Ass Travail Session

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UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À MONTRÉAL DÉPARTEMENT DE L’ÉDUCATION

Automne 2007

TRAVAIL DE FIN DE SESSION

Travail remis à NICOLE DE GRANDMONT dans le cadre du cours ASS2066, groupe 50 Élèves handicapés ou en difficulté comportementale ou d’apprentissage au primaire

par JULIE DUBOIS

Introduction Depuis quelques années, une question se pose dans le domaine de l’éducation à savoir s’il serait souhaitable ou non d’introduire des enfants handicapés physiquement ou mentalement, des enfants ayant des lacunes quant à leur apprentissage de même que ceux qui ont des difficultés comportementales dérangeant ainsi les autres élèves d’une classe dite « normale ». À cet égard, des pédopsychiatres, des pédiatres ainsi que des médecins scolaires ont réfléchit longuement sur ce sujet. Même si cette question amène toujours un débat controversé très intense, ces spécialistes ont décidés de ce prononcer de façon négative au nouveau dispositif d’intégration scolaire « ordinaire » des enfants présentant les problèmes nommés précédemment. Dans le même ordre d’idées, j’aimerais vous mentionner que je crois, tout comme les spécialistes, que le ministère de l’Éducation, du loisir et du Sport du Québec n’agit pas avec sagesse en intégrant tous les types d’élèves handicapés ou en difficulté comportementale ou d’apprentissage au primaire. J’ai choisi de répondre à l’énoncé dans un angle négatif plutôt que positif pour plusieurs raisons que je vais vous énumérer à l’intérieur de ce travail.

Réflexion J’aimerais commencer en vous parlant du problème engendré sur le plan financier. Par exemple, si on intègre tous les types d’élèves handicapés ou en difficulté comportementale ou d’apprentissage à l’intérieur d’une classe primaire dite « normale », l’école devra avoir recours à des ressources plus spécialisées, ce qui engendrera bien sûr des coûts scolaire plus élevés. Je parle ici autant des coûts matériels que des coûts demandant l’engagement de divers spécialistes, qui sont d’ailleurs très en demande. Il est important de préciser que les coûts apportés à cet effet dépendra en grande partie du nombre d’enfants ayant un de ses problèmes ainsi que son degré de gravité. Même si les investissements annuels sont importants dans le domaine de l’éducation, il serait de rigueur d’octroyer encore plus d’argent pour permettre à tous les enfants de bénéficier de l’aide et des ressources dont ils ont réellement besoin.

Enchaînons maintenant avec l’idée que le personnel travaillant auprès d’enfants de moins de douze ans, ne soit pas vraiment qualifié pour exécuter les tâches que celui-ci doit réaliser au cours de l’année scolaire puisqu’il a entre les mains des enfants au prise avec certaines difficultés. Les enseignants qui ont reçu leur formation il y a de cela plusieurs années, n’ont pas eu la chance de suivre les cours à l’intérieur desquels ils auraient appris les bases nécessaires à savoir comment enseigner à des enfants handicapés ou comportant certaines lacunes. Malheureusement, même aujourd’hui, les futurs enseignants ne sont pas assez bien formés pour être en mesure de diriger une classe de trente élèves à l’intérieur de laquelle il y a environ 25% qui présenteront un déficit d’attention. En d’autres mots, ce que j’essaie de démontrer ici, est que le personnel enseignant au niveau primaire présente des lacunes certaines dans la façon d’enseigner, car avec l’intégration des enfants éprouvant de sévères troubles d’apprentissage, il est très difficile pratiquement impossible de subvenir à la tâche. Donc, un enseignant travaillant en milieu scolaire a besoin de plusieurs ressources professionnelles (orthopédagogue, enseignant référent, éducateur spécialisé, etc.) pour être en mesure de bien accomplir son travail et tout cela, sans nuire aux élèves qui ont les capacités de bien réussir à l’école. D’ailleurs, il y a beaucoup plus d’enfants qui ont besoin d’aide pour réussir leur apprentissage scolaire que nous avons tendance à le croire. Le nombre de ressources professionnelles disponibles en milieu scolaire ne convient en aucun cas au nombre d’enfants qui en ont vraiment besoin. Il ne faut pas oublier le fait que les ressources ne sont pas toujours disponibles à l’intérieur de certaines écoles et dans d’autres cas, ils ne sont tout simplement pas présents. De plus, les enseignants devront adapter leur style d’enseignement en fonction des élèves présentant un de ses problèmes. Par exemple, si un enfant est aveugle et qu’il est admis dans une classe non spécialisé à son handicap visuel, l’enseignant devra arranger sa classe de façon à ce que cet enfant puisse circuler sans aucun danger. Les autres élèves de la classe devront eux aussi s’adapter au style de vie de celui-ci, de par le fait même leur comportement vis à vis de l’élève handicapé. Ils devront être très attentif à leur faits et gestes. Par exemple, ceux-ci devront pousser leur chaise à chaque fois qu’ils se lèveront pour éviter que l’enfant handicapé trébuche dû à un objet qu’un élève de sa

classe aurait oublié de replacer à sa place habituelle. Il est important de mentionner que l’enfant handicapé ou éprouvant des difficultés d’apprentissage ou même des problèmes de comportement demande plus d’attention que les autres. Dans certains cas, l’enfant ira même jusqu’à demander à ce que l’enseignant lui donne de l’affection puisqu’il en reçoit peu de la part de ses proches, ce qui peut occasionner des comportements déplaisants qui nécessiteront une attention particulière de celui-ci. D’ailleurs, un enfant ayant certaines lacunes au niveau comportemental, au niveau de l’apprentissage ou ayant un handicap physique ou mental, et que celui-ci ne peut être placé dans une école spécialisé où il pourra recevoir l’aide adéquate dont il requiert, nous sommes au courant que cet établissement possède le matériel, le personnel, l’endroit de même que le temps afin que cet enfant puisse s’épanouir dans un environnement où il se sentira en sécurité et pourra progresser à son rythme. Cet enfant se sentira compris par les autres ayant des problèmes similaires, car le rythme d’apprentissage sera progressif et sera adapter à chacun. En ayant une charge moins lourde et possédant les outils nécessaires à la formation ainsi que l’intégration de ceux-ci, les professionnels pourront améliorer la qualité de vie de ces enfants. Tandis que si, par exemple, un enfant est placé dans une école publique c’est peut-être parce que ces parents n’ont pas les moyens financiers de l’envoyer dans une école spécialisée. Après réflexion, si cet élève est inséré dans une école publique, celui-ci se trouvera moins performant que les autres et va par la suite décrocher assez rapidement, c’est-à-dire lorsqu’il en aura la chance. Afin d’éviter que l’estime de soi ne soit profondément touché, il faudra à cet élève beaucoup de travail et d’aide, car les enfants sont cruels les uns envers les autres. Lorsque l’on est différent, on essaie de se fondre dans la masse, mais lorsque l’un commence à être persécuté, les autres s’en aperçoivent et profite de notre faiblesse afin de faire valoir leur supériorité et ce en nous injuriant de toutes sortes.

Justifications Nous sommes tous d’accord pour dire que les écoles doivent s'acquitter de leur mission d'instruction, de socialisation et de qualification à l'égard d’élèves handicapés, en difficulté comportementale ou d’apprentissage comme de tous les autres. Depuis quelques années, le nombre de ses élèves augmente de façon croissant. En terme de pourcentage, 12,6% des élèves sont aux prises avec ce type de difficulté et plus des deux tiers d'entre eux éprouvent des difficultés d'apprentissage alors que près d'un élève sur cinq fait partie de cette catégorie parce qu'il a des difficultés de comportement1. À cet égard, une grande partie des gens se plaignent que les enfants ayant des troubles d’apprentissage et surtout des troubles de comportement dérangent les autres élèves de la classe. Il serait avantageux pour tous si nous pouvions trouver des moyens de les encadrer qui soient différents du retrait pur. En d’autres mots, les élèves ayant ces troubles qui sont placés dans des classes dites « normales » et non spécialisés demande beaucoup plus d’attention que les autres, et ceux-ci dérangent fréquemment tout le reste de la classe. Même si nous sommes un peu dépourvu face à la situation de ces élèves, il serait judicieux de mettre toutes les chances de notre côté afin de fournir les efforts nécessaires pour être en mesure d’affronter les problèmes que pose ces élèves. Sans compter qu’il serait aussi intéressant d’améliorer la formation et l’instrumentation pédagogique de tout le personnel scolaire2. Si nous nous concentrons un peu plus sur les élèves handicapés physiquement ou mentalement, nous pourrions constater que les écoles primaires dites « normales » ne sont pas adaptées en fonction des besoins de ces enfants. D’un côté, les écoles n’ont pas les moyens financiers pour assumer les coûts matériels que requièrent ces enfants. D’un autre côté, ces établissements ne peuvent pas se permettre d’engager des spécialistes pour aider tous les élèves présentant divers handicaps. Pour vous donner une idée du nombre 1

Association Québécoise des troubles d’apprentissage, 2006, SOUTENIR LES JEUNES EN DIFFICULTÉ, UN DÉFI DE TOUS LES INSTANTS !, En ligne, http://www.aqeta.qc.ca/francais/document/261006.htm, Consulté le11 octobre 2007. 2

Ministère de l’Éducation, du Loisirs et du Sport Québec, 2007, LES CHANTIERS PRIORITAIRES ET LES TÂCHES QUI S'Y RATTACHENT, En ligne, http://www.mels.gouv.qc.ca/etat-gen/rapfinal/s2-1.htm, Consulté le 11 octobre 2007.

d’élèves qui fait partie de la catégorie des élèves handicapés ou en difficulté d’apprentissage dans les années 2004-2005, Madame Line Laplante, Vice-Présidente de l’AQETA, rapporte un pourcentage de 15.2%3. Il est à noter que les élèves qui sont handicapés ou qui éprouvent des difficultés d’apprentissage ou de comportement ont réellement besoin d’un support matériel supplémentaire de même que des spécialistes qualifiés pour les soutenir dans leur apprentissage afin que ces derniers puissent réussir avec succès les exigences scolaire demandés par le ministère de l’Éducation. Malgré l'ajout de 600 postes d'enseignants orthopédagogues au primaire dans la dernière année (2006), il y a encore un manque significatif de ces spécialistes et ce, dans la majorité des écoles primaires. Parallèlement, l’Association Québécoise des troubles d’apprentissage reçoit environ 12 000 appels par année pour commenter la situation des élèves ayant des troubles d’apprentissage. De ce fait, un des commentaires téléphonique fait par un orthopédagogue au cours du mois d’octobre 2006 a retenu mon attention. Il se lit comme suit : «Je suis orthopédagogue et je couvre quatre écoles. Je ne peux pas aider adéquatement les élèves qui me sont confiés; j'en ai trop, pour trop peu de temps. Je ne parlerai pas des autres qui ont besoin de mes services, mais dont je n'ai pas le temps de m'occuper.»4 Donc, nous pouvons affirmer que le manque d’orthopédagogues dans le milieu scolaire de toutes les régions du Québec devrait nous préoccuper d’avantage. L'AQETA fait tout ce qu’elle peut pour venir en aide à ces élèves, mais il faudra plusieurs autres d’organismes qui collaboreront avec cette dernière pour réussir à arriver à des résultats concrets. De surcroît, le rapport du vérificateur général démontre que « les commissions scolaires ne savent pas dans quelle mesure les écoles satisfont les besoins des élèves en difficulté, ni combien d’élèves requérant des services ne les ont pas

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Association Québécoise des troubles d’apprentissage, 2006, SOUTENIR LES JEUNES EN DIFFICULTÉ, UN DÉFI DE TOUS LES

INSTANTS !, En ligne, http://www.aqeta.qc.ca/francais/document/261006.htm, Consulté le11 octobre 2007. 4

Association Québécoise des troubles d’apprentissage, 2006, SOUTENIR LES JEUNES EN DIFFICULTÉ, UN DÉFI DE TOUS LES INSTANTS !, En ligne, http://www.aqeta.qc.ca/francais/document/261006.htm, Consulté le11 octobre 2007.

reçus »5. Ce qui confirme encore une fois le manque de spécialistes dans le milieu scolaire. Tout comme je l’ai mentionné dans la partie « réflexion » de ce travail, les enseignants doivent adapter leur façon d’enseigner et il devront par le fait même avoir recours aux différentes ressources professionnelles que leur école leurs fournissent. Ils doivent respecter ces deux conditions pour soutenir les élèves handicapés ou qui ont des difficultés d’apprentissage ou de comportement qui feront partie de leur classe. La majorité des études réalisées en ce qui concerne ce type d’élèves relèvent l’importance de les repérer pour ainsi leur permettre d’acquérir à des services qui les aideront à rattraper les retards qu’ils ont en ce qui à trait à leur apprentissage6. Compte tenu de ce qui précède, l’Ordre des ergothérapeutes du Québec préconise prioritairement l’idée « d’encourager l’implication d’ergothérapeutes auprès d’enfants de niveau préscolaire pour le dépistage et la rééducation des enfants à risque de présenter des difficultés d’apprentissage »7. Ce point de vue nous amène à croire qu’il faudrait commencer, dès la maternelle, à découvrir quel enfant pourrait être sujet à présenter certaines difficultés d’apprentissage ou de comportement. Cette action permettrait à ses élèves d’avoir recours à divers services pédagogiques à un très jeune âge, ce qui les aidera à mieux réussir dans les années à venir.

Conclusion 5

Association Québécoise des troubles d’apprentissage, 2006, SOUTENIR LES JEUNES EN DIFFICULTÉ, UN DÉFI DE TOUS LES INSTANTS !, En ligne, http://www.aqeta.qc.ca/francais/document/261006.htm, Consulté le11 octobre 2007. 6

Association Québécoise des troubles d’apprentissage, 2006, SOUTENIR LES JEUNES EN DIFFICULTÉ, UN DÉFI DE TOUS LES INSTANTS !, En ligne, http://www.aqeta.qc.ca/francais/document/261006.htm, Consulté le11 octobre 2007. 7

Ordre des ergothérapeutes du Québec, 2000, L’ERGOTHÉRAPIE EN MILIEU SCOLAIRE, En ligne, http://www.oeq.org/francais/pdf/scolaire.pdf, Consulté le 11 octobre 2007.

Finalement, j’ai beaucoup aimé réaliser ce travail, car en faisant diverses lectures, il m’a permis de réfléchir d’avantage sur des sujets qui touchent de loin ou de proche le domaine de l’éducation. Par le fait même, j’ai constaté que la tâche d’enseignante au niveau primaire ne sera pas si facile que cela à accomplir. En tant que future enseignante, je suis consciente qu’il me reste beaucoup de connaissances à acquérir avant d’être à l’aise pour diriger une classe entière comprenant des enfants ayant des handicaps, des difficultés d’apprentissage ou de comportement. Cependant, je crois être en mesure de relever ce défi puisque je suis une personne très patiente qui adore la compagnie de tous les enfants. En définitive, je garde toujours le même point de vue que j’avais au tout départ en ce qui concerne l’énoncé à partir duquel nous devions nous prononcer. Par conséquent, je reste ouverte au fait qu’une personne réussisse à me faire changer d’opinion, mais il lui faudra de très bons arguments ainsi que plusieurs références à l’appuie.

BIBLIOGRAPHIE

1. Sites Internet Ministère de l’Éducation, du Loisirs et du Sport Québec, 2007, LES CHANTIERS PRIORITAIRES ET LES TÂCHES QUI S'Y RATTACHENT, En ligne, http://www.mels.gouv.qc.ca/etatgen/rapfinal/s2-1.htm, Consulté le 11 octobre 2007.

Association Québécoise des troubles d’apprentissage, 2006, SOUTENIR LES JEUNES EN DIFFICULTÉ, UN DÉFI DE TOUS LES INSTANTS !, En ligne, http://www.aqeta.qc.ca/francais/document/261006.htm, Consulté le11 octobre 2007. Ordre des ergothérapeutes du Québec, 2000, L’ERGOTHÉRAPIE EN MILIEU SCOLAIRE, En ligne, http://www.oeq.org/francais/pdf/scolaire.pdf, Consulté le 11 octobre 2007.

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