langue, le français. La francophonie est une réalité, qui ressort du constat qu’il existe maintenant, par le hasard de l’histoire, des groupements d’hommes parlant français sur tous les continents. En 1992, on estimait qu’il y avait dans le monde 104 millions de francophones, auxquels il faudrait ajouter 54 millions de francophones occasionnels. La langue française n’est donc plus la propriété exclusive du peuple français: les Français sont même minoritaires parmi les utilisateurs du français. Cependant, la dispersion francophone vient conforter l’ambition de ceux qui veulent maintenir la langue française à son rang de langue internationale: on insiste alors sur l’unité du français. À l’inverse, le désir d’autonomie et d’affirmation culturelle de chaque groupe francophone tend à faire émerger les particularismes: on découvre alors la diversité des français. La réalité francophone est mouvante. Dans un certain nombre de pays réputés francophones, le français est une langue occasionnelle, utilisée dans des circonstances de communication particulières et qu’on abandonne ensuite pour revenir à la langue maternelle ou pour passer à une autre langue d’usage. On peut distinguer dans la francophonie 4 grands types de situation géolinguistique: • les pays de français langue maternelle (Europe et Canada francophones); • les pays créolophones, où le français est langue officielle ou langue d’usage, plus ou moins familière à l’ensemble de la population (Antilles, Haïti, Guyane, Réunion, Seychelles); • les pays où le français est langue de communication usuelle pour une fraction de la population et parfois langue officielle (Afrique noire, Madagascar, Maghreb, Liban); 7



enfin, les îlots francophones, où le français, utilisé par des groupes limités ou dans des situations précises, se maintient cependant avec plus ou moins de vitalité (Moyen-Orient, Europe orientale, péninsule indochinoise...). - En Europe, la frontière linguistique qui sépare les régions francophones des régions de langues germaniques n’a pratiquement pas varié depuis sa fixation: elle recouvre la limite d’extension du latin. Soutenu par des contacts multiples avec la France, le français est solidement installé en Belgique, au Luxembourg et en Suisse. - Au Canada, presque 1/4 de la population se déclare de langue maternelle française. Mais les petites communautés francophones isolées dans les provinces de l’Ouest résistent mal à la force d’attraction de l’environnement anglo-saxon. En revanche, le Québec et l’Acadie ont affirmé avec éclat leur identité francophone. - Les pays créolophones sont les vestiges du premier empire colonial français. Le français est la langue de l’administration, des pouvoirs, de l’école, de la modernité, de la communication avec l’extérieur. Pour beaucoup d’observateurs, cependant, le français est en déclin dans le monde. Il n’est pratiqué que par environ 2% de la population de la planète et semble faire pâle figure quand on constate la mondialisation de l’usage de l’anglais. Dans beaucoup de pays, le français a perdu son statut de langue étrangère privilégiée. Pourtant, en chiffres absolus, il connaît une progression constante, avec des succès réels dans les pays arabes et en Afrique anglophone. L’éclatement du bloc soviétique a permis de découvrir la vitalité de la francophonie en Roumanie.

5. LE NOUVEAU MILLÉNAIRE sera … technologique ! 2001: nouvelle année, nouveau siècle, nouveau millénaire. Contrairement au passage à l’an mil, qui, au dire des historiens, avait suscité une vague de frayeur à la crainte d’une hypothétique apocalypse, l’entrée dans ce nouveau millénaire se passe plutôt bien, merci. Pour la majorité des industries, le XXIème siècle sera résolument technologique. Nous sommes tous promis à un avenir où la haute technicité se fondra toujours plus dans notre quotidien. Un futur qui sera aussi celui de plus de temps libre pour les loisirs et la culture, de la prédominance de l’homme sur les technologies, d’une gestion plus vigilante de notre environnement, d’une recherche de la meilleure qualité de vie possible. Autant de sujets sur lesquels des perspectives immenses s’ouvrent à l’humanité en général… et aux mille hommes de science, qui créent tout ce qui fera la magie de notre vie quotidienne de demain. Plus que jamais, en ce début de XXI ème siècle, le métier d’ingénieur est un très beau métier.

A: L E S

M É D IAS

1 Généralités sur les médias: L'ensemble de techniques contemporaines permettant à un acteur social de s'adresser à un public extrêmement large. Dans leur état actuel, les médias comprennent: - la presse écrite, - l'afiche, - le cinéma, - la radio-difusion, - la télé et l'internet qui risque de provoquer une rev dans les médias. Sur leur forme actuelle, il s'agit de techniques caractéristiques du XXèmes. Elles sont nées dans les sociétés industrialisées. On pourrait donc considérer que l'industrialisation est une 8

condition nécessaire à leur implantation. Cependant, on constate de nos jours, que dans les pays en voie de développement elles précèdent l'industrialisation. Ces techniques se développent à partir de 1930. Jusqu'à cette date on note le rôle croissant de la presse écrite. La presse écrite étant conçue elle-même spécialement comme un moyen d'information politique. Mais au cours des anées '30 la presse écrite est doublée d'autres techniques: la radio, le cinéma parlant; la concurrence de ces autres moyens détermine des changements dans la presse écrite. Celle-ci est obligée d'adopter des formules nouvelles fondées sur le contact direct avec un public de plus en plus large. Ces changements sont: l'apparition des quotidiens très rapides et le dévéloppement des magazines. Toujours au cours des '30 on enregistre la mise au point de la télé, le contact avec le public. L'intérêt pour les médias dans les anées '30 est motivé pour une grande partie par leur éfficacité dans des domaines tels que la publicité et la propagande politique. Dans les années '50-'60 on fait des recherches qui concernent 5 domaines: - l'identite des émetteurs, - les études de contenu, - études sur l'audience, - sur les effets de la communic et - sur chaque médium prit séparément. Les 5 secteurs de recherche correspondent à la question bien-connue: qui dit quoi? par quel canal? à qui? et avec quels effets? En ce qui concerne les émetteurs les problèmes qui se posent portent sur leur identité, sur leur organisation, sur les relations qu'ils entretienent entre eux et sur les problèmes économiques qu'ils rencontrent. D'une manière générale on a pu reveler une tendance forte à la concentration (les petits journaux sont incorporés, "mangés" par les grandes). La tendance contraire, de déconcentration, peut être perçue notamment dans la production cinématographique et d'une manière plus générale, culturelle. 2 Le public: En général chaque médium connaît son public quant à l'âge, au sex, la catégorie socio-profesionelle. Le plus souvent, ils mènent des enquêtes sur l'audience, ce qui leur permet de suivre l'évolution du public. Ces enquêtes prennent la forme de matériaux publicitaires. Les analyses de public montrent que dans les sociétés industrielles les médias touchent la quasi-totalité de la population. La consommation moyenné en matière des médias se situe en moyenne aux Etats Unis et dans les pays développés de l'Europe à environ 2h et démi de télé par jour et par personne. En même temps, on constate un chevauchement entre l'audience des divers médias pour un même public =) un même public ne consomme pas seulement un médium. On a pu même affirmer que pour qu'un individu soit un gros consommateur d'un médium, il est important qu'il soit consommateur d'un autre médium. Cependant, il y a des différences dans la consommation médiatique selon les âges, le sexe et les catég socio-profesionnelles. Ainsi, la tété a une domaine famille, le cinéma une orientation jeune et la radio attire un public féminin. Alors que les magazines se partagent le public: elles pour elles, ils pour eux. Par contre, la presse quotidienne est plûtot orientée par les hommes, et la différentiation sociale du public des différents médias rappelle en quelque sorte celle de l'éléctorat. Un autre problème se pose: Est ce que le public est totalement adhérent au contenu de la communic et aux médias qu'il fréquente? Est-ce qu'ils sont totalem subordonnés? De toute façon le niv cult du public joue un grand rôle dans le phénom de consommation des médias. 3. Le message et le médium: Dans l'analyse de médias, les contenus jouent un rôle très important. L'analyse de contenu se définie comme une étude systématique et quantitative de contenu manifeste de la comminication. Dans le champ de la communication de masse on s'est attachée sourtout à reveler les différences et les concordances entre l'univers décrit par les médias et l'univers réel de l'audience. D'une façon générale, ces analyses ont conduit à mettre en lumière la conformité de certains types de messages de médias, avec de stéréotypes sociaux, moraux et 9

culturels divers. Le médium les recherches portant sur chaque médium ont permis de développer une bonne connaissance des conditions concrètes de la réception et des répercursions à court terme sur le public concerné. Ces études ont abouti à l'idée selon laquelle le médium serait le seul facteur véritablement déterminant dans le processus de communication. La formule consacrée pour décrire cette réalité c'est le médium. Ainsi, le médium apparaît comme déterminant exclusif de l'évolution socio-culturelle dans son ensemble. Il est vrai que les médias ont accompli à l'échelle sociale de grands boulversements, mais la tendance actuelle est de considérer que les médias représentent seulement un facteur de renforcement des conditions existentes. La presse écrite: À la fin des anées '80 la presse comptait au total environ 25.000 journalistes, dont: - 3/4 travaillaient dans la presse écrite, - environ 15% l'audio-visuel, - le reste dans les agences. En principe les journalistes n'ont pas une formation précise bien qu'il y ait des écoles qui préparent journalistes. Environ 65% des journalistes ont des études supérieures, mais elles même plus ne sont pas strictem exigées. Ce qui est remarquable dans cette professio c'est que les techniques de travail ont connu une mutation sans précédent au cours de dernier quart du siècle. Pour cette per la Fr compte dans la a) presse quotidienne 108 journaux, de style varié, on peut trouver de grands journaux d'inf générale (Le Monde), des public spécialisées (La Croix, Les Echos, Le quotid du médicin), à côte d'eux les quotid de province (Ouest France, L'Ardennais). Sur les 108 titres de la presse quotidienne, 10 journaux sont édités à Paris et environ 75 dans les régions. b) la presse périodique: avec des parutions hebdomadaires, bi-mensuelles, mensuelles, trimestrielles. Elle conaît une grande diversité de contenu, de public et de présentation. Nous avons des périodiques de grand public (Paris Match, L'Évenement du Jeudi), périodiques spécialisés pour les divers professions, divers milieux, divers hobbys (Moto revue). Dans la presse périodique il y a plus de 1500 titres mensuels, environ 700.000 trimestriels; il faut ajouter à ces chiffres beaucoup des publications éphemères. c) la presse d'entreprise: Connaît un développ remarquable depuis 25 ans et crée des emplois. Elle s'articule sur la vie économique et sociale de l'entreprise. Son public c'est le personnel même de l'entreprise à tous ses niveaux, depuis le PDG jusqu'aux ouvriers. Son rôle consiste à faire circuler l'information à l'intérieur de l'entreprise, à développer la communication entre ses divers compartiments où entre les diverses filiales et la maison-mère, à encourager l'esprit d'equipe, le sentiment d'appartenance à un group distinct. Le journal d'entreprise s'adresse à un public ciblé, le personnel d'une collectivité locale, d'une firme, dont il réalise le support de communication interne. Cela peut être journal sur papier, j. vidéo, j.téléphonné. Apres la II-ème GM: En 40 ans la presse parisienne a perdu la moitié de ses vecteurs et le phénomène se poursuit. Seule exception, le quotidien Le Monde qui monte lentement de 2% par an et Le Parisien. Par contre, sont en baisse, des quotidiens bien cotés comme Le Figaro qui a un taux de -2%, Liberation, France Soir. Les quotidiens régionaux même s'ils rencontrent de nombreuses difficultés résistent mieux à la dégradation. Ils disposent des stratégies spécifiques: - une modernisation précoce: des techniques de fabrication plus efficaces, la fidélisation des lecteurs; - certains grands quotidiens de province ont monopole de la presse dans leur zone. Le bilan montre, pourtant, que la presse régionale est elle aussi en perte de vitesse. La France comme 5 -ème puissance mondiale occupe le 31-ème rang en matière de presse quotidienne avec environ 200 10

exemplaires pour 1000 habitants. Alors que le Japon a presque 3 foix plus d'exemplaires pour 1000 habitants; l'Allemagne, L'Angleterre et la Belgique 2 foix plus. Les causes de ces baisses: - La concurrence de la télévision: en effet le déclin des quotidiens s'est accéléré à partir des anées '70 -l'époque du développement spectaculaire du reseau des télévision. Mais cette rivalité n'explique pas tout, car l'audio-visuel a connu un développement tout aussi explosif au Japon et dans d'autres pays européens. - Le prix des ventes. En France on trouve les quotidiens les plus chers à cause des coûts de fabrication très élevés. Le prix de papier en hausse forte vers la fin de l'interval explique le prix élevé des journaux. - Mais il faut ajouter le retard de la France en ce qui concerne les modernisations des installations et l'utilisation de l'informatique. - La mauvaise organisation des reseaux de distribution. En France on enregistre environ 35% de journaux invendus. Il semble très important de servir le client près de chez lui: (ex par l'installation des distributeurs automatiques, distribution au domicile). Les périodiques: 40% des journalistes en France travaillent dans la presse périodique, la France est le plus grand consommateur mondial de magazines avec plus de 1300 de magazines pour 1000 habitants; 2 foix plus que l'Angleterre, l'Italie, la Suisse; 4 fois plus que l'Allemagne. Cela s'explique par la qualité et l'intèrêt de ces journaux, mais aussi par une certaine mentalité. A l'intérieur de la presse périodique on trouve des périodiques d'information: des hebdomadaires illustrés, d'actualité générale et des news magazines; des publications spécialisés (pour les loisirs, hobby); presse économique, technique, profesionnelle. Les périodiques d'information et la presse technique et professionnelle et économique sont en forte croissance aussi que les publications d'information, loisir, bricolage: Le Nouvel Observateur, Le News Magazine, L'Express. Au début des '80 on avait l'impression que le marché de ces types de publications est saturé et que toute tentative de création d'un autre titre serait vouée à l'échec. Cette idée a été contredite en 1984, par la création de l'Evénement de Jeudi, qui a réussi à conquerir son public sans nuir aux autres. Les autres ont dû adapter les programmes en changeant leurs formules. Ils ont fait des campagnes de promotion. A la fin des '80, ces 3 hebdomadaires étaient en hausse. Les hebdomadaires d'actualité générale comme Le News Magazine ont connu des difficultés et ont dû s'adapter. Paris Match enregistre une baisse de son public mais garde son impact. VSD et Jour de France soubissent des refontes de formules et peuvent ainsi remonter. Par contre, des titres plus anciens on plus populaires comme La Vie, Le Pélérin, France Dimanche, Ici Paris, figés dans leur formules connaissent des difficultés à consever leur public. VSD = "Vendredi, Samedi, Dimanche". La presse spécialisée grand public La presse TV Répresente un quart du marché des magazines: 14 hebdomadaires et plus de 12 millions d'exemplaires à la fin des '80. Ce type de presse a connu une évolution fulgurante. En 3 ans elle a gagné près de la moitié de son public. Cette évolution s'explique par: - la multiplication des chaînes de télévision; - la progression de l'équipement des familles notamment par l'achat du magnetoscope, de TV; - l'adaptibilité de ce type de publication ce qui leur a permis de progresser sens affecter les autres publications. La presse TV touche environ un ménage sur deux. Presse de loisirs et de style de vie 11

Des magazines de publications scientifique. Nous avons des revues de très bonne qualité: Géo. Lire. Il y a aussi Science et Avenir, Ça m'intéresse. Ce secteur commence à se tasser. On a aussi la presse musicale (des revues de rock, Talk et Folk, Best, Jazz magazine, les Inrockutibles). Magazine populaire et féminine L'évolution de Femme actuelle montre bien le développ de ce type de publication. Elle a été crée par un group allemand Axel-Garret et a été lance en 1984. En 2 ans cette revue grimpe à la tête et compte de plus de 2 mil de lecteurs.Un autre group allemand Bauer lance à la même époque la revue Maxi avec success. On a aussi des titres plus anciens qui se maintiennent: Femme. Par contre la presse sentimentale est en baisse. La presse des jeunes passe de crise en crise, l'exception quand même des titres à caractère éducatif (ex.Tobogan) Le groupe de la presse La phénomène de concentration de la presse s'est développé au lendemain de 1918 par le rachat des publications en difficulté par des journaux plus puissants. Le phénomène n'a cessé de s'accélerer et a abouti à la constitution d'un véritable empire de presse; à partir des 1970 le phenomène devient plus grand. Depuis 1980, le phénomène de concentration débouche sur les multimédias. La stratégie des groups consiste non seulement à racheter tel journal quotidien ou périodique, mais à se diversifier dans d'autres secteurs: production audio-visuelle, édition libre, nouveaux médias qui réunissent l'informatique et les télécomunications. Certains d'entre eux détiennent des bancs de donnés et diffusent des journaux télématiques. Le groupe Hersant Disposait à la fin des '80 de 4 quotidiens nationaux (Le Figaro, L'Aurore, France Soir et France Turf). Dans l'audio-visuel il détient 25% du capital de La Cinq, dont Robert Hersant partage la direction avec Silvio Berlusconi. Le groupe contrôle égalem le reseau de radio Chique FM, possède l'Agence Générale de Presse et d'Information (AGPI) et 9 imprimeries en province. Le groupe Hâchete Possède un puisant secteur d'édition, mais il a aussi un puissant secteur-presse appellé Hâchete-Presse sous la direction de Daniel Philipacchi. Possède aussi diverses sociétés groupées sur l'ancienne France Edition et Publication qui publie 21 périodiques divers. Le gr détient aussi la majorité des actions du quotidien La Provençale. Dans la radio il possède Europe en Communication; dans le cinéma Hâchete Premier et dans le reseau cablé Hâchete-Cable HMR. Le groupe Philipacchi Il a une participation au gr Hâchete - 41%, le reste de son capital est partagé avec d'autres actionaires. Il concerne un puissant secteur de presse dont le fleuron est Paris Match et une dizaine d'autres publications. Le gr occupe la seconde position dans le secteur télématique et contrôle une chaîne de radio Skyrock. Dernièrement il se lance dans la production télévisuelle avec Vision Sept, Match Sept, Film Office. Les Editions Mondiales Dirigé par Antoine de Clairement Touerre? est constitué autour de publications comme Nous Deux, Intimité. Le gr contrôle plusieurs autres périodiques: Télépoche, Grand Reportage et 2 publications en Belgique. Dans l'audio-visuel les EM ont crée 3 sociétés: Le Revcon Film, Multimédia, Télévision. Ils ont des activités d'imprimerie, distribution, transport. 12

La radio et la TV Ne consacre q'une partie réduite de leur temps d'antenne à l'information (France info). Ceci est assez remarquable d'autant plus que c'est surtout par elles que le public se tient au courant. L'information audiovisuelle représente en effet les nouvelles immédiates, chaudes, présentées dans leur essence, car la radio et le Tv vont à l'essentiel, laissant souvent à la presse écrite le soin de les approfonder et de les mettre de la nuace. Malgré le poids de l'inf audiovis 13% seulement des journalistes travaillent devant le micro et le caméra, La création du PAF (Paysage Audiovisuel Français) au milieu des années '80 n'a pas fourni autant d'emplois nouveaux qu'on a esperé. Les quelques mille radios privées n'ont embauché qu'environ 800 permanents supplémentaires. Dans la Tv la rédaction de Canal Plus, de La 5 ou de La 6 sont moins nombreuses que celles des Télév classiques. Les Tv locales sont en nr de 3, localisées en Savoie, à Toulouse et à Lyon. Ce-sont elles qui vont créer des nouveaux emplois. La Radio du secteur privé: 4 stations périphériques principales dehors du teritoire français sont écoutées en France: - Radio Télé Luxembourg (RTL); - Europe 1; - Radio Montecarlo; - Sud Radio. Outre leur activité radiofonique, ces sociétés privées mennent une politique des diversifications vers la télévision, le cinéma, l'édition, la presse et l'affichage. Les radios privée locales: - sont en regression; - les stations lilliputiennes, au matériel du qualité douteuse qui avait connu un certain essort aux premières heures du PAF sont en perte de vitesse; - de nos jours les radios de la bande FM se caractérisent par un double phénomène: professionalisation et concentration. Sur les 143 fréquences autorisées en 1984, moins de 1000 subsistaient 10 ans plus tard. Le marché est dominé par 8 réseaux d'envergure nationale émettant par satéllite et les plus imps n'ont pas tardé à bousculer la quiétude des stations périphériques (NRJ -Nouvelle Radio Jeune, Nostalgie, Fun, Skyrock, Kiss FM, Europe2, Pacific, RFM) L'informatio radio c'est le secteur le plus important, mais les radios ne lui consacrent que 12 à 28 % sur les grandes stations périphériques (à l'exception de Fr info). Alors qu'elles consacrent 28-40% du temps à la musique et 18-22% à la publicité. Sur les postes périphériques l'inf constitue cependant, avec les émissions des variétés en direct, l'essentiel des programmes. L'inf est donée surtout dans la matinée de 7-8:30h quand l'audience de ces radios atteint son maximum. Vis-à-vis de la télév, les radios ont l'avantage de pouvoir réagir plus vite aux événements imprévus, mais l'inf constitue un atout surtout face aux radios locals privées. Les 4 postes locales périphériques disposent de moyens techniques importants. La télévision il y a 7 chaînes sur le petit écran français; - 2 d'entre elles Antenne 2 (A2) et FR3 sont des chaînes de services publics dont le budget est allimenté par la redevance payée par les ménages, proprietaires d'un poste de Tv. Parmis les chaînes privées, Cannal + est une chaîne encodée et financée par le montant des abonnements versés par les téléspectateurs. Toutes les chaînes se partagent mais inégalement le gros gâteau de la publicité. La publicité a été autorisé sur l'écran en 1968 en France à raison de quelques minutes par jour. Depuis, le volume de diffusion des spots n'a cessé d'augmenter. Mais selon le cahier de charges, la publicité sur toutes les chaînes ne peut excéder un certain vol de mesages. Sur A2 la durée moyenne de la publ est de 23-25 min/jour et de 6min/h sur les ch privées. Les tarifs de la publicité sont très élevés: 280 mills F 3 sec pour les passages les plus chers (avant le film de dimanche soir). À la fin des années '80 le marché des spots était évalué à 10 milliards F. Avec la publicité sont arrivées les sondages et avec les sondages, la course à la plus grande audience. Dans la logique de marché qui touche de plus en plus les chaînes, la concurrence se fait toujours 13

plus dure; de cette évolution parlent les transfers de "stars” d'une chaîne à l'autre. Plus de 15 mill de téléspectateurs attendent tous les soirs le journal télévisé de la 20 h. Les émissions d'information définissent le mieux, l'image, le dynamisme et la capacité de surprendre de telle ou telle télév. Mais l'information coute cher et les budgets restreints des certaines chaînes obligent celles-ci à innover, à créer des formules inédites, telle la formule de journaux mini-format, inaugurés par Canal+. Il ya 7 chaînes de télév: - 3 publiques (Antenne 3, FR3, La Sept); - 4 privées ( TF1, La Cinq, M6 et Canal Plus); Les agences de presse Sont des entreprises spécialisées dans la collecte d'inf qu'elles vendent aux différents médias: journaux, radio, télé. Au coeur du systéme de communications, elles jouent un rôle discret, mais essentiel. Elles ne s'adressent pas directement au grand public et en conséquence, elles sont souvent mécounnues. Elle founissent aux médias des textes de toute nature, mais aussi des photos, des illustrations. Il y a plus de 100 agences de presse en France, mais elles emploient peu de journalistes environ 7%. Il existe 3 types d'agences clasiques: 1. Les agences télégraphiques, il y en a 3, dites aussi d'information générale. Elles diffusent aux médias des informations sur l'actualité quotidienne. Elles ont vocation générale. Elles founissent aux abonnés sous forme de dépêches des informations de tous les domaines de la actualité politique, économique, sport. 2. Les agences spécialisées se limitent à un domaine précis: culture, économie, environnement, sport, justice, politique. Elle vendent au client des articles ”prèts-à-l'usage", publiés. C'est le cas d'agences comme: Continental Press ou Justice Express. 3. Les agences photographiques réalisent des reportages d'actualité dans le monde entier. Ex Gramma, Sygma, Magnum. A côté de ces agences purement photographiques, la plupart des agences générales disposent également des services photos et d'archives photo. Les agences d'information générale Pour communiquer aux médias la matière Ière dont ceux-ci ont besoin installent chez leurs abonnés des terminaux sous la forme de téléscripteur ou d'ordinateurs branchés. 24 sur 24 les agences de presse alimentent les salles de rédaction d'un flux continu de nouvelles. Elles sont très nécessaires car les entreprises de presse quelque puissantes qu'elles soient, sont incapables d'envoyer de correspondants aux 4 coins de la planète. Ni même à l'intérieur d'un seul pays. Cette fonction, les grands agences d'information générale, l'exercent aux bénéfice des médias et elles sont la source principale de leur information. On distingue 2 types d'agences d'inf gén: 1) les agences mondiales dont la vocation est de recueillir l'inf de tous les pays du monde et de la redistribuer dans tous les pays du monde. Elles se partagent la planète, mais seulement 4 méritent vraiment ce titre: Associated Press, United Press International, Reuters (Brit), Agence France-Press. Autrefois il y avait la Tass (Agence de l'Unoin Sovietique) et Chine Nouvelle. AFP est née en 1835 sous le nom Agence Havas Information. La 2nde fois elle est née en 1944, sous le nom AFP. Son fondateur Charles Louis Havas est le 1 er à avoir imaginé le concept d'agence, à avoir compris que l'inf avait du prix et pouvait devenir objet d'exchange à condition d'étre rapide, complète, fiable. De nos jours, l'AFP emploie environ 2000 collaborateurs, dont presque la moitié sont journalistes. Elle possède des bureaux en plus de 150 pays et dans 13 villes de province françaises. Elle vend ses services à 150 pays. C'est la seule agence mondiale francophone mais elle s'exprime en 6 langues: français, anglais, espagnole, portiguais, arabe, allemande. Elle diffuse un million de mots/jour et 30.000 photos/an. Pour resister à la concurrence, l'AFP diversifie ses activités et elle a plusieurs sections: AFP Photo, AFP 14

Economie, Sport. AFP Audio diffuse des flashes d'informations-clé en main/prêt à l'usage pour les radios. 2) Les agences nationales qui ne collectent et ne diffusent que l'inf concernant leur propre pays. Presque tous les pays industrialisés du monde possèdent leurs propres agences de presse spécialisées dans la collecte d'inf nationale à destination des médias nationaux. La plupart d'entre elles soustraient également les nouvelles étrangères fournies par les grandes agences mondiales et fournissent parfois à ces agences des inf sur leur pays. Parmi ces types d'agences on peut citer: la DPA (Deutsche Presse), Ansa (italia), l'Agence Xin-Hua (Chine Nouvelle). L'Agence Centrale de Presse C'est la 2nde agence française après AFP. Elle est aussi de taille plus modeste. Elle emploie environ 150 personnes dont la moitié sont des jounalistes et diffuse environ 100.000 mots/jour. Alors que l'AFP remplie une mission de service publique et dispose du soutient de l'Etat, l'ACP est organisée selon la logique de la rentabilité. D'ailleurs, elle ne travaille sans cesse. Elle s'interrompt 5h durant la nuit. Fondée en 1951, par quelques quotidiens, l'ACP alimente la presse regionale d'inf française sous forme de dépêche et d'article prêt-à-l'usage concernant le domaine des affaires, les questions religieuses. L'ACP a été racheté en 1987 à la suite de plusieurs années de difficulté par le group britanique Maxwell et est devenu MCI (Maxwell Comm Incorporation) qui a acheté 2/3 des actions; 1/3 appartient aux anciens proprietaires: La Provençale, La Nouvelle République de Centre-Ouest et 2 stations de radio: RTL et RMC. Avec son nouveau statut l'ACP s'engage dans la voie de la diversification de ses activités et s'ambitionne de pénétrer les marchés nationaux notamment ceux de magazines. L'Événement de Jeudi, le Pélerin utilisent déjà, majoritairement, l'inf provenant de l'ACP. D'autre part, l'ACP a racheté ses agences associées: APEI /agence d'info pratique; Opera Mundi -spécialisée dans la bande dessinée, Mondial Press -spécialisée dans les horoscopes, rubriques quotidiennes féminines. Generalités: L'information d'agences doit étre rapide, neutre, exacte. Avant de lancer une nouvelle, l'agence commence par vérifier si les sources sont fiables. Cette précaution est à la base même de la déontologie du métier et une règle d'or. La source est souvent citée ou déclarée. La rédaction d'une dépêche ne laisse aucune place à l'expression des sentiments, ni de jugement. Le journaliste d'agence ne signe pas ses articles. Il se contente de rapporter les faites brutes, laissant à ses confrères qui travaillent dans les journaux le soin de commentaire. Son article doit être complet, concis, froid. Sa mission consiste à mettre en circulation l'inf. Toutes les dépêches sont construites selon le même modèle. Le mesage essentiel au début. Les détails ensuite par ordre décroissant d'importance. Ainsi, ceux qui lisent peuvent évaluer l'intérêt du sujet dès la 1 ère phrase. La Charte des Journalistes comprend la déontologie du métier, formule les devoirs professionnels des journalistes. Elle a été rédigée 1918 et revisée en 1938. C'est le plus ancien texte de ce genre du monde. Mais elle n'engage que les org-s que l'ont signée. Le contenu: Un journaliste digne de son nom: 1) prend la résponsab de tous ses écrits; tient la calomnie, les accusations sans preuves, le mensonge pour les plus graves fautes professionnelle. 2) ne reconnaît que la jurisdiction de ses paires. 3) n'accepte que de missions compatibles avec la dignité professionnelle. 4) s'interdit d'invoquer un titre pour une qualité imaginaire, d'user de moyens déloyaux pour obtenir une inf ou surprendre la bonne foi de quiconque. 5) ne touche pas d'argent dans un service public ou un entreprise prévée où sa qualité de journaliste, ses influences, ses relations seraient susceptibles d'être exploitées. 6) ne signe pas de son nom des arts de reclames commerciales ou financières. 7) ne comet aucun plagiat, cite les confrères dont 15

il reproduit un texte. 8) garde le secret professionnel. 9) n'use pas de la liberté de la presse dans une intention intéressée. 10) revendique la liberté de publier hônnetement ses informations et ne confond pas son rôle avec celui de policier.

Media au niveau de l'an 2000 Si 2 décennies plutôt les Français ne disposaient que de quelques chaînes de Tv et de 4 radios "grandes ondes" les années 2000 s'ouvrent sur un paysage profondément transformé. La presse quotidienne Dans la presse écrite, les années '80, sont ceux de l'explosion des magazines, notamment des hebdomadaires. Dans les 20 années suivantes, on a vu s'amorcer un développement vertigineux des mensuels spécialisés, qui se comptent par milliers sans que les hebdomadaires baissent. Au contraire, c'est la presse quotidienne nationale qui paye les frais de ce mouvement. En effet, une étude de l'Association Mondiale des Journaux, réalisée en 1998, montre que tandis que l’achat des journaux est en hausse dans la plupart des 88 pays concernés par l'enquête, après une longue période d'érosion de la lecture, la France était en train de subir une nouvelle baisse d'environ 2%. - Si en 1973, 55% des Français lisaient leurs quotidiens, - en 1981 ils n'étaient que 46% et au début des années 1990, leur proportion se situait au-dessous de 43%. La baisse a concerné toutes les catégories sociales, excepté les agriculteurs et elle a cessé au moment des grandes révolutions (Guerre du Golf, Kosovo, les élections). À toutes ces occasions, elle a rendu de réels services à la population tout en montrant de même sa force et ses faiblesses. La baisse du taux du lectorat est plus sévère chez les jeunes puisque 20% seulement de 15-25 ans lisent contre 35% un quart de siècle avant; - alors que la proportion atteint 53% chez les personnes à la retraite (contre 68% en '75). Les premiers 10 quotidiens dans l'ordre de leur tirage et de leur pénétration sont: - L'Equipe, Le Monde, Le Parisien, - Le Figaro, La Libération, Les Echos, - France Soir, - La Tribune, - L'Humanité, - La Croix. Les quotidiens régionaux les plus lus: - West France, - Le Parisien, - Le Progrès, - La Voix du Nord, - Sud-Ouest, - Nice Matin, - Le Dauphine Libéré, - La Nouvelle République, - La Dépêche de Midi, - La Provence. Au niveau des années '80 dpv de la lecture des journaux, les Français occupaient leur place derrière les Norvégiens et les Japonais. Au sein de l'UE même, les Français se situent derrière la Gr Bretagne, l'Allemagne, Les Pays Bas dpv de la lecture des journaux quotidiens. Il y a en France 6 quotidiens nationaux, 12 en Allemagne, 9 aux Pays Bas, 8 en Belgique, 7 en Italie. Les pays où l'offre télévisuelle est la plus riche sont aussi les pays où les quotidiens sont les plus lus. En France 40% des personnes connectées au câble, satellite ou internet lisent aussi la presse quotidienne régionale contre 31% de la population totale. Les causes de cette baisse d'intérêt pour la presse quotidienne: - les prix élevés des quotidiens français par rapport à ceux des autres pays. En Europe, seulement les journalistes d'Italie et Suisse sont les plus chers; - mais la raison principale consiste dans la préférence des Français pour les magazines et ils en sont les plus fameux fournisseurs du monde. On compte 3000 titres et le nombre s'accroît, leurs taux de pénétration s'élèvent à environ 95% sur les personnes âgées de plus de 15 ans. En 1998 ont été crées 350 titres nouveaux et l'année suivante, à ces publications s'ajoutent en nombre très 16

élevé, les publications administratives et celles des groupements et des associations, dont le nombre total est estimé à plus de 50 mille. Les hebdomadaires régionaux connaissent une baisse d'intérêt, ils sont lus plutôt en milieu rural et sont recherchés plutôt par les femmes. Les hebdomadaires de la TV occupent la Ière place; ils sont nés avec la Tv, ils ont grandi avec elle. Depuis 1981, le nr de titres a triplé, en même temps que leur diffusion s'approche de 20 millions d'exemplaires/semaine. Ils occupent un quart de dépenses médiatiques des ménages. Si on prend les 12 hebdomadaires les plus lus on découvre que 7 d'entre eux sont des magazines de Tv: - Tvmagazine, - Télé7jours, - Femme Actuelle, - TéléStar, - TéléLoisirs, - TéléPôche, - Tvhebdo, - Femina hebdo, - Voice, - L'Equipe magazine, - TéléZ. La Communication d'Entreprise Journal d'entreprise Généralités: Il n'y a pas actuellement d'entreprise, d'organisation ou d'administration, qui ne possède un ou plusieurs moyens de communication. La communication est essentielle pour la bonne marche de l'entreprise, pour son efficacité et pour son rendement économique; elle est également essentielle pour le dialogue entre divers compartiments d'une entreprise et pour éviter les problèmes. La communication d'entreprise est devenue une nécessité à partir du moment où se sont développées des entreprises modernes. La complexité de l'organisation de l'entreprise moderne risque de créer des cloisonnements étanches, ce qui peut entraîner une méconnaissance de l'autre et de l'entreprise dans son entier; et le manque de communication engendre un sentiment d'isolation, de frustration. La communication d'entreprise comprend actuellement une gamme large de moyens depuis la lettre et le bulletin d'information jusqu'à la TV interne et aux cites d'internet passant par la radio, l'écoute des cassettes audio et vidéo et le cinéma. Chacun de ces moyens présente des avantages, mais aussi des inconvénients et les moyens récents les plus sophistiqués ne sont pas nécessairement les plus efficaces. Le moyen le plus répandu est le journal d'entreprise, le plus souvent hebdomadaire ou mensuel, plus rarement quotidien. Il prend la forme de publicité destinée aux clients, mais se développe également une vraie presse interne. En France, la presse d'entreprise compte de milliers de postes fixes rémunérés au niveau de la grande presse et parfois au-dessous; elle compte de milliers de titres et plus de 15 millions de lecteurs assidus. Les perspectives de développement de ce type de presse sont immenses. Il y a un problème: la presse d'entreprise n'a quand même pas une reconnaissance officielle comme outil de communication à part entière. L'unique raison invoquée est la qualité, parfois inégale. Dans les conditions où chaque entreprise aspire à avoir sa marque propre, la presse d'entreprise peut apporter une grande contribution. Une entreprise est un être vivant, elle a une personnalité à elle, une empreinte qui fait d'elle une entité unique et qui devrait contribuer à forger l'identité, le sentiment d'appartenance des hommes et des femmes qui la font vivre tous les jours. Quoique les intentions qui président la création d'un journal d'entreprise soient généralement louables, la mise en oeuvre laisse souvent à désirer. Les défauts de cette presse et les reproches: - le ton excessivement publicitaire; - textes longs et titres peut accrocheurs; - sujets mal définis, idées imprécises, maquette fade; - iconographie sans intérêt, fabrication bâclée; - méconnaissance des contraintes de réalisation et de fabrication; - un problème de moyens matériels. 17

La typologie du journal d'entreprise: Il y a 3 grandes catégories de presse d'entreprise: 1. publications exclusivement internes; 2. journaux à usage essentiellement externe; 3. médias de type mixte, diffusés à la fois en interne et en externe. Le Journal Interne: dans les pays anglophones on l'appelle "house organ". C'est le support de communication spécifique, réalisé à l'intention exclusive des membres du personnel d'une entreprise. Il est un outil d'information susceptible de véhiculer des messages précis, relatifs à la vie de l'entreprise, en direction d'un lectorat parfaitement ciblé. Sa vocation, l'information interne, en fait un instrument précieux de rapprochement des catégories de personnel de la société. D'autant plus, sa conception exige diplomatie, imagination et savoirfaire. Le Journal Externe: est une sorte d'ambassadeur de la société émettrice, un porte-parole chargé de maintenir un contact régulier avec les différents composants de l'environnement auquel il s'efforcera d'expliquer la stratégie de l'entreprise et de la vie de l'entreprise. C'est presque exclusivement que par son intermédiaire le fournisseurs, les partenaires financiers, les pouvoirs publiques, les prospectes (=clients possibles, virtuels) et même les étudiants, entretiennent avec l'entreprise une relation étroite. Le journal externe n'est à priori soumis à aucune contrainte particulière, il représente à l'extérieur la marque de l'entreprise et il se trouve investi de l'énorme responsabilité d'engager la réputation de celle-ci sur tous les fronts. Le Journal Mixte: théoriquement, il combine les avantages des 2, mais en réalité, le plus souvent, c'est un journal externe diffusé en interne. C'est un produit hybride, un support ambigu qui devient trop souvent une sorte de "fourre-tout". Cela pourra être, en théorie, une formule idéale, mais les journalistes ne savent pas toujours cibler leur public. Fonctions du journal d'entreprise Celui-ci est capable de fournir une multitude de fonctions variables d'une société à l'autre: 1. Le rôle du journal interne: - informer le personnel; - motiver les collaborateurs; - développer le sentiment d'appartenance à l'entreprise; - valoriser les "savoirs-faire", les expériences; - décloisonner (la fermeture, l'incommunication, le clivage entre l'administration et le reste du personnel; le journal peut détruire ces barrières de la communication et de donner la parole à tout le monde); - expliquer la stratégie de l'entreprise; - la fonction formative. 2. Le journal externe: - la communication externe est plutôt une communication de rayonnement, une communication institutionnelle. - sa fonction principale est de donner à l'entreprise une image valorisante; - séduire ⌡ - fidéliser⌡ le cercle des relations de l'entreprise, car l'entreprise ne vit pas - élargir ⌡ dans l'autarcie. La charte déontologique de l'UNION des journaux et des journalistes d'entreprise de FRANCE L'UNION se définie comme "l'interprofession du journalisme et de la communication dans l'entreprise" et elle possède une charte déontologique, dont l'article 4 définie les "devoirs" et droits moraux du communicant dans l'entreprise. Les devoirs: 18

1. "Le communicant dans l'entreprise doit produire, vérifier et développer une information vraie, honnête et transparente, claire et crédible; doit respecter l'honneur et la dignité des émetteurs, comme celle des destinataires de l'information; l'information doit donc être signée, à fin que chacun de l'entreprise sache toujours qui parle." 2. " Le communicant dans l'entreprise doit respecter son code d'éthique aussi bien dans le cadre de ses relations avec ses dirigeants que dans le cadre de ses relations avec ses collaborateurs et avec les salariés de l'entreprise." 3. "Il doit s'efforcer de cibler sa démarche de communication, de ne pas mélanger la communication externe de la communication interne; doit valoriser et de respecter la culture de l'entreprise, ainsi que l'ensemble des microcultures qu'elle englobe; défendre la liberté de l'information du commentaire et de l'échange d'opinion. - Il ne doit pas altérer des textes, des documents ou des informations; il doit rectifier toute information publiée qui se révélerait inexacte, il ne doit jamais confondre le métier de communicant dans l'entreprise avec celui de propagandiste."

B: LA SOCIÉTÉ POST-INDUSTRIELLE LES TECHNOLOGIES Plusieurs définitions ont été données de la société contemporaine. Ces différentes dénominations caractérisent une situation qui se manifeste dans la littérature sociologique. Le changement de la société industrielle a donné lieu à des recherches et des analyses sur les lieux et les sujets propres à la société industrielle. Dans l'opposition de deux analyses différentes sur l'état de la société actuelle nous pouvons mieux définir les deux conceptions sur la société postindustrielle. Elles sont données par l'évolution du système industriel et les nouvelles valeurs qui lui sont opposés. Le concept de société programmé définit encore une autre image de la mutation de notre société. La transformation de la nature du savoir face aux transformations technologiques pose le problème de sa légitimation. Étant donné que le savoir n'est plus la science dans sa forme contemporaine, qu'il ne s'agit plus d'un discours d'énoncés de référence mais prescriptibles, la légitimation ne repose plus sur des énoncés à valeur cognitifs mais sur des énoncés à valeur pratique. L'activité de la science dans la société industrielle était extérieure à la production sociale. Aujourd'hui, elle aurait une place centrale dans le nouveau processus de production par l'innovation dont elle est porteuse. La société ne cherche plus des réponses industrielles dans sa conquête de la nature, elle produit aujourd'hui des nouvelles réponses sans les limites imposées par la nature. Le changement mis en oeuvre par le progrès scientifique et technique joue un rôle important dans la société. Les modifications opérées par l'emploi des technologies au niveau du 19

social, mettent en oeuvre d'autres répartitions que celles existantes dans la société industrielle. Une autre société est forgée par la technologie moderne, une société duale. Les technologies modernes étant désormais une richesse, un capital important bien plus que le capital économique, peuvent marquer par la capacité d'un savoir et d'une gestion d'ellesmêmes une nouvelle répartition de l'univers social. Des hommes modernes adaptés aux techniques modernes et des hommes incarnant l'héritage culturel d'une société industrielle, vont définir une nouvelle répartition sociale et une nouvelle exclusion néanmoins leur complémentarité. La technologie moderne La coordination du travail et du capital pour la production de biens a connu un tel progrès technologique que désormais, organiser les applications de la connaissance scientifique devient un but prioritaire. La capacité de mobiliser des moyens scientifiques et techniques outre que financiers devient de plus en plus important la rénovation du processus de production. Restructuration et modernisation Le processus de restructuration se traduit dans le découpage et la nouvelle définition des unités de production. Dans un environnement hostile, l'unité productive doit s'adapter pour survivre. Un nouveau modèle de production avec l'utilisation des technologies modernes a rendu possible la décentralisation de la production ellemême. Le capital dans son nouveau processus de production a relié aux marges la classe ouvrière qui devient une minorité. L'évolution des structures de la société met ainsi une fin à l'ancienne opposition prolétarienne fondée sur les idéologies ouvrières. Le système de production industriel se modifie et avec lui, la conception de la réalité économique dans son ensemble. La société évolue seulement en partie, vers le stade d'une société postindustrielle. Nous n'avons pas une société écologique et optimiste, ni la société du bien être des services. Mais le découpage de la société en trois secteurs, le progrès technique et scientifique, font partie de l'évolution socio-économique collective du tissu social. L'image de la société s'organise ainsi pour ébaucher ce système qui se décentralise, où les nécessitées économiques demandent une plus grande flexibilité et versatilité structurelle. L'image communiquée par la représentation introduit des pratiques sociales et reproduit un discours motivé au fond par le nouveau sens que les mutations, la modernisation et les restructurations, donnent à la réalité sociale.

6. PROBLÈMES D'IDENTITÉ Dans un univers où la technologie, l’informatique et l’intervention génétique font des percées impressionnantes, quelle sera la vie intérieure de l’être humain en l’an 2000, comment négociera-t-il avec tous ces changements pour donner un sens à sa vie? Il faut aborder 3 dimensions significatives de l’être humain: 20

- son identité, - son rapport au temps - et sa quête de sens à travers la spiritualité. Beaucoup de gens sont au courant avec des problèmes d’identité. Ayant perdu les structures sociales qui leur donnaient des repères identitaires, c’est-à-dire le sentiment d’être quelqu’un ou d’avoir un rôle à jouer dans une communauté, les gens se retrouvent vides, anxieux, déprimés lorsqu’ils sont confrontés à un échec ou à une perte. C’est comme s’ils n’avaient jamais su réellement qui ils étaient, s’étant branchés sur une image idéale d’euxmêmes. Ils essaient d’être un surhomme ou une surfemme, ou les deux à la fois, se demandant de tout prévoir, d’être autonome à tout prix, ne réalisant pas qu’ils sont incapables de supporter le moindre manque, le moindre vide dans leur temps si occupé, signe d’une profonde dépendance. - La quête de l’idéal, - le désir de tout contrôler, - le besoin de tout avoir tout de suite ne sont-ils pas des pièges qui nous guettent encore davantage dans cette fin de siècle? On veut fabriquer des êtres génétiquement parfaits, - communiquer avec la planète toute entière, sans délai, - contrôler la longévité et inconsciemment la mort. Un monde sans limites, mais un être humain épuisé. Un questionnement de fond s’impose; certaines personnes, individuellement ou en petits groupes, commencent déjà à vivre autrement, à faire des choix à dimension plus humaine. Mouvement marginal ou transformation collective? L'identité collective Tout groupe humain, dès lors que l'on peut le nommer, est, a été ou sera une communauté humaine. Organisations, entreprises, associations, cités, quartiers, villages, pays, régions, nations, continents, églises, peuples, syndicats, religions, mais aussi groupes professionnels, groupes d'affinités, groupes de circonstances, familles, équipes, etc. Tous sont des communautés humaines même si elles n'ont pas toutes la même importance. Chaque communauté humaine désignée a une identité dès que l'on peut s'en faire une représentation caractéristique qui semble pouvoir rester "identique à elle-même". Cependant, différents points de vue aboutissent généralement à différentes identifications de la même communauté. En outre certains en auront une représentation plus ou moins riche, plus ou moins stable, plus ou moins fragile, plus ou moins consciente aussi. Cela participe de tous les problèmes d'identité des communautés humaines, les crises, les excès, les quêtes, les peurs, les abus et aussi les ambitions, les projets avec le jeu de la mémoire opportune pour justifier le présent ou espérer l'avenir. L'identité de la communauté, est aussi ce qui permet aux personnes de "s'y reconnaître", chacune à sa manière, mais avec un sentiment collectif. La référence étant, comme on l'a vu très variable, on aura là une infinité de jeux d'identité. Cela se complexifie évidemment par le jeu des participations à plusieurs communautés et à des communautés de communautés. L'identité intervient encore dans les relations avec d'autres communautés ou leurs représentants. L'idée que l'on se fait des autres et que l'on se fait de son propre groupe détermine pour beaucoup la nature de ces relations. Notre civilisation, nos sociétés ont beaucoup produit de représentations à propos d'identités collectives, rarement homogènes, il est vrai, pour une même communauté. Les moyens modernes de communication ont multiplié les représentations qui, à la fois ont pu troubler les identifications mais aussi les ont enrichi à l'infini. Le souci de l'identité collective, pensons aux entreprises, aux nations, aux cités et à toutes les autres, s'est accru dans des propositions considérables à tel point qu'on en arrive quelque fois à se demander s'il y a quelque chose d'autre que les images, les représentations, l'identification par laquelle on reconnaisse une communauté humaine. 21

Les dimensions de l'existence collective Il faut alors observer que tout groupe humain existe dans chacune des dimensions de l'expérience humaine. Une communauté existe dans des faits, des usages, des outils, des procédés, des façons de faire, des productions, des moyens de se nourrir, de s'abriter, de se transporter, de s'occuper des affaires quotidiennes. Il faut une attention particulière pour bien voir que tout est différent d'une communauté à l'autre, même s'il peut y avoir de très grandes ressemblances. Une communauté existe dans ses représentations d'elle-même, des autres, de son monde, de l'univers, etc. Ce sont les matériaux de ses identifications; Elle existe aussi dans ses sensibilités, ses façons de vivre les choses de la vie, d'éprouver des affects communs. Activités, mentalités, sensibilités, sont ainsi parties prenantes de l'existence et de l'expérience particulière de chaque groupe ou communauté humaine. Il faut encore compléter cela par trois dimensions : - L'ensemble des acteurs et des facteurs distinctifs de la communauté (son univers). - L'histoire avec ses péripéties et ses cheminements. - Les aspirations valeurs ou autres tendances qui orientent ses engagements et en personnalisent le caractère unique, original, que l'identité tente de saisir. La culture collective Tout cela c'est la culture ou du moins les expressions de la culture de la communauté. Tous les aspects de son existence lui sont propre et forment une culture particulière. Cette culture a sa cohérence et aussi ses contradictions, sa permanence et aussi ses changements, sa continuité et aussi ses mutations, son unité et sa multiplicité. Il est toujours vain de vouloir saisir le tout d'une culture puisque c'est indéfini et que cela change tout le temps malgré des constances. Ce qui est l'expression d'une culture n'est que la forme qu'elle prend ou le contenu de son expérience collective.

7. LA GLOBALISATION Qu'est-ce qui distingue la globalisation de la mondialisation ? La mondialisation est un phénomène ancien, amorcé il y a plus de 500 ans, alors que la globalisation de l'économie est une création de notre époque. Le mot lui-même, globalization, n'est apparu dans les revues d'affaires américaines qu'en 1983, pour désigner non seulement la dimension planétaire d'une nouvelle forme d'accumulation, mais surtout son caractère englobant, totalisant et transnational, voire supraétatique. Mondialisation et globalisation ont donc un trait commun -la planétarisation de l'économie. Mais les deux phénomènes diffèrent substantiellement: ce qui caractérise la globalisation et en fait une réalité inédite, c'est précisément la globalité. Le changement s'est opéré au début des années 1980, lorsque le système capitaliste, porté par les compagnies transnationales (CTN) et la révolution informationnelle, s'est métamorphosé en un mode de gestion globalitaire qui tend à englober dans la sphère marchande - dans le global market - toutes les ressources de la planète et toutes les activités humaines, y compris la culture, l'éducation, la science, l'information, la santé et la vie elle-même (la « life industry »). On peut définir la globalisation comme la gestion du monde par de puissants intérêts économiques, transnationaux et supraétatiques, aux visées globalisantes. À noter que le mot globalisation n'est nullement un anglicisme, comme l'ont faussement prétendu les linguistes, mais un néologisme, aussi bien en anglais qu'en français, inventé pour exprimer une réalité nouvelle. 22

À qui profite la globalisation ? La globalisation n'est pas, comme on veut le faire croire, une mégamachine aveugle qui poursuit son avancée inexorable sous l'impulsion des lois naturelles et infaillibles du marché. C'est au contraire un système produit, conduit et financé par des institutions humaines - les compagnies transnationales ou global corporations - et par leur hauts dirigeants, des hommes en chair et en os, parfaitement identifiables. Ce sont les « global players ». Véritables titans des temps modernes, ils s'attribuent fièrement le titre de « global movers and shakers ». Regroupés en de puissantes confréries ou « lobbies », ils constituent une force redoutable et redoutée. Leur unique but: le profit, c'est-à-dire l'accumulation illimitée de richesses et de pouvoir. Ils s'enrichissent à une vitesse inouïe. Les profits des mille plus grosses CTN ont augmenté de 18% l'anneés dernières, pour s'élever à 708 milliards de dollars américains. Par ailleurs, la fortune combinée des deux cents plus riches milliardaires de la planète a presque triplé depuis 1990, passant de 480 milliards de dollars américains à 1200 milliards. Ce sont eux les vrais maîtres du monde globalisé. C'est à eux et à leurs contremaîtres que profite la globalisation. Quel est le rôle des gouvernements dans le processus de globalisation ? Convertis en alliés fidèles des nouveaux maîtres du monde globalisé, les politiciens sont loin d'être les victimes innocentes de la globalisation. Ils s'en font au contraire les serviteurs empressés, se livrant volontairement eux-mêmes aux forces qu'ils ont le devoir de contrôler. Leur alibi préféré : « On n'a pas le choix ! » ou « There is no alternative! ». Ils omettent de dire qu'ils ont organisé eux-mêmes et continuent d'organiser leur propre capitulation. Traité après traité, loi après loi, les gouvernements éliminent systématiquement les obstacles qui gênent la concentration de la richesse et du pouvoir au profit des CTN et de leurs dirigeants. Ils signent des accords qui les dessaisissent de leur pouvoir de réglementer en matière d'environnement, de droits sociaux et d'alimentation. C'est ce qu'ils s'apprêtent à faire, une fois de plus, en donnant leur aval aux négociations en cours pour la création d'une zone de libre-échange - et surtout de libres-investissements! C'est ainsi que par intérêt, par ignorance ou par simple esprit de servitude, les gouvernants troquent leur rôle de gardiens du bien public pour celui de contremaîtres sur le vaste chantier de la globalisation. S’il est un domaine de l’économie mondiale qui a été profondément bouleversé en cette fin de XIXème siècle, c’est bien celui des relations financières internationales. Cette mutation porte le nom de globalisation financière, c’est-à-dire la création d’un marché unique de l’argent au niveau planétaire. Tout en étant intimement liée au processus de mondialisation des échanges de biens et services, la globalisation a été beaucoup plus brutale et importante dans le domaine financier. Du début des années 60 à la fin des années 70, le développement de l’activité financière internationale se déroule en deux grandes étapes: La globalisation financière est en effet tout d’abord le reflet d’une économie qui se mondialise dans tous ses domaines et qui entraîne avec elle la finance. La première étape se caractérise donc par l’implantation des services financiers (banques, compagnies d’assurance...) à l’étranger afin de faciliter une activité commerciale en plein essor. Les marchés des capitaux sont alors isolés les uns des autres et segmentés. La deuxième étape marque, avec le développement des euromarchés l’émergence d’une activité financière internationale autonome par rapport aux activités monétaires, nationales et internationales. L’euromarché se superpose ainsi aux marchés des capitaux nationaux existant. Dans les années 1980, la troisième étape se caractérise par l’éclatement des cadres nationaux rigides, l’intégration de tous les marchés de capitaux dans un seul et unique système financier international. 23

Les conséquences de la globalisation sont considérables. En principe, la création d’un marché planétaire de l’argent doit amener une meilleure allocation du capital dans l’économie mondiale. Mais on constate simultanément que les mutations financières se sont traduits par une instabilité accrue et des crises boursières et cambiaires récurrentes. Les dysfonctionnements actuels du système monétaire international semblent ainsi être une conséquence directe de la globalisation financière. L’ampleur de ce phénomène, les facteurs qui ont présidé à la constitution de la globalisation financière et les caractéristiques du système financier international ainsi créé paraissent donc être un préalable nécessaire pour mieux appréhender ce qu’est véritablement la globalisation financière.

8. LA GUERRE Opposition grave de vues ou d’intérêts entre États, donnant lieu ou risquant de donner lieu à l’emploi par ces États de mesures de force en vue de faire prévaloir leurs prétentions respectives. Ces mesures de force peuvent varier dans leur gravité et dans leurs conséquences: elles peuvent comporter des actes de violence proprement dite (guerre, opération militaire restreinte dans son étendue et ses effets, bombardement d’une portion du territoire de l’adversaire); - ou ne pas en comporter tout en revêtant un aspect de violence (blocus d’un port ou des côtes d’un État, démonstration navale, mesures économiques, rupture des relations internationales). On définira la guerre comme = une lutte armée et homicide, présentant une certaine amplitude et se déroulant dans une certaine durée de temps, entre des collectivités organisées ayant une autonomie politique au moins relative. Les guerres dites mondiales (1914-1918; 19391945) qui furent en même temps des guerres totales ont mis en jeu tout l’appareil politique, économique, technique et militaire de nombreuses nations réparties en deux camps. D’autres guerres sont plus limitées dans l’espace et consistent dans l’affrontement armé de pays ayant entre eux des querelles particulières, mais assez souvent soutenus politiquement et économiquement par des États plus importants. La guerre et les moyens de coercition en dehors de la guerre se retrouvent tout au long de l’histoire et arrivent à une certaine cristallisation au XIXe siècle et au début du XXe. Le droit international réglemente alors les conflits internationaux: - des règles précises sont applicables en cas de recours à la force, aussi bien lorsqu’une guerre a été déclenchée que lorsqu’il s’agit de mesures moins extrêmes. Après la Seconde Guerre mondiale, l’opposition des 2 puissances les plus importantes a créé une situation conflictuelle qui se situait également en dehors des règles internationales traditionnelles. En effet, la guerre froide était l’affrontement entre 2 blocs d’États qui se mesuraient ainsi par la puissance de leurs forces armées et leur cohésion, sans actes de violences autres que des heurts limités ou tout au plus des opérations militaires restant localisées. Parallèlement à cette évolution, la communauté internationale a recherché de plus en plus les moyens de résoudre, voire d’éliminer les conflits. Dès avant le XIXe siècle, il existait certaines procédures qui devaient permettre d’arriver à une solution à l’amiable des différends entre États; le XXe siècle en a élaboré d’autres, si bien qu’à l’heure actuelle les États ont à leur disposition une série considérable de moyens de règlement pacifique. Ces moyens peuvent être classés en quelues catégories:

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la négociation entre les parties, les bons offices, c’est-à-dire l’intervention d’un tiers cherchant à amener les adversaires à la table de négociation, la médiation comportant la formulation de propositions concrètes en vue du règlement par un tiers, l’enquête visant à faire établir les faits par un organe indépendant et la conciliation qui combine l’établissement des faits avec la formulation de propositions de règlement. les moyens juridictionnels de règlement, c’est-à-dire l’arbitrage ou le recours à un véritable tribunal international permanent soit mondial (Cour internationale de justice de La Haye), soit régional (Cour de justice des communautés européennes, Commission et Cour européennes des droits de l’homme).

9. LE TOTALITARISME • Citations - Une démocratie sans valeurs se transforme facilement en un totalitarisme déclaré ou sournois comme le montre l'histoire (extrait du Centesimus Annus) - Tout le monde a des choses à cacher et c'est normal. La transparence totale, c'est le totalitarisme (Pierre Palmade) - Les intellectuels sont portés au totalitarisme bien plus que les gens ordinaires. (George Orwell) • Définition du dictionnaire: = Régime totalitaire: régime à parti unique, n'admettant aucune opposition organisée, dans lequel le pouvoir politique dirige souverainement et même tend à confisquer la totalité des activités de la société qu'il domine. Le totalitarisme est une réalité dont la perception est assez floue et vague La parution de l'ouvrage d'Hannah Arendt les Origines du totalitarisme, en 1951, installe le concept de totalitarisme, analysé en une comparaison singulière des régimes hitlérien et stalinien, dans une polémique théorique et idéologique qui se poursuit jusqu'à nos jours. Certains persistent à ne pas vouloir lui accorder de pertinence dans l'interprétation du nazisme ou du stalinisme. • Origine du concept L'adjectif totalitaire, que l'on retrouve dans les discours de Mussolini et d'Hitler, fut employé de manière inédite dans les années 1930, en référence à la forme d'État, l'État total, que devaient revêtir les régimes fasciste et nazi; le concept de totalitarisme naît donc de son apologie. La première apparition politique de la formule État total date vraisemblablement d'un discours prononcé par Mussolini, en 1925, et sa conception est élaborée par le philosophe italien du régime Giovanni Gentile. À l'idée de stato totalitario succèdent, dans les années 1930, les théories du juriste Carl Schmitt en Allemagne, qui emploie l'expression der totale Staat, et développe le concept repris par Hitler dès 1933. Pour les deux régimes, l'État est tout-puissant et investit la société dans son entier, encadrant tous les secteurs de son activité. • Le concept Le concept de totalitarisme prend corps à l'épicentre de la guerre froide; l'opinion libérale trouve en lui l'antithèse du libéralisme, et dénonce ainsi autant les régimes de Mussolini et de Hitler, que de Staline. Le concept de totalitarisme s'inscrit également dans la critique antifasciste 25

de gauche, mais ne concerne alors pas le stalinisme. C'est dans ce contexte que les théories d'Hannah Arendt et de Carl Friedrich, au milieu des années 1950, vont être particulièrement décriées. Malgré leurs divergences, elles concourent à établir un modèle d'État totalitaire: - l'imposition d'une idéologie officielle érigée en dogme, - un parti unique à base de masse s'appropriant l'organe étatique, - un contrôle policier terroriste, - le monopole des moyens de communication, - une planification centrale de l'économie et la désignation arbitraire d'ennemis «objectifs», - les juifs pour le nazisme, les bourgeois, puis les traîtres du régime pour le stalinisme, désignation qui justifie leur élimination physique en tant que parasites de la société. Le système totalitaire tend à réaliser l'unité parfaite de la société selon une idéologie qui s'impose comme une loi naturelle: la supériorité de la race aryenne ou le rôle historiquement révolutionnaire du prolétariat menant à un idéal de société. Selon Arendt, le totalitarisme diffère des régimes despotiques ou tyranniques en ce qu'il ne se soumet ni à une force supranaturelle de type religieux, ni à un pouvoir arbitraire. Il édicte ses propres lois et les met en œuvre magistralement. Il se distingue également de tout autre régime car il est le seul à avoir mis en pratique la destruction systématique et massive de populations ou d'individus. • Nature de la polémique Les adversaires du concept lui réfutent en général sa légitimité scientifique. C'est sous l'accusation de concept néolibéral, servant à la propagande pour l'économie de marché, qu'il est généralement repoussé (Peter Ayçoberry). Par ailleurs, on s'interroge sur son applicabilité à d'autres régimes, à celui de la Chine notamment; on invoque également le fait que l'extermination d'un peuple au nom du racisme, ne peut en aucun cas, être comparé au projet stalinien. Nombre d'historiens et de politologues refusent encore de l'utiliser pour interpréter le nazisme (Ian Kershaw), car il ne rendrait pas compte des dynamiques socio-économiques du régime, foncièrement différente du stalinisme. Cependant, les théories d'Arendt, comme celles de Claude Lefort ou de Raymond Aron, donnent au concept une force d'interprétation unique à travers la comparaison des 2 régimes les plus marquants du XXème siècle.

10. LA BARBARIE L’état de barbarie est un concept tout relatif. Il a reçu des applications diverses dans le temps et dans l’espace. Dans l’Antiquité, le terme barbare est utilisé par les Grecs, puis par les Romains (grec barbaros , latin barbarus ). Il désigne alors l’étranger, celui qui n’est pas né à l’intérieur du territoire métropolitain ou celui dont les parents ne sont pas de pur sang. Chez les classiques, l’état de barbarie est caractérisé par un état d’où sont absents la civilisation et le raffinement, en particulier dans les mœurs et les coutumes. C’est à partir de quelques exemples que l’on peut tenter de cerner les attributs spécifiques de la barbarie. Celle-ci suppose son antonyme, la civilisation, car elle ne peut se définir que contre cette dernière. Le rapport entre ces 2 concepts varie selon la manière dont ils sont confrontés au cours de l’histoire: soit que l’état de barbarie se manifeste à l’intérieur des limites, territoriales ou culturelles, d’une civilisation; soit qu’il reste extérieur à celle-ci. - Alain Finkielkraut: la barbarie n‘est pas la préhistoire de l‘humanité, mais l‘ombre fidèle qui accompagne chacun de ses pas.

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- Voici la déf. du mot barbarie tirée d'un dictionnaire:

Manque de civilisation. Cruauté, férocité,

inhumanité.

- Robert Erwin Howard, écrivain texan du début du siècle, déclare ceci : - la

barbarie est un état naturel chez l'homme; - la civilisation n'est qu'un accident, une brève parenthèse; - la barbarie finira par triompher.

Faut-il rire de ces inquiétantes affirmations? Certainement pas, car elles posent le problème de la barbarie, laquelle est la conséquence du sadisme tel qu'il est défini par les psychanalystes. Le catholicisme enseigne que Dieu est le Créateur du ciel et de la terre, de toute vie sur terre. Ce Dieu Créateur est tout puissant, gentil, miséricordieux, pardonnant toutes les fautes, incapable de faire le mal, supérieur à tout ce qui existe, à l'origine de tout, prévoyant tout, connaissant tout, bref, ayant des pouvoirs infinis et n'ayant que des qualités et aucun défaut. Le catholicisme enseigne aussi que l'Homme est créé à l'image de ce Dieu Créateur. Bien, mais alors sur cette terre est-ce que tout le monde est beau, tout le monde est gentil ? Que peut-on observer en contemplant le monde ? * Que pratiquement chaque espèce vivante issue de la Volonté du Dieu Créateur doit tuer cruellement et consommer d'autres espèces afin de survivre, que certaines espèces sont favorisées et d'autres pas. (Les végétaux sont aussi des espèces vivantes). Jean de la Fontaine enseignait des vérités en faisant parler les animaux. Inspirons nous de sa méthode : Quand un tigre attrape une gazelle, il se dit que le Dieu Créateur est bon et généreux ( je vais bien manger, miam miam.); La gazelle qui vient d'être attrapée, se dit que le Dieu Créateur est méchant, mauvais, et que le tigre est un barbare (je souffre horriblement à cause de cette agression cruelle qui va me faire mourir dans la fleur de ma jeunesse). Certaines personnes vont rétorquer immédiatement que ceci n'est qu'un système de régulation automatique des espèces, voulu et mis en place par ce Dieu Créateur. Cela est exact, mais son principe de fonctionnement est basé sur la barbarie. G.B.Shaw: Quand un homme désire tuer un tigre, il appelle cela sport. Quand un tigre désire le tuer, il appelle cela férocité.

* Les guerres sont un système de régulation automatique agissant sur les humains, voulu par le Créateur, afin de résoudre certains dysfonctionnements, comme par exemple, une incompréhension entre 2 énormes bandes d'individus. Son mode de fonctionnement est aussi basé sur la barbarie. Certains chercheurs démontrent même que les guerres sont nécessaires pour le développem de l'humanité car elles permettent un avancement rapide du progrès technique par toutes les inventions qu'elles génèrent, facteur d'amélioration du bien être humain. Selon eux, ceci n'aurait pas lieu en temps de paix. Or guerres = barbarie, c'est à dire destructions, souffrances, morts d'innocents. * Des corridas autorisées officiellement. Voici un extrait d'une réponse faite par un Préfet à un opposant aux corridas: Les articles 453 et R 38.12 du code pénal prévoyant des sanctions à l'égard des personnes qui commettent des sévices graves, des actes de cruauté ou de mauvais traitement envers les animaux, ne s'appliquent pas aux courses de taureaux (sic) lorsqu'une tradition locale ininterrompue peut être invoquée. Selon une jurisprudence constante, le bénéfice de la tradition locale ... bla bla »

* Les combats de coqs à nouveau autorisés en France, les combats de chiens entre eux, dans un but de distraction. * Il y a des personnes qui commettent des rapts de fillettes pour alimenter un réseau de pédophiles, et qui en ont fait mourir horriblement quelques unes. * La pratique de la peine de mort aux États-Unis choque la conscience humaine et reste une violation fondamentale des droits de l’homme. En 1999, 98 exécutions de condamnés à mort ont 27

été effectuées dans ce pays, ce chiffre étant le plus élevé depuis la reprise des exécutions en 1977. Les États-Unis sont le pays qui pratique le plus d’exécutions à mort dans le monde. Non seulement l’existence même de la peine de mort est une violence institutionnelle inacceptable, mais ses modalités d’exécution sont pratiquées dans des conditions inhumaines. La barbarie existe bel et bien autour de nous et ce phénomène a même tendance à s'amplifier. Voir la violence dans les nouveaux films, la violence à l'école et dans les banlieues, les groupes rock sataniques, la violence dans beaucoup d'états de notre planète . Mai 68 a lancé le fameux « Il est interdit d'interdire.» Résultat: actuellement la violence ne cesse d'augmenter et atteint des enfants de plus en plus jeunes. Le respect de l'autre disparaît et la loi du plus fort ou du plus malin, prédomine (environ 150 quartiers de non droit en France, où la police ne peut même plus intervenir). Platon: Lorsque les gouvernants abusent de leur pouvoir, lorsque les parents s`habituent à laisser faire les enfants, lorsque les enfants ne tiennent plus compte de leurs paroles, lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves et préfèrent les flatter, lorsque finalement les jeunes méprisent les lois et la morale parce qu`ils ne reconnaissent plus au-dessus d`eux l`autorité de rien ni de personne, alors, c`est là en toute beauté et en toute jeunesse le début de la tyrannie.

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