Business As Usual

  • December 2019
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  • Words: 798
  • Pages: 1
ÉDITORIAL Rédacteur en chef: Olivier Vacherand [email protected] Conseiller éditorial: Marian Stepczynski

Business as usual

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Rédaction: Véronique Bühlmann, Jean-Edouard Choppin, Mohammad Farrokh, Odile Habel, Hélène Koch, Pierre Marquis, Didier Planche, Jaona Ravaloson. Ont collaboré à ce numéro: Me Lionel Aeschlimann et Kim Do Duc, Lionel Assoun, Pierre Bouquieaux, Yann Cornil, Jan De Bruijn, Jean-Louis Emmenegger, Ilan Kapelus, Ingo Kellnar, Nicole Kunz, Dominique Lecocq, Jonathan Sabbagh, Jean Schneider, Jérôme Soller, Jem Tugwell, Louis Zanolin. Edition: Promoédition SA

OLIVIER VACHERAND Rédacteur en chef

Editeur délégué et Directeur de publication: Roland Ray Production: Maryse Avidor Maquette: Dominique Berthet Mise en page: Ursula Brugger Photos: François Filliettaz Relecture: Viviane Cattin Photolitho: Scantype Sàrl Impression: Atar Roto Presse SA Site internet: www.banque-finance.ch Rédaction et administration: Banque & Finance 35, rue des Bains Case postale 5615 1211 Genève 11 Tél. +41 22 809 94 60 Fax +41 22 781 14 14 E-mail: [email protected] Publicité: Promoguide SA 35, rue des Bains Case postale 5615 1211 Genève 11 Tél. +41 22 809 94 55 Fax +41 22 809 94 99 Responsable: Alain Cohendet Abonnements: E-mail: [email protected] Ccp: 12-17931-5 1 an d’abonnement (6 numéros) CHF 60.2 ans d’abonnements (12 numéros) CHF 90.Banque & Finance paraît six fois par an et publie un numéro hors série. © Promoédition SA, Genève, 2008

JUILLET - AOÛT 2008

Qu’on le veuille ou non, la communauté financière ne pourra pas faire l’économie d’une réflexion sur les produits et leur complexification croissante.

uand donc en aurat-on fini avec la crise financière déclenchée par l’effondrement du marché américain des subprimes? Aux optimistes adeptes de la méthode Coué, qui martèlent que le pire est derrière nous et qui repartent bille en tête en tentant de profiter de la volatilité ambiante, répondent les timorés qui jouent la carte de la prudence. Certes, les injections massives de liquidités opérées par les banques centrales et les recapitalisations de certains établissements ont permis d’éviter le pire en éloignant le spectre du risque systémique. Mais, il serait sans doute imprudent de croire que cette crise, la plus grave depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale selon certains économistes, puisse avoir été résolue au cours des dix mois écoulés. C’est en substance l’avis que développe Brady Dougan, le charismatique et néanmoins accessible CEO du Credit Suisse, que nous avons rencontré en mai dernier à l’occasion d’une tournée en Suisse romande: «J’espère que les plus optimistes ont raison. Mais à chaque fois que l’on a cru entrevoir le bout du tunnel, il s’est avéré qu’un autre train arrivait.» La publication des résultats des établissements financiers au titre du premier semestre devrait néanmoins nous en dire un peu plus sur leur capacité à digérer les pertes abyssales accumulées au cours des derniers mois.

Mémoire courte Pour autant, rien ne sera plus tout à fait comme avant. Malgré une mémoire souvent défaillante chez les acteurs de la planète finance, il y aura bien un avant et un après crise des subprimes. «Même si l’activité retrouve son niveau antérieur dans la plupart des secteurs affectés par la crise, le business bancaire ne sera plus tout à fait le même», estime Brady

Dougan. Qu’est qui va donc changer? A coup sûr, les autorités de régulation du secteur devront réviser à la hausse les obligations en matière de fonds propres et les exigences pour ce qui est de la gestion des liquidités. «Ce type de mesures permettra de réduire le profil de risque des établissements mais peut-être aussi leur potentiel bénéficiaire», considère le CEO du Credit Suisse. De gros efforts devront sans doute être consentis également en ce qui concerne la gestion du risque, que ce soit en interne, mais aussi à l’échelle internationale «peut-être grâce à un observatoire global», propose Brady Dougan. Qu’on le veuille ou non, la communauté financière ne pourra pas faire l’économie non plus d’une réflexion sur les produits et leur complexification croissante. Avec un objectif de bon sens: gagner en transparence mais aussi et surtout, en matière d’évaluation du risque et d’information des souscripteurs.

Le bon sens en plus Dans ce nouveau contexte, tous les établissements ne seront pas logés à la même enseigne. Si l’on en croit le CEO du Credit Suisse, le modèle d’affaires de son groupe, global et intégré, est particulièrement à même de relever les défis des années à venir. Un modèle qui joue sur la transversalité afin d’offrir tout le panel de prestations aux grands clients, de la banque d’affaires au private banking. Un modèle qui permet de bénéficier de la croissance des pays émergents grâce à une présence dans les principaux centres concernés. Enfin, un modèle où la transparence, la bonne gestion des risques et la solidité financière sont des éléments clés pour attirer et retenir la clientèle. Business as usual? Presque. Avec un supplément de bons sens pour tout le monde. ■

B&F

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