Tellement proches Bienvenue dans le stade de rugby le plus haut perché de France, celui de Jean Dauger qui surplombe une bonne partie de la capitale Basque. 400 Montois sont là, en tout cas le jaune en atteste au virage Sud bien coloré, ainsi que tout en face avec une présence féminine sonore et colorée. Et puis clin d'oeil des stadiers et stadières de Jean Dauger vêtus d'un imper jaune et d'un pantalon noir. Bayonne est vraiment au sommet de la modernité rugbystique, un écran géant surplombe une partie du Virage Sud. Autre particularité, une tribune entièrement consacrée aux mordus de l'Aviron. La dernière visite du Stade à Bayonne remonte quelque peu, c'était il y a 5 ans avec une défaite 38-26, l'année de la montée précédente. Le temps de contempler ce superbe stade plein comme un oeuf que le célèbre Vino Griego est entonné, les joueurs entrant sur la pelouse au refrain, Nicolas Etcheverry précédant de quelques mètres ses coéquipiers en jaune et noir. Murphy Taele et Nicolas Leroux sont bien là pour leurs grands débuts floqués des numéros 12 et 11. Mr Mené est au sifflet, le temps est printanier mais sans être chaud, et les adversaires sont en ciel et blanc, un heureux présage ? Toujours est-il que le coup d'envoi est bafouillé. Cette première période est stressante car on sent bien que les jaune et noir ne veulent pas prendre de risque, d'ailleurs on le comprend bien quand le puissant centre bayonnais venu du rugby à 13 vient déchirer le rideau montois pour s'arrêter à quelques mètres de l'en but. Ouf la première et en réalité seule alerte de cette première mi-temps vient de passer. Pour le reste c'est surtout un combat au milieu du terrain qui se tient avec beaucoup de fautes de parts et d'autre. La mêlée jaune fait souffrir le martyr à son homologue basque. Mais les ciel et blanc sont un peu plus opportunistes dans un premier temps avec deux pénalités réussies par Edmonds contre une pour Beñat qui avait connu un échec initial après un chambrage du public bayonnais. Mais ce chambrage n'est déjà plus là pour l'égalisation à 6-6 Arrive alors l'occasion du Stade, une occasion née d'une énième perte de balle bayonnaise, Arrayet profite de l'avantage pour s'échapper mais personne ne l'a suivi. Un break aurait pu être fait car le Stade mène 9-6 aux citrons, le cannonier mauléonais ayant enquillé une pénalité sous les chants adverses des fêtes de Mauléon. Le goût est bizarre à la pause car aux maladresses bayonnaises ont succédés des maladresses montoises. Le match est alors loin de battre son plein, mais l'agréable surprise est que les jaunes tiennent bien l'étau serré sur des bayonnais souvent sur le reculoir en dehors d'initiatives individuelles vouées à l'échec. La mi-temps dure un peu plus de temps que prévu, les jaunes ayant fait attendre les ciel et blanc. Ormaechea et Etcheverry reviennent sur la pelouse les premiers suivis d'Arrayet, tout sauf un hasard. La période redémarre sur un tout autre rythme, les bayonnais ont décidé de mettre de la vitesse, et ça finit par très vite passer par leur ailier Bolavucu. La réaction montoise est immédiate et une faute bayonnaise stoppe une action bien menée. Le score est réduit à 13-12. C'est alors le temps des regrets. Les bayonnais pensent aller à dame plusieurs fois mais ils réalisent de gros en avant de passe. Du coup les jaunes prennent confiance et Baptiste Chedal déchire plein centre le rideau défensif bayonnais. Il retrouve du soutien et en bout de ligne et à toute vitesse, Jean Marc Mazzonetto s'arrache pour aplatir mais après visionnage vidéo il avait malheureusement effleuré la touche avant d'aplatir. Mais ce n'est que partie remise, les bayonnais sont très mal replacés et cette fois c'est Jean Baptiste Dubié qui perce et trouve du soutien. L'action s'arrête à 2 mètres de la ligne, le bulldozer Leota est en marche prêt à être lancé. Mais la défense bayonnaise l'attend au coin du bois et le repousse. Et ensuite c'est Damien Cler qui déchire la défense et ne trouve pas son soutien près de la ligne, en même temps ce soutien était plaqué sans ballon. Mais ce n'est pas fini, un coup de pied à suivre est déclenché de l'autre côté et Mazzonetto est sans contestation le premier pour aplatir. Seulement voilà l'arbitre a sifflé un départ avant le coup de pied. On se retrouve alors de l'autre côté, les bayonnais enchainent et marquent l'essai mais c'est refusé pour une faute bayonaise. C'est la grosse tergiversation et finalement c'est une pénalité pour les jaunes avec un carton jaune à la clé pour le 18 bayonnais. C'est bon, le Stade terminera les 10 dernières minutes du match à 15 contre 14. C'est tout de suite exploité avec cette grosse faute bayonnaise sur un coup de pied à suivre. La
pénalité est tranquillement passée par Beñat et le Stade mène 15-13 à la 72ème. Ils n'étaient donc pas venus pour prendre une valise bien au contraire, ils semblent proches d'un succès mérité. Seulement voilà, ils «semblent ». Car dans la foulée une faute est commise suite à un en avant sur le renvoi, Bayonne se remet en selle grâce au pied de Maillard. Et encore une faute à la 78ème qui offre une nouvelle pénalité pour un score de 19 à 15. Il faudra donc inscrire un essai à présent. Mais les jaune et noir sont toujours aussi peu réalistes, un dégagement bayonnais est contré et l'action est encore stoppée à 2 mètres de l'en but. C'est fini, les bayonnais vont gérer après cette remise en touche. Mais non, une dernière batterie est offerte par les mains de Mynhardt. Mais tout de suite après un coup de pied mal géré stoppe l'action et le match. La défaite est très frustrante, les joueurs ne tardent pas pour rentrer aux vestiaires. Sur la physionomie du match, la pression défensive a été globalement bonne même s'il y a eu des trous par moments mais mal exploités par les Bayonnais. Les jaunes ont eu des occasions très nettes de scorer et d'aller chercher la victoire dans ce derby mais la malchance et des petits détails ont couté cher à cette équipe qui méritait mieux que ce point de consolation. Brousti SM