Un Peu De Soleil Dans L

  • December 2019
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  • Pages: 2
Un peu de soleil dans l’eau froide…. Ce titre d’un roman de Sagan pourrait illustrer le sentiment que l’on éprouve au sortir de ce voyage toulousain. Les montois n’ont jamais été en mesure ni de l’emporter bien sûr, ni même d’espérer un bonus défensif, voilà pour l’eau froide. Mais ils ont lutté jusqu’au bout avec leurs armes, avec vaillance et acharnement et même, par moments, avec crânerie. Voilà pour le rayon de soleil. Quand on arrive à « Ernest Wallon », que l’on découvre de l’extérieur cette construction moderne, que l’on longe les grands bâtiments qui la ceinturent «Entrées partenaires», «Relations publiques», que l’on visite la boutique de produits dérivés, que l’on pénètre dans l’enceinte de dix-neuf mille places assises, que l’on assiste à la présentation de l’équipe sur les deux écrans géants, on songe que notre cher «Guy Boniface», en comparaison, fait figure de stade de patronage. Dans cette ambiance rouge et noir, à l’esprit toujours aussi rugby et respectueux (les préconisations de respect écrites sur l’écran lors des tentatives de but visiteuses sont efficaces), on percevait des taches de jaune et noir dans la foule qui se pressait et, dans le stade plein, la majorité des supporters était regroupée dans un angle du virage nord. « Amasse et gagneram » retentit avant l’entame et plusieurs autres fois durant la partie en hommage à la courageuse prestation de l’équipe. Le public toulousain, sportif dans l’esprit, sut reconnaître cette ferveur et applaudit sportivement ces chants. Quant on vous dit qu’il faut aller à « Ernest Wallon » ! Le match. Je ne rentrerai pas dans le détail, vous le lirez de manière plus fouillée et précise ailleurs. Je préfère livrer ici quelques touches de ressenti pour expliquer l’histoire de cette partie. La peur du vide que l’on éprouvait avant le coup d’envoi se termina par le même sentiment que la météo ensoleillée de ce samedi d’hiver : très doux pour la saison. Evacuons d’abord le négatif. En premier, partie récurrente : un jeu au pied faible en puissance et en précision qui donna des ballons de relance, ceux que préfèrent le club des cinq étoiles des arrières toulousains. Ensuite, des relances de Ternisien, aussi sûres qu’un placement financier chez Madoff. Toujours cette fébrilité entraînant des fautes de main sans pression de l’adversaire. Enfin, et c’est criminel en ces lieux, des mauvais choix sur des rares ballons de relance qui auraient pu nous offrir le nirvana d’un essai à « E.W ». Pestons en dernier lieu sur quatre ou cinq ballons perdus sur nos lancers sur des touches jouées dans le camp adverse. Le Stade Toulousain ne laisse que peu d’occasions à son adversaire, les gâcher est d’autant plus frustrant. Revenons au soleil. D’abord à l’entame montoise des dix premières minutes jouées sans complexe et avec un brin de culot, Lafforgue symbolisant cette absence de complexe dans le jeu et concrétisant au pied avec une pénalité des 45 mètres. Le Stade Montois mène 3-0 ! Mais on ne peut arrêter le temps. Guère affolés, les toulousains reviendront d’abord au score par Michalak qui, sur sa prestation de ce jour, fait plus de bien à son club en terme de marketing que de jeu. 3-3. Vers la dixième minute, Duthil râle et monsieur Bonhoure (on a échappé, on s’en félicitera au triste Rosich initialement prévu !) avance la pénalité de dix mètres. S’ensuit une touche toulousaine, deux balayages de largeur de l’attaque rouge et noire et, logiquement, Fritz trouve la faille dans une défense montoise tourneboulée. Michalak fait pousser un soupir dépité au public en manquant la transformation facile. 8-3.Vient une période où le public toulousain laisse échapper quelques murmures devant le spectacle de son équipe compliquant son jeu et y ajoutant quelques fautes de goût. De notre coté, on se réjouit de voir la défense montoise agressive au centre, constante ailleurs et on s’enflamme sur un coup-franc vite joué par Lafforgue sur sa ligne des vingt-deux mètres. L’action rebondira mais se finira par manque de soutien mais, s’il vous plait, que cessent les critiques sur notre ouvreur, indispensable accélérateur de jeu. Les montois s’acharnent à contrecarrer la machine toulousaine. En mêlée où Perugini, avec sa tête de contrebandier corse, s’agace avec Etcheverry, puis se collette avec Travini (entre italiens, on se comprend…) Devant cette opiniâtreté, le bouillant Fritz s’énerve et prend un coup franc. On se prend à rêver à virer à la mi-temps à ce score lorsque va venir une action, (juste devant nous d’ailleurs) qui résume en quelque sorte le match. Mêlée à cinq mètres de la ligne montoise. Les montois résistent. Deuxième mêlée. Encore une solide opposition du huit jaune et noir. Coupfranc contre les montois. Le pack toulousain, sûr de sa force, redemande une mêlée pensant faire céder son adversaire ou obtenir un essai de pénalité. Farouche et intelligence résistance montoise qui parvient à subtiliser le ballon ! Duthil dégage au vingt-deux mètres. Pas le temps de célébrer ce morceau de bravoure du pack montois. Clerc a joué vite et déjà le ballon est parti de l’autre coté.

On admire les « biscoueytes » des talentueux trois-quarts toulousains tout en ayant une pensée pour ces vaillant avants montois si mal récompensés de leur héroïques efforts. Michalak transforme l’essai de Médard : 15-3 à la demi-heure de jeu. Les jaunes et noirs ne sont pas abattus et poursuivent leur résistance gaillarde devant, appliquée derrière. D’où des fautes toulousaines et, à la sirène, une pénalité quasiment au même endroit pour Lafforgue. Certains toulousains sont déjà aux buvettes quand l’ouvreur montois la réussit. 156, score à la fois mérité pour la défense montoise et heureux au vu du nombre d’attaques toulousaines. La reprise est approximative des deux cotés. Mais c’est bien plus dommage pour les montois qui manquent une pénaltouche (43ème). Et surtout, à pleurer, cette relance sur un ballon toulousain égaré en touche. Senio perce jusqu’aux cinquante mètres, la suite de l’action est évidente sur sa gauche avec deux partenaires et il fait le choix de chistera derrière lui gâchant l’occasion la plus évidente de ce match, l’action se terminant par une pénalité contre nous ! On se sort en suivant avec peine d’une chaude alerte, avec le secours de l’arbitrage-vidéo qui refuse un essai toulousain. Matanavu, aussi rapide que frêle, dont on avait entrevu les qualités offensives et les figures artistiques, style vol plané en défense, se montre à son avantage sur son aile. (49ème.) Viennent ensuite deux très fâcheuses pertes de ballons sur lancers en touche montois dans les trente mètres toulousains (52-53ème ) et des remontées de ballon en solitaire, inopportunes devant ce type d’équipe. Devant cet effectif. perdre de ballons et subir, finit par avoir des conséquences logiques. Sur une énième ouverture sur les arrières toulousains dans le 22 montois, Jauzion marque pour assurer un titre de champion d’automne mérité. (56ème). 20-6. Mais le Stade Toulousain manque de précision en cette après-midi et Du Toit en revient à une recette basique : une chandelle à décrocher les étoiles. Sur sa ligne des vingt deux mètres, l’ailier droit montois reçoit la pression du Top 14, des dix-neuf mille spectateurs et des internationaux toulousains qui veulent sécuriser leur bonus. Cela fait beaucoup à vingt et un ans…On pardonnera donc la mauvaise réception. Le ballon finira dans l’en-but avec Poitrenaud dessus.27-6 à la soixantième-sixième. Leota, en boudha blanc (c’est de circonstance pour les fêtes) peroxydé était rentré deux minutes avant. Pour se faire enrhumer en défense sur une première action, et progresser de cinq mètres sur sa percée hebdomadaire. Maigre bilan pour un joueur qui n’a pas (dans tous les sens du terme) le profil de cette équipe Désormais, les toulousains attaquent sur tous les ballons rendus au pied. Toutes leurs touches sont jouées rapidement et l’on assiste à un jeu d’attaque rouge et noir contre défense blanche. Par défaut de concentration d’un coté et du fait de la volonté de ne pas céder de l’autre, on en restera là avec des derniers ballons joués par les montois et la folle et vaine course de Matanavu filant à l’essai avec un pas de l’oie, clin d’œil évocateur pour la mémoire des supporters jaunes et noirs. Hélas, les en-avants sont encore sifflés dans ce jeu, ce que la morale sportive pourrait réprouver. Retenons pour conclure la visite de l’équipe montoise vers ses supporters à la fin du match. Les applaudissements fournis de ceux-ci, ainsi que du public toulousain qui sait reconnaître les vertus rugbystiques des adversaires. Une dernière image : celle de Marc Giraud remerciant par une chaleureuse accolade Mynhardt. Témoignage de gratitude envers son précieux camarade qui, à l’instar des autres, lui avait permis de faire un retour chez lui la tête haute. Plus qu’un rayon de soleil, un frisson de chaleur émouvante…

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