Un monde en sursis Dérives financières, régulations politiques et exigences éthiques
Colloque international • Lundi 15 juin 2009 • Palais du Luxembourg
www.chaos-international.org
Table ronde 1 Cadre empirique et cadrages théoriques
Protéger le capitalisme des capitalistes : crise, renouveau et régulations étatiques L’histoire nous enseigne que le capitalisme est une chose trop sérieuse pour être laissée aux seules mains des capitalistes. Tentés de prendre de plus en plus de risques dans le cycle haussier et de faire de plus en plus preuve de suivisme, ils ont finalement soufflé le chaud sur les bulles qui se sont inévitablement formées.
Philip G. Cerny Professeur d’Économie politique internationale Rutgers University of New Jersey
A l’avenir, une croissance économique solide ne pourra se maintenir sans des marchés financiers plus stables et efficaces. Ceci suppose le développement d’un système de régulation qui finance plus intelligemment aussi bien le secteur privé que le secteur public. En premier lieu, il convient de savoir si les aides massives, les renflouages et autres plans de relance fonctionnent vraiment, aussi bien à l’échelle nationale que mondiale. Cependant, les outils auxquels les gouvernements ont actuellement recours sont intrinsèquement affectés par la portée limitée de leurs impôts de base et une fréquente inefficacité bureaucratique. La nécessité de disposer de marchés financiers et d’institutions de portée réellement mondiale exige, non pas le retour à une économie plus contrôlée, mais l’émergence d’« un néolibéralisme à visage humain ». Ce dernier serait aussi bien en mesure de promouvoir la croissance, que de réagir avec efficacité face aux crises, tout en étant capable de construire un système de régulation financière – tant national que mondial – susceptible de prévenir et de contrer de futures crises.
Biographie Bibliographie De nationalité américaine, Philip G. Cerny a commencé sa carrière comme assistant à l’Université de Manchester (1967-1970) après des études à l’IEP de Paris et un PhD obtenu à l’université de Manchester. Puis, il a enseigné dans les universités de York (1970-1995) et Leeds (1996-2000). Il est aujourd’hui professeur d’Économie politique internationale, au Département de science politique de Rutgers University–Newark depuis 2004. Ses recherches portent sur : la politique mondiale, la mondialisation de l’économie, la mondialisation financière, la théorie des relations internationales, la politique économique comparée, la science politique et la théorie de l’État. Phil G. Cerny a été professeur ou chercheur invité par de très nombreuses institutions : Center for European Studies, Harvard University, Max Planck Institute for Social Research, Cologne, The Brookings Institution, Washington (D.C.), New York University, American University of Paris, CERI-Fondation Nationale des Sciences Politiques, Paris.
Contributions à des ouvrages collectifs “Neoliberalism and Place: Deconstructing and Reconstructing Borders”, in: Bas Arts, Henk van Houtum, Arnoud Lagendijk, (Eds.), The Disoriented State: Shifts in Governmentality, Territoriality and Governance, Berlin, Springer, 2009. “Globalisation and Statehood”, in: Mark Beeson, Nick st Bisley, (Eds.), Issues in 21 CentuWorld Politics, London, New York, Palgrave Macmillan, 2009. “The Governmentalization of World Politics”, in: Elinore Kofman, Gillian Youngs, (Eds.), Globalization: Theory and rd Practice, London, Continuum, 3 ed, 2008, pp. 221-236. “Dilemmas of Operationalizing Hegemony”, in: Mark Haugaard, Howard H. Lentner, (Eds.), Hegemony and Power: Consensus and Coercion in Contemporary Politics, Lanham, Lexington Books on behalf of the International Political Science Association, Research Committee (36), 2006, pp. 67-87. Articles ”Embedding Neoliberalism: The Evolution of a Hegemonic Paradigm”, Journal of International Trade and Diplomacy, 2(1), print. 2008, pp. 1-46. “Terrorism and the New Security Dilemma”, Naval War College Review, 58 (1) (Winter),2005, pp. 11-33.