LUMIERE SUR LA TRADUCTION DU COR-AN Par Ahmed Miktar
INTRODUCTION Le monde de la révélation divine s’est tracé à travers l’histoire, depuis la création de moyens annonçant l’apparition de l’Etre Humain. Certes Dieu s’est adressé aux anges avant la création d’Adam pour leur annoncer sa venue mais cela n’a été qu’un moyen utilisé par Allah pour montrer l’importance de cette créature humaine. Tout d’abord, comme nous le dit la tradition musulmane, Dieu créa la plume et la Tablette gardée et donna l’ordre à la Plume d’écrire ce qui était, ce qui est et ce qui aura lieu jusqu’au jour de la disparition du Temps et du Lieu. Cependant, l’Homme trouve sa place dans cet écrit qui n’a eu lieu que par une révélation de Dieu. Le discours divin ne peut être comprit que si on fait un grand voyage à travers l’histoire humaine, par lequel on comprend la dimension du temps et de l’espace et le rôle qu’elle joue dans la transmission du message sous sa forme verbale et textuelle. Or la nature du discours, celle du locuteur et celle de l’auditoire jouent un rôle primordiale dans la lecture du texte. Le discours divin est la Parole d’Allah faisant partie de Ses attributs et n’a par Lui ni début ni fin. Elle est parfaitement indissociable et forme un ensemble éminent qu’il faut prendre dans sa totalité et n’en négliger aucune partie. Aussi cette parole a ses spécificités quand elle est adressée pour un contexte bien défini. La créature a un début, qui l’appelle obligatoirement à une fin, elle est limitée par le temps et l’espace et elle est faillible. D’où l’importance de savoir que le discours divin est adaptée à la nature même de la créature. Ce qui a poussé certains philosophes musulmans du moyen âge à soulever l’idée de la supposée création Coran. Ce qui est réfuté rationnellement au consensus par la Oumma. Quant au texte, Allah dit dans la sourate les femmes, au verset 164 : « Et il y a des messagers dont Nous t’avons raconté l’histoire précédemment, et des messagers dont Nous ne t’avons point raconté l’histoire, et Allah a parlé à Moise de vive voix. » La logique humaine dans sa faiblesse montre bien qu’elle est dépassée par la splendeur et l’inimitabilité à tous les niveaux du texte coranique. En effet, le coran n’a jamais subi ni diminution, ni rajout depuis quinze siècles et ne fait qu’accompagner l’humanité dans sa démarche civilisationnelle en lui proposant le parfait état de vie. Le locuteur dans notre sujet est unique, rien ne Lui ressemble. (…Il n’y a rien qui Lui ressemble) 1 .Son langage est accessible selon le degré de connaissance de Son essence. Il s’est adressé à la plume comme Il s’est adressé aux cieux et à la terre. Il s’est adressé à l’Ange comme Il l’a fait pour Satan, le démon. Puis viendra le tour de cette nouvelle créature qui est l’homme en tenant compte de ses aspects et dimensions. L’homme est une créature terrestre qui a connu le monde paradisiaque avant d’exister sur terre. Dieu a révélé à Adam au Paradis le nom de toutes choses. Il lui a aussi permis de vivre au Paradis comme il voulait, lui et son épouse, de manger de tous ces fruits sauf un, qui leur a été interdit. Cependant on peut bien sur parler de licite et d’illicite puisque Dieu a rendu toute chose au Paradis licite sauf ce fruit interdit. Le discours divin envers Adam et sa progéniture sur terre serait différent puisque sur terre l’homme est appelé à construire et à organiser la vie. Donc à faire ce qui est bon (licite) et à s’éloigner de ce qui est mauvais (illicite). 1
Sourate 42, verset 11
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Le discours d’Allah marque le temps et l’espace ainsi que l’état humain dans lequel il s’inscrit pour organiser, construire et parfaire la vie (Al Khilafa). En effet, l’homme est le mandaté (khalifa) par Dieu pour une mission bien définit par Son discours. Ce qui nous montre que le rôle du discours divin est avant tout la gestion de l’existence de Sa créature dans un contexte voulu par Sa seigneurie et donc soumis à Sa divinité. Souvent certains croyants pensent que les prophètes et messagers ne sont que transmetteurs du discours divin, sans que ce dernier n’agi sur leur propre être et sans qu’ils (SBSE) n’y aient de réaction par leur propre volonté. Il nous reste à rappeler ici que le fidèle de Dieu, Jonas, prophète élu par son Seigneur, a quitté son peuple par sa propre volonté cherchant à être plus efficace à l’extérieur du contexte dans lequel il a été envoyé. Dieu le Très Haut raconte l’histoire de Jonas ( ou Dhu’n-Nun, c’est à dire l’Homme au poisson). Il l’avait envoyé comme prophète à Ninive où il invita les gens à adorer Dieu seul. Mais ils refusèrent et continuèrent à vivre dans l’incroyance, alors Jonas quitta la ville en colère, les menaçant du châtiment qui tomberait sur eux, dans trois jours. Dès qu’ils furent sûrs de ce qu’il avait dit et qu’ils apprirent qu’un prophète ne mentait pas, ils quittèrent le pays avec leurs enfants, leurs bêtes et leurs biens et supplièrent humblement leur Seigneur, qui leur épargna Son châtiment. Quant à Jonas, il quitta son peuple en colère et monta dans un bateau. Pris dans la tempête, l’équipage décida de faire un tirage au sort et de jeter l’homme tiré au sort dans la mer pour diminuer le chargement. Le premier tirage au sort tomba sur Jonas. L’équipage refit le tirage encore deux fois, et à chaque fois il retomba sur Jonas, qui se déshabilla et se jeta alors dans l’eau où un poisson ( une baleine) le recueillit et c’est pour cette raison qu’il est surnommé l’Homme au poisson ( Dhu’n-Nun). Jonas pensait que Dieu ne l’opprimerait pas dans le ventre du poisson ( ou que Dieu ne pourrait rien sur lui), alors il était dans l’obscurité des profondeurs de la mer et l’obscurité de la nuit, et c’est pour cette raison que Dieu dit : « Puis il fit, dans les ténèbres, l’appel que voici : « Pas de divinité à part Toi ! Pureté à Toi ! J’ai été vraiment du nombre des injustes. » 2 Aussi certains peuples ont fait de leurs prophètes et saints des moyens d’ascension (clergés), d’autres les ont vénéré jusqu’à les diviniser et d’autres au contraire ont lapidé, torturé et assassiné leurs prophètes. Alors qu’il n’y a de Dieu qu’Allah, Son discours est unique par Son essence divine, Ses envoyés n’ont fait qu’avertir leurs peuples de leur détriment t out en annonçant l’éternité au Paradis. Je suis arrivée là Dieu a envoyé des messagers à chaque communauté : « Il n’existe pas de communauté où ne sois passé un avertisseur ».Tous les messagers ordonnaient à leurs peuples d’adorer Allah, le Très haut et l’Unique. Ils leur recommandaient également de Lui obéir et de Le craindre : « Ô mon peuple ! Adorez ALLAH ! Il n’y a pas, pour vous, d’autre Dieu que Lui. Ne Le craindrez vous pas ? ». Chacun d’entre eux annonçait aux membres de son peuple le bonheur dans ce bas monde et les délices dans l’autre s’ils croient en Dieu seul et s’ils lui obéissent. Ils les mettaient également en garde contre la perdition de leur propre être, qui n’est autre que propriété d’Allah, s’ils Le renient et s’ils Lui désobéissent. Les messagers ne délaisseront aucune preuve évidente à leurs présenter avec sagesse et nobles caractères : « Nous avons inspiré les prophètes : ils annoncent la bonne nouvelle ; et ils avertissent les hommes, afin qu’après la venue des prophètes, les hommes n’aient aucun argument à opposer à Allah ». Pour cela tous les différents honorables prophètes (SBSE) avaient une mission identique. Elle avait pour objectif d’inviter les gens à l’Unicité de Dieu, à Son adoration et à la soumission à Ses ordres par crainte et par amour pour Lui, autrement dit, à l’Islam .C’est pour cela que nous affirmons que tous les messagers ont appelé à l’Islam et à la soumission à Allah, l’Unique Divinité et Seigneurie. Bien que l’Islam soit la religion de tous les messagers, certaines lois diffèrent d’un messager à l’autre, car chaque messager était un envoyé 2
sourate les prophètes, verset 87
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particulier à un peuple. Sa mission durait un certain temps jusqu’à ce que Dieu envoie un autre messager, toutes les lois rapportées par chaque messager correspondaient parfaitement au peuple auquel il était envoyé. Tout en sachant que les messagers partageaient les mêmes fondements dans leurs missions. C’est à dire dans la foi concernant l’Unicité d’Allah, Son adoration et la croyance au Jour des rétributions. Puis, Allah a envoyé Son prophète Muhammad (SBSL) à l’humanité entière, de tout temps et de tous lieux, jusqu'à la fin des contextes. Les lois qu’Allah lui a révélées étaient des lois éternelles valables en tous lieux et en tout temps. Ces lois accompagnées de la foi véritable étaient la dernière forme complète de l’Islam. Or, il est bien de faire un petit arrêt sur le mot «Islam » du point de vue de la langue, de la loi islamique et de faire un lien avec ce que nous avons évoqué ci-dessus. « L’Islam » signifie dans la langue arabe « soumission et obéissance totales aux ordres d’ALLAH ». Il veut dire dans la loi islamique : soumission et obéissance aux ordres d’ALLAH, conformément aux enseignements du prophète Muhammad (SBSL) avec abandon et satisfaction, tout en sachant que tout ce qui a été révélé à tous les messagers sans exception est la religion de l’Islam ou de la soumission. La dernière forme représentative de l’Islam ou de la soumission, est celle de la religion du prophète Muhammad (SBSL). Dans le saint Coran, les messagers ont été plusieurs fois qualifiés de musulmans. Il suffit par exemple de lire les versets (S.2, 127-136) pour s’apercevoir qu’Abraham et Ismaël (PBSE) invoquaient Allah en ces termes : « Notre Seigneur ! Fais de nous deux des croyants qui te seront soumis ; fais de notre descendance une communauté qui te sera soumise…. », Dieu nous a informé au sujet d’Abraham en disant : « Son seigneur lui dit : « soumets-toi ! » Il répondit : « Je me soumets au seigneur des mondes ! » Abraham a ordonné à ses enfants : - et Jacob fit de même- «Ô mes enfants ! Allah a choisi pour vous la religion ; ne mourez que soumis à lui ». De plus, les enfants de Jacob disaient selon le Coran : «. Et nous nous en remettons à lui »…. matières De nombreuses sourates ne cessent de scander ce sens dans plusieurs passages. Bien plus, le Saint Coran vient confirmer que l’univers avec ce qu’il contient est soumis à Dieu. En effet, Allah a dit : « Désirent-ils une autre religion que celle d’Allah, alors que tout ce qui est dans les cieux et sur la terre se soumet à lui, de gré ou de force et qu’ils seront ramenés vers lui ? » Pour cette raison, quiconque prend une religion autre que l’Islam se verra refuser énergiquement cet acte par Dieu : « Le culte de celui qui recherche une religion en dehors de l’Islam n’est pas accepté. Cet individu sera, dans la vie future, au nombre de ceux qui ont tout perdu ». Le saint Coran est pour tout musulman et musulmane la parole de Dieu, transmise par l’archange Gabriel à Son apôtre, Prophète et messager, Muhammad ibn Abdillah, exprimé en langue arabe littéraire et contenant la véritable Vérité qui est le discours divin. Il a abrogé en faisant synthèse de la totalité des messages antérieurs à son arrivée. Car son arrivée marque l’histoire humaine et révolutionne son existence. Il est la preuve évidente de la prophétie de Muhammad (SBSL) par sa loi destinée à guider l’humanité et par sa spiritualité d’essence divine comme apaisement des cœurs et soulagement des âmes. Il est une prière dont la récitation est adoration de Dieu. Son texte écrit regroupe cent quatorze sourates résumé par son ouverture préliminaire ( al fatiha). Il est le fondement même du mode de vie musulman puisqu’il traite de l’histoire humaine avant sa création, pendant son séjour au paradis, le début de son existence terrestre et l’éternité de la création après sa disparition. Le saint Coran est la source du bonheur de l’individu, la famille, la société et l’humanité entière. Puisque Dieu dit de Son messager qu’il n’ait été envoyé que miséricorde pour toute la création, y comprit les anges d’après l’Imam Chawqani. Il est aussi la source de toute science amenant l’humanité à son bonheur, de toute connaissance et compréhension lui permettant la construction de sa vie. C’est pour cela qu’il représente pour certaines imminences musulmanes l’océan de la connaissance dans lequel on n’a pas le droit de nager sans connaissance. L’Imam Suyuthi compose son livre des sciences du Coran ( la maîtrise…) en nous éclairant au sujet des étapes
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de sa révélation : Le mecquois du médinois, le journalier du nocturne, pendant le voyage et pendant la résidence, le révélé d’été et celui de l’hivers, celui de l’éveil et celui du sommeil, le terrestre et le céleste, celui du début et celui de la fin et les circonstances de sa révélation. Ces notions ne nous éclairent que sur une partie des sciences du coran car il faut connaître aussi ce qui a été révélé totalement en sourates et ce qui a été révélé en plusieurs parties. La manière par laquelle il a été transmit au messager (SBSL) et celle de la réception de ses compagnons. Aussi à savoir comment il a été mémorisé, regroupé en manuscrit, et la biographie de ceux qui ont œuvré pour qu’il nous sois transmit. Les sciences du coran nous permettent la connaissance de son interprétation et de sa récitation qui font partie des plus nobles adorations. L’Imam Ibnul Qayim dit à ce sujet : « l’inimitabilité du Saint Coran enrichit l’intellect et l’esprit humain par ses sciences d’interprétation et de psalmodie, car le Coran consiste une harmonie et cohésion entre son expression, sa signification et la beauté de sa récitation. Allah, Le sublime, attire notre attention, exalté soit-Il, sur ces aspects en répétant quatre fois dans la même sourate : « En effet, Nous avons rendu le coran facile pour la méditation. Y a-t-il quelqu’un pour y réfléchir ? » 3 . Alors méditons ensemble à travers ce modeste effort de traduction des sens interprétés par plusieurs éminent savants que nous avons choisis selon un critère qui nous permet de contextualiser notre méditation du discours divin ( le Saint Coran). Les écoles musulmanes de ce domaine éminent qui est le tafsir ( exégèse) ont fixé des conditions de bases donnant une réalité contextuelle à l’authenticité textuelle. L’exégète doit être profondément croyant, bien instruit dans la connaissance de la langue arabe et ses sciences. Il doit avoir la capacité de comprendre et de saisir les sens profonds et apparents pour en faire un ensemble. Il ne doit pas se référer à une seule opinion exégétique et commencer toujours par la recherche de l’interprétation du Coran par le Coran lui-même tout en étant guidé par les explications prophétiques sans oublier l’importance qu’il faut avoir de sa part vis-à-vis des récits des compagnons. Il doit considérer les récits des tabi’ins qui sont dans le même chemin d’interprétation que leurs prédécesseurs. Enfin, consulter les opinions des autres écoles éminentes et surtout les contemporaines. Ibn Taymiyya nous dit que la meilleure interprétation du Coran selon les différentes écoles de pensée musulmane est l’explication du Coran par le Coran, puis par le Messager de Dieu (SBSL), qui agissait en fonction de ce qu’il comprenait du discours divin ( le Coran ). Si rien ne permet d’avoir une interprétation telle que nous l’avons souligné auparavant dans le Coran et la Sunna, on peut puiser des recherches à travers les récits des compagnons comme on peut se tourner vers ceux des tabi’ins. Cependant, rien ne peut rivaliser avec la première démarche. A travers l’histoire de cette science éminente, Ibn Abbas nous dit qu’il y a quatre aspects d’interprétation du Saint Coran : - celui que les arabes connaissent parce que c’est leur langue - celui qui est connu de tous - celui qui traite des connaissances obligatoires pour tout musulman (ex : le licite et l’illicite) - celui qui n’est connu que par Allah. Plusieurs livres importants dans la littérature de ce domaine (tafsir) nous ont permit à travers cette modeste recherche de corriger certaines erreurs de traduction en langue française faites par un nombres important d’orientalistes appelés aujourd’hui islamologue comme Kazimirski, Pesle, Masson, Mazighe, Kechride, Hamidoullah, Bercque… et d’autres. Ces livres d’exégèse d’éminents savants sont pour les plus anciens d’entre eux référés aux compagnons du Prophète Muhammad (SBSL) comme Ibn Abbas ( mort en l’an 68H, 687 après Jésus) ou Zayd Ibn Ali, ou bien au tabi’i moujahid et Said Ibn Joubayr. Selon Ibn Taymiyya , il est généralement agréé que l’œuvre la plus importante parmi les premiers livres 3
verset 17, sourate la lune
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d’interprétation du Saint Coran est celle de Attabari (mort 310 H, 922 CH). Notre recherche finira par l’éclaircissement de plusieurs versets mal interprété dans leurs traductions françaises, puisque certains traducteurs se permettaient sans outils d’interpréter le coran à travers leurs essais.
LES ORIENTALISTES TEMOIGNAGE HISTORIQUE Jetons un coup d’œil sur cette centaine d’individus qui vont faire connaître, à partir de 1845, non seulement à la France, mais à toute l’Europe hormis l’Angleterre, ce qu’est la langue arabe et ce qu’est l’Islam. Une quarantaine sur les cents viendront de vingt deux pays différents et une trentaine sont français. Mais très vite une vingtaine de français quitteront ce corps. Une dizaine va s’engager dans l’armée active et une dizaine donnera sa démission. Ces derniers quitteront l’orientalisme (Maghrébinisme), dégoûtés par ce milieu. Parmi eux, Gauthier et Bourcet, élèves de l’école des langues orientales, dans leur lettre de démission ne se gêneront pas pour dire : « qu’ils étaient dégoûtés de se voir donner pour collègue des entres méprisables ». Cela ne devait pas sentir bien bon, pour que vingt jeunes sur trente, qui avaient abandonné leur pays cherchant une carrière, qui s’étaient expatriés, lâchent tout d’un coup! Plus tard, cette équipe sera renforcée par les Baussier, Kazimirsky, Cherbonneau, Fagnan et De Slane. Ils donneront un peu plus de niveau aux travaux, les sortant du grossier et du vulgaire. Mais ils ne pourront changer la mentalité, car la souche sur laquelle ils vont se greffer est difficile. Ce ne sera pas eux qui vont influencer cette école, c’est elle qui va déteindre sur eux et elle portera ses tares congénitales jusqu’à la fin. En 1860, le système sera réorganisé et le travail réparti. Paris s’occupera de donner des rudiments d’arabe, de conditionner le futur orientaliste et surtout d’éliminer ceux qui, par leur manière de penser, ne seront pas aptes à fournir le travail que l’on attend d’eux. Paris s’occupera de la décantation et du tri, à Alger on se chargera de faire les travaux pratiques. C’est là, loin de l’atmosphère parisienne avec ses idées de liberté, de justices et de droit, que l’orientaliste sera façonné. C’est dans un milieu dominé par le racisme, le passe droit et le mépris de l’Homme, qu’il donnera les fruits que l’on attend de lui. Chaque plante a besoin d’un climat spécial pour s’épanouir. De plus en chargeant Alger, Rabat et Tunis du travail le plus gros, on déchargerait Paris des dépenses que cela occasionne, le contribuable français demande des comptes et pourrait critiquer, alors que l’administration Maghrébine n’a de comptes à rendre à personne. On recrutera, au compte goutte, quelques arabes de service au Maghreb, qui serviront d’antennes au système et ils plaideront toujours, auprès des leurs, la supériorité de l’Homme occidental sur le musulman. Leur champs d’action sera quelques intellectuels et des religieux, les seuls, qui à l’époque, étaient jugés potentiellement dangereux. A la fin du 19éme siècle, l’Algérie et la Tunisie étant entièrement occupées, vint le tour du Maroc. C’est sur ce pays que va se porter le gros de l’effort. On créera « la mission scientifique au Maroc » avec : « La revue du monde musulman ». C’était l’apothéose des orientalistes. Pour eux l’Islam n’a pas cinquante ans à vivre, le maraboutisme (des Zaouïa) qui était un danger, ne l’est plus au contraire, il est devenu le meilleur atout entre les mains des colonialistes. Les anciens chefs de confrérie ou de zaouïa, qui étaient des hommes de valeur, seront morts et remplacés par leur progéniture, que l’on a pris soin de déloyaliser. Jouisseurs et alcooliques, ils seront la docilité même de l’administration. Pour plus de sûreté, on créera même de nouvelles confréries comme El Amaria. Le chatelier, directeur de la « revue du monde musulman », pourra écrire en juin 1914, dans une introduction sur Lammens, ce qui suit : « Le père Lammens nous montre par son savant réquisitoire contre l’Islam, tout ce que l’on peut tirer de la méthode. Il
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reprend dans la forme la plus moderne, l’ancienne lutte du christianisme contre l’Islam condamné l’adversaire touche des épaules…Aucun doute, la victoire de la vraie religion contre la fausse religion est complète ». ( Vraie religion, pour Le Chatelier c’est le christianisme). Comme on le voit, le directeur de cette revue est viscéralement antimusulman. Son bras droit à l’époque était Massignon, membre du comité de rédaction de la revue. Massignon, maître de plusieurs pseudo spécialistes de l’Islam en France, parmi lesquels certains traducteurs du saint Coran qui serons sujets de notre critique analytique. De nos jours en France, quelques maturités malsaines se sont implantées dans le milieu intellectuel. Surtout que l ‘Islam est devenu un produit qui apporte argent et célébrité, quand on salit son image par le mensonge et l’amalgame fructifiant une islamophobie ambiante. Que ce soit Arkoune le cautionneur de Kazimirski, ou Malek Chabel le féliciter des antagonistes maîtres des ambiguïtés et d’autres, que Dieu épuise leurs plumes, qui sont à l’origine de toutes interprétations erronées et ignominies au sujet de l’Islam et des musulmans de France. Par contre ce pays a connu dans son monde intellectuel des hommes de grande qualité tel que Louis Gardet, Christian Cherfils ou de nos jours, Mrs Herbert, Geoffroi ou Maurice Bucaille. Sans oublier des étrangers comme Mrs Hamidullah, Draz ou Tarik Ramadan, qui tous contribuèrent à l’émergence d’une idée juste au sujet de l’Islam et sa place dans la civilisation contemporaine. Un travail qui fait notre ambition à travers cette modeste recherche, pour nous aligner à ces derniers. Nous voulons donc montrer le vrai visage de l’Islam, celui de la sacralisation du rationnel et la rationalisation du sacré. Un Islam, à travers le message coranique et la prophétie de Mohammed (qu’Allah le salut et le bénisse), qui est un mode de vie à portée universelle. Permettant aux musulmans partout dans le monde, quel que soit le type de société, de vivre leur Islam sans que cela ne soit une gêne pour eux ou pour leurs compatriotes non-musulmans. L’universalité de l’Islam enjoint alors le musulman à rechercher des moyens d’intégration lui permettant de vivre sa religion tout en tenant compte du contexte. Il n’est donc pas tenu d’importer dans son cadre de vie un modèle islamique particulier. Le Coran s’inscrit dans la continuité par rapport aux révélations précédentes que sont la Torah ou l’Evangile. L’Islam ne se présente donc pas comme la négation des autres religions monothéistes. Le Prophète Mohammed (SBSL) a bien exprimé cette idée en disant (SBSL) : « Je n’ai été envoyé que pour parfaire et parachever la noblesse de caractère. » C’est dans ce cadre que l’Islam ordonne aux musulmans de croire en tous les prophètes de Dieu. On peut ainsi lire dans le Saint Coran : « Le messager a cru en ce qu’on a fait descendre vers lui venant de son Seigneur et aussi les croyants, tous ont cru en Allah, en Ses anges, à Ses livres et en Ses messagers, en disant : “ Nous ne faisons aucune distinction entre Ses messagers. ” ; et ils ont dit : “ Nous avons entendu et obéi. Seigneur, nous implorons Ton pardon. C’est à Toi que sera le retour ”. » 4 . De plus, l’Islam a donné un statut particulier aux gens du Livre (juifs et chrétiens) et il a invité les musulmans à dialoguer avec eux de la meilleure manière qui soit. C’est ce qui ressort des versets suivants : « Dis : “ ô gens du livre, venez vers une parole commune entre nous et vous que nous n’adorions qu’Allah, sans rien Lui associer et que nous ne prenions point les uns les autres pour seigneur en dehors d’Allah”. Puis s’ils tournent le dos, dites : “ Soyez témoins que nous, nous sommes soumis. ” » 5 , « Et ne discutez que de la meilleure façon avec les gens du Livre sauf ceux d’entre eux qui sont injustes. Et dites : « Nous croyons en ce qu’on a fait descendre vers nous ?, tandis que notre Dieu et votre Dieu est le même et c’est à Lui que nous nous soumettons. » 6 4
Sourate 2, verset 285 Sourate 3,verset 64 6 sourate 29, verset 46 5
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La religion musulmane ne respecte pas seulement les gens du Livre, elle respecte l’humanité entière. La liberté de conscience fait partie de ses fondements, cela est clairement précisé dans le Coran où Allah, exalté soit-Il, dit : « Nulle contrainte en religion ! Car le bon chemin s’est distingué de l’égarement. Donc, quiconque mécroit au rebelle tandis qu’il croit en Allah saisit l’anse la plus solide, qui ne peut se briser. Et Allah est Audient et Omniscient. » 7 Il dit aussi « Et dis : “ La vérité émane de votre Seigneur. Quiconque le veut, qu’il croit et quiconque le veut qu’il mécroit.”» 8 Ces paroles divines donnent à l’Homme le droit à la différence religieuse et la liberté de ne pas croire. L’Islam se caractérise donc par sa tolérance et par son respect de l’Homme dans sa diversité. Cela permet à cette religion de trouver sa place dans un grand nombre de cultures et de sociétés. La pluri-culturalité n’est pas un problème pour ce mode de vie qui se veut universel. Bien que la culture musulmane implique le respect d’autrui, certaines personnes s’attachent à nous faire croire que l’Islam est une religion dangereuse et qu’elle va à l’encontre des droits de l’Homme. C’est malheureusement ce type de préjugés qui resurgisse en France et qui tente d’opposer l’Islam à la laïcité à la française. Alors que les musulmans vivant dans ce pays en tant que citoyens à part entière ne doutent pas sur le caractère laïc qu’ils ont adopté auquel ils se sont adaptés et dans lequel certains d’entre eux ont baigné depuis leur enfance. Ce type d’approche souligne une méconnaissance du fait musulman. On se demande toujours pourquoi les enseignements concernant l’Histoire de France ne mentionnent que très peu, pour ainsi dire jamais, l’apport de la civilisation musulmane à l’Europe toute entière. En effet, la présence de l’Islam en Occident remonte au VIIIe siècle (711), elle s’est achevée politiquement en 1492 après la chute de Grenade. En 929 le Khalifat Omeyyade de Cordoue s’est distingué comme un état musulman d’Occident face au Khalifat Abasside d’Orient. L’Espagne musulmane (Andalousie) a fait connaître à l’Europe une émergence culturelle, civilisationnelle et socio-économique. D’éminents savants de l’Andalousie comme Ibn Ruchd (Avérroes), Ibn Badjah (Avenpace) et d’autres ont fait redécouvrir à l’Occident ses origines gréco-romaines en particulier à travers la philosophie. L’Europe et l’Islam ont cohabité pendant près de huit siècles et on voudrait nous faire croire que l’Islam est dangereux. L’Islam en tant que religion et mode de vie ne prétend pas être une nouveauté, c’est plutôt une réforme et une revivification, notamment du Judaïsme et du Christianisme. Le Coran confirme les messages antérieurs et Muhammad (SBSL) est le sceau des prophètes.
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Sourate 2, verset 256 Sourate 18, verset 29
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Le coran et ses traducteurs Tous les occidentaux qui ont entendu parlé de l’Islam savent que le Coran est pour les musulmans la source fondamentale de leur religion. C’est pourquoi quand quelqu’un veut comprendre l’Islam, il pense tout naturellement à lire le Coran. Cependant, la grande majorité des occidentaux ne peuvent pas lire le texte coranique en langue arabe et doivent de ce fait avoir recours à un Coran traduit. On peut dès lors se demander s’ils en ont retiré une idée juste de son contenu. En effet, il n’existe pas vraiment de traduction précise, définitive et concise. Nous sommes d’accord pour dire qu’une idée générale sur le saint Coran dans une autre langue que celle choisie par Dieu (l’Arabe) est possible. Mais faire dire au Coran ce qu’il ne dit pas ou lui faire dire le contraire de ce qu’il dit c’est autre chose. Toutes les traductions se valent, mais il est curieux qu’aucun traducteur ne nous dit le pourquoi de sa traduction. Sauf Kazimirsky qui nous dit : « avoir été chargé de corriger celle de Savary, trouvée partisane ». Mais tous ceux qui ont traduit après Kazimirsky, que reprochaient-ils à leurs devanciers ? Si l’on traduit un livre déjà traduit, c’est que l’on considère que les traductions précédentes ne sont pas valables. Mais aucun traducteur ne le dit. Une véritable entente tacite. Nous avons pris sept traductions dont nous analyserons une partie du contenu. Nous les avons choisies soit parce qu’elles sont les plus connues soit parce qu’elles sont les plus utilisées. Nous avons analysé les sept traductions sur le même passage coranique. Nous n’avons pas disséqué le Coran pour cela, le lecteur s’apercevra que la majorité des exemples nous les avons tiré de la sourate « Al Baqara ». Ensuite, nous avons pris les traductions une à une en étudiant surtout les versets canoniques dit « d’al-Ahkam », qui ont ou qui posent problème pour le lecteur non musulman du livre sacré de l’Islam. Il ne s’agit donc pas d’une analyse systématique ou totale de chaque traduction, mais d’un simple échantillon. On trouvera le texte arabe du Coran. Il est suivi de ce que nous donne chaque traducteur, d’une note sur cette traduction qui reflète le sens du passage coranique selon notre effort personnel. Que Dieu nous guide tous dans sa voie illimitée.
Au Verset 11 Kazimirsky : « loin de là, nous y faisons fleurir l’ordre. » Pesle : « ils répondent : au contraire nous faisons le bien. » Blachère : « ils répondent : nous sommes seulement des réformateurs » Ce verset vise les hypocrites de Médine. Ils menaient une campagne sournoise contre le Messager et les croyants. Ils se concertaient avec les juifs sur la manière de combattre les musulmans. Leurs contacts avec les juifs de Médine et les Quraychites étaient connus et ils furent accusés de renseigner les deux ennemis de l’Islam. Pour se défendre, ils arguèrent qu’ils ne les contactaient qu’en vue de les concilier avec les musulmans. Il est amusant de constater que les derniers traducteurs ont tous utilisés le terme « réformateur ». 8
Les membres du mouvement Salafi « Associations des Ulémas du début du 19ème siècle », née au début des années 30 se disaient les « Muslihin » Et l’administration française les surnommait les « réformateurs ». Les considérants comme une nouvelle église en Islam, comme ce fut le cas de Luther et Calvin dans le christianisme. De là l’usage du mot « réformateurs » pour « Muslih » chez les traducteurs d’après 1930. La traduction exacte serait : Ils disent : « nous ne sommes que des conciliateurs » Le terme arabe « salaha » rendre bon, concilier, lorsqu’il s’agit de rapports entre les gens. Comme dans les Versets 220 et 228 de la Sourate 2 : « Sur ce monde et sur l’au delà ! Et ils t’interrogent au sujet des orphelins. Dis : « Leur faire du bien est la meilleure action. Si vous vous mêlez à eux, ce sont alors vos frères [ en religion ]. » Allah distingue celui qui sème le désordre de celui qui fait le bien ( islah) . Et si Allah avait voulu, Il vous aurait accablés. Certes Allah est puissant et Sage. Et les femmes divorcées doivent observer un délai d’attente de trois menstrues ; et il ne leur est pas permis de taire ce qu’Allah a créé dans leurs ventres, si elles croient en Allah et au jour Dernier. Et leurs époux seront plus en droit de les reprendre pendant cette période, s’ils veulent la réconciliation ( islah) . Quant à elles, elles ont des droits équivalents à leurs obligations, conformément à la bienséance. Mais les hommes ont cependant une prédominances sur elles. Et Allah est Puissant et Sage. Si vous craignez le désaccord entre les deux [époux], envoyez alors un arbitre de sa famille à lui, et un arbitre de sa famille à elle. Si les deux veulent la réconciliation, Allah rétablira l’entente entre eux. Allah est certes, Omniscient et Parfaitement Connaisseur. 9 Il n’y a rien de bon dans la plus grande partie de leurs conversations secrètes, sauf sil l’un d’eux ordonne une charité, une bonne action, ou une conciliation entre les gens. Et quiconque le fait, cherchant l’agrément d’Allah, à celui-là Nous donnerons bientôt une récompense énorme. 10 Et ne semez pas la corruption sur la terre après que l’ordre a été prescrit… 11 …Et ne commettez pas de la corruption sur la terre après que Je vous ai amené l’ordre prescrit par votre Seigneur. Qui nous donne vraiment le sens du présumé (Islah) selon le contexte de la révélation.
Au Verset 30 Kazimirsky : « Je vais établir sur terre un vicaire. » Pesle: «qu'Il voulait avoir sur terre un représentant. » Blachère: « Je vais placer sur terre un vicaire. » Hamidoullah: « Je vais désigner un lieutenant » Masson: « Je vais établir un lieutenant sur terre. » Mazigh: « J'ai résolu d'établir un lieutenant à moi. » Kechrid: « Je vais placer sur terre un successeur. » Nous avons pour « Khalifat »: vicaire, représentant, lieutenant et successeur. Le vicaire est le suppléant. Le pape est le vicaire de Dieu sur terre pour les Catholiques. Le lieutenant est celui qui remplace, éventuellement son chef. Le "successeur" de Kechrid ne traduit pas le sens de ce mot coranique. Allah en créant l'homme lui a donné un mandat (une mission) de faire le bien et de réprimer le mal sur terre. Il l’a doté de moyen tel que 9
sourate 4, verset 35 sourate 4 verset 114 11 sourate 7, verset 56 10
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l'intelligence. Il lui a également envoyé des guides et des livres pour lui enseigner ce qu'est le bien et ce qu'est le mal. La traduction du sens de ce verset serait donc ainsi: "je vais mandater quelqu'un sur terre". (En l'occurrence Adam)
Au Verset 47 Kazimirsky: Ô enfants d'Israël, souvenez-vous des bienfaits dont je vous ai comblé, souvenezvous que je vous ai élevé au-dessus de tous les humains. Pesle: Fils d'Israël, reconnaissez la faveur que je vous ai faite, en vous donnant le pas sur tous les humains. Blachère: Ô fils d'Israël, rappelez-vous le bienfait dont je vous ai comblé, rappelez-vous que je vous ai mis au dessus du monde. Hamidoullah: Ô fils d'Israël, rappelez-vous mon bienfait dont je vous ai comblé, lorsqu'en vérité, je vous donnai excellence au dessus des mondes. Masson: Ô fils d'Israël! Souvenez-vous mes bienfaits dont je vous ai comblés. Je vous ai préféré à tous les mondes. Mazigh: Souvenez-vous, fils d'Israël de mes bienfaits insignés à votre égard, et du rang de peuple élu entre tous que je vous assignais! Kechrid: Ô fils d'Israël! Rappelez-vous mon bienfait que je vous ai accordé. Rappelez-vous que je vous ai préféré à vos contemporains. Ici le terme "Fadhala" veut dire "obligation", "être l'obligé de quelqu'un" "avoir rendu quelqu'un un obligé" par des dons, une aide, une protection etc.… Que nous donnent les traducteurs pour ce terme? "Je vous ai élevé au-dessus de tous les humains." nous dit Kazimirsky "je vous ai donné le pas." Pesle "je vous ai mis au dessus du monde." Blachère "je vous ai donné excellence." Hamidoullah "je vous ai préféré." Masson et Kechrid. Comme on le voit, nous sommes loin du sens de Fadhala qui a le même sens qu'un terme utilisé couramment de nos jours par tous les Arabes: "Maziya". La traduction à notre sens est comme suit : « Ô enfants d’Israël, rappelez-vous les bienfaits dont je vous avais comblés et rappelez-vous que d’entre les peuples, vous aviez le plus d’obligations envers moi. » Et ALLAH continue, par les versets suivants, à leur énumérer tout le bien qu’Il leur a fait. Seul Kechrid ajoute « à vos contemporains ». Dans le langage tribale arabe, le plus grand hommage qu’on puisse rendre à un homme c’est de dire qu’il est « sahib fadhl », qu’il a rendu beaucoup de services, qu’il a beaucoup aidé. En un mot qu’il a beaucoup d’obligés.
Au Verset 62 Kazimirsky : Ceux qui ont cru, ceux qui suivent la religion juive, les Chrétiens, les Sabéens et quiconque a cru en Dieu et au jour dernier et qui aura pratiqué le bien, tous ceux-là recevrons une récompense de leur Seigneur. La crainte ne descendra point sur eux et ils ne seront pas affligés. Pesle : Certes, les juifs, les chrétiens, les sabéens, c’est à dire ceux qui croient etc…(même fin que Kazimirsky). Blachére : Ceux qui croient (les musulmans), ceux qui pratiquent le judaïsme, etc… Hamidoullah : Oui, ceux qui ont cru et ceux qui se sont judaïsés, etc … 10
Masson : Ceux qui croient, ceux qui pratiquent le judaïsme, ceux qui sont chrétiens, etc… Mazigh : Croyants, juifs, sabéens, chrétiens, etc….. (même traduction du reste) en note Mazigh nous donne : « les croyants…… »Ce vocable désigne spécialement les musulmans. Nous ne croyons pas devoir rapporter exclusivement cette énumération à la seule période du temps antérieur à l’avènement de l’Islam. Kechrid : Ceux qui ont cru, ceux qui sont revenus au droit chemin avec Moïse (les juifs) les nazaréens (les chrétiens), le reste identique à Kazimirsky. Voyez l’astuce de Kazimirsky : il commence par le passé « ceux qui ont cru » puis passe au présent : «ceux qui suivent la religion juive», alors que les deux sont désignés par deux verbes au passé. Pour les autres, il revient au passé. Pour bien montrer qu’il s’agit du passé, ALLAH utilise deux verbes au passé pour designer deux communautés, pour bien nous montrer qu’il ne s’agit pas des gens qui vivaient au temps du messager. Mazigh, lui ne s’embarrasse pas et nous dit directement : « les croyants, les juifs, les sabéens etc…. » Mais alors pourquoi l’Islam ? Qu’est venu faire l’Islam ? Il aurait été alors plus logique de dire : « embrassez le judaïsme ou le christianisme ». Voici par Dieu le sens de ce verset : « Ceux qui avaient cru, ceux qui avaient suivi le judaïsme, les sabéens, ceux qui ont été chrétiens, ceux qui avaient cru en ALLAH et au jour du jugement et qui auraient fait le bien, auront leur récompense auprès de leur Maître. Ils n’auront rien à craindre et ne seront pas affligés ». « ceux qui avaient cru » désigne tous les disciples de Noé, Abraham, Salah, Loth, Ismaël etc…….. le deuxième : « ceux qui avaient cru » concerne toutes ces personnes qui, depuis Abraham, et n’ayant disposé de personne pour être initiées, cherchaient ALLAH. Il y en avait jusqu’au temps de notre bien aimé Muhammad (SBSL), tels Waraka Ibn Nawfel, Zeid Ibnu’Amru et le plus connu de tous Salmane le Persan avant son islamisation, et sans aucun doute les disciples du messager (les compagnons) dont le Coran loue souvent leurs apports autour de la mission de son envoyé Muhammad (SBSL) tels que Abdullah Ibn Salmane et Ubay Ibn Kaab… et d’autres.
Au Verset 83 Kazimirsky :Quand nous reçûmes l’alliance des enfants d’Israël. Pesle : Nous fîmes prendre aux enfants d’Israël, l’engagement de n’adorer qu’un Dieu. Blachére : Rappelez vous quand nous fîmes alliance avec les enfants d’Israël. Hamidoullah : Et quand nous avons pris alliance des enfants d’Israël. Masson : Nous avons fait alliance avec les enfants d’Israël. Mazigh : Nous fîmes alliance avec les fils d’Israël. Kechrid : Et lorsque nous primes sur les fils d’Israël, leur pacte. Comme on le voit, à part Pesle, toutes les traductions parlent d’une alliance qu’ALLAH aurait conclu avec les fils d’Israël. Qu’est ce qu’une alliance ? Le Robert nous dit : « union contractée par engagement mutuel ». Les juifs ont pour fondement de leur religion « l’alliance avec Yahvé ». ce que les chrétiens nomment la première alliance. La deuxième étant celle que « Dieu a fait avec tous ceux qui reconnaissent le sacrifice de Jésus ». grâce à ces deux alliances, les juifs affirment que seuls eux iront au Paradis. Que les juifs et les chrétiens affirment avoir conclu un pacte avec Dieu, c’est leur conviction, mais faire légaliser cela par le Coran, c’est inadmissible. Nous pouvons comprendre à la rigueur Kazimirsky, il est juif,
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mais il a été corrigé par Pesle ! comment se fait-il que tous ceux qui ont traduit après Pesle, ne se sont-ils pas demandé le pourquoi de cette différence entre les deux traducteurs ? La phrase commence par « Akhadhna ». c’est clair, nous avons accepté lorsqu’il s’agit d’ALLAH, nous avons pris lorsqu’il s’agit du commun des mortels. Or Blachère, Masson et Mazigh nous disent « nous avons fait alliance ». Le terme arabe ici c’est « Mithaq » : Nous retrouvons le même terme au verset 66 de sourate youssouf. Comme là, il ne s’agit pas de défendre la notion d’alliance, ces traducteurs donnent au terme son sens exact, c’est à dire le sens que lui a donné Pesle : engagement. Voici la traduction exacte du verset 83 de la sourate Al Baqara. « Nous avons bien reçu, des enfants d’Israël, l’engagement qu’ils n’adorent qu’ALLAH »
Au Verset 185 Kazimirsky : Quiconque aura aperçu cette lune se disposera aussitôt à jeûner. Pesle : Quiconque verra ce mois apparaître, devra commencer à jeûner. Blachère : Quiconque verra, de ses yeux, la nouvelle lune, qu’il jeune ce mois. Hamidoullah : Quiconque d’entre vous est présent à ce mois, qu’il jeûne. Masson : quiconque d’entre vous verra la nouvelle lune, jeûnera le mois entier. Mazigh : Quiconque d’entre vous poindra le croissant, jeûnera tout le mois. Kechrid : que celui d’entre vous qui constate la naissance du mois, le jeûne. Kazimirsky, Blachère, Masson, Mazigh sont tous d’accord sur le fait de voir la nouvelle lune, avec une précision chez Blachère qui ajoute « de ses yeux ». Hamidoullah lui, nous dit qu’il faut être présent. Présent où ? Les fouqahas nous disent que le chahid est celui qui est présent physiquement avec son ouie et sa vision. Hamidoullah veut nous dire peut être que le mot « chahida » rentre dans ces critères puisque le jeune du Ramadan n’est obligatoire que pour le résident non pas le voyageur. Pesle parle de voir le mois apparaître. Kechrid nous dit qu’il faut constater la naissance du mois. Tout tourne autour du terme « Chahida ». il n’est absolument pas question de lune, nouvelle ou pas. Chahida, c’est être convaincu, dans le même sens que dans la proclamation de foi islamique « Achhadou », que les orientalistes donnent pour témoigner, ce qui ne rend qu’en partie le sens du terme. Les quatre premiers, par leur interprétation du terme chahida en : « voir la nouvelle lune », voudraient fermer toute autre recherche pour la fixation d’un calendrier islamique. Alors que le monde musulman de nos jours se réfèrent dans la fixation du début de ce mois béni aux calculs astronomiques, voire météorologiques. Le docteur Yussuf Al Qaradawi, président du Conseil de la Fatwa Européen, indique aux musulmans d’Europe de se référer plus à cette science qui est devenu certaine qu’à la vision qui dans le témoignage humain de nos jours est incertaine. Quant à la traduction de cette phrase, la voici : « Quiconque d’entre vous est convaincu du commencement de ce mois, qu’il le jeûne ».
Au Verset 187 Kazimirsky : Elles sont votre vêtement et vous êtes le leur. Pesle : Elles sont votre vêtement et vous êtes le leur. Blachère : Elles sont un vêtement pour vous et vous êtes un vêtement pour elles. Hamidoullah, Masson, Mazigh, Kechrid même traduction que Blachère. Loin de tout ce qu’ont prétendu traduire ces écrivains, le mot clef est « Libas », qui en arabe signifie, protéger, couvrir. Le vêtement est un libas ; car il couvre, il protége. Mais en arabe, le vêtement c’est le thawb. On dit en arabe « Labissa assama assahab », c’est à dire les nuages ont couvert le ciel. On dit également, « Labisat al ardh al’achab », soit : la terre s’est couverte d’herbe. Dans la sourate Al anbiya verset 80 revient le mot libas, or tous le traduisent par cuirasse ou cotes de mailles, sauf Kechrid qui donne vêtement (cuirasse). Dans
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la sourate 25 Al Fourqane, verset 47 également revient le terme libas qui est traduit par voile, ou manteau ou vêtement, seul Kechrid nous parle d’un « arrêt complet » ! Donc, dans la langue arabe libas est ce qui cache, ce qui protége, ce qui couvre. La traduction dans le sens est ainsi : « Elles sont, pour vous, une protection contre la débauche, et vous êtes de même pour elles ».
Au Verset 255 Kazimirsky : « Dieu est le seul Dieu ;… » Pesle, Blachère, Masson : « Idem » Mazigh : « Dieu ! Il n’y a de Dieu que Lui !… » Hamidoullah : « Dieu ! Point de divinité à part Lui… » Kechrid : « Dieu, nulle divinité autre que Lui… » Tout d’abord, ce que nous pourrions observer chez ces traducteurs, à part Kechrid et Kazimirski, c’est la présence de ce fameux point d’exclamation après l’utilisation du mot « Dieu ». En langue française comme en langue arabe, le signe d’exclamation représente un étonnement (en arabe ta’adjub) qui exprime le sentiment de stupéfiance, ici de la part du traducteur. Alors qu’Allah est l’évidence même au sujet de laquelle on ne peut éprouver d’exclamation. Le fait de traduire en langue étrangère le coran en expression humaine tout en la référant à Dieu est une tromperie. Dire qu’Allah à travers Sa parole exprime Son étonnement tout en parlant de Lui même, nous montre la limite des traducteurs face à la grandeur de la parole divine. Quant à Kazimirski, il ne traduit le début de ce noble verset que par une comparaison incertaine, alors que cette phrase en arabe reprend l’attestation de foi par laquelle tout individu devient musulman. C’est à dire rejeter tout autre divinité si ce n’est celle d’Allah. Ce qui est expliqué chez nos maîtres par le fait que le Seigneur utilise le « nafiye », c’est à dire négation, réfutation, rejet…etc et le « ithbate » c’est à dire affirmation, conviction, certitude …etc. Tout cela veut dire que le début de ce verset élimine de notre certitude tout doute au sujet de l’unicité de Dieu qui est Allah, ce qui manquait à la traduction de Hamidoullah et Kechrid, qui aurait du mettre le nom suprême de Dieu Allah pour marquer Son unicité. L’une des erreurs que le groupe traducteurs d’Arabie Saoudite a corrigé récemment. Ce même groupe que nous allons essayé de corriger sa traduction qui est à notre sens trop masculine au sujet de certains versets d’Al ahkam, source de polémique chez plusieurs intellectuels malveillants d’Occident qui se référent à la traduction humaine tout en affirmant des propos au sujet du coran qui est pour tout musulman la parole divine.
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Le concept de la moralité L’Islam associe la morale à tout aspect générant son mode de vie comme la loi, le culte, l’économie, le social, le médical etc. C’est que l’Islam n’est pas uniquement religion, il est aussi droit, politique et science réunis dans trois sortes de rapports bien définis par les textes : - rapport avec Dieu (conviction de foi, dogmatique) - rapport avec soi-même ( cultuel) - rapport avec autrui ( socioculturel). Ces trois rapports sont les générateurs de la vie de tout musulman de partout dans ce monde, qui représentent un équilibre relationnel que nul ne peut négliger. La mission du Prophète (SBSL) est de transmettre le message à son peuple, un message par lequel comme il le dit lui même ( SBSL) : « Je n’ai été envoyé que pour parachever la noblesse de caractère. » La Prophétie de Muhammad (SBSL) est donc avant tout une moralité qui formule ses recommandations, précisant des droits comme des devoirs, tout en enseignant la vertu et action pie. La religion musulmane, par ce fait prend elle-même cet aspect de moralité et devient un moyen de moraliser, ou une application de la morale. Selon les jurisconsultes, le droit musulman est d’origine divine, la loi est une décision d’Allah, sous forme d’un discours, d’une communication, concernant les comportements et œuvres humaines. Le discours divin à travers le Saint Coran ne fait qu’enseigner à l’Homme son bonheur en lui interdisant tout ce qui pourrait causer son malheur. En exprimant à son égard son approbation ou son indifférence pour lui autoriser ou défendre et lui déterminer les conséquences de ses actes. Par ce fait, Dieu instaure des lois en relation étroite avec la morale, pour promouvoir le bien être de l’Homme sous ses trois aspects corporel, spirituel et intellectuel. Le but donc de la loi dans la conception islamique est de discipliner la vie humaine, en invitant à ce qui est louable et en ordonnant de quitter tout ce qui est blâmable. Les actions de tout individu sont pour lui selon la loi un bonheur (belles, louables) c’est à dire légales et licites ou bien elles sont un malheur (mauvaises, blâmable) c’est à dire illicites. Ces actions ont bien sûr leurs rétributions premières (ici-bas) et aussi dernières (dans l’au-delà) après la mort le jour de la résurrection. En effet, ce système organisationnel des relations humaines fut basé sur une éducation religieuse qui a pour fin de vouer l’existence du musulman à Dieu. Allah est pour le musulman la source et la finalité de sa vie. « Dis : En vérité, ma salat, mes actes de dévotion, ma vie et ma mort sont voués pour Allah, Seigneur de l’Univers. » 12 Quant au prophète, il joue le rôle de celui qui éduque à l’aide du modèle pédagogique divin. L’Islam devient par ces faits une manière de vivre dont la finalité est Dieu, et où le repère est le Prophète (SBSL). Nous nous retrouvons devant une mentalité, qui est la mise en œuvre des valeurs précédemment dégagées. Il s’agit d’une attitude à l’égard de l’Homme, de la société des Hommes et du monde dont l’inspiration est divine. C’est une attitude saine de cœur et d’esprit qui est demandée dans la vie au quotidien en réponse à la miséricorde et au bienfait du Très haut. « Au nom d’Allah le Tout Miséricordieux, le Très bienfaisant » la répétition de la bassemalah qui ouvre tout acte louable. L’Ikhlas 13 , qui est la totale pureté d’intention couvre le culte ainsi que l’organisation de la vie du Musulman pour atteindre l’agrément de Dieu. 12 13
Sourate 6, verset 162 sincérité
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Les Versets d’Al Ahkam et leurs exégèses
1. Le monothéisme parfait (TAWHID) Sourate Al fatiha , verset 5 C’est Toi (seul) que nous adorons, et c’est Toi (seul) dont nous implorons secours Ce verset est le pilier principal qui marque le lien entre le fidèle et son Créateur. Le croyant avant de réciter ce verset passe par l’évocation des noms et attributs qui sont la référence de l’unicité d’Allah dans Sa divinité, Sa seigneurie, Ses actes et Son essence. Ce qui apprend à tout musulman de commencer son adoration et son invocation, par l’évocation de son Seigneur se rappelant ainsi des bienfaits par lesquels Il l’a comblés. Celui qui récite ce verset avec concentration tout en comprenant ce qu’il engendre, passe par trois stations importantes appelées par les savants de l’Islam « les stations de la foi » : • L’amour d’Allah • La crainte • L’espoir en Allah, par Allah. L’adoration ne peut atteindre sa ferveur que par l’amour de Celui qui est adoré de la part de l’adorateur. Le lien entre l’Adoré et l’adorant est un lien de besoin ; tout d’abord le besoin d’être aimé qui fait bénéficier l’adorant de la bienfaisance, la miséricorde et le soin de la part de l’adoré. Aussi le besoin de partager cet amour avec l’adoré permettant à ce lien d’être sincère et rajoutant à l’adorant de plus en plus de bienfaits de la part de l’adoré. Ibn Qayim nous indique dans son livre « la bonne parole » qu’il y a trois sentiments qui résultent de notre bonheur ici bas et dans l’au delà : • La gratitude • La patience • Le repentir. A travers la gratitude, le cœur du croyant remercie son Seigneur pour ce dont Il la fait bénéficier surtout le partage de son amour. La patience permet au fidèle de combattre tout ce qui l’empêche d’acquérir ce partage. Aussi, elle lui permet la stabilité et l’affermissement de cet amour partagé. Quant au repentir, c’est une nécessité afin que toute faillite durant ce lien soit remplacé par la réussite d’un nouveau. La crainte que nous demande ce verset est celle de toute désobéissance et acte blâmable risquant de couper le lien ou de créer le désordre entre l’amant et son amour, Dieu. Or celui qui aime rencontrer son Seigneur doit craindre d’être en retard à son rendez-vous ou de le manquer, donc faillire à son engagement ! Cependant l’adorant ne doit pas perdre espoir, car les rendez-vous avec l’adoré sont nombreux dont le plus proche de lui est celui du repentir. Ce verset met aussi l’accent sur l’engagement de Dieu avec son fidèle. Un engagement solennel si l’adorant remercie, patiente et adore son Seigneur avec sincérité, Il lui assure refuge et secours. Dans cette sourate, le secours que demande tout croyant se trouve à la suite du verset 5 : « Guide-nous dans le droit chemin, le chemin de ceux que Tu as comblé de faveur, non pas de ceux qui ont encouru Ta colère, ni des égarés. »
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Le musulman doit avoir une foi certaine, que Allah exalté soit-Il, est Unique. Il n’a jamais engendré et n’a pas été engendré, nul n’est égal à Lui. Le Seul à être imploré, L’Unique maître de Sa création, Le Seul qui doit être adoré, vers qui se trouve le refuge absolu. L’Unique guide dans le droit chemin, qui comble Ses fidèles de toutes faveurs. « Allah point de divinité à part Lui. Le Vivant, ne subsiste que par Lui-même. Ni somnolence, ni sommeil ne le saisissent. A Lui appartient tut ce qui est dans les cieux et sur terre. Qui peut intercéder auprès de Lui sans Sa permission ? Il connaît le passé et leur futur. Et de Sa science , ils n’embrassent que ce qu’Il veut. Son trône ( Kursiy) déborde les cieux et la terre, dont la garde ne lui coûte aucune peine. Et Il est le Très haut, Le Très grand. » 14 Allah, L’Unique et L’ Absolu ,’a besoin de rien alors que tout a besoin de Lui, ne dépend de rien alors que tout dépend de Lui. Il , loué soit-Il, ne ressemble en rien à Ses créatures. C’est Lui le Puissant, l’Omniscient, le Pardonneur des péchés, l’Accueillant au repentir, le Détenteur des faveurs, le Dur e, punition, vers Lui est la destination. Allah est L’Unique, Omnipotent, le Sage. C’est Lui qui a assujetti la mer afin que les vaisseaux y voguent par Son ordre. A Lui appartient la souveraineté et vers Lui remontent les louanges. IL donne la vie et la reprend comme Il veut. Il est le Premier avant le début et le Dernier après la fin. L’Apparent et le Transcendent, le Compatissant et le Très miséricordieux. Allah, l’Unique, exalté soit-Il, se dispense de tout et Il est digne de louange. C’est Lui Allah, le Pur, l’Apaisant, le Rassurant, le Prédominant, le Contraignant, l’Orgueilleux. Celui qui donne le commencement à toute chose, le Formateur. A Lui les plus beaux ,noms et les sublimes attributs. Tout ce qui est dans les cieux, la terre et de leurs contextes Le glorifient. Il ne peut être décrit ni estimé que par Lui-même. Louange à Lui, mon Seigneur et Celui de l’univers. Le Tout miséricordieux, le Très Miséricordieux, maître du jour de la Rétribution. L’unicité d’Allah se compose de trois partie : • L’unicité dans Sa divinité • L’unicité dans Sa Seigneurie • L’unicité dans Ses attributs et noms. 1/ Allah est Le Seul Divin ( Dieu) C’est à dire Le Seul et Unique Créateur qu’il faut adorer selon Ses prescriptions sans aucun associé. Il dit, exalté soit-Il : « Saches donc qu’en vérité, il n’y a point de divinité à part Allah et implore le pardon donc pour ton péché, ainsi que pour les croyants et les croyantes. Allah connaît vos activités ( sur terre) et votre lieu de repos ( dans l’audelà). » 15 Il dit également : « C’est Allah qui vous a créés et vous a nourris. Ensuite Il vous fera mourir, puis Il vous redonnera la vie. Y en a-t-il, parmi vos associés, qui fasse quoi que ce soit de tout cela ?Gloire à Lu ! Il transcende ce qu’on Lui associe. » 16 Allah est le Nom suprême du Seul Divin, mais Allah est aussi le Seul Seigneur, l’Unique dans ce qu’il ne faut pas se contenter de le citer par « Dieu » qui ne signifie qu’une partie de Son unicité. Chose qui a dévié les chrétiens qui lui ont associé Jésus et le Saint Esprit ( la Trinité). Dieu chez les chrétiens veut dire dans le nouveau testament « Le père, le fils et le Saint esprit. » 17 Allah est plus élevé que ce qu’il lui associe. On ne doit donc citer notre Seigneur, Créateur et bienfaiteur que par son nom suprême « Allah » accompagné si on veut de ses attributs ou
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Sourate 2, verset 255 Sourate 47, verset 19 16 Sourate 30, verset 40 17 Référez vous à l’encyclopédie UNIVERSALYS définition du mot Dieu. 15
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noms selon le sujet de nos discussions ou nos écrits. Car Allah signifie Son unicité par laquelle Il s’est lui-même décrit à travers le sceau de sa Révélation. 2/ Allah est l’Unique Seigneur Qui signifie Le Seul Maître Possesseur, Propriétaire et Gérant de l’univers et ce qui s’y trouve. A qui il faut vouer l’obéissance selon Sa prescription : « Dis : « En vérité, ma salat, mes actes de dévotion, ma vie et ma mort appartiennent à Allah, Seigneur de l’Univers. » 18 Il dit aussi, exalté soit-Il : «Le messager d’Allah a cru en ce qu’on a fait descendre vers lui venant de son Seigneur et aussi les croyants : tous ont cru en Allah, en Ses anges, à Ses livres et en Ses messagers ; ( en disant) : « Nous ne faisons aucune distinction entre Ses messagers. » Et ils ont dit : « Nous avons entendu et obéi. Seigneur, nous implorons Ton pardon. C’est à Toi que sera le retour. » » 19 3/ Allah est Unique aussi dans Ses noms et attributs. C’est de croire formellement avec certitude en ce qu’Il s’est Lui-même attribué dans Sa parole ( Cor-an) et en ce par quoi Son messager Muhammad (SBSL) la décrit. Sans Le limiter, ni Le faire ressembler à autre que Lui , ni L’imaginer. Il dit, magnifié soit-Il : « Créateur des cieux et de la terre. Il vous a donné des épouses { issues ] de vous-mêmes et des bestiaux par couples ; par ce moyens Il vous multiplie. IL n’y a rien qui Lui ressemble et c’est Lui l’Audient, le Clairvoyant. » 20 Egalement dans la sourate 112 : « Dis : « Il est Allah, Unique. Allah Le Seul à être imploré pour ce que nous désirons. Il n’a jamais engendré, na pas été engendré non plus. Et nul n’est égal à Lui. »
Les conditions du tawhid La phrase qui formule l’attestation de foi « Ach’hado ane la ilaha illallah » suscite sept conditions citées dans le Cor-an qui sont : Le savoir et la connaissance et la compréhension . Allah dit : « Saches donc qu’en vérité, il n’y a point de divinité à part Allah et implore le pardon donc pour ton péché, ainsi que pour les croyants et les croyantes. Allah connaît vos activités ( sur terre) et votre lieu de repos ( dans l’au-delà). » 21 La certitude dans l’affirmation et la formulation. Allah dit : « Les vrais croyants sont seulement ceux qui croient e Allah et en Son messager, qui par la suite ne doutent point et qui luttent avec leurs biens et leurs personnes dans le chemin d’Allah. Ceux-là sont les véridiques. » 22 La sincérité signe de dévouement dans le monothéisme pure. Allah dit : « Nous t’avons fais descendre le Livre en toute vérité. Adore donc Allah en Lui vouant un culte exclusif. C’est à Allah qu’appartient la religion pure. Tandis que ceux qui prennent des protecteurs en dehors de Lui ( disent) : « Nous les adorons que pour qu’ils nous rapprochent davantage d’Allah. » En vérité, Allah jugera parmi eux sur ce en quoi ils divergent. Allah ne guide pas celui qui est menteur et grand ingrat. Si Allah avait voulu S’attribuer un enfant, Il aurait certes choisi ce qu’Il eut voulu parmi ce qu’Il a créé. Gloire à Lui ! C’est Lui Allah, l’Unique, le Dominateur Suprême. Il a créé les cieux et la 18
Sourate 6, verset 162 Sourate 2, verset 285 20 Sourate 42, verset 11 21 Sourate 47, verset 19 22 Sourate 49, verset 15 19
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terre en toute vérité. Il enroule la nuit sur le jour et enroule le jour sur la nuit et Il a assujetti le soleil et la lune ) poursuivre chacun sa course pour un terme fixé. C’est bien Lui le Puissant, le Grand Pardonneur ! Il vus a créés d’une personne unique et a tiré d’elle son épouse. Et Il a fait descendre créé pour vous huit couples de bestiaux. Il vous créé dans les ventres de vos mères, création après création, dans trois ténèbres. Tel est Allah, votre Seigneur ! A Lui appartient toute la Royauté. Point de divinité à part Lui. Comment pouvez-vous vous détournez [ de son culte] ? Si ne vous croyez pas, Allah se passe largement de vous. De Ses serviteurs cependant, Il n’agréé pas la mécréance. Et si vous êtes reconnaissants, Il l’agréé pour vous. Nul pécheur ne portera les péchés d’autrui. Ensuite vers votre Seigneur sera votre retour ; Il vous informera alors de ce que vous faisiez car Il connaît parfaitement le contenu des poitrines. Et quand un malheur touche l’homme, il appelle son Seigneur en se tournant vers Lui. Puis quand Il lui accorde de Sa part un bienfait, il oublie la raison pour laquelle il faisait appel, et il assigne à Allah des égaux afin d’égarer ( les gens) de Son chemin. Dis : « Jouis de ta mécréance un court moment. Tu fais partie des gens du feu. » Est-ce que celui qui, aux heures de la nuit, reste en dévotion, prosterné et debout, prenant garde à l’au-delà et espérant la miséricorde de son Seigneur… Dis : « Sont-ils égaux ceux qui savent et ceux qui ne savent pas ? » Seuls les doués d’intelligence se rappellent. Dis : « Ô mes serviteurs qui avez cru ! Craignez votre Seigneur. » Ceux qui ici-bas font le bien, auront une bonne récompense. La terre d’Allah est vaste et les endurants auront leur pleine récompense sans compter. Dis : « Il m’a été ordonné d’adorer Allah en Lui vouant exclusivement le culte. » 23 Aussi à la sourate 98 au verset 5 : « Il ne leur été commandé, cependant, que d’adorer Allah, Lui vouant un culte exclusif, d’accomplir la salat et d’acquitter la zakat. Et voilà la religion de droiture. » La loyauté, qui est une forte sincérité, rajoutant la fois à la croyance. Allah dit : « Alif lam mim, Est-ce que les gens pensent qu’on les laissera dire : « Nous croyons ! » sans les éprouver ? Certes, Nous avons éprouvé ceux qui ont vécu avant eux, [ ainsi ] Allah connaît ceux qui disent la vérité et ceux qui mentent. » 24 Egalement : « Il est parmi les croyants, des hommes qui ont été sincères dans leur engagement envers Allah. Certains d’entre eux ont atteint leur fin, et d’autres attendent encore. Et ils n’ont varié aucunement ( dans leur engagement). » 25 L’amour et l’attachement ardent pour cette attestation de foi, sa signification et ce qu’elle engendre, comme action. Allah, exalté soit-Il, dit : « Parmi les hommes, il en est qui prennent en dehors d'Allah, des égaux à Lui, en les aimant comme on aime Allah. Or les croyants sont le plus ardents en l’amour d’Allah. Quand les injustes verront le châtiment, ils sauront que la force tout entière est à Allah et qu’Allah est dur en châtiment ! » 26 Aussi L’exalté dit : « Dis : « Si vous aimez vraiment Allah, suivez-moi , Allah vous aimera alors et vous pardonnera vos péchés. Allah est Pardonneur et Miséricordieux. » 27 La soumission aux prescriptions divines suivant la sunna de Son envoyé ( SBSL). Allah dit : « Et quiconque soumet son être à Allah tout en étant bienfaisant, s’accroche réellement à l’anse la plus ferme. La fin de toute chose appartient à Allah. » 28 Et aussi : « Et revenez repentant à votre Seigneur, et soumettez-vous à Lui avant que ne vienne le châtiment et vous ne recevez alors aucun secours. Et suivez la meilleure révélation qui vous est 23
Sourate 39, versets 2 à 11 Sourate 29, versets 1 à 3 25 Sourate 33, verset 23 26 Sourate 2, verset 165 27 Sourate 3, verset 31 28 Sourate 31, verset 22 24
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descendue de la part de votre Seigneur avant que le châtiment ne vous vienne soudain sans que vous ne le pressentiez. Avant qu’une âme ne dise : « Malheur à moi pour mes manquements envers Allah. Car j’ai été certes parmi les railleurs. Ou qu’elle ne dise : « Si Allah m’avait guidée, j’aurai été certes parmi les pieux. » Ou bien qu’elle ne dise en voyant le châtiment : « Ah ! S’il y avait pour moi un retour !Je serai alors parmi les bienfaisants. » » 29 L’agrément, l’acceptation et l’approbation de cette attestation de foi en s’adonnant à la pratique de ses préceptes. Allah dit : « Les musulmans et musulmanes, croyantes et croyants, obéissants et obéissantes, loyaux et loyales, endurants et endurantes, craignants et craignantes, donneurs et donneuses d’aumône jeûnants et jeûnantes, gardiens de leur chasteté et gardienne, invocateurs souvent d’Allah et invocatrices, Allah a préparé pour eux un pardon et une énorme récompense. » 30 Et aussi : « Leur récompense auprès d’Allah sera les jardins de séjour, sous lesquels coulent les ruisseaux, pour y demeurer éternellement. Allah les agrée et ils L’agréent. Telle sera [ la récompense ) de celui qui craint son Seigneur. » 31
2. L’interdiction de la sorcellerie. Sourate 2, versets 102 à 103 Et quand leur vint d’Allah un messager confirmant ce qu’il y avait déjà avant eux, certains à qui le livre avaient été donné, jetèrent derrière leur dos le Livre d’Allah comme s’ils ne savaient pas ! Et ils suivirent ce que les diables racontaient contre le règne de Solayman. Alors que Solayman n’a jamais été mécréant mais bien les diables : ils enseignent aux gens la magie ainsi que ce qui est descendu aux deux anges Harout et Marout, à Babylone ; mais ceux-ci n’enseignaient rien à personne, qu’ils n’aient dit d’abord : « Nous ne sommes rien qu’une tentation : ne sois pas mécréant » ; ils apprennent auprès d’eux ce qui sème la désunion entre l’homme et son épouse. Or ils ne sont capable de nuire à personne qu’avec la permission d’Allah. Et les gens apprennent ce qui leur nuit et ne leur est pas profitable. Et ils savent, très certainement, que celui qui acquiert ce [ pouvoir] n’aura aucune part dans l’au-delà. Certes, qu’elle détestable marchandise pour laquelle ils ont vendu leurs âmes ! Si seulement ils savaient ! Et s’ils croyaient et vivaient en piété, une récompense de la part d’Allah serait certes meilleure. Si seulement ils savaient ! Lorsque Muhammad leur apporta le Cor-an, Livre d’Allah qui confirme la Torah par ses préceptes et ses lois et par les informations sur les nations antérieurs, certains juifs choisirent d’abandonner la Torah et firent comme s’ils ignoraient complètement son contenu. Pourtant leurs Saintes écritures annonçaient l’avènement de Muhammad, décrivaient ses qualités et prédisaient son message. Mais ils ont observé un mutisme total à son sujet et l’ont renié. En reniant Muhammad et le Coran qui confirme la Torah, les juifs ont abandonné leurs Saintes écritures qui prédisent : « Dieu enverra aux humains un messager de la descendance d’Ismaël. »
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Sourate 39, versets 54 à 58 Sourate 33, verset 35 31 Sourate 98, verset 8 30
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Dans le verset suivant, le Seigneur rapporte l’une des excuses juives leur permettant d’utiliser la sorcellerie tout en désobéissant à leur propre prophète et messager et continuaient toujours à le faire vis à vis de l’envoyé d’Allah, Mohammad (SBSL). Kazimirski a essayé de leur trouver une autre excuse leur permettant la ruse quand il a traduit ce verset comme suite : « Ils suivent ce que les démons avaient imaginé sur les pouvoir de Salomon ;… » Tout d’abord, cet orientaliste qui traduit le Coran avec une vision judéochrétienne, ne mentionne pas la lettre ( wa) signifiant « et », qui montre que les juifs ne se sont pas arrêtés à désobéir à Salomon mais aussi à tous les autres prophètes et messagers et surtout Muhammad (SBSL). Il prétendit que c’était de l’imagination pour trouver un prétexte à leur désobéissance tout en rapportant à tord et à travers que les commentateurs disent que les démons avaient enfouit sous le trône de Salomon le livre de magie et répandirent après sa mort le bruit quand n’avait qu’à chercher sous le trône le livre contenant la science par laquelle Salomon s’était soumis les hommes, les démons et les vents. Les exégètes musulmans ne demandent dans l’interprétation du verset de s’arrêter au sens littéral car toute histoire rapportée autour de ce dernier ne vient que de la part des israélites (Isra-iliyate). Ils ont préféré suivre les divulgations faites par les démons et les débauches sous le règne du Prophète Salomon. Ils ont prétendu qu’il n’était pas un prophète destiné à recevoir la révélation d’Allah, mais un magicien puisant son pouvoir dans la sorcellerie qui lui permit d’établir son royaume et de dominer les esprits, les oiseaux et le vent. Ils l’accusèrent d’athéisme. Mais il ne fut pas impie. Ce sont plutôt ces démons débauchés qui le furent. Car ils mentirent à son sujet et propagèrent la sorcellerie parmi les hommes et l’art divinatoire révélé aux deux anges Harout et Marout à Babel. Mais ces deux anges ne transmettaient jamais leur secret à quelqu’un sans lui dire : « Nous sommes une tentation. Nous t’enseignons ce qui conduit à l’impiété et sème le trouble. Sache cela et prends garde. »Les gens n’ont cependant pas suivi ce conseil et ont employé leurs connaissances à désunir l’homme avec sa femme, ou son semblable . Ces démons effrontés ont pris le chemin de l’impiété en divulguant ces mensonges dont ils se sont servis pour enseigner la sorcellerie aux juifs. Ils ne nuisaient ainsi à personne. Allah seul, s’Il le veut, autorise la nuisance. La sorcellerie nuit à ceux qui l’apprennent et la pratiquent, à la fois dans ce monde et dans l’au delà où ils rendrons des comptes au sujet du mal qu’ils ont fait. Eux-Mêmes savaient que celui qui suivait ce chemin ne pouvait s’attendre à aucune indulgence dans la vie future. Maudite soit l’ignorance dans leur choix, s’ils avaient été plus conscients. S’ils avaient cru sincèrement en Allah, à son envoyé et à leurs propres écritures sacrées qui prédisent l’avènement de Muhammad, s’ils avaient craint Allah, obéi à ses ordres et évitaient ce qu’Il avait prohibé, ils auraient été gratifiés par Allah, ce qui eut mieux valu pour eux. La récompense d’Allah aurait été plus importante que les profits et les intérêts éphémères dont ils se sont contentés! S’ils le savaient. C’est le cas de tout individu ou groupe, qui prétend ces mêmes revendications et ces mêmes actions. Le messager d’Allah Muhammad (SBSL) a dit : « Evitez les sept péchés destructeurs… », il en site parmi eux la sorcellerie. Il dit aussi (SBSL) : « Il ne peut pénétrer au paradis celui qui pratique la sorcellerie… » Aussi le prophète (SBSL) a dit : « Toute personne qui consulte un(e) voyant(e) ou un(e) sorcier(e), a mécru. » Quand au sujet du contact avec le monde démoniaque, Allah Exalté Soit Il et Loué dit dans la sourate 72 au verset 6 : « Or, il y avait des hommes qui avaient recours à des males parmi les djinns, ce qui n’a fait qu’accroître leur perdition. » La sorcellerie est un acte odieux, son monde est sombre et malsain. Il nous est rapporté que le sorcier ne peut commencer cette pratique qu’après avoir conclu un pacte avec le diable. L’individu tenté par la vie d’ici bas et ses parures (l’argent, , etc.) par son ignorance et sa faible personnalité irait jusqu’à donner ce qui lui appartient et ce quine lui appartient pas pour atteindre ses fins. Il utilisera aussi tous les moyens qui lui permettront de vivre ces tentations.
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Cette personne va apprendre qu’il faut s’isoler un certain moment de la nuit ou de la journée dans un lieu malsain en citant des paroles sataniques ( des invocations pour satan et ses disciples). Elle évoquera des noms jusqu’à ce que le démon portant l’un de ses noms apparaît pour elle ou dialogue avec elle. La première chose qu’il lui demande est de mécroire, et de prendre pour seul dieu Ibliss. Aussi il la fera passer par des épreuves et des testes en lui ordonnant des pratiques démoniaques (que j’éviterai de citer). Le moment venu pour conclure le pacte cité ci-dessus, le démon promettra à cet individu d’être à son service et lui demandera des concessions comme par exemple : ne jamais se marier et être sexuellement à la disposition de ce démon. Dans le cas où cet individu est marié, il se peut que le démon lui ordonne de ne plus toucher sa femme et c’est le démon qui le fera à sa place ou bien aussi de lui permettre de posséder sa progéniture ( ainsi que d’autres ordres odieux que j’éviterai de citer). Dès que le pacte est conclu, cet individu ne percevra du démon aucun avantage. Au contraire, il deviendra l’esclave soumis du monde démoniaque. « Et les gens apprennent ce qui leur nuit et ne leur est pas profitable. » Or, de ce fait cette personne regrettera infiniment ce qu’elle a entreprit et cherchera une solution. La seule sauvegarde et solution, si cette personne est munie de raison, est l’annulation de ce pacte avec un repentir véridique et sincère. Allah exalté soit-Il et loué ouvre ce champs largement par les versets 53, 54, 55 de la sourate 39 : « Dis : « Ô mes serviteurs qui avez commis des excès à votre propre détriment, ne désespérez pas de la miséricorde d’Allah. Car Allah pardonne tous les péchés. Oui, c’est Lui le pardonneur, le Très Miséricordieux. Et revenez repentant à votre Seigneur et soumettez-vous à Lui, avant que ne vous vienne le châtiment et vous ne recevez alors aucun secours. Et suivez la meilleure révélation qui vous est descendue de la part de votre Seigneur, avant que le châtiment ne vous vienne soudain, sans que vous ne le pressentiez. » Il faut que le regret de cette personne soit accompagné par une crainte pieuse ( Attaqwa) visà-vis d’Allah qui facilitera à cette personne de se débarrasser de cet engagement illicite. Allah dit dans la sourate 65 au verset 2 : « …quiconque craint Allah, Il lui donnera une issue favorable. », au verset 4 : « …quiconque craint Allah cependant, Il lui facilite les choses... », au verset 5 : « … quiconque craint Allah cependant, Il lui efface ses fautes et lui accorde une grosse récompense.» Aussi il faut rejoindre le rang des croyants et s’éloigner de toutes mauvaises compagnies. Allah dit dans la sourate 18 au verset 28 : « Fais preuve de patience en restant avec ceux qui invoquent leur Seigneur matin et soir, désirant Sa face. Et que tes yeux ne se détachent point d’eux, en cherchant ( le faux) brillant de la vie sur terre. Et n’obéis pas à celui dont Nous avons rendu le cœur inattentif à Notre Rappel, qui poursuit sa passion et dont le comportement est outrancier . » Quant au fléau de la sorcellerie, il ne peut atteindre une personne que s’il lui est destiné. L’expérience nous montre que tout croyant protégé contre ce maux reste par la volonté de son Seigneur invincible, ce fait d’être invincible s’inscrit dans sa destiné. Le messager d’Allah Muhammad ( SBSL), lui même était atteint de sorcellerie pendant une nuit telle que l’a décrit Aicha, mère des croyants : « Un soir, l’envoyé de Dieu (SBSL) avait l’impression d’être avec ses autres épouses alors qu’il était chez moi. Il me dit que deux hommes sont apparus à lui. L’un d’eux dit à l’autre que l’envoyé de Dieu est atteint de sorcellerie et que sa source qu’il faut désœuvré se trouve dans un puits. Dès son éveil, le messager d’Allah (SBSL) charge ces compagnons de cette mission. » Le prophète d’Allah (SBSL) nous laisse toute une tradition concernant la protection contre ce fléau comme suite : • Etre toujours en ablution • Faire ses prières à l’heure • Le rappel ( dhikr) matin et soir
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Récitation de la sourate al baqara une fois tous les trois jours chez soi Jeûner les lundis et jeudis ou les trois jours de pleines lunes Prier en groupe l’Aube et Al Icha chaque jour Faire des prières nocturnes selon les possibilités.
3. L’abrogation coranique Sourate 2, verset 106 à 108 Si Nous abrogeons un verset quelconque ou que Nous le fassions oublier, Nous en apportons un meilleur, ou un semblable. Ne sais-tu pas qu’Allah est Omnipotent ? Ne sais-tu pas qu’à Allah appartient le royaume des cieux et de la terre, et qu’en dehors d’Allah vous n’avez ni protecteur ni secoureur ? Voudriez-vous interroger votre Messager comme auparavant on interrogea Moise ? Quiconque substitue la mécréance à la foi s’égare certes du droit chemin. Allah dit qu’il pourrait recommander une chose pour le bien qu’elle apporte, puis l’interdire quand cela s’avère mieux. Il ne remplace un ordre ou l’abroge qu’en lui substituant un autre qui soit moins sévère ou meilleur que celui qui est annulé. Allah prévient son Prophète qu’Il est capable de tout et qu’Il dispose totalement de l’univers et de son contenu. Il permet ce qu’Il veut et interdit ce qu’Il veut. Il décide comme Il veut et personne ne peut critiquer Ses décisions ni remplacer Ses ordres. Les fidèles doivent obéir aux ordres de leur Seigneur, suivre son Prophète et croire ce qu’il dit. Ce verset est une riposte aux polythéistes et aux juifs qui disaient : « Ne voyez-vous pas que Muhammad donne un ordre à ses compagnons qui le contredit, qu’il dit un jour une chose et le lendemain l’annule pour en dire une autre ? » Allah souligne à son Prophète qu’Il est le Tout haut, le seul maître des cieux et de la terre, que les humains n’ont d’autre soutien ni d’autre défenseur que Lui et qu’ils doivent l’écouter et Lui obéir. Libre à Lui d’abroger les règles qu’Il veut. Car les préceptes et les règles de la morale pourraient être utiles à un moment donné et nuisibles à un autre. Allah interdit aux fidèles de trop interroger le prophète Muhammad (SBSL) sur les choses avant qu’elles ne se produisent et ce par obstination et par suggestion, à la manière des fils d’Israël qui posaient des questions à Moise et lui demandaient des choses dans le but de le démentir et de le contredire. Ils lui dirent, par exemple : « Montre-nous Allah à l’œil nu ! » Allah compare ceux qui, au lieu de croire aux prophètes, de les suivre et de leur obéir, les contredisent, les démentissent et les accablent de questions dont ils n’ont pas vraiment besoin de connaître les réponses mais qui agissent ainsi par obstination et par impiété, à ceux qui échangent la foi contre l’incrédulité et l’égarement et perdent ainsi la bonne direction. ( Sur les raisons de la révélation de ce verset, l’on raconte que Rafe’i Ben Khouzayma et Wahab Ben zayd dirent un jour au prophète Muhammad (SBSL) : « Apporte-nous un livre du ciel pour que nous le lisions et fais jaillir les fleuves alors nous te suivrons. »)
4. La direction (Qibla) Sourate 2, versets 142 à 145 Les faibles d’esprit parmi les gens vont dire : « Qui les a détournés de la direction (Qibla) vers laquelle ils s’orientaient auparavant ? » Dis : « C’est à Allah qu’appartient le Levant et le Couchant. Il guide qui Il veut vers un droit chemin. » Et aussi Nous avons fait de vous une communauté de justes pour que vous soyez témoins aux gens, comme le Messager sera témoin à vous. Et Nous avons établi la direction (qibla)
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vers laquelle tu te tournais que pour savoir qui suit le Messager ( Muhammad ) et qui s’en détourne sur ses talons. C’était un changement difficile, mais pas pour ceux qu’Allah guide. Et ce n’est pas Allah qui vous fera perdre [ la récompense] de votre foi, car Allah, certes est Omnipotent et Miséricordieux pour les hommes. Certes, nous te voyons tourner le visage en tout sens dans le ciel. Nous te faisons donc orienter vers une direction qui te plaît. Tourne donc ton visage vers la Mosquée sacrée. Où que vous soyez, tournez-y vos visages. Certes ceux à qui le Livre a été donné savent bien que c’est la vérité venue de leur Seigneur. Et Allah n’est pas inattentif à ce qu’ils font. Certes, si tu apportais toutes les preuves à ceux à qui le Livre a été donné, ils ne suivraient pas ta direction (Qibla) ! Et tu ne suivras pas la leur, et entre eux, les uns ne suivent pas la direction des autres. Et si tu suivais leurs passions après ce que tu as reçu de science, tu serais, certes, du nombre des injustes.
Pendant qu’il était à la Mecque, le Prophète (SBSL) faisait ses prières en se tournant vers le rocher sacré à Jérusalem, imitant ainsi les prophètes des fils d’Israël. Mais il aimait mieux se diriger vers la Ka’aba, et souhaitait qu’Allah change la direction de la prière vers la ka’aba. Aussi il s’arrangeait pour se tourner vers les deux directions à la fois et ce en se tenant au sud de la ka’aba et en tournant la tête vers le nord. La ka’aba et le rocher sacré étaient alors du même côté. Les musulmans imitaient l’exemple de leur prophète. Mais lorsque Muhammad (SBSL) émigra à Médine, il ne lui était plus possible de se tourner à la fois et simultanément vers la ka’aba et vers Jérusalem. Il fit alors ses prières pendant seize mois en prenant la direction de Jérusalem. Puis Allah prescrivit de se tourner désormais vers la ka’aba, car elle fut la direction de son père Abraham. Allah prévint son prophète que les juifs allaient prendre ce changement comme un prétexte pour débiter des médisances sur son compte, ourdir des conspirations, mettre en doute son message et prétendre que leur religion est la bonne car au départ, Muhammad (SBSL) et ses compagnons s’étaient tourné vers Jérusalem qui est la direction des juifs. Pourquoi ont-ils ensuite abandonné la direction à laquelle ils étaient habités jusqu’alors ?. Les hypocrites, les idolâtres et ceux dont la foi était fragile et les cœurs malades ont été affectés par ces propos. Ce sont les ignorants auxquels Allah a fait allusion. Ils dirent : « Pourquoi les musulmans ont-ils abandonné leur direction ? » Allah le Tout haut leur répond : «L’Orient et l’Occident sont à Allah, maître de tout. Aucune des deux directions n’est meilleure que l’autre. Là où les gens tournent le visage ils trouveront le Seigneur. L’essentiel c’est de se résigner à Sa volonté sans être effleuré par le doute ou la moindre hésitation. Le Seigneur indique à qui Il veut le droit chemin menant au Paradis. Avant l’Islam, les gens étaient répartis en deux groupes, les uns étaient des matérialistes qui ne cherchaient qu’à satisfaire les besoins et les caprices du corps. Ce fut le cas des idolâtres et des juifs qui disaient : « Nous voulons jouir de notre vie et nous ne craignons que le temps qui s’écoule et qui causera notre perte. » Les autres étaient dominés par une tendance purement spirituelle et se livraient entièrement à des pratiques de dévotion et de mysticisme religieux, hantés par l’idée de se retirer du monde et d’abandonner les jouissances physiques. Ce fut le cas des chrétiens, des sabi’as et de quelques sectes indiennes. L’Islam est venu faire de ses adeptes une nation qui occupe un juste milieu entre les uns et les autres. Il stipula la satisfaction, sans excès, des besoins corporels tout en gardant la pureté spirituelle et la grandeur de l’âme car un être humain est un corps et une âme. L’Islam fit de ses adeptes une nation centrale afin qu’ils servent de témoins aux matérialistes qui ont complètement abandonné le Seigneur, se sont livrés aux jouissances du corps et détournés des questions spirituelles. Les musulmans sont également destinés à servir de témoins aux spirituels extravagants qui appellent à l’abandon des plaisirs matériels et à la privation de tout ce que
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Dieu a procuré dans cette vie. Allah voulut que le Prophète (SBSL) serve de modèle aux croyants, et de témoins que les musulmans suivent sa démarche et ses préceptes ou s’en détournent et devient en abandonnant la modération. Allah dit avoir permis au Prophète (SBSL) de se tourner d’abord vers Jérusalem, puis lui avoir commandé de se diriger vers la ka’aba pour distinguer ceux qui obéiraient au Prophète (SBSL) sans hésitation et sans le moindre doute, de ceux qui l’abandonneraient. Ce fut là une dure épreuve sauf pour ceux qui croiraient d’une manière absolue au Prophète et à son message. Ces croyants n’auraient aucun mal à changer de direction en faisant leurs prières. Répondant à ceux qui s’interrogent sur le sort des musulmans qui faisaient la prière en se tournant du côté de Jérusalem puis qui sont morts avant que Dieu ne change la direction vers la ka’aba. Allah dit : « Dieu ne fera pas perdre le bénéfice des bienfaiteurs. Il est plein de mansuétude et de clémence pour les hommes. » Lorsqu’il se réfugia à Médine, le Prophète (SBSL) se tournait en faisant ses prières du côté du rocher de Jérusalem. Les juifs en furent ravis. La qibla initiale d’Abraham ( la ka’aba) lui était cependant particulièrement chère. Il priait Allah en interrogeant le ciel du regard. Allah lui révéla alors ce verset dans lequel il lui désigne la direction de l’oratoire sacré à la Mecque. Allah prescrit aussi aux musulmans, là où ils se trouvent de tourner leur visage pendant la prière de ce même côté. Allah dit au Prophète (SBSL) et aux fidèles que les juifs qui reprochent aux musulmans de ne plus se tourner du côté de Jérusalem savent parfaitement que c’est Dieu qui a voulu ce changement de direction et que Muhammad (SBSL) en a reçu la révélation divine. Ils savaient déjà que le dernier des prophètes allait se tourner du côté de la ka’aba. Mais ils dissimulent cette vérité, mus par l’infidélité, l’envie et l’obstination, afin de duper ceux dont la foi est fragile et semer le doute et la discorde. Ils savent bien que c’est là une question qui relève du culte et que les fidèles doivent absolument se résigner à la volonté du Seigneur en adoptant la direction que Dieu désigne. Allah les menace ensuite en leur disant qu’il n’est pas inattentif à ce qu’ils font. Dieu dit que l’incrédulité des juifs émane de leur obstination et de leur arrogance. Aussi aucun argument quelque convaincant qu’il soit, ni aucune preuve, ne pourra les en dissuader. Allah le tout haut dit à son prophète (SBSL) : « Tu as beau leur apporter les preuves irréfutables que tu es le messager d’Allah et que tu dis la vérité révélée de la part du Seigneur, ils ne te suivront pas et ne croiront pas en toi, leur désobéissance étant la manifestation de leur arrogance, de leur obstination et de leur envie. Ils ne seront donc sensibles à aucun argument. Tu n’adopteras pas la direction des gens de l’écriture, car la votre est celle d’Abraham qu’ils vénèrent, est la plus digne d’être adoptées. Juifs et chrétiens n’inter changeront jamais leur direction. Les juifs ne se tourneront pas vers l’est, ni les chrétiens du côté de Jérusalem. Chacun d’entre eux s’attachent fermement à ses croyances et à ses habitudes, qu’elle soient vraies ou fausses, ne tenant compte ni d’arguments, ni de preuves. Si, après avoir reçu la vérité divine, tu te laissais entraîner par eux et tu te tournais vers leur qibla pour leur faire plaisir et faire en sorte qu’ils te suivent et te croient, tu te rangerais au nombre des iniques. Mais tu te garderas d’agir de la sorte car tu es infaillibles.
5. As-saffa et Al Marwah font parti des lieux sacrés d’Allah Sourate 2, verset 158 As-saffa et Al Marwah sont vraiment parmi les lieux sacrés d’Allah. Donc, il est permit à quiconque faisant le pèlerinage à la demeure ou fait l’Umra de faire le va et vient entre ces deux monts. Et quiconque fait de son propre gré une bonne œuvre, alors Allah est Reconnaissant, Omniscient.
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Avant d’embrasser l’Islam, les alliés du Prophète à Médine acclamaient le tyran Manat et se sentaient gênés d’aller et de venir entre les deux collines Safa et Méroua. Ils interrogèrent à ce sujet le prophète (SBSL) en ces termes : « Nous éprouvions quelques gênes d’aller et de venir entre Safa et Méroua à l’époque de Jahiliya. » Allah envoya alors ce verset. Le Prophète (SBSL) prescrivit que l’on fasse sept fois l’aller et le retour entre ces deux collines. Personne n’est exempté de ce rite. Selon al-Cha’biy, la statue « Assaf » était érigée sur la colline Safa et la statue « Na ‘ila » l’était sur Méroua. Et ils les adoraient. Aussi, après avoir embrassé l’Islam , ils étaient gênés d’aller et venir entre ces deux statues. Allah envoya alors ce verset celui qui fera une œuvre pie en allant et venant une huitième ou une neuvième fois, Allah lui en sera gré et le gratifiera pour ses actes car Il n’est injuste envers personne. *Comme ALLAH a honoré la Ka’ba en en faisant une orientation pour la prière, ALLAH a également distingué les deux monticules Al Safa et Al Marwa qui dominent la Ka’ba, en les joignant aux rites du pèlerinage. En effet, après le circuit autour de la Ka’ba (Al Tawaf) il faut faire le parcours rituel (Al Sa’yy) sept fois entre Al Safa et Al Marwa. Certains d’entre vous se sentaient embarrassés de faire cela, pensant que c’était là une coutume de la « Djahiliya » (l’époque pré-islamique). Or, en fait, c’est un signe particulier à l’Islam ; donc, celui qui a l’intention d’accomplir le Grand Pèlerinage (« Al Hadj ») ou le Petit Pèlerinage (« Al Omra ») ne devrait éprouver aucun embarras à faire le parcours rituel entre ces deux monticules. Que le croyant fasse le bien autant qu’il peut, car ALLAH connaît parfaitement ses actions et Il le rétribue pour elles.
6. Le devoir de partager les connaissances Sourate 2, versets 159 à 160 Certes ceux qui cachent ce que Nous avons fait descendre en fait de preuves et de guide après l’exposé que Nous avons fait aux gens, dans le Livre, voilà ceux qu’Allah maudit et que les maudisseurs maudissent. Sauf ceux qui se sont repentis, corrigés et déclarés : d’eux Je reçois le repentir. Car c’est Moi, l’Accueillant au repentir, le Miséricordieux. Allah menace de malédiction ceux qui dissimulent aux autres les signes de la vérité, la religion véritable et la bonne voie que le Seigneur a révélée aux gens dans Ses livres sacrés. Il s’agit des gens de l’Ecriture qui ont caché la vérité évoquée dans leurs livres sur le Prophète et ce que prédisent leurs écritures sur l’arrivée prochaine d’un prophète arabe qui croit en Allah. Ceux-là qui dissimulent aux gens la religion d’Allah et ses ordres afin de les égarer et de les détourner du droit chemin, Allah les maudira, ainsi que les anges et les fidèles. Ce verset concerne tous ceux qui cachent sciemment une vérité qu’Allah a exigé de révéler aux hommes. C’est pourquoi les chefs spirituels ont dit : « Celui qui voit de ses propres yeux les ordre de Dieu transgressés, les lieux saints violés, la religion piétinée en public et l’égarement l’emporter sur la fidélité et qui malgré cela ne défend pas la religion de Dieu, sera parmi ceux qui mériteront la malédiction du Seigneur et son châtiment. » Ceux qui se repentiront, feront le bien et se rachèteront en divulguant la vérité révélée par Allah sur le Prophète et son message, Allah leur pardonnera et effacera leurs péchés. • Ceux qui refusent de reconnaître votre religion sont de deux partis : le parti des gens du Livre qui connaissent la Vérité mais la cachent par obstination, et le parti des polythéistes dont les cœurs aveugles ne voient pas la Vérité et qui ont pris des dieux en dehors d’ALLAH.
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les gens du Livre qui ont connu les preuves de ta sincérité, ont reconnu la Vérité de ta religion puis ont caché ces témoignages et les ont dissimulés aux gens ; ALLAH déversera sur eux Sa colère et les privera de Sa miséricorde ; les anges dans leurs invocations, ainsi que les humains et les djinns croyants, les maudiront afin qu’ALLAH les prive de Sa miséricorde.
7. Le Licite et l’illicite dans la nourriture Sourate 2, versets 172 à 173 Ô les croyants ! Mangez des (nourritures) licites que Nous vous avons attribuées. Et remerciez Allah, si c’est Lui que vous adorez. Certes, Il vous interdit la chair d’une bête morte, le sang, la viande de porc et ce sur quoi on a invoqué un autre qu’Allah. Il n’y a pas de péché sur celui qui est contraint sans toutefois abuser ni transgresser, car Allah est Pardonneur et Miséricordieux. Avant l’Islam, les polythéistes et les gens de l’Ecriture appartenaient à des groupes variés, certains d’entre eux se sont interdit des choses, tels les bahira et les sa’iba. D’autres se prohibaient la consommation de certains animaux. Les chrétiens, eux, se plaisaient dans la privation. Ils se privaient de viande et de beurre durant un certain type de jeune et s’interdisaient la consommation de poisson, de lait et d’œufs dans l’autre. Ces restrictions ont été établies par leurs chefs et sont totalement inexistantes dans la Torah. Elles n’ont pas non plus été copiées du Christ, le loué. Ils croyaient que le rapprochement de Dieu ne pouvait se faire que par le supplice de l’âme et l’abandon des besoins du corps. Dieu a fait des musulmans un peuple qui se tient au juste milieu et ne néglige ni les besoins du corps, ni ceux de l’âme. Dieu a permis aux fidèles de se nourrir des bons aliments qu’Il leur a octroyés et les a incités à Le remercier et à Lui témoigner leur reconnaissance. Dieu précise aux fidèles ce qu’il leur interdit de manger : les animaux morts d’une mort naturelle, le sang répandu, la viande de porc et tout animal égorgé sans être immolé au nom de Dieu, mais à celui des statues ou des idoles. Tout cela est illicite. Quant à ceux qui sont obligés d’en manger, qui ne trouvent aucun autre moyen pour se nourrir et qui transgressent donc ces ordres par nécessité, non par désinvolture et insoumission, ceux qui n’en mangent que le nécessaire pour se maintenir en vie jusqu’à ce qu’ils trouvent la nourriture légale, ceuxlà ne commettront aucun péché et n’en seront pas châtiés Allah les absoudra car Il est indulgent et généreux. • Nous avons permis aux humains de jouir de tout ce qui est licite et crée par Nous sur la terre ; et Nous leur avons interdit de suivre les pas de Satan. S’ils mettent cela en application, ils sont sur la bonne voie ; mais s’ils refusent d’obéir, alors Nous guideront seulement les croyants à qui Nous indiquerons ce qui est licite et ce qui est illicite. Ô vous les croyants, vous êtes autorisés à manger des aliments savoureux qui sont bons et pas nocifs. Louez ALLAH qui vous a accordé la grâce de prendre possession de ces bonnes choses qu’Il vous a rendues licites et louez-Le de vous avoir accordé la grâce d’être soumis et d’obéir à Ses ordres afin que votre culte soit parfait. Ce qui est illicite n’est pas ce que les polythéistes ni les juifs ont prétendu, mais ce qui est prohibé pour vous les croyants, c’est la bête morte qui est l’animal non égorgé, ainsi que la viande de porc, de même que l’animal qu’on égorge en prononçant un autre nom que celui d’ALLAH (un nom d’idole ou autre). Toutefois, celui qui, poussé par la nécessité, est contraint* de consommer de ces aliments prohibés, parce qu’il a faim et ne trouve rien d’autre, ou parce qu’on le force à en manger, celui-ci ne commet point de péché. Toutefois,
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qu’il évite d’agir comme les gens de l’époque préislamique, en recherchant ces aliments prohibés, et qu’il ne dépasse pas la quantité nécessaire pour combler sa faim.
8. Le Talion musulman Sourate 2, versets 178 et 179 O les croyants ! On vous a prescrit le talion au sujet des tués : homme libre pour homme libre, esclave pour esclave, femme pour femme. Mais celui à qui son frère aura pardonné en quelque façon doit faire face à une requête convenable et doit payer des dommages de bonne grâce. Ceci est un allégement de la part de votre Seigneur, et une miséricorde. Donc, quiconque après cela transgresse, aura un châtiment douloureux. C’est dans le talion que vous aurez la préservation de la vie, ô vous doués d’intelligence, ainsi atteindriez-vous la piété. Allah a dit aux fidèles qu’Il leur prescrit la justice et l’équité dans le droit, et donc que le talion leur est prescrit contre le meurtre pour que la peine soit équivalente à l’offense. Homme libre pour homme libre, si le meurtre est délibéré, esclave pour esclave, femme pour femme ( le prophète Muhammad (SBSL) a autorisé qu’un homme soit tué pour une femme et qu’un homme libre le soit pour un esclave si le meurtrier n’est pas le maître de l’esclave. S’il l’est, il doit alors être sévèrement réprimandé.) Allah somme les fidèles de ne pas agresser autrui ni de dépasser les limites prescrites. Il leur ordonne donc de ne pas imiter les juifs qui ont changé la loi du Seigneur. En effet, la tribu de Bani Qurayda était faible, celle de bani Noudayr forte. Lorsqu’un membre de bani Noudayr tuait un membre de l’autre tribu, on n’appliquait pas la loi du talion mais on se contentait plutôt de rançonner le meurtrier. Par contre, si un Quraydéen tuait un des Noudayr, la loi de talion était appliquée ou alors on devait verser une rançon deux fois plus grande que celle payée par l’autre tribu. Avant l’Islam, deux tribus arabes s’entre-tuèrent. Il y eut beaucoup de morts et de blessés. Ils allèrent même jusqu’à tuer les esclaves et les femmes. Certains ne s’apaisaient que si un homme libre de leurs rivaux était tué pour un de leurs esclaves et un homme des ennemis pour une femme des leurs. Ils s’abstenaient cependant de tuer un homme des leurs pour une femme qu’ils avaient délibérément tuée. Mais ils tuaient homme pour homme et femme pour femme. Dieu a dit alors : « Ame pour âme, œil pour œil. » Pour faire cesser ces pratiques. Si le vengeur du sang se montre indulgent et accepte la rançon pour acquitter le meurtrier, il faut qu’il le fasse modérément pour ne pas accabler le meurtrier en lui demandant l’impossible. A son tour, le meurtrier devra s’acquitter de la manière la plus appropriée. Il ne doit donc ni atermoyer, ni diminuer la valeur de la rançon et la verser correctement. Allah le Très haut dit : Légitimer la rançon en cas de meurtre délibéré est une marque d’indulgence de ma part. Car les peuples antérieurs devaient appliqués la loi du talion ou acquitter le meurtrier. Si les vengeurs du sang sont nombreux et que l’un d’entre eux pardonne, il faut le suivre et la peine ne s’impose plus. (Selon certains, les fils d’Israël n’avaient d’autre choix que d’appliquer la loi du talion. Quant aux chrétiens, Dieu leur ordonna de pardonner et ils ne pouvaient donc percevoir le prix du sang en échange de leur pardon.) Allah menace de terrible châtiment celui qui rompt ce compromis et tue le meurtrier déjà acquitté après avoir payé le prix du sang. Le talion est la meilleure sauvegarde de la vie humaine car lorsqu’on sait que celui qui tue sera lui-même tué, l’on se refrène et la vie d’autrui est sauvegardée ainsi que celle de celui qui pense commettre un meurtre. Allah s’adresse plus particulièrement aux gens raisonnables pour dire qu’ils sont les seuls à apprécier la vie à sa juste valeur et à la préserver. S’ils
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saisissent la signification profonde de cette correction, ils éviteront d’agresser autrui et arrêteront l’effusion du sang. • Parmi les législations que Nous avons prescrites aux croyants, il y a les sentences concernant le crime prémédité. Nous vous avons prescrit la sanction de représailles en cas d’homicide. ne faites point comme les gens injustes de l’époque préislamique* qui tuaient la personne libre et innocente en échange d’un esclave, l’homme, qui n’avait point tué, pour une femme, le maître innocent, pour un subalterne meurtrier, sans punir le coupable lui-même. L’homme libre criminel sera exécuté en représailles.
9. Le Devoir de jeûner le Ramadan Sourate 2, versets 183 à 187 Ô les croyants ! On vous a prescrit As-siyam comme on l’a prescrit à ceux d’avant vous, ainsi atteindriez-vous la piété. Pendant un nombre déterminé de jours. Quiconque d’entre vous est malade ou en voyage, devra jeûner un nombre égal d’autres jours. Mais pour ceux qui ne pourraient le supporter qu’(avec grande difficulté), il y a une compensation : nourrir un pauvre. Et si quelqu’un fait plus de son propre gré, c’est pour lui ; mais il est mieux pour vous de jeûner ; si vous saviez ! Le mois de Ramadan au cours duquel le Coran a été descendu comme guide pour les gens, et preuves claires de la bonne direction et du discernement. Donc, quiconque d’entre vous est présent en ce mois, qu’il jeûne ! Et quiconque est malade ou en voyage, alors qu’il jeûne un nombre égal d’autres jours. Allah veut pour vous la facilité, Il ne veut pas la difficulté pour vous, afin que vous en complétiez le nombre et que vous proclamiez la grandeur d’Allah pour vous avoir guidés, et afin que vous soyez reconnaissants ! Et quand Mes serviteurs t’interrogent sur Moi…Alors Je suis tout proche : Je réponds à l’appel de celui qui Me prie quand il Me prie. Qu’ils répondent à Mon appel, et qu’ils croient en Moi, afin qu’ils soient bien guidés. On vous a permis, la nuit d’As-siyam, d’avoir des rapports avec vos épouses ; elles sont un vêtement pour vous et vous êtes un vêtement pour elles. Allah sait que vous aviez clandestinement des rapports avec vos femmes. Il vous a pardonné et vous a graciés. Cohabitez donc avec elles, maintenant, et cherchez ce qu’Allah a prescrit en votre faveur ; mangez et buvez jusqu’à ce que se distingue, pour vous, le fil blanc de la nuit. Mais ne cohabitez pas avec elles pendant que vous êtes en retraite rituelle dans les mosquées. Voilà les lois d’Allah : ne vous en approchez donc pas (pour les transgresser). C’est ainsi qu’Allah expose aux hommes Ses enseignements, afin qu’ils deviennent pieux ! Allah prescrit le jeune aux croyants pour qu’ils se purifient et parce qu’Il l’a auparavant prescrit aux gens de l’Ecriture qui les ont précédé. Dieu commande le jeune aux croyants pour les préparer à Le craindre et pour qu’ils abandonnent les désirs charnels faciles à satisfaire. Il leur a prescrit le jeune afin qu’ils Lui obéissent et sollicitent Sa récompense. Cela leur permettra de se fortifier et de se perfectionner. Croyants, Allah vous a prescrit le jeune pour une durée déterminée. Il ne vous impose rien d’insupportable. Celui qui est atteint d’une maladie qui l’empêche de jeûner, celui qui voyage peut rompre le jeune. Mais il devra remplacer les jours de jeune manqués après son rétablissement ou son retour ( s’il se déplace). Celui qui n’est ni malade ni en voyage, mais qui peut difficilement jeûner pour une raison permanente comme la vieillesse ou le fait d’être atteint d’un mal incurable, peut rompre le jeune. Il doit alors racheter en distribuant de la nourriture aux pauvres, soit un pauvre nourri pour chaque jour manqué. Jeûner plus qu’il n’est prescrit est encore plus méritoire.
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La durée déterminée du jeûne prescrite par le Seigneur se limite au mois de Ramadan. Allah fait l’éloge de ce mois et lui rend hommage. C’est le mois au cours duquel le coran a été révélé aux hommes comme un guide de conscience pour ceux qui y croient. Car il contient des preuves et des arguments clairs et précis pour celui qui les comprend et les assimile. Ces indices prouvent qu’il indique le droit chemin, celui du bien par opposition à l’égarement. Quiconque verra le croissant dès le premier jour du mois devra commencer le jeûne, s’il est installé dans le pays et ne souffre d’aucun mal. Allah répète que celui qui, par suite d’une maladie ou d’un déplacement, aura manqué des jours de jeûne, devra les remplacer, la durée du jeûne devant être d’un mois. Allah cherche aussi à faciliter aux hommes l’accomplissement des actes de piété. Une fois qu’il aura terminé le jeûne et effectué la prière, le fidèle devra louer le Seigneur de lui avoir indiqué la bonne voie, peut-être finira-t-il par lui être reconnaissant parce qu’Il l’a aidé à lui obéir, à bien le vénérer et à éviter ce qu’Il avait prohibé. Un bédouin interrogea le Prophète d’Allah (SBSL) : « Dieu est-il proche pour qu’on puisse lui parler ? Allah envoya alors ce verset : Si Mes serviteurs te questionnent sur Moi, dis-leur que Je suis près d’eux. Je réponds à l’appel de ceux qui M’implorent. » L’on trouve dans le hadith : « les cœurs sont des récipients dont certains sont plus larges que d’autres. O hommes, si vous implorez Allah, faites-le de tout cœur et en toute sincérité et tout en étant sûrs qu’Il répondra à votre appel. Car Allah ne répond pas à un appel lancé par une âme négligente. » Puis Allah commande à Ses serviteurs de L’écouter en observant le jeune et en acquittant l’aumône légale. Peut-être compteront-ils parmi les fidèles qui se maintiennent dans la bonne direction. Au début de l’Islam, il était permis à un musulman qui interrompait le jeûne de manger, de boire et d’avoir une relation physique avec sa femme jusqu’à l’heure de la dernière prière du jour au plus tard. A partir du moment où il faisait cette dernière prière, ou même s’il allait se coucher avant de l’effectuer, il lui devenait interdit de manger, de boire ou d’entrer en contact physique avec sa femme jusqu’à la nuit d’après. Ce fut trop dur pour les fidèles car ils vivaient en promiscuité. Allah allégea alors leur peine. Ici Dieu le Tout Haut dit aux fidèles : « Il vous est permis de vous isoler avec vos femmes, la nuit du jeûne. Vous êtes rassurés auprès d’elles et elles le sont auprès de vous. Allah sait que certains fidèles s’isolaient clandestinement, mangeait et buvaient après la dernière prière du jour, ou après s’être mis au lit avant qu’il ne soit l’heure de cette prière. Allah vous absout et vous pardonne. » Allah leur apprend qu’Il les autorise à manger, boire et user de leurs femmes jusqu’à l’aurore ( c’est-àdire jusqu’au moment où ils pourront distinguer les premières lueurs du jour.) A partir de ce moment-là, il devient interdit à celui qui observe le jeûne de faire ce qui lui a été permis durant la nuit. Son jeûne doit s’étendre jusqu’au coucher du soleil et au début de la nuit. Pendant le mois de Ramadan, ou encore en d’autres moments, les musulmans se retiraient dans les mosquées ou ailleurs pour se livrer à la prière et à la vénération de Dieu. Dieu leur interdit d’entrer en contact physique avec les femmes durant leur période de retraite spirituelle, même s’ils doivent rentrer chez eux pour régler une affaire ou satisfaire un besoin avant de reprendre la retraite à l’endroit même où ils étaient. Allah précise que ses indications et recommandations au sujet du jeûne, ce qu’il a permis ou interdit… ce sont les limites qu’Il a lui-même prescrites et que les fidèles ne doivent nullement dépasser. C’est ainsi que Dieu révèle à travers ses prophètes et ses envoyés ses lois, pour qu’ils sachent comment trouver la bonne voie et comment obéir. Peut-être se perfectionneront-ils ?
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L’auto défense
Sourate 2, versets 190 à 195
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Combattez dans le sentier d’Allah ceux qui vous combattent, et ne transgresser pas. Certes, Allah n’aime pas les transgresseurs ! Et défendez vous, où que vous les rencontriez ; et chassez-les d’où ils vous ont chassés : l’idolâtrie est plus grave que le meurtre. Mais ne les combattez pas prés de la mosquée sacrée avant qu’ils ne vous y aient combattus. S’ils vous y combattent, tuez-les donc. Telle est la rétribution des mécréants. S’ils cessent, Allah est, certes, Pardonneur et Miséricordieux. Et défendez vous contre toute idolâtrie, pour que votre vie soit entièrement à Allah. S’ils cessent, donc plus d’hostilités sauf contre les injustes. Le Mois sacré pour le mois sacré ! Le talion s’applique à toutes choses sacrées. Donc, quiconque transgresse contre vous, transgressez contre lui, à transgression égale. Et craignez Allah. Et sachez qu’Allah est avec les pieux. Et dépensez dans le sentier d’Allah. Et ne vous jetez pas par vos propres mains dans la destruction. Et faites le bien. Car Allah aime les bienfaisants. C’est le premier verset révélé sur le combat à Médine. Selon certains interprètes du Coran, le Prophète combattait, après ce verset, contre ceux qui le combattaient et n’approchait pas ceux qui ne lui livraient pas bataille. Jusqu’à la révélation de la sourate du repentir où Allah dit : « Combattez les idolâtres là où vous les trouverez. » ( voir sourate repentir, verset 5). Ce verset fut révélé à la suite de la trêve de Hudaybiya. Car les musulmans craignaient que les quraych ne les combattent. Or, ils répugnaient au combat pendant les mois sacré et dans les lieux sacrés. Dans ce verset, Allah autorise les croyants à se défendre dans la voie de Dieu, pour glorifier sa religion et faire prévaloir ses préceptes. Il leur recommande de respecter les lois du combat, de ne pas commettre d’injustices et de ne pas être les premiers à attaquer. (commettre des injustices en violant les règles du combat et en perpétrant ce que Dieu a prohibé serait par exemple, mutiler les cadavres, dissimuler une partie du butin, tuer les femmes, les enfants, les vieillards, ceux qui se recueillent dans les cloîtres, les lieus d’adoration et les ouvriers dans leurs lieus de travail ainsi que les agriculteurs dans leurs champs. Ce serait aussi brûler les arbres et tuer les animaux sciemment et inutilement.) Lorsqu’on combat dans la voie de Dieu, on est forcément porté à tuer des êtres humains. C’est pourquoi Allah prévient les croyants que l’idolâtrie des mécréants qui s’appliquent à égarer autrui et à éloigner les gens de la bonne voie de Dieu est encore plus grave que le meurtre. C’est ce qui a porté certains exégètes du texte coranique à soutenir que l’idolâtrie est plus grave que le meurtre. Allah prohibe aux croyants de combattre les polythéistes près de l’oratoire sacré, ( celui qui y entre sera en sécurité), à moins que ce ne soit les polythéistes eux-mêmes qui prennent l’initiative du combat. Si la guerre éclate, les croyants devront combattre et tuer les idolâtres là où ils les trouvent. Car il s’agira d’un acte de représailles et d’autodéfense, et d’une punition que l’on fera subir à ceux qui violent le pacte et attaquent les innocents. C’est pourquoi Allah autorise les musulmans à combattre et tuer les idolâtres, même si c’est dans l’oratoire sacré. Il leur recommande à bouter les idolâtres de la mecque, comme ceux-ci en ont auparavant bouté le Prophète et les croyants. Car en cherchant à détourner les musulmans de leur religion en leur portant préjudice, les torturant, les déportant et leur confisquant leurs biens, les idolâtres commettent ce qui est bien plus horrible que le meurtre dans le pays sacré. Si les idolâtres abandonnent leur paganisme et leur infidélité, s’ils se résignent à la volonté de Dieu et embrassent l’Islam en se repentant, l’Islam absoudra ce qui a précédé et Dieu leur pardonnera les péchés qu’ils ont commis, même s’ils ont tué des musulmans dans l’oratoire sacré. Car aucun péché, si terrible qu’il soit, n’est pour Lui impardonnable. Allah le Tout Haut recommande de combattre les idolâtres jusqu’à ce qu’ils perdent toute force de détourner les musulmans de leur religion, de les empêcher de l manifester et d ‘y
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appeler et jusqu’à ce qu’il n’y ait plus d’idolâtrie et que la religion de Dieu soit bien assise et ait la suprématie sur toutes les autres. Si les idolâtres abandonnent leur impiété et cessent de combattre les musulmans, ceux-ci ne devront plus les combattre. Car ils n’ont été autorisé à le faire que pour dissuader l’impiété, l’injustice et l’égarement. Allah prescrit la loi du combat pendant les quatre mois sacrés, à savoir les mois de rajab, dhoulqi’da, dhoulhijja et muharram. Celui qui profane un de ces mois sera châtié en étant privé à son tour de garanties qui lui sont normalement procurées durant les mois sacrés. Dieu en a fait une oasis de sécurité où le sang ne doit pas être versé, ni les biens pillés, ni les choses sacrés profanés. Mais celui qui veut causer un préjudice aux musulmans durant le mois sacrés, Diu autorise ces derniers à lui rendre la pareille, sans pour autant dépasser les limites prescrites, car ils doivent craindre Dieu qui est avec ceux qui le craignent. Les idolâtres empêchèrent le prophète d’entrer à la mecque où il entendait se rendre pour y visiter les lieux saints au mois sacré dhul qi’da en l’an six de l’hégire. Ils violèrent ainsi le caractère sacré de ce mois en interdisant aux gens de se rendre à l’oratoire sacré. Le Prophète (SBSL) qui avait auparavant conclu un accord avec eux, rebroussa alors chemin et les puni pour avoir violé le mois sacré. Les gens de Médine qui prêtèrent secours au Prophète mirent leurs biens au service de Dieu pour faire triompher sa religion. Ils vinrent en aide aux compagnons de Muhammad qui avait émigré de la Mecque et leur offrirent refuge. Lorsque l’Islam fut bien assis et que ses adeptes se multiplièrent, certains des habitants de Médine dirent les uns aux autres : « Et si nous nous appliquions maintenant à développer nos richesses ? » Allah révéla alors ce verset dans lequel il montre, que le fait de s’employer à prendre sin de ses biens, à les développer en abandonnant l’invasion, la lutte pour la gloire d’Allah et en ne les employant plus au service du Seigneur, est une chose très périlleuse. Ils reprirent alors la guerre sacrée et se remirent à employer leurs richesses au service de Dieu, à la glorification de son nom et l’accomplissement d’actes de bienfaisance. Dieu dit au croyant que le fait d’abandonner la lutte sacrée et de ne plus mettre ses richesses au service de Dieu entraîne, pour ceux qui avait l’habitude de la faire, un danger et le malheur. Si le fidèles deviennent avares et s’abstiennent de lutter pour la gloire de Dieu, ils seront vaincu et humiliés par leurs ennemis, car c’est comme s’ils préparaient de leurs propres mains leur malheur. Allah prescrit ensuite aux musulmans d’être judicieux dans leurs actions y compris dans l’emploi de leurs richesses. Il leur ordonne de faire des dons au service d’Allah, afin de répandre le message divin. De même qu’Allah le Tout haut met en demeure d’aider les orphelins et les pauvres pour protéger la société de l’intérieur, Il somme les musulmans de combattre les ennemis de la religion, afin qu’ils défendent le reste des croyants contre leur ennemis. C’est une obligation qui une fois remplie par certains membres de la société ne s’impose plus au reste du peuple. Il s’agit là d’un devoir qui s’impose à tout musulman, qu’il parte au combat ou qu’il reste. Il est prescrit à celui qui reste de venir en aide à tous ceux qui le lui demandent et de se lancer dans les combats s’il est appelé à y prendre part . Allah dit que cette obligation est une dure épreuve, puisqu’il faut , pour s’engager dans un combat, supporter les difficultés de la route et les hasards de la guerre où l’on risque de se faire tuer, blesser ou capturer. Il faut aussi que l’on abandonne derrière soi ses enfants, son commerce, son métier et tout son travail. Cependant cela peut entraîner le bien, parce qu’il peut mener à la victoire et permettre de s’emparer des richesses de l’ennemi. C’est ainsi qu’il arrive aux croyants de rechercher ce qui leur est nuisible, telle l’abstention de prendre part aux combats. En agissant de la sorte, l’on risquerait de se laisser envahir par l’ennemi. Allah est mieux informé que quiconque des conséquences de toutes choses. Le Prophète d’Allah (SBSL) envoya Abdullah Bna Jach à la tête d’un détachement chargé d’une mission précise. Le détachement rencontra Ibn Al-Hadramiy et le tua. Les éléments de l’unité n’étaient pas surs si ce jour-là était du mois de Rajab ou de Jumada Al Hira. Les
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polythéistes accusèrent alors les musulmans d’avoir tué pendant le mois sacré. C’est alors que Dieu révéla e verset dans lequel Il dit : « La guerre dans ce mois est en soi un sacrilège et un grand crime. Cependant , si l’on commet un sacrilège pour éliminer ce qui est encore plus grave, l’acte sera alors justifié. Renier Allah, détourner les fidèles du bon chemin, tenter de forcer les musulmans à renoncer à leur foi en les torturant et les menaçant, les faire sortir de la Mecque, tout cela est au regard du Seigneur un sacrilège plus grave que de combattre et de tuer pendant le mois sacré. Les idolâtres contraignaient les musulmans à renoncer à leur religion en les torturant et les terrifiant afin de les ramener à l’incrédulité. cela est au regard du Seigneur encore plus grave que le meurtre. S’ils e pouvaient, les infidèles ne cesseraient de combattre les musulmans et de tenter de les forcer à renier leur religion. Ils ne cesseraient d’empêcher l’Islam de se répandre et tenteraient d’y mettre fin, s’ils le pouvaient, bien entendu. Car ils sont terriblement hostiles aux musulmans. Allah menace les croyants qui fléchiront et céderont devant ces attaques. Il menace ceux qui p renieront leur religion et mourront infidèles qu’ils perdront le cas échéant le fruit de leurs œuvres dans ce monde et dans l’autres et seront voués au terrible châtiment du feu éternel. Les croyants qui ont été poussés par leur foi sincère à émigrer et à lutter avec le Prophète (SBSL) pour soutenir et donner la victoire à la religion du Seigneur et repousser le mal des mécréants, ceux qui ont la foi et qui supportent pour leur doctrine tout le mal qui leur est infligé par les idolâtres, Allah leur promet l’une des faveurs, à savoir la victoire ou le martyre. Ce sont ces croyants patients qui peuvent espérer la miséricorde de leur Seigneur. Dieu ne les décevra pas. Il est indulgent envers les repentis, plein de clémence pour les croyants.
11.
Le cinquième pilier de l’Islam
Sourate 2, versets 196 à 203 Et accomplissez pour Allah le pèlerinage et l’Umra. Si vous en êtes empêchés, alors faites un sacrifice qui vous soit facile. Et ne rasez pas vos têtes avant que l’offrande [ l’animal à sacrifier ] n’ait atteint son lieu d’immolation. Si l’un d’entre vous est malade ou souffre d’une affection de la tête ( et doit se raser), qu’il se rachète alors par un siyam ou par une aumône ou par un sacrifice. Quand vous retrouverez ensuite la paix, quiconque a joui d’une vie normale après avoir fait l’Umra en attendant le pèlerinage, doit faire un sacrifice qui lui soit facile. S’il n’a pas les moyens, qu’il jeûne trois jours pendant le pèlerinage et sept jours une fois rentré chez lui, soit en tout dix jours. Cela est prescrit pour celui dont la famille n’habite pas auprès de la Mosquée sacrée. Et craignez Allah. Et sachez qu’Allah est dur en punition. Le pèlerinage a lieu dans des mois connus. Si l’on se décide de l’accomplir, alors point de rapport sexuel, point de perversité, point de dispute pendant le pèlerinage. Et le bien que vous faites, Allah le sait. Et prenez vos provisions ; mais vraiment la meilleure provision est la piété. Et redoutez-Moi, ô doués d’intelligence ! Ce n’est pas un péché que d’aller en quête de quelque grâce de votre Seigneur. Puis , quand vous déferlez depuis Arafat, invoquez Allah, à al- Mas’ar-al-Haram (Al mudzalifa). Et invoquez-Le comme Il vous a montré la bonne voie, quoique auparavant vous étiez du nombre des égarés. Ensuite déferlez par où les gens déferlèrent, et demandez pardon à Allah. Car Allah est Pardonneur et Miséricordieux. Et quand vous aurez achevé vos rites, alors invoquez Allah comme vous invoquez vos pères, et plus ardemment encore. Mais il et des gens qui disent seulement : « Seigneur ! Accorde nous [ le bien ] ici-bas ! » Pour ceux-là nulle part dans l’au delà.
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Et il est des gens qui disent : « Seigneur ! Accorde nous belle part ici-bas et belle part aussi dans l’au- delà ; et protège nous du châtiment du Feu ! » Ceux-là auront une part de ce qu’ils auront acquis. Et Allah est prompt à faire rendre compte. Et invoquez Allah pendant un nombre de jours déterminés. Ensuite, il n’y a pas de péché, pour qui se comporte en piété, à partir au bout de deux jours, à s’attarder non plus. Et craignez Allah. Et sachez que c’est vers Lui que vous serez rassemblés. Allah prescrit aux croyants de s’acquitter du pèlerinage et de la visite des lieux saints et d’achever leurs rites de la meilleure manière qui soit. Ils doivent le faire sincèrement et en hommage à Allah, sans cherche à en tirer un profit matériel et sans que le pèlerinage ou la visite des lieux saints n’aient pour but le commerce. Si les croyants son empêchés d’entreprendre le pèlerinage ou de l’achever à cause d’un ennemi ou en raison d’une maladie u d’un inconvénient quelconque, Allah les autorise à faire une offrande suivant leurs moyens, puis de raser leurs têtes. Ceux qui n’en sont empêchés par aucun inconvénient doivent s’acquitter du pèlerinage et de la visite des lieux saints. Allah prescrit aux croyants de e pas se raser la tête avant d’achever les rites du pèlerinage et de la visite des lieux saints et avant que l’offrande ne soit parvenue au lieu où on doit l’immoler, à savoir la ka’aba. Celui qui est malade ou qui a une affection du cuir chevelu, comme par exemple le fait d’avoir des poux, Allah l’autorise à se raser la tête avant d’achever le pèlerinage ou la visite des lieux saints, à condition qu’il se rachète en observant trois jours de jeûne, ou en donnant à manger à six pauvres, ou encore en immolant un agneau et en distribuant la chair aux pauvres. Celui qui est atteint d’une maladie à le choix entre ces trois possibilités. En temps normal, et si les musulmans parviennent à effectuer leurs rites, celui qui ne se contentent pas de se rapprocher d’Allah en visitant les lieux saints, mais cherche à profiter des actes du pèlerinage, soit en s’acquittant du pèlerinage avant de visiter les lieux saints, soit en décidant de visiter tout d’abord les lieux saints, puis ayant terminer sa visite, s’acquitte du pèlerinage, devra donner une offrande et immoler au moins un agneau. S’il n’en trouve pas ou s’il n’en a pas les moyens, il devra jeûner trois jours pendant le pèlerinage ( et le mieux serait de jeûner avant le jour de Arafat). Certains oulémas jugent légitime de jeûner à partir du début de mois de chawal. Puis une fois rentré chez lui, il devra jeûner sept autres jours. Le pèlerinage s’effectue dans des mois bien précis à savoir chawwal, dhoulqi’da et dhouhijja. Nul ne doit entreprendre le pèlerinage en dehors de ces mois. Celui qui entreprend le pèlerinage doit s’abstenir de tout acte sexuel, d’actions et de paroles indécentes, de toute polémique et de toue dispute. Allah incite les fidèles à faire le bien et à abandonner les souillure, le mal et les disputent afin que les âmes se purifient, renoncent aux vice set acquièrent les vertus. Quelques-uns biens qu’ils fassent, Allah dit aux fidèles qu’Il en aura connaissance et qu’au jour du jugement dernier, Il les gratifiera généreusement pour leurs bienfaits. A ceux qui s’apprêtent à faire le pèlerinage, Allah recommande de s’approvisionner pour ne pas être obligés de demander aide à autrui, car des gens du Yémen et d’autres faisaient le pèlerinage sans se munir des provisions nécessaires. Allah leur dit que la piété, la crainte d’Allah et la bienfaisance sont les meilleures des provisions. Allah met ensuite en garde ceux qui sont doués de raison et de bon sens qu’Il réserve un terrible châtiment à ceux qui lui désobéissent. Au début de l’Islam, les fidèles musulmans crurent commettre un péché en faisant du négoce pendant le pèlerinage. Les arabes pratiquaient le commerce aux marchés d’Okaz , de Majanna et Dhilmajaz. Allah révéla ce verset pour prévenir les musulmans qu’il ne leur est pas interdit de faire du négoce pendant le pèlerinage, ni de chercher honnêtement à gagner de l’argent en faisant du commerce. Il ne fait cependant pas que, pendant le pèlerinage, le gain et le profit soient un but en soi. Lorsque les fidèles musulmans se déversent en foule du Mont Arafat,
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qu’ils visitent à partir de la fin du neuvième jour et jusqu’avant l’aube du jour de l’immolation ( se tenir sur le Mont Arafat est le pilier du pèlerinage), ils s’arrêtent en chemin vers Mina à Mudzalifa qui est une station sacrée , pour glorifier le nom de Dieu et le remercier de leur avoir indiqué le bon chemin, de leur avoir appris leur religion et fait connaître les lieux sacrés du pèlerinage, eux qui étaient naguère des égarés. Selon Aicha, mère des croyants la tribu des Quraych et ses alliés, à savoir les tribus de Kinana, Judayla et Qays, se tenaient sur le Mont Al-mudzalifa par arrogance et pour se distinguer des autres qui se mettaient sur Arafat. On les appelaient « les intransigeants », c’est à dire ceux qui n’admettent aucun compromis et ne font aucune concession sur les questions de la religion. Le reste des arabes s’arrêtaient à Arafat. A l’arrivée de l’Islam, Allah prescrit à son prophète le magnanime de venir à Arafat, de s’y arrêter avec le reste des fidèles et de s’e déverser. Il lui commande aussi , ainsi qu’au reste des croyants, de demander pardon au Seigneur et de glorifier son nom dans ces lieux bénis. Allah le Tout haut ordonne à son prophète (SBSL) et aux fidèles d’évoquer souvent le nom de Seigneur après avoir accompli les rites du pèlerinage. Selon Ibn Abbas, à l’époque préislamique et pendant la saison du pèlerinage, les arabes se vantaient « mon père donnait à manger aux pauvres et payait le prix du sang…etc. » Ils ne faisaient donc qu’évoquer les bienfaits de leurs pères. Allah a envoyé ce verset pour prescrire aux fidèles de L’implorer après avoir glorifié son nom à maintes reprises. Car cela montre bien qu’ils ont la foi en Allah. Allah blâme ceux quine l’implorent que pour être comblé en ce bas monde, alors qu’ils sont totalement insouciant des biens de l’autre. Il en est d’autres qui s’intéressent à la foi à la vie future et aux biens de ce monde. Ils disent : « Réserve-nous, Seigneur, à la fois une belle part dans ce monde (cela englobe tout bien ici bas) et dans l’autre ( c’est à dire d’avoir pour demeure le paradis et d’être préservé du supplice du feu). Cela exige de la part des fidèles d’éviter les choses prohibées et de ne pas commettre les péchés. Ceux-ci auront sûrement la part qu’ils ont méritée en implorant le Seigneur et en se fiant à lui. Allah ne tardera pas à exaucer les vœux. Il est rapide dans ses appréciations et accordera à chacun ce qu’il aura mérité. Allah le Tout Haut commande aux croyants de le glorifier après les prières des jours fixés, à savoir le jour de l’immolation et les trois jours de lapidation qui suivent le sacrifice ( et pendant lesquels les fidèles effectuent, à Mina, le rituel de lapidation de stèles représentant Satan). Allah précise que celui qui quitte Mina, au troisième jour de fête, avant le coucher du soleil selon trois imams Abou Hanifa et qui manque de lancer des cailloux au dernier jour de fête, celui-ci ne commet pas de péché. Pas plus que celui qui reste à Mina plus que le délai prescrit. L’essentiel est d’observer les lois divines et de craindre Allah. Allah commande ensuite aux croyants de le craindre et les avertit qu’Il les rassemblera devant Lui au jour du jugement dernier .
12.
L’interdiction de semer le désordre
Sourate 2, versets 219 et 220 Ils t’interrogent sur le vin et les jeux de hasard. Dis : « Dans les deux, il y a un grand péché et quelques avantages pour les gens ; mais dans les deux, le péché est plus grand que l’utilité. » Et ils t’interrogent : « Que doit-on dépenser ( en charité) ? » Dis : « L’excédent de vos biens. » Ainsi, Allah vous explique Ses versets afin que vous méditiez. Sur ce monde et sur l’au-delà ! Et ils t’interrogent au sujet des orphelins. Dis : « Leur faire du bien est la meilleure action. Si vous vous mêlez à eux, ce sont alors vos frères [ en
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religion] ». Allah distingue celui qui sème le désordre de celui qui fait le bien. Et si Allah avait voulu, Il vous aurait accablés. Certes Allah est Puissant et Sage.
Lorsque le Prophète d’Allah (SBSL) arriva à Médine, les gens buvaient des boissons alcooliques. C’est, pour l’Imam al-Chafi’i, toute sorte de boisson enivrante. Les arabes connaissaient et pratiquaient, d’autre part, le jeu de hasard. C’était pour eux un moyen d’aider les pauvres. Ils y jouaient à l’aide d’un morceau de bois te un crayon ou une flèche. L’on inscrivait un nom quelconque sur dix pièces dont une certaines rapportaient gros, d’autre moyen et trois de ces pièces rien du tout. Elles étaient baptisées Manih, Safihet Waghd. Celui qui obtenait au tirage une flèche gagnante remportait une part du chameau égorgé égale à la valeur de la flèche tirée. Celui qui , par contre, faisait un mauvais tirage devait verser une amende équivalente au prix du chameau égorgé et n’empotait rien en échange. Ceux qui pratiquaient ce jeu de hasard ne gardaient rien de leurs gain mais les distribuaient aux pauvres. Les arabes critiquaient celui qui ne pratiquait pas ce jeu et le traitaient de vilain ( waghd). Puis le jeu de hasard s’est développé, a pris d’autres formes et s’est fixé d’autres buts que celui d’aider les pauvres. Désormais, le joueur cherchait plutôt son propre intérêt. L’on interrogea le Prophète sur les enseignements d’Allah au sujet des boissons alcooliques et du jeu de hasard. Allah envoya alors ce verset. En buvant du vin et en jouant au hasard l’on commet un péché vis-à-vis de la religion, alors que l’agrément du jeu et du vin est plutôt de ce monde. Cependant, leurs agréments n’égalent pas les dommages qu’ils causent et qui sont tout à fait évident étant lié à la raison et aux préceptes religieux. Les dangers que comportent le vin et le jeu l’emportent donc sur les agréments. Les musulmans interrogèrent aussi le Prophète d’Allah (SBSL) sur ce qu’ils peuvent donner. Allah leur répond : Ce qui leur est facile de donner et ce dont ils n’ont pas besoin ni eux-mêmes ni leurs enfants ni leurs proches.( Le prophète (SBSL) dit : « la meilleure des aumônes est celle que l’on fait parce qu’on est aisé. Il vaut mieux avoir la main haute que basse. Commence par ceux aux besoins de qui tu dois pourvoir.) C’est ainsi que Dieu élève ses enseignements à travers ses lois, ses promesses et ses menaces. Sans doute est-il bon que vous méditiez à la fois la vie dans ce monde et dans l’autre. C’est alors que vous serez un peuple qui se tient au juste milieu, qui ne se rue pas sur ce bas monde et oublie l’autre, ni qui oublie totalement la vie dans ce monde. Car c’est un champs où l’on sème ce que l’on récolte dans l’autre vie. A la révélation des deux versets suivants : « N’approchez les biens de l’orphelins qu’autant que cela lui sera profitable. » ( sourate les bétails, verset 152) et « Ceux qui s’emparent injustement des biens des orphelins, c’est comme s’ils nourrissaient leurs entrailles de feu. Ils sont voués à l’enfer. » ( sourate les femmes, verset 10.) Celui qui s’occupait d’un orphelin commença à séparer sa nourriture de la sienne et mettait de côté les restes du repas de l’orphelin jusqu’à ce qu’il le mange ou qu’ils pourrissent. Ce fut une lourde obligation pour les musulmans. Ils en parlèrent au Prophète d’Allah (SBSL). Allah envoya alors ce verset qui signifie : Il est bon d’isoler les biens des orphelins, mais il est bon aussi de s’associer à eux, car ils sont des frères de foi. Dieu connaît les intentions des gens et discerne celui qui cherche le mal de celui qui œuvre pour le bien. S’il le voulait, Allah aurait pu imposer aux hommes des obligations plus lourdes encore et les aurait embarrassés. Il est cependant généreux et a allégé ses obligations en les autorisant à s’associer au mieux aux orphelins et à les traiter en frère. Dieu fait grâce de tout ce qui a été toléré par les conventions car ceux qui gèrent les intérêts des orphelins ne peuvent pas s’en passer. Allah confie à leurs consciences d’être de bon administrateurs. Il observe ce que font les gens et rien ne lui échappe. L’important c’est d’avoir de bonnes intentions, de veiller sur l’intérêt de l’orphelin, de craindre Allah et de lui obéir en secret et publiquement.
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• Ils t’interrogent au sujet de la manière dont l’Islam exige qu’on agisse à l’égard des orphelins. Dis qu’il est dans votre intérêt et le leur que vous les réformiez, que vous les accueillez dans vos maisons et que vous les fréquentiez avec l’intention de les réformez et non de les corrompre. Ils sont vos frères dans ce monde et mérite cela de votre part. Méfiez vous, car ALLAH sait quel est celui d’entre vous qui corrompt et quel est celui qui reforme. Si ALLAH l’avait voulu, Il vous aurait imposé des choses difficiles : par exemple, de prendre soin des orphelins sans les fréquenter, ou encore de les abandonner à eux mêmes sans leur expliquer leurs devoirs. Ainsi ils auraient grandi dans la haine de la communauté et cela aurait amené une corruption de votre communauté et une peine pour vous. En effet, le fait de les rejeter et de les humilier les amène à haïr la société et à y semer la corruption. ALLAH est le Tout-Puissant, mais Il est aussi le Sage qui n’impose que des lois qui sont pour votre bien.
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Le mariage illicite
Sourate 2, verset 221 Et n’ épousez pas les femmes associatrices tant qu’elles n’auront pas la foi, et certes, une servante croyante vaut mieux qu’une associatrice, même si elle vous enchante. Et ne donnez pas d ‘épouses aux associateurs tant qu’ils n’auront pas la foi, et certes, un serviteur croyant vaut mieux qu’un associateur même s’il vous enchante. Car eux-là [ les associateurs] invitent à l’enfer ; tandis qu’Allah invite, de par Sa grâce, au Paradis et au pardon. Et Il expose aux gens es enseignements afin qu’ils se souviennent ! Allah proscrit aux croyants d’épouser des femmes idolâtres qui n’ont pas de livre sacré, que ce soit pour leur argent, leur beauté ou leur noble extraction, tant qu’elles n’ont pas acquis la foi. Car une idolâtre n’a pas de religion qui lui prohibe l’adultère, lui prescrit le bien et le somme de ne pas faire le mal. Elle pourrait aussi porter préjudice à la foi de ses enfants et à leur doctrine. Il affirme qu’une esclave qui a la foi est préférable à une idolâtre, même si celle-ci est plus plaisante. Certains estiment que ce verset fut révélé au sujet de Abdallah Bnu Rawda, un allié du Prophète à Médine. Il possédait une esclave noire qui le mit en colère. Il la gifla puis s’excusa auprès du Prophète. Il dit ensuite à Muhammad : « Par Allah qui vous a envoyé pour révéler la vérité, je l’affranchirai et l’épouserai. » Il fit critiqué par certains musulmans qui dirent : « Il a épousé une esclave. » Eux, ils préféraient épouser des idolâtres et se plaisaient à marier leurs filles à des idolâtres dont ils convoitaient la haute extraction. Dieu révéla alors ce verset. Allah interdit aussi aux musulmans de marier leurs filles aux idolâtres tant qu’ils n’ont pas acquis la foi. Selon la sunna, le mariage d’un homme de l’écriture et d’une musulmane est aussi prohibé. Les musulmans ont unanimes là-dessus. Car il est craindre qu’il le la détourne de sa religion, vu l’autorité qu’il exerce sur elle. Dieu le tout haut dit : fréquenter les idolâtres incite à s’engouer de la vie et à négliger l’accomplissement des devoirs religieux. Les conséquences en sont fâcheuses. Par ses préceptes et ses interdictions, Dieu appelle au pardon. Il divulgue ses enseignements aux hommes afin qu’ils sachent leur bien et qu’ils découvrent le bon chemin. • Si la fréquentation des orphelins ne présente aucun inconvénient, toutefois, il y a des restrictions dans la fréquentation des polythéistes. Le croyant ne doit point épouser une polythéiste qui n’appartient à aucune des religions monothéistes. Que la fortune, la beauté, la noblesse de sa famille ne pousse pas l’un d’entre vous à épouser une polythéiste : car une croyante réduite à l’esclavage vaut mieux qu’une polythéiste libre, riche, belle et de haute
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naissance. Que celui d’entre vous qui a une femme sous sa tutelle, ne marie pas celle ci à un polythéiste qui ne croit pas aux Livres révélés. Que la fortune et la noblesse d’un polythéiste ne vous poussent pas à lui accorder votre préférence, car un esclave croyant vaut mieux que lui : ces polythéistes entraînent leurs compagnons vers le péché et le polythéisme et ainsi ils méritent le châtiment de l’Enfer. En vous recommandant d’éviter d’épouser les polythéistes, ALLAH vous invite à faire ce qui est pour votre bien et dans votre intérêt, afin que vous gagniez le Paradis et le pardon et que vous suiviez avec facilité la voie du bien. ALLAH explique aux humains Ses lois et leur indique Sa voie ; peut être connaîtront ils leur bien et leur intérêt. On ne manque pas de rappeler, suite à ce qui vient d’être cité que le compagnon du prophète(SBSL) Abdullah Ibnu Omar avait pris ce verset comme référence pour interdire à tout homme musulman le mariage avec les juives et les chrétiennes. Pour lui qu’Allah l’agrée il n y’a pas plus idolâtre que ceux qui prétendent qu’Allah à des enfants qu’il faut adorer, en l’occurrence (Issa et Ouzair) Sourate 9 Versets 30 et 31 : « Les juifs disent : « Uzay est fils d’Allah » et les chrétiens disent : « Le christ est fils d’Allah ». Telle est leur parole provenant de leurs bouches. Ils imitent le dire des mécréants avant eux. Qu’Allah les anéantissent ! comment s’écartent-ils ( de la vérité) ? Ils ont pris leurs rabbins et leurs moines ainsi que le christ fils de Maris comme Seigneurs en dehors d’Allah, alors qu’on ne leur a commandé que d’adorer un Dieu unique. Pas de divinité à part Lui ! Gloire à Lui ! Il est au-dessus de ce qu’ils [ Lui] associent. »
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La progéniture licite
Sourate 2, versets 222 et 223 (ce qui suit est la traduction à notre sens qui corrige celle du groupe saoudien) Et ils t’interrogent au sujet du sang des menstrues, dis : « c’est une nuisance, alors n’ayez de coït pendant cette période. Quand elles n’ont plus leurs menstrues, alors ayez des rapports sexuels avec elles suivant ce qui vous a été prescrit par Allah, car Allah aime ceux qui se repentent, et Il aime ceux qui se purifient. » Vos épouses sont vos partenaires affectives, cherchez à puiser votre affection sexuelle comme vous le désirez et œuvrez pour vous-mêmes à l’avance. Craignez Allah et sachez que vous Le rencontrerez. Et fais gracieuse annonce aux croyants ! Ce dernier verset, tel que nous l’avons corrigé dans la traduction cité précédemment ne peut être compris que s’il est accompagné par le début du verset 187 de la même verset et le verset 21 de la sourate 30. Qui nous ont permit de lui donner son véritable sens à travers la traduction que nous proposons. Les circonstances de la révélation sont importantes dans la compréhension de cette dernière, aussi le contexte dans lequel le Coran a débuté et les individus qui l’ont reçu pour la première fois, qui étaient pour la plupart des marchands et chasseurs du désert, des bédouins et peu d’entre eux étaient citadins. Allah prend en compte la situation socio-économique de ces individus afin que Son discours leur soit accessible. Dans le texte original en langue arabe de ce verset nous nous trouvons face à une métaphore au mode de vie des premiers musulmans qui utilise comme trame de description le champs et le labourage. Car en effet, le Seigneur à travers cette description nous enseigne que le mariage est une bénédiction du Seigneur comme l’eau qui coule du ciel ( ex : verset 9 sourate 50 : « Et Nous avons fait descendre du ciel, une eau bénie, avec laquelle nous avons fait pousser des jardins et le grains qu’on moissonne. »)
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Selon Anas, les juifs ne mangeaient plus avec leurs épouses quand elles étaient en période de menstruation. Ils refusaient même de partager avec elles la même demeure. Les compagnons du prophète l’interrogèrent sur ce point et Dieu lui révéla ce verset. Mu’adhu bnu Jabal interrogea le prophète ( SBSL) sur ce qu’il lui était permis de faire avec sa femme pendant qu’elle était en période de menstruation. Le Prophète lui répondit : « Tout par-dessus la ceinture. Etre vertueux et s’en abstenir est encore mieux. » Les jurisconsultes sont tout d’accord qu’un homme doit éviter sa femme qui est en période de menstruation et qu’il ne doit l’approcher que lorsqu’elle termine ses règles et devient pure en se lavant ou si l’eau manque, en prenant de la terre propre et en s’en frottant le visage et les mains. Une fois en état de pureté, les hommes peuvent aborder leurs femmes par où ils les ensemencent. Dieu aime les repentis et ceux qui cherchent la pureté et s’éloignent des saletés, de la nocivité et des indécences. Les juifs disaient aux alliés du Prophète que celui qui abordait sa femme de derrière ou lorsqu’elle est allongée sur le côté ou sur le ventre aurait un enfant atteint de strabisme. Dieu révéla alors ce verset dans lequel il permet aux époux de saisir leurs femmes de là où l’enseignement est possible, pour engendrer des enfants. Il leur dit qu’ils peuvent le faire comme bon leur semble, mais qu’ils doivent éviter la pénétration anale et les menstrues, comme le dit le Prophète (SBSL). Allah prescrit aux croyants de se constituer un capital de bonnes œuvres, de s’éloigner des choses prohibées, de craindre Dieu et de se rappeler qu’ils doivent comparaître devant Lui au jour du jugement dernier où Il les jugera de toutes leurs actions. Dieu annonce aux croyants soumis à ses ordres et à ses interdictions qu’ils seront bien récompensés de leurs bonnes œuvres. • Ils t’interrogent aux sujets des rapports sexuels avec les épouses durant la menstruation. Réponds leur que les menstrues sont un mal, aussi devez vous éviter d’avoir un rapport sexuel avec elles durant cette période et jusqu’à ce qu’elles soient purifiées. Lorsqu’elles sont purifiées ayez des rapports avec elles de la manière qu’exige la nature. Si l’un d’entre vous a commis une faute à ce sujet, qu’il s’en repente, car ALLAH aime le repentir fréquent de Ses serviteurs ainsi que leur pureté de toutes souillures et de toutes obscénités. Vos épouses sont le lieu où se fait la procréation, tout comme le lieu où les graines donnent naissance aux plantes. Il vous est licite d’avoir des rapports sexuels avec elles de la manière qui vous convient, tant que vous le faites dans l’organe génital. Craignez de désobéir à ALLAH dans vos relations avec les femmes et sachez que vous comparaîtrez devant Lui et qu’Il vous interrogera. Annonce la bonne nouvelle à ceux qui respectent les limites imposées par ALLAH – le Très Haut - et qui ne les transgressent pas.
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L’usage des serments
Sourate 2, versets 224 à 227 Et n’utilisez pas le nom d’Allah comme objet, de vos serments, pour vous dispenser de faire le bien, d’être pieux et de réconcilier les gens. Et Allah est Audient et Omniscient. Ce n’est pas pour les expressions gratuites dans vos serments qu’Allah vous saisit : Il vous saisit pour ce que vos cœurs ont acquis. Et Allah est Pardonneur et Patient. Pour ceux qui font le serment de se séparer de leurs épouses, il y a un délai d’attente de quatre mois. Et s’ils reviennent (sur leur serment) celui-ci sera annulé, car Allah est certes Pardonneur et Miséricordieux ! Mais s’ils se décident au divorce, (celui-ci devient exécutoire) car Allah est certes Audient et Omniscient.
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N’usez pas de votre foi en Allah ni du nom de Dieu dans vos serments pour vous dispenser d’être vertueux et de raffermir les liens familiaux, si vous jurez de les abandonner. Respecter un serment qui empêche d’être vertueux est, pour celui qui fait le serment, un péché plus grave que le fait même de se libérer du serment en suivant les prescriptions du Seigneur. Car Allah n’admet pas que son nom soit un obstacle au bien. Pour certains, le verset signifie que le nom d’Allah ne doit pas être utilisé à tort et à travers, car cela va à l’encontre de la volonté de le glorifier. Se garder de trop jurer par Dieu permet d’être vertueux, entraîne la piété et la crainte du Seigneur et aide à faire régner l’entente parmi les hommes. Car celui qui se garde d’user le nom de Dieu dans ses serments est une personne respectable, digne de foi et écoutée d’autrui. Allah entend tous les propos et les serments des hommes et sait tout ce qu’ils disent, tout ce qu’ils font et ce qu’ils ont l’intention de faire. Allah ne demandera pas compte aux croyants des serments qui leur auront échappé par inadvertance mais uniquement par habitude, sans vouloir jurer ni insister ( comme le fait de dire « oui, par Dieu » ou « non, par Dieu ».) Celui qui fait ce genre de serment ne commet aucun péché expiatoire. Allah demande compte des serments que l’on fait en toute conscience et en sachant parfaitement que l’on ment. Allah est indulgent et miséricordieux envers les repentis. Une des mauvaises habitudes de la période préislamique était pour un homme qui n’aimait pas sa femme et qui ne voulait pas divorcer d’avec elle pour ne pas la voir épouser un autre que lui, de jurer de ne plus l’approcher. Il la laissait donc ni divorcée ni mariée. Au début de l’Islam, les musulmans en faisaient de même. Allah révéla ce verset pour sauver les femmes du préjudice qui leur était porté. Si l’homme jure de ne pas approcher sa femme pendant moins de quatre mois, il doit respecter ce délai puis reprendre ses relations normales avec elle. Avant la fin de ce délai imparti, l’épouse n’a pas à demander à son mari de l’approcher. S’il jure de ne plus approcher sa femme pendant quatre mois, elle a le droit de demander de reprendre avec elle les relations normales au terme de ce même délai. S’il refuse toujours de l’approcher, il doit alors divorcer d’avec elle. S’il revient sur son serment, il doit alors être indulgent et miséricordieux. L’homme doit en tout cas être prudent, craindre Allah et observer ses limites dans son attitude envers son épouse. S’il revient sur son serment, il doit reprendre des rapports sexuels normaux avec sa femme, se repentir, expier son serment et reprendre une vie conjugale normale. Au terme du délai de quatre mois, les jurisconsultes ne sont pas d’accord sur le fait de savoir si le divorce est automatique ou non. La plupart d’entre eux conviennent qu’il ne l’est pas, mais que si les époux conviennent de la répudiation mais ne divorcent pas, ils seront contraints de le faire. Allah entend leurs serments et sait tout. Ils en seront jugés au jour du jugement dernier. • N’abusez pas du nom d’ALLAH en faisant de Lui l’objet de vos serments, car cela ne convient pas au caractère sacré du nom d’ALLAH. Le fait de s’abstenir de jurer trop souvent au nom d’ALLAH amène à une plus grande piété, une plus grande dévotion et à un pouvoir de réconciliation entre les gens ; car, celui qui s’abstient de jurer jouit d’une grande estime apurés des gens : comme ils ont confiance en lui, ils écoutent ce qu’il leur dit. ALLAH est Celui qui entend parfaitement vos paroles et qui connaît parfaitement votre foi et vos intentions. ALLAH vous pardonne certains défauts de vos serments. Les serments prononcés et qui ne sont pas accompagnés de l’intention ni d’une volonté du cœur, ou bien les serments faits sur une chose qu’on croyait être arrivée et qui n’a pas eu lieu, tout cela ALLAH ne vous le reprochera pas. Par contre, il vous punira si, dans votre cœur, vous avez décidé de faire une chose ou de ne pas la faire, et si vous avez menti en confirmant vos paroles par un serment. ALLAH est clément envers celui qui se repent ; Il est indulgent et pardonne le mal tant que ce
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dernier n’est point ancré dans le cœur. Un délai de quatre mois est accordé à ceux qui ont juré de ne point approcher leur femme. Si, au cours de ces quatre mois. Ils ont commerce avec leur femme, le mariage reste valable. Toutefois, ils doivent une expiation pour le serment fait. ALLAH leur pardonne et accepte l’expiation par miséricorde pour eux. Toutefois si, durant ce délai, ils n’ont point eu de rapports sexuels avec leur épouse, cela cause un tort à la femme et le divorce est inévitable. ALLAH est Celui qui entend parfaitement leur serment ; Il est Celui qui est parfaitement au courant de leur situation et Il les jugera sur cela le Jour du Jugement Dernier.
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Le divorce et sa bienséance
Sourate 2, versets 228 à 231 « Et les femmes divorcées doivent observer un délai d’attente de trois périodes ; et il ne leur est pas permis de taire ce qu’Allah a créé dans leurs matrices (Uterus), si elles croient en Allah et au Jour Dernier. Et leurs époux seront plus en droit de les reprendre pendant cette période, s’ils veulent la réconciliation. Quant à elles, elles ont des droits équivalents à leurs obligations, conformément à la bienséance, et elles sont cependant à la charge de leurs époux. Allah est Puissant et Sage. » Ce verset ne peut être compris qu’à travers le meilleur exégèse choisit au consensus par les ulémas de l’Islam à savoir le coran, la sunna et les dires des compagnons d’après ce que nous avons vu dans notre introduction appelée l’interprétation (maethoure). Le coran lui-même nous fait l’exégèse de la deuxième partie de ce verset par le verset 34 de la sourate 4 qui est notons-le mal traduit par ce groupe de traducteur que nous avons cité auparavant et dans lequel Allah nous dit selon le sens français que nous donnons à l’exégèse de ce verset : « Les hommes ont à leur charge leurs épouses, en raison des obligations qu’Allah a accordé à ceux la par rapport à celles-ci… » Cependant la traduction de cette partie du verset 228 serait à notre sens : « Quant à elles, elles ont les mêmes droits et devoirs que leurs époux conformément à leur nature (féminine). Or les hommes ont cependant à charge leurs épouses. Et Allah manifeste Sa puissance et Sa sagesse. » « Le divorce est permis deux fois. Alors, c’est soit la reprise conformément à la bienséance, ou la libération avec gentillesse. Et il ne vous est pas permis de reprendre quoi que ce soit de ce que vous leur aviez donné, à moins que tous deux ne craignent de ne point pouvoir se conformer aux ordres imposés par Allah. Si donc vous craignez que tous deux ne craignent de ne point pouvoir se conformer aux ordres d’Allah, alors ils ne commettent aucun péché si la femme se rachète avec quelque bien. Voilà les ordres d’Allah. Ne les transgressez donc pas. Et ceux qui transgressent les ordres d’Allah ceux-là sont les injustes. » Le mot libération utilisé par les traducteur ici, montre que la vie conjugale devient une contrainte et cause de préjudice pour le couple. S’il divorce avec elle ( la troisième fois ) elle ne lui sera plus licite tant qu’elle n’aura pas épousé un autre. Et si ce (dernier) la répudie alors les deux ne commettent aucun péché en reprenant la vie commune, pourvu qu’ils pensent pouvoir, tous deux se conformer aux ordres d’Allah. Voilà les ordres d’Allah, qu’Il expose aux gens qui comprennent. Ils veulent dire dans cette traduction divorcer d’elles. Et quand vous divorcez d’avec vos épouses, et que leur délai expire, alors, reprenez-les conformément à la bienséance, ou libérez-les conformément à la bienséance. Mais ne les retenez pas pour leur faire du tort : vous transgressiez alors et quiconque agit ainsi se fait du tort à lui-même. Ne prenez pas en moquerie les versets d’Allah. Et rappelez-vous le bienfait d’Allah envers vous, ainsi que le Livre et la sagesse qu’Il vous a fait descendre, par lesquels Il vous exhorte. Et craignez Allah, et sachez qu’Allah est Omniscient.
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Allah prescrit aux femmes répudiées d’effectuer une retraite d’une durée de trois périodes menstruelles pour s’acquitter de toute accusation en cas de grossesse et pour donner la chance à un changement éventuel d’attitude. Après s’être purifiée de a troisième période menstruelle, la femme divorcée peut se remarier si elle le veut. Il lui est interdit de dissimuler les germes de maternité que Dieu a déposé en elle, si elle le sait. Allah la tient pour responsable et confie ce fait à sa foi. Car une croyante craint Dieu et se résigne à sa volonté. Elle est seule à savoir qu’elle est enceinte car il et difficile d’établir ce fait. Allah menace de châtiment si elle dissimule la vérité. Le mari qui divorce d’avec sa femme a le droit de la reprendre quand elle est dans cet état, si réellement il est revenu à de meilleurs sentiments. Pour faire réussir le mariage, il faut que chacun des deux partenaires remplissent ses devoirs. Aussi Allah le Tout haut dit : « Les hommes ont le pas sur les femmes. Allah les a élevés au-dessus des femmes par le dons qu’Il leur a octroyés et en leur imputant les charges de famille. » Certains interprétèrent « les maris ont la plus d’obligations vis à vis de leurs épouses. » Par le fait que c’est à l’homme que revienne la demande de reprendre la femme d’avec laquelle il a divorcée dans le délai prescrit. Allah accorde à l’homme un droit sous forme de devoir, car c’est lui qui a divorcé d’elle. Allah est puissant et se venge sévèrement de celui qui lui désobéit et transgresse ses lois. Au début de l’Islam, le divorce n’avait aucune limite de temps ni de nombre, un homme pouvait donc divorcer d’avec son épouse puis la reprendre. Un allié de Médine dit un jour à son épouse qu’il allait l’abandonner, ni divorcée, ni mariée. Elle se plaigna au prophète d’Allah (SBSL), à la suite de quoi Allah révéla ce verset. Il y prescrit que la répudiation ait lieu en trois fois. A la troisième fois, le divorce est irrévocable, à moins que la femme répudiée n’épouse un autre homme. La répudiation peut avoir lieu en deux fois. En cas de reprise, le mari doit traiter son épouse avec égards. S’il l’abandonne, il doit le faire avec correction. Le mari n’a pas le droit de reprendre son épouse qui effectue la retraite prescrite et qui est de trois périodes menstruelles, que si la répudiation n’a eu lieu qu’en deux fois. Si la répudiation a eu lieu en trois fois, il n’a le droit de la reprendre que si elle est divorcer d’un marie après lui. Un allié de Médine interrogea le Prophète d’Allah ( SBSL) : « Allah dit : « la répudiation a lieu en deux fois. » où en est donc la troisième ? » Le prophète répondit en récitant la suite du verset : « Si vous abandonnez, faites-le avec correction et en leur accordant ce qui leur est dû et sans leur porter préjudice. » Allah le tout haut révèle aussi aux hommes croyants qu’il ne leur est pas permis d’ennuyer leurs épouses ni de les harceler pour les porter à renoncer à ce qu’ils leur auront donné, à moins qu’elles le fassent de leur plein gré. Si les deux époux tombent en désaccord et craignent d’outrepasser les lois de Dieu en continuant à vivre ensemble, la femme pourra racheter sa liberté en rendant à son mari ce qu’il lui aura donné, sans que cela soit interdit ni pour l’un ni pour l’autre. Il est cependant illicite qu’une femme demande à son époux de l’affranchir et lui verse de l’argent pour ce faire, sans qu’elle n’ait pour autant une raison valable pour agir ainsi. Elle commettra un péché de rendre tout à son époux et lui de l’accepter. Le Prophète d’Allah (SBSL) dit : « toute femme qui demande sans raison valable à son mari de la répudier sera privée de sentir le parfum du Paradis. » rapporté par Ahmad et At Thirmidhi qui rapportent également citant toujours le prophète « celles qui demandent le divorce en échange d’une somme d’argent versée au mari sont des hypocrites. » Selon l’Imam Ahmad, le mari n’a le droit de reprendre à sa femme que ce qu’il lui a donné. Le reste des jurisconsultes jugent légitime qu’il reprenne ce dont ils sont tous les deux convenus, même si cela s’avère être plus qu’il ne lui a donné. Les croyants ne doivent pas dépasser les limites de Dieu. Car qui les dépasse est injuste. Si le mari répudie sa femme une troisième fois, il ne pourra la reprendre qu’après qu’elle aura épousé un autre homme que lui. Les oulémas sont unanimes à considérer que le mariage avec un second homme doit être effectif et qu’il ne doit pas s’agir uniquement d’un simple contrat. Il faut donc que dans ce second mariage les relations conjugales soient entièrement établies,
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afin que cela serve de châtiment aux âmes faibles. Selon Ahmad et Al Nissa’iy, le Prophète d’Allah (SBSL)a maudit le législateur et celui qui en profite pour reprendre sa femme, le législateur étant celui qui s’allie à une femme répudiée dans le seul but de légaliser son retour à son ancien époux. C’est donc quelqu’un qui se contente de contracter mariage avec la femme répudiée sans jamais l’approcher. En revanche, si le second mari épouse la femme répudiée dans l’intention d’avoir avec elle un vie commune continue et qu’il la répudie à son tour, ce ne sera pas un péché pour aucun des deux anciens époux de reprendre la vie commune, à condition toutefois qu’ils pensent pouvoir respecter les lois de Dieu , c’est à dire de faire chacun son de voir envers l’autre, de lui être respectueux, d’avoir de bonnes intentions à son égard et d’être aimable pour lui. S’ils craignent qu’elle se rebelle ou qu’il lui porte préjudice, il sera détestable de reprendre la vie commune, telles sont les limites et les lois que Dieu décrète à l’usage des gens qui pensent. Un croyant qui répudie sa femme de telle sorte qu’il peut toujours la reprendre, Dieu le somme de bien la traiter quand elle est sur le point d’achever sa retraite légale. Il doit la reprendre en contractant mariage avec elle et prenant des témoins sur cette reprise, avec l’intention de bien la traiter. Si non, il doit attendre qu’elle termine sa retraite légale et la renvoyer gentiment, sans dispute ni discorde. Dieu réitère ses ordres aux hommes de ne pas retenir leurs épouses arbitrairement dans le but de leur nuire ou de les agresser. Ils ne doivent donc pas reprendre leurs épouses dans l’intention de leur porter atteinte et leur nuire en les refermant et leur imposant une retraite plus longue, pour les pousser en fin de compte à racheter leur liberté. Dieu met en garde celui qui transgresse ses ordres et enfreint ses lois qu’il se fait un grand tord. Dieu interdit aux croyants de frauder et de plaisanter avec la répudiation. Ce serait plaisanter avec les enseignements de Dieu, et s’en moquer. Dieu le tout hait dit : « o croyant, souvenez-vous des bienfaits de Dieu qui vous a envoyé le Prophète (SBSL) et l’a chargé de vous indiquer le droit chemin. Montrez-vous dignes de ses bienfaits, lui qui vous a envoyé du ciel le livre et la sagesse ( c’est à dire le Coran, la sunna et la connaissance des préceptes) afin de vous avertir en vous prescrivant la bonne voie et vous prohibant de commettre les péchés. Quoi que vous fassiez et là où vous êtes, craignez toujours Dieu. » • Les femmes divorcées doivent attendre, pour se remarier, que s’écoule une période de trois menstruations* Le délai pour la majorité des exégètes, est de trois menstrues. Pour l’Imam Al Chafi’i, le délai est de trois périodes de pureté entre les menstrues. Les différentes sortes de délai de viduité seront exposé dans d’autres versets, pour être sûres qu’elles ne portent rien dans leur matrice* Si la femme a une grossesse, à la date de la troisième menstrues elle ne risque pas d’avoir d’écoulement sanguins, ainsi la grossesse es confirmée. Or, les arabes ignoraient cela et le Prophète également. Le délai de viduité donne l’occasion à l’époux qui a répudié sa femme dans un excès de colère, de revenir sur sa décision durant ce délai. Toutefois, ceci lui est compté comme l’un des trois divorces qui lui sont autorisés. mais aussi pour envisager la possibilité d’une réconciliation. Il n’est point licite que les femmes cache une grossesse ou un sang de menstrues. C’est ainsi que doivent agir les croyantes qui aspirent à la rencontre d’ALLAH le Jour Dernier. Les époux ont le droit de reprendre leurs épouses durant le délai de viduité ; mais, en usant de ce droit, les maris doivent avoir l’intention de la réconciliation et non celle de causer du tort. Les épouses ont des droits comme elles ont des devoirs, comme le reconnaît la noble législation divine ; toutefois, les hommes sont d’un degrés au-dessus d’elles car ils doivent prendre soin d’elles, protéger la vie conjugale et les intérêts des enfants* ALLAH – qu’Il soit exalté – est prédominant au dessus de Ses créatures ; Il leur décrète des lois qui sont conformes à la raison. Le divorce peut avoir lieu deux fois : après chaque divorce le mari a le droit de revenir sur sa décision, soit en reprenant son épouse durant le délai de viduité, soit en l’épousant à
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nouveau avec un nouveau contrat ; dans ce dernier cas il faut qu’il ait l’intention d’être équitable envers elle et de bien la traiter. Sinon, il doit mettre un terme à la vie conjugale de manière décente, en la traitant avec générosité et sans l’opprimer. Vous, les maris, il ne vous est point licite de reprendre quoique ce soit des choses que vous aviez données à vos épouses, sauf si vous craignez de ne point respecter les droits conjugaux établis et prescrits par ALLAH – qu’Il soit glorifié et exalté -. Si vous craignez, vous les musulmans, que les épouses ne s’acquittent pas correctement de leurs devoirs conjugaux tels qu’ALLAH les a prescrits, dans ce cas l’épouse doit légalement offrir des biens pour que l’époux accepte de lui accorder le divorce. Telles sont les lois établies par ALLAH, appliquez les sans les transgresser, car celui qui n’obéit pas se fait du tort à lui même et nuit à la société où il vit. Si le mari répudie son épouse pour la troisième fois (après deux répudiations antérieures) elle ne peut licitement le reprendre pour époux que si elle épouse un autre homme et que le mariage est consommé. Si, après cela, le second mari la répudie et qu’elle peut se remarier avec un nouveau contrat, elle ne commet point de péché – son premier mari non plus – s’ils décident de reprendre une vie conjugale nouvelle avec un nouveau contrat de mariage. Ils doivent tous deux avoir l’intention d’établir une vie conjugale correcte où sont respectées toutes les sentences jurisprudentielles fixés par ALLAH – qu’Il soit glorifié et exalté -. Ces limites sont clairement expliquées pour celui qui accorde foi à la jurisprudence, qui recherche le savoir pour le mettre en application. Si vous répudiez les femmes et que leur délai de viduité est sur le point d’expirer, vous avez le droit de les reprendre comme épouses avec l’intention d’être équitables, de vivre dans l’entente et de ne point leur causer de tort. Toutefois vous pouvez les laisser jusqu’à l’expiration du délai de viduité tout en observant une conduite convenable, dénuée de toute sécheresse, au moment de la séparation. Il ne convient pas que vous repreniez votre épouse dans la seule intention de prolonger son délai de viduité ; celui qui agit de la sorte s’est privé du bonheur de la vie conjugale et de la confiance des gens en lui ; et il a mérité la colère d’ALLAH. Ne prenez pas à la léger, comme un jeu ou une plaisanterie, les sentences d’ALLAH concernant la famille. Ces sentences se trouvent dans les versets et confient la direction de la famille au tuteur : ne répudiez pas votre épouse sans raison et ne la reprenez pas dans le but de lui nuire ou de lui causer du tort. Pensez plutôt au bienfait d’ALLAH qui a organisé votre vie conjugale de la meilleure façon et qui vous a révélé un Livre clair expliquant le message de Muhammad, le savoir utile, les exemples, les récits dont vous tirez des leçons pour vous guider. Préservez vous de la colère d’ALLAH et sachez qu’ALLAH sait ce que vous cachez et ce que vous divulguez, vos intentions et vos actions et Il vous rétribue pour ce que vous avez fait.
17. Nul ne doit supporter plus que ses moyens Sourate 2, verset 233 Et les mères, qui veulent donner un allaitement complet, allaiteront leurs bébés deux ans complet. Au père de l’enfant de les nourrir et vêtir de manière convenable. Nul ne doit supporter plus que ses moyens. La mère n’a pas à subir de dommage à cause de son enfant, ni le père, à cause de son enfant. Même obligation pour l’héritier. Et si, après s’être consultés, tous deux tombent d’accord pour décider le sevrage, nul grief à leur faire. Et si vous voulez mettre vos enfants en nourrice, nul grief à vous faire non plus, à condition que vous acquittiez la rétribution convenue, conformément à l’usage. Et craignez Allah, et sachez qu’Allah observe ce que vous faites.
Dieu révèle aux mères que la durée complète de l’allaitement est de deux ans. Il dit que le père de l’enfant est tenu de pourvoir à la nourriture et à l’habillement de la mère répudiée
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d’une manière convenable et suivant les normes et les moyens du mari. Dieu met en garde et la mère et le père qu’ils ne doivent pas agir dans le bit de se nuire mutuellement. L’épouse ne doit pas renoncer à l’allaitement de son enfant avant le délai prescrit ( qui est de deux ans) afin de nuire au père. Celui-ci non plus ne doit pas arracher l’enfant à sa mère avant la fin de ce délai, dans le seul but de porter préjudice à la mère. L’obligation de pourvoir aux besoins de la mère et de l’enfant passe à l’héritier du père, si celui-ci est mort ou s’il est pauvre ou incapable de gagner sa vie. Si les deux époux sont d’accord pour sevrer l’enfant avant la fin de ce délai, et si après s’être consultés, ils jugent une telle mesure utile à l’enfant, le sevrage prématuré sera alors permis. Si les deux époux sont convenus que le père de l’enfant le prend à la mère soit parce qu’elle est incapable de l’allaiter ou pour une autre raison valable, le père a le droit de le demander et elle de l’accepter, pourvu que le père paye à la mère ce dont il est convenu avec elle, et qu’il mette l’enfant en nourrice. Dieu incite les croyants à Le craindre dans tous les cas et à ne pas agir dans le but de nuire à autrui car Il sait tout ce qu’ils font, rien ne Lui échappe et Il les jugera de leurs œuvres. • Les mères doivent allaiter* les ulémas se fondant sur le discours coranique, insistent sur la nécessité de l’allaitement de la mère, car le lait maternel est la nourriture qui convient parfaitement au nouveau né ; sa quantité et ses composants augmentent avec la croissance du bébé. De plus, l’allaitement est profitable à la santé générale de la mère ; il permet aux organes génitaux de reprendre leur place naturelle après l’accouchement. l’enfant peut être sevré avant d’avoir deux ans, si son état de santé le permet ; mais s’il refuse tout aliment extérieur, il faut l’allaiter jusqu’à l’âge de deux ans. Leurs enfants durant deux années entières et cela dans l’intérêt du nouveau-né. Si l’un des parents – ou les deux – exige que l’enfant complète la période où il a droit à l’allaitement, parce qu’il en a besoin, le père est alors obligé – puisque l’enfant est son fils- de subvenir aux besoins de la mère en lui assurant la nourriture et les vêtements dans les limites de ses moyens, sans gaspillage, ni parcimonie ; car on ne peut imposer à une personne que ce qu’elle est en pou voir de faire. Il ne faut pas ,non plus causer du tort à la mère en la privant de son droit à la pension ou à la garde de son enfant. De même, l’enfant ne doit pas être une raison pour causer du tort à son père en lui imposant ce qui est au dessus de ses moyens ou en le privant de ses droits sur son fils. Si le père meurt ou s’il est pauvre, incapable de gagner sa vie, la dépense incombe à l’héritier de l’enfant si ce denier possède des biens. D’autre part, si l’un des parents – ou les deuxsouhaite sevrer l’enfant avant que les deux années se soient écoulées et s’ils sont mutuellement d’accord sur ce point, en ayant pris en considération l’intérêt du bébé, cela ne leur sera pas reproché. Si vous, les pères, vous désirez prendre des nourrices pour vos enfants, à la place de leurs mères, cela ne vous sera pas reproché. Versez leur généreusement le salaire que vous avez convenu de votre plein gré. Ayez la crainte d’ALLAH en toutes vos actions et sachez qu’Il est au courant de ce que vous faites et qu’Il vous rétribuera pour cela.
19/ Sourate 2, verset 234 Ceux des vôtres que la mort frappe et qui laissent des épouses « Cette traduction est invalide. Le mieux serai de dire: Ceux qui meurent d’entre vous et qui laissent des épouses. »: celle-ci doivent observer une période d’attente de quatre mois et dix jours. Passé ce délai, on ne vous reprochera pas la façon dont elles disposeront d’elles-mêmes d’une manière convenable. Allah est parfaitement Connaisseur de ce que vous faites. Dieu prescrit aux veuves d’accomplir, à la mort de leurs maris, une retraite de quatre mois et dix jours ( que les maris aient consommé ou non le mariage). Seule en est dispensée la veuve qui perd son mari pendant qu’elle est enceinte. Celle-ci remplit son délai par le fait même
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qu’elle est enceinte. A l’expiration e ce délai de viduité, elles disposeront d’elles-mêmes comme elles le voudront dans les limites de la bienséance, et pourront donc se parer et chercher à se remarier par des moyens honnêtes et approuvés par les préceptes religieux. Dieu sait ce que font les gens ( pendant la retraite, une veuve ne peut ni se fiancer ni se marier, ni même sortir de la maison sauf pur une bonne raison). • Si certains d’entre vous – vous les hommes- meurent en laissant des épouses qui ne sont pas enceintes, ces dernières doivent rester sans se remarier durant une période de quatre mois lunaires et dix jours en signe de deuil pour le mari, et afin de s’assurer qu’elles ne porte pas d’enfant dans leur sein. Une fois ce délai expiré, on ne vous reprochera pas – vous qui êtes leurs tuteurs – de les laisser travailler honnêtement, et conformément à la loi, de sorte qu’elles puissent se remarier. Vous ne devez les empêcher de faire cela ; toutefois, il ne convient pas qu’elles fassent des métiers que la loi divine désapprouve et interdit. ALLAH est au courant de vos intentions secrètes ; Il sait ce que vous faites et Il vous juge sur vos actions.
20/ Sourate 2, versets 235 à 237 Et on ne vous reprochera pas de faire, aux femmes, allusion à une proposition de mariage, ou d’en garder secrète l’intention. Allah sait que vous allez songez à ces femmes. Mais ne leur promettez rien secrètement sauf à leur dire des paroles convenables. Et ne vous décidez au contrat de mariage qu’à l’expiration du délai prescrit. Et sachez qu’Allah sait ce qu’il y a dans vos âmes. Prenez donc garde à Lui, et sachez aussi qu’Allah est Pardonneur et Plein de Mansuétude. Vous ne faites point de péché en divorçant d’avec des épouses que vous n’avez as touchées, et à qui vous n’avez as fixé leur mahr. Donnez-leur « en » toutefois, l’homme aisé selon sa capacité, l’indigent selon sa capacité, quelque bien convenable dont elle puissent jouir. C’est un devoir pour les bienfaisants. Et si vous divorcez d’avec elles sans les avoir touchées, mais après fixation de leur mahr, versez-leur alors la moitié de ce que vous avez fixé, à moins qu’elles ne s’en désistent, ou que ne se désiste celui entre les mains de qui est la conclusion du mariage. Le désistement est plus proche de la piété. Et n’oubliez pas votre faveur mutuelle. Car Allah voit parfaitement ce que vous faites. Le seigneur s’adresse aux hommes leurs annonçant qu’ils commettraient pas de péchés en faisant discrètement allusion à vos intentions de prendre pour épouse une veuve en train de remplir le délai de viduité. Vous pouvez, par exemple, dire : « Je veux me marier… » Vous ne commettrez pas de péchés en ébauchant de pareils projets de fiançailles dans vos esprits. Dieu sait que vous avez de tels désirs secrets, c’est pourquoi Il ne vous l’interdit pas. Cependant, ne les liez pas par des promesses de mariage , à moins que vous ne lueur fassiez des suggestions honnêtes et que vous ne leur teniez des propos honnêtes. Ne leur dites pas que vous êtes amoureux d’elles, par exemple. Ne leur demandez pas de s’engager à ne jamais épouser quelqu’un d’autre…etc. Ce sont des choses que Dieu a prohibées. Ne passez pas la convention de mariage tant que le délai de viduité ne sera pas accompli. Si un homme épouse une femme avant la fin de sa retraite, les jurisconsultes sont unanimes à considérer ce mariage comme étant nul et non avenu. Ils ne pas d’accord, cependant, sur le fait de savoir si ce mariage ne pourra plus jamais avoir lieu. Certains d’entre eux estiment que ,e le cas échéant, la femme lui sera à jamais interdite. D’autres ne sont pas d’accord là-dessus et considèrent qu’il pourra la redemander en mariage une fois terminée la période de retraite et que la convention de mariage pourra alors être passé. Dieu rappelle aux fidèles qui ont la foi qu’Il sait ce qui se passe en eux-mêmes. Aussi veut-Il qu’ils n’aient que de bonnes intentions et
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qu’ils ne conçoivent que le bien dans leurs esprits. Celui dont de mauvaises idées traversent l’esprit doit se repentir, car Dieu est miséricordieux et ne s’empresse pas de châtier celui qui commet les péchés. Peut-être se repentira-t-il et reprendra-t-il le chemin du Seigneur. Dans ce verset, Dieu permet au mari de répudier la femme avec laquelle il n’aura pas consommé le mariage. Si la répudiation a lieu dans e cas-là et avant que l’homme n’ait fixé la dot à sa femme, celle-ci n’aura plus droit à une dot. Mais il doit adoucir sa déception et lui faire plaisir par un présent qui lui sera agréable et dont l’importance variera suivant les moyens du mari ( le riche doit offrir ce qu’il peut et le pauvre ce qu’il peut). Dieu n’a pas fixé le présent et l’a confié au mari qui connaît mieux ces moyens et sait mieux ce dont il est capable. C’est là une obligation morale pour les gens de noble caractère et les bienfaisants. ( Abu hanifa a dit : « si les deux époux ne se mettent pas d’accord sur la valeur du présent, le mari devra donné à sa femme la moitié de la dot apportée à ses semblables.) ( Certains oulémas disent qu’il serait méritoire de que chaque homme fasse présent à son épouse répudiée car Dieu dit : un bien d’usage conforme aux convenances est du aux femmes répudiées. C’est une obligation morale pour ceux qui craignent Dieu.) (sourate2, verset 241). Le présent est une nécessité pour les femmes qui sont répudiées avant la consommation du mariage et avant que la dot ne soit fixé. Si l’homme répudie sa femme avant la consommation du mariage et après aVoir fixé sa dot, la moitié de celle-ci est acquise. A moins qu’elle ne lui en fasse remise, elle ou celui qui l’a présentée au mariage ou que le mari lui-même ne se montre généreux et ne fasse remise de l’autre moitié de la dot fixée en contractant mariage avec elle. Dieu incite les hommes et les femmes à se montrer large de part et d’autre et à faire ainsi preuve de piété, surtout si la répudiation est injustifiée pour l’un d’entre eux, car cela entraîne l’affection et l’amitié entre les gens. Ils leur rappellent qu’Il voit ce qu’ils font et ce qu’ils dissimulent et qu’Il les jugera de leurs œuvres. Si k’un des deux époux meurt avant la consommation du mariage, toute la dot sera acquise à l’autre. Car le décès, comme la consommation du mariage, rend obligatoire le paiement de toute la dot . • Vous ne commettez point de péché – vous les hommes- si, durant le délai de viduité, vous insinuez implicitement aux veuves endeuillées que vous désirez les épouser, ou si vous garder votre intention secrète. ALLAH sait que vous ne pouvez vous retenir de parler d’elles ; car les hommes ont par instinct un penchant pour les femmes ; c’est pourquoi ALLAH vous a autorisés à le faire implicitement et discrètement. Ne leur promettez le mariage que par sousentendus, sans indécence, ni libertinage ; et ne concluez le contrat de mariage qu’après l’expiration du délai de viduité. Soyez certains qu’ALLAH est au courant de ce que vous cachez dans vos cœurs ; craignez donc Son châtiment et ne faites pas ce qu’Il vous a interdit. Toutefois, si vous Lui désobéissez, ne désespérez pas de Sa miséricorde ; car il pardonne généreusement : Il accepte le repentir de Ses serviteurs et pardonne les péchés. De plus, il est clément et ne hâte pas la punition de celui qui profane les choses sacrées. Vous les maris, vous ne commettez point de péché et vous ne devez point verser de dot si vous répudiez votre épouse avant la consommation du mariage et avant de lui avoir fixé une dot. Toutefois, offrez leur, pour atténuer leur peine, une somme d’argent dont elles peuvent jouir. Faites cela de votre plein gré et de bonne grâce : le riche et le pauvre verseront une somme, chacun selon ses moyens. Ce don est considéré comme un acte de bienfaisance que pratique les gens généreux et charitables. Si vous répudiez les femmes avant la consommation du mariage et après leur avoir fixé une dot, elles ont droit à la moitié de la dot fixée et vous devez la leur verser, sauf si l’épouse accepte de s’en désister. De même elles n’ont pas droit à plus de la moitié, sauf si l’époux accepte de son plein gré de céder toute la dot. La grandeur d’âme de chacun des deux époux
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est plus noble et plus estimé par ALLAH ; cela est plus conforme à la nature de ceux qui sont croyants, aussi est-il préférable d’être ainsi. Souvenez vous que le bien réside dans l’obligeance et les bons traitements, car ceci consolide les liens d’affection et d’amour mutuels entre les gens. ALLAH est au courant de vos consciences et Il vous rétribuera selon votre générosité d’âme. 21/ Sourate 2, versets 275 à 281 Ceux qui mangent [pratiquent] de l’intérêt usuraire ne se tiennent (au jour du Jugement dernier) que comme se tient celui que le toucher de Satan a bouleversé. Cela, parce qu’ils disent : « Le commerce est tout à fait comme l’intérêt. » Alors, qu’Allah a rendu licite le commerce, et illicite l’intérêt. Celui, donc, qui cesse dès qu’il est venue une exhortation de son Seigneur, peut conserver ce qu’il a acquis auparavant ; et son affaire dépend d’Allah. Mais quiconque récidive…alors les voilà, les gens du Feu ! Ils y demeureront éternellement. Allah anéantit l’intérêt usuraire et fait fructifier les aumônes. Et Allah n’aime pas le mécréant pécheur. Ceux qui ont la foi, ont fait de bonnes œuvres, accompli la salat et acquitté la zakat, auront certes leur récompense auprès de leur Seigneur. Pas de crainte pour eux, et ils ne seront pont affligés. Ô les croyants ! Craignez Allah ; et renoncez au reliquat de l’intérêt usuraire, si vous êtes croyants. Et si vous ne le faites pas, alors recevez l’annonce d’une guerre de la part d’Allah et de Son messager. Et si vous vous repentez, vous aurez vos capitaux. Vous ne léserez personne et vous ne serez point lésés. A celui qui est dans la gêne, accordez un sursis jusqu’à ce qu’il soit dans l’aisance. Mais il est mieux pour vous de faire remise de la dette par charité ! Si vous saviez ! Et craigniez le jour où vous serez rétribuée de ce qu’elle aura acquis. Et ils ne seront point lésés. Après avoir parlé de la distribution des biens dans la voie de Dieu, ainsi que des aumônes et de l’aumône légale que les croyants doivent payer, Dieu s’attaque aux usuriers qui usurpent illégalement les biens d’autrui. Il nous apprend comment ils seront au moment où ils quitteront leurs tombent au jour de la résurrection et du jugement dernier. Il dit à cet égard : « ils ne se lèveront de leurs tombes que comme un épileptique. » C’est parce qu’ils légitimes l’usure et l‘assimilent à une vente. Ils disent en effet : de même que l’on peut vendre à vingt livres une marchandise qui n’en coûte que dix, on peut aussi donner à quelqu’un qui en a besoin dix livres à condition qu’il en rende vingt dans un délai d’un an. A leur avis, la raison de l’augmentation est la même dans les deux cas , à savoir le crédit, c’est à dire le délai accordé pour régler une somme due. Tel est l’argument des usuriers. Mais ils se trompent et leur raisonnement et leur généralisation sont mauvaises. En effet, Dieu a permis la vente car on remarque toujours que celui qui achète profite réellement de la marchandise. Quant à l’usure, c’est le fait de prêter de l’argent ou des biens et de les reprendre plus tard doublés. La somme récupère de l’emprunteur et qui est supplémentaire au capital ne correspond ni à un intérêt obtenu ni à un effort déployé. Celui qui sait que Dieu a interdit l’usure et qui cesse cette pratique n’aura pas à rendre compte du passé que ce soit avant l’interdiction de l’usure ou pendant la période pré-islamique. Son sort relèvera désormais de Dieu. Par contre, celui qui récidive, mérite le châtiment divin et sera voué au feu par étape. L’usure fut interdite par quatre étapes successives.
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Première étape : Dieu dit dans le verset révélé à la Mecque : il y en a qui prêtent à usure dans l’espoir de s’enrichir au détriment d’autrui. Dieu déjoue leurs desseins. Ici Dieu dit qu’Il ne récompensera pas ceux qui prêtent à usure. Deuxième étape : Dieu cite l’exemple des juifs à qui Dieu a interdit l’usure. Mais qui ne cessèrent pas cette pratique. Ils furent alors châtiés pour leur désobéissance. Dieu dit dans la sourate les Femmes : « c’est pour les punir de leur iniquité que nous avons interdit l’usage d’aliments autrefois autorisés. Pour les punir aussi de l’acharnement qu’ils ont montré à s’écarter de la voie de Dieu. » (Voir sourate les femmes verset 160) Dieu dit ensuite : c’est pour les punir d’avoir pratiqué l’usure qui leur avait été interdite. Pour les punir d’avoir injustement accaparé les biens des gens. Nous préparons pour ceux d’entre eux qui sont restés infidèles un châtiment douloureux. ( voir sourate les femmes verset 161). Cet exemple n’a d’effet que s’il est donné dans le but d’interdire l’usure aux musulmans. Dieu n’a pas jusque là expressément interdit l’usure mais Il l’a insinué. Troisième étape : « L’usure n’a été clairement interdite que dans la troisième étape. Ce ne fut qu’une interdiction partielle de l’usure exorbitante qui multiplie démesurément le capital. O croyant, ne pratiquez pas l’usure en multipliant démesurément votre capital.( voir sourate la famille d’Imran verset 130.) Quatrième étape : Dans cette étape, la loi coranique s’achève par une interdiction formelle et concluante de tout ce qui dépasse le capital : Croyants, craignez Dieu et annulez toutes vos conventions usuraires en cours, si vous êtes des croyants sincères. Si vous persistez, vous êtes en état de rébellion contre Dieu et son Prophète. Si vous vous soumettez, ne réclamez que vos capitaux. La règle est que vous ne devez ni léser ni être lésés. ( voir sourate la vache , versets 278 et 279). Le Prophète (SBSL) dit : « Evite les péchés impardonnables, tel que le fait de s’emparer furtivement d’une part des butins de guerre, car celui qui commet ce péché apportera avec lui ce qu’il a volé au jour du jugement dernier et le fait de pratiquer l’usure, car un usurier sera ressuscité au jour du jugement dernier comme un dément qui tâtonne maladroitement. Dieu le tout haut n’aime pas ceux qui récidivent et considèrent comme licite ce que Dieu a prohibé. Dieu n’aime pas non plus ceux qui ne distribuent pas leurs biens dans la voie du Seigneur. Dieu le tout haut dit qu’Il annule les profits de l’usure, qu’Il ne bénit pas les biens de celui qui la pratique mais entraîne plutôt la ruine des biens impliqués dans cette pratique de telle sorte que personne n’en tire profit. Dieu dit aussi qu’Il multiplie la récompense de ceux qui font l’aumône et augmente les biens dont elle a été tirée. Dieu châtiera les usuriers au jour du jugement dernier. Il a de l’aversion pour les incrédules qui persistent à méconnaître les faveurs de Dieu et les biens qu’Il leur a accordés, puisqu’ils n’en distribuent pas dans la voie de Dieu. Il a également de l’aversion pour ceux qui s’obstinent à légitimer le péché et récidivent. Dieu fait l’éloge de ceux qui croient en le message divin, observent la prière, pratiquent le bien et font l’aumône. Il dit qu’ils seront récompensés par leur Seigneur ,qu’ils n’auront rien à craindre et n’éprouveront aucun chagrin pour ce qu’ils auront manqué dans cette vie. Dieu commande à ceux qui croient à ses ordres de le craindre. Il leur dit : « Craignez Dieu et annulez toutes vos conventions usuraires en cours ( c’est à dire abandonnez tout ce qui n’est pas votre capital) si vous croyez vraiment aux lois de Dieu qui a permis la vente et interdit l’usure, entre autres. » Dieu le tout haut avertit ceux qui n’obtempèrent pas à ses ordres et persistent à pratiquer l’usure qu’ils seront combattus par Dieu et Son Prophète pour avoir transgressé les ordres du Seigneur et de ne s’être pas résignés. S’ils se soumettent, ils ne devront réclamer que leurs capitaux et rien de plus. Ils ne doivent ni léser en obtenant plus, ni être lésés en perdant une partie de leur capital. Si le débiteur est dans la gêne et qu’il est insolvable, Dieu ordonne au créancier d’attendre qu’il revienne à meilleure fortune et qu’il soit en état de payer ce qu’il doit. Se montrer
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généreux et faire l’aumône d’une partie du capital, ou même du capital tout entier, sera plus méritoire pour le créancier. Les propos du Prophète par lesquels il incite les gens à aider ceux qui ont des difficultés et à se montrer indulgent envers un débiteur dans la gêne sont nombreux. Craignez le jour du jugement dernier où vous serez débarrassés de vos préoccupations matérielles qui appartiennent à cette vie et vous détournent de votre Seigneur. Au jour où vous comparaîtrez devant Dieu, toute âme sera rétribuée selon ses œuvres. Si elles sont bonnes, elle sera récompensée, si elles sont mauvaises elle sera châtié. En ce jour-là, plus personne ne sera lésé. * Ceux qui pratiquent l’usure ne connaîtront que l’agitation et le trouble dans leur travail, leurs transactions et toutes leurs affaires. Ils sont semblables à celui dont satan a altéré le cerveau, si bien qu’il s’embrouille à cause de la folie dont il est atteint. Ceux la prétendent que la vente et semblable à l’usure, car tous deux comportent des marchandages et un gain, donc tous deux devraient être licites. Or, ALLAH a réfuté leurs allégations et leurs a montré que le fait de rendre licite et de prohiber n’est pas de leur ressort ; de plus, la similitude qu’ils allèguent n’est pas exacte. ALLAH a autorisé la vente et a prohibé l’usure. Celui a qui est parvenu l’ordre d’ALLAH concernant la prohibition de l’usure et qui l’a suivi, peut conserver ce qu’il aura gagné de l’usure avant cette prohibition, son cas sera laissé à la clémence d’ALLAH ; quant à ceux qui reviennent à la pratique de l’usure en la jugeant licite alors qu’elle est prohibée, il resteront éternellement en enfer* l’usure telle qu’elle était pratiqué durant l’époque pré-islamique est catégoriquement prohibée. Le surplus des revenus est licite uniquement en cas d’échange de deux objets différents. La prohibition de l’usure dans le Coran, comme dans toutes les religions révélées, vise à instituer un ordre économique. Selon les économistes il existe quatre moyens licites de gagner de l’argent dont trois sont productifs (le travail, l’industrie, l’agriculture et le commerce car il comporte un risque) ; quant au quatrième c’est l’intérêt, autrement dit l’usure, où il n’y a aucun risque car le bénéfice est fonction de la somme prêtée par soi même ou par l’entremise d’une tierce personne. Ce gain au moyen des intérêts amène les capitalistes à tenir les rênes des affaires et entraîne la paresse et les troubles sociaux. ALLAH dissipe les gains nés des bénéfices de l’usure et Il bénit les biens sur lesquels sont prélevées les aumônes et Il rétribue celles-ci au centuple : ALLAH n’aime point ceux qui persistent à rendre licites les choses prohibées telles que l’usure, ni ceux qui continuent à la pratiquer. Craignez les terreurs du Jour où vous serez ramenés à ALLAH et où chacun recevra la rétribution pour ses actions, bonnes ou mauvaises.
22/ Sourate 3, versets 28 et 29 Que les croyants ne prennent pas, pour alliés, des infidèles, au lieu de croyants. Quiconque le fait contredit la religion d’Allah, à moins que vous ne cherchiez à vous protéger d’eux. Allah vous met en garde à l’égard de Lui-même. Et c’est à Allah le retour. Dis : « Que vous cachiez ce qui est dans vos poitrines ou bien vous le divulguiez, Allah le sait. Il connaît tout ce qui est dans les cieux et sur la terre. Et Allah est Omnipotent. » Selon Ibn Abbas, al Hajjaj Bnu Am’r, Ibn Abi Haqiq et Qays Bnu Zayd étaient tous des juifs qui fréquentaient un groupe de artisans Médinois du Prophète pour les détourner de leur religion. Rifa’a bnu l-Munther et Abdullah bnu Jubayr les avertirent : « Evitez ces juifs ». Ils s’obstinèrent cependant à les fréquenter. Dieu envoya alors ce verset dans lequel Il prohibe aux croyants de prendre pour alliés des infidèles, auxquels ils font preuve d’amitié, plutôt que des croyants. Dieu le tout haut menace ensuite ceux qui désobéissent à ces ordres, sauf au cas
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où, dans certains pays et à certaines époques, l’on appréhende le mal que les infidèles pourrait causer ( à moins que ce mal ne soit pour parer à un danger). L’on peut, le cas échéant se préserver de leur danger en s’alliant à eux en apparence mais non en réalité. ( selon Ibn Abbas, l’on doit seulement parer au danger des infidèles en s’alliant à eux par la parole mais non pas les actes). Dieu le tout haut met en garde contre sa colère ceux qui transgressent ses ordres s’ils continuent à lui désobéir en s’alliant à ses ennemis et en témoignant de l’hostilité à l’égard des croyants qui sont les alliés de Dieu. C’est devant Dieu que l’on doit comparaître. Il jugera chacun sur ses actions. Dieu le tout haut dit à ses serviteurs qu’Il connaît leurs pensées, qu’ils les cachent ou qu’ils les divulguent et que rien ne lui échappe. Il leur dit aussi qu’Il sait tout ce qui se passe dans les cieux et sur la terre et qu’Il est capable de châtier ceux qui transgressent ses ordres et s’allient à ses ennemis. Dieu est au courant de tout péché commis, qu’il soit latent ou apparent, et il est capable de punir celui qui le commet. • Si ALLAH – qu’il soit glorifié- est le seul détenteur du Royaume, Celui qui honore et qui humilie, Lui seul détient le bien, la création et les gains. Il ne convient donc pas que les croyants cèdent leur autorités sur eux aux incroyants en refusant de soutenir les autres croyants. Car cela est une trahison de la religion, un préjudice causé à ses adeptes et un affaiblissement de la souveraineté islamique. Celui qui suit ce chemin, n’est pas soumis à la souveraineté d’ALLAH, le Détenteur du Royaume. Or, aucun croyant ne doit accepter leur autorité sur lui que s’il y est obligé ; dans ce cas, il ; cherche à se protéger de leur mal par un semblant de loyauté. Les croyants doivent toujours être sous une autorité islamique qui est l’autorité d’ALLAH. Qu’ils prennent garde de se soumettre à toute autre autorité que la sienne, sinon ALLAH les châtiera Lui même en les soumettant à une humiliation qui remplacera les honneurs. C’est vers Lui seul que nous reviendrons. Nul ne peut échapper à Sa souveraineté en ce monde ni dans celui de l’au-delà. Dis, Ô Prophète : « Que vous cachiez ce qui est dans vos cœurs ou que vous le montriez dans vos actions et vos paroles, ALLAH le sait. Il sait tout ce qui est dans les cieux et dans la terre, ce qui est apparent et caché. Par Sa puissance, Il domine toutes Ses créatures.
23/ Sourate 3, versets 96 et 97 La première Maison qui ait été édifiée pour les gens, c’est bien celle de Bakka ( la Mecque) bénie et une bonne direction pour l’univers. Là sont des signes évidents, parmi lesquels l’endroit où Abraham s’est tenu debout ; et quiconque y entre est en sécurité. Et c’est un devoir envers Allah pour les gens qui ont les moyens d’aller faire le pèlerinage de la Maison. Et quiconque ne croit pas…Allah se passe largement des mondes. Suivre le culte d’Abraham c’est, entre autres, se tourner en faisant la prière du coté de la maison qu’il a institué, et en faire le pèlerinage. Car la première maison instituée pour que les hommes y vénèrent le Seigneur fut l’oratoire sacré ( la ka’aba) située à la Mecque. La Mecque se nomme Bakka. La substitution d’un « m » à un « b » est un procédé très fréquent en arabe. L’on dit par exemple « da’eim » et da’eib » pour le même qualificatif signifiant « permanent ». Cette maison fut bâtie par Abraham, le loué. Quant au temple de Jérusalem, il fut bâti bien ultérieurement ( l’on raconte qu’il fut bâti par Suleiman en l’an 1005 av J-CH). Dieu fit l’oratoire sacré une bénédiction et une lumière pour l’humanité.
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Cette maison renferme des signes d’évidence que ce fut Abraham qui l’institua. Ces indices sont l’oratoire d’Abraham. Car lorsque la maison s’éleva, Abraham choisit un endroit précis pour q’y tenir alors qu’Ismaël lui remettait les matériaux de maçonnerie. ( cet endroit était contigu au mur de la kaaba. Lorsqu’il devint le calife des fidèles, Omar Bnu l-khattab le fit reculer à sa place actuelle afin que les gens puissent y prier sans pour autant gêner les pèlerins qui tournent autour de l’oratoire sacré. Ce fut pour Abraham un lieu de prière et de culte.) Les arabes étaient tous unanimes à respecter et glorifier cette maison. Aussi toute personne qui y entrait se trouvait en sécurité et n’avait plus rien à craindre. Dans ce verset, Allah prescrit aux musulmans de faire le pèlerinage devenu ainsi une des assises de l’Islam et une obligation envers Allah pur quiconque en a la possibilité matérielle et physique. Quiconque se détourne de cette obligation et la renie est un infidèle et Allah peut se passer de lui .( l’infidélité signifierait ici le fait de renier l’oratoire sacré comme étant la première maison instituée pour les humains y pratiquent leur culte.) * Or le fait de suivre la religion d’Abraham exige qu’on se dirige pendant la prière vers la Maison qu’il a construite, qu’on s’y rende en pèlerinage. ALLAH – le Très Haut- a montré cela en signalant : « la première maison en date, et la première a être honorée et qu’ALLAH a rendue un lieu de culte pour les hommes, est certes celle qui se trouve à la Mecque. Elle abonde en biens et en fruits. ALLAH – qu’Il soit glorifié- y a mis Sa bénédiction. C’est le lieu vers lequel se dirigent les gens pour le pèlerinage et pour l’orientation de la prière. 24/ Sourate 4, versets 1 à 4 Ô hommes ! Craignez votre Seigneur qui vous a créés d’un seul être, et a créé de celui-ci son épouse, et qui de ces deux là a fait répandre (sur la terre) beaucoup d’hommes et de femmes. Craignez Allah au nom duquel vous vous implorez les uns les autres, et craignez de rompre les liens du sang. Certes Allah vous observe parfaitement. Et donnez aux orphelins leurs biens ; n’y substituez pas le mauvais au bon. Ne mangez pas leurs biens avec les vôtres : c’est vraiment un grand péché. Et si vous craignez de n’être pas justes envers les orphelins,… il est permis d’épouser d’eux, trois ou quatre, parmi les femmes qui vous plaisent, mais, si vous craignez de n’être pas juste avec celles-ci, alors une seule, ou des esclaves que vous possédez. Cela afin de ne pas faire d’injustice ( ou afin de ne pas aggraver votre charge de famille). Et donnez aux épouses leur mahr, de bonne grâce. Si de bon gré elles vous en abandonnent quelque chose, disposez-en alors à votre aise et de bon cœur. Allah le Très haut somme ses serviteurs de l’adorer seul et sans associé. Il les met en garde contre le fait de lui désobéir, car c’est Lui qui les a tous créés d’une âme unique ( à savoir Adam). De cet être, Il tira sa compagne, Eve, puis de ces deux âmes l’humanité toute entière, hommes et femmes qu’il a répandus sur terre par l’accouplement. Puis Allah le Tout haut réitère son ordre à ses créatures de l’adorer et de le craindre et leur dit que c’est Lui dont ils se réclament dans leur mutuelle sollicitation ( lorsque certains disent à d’autres, par exemple : Je vous conjure par Allah. Ou Je vous adjure au nom d’Allah.) Allah leur commande de ne pas rompre les liens du sang (Allah répète son ordre de respecter les liens du sang dans plusieurs endroits du Cor-an.) Puis Il leur dit qu’Il est Dieu, le Créateur qui supervise et surveille les actes de bienfaisance, sur quoi Il les récompensera au jour de la résurrection. Dieu ordonne aux tuteurs chargés de veiller sur les intérêts des orphelins de les sauvegarder et de ne pas leur porter atteinte. Il les somme de rendre aux orphelins tous leurs biens lorsqu’ils deviennent majeurs. Il leur proscrit de ne pas substituer à l’argent honnêtement gagné celui des orphelins dont ils s’emparent illicitement. Il leur dit à cet égard : « Ne mélanger pas les biens des orphelins aux vôtres de sorte qu’il ne vous soit plus possible de les distinguer et que
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vous vous en empariez. Ne donnez pas à l’orphelin une chèvre maigre et gardez pour vous la grasse car ce serait un péché grave. évitez-le donc. » Si vous craignez de n’être pas équitable envers une épouse orpheline, épousez donc une autre. Si l’un d’entre vous tient sous sa tutelle une orpheline et qu’il craint ne pas lui donner la dot due à une femme comme elle, qu’il épouse alors une autre, car les femmes sont nombreuses. Dieu n’est pas sévère envers les humains puisqu ‘Il leur a permis d’épouser deux, trois, ou quatre femmes. Si, en état de polygamie, vous craignez de ne pas les traiter avec égalité, n’en épousez qu’une et contentez-vous des captives ( que vous n’êtes pas obligés de traiter avec égalité, bien que cela soit souhaitable). N’épousez qu’une seule femme, c’est pour vous le moyen le plus sur d’échapper à la partialité et à l’injustice. ( pour certains, c’est le moyen de ne pas laisser appauvrir par le grand nombre d’enfants que l’on peut avoir en cas de polygamie). ( la justice dont il est ici question est celle qui relève du pouvoir de l’homme, à savoir le fait de traiter toutes ses femmes à pied d’égalité en ce qui concerne la nourriture, les vêtements, le logement, etc.…par contre, le Seigneur n’exige pas de l’homme d’être juste dans tout ce qui ne dépend pas de sa propre volonté, tel le fait de porter plus d’affection à une épouse qu’à une autre)-. L’homme doit remettre à son épouse sa dot de grand cœur, afin que cela soit le symbole de l’affection qui doit exister entre eux. Si après que la dot ait été fixée, la femme en fait, pour une part, remise gracieuse et volontaire à son mari, sans avoir été menacée ni trompée, le mari peut en profiter en toute tranquillité, et que bien lui fasse. (Il s’en suit que l’homme ne peut profiter des biens de son épouse, ou même d’une partie de sa fortune, que s’il est sûr qu’elle accepte de bon cœur. S’il lui demande toutefois quelque chose et qu’elle le lui remette par crainte ou par timidité, il n ‘en aura aucun droit).
25/ Sourate 4, versets 5 à 10 Et ne confiez pas aux incapables vos biens dont Allah a fait votre subsistance. Mais prélevez-en ,pour eux, nourriture et vêtement ; et parlez-leur convenablement. Et éprouvez ( la capacité) des orphelins jusqu’à ce qu’ils atteignent ( l’aptitude ) au mariage ; et si vous ressentez en eux une bonne conduite, remettez-leur leurs biens. Ne les utilisez pas (dans votre intérêt) avec gaspillage et dissipation, avant qu’ils ne grandissent. Quiconque est aisé, qu’il s’abstienne d’en prendre lui-même. S’il est pauvre, alors qu’il en utilise raisonnablement : et lorsque vous leur remettez leurs biens, prenez des témoins à leur encontre. Mais Allah suffit pour observer et compter. Il S’agit là de paroles adressée à l’ensemble de la nation. L’interdiction de donner tout bien à toute personne incapable et dépourvue de droit jugement est générale. Allah ordonne aux gens de remettre à tout orphelin qui atteint sa majorité ses biens, et à toute femme son don nuptial, à moins qu’ils ne soient incapables et inaptes à biens employer leurs biens. Quiconque est chargé de gérer les biens d’une personne incapable ne doit pas lui en donner de peur qu’il ne les gaspille, et doit les lui garder jusqu’à ce qu’elle revienne à la raison. Allah a assigné les biens à la subsistance des gens, et afin qu’ils puissent faire du commerce, sauvegarder leurs intérêts et développer leurs services publics. En effet, leurs intérêts et leurs services publics sont fermement établis tant que leurs biens sont entre les mains des gens raisonnables et économes qui les investissent judicieusement. Allah attire l’attention de ceux qui sont chargés De gérer et d’investir les biens des incapables qu’ils doivent là-dessus les pourvoir et les vêtir des gains que rapportent ces biens et non pas du capital pour qu’il ne soit épuisé par suite des dépenses. Le tuteur doit donner des conseils au jeune orphelin, ou à l’incapable , lui indiquer
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son bien et lui montrer ce qui est dans son intérêt. Il doit l’inciter à ne pas faire des dépenses excessives, le traiter avec douceur et bonté et lui tenir un langage aimable. Mettez les orphelins à l’épreuve en leur donnant une partie du bien à dépenser. S’ils agissent dans la bonne voie, cela signifie qu’ils sont majeurs. Lorsqu’ils approchent de la puberté et que vous êtes certain qu’ils suivent les préceptes de leur religion et sauvegardent leurs biens, rendez-les-leur. Par contre, si vous constatez qu’ils ne sont pas aptes a gérer leurs biens, continuez de les mettre à l’épreuve jusqu'à ce que vous distinguiez en eux un droit jugement. Allah le tout-haut proscrit à ses serviteurs de s’emparer du bien de l’orphelin à moins qu’ils ne soient dans le besoin. Il interdit aux tuteurs de dépenser excessivement dans le but de dilapider la fortune de leurs pupilles avant qu’ils ne deviennent majeurs. Si le tuteur est riche, il doit s’en faire scrupule et s’abstenir de prélever quoi que ce soit sur la fortune de son pupille. S’il est pauvre, il lui est permis d’en disposer modérément, c’est-à-dire en contrepartie des efforts qu’il déploie dans la gestion du bien de son pupille ( il peut donc prélever sur ce bien l’équivalent de la contrepartie financière de son effort, et dans la mesure du nécessaire). Lorsque vous rendez aux orphelins leurs biens, faites-en prendre témoignage pour avoir la conscience tranquille et vous en acquitter en public. Les idolâtres limitaient l’héritage aux hommes adulte. Ni femmes ni enfants n’étaient constitués héritiers sous prétexte qu’ils ne pouvaient pas supporter les rudes besognes de la guerre. Allah le très-haut a abrogé ces pratiques injustes, et a mis à pied d’égalité quant au droit de l’héritage hommes, femmes et enfants. Il a fait de l’héritage un droit précis et inaliénable, auquel personne ne doit nuire et qui ne doit pas être altéré par désir de plaire à certains au détriment d’autres.(Ce verser a été révélé lorsqu’une femme eut di au prophète Muhammad le loué : « O messager de Dieu, j’ai deux filles dont le père est décédé. Elles ne possèdent rien, et leur oncle a pris possession de tout le bien ». Dieu dit alors : « Il revient aux hommes une moitié de ce qu’auront laissé leurs père et mère et leurs proches. Il revient aux femmes une quotité de ce qu’auriont laissé leurs père et mère et leurs proches. Que les biens laissés soient importants ou non, une part leur est obligatoirement assignée. » (L’on dit que ce verset est abrogé par le verset des obligations. Dieu vous commande…(voir sourate les femmes verset 11). L’on suivait le précepte prescrit par ce verset avant que le verset des obligations sur la succession ne fut révélé. Depuis, chacun reçut ce qui lui était dû). Quand les proches qui n’ont pas le droit à l’héritage, les orphelins et les indigents assistent au partage d’un grand héritage, ils en convoitent une partie. C’est pourquoi Dieu le très haut ordonne qu’on prélève de quoi leur en attribuer. Ce serait là un acte de bienfaisance à leur égard et un geste aimable qui pourrait apaiser leurs cœurs brisés et prémunir leurs âmes contre la jalousie. Dieu commande aussi aux croyants de leur tenir un langage aimable pour les réconforter, afin que les fiers parmi eux ne se sentent pas humiliés par le don qu’on leur fait, et que ceux qui convoitent plus qu’ils n’ont obtenu acceptent la part qui leur a été attribuée. Ce verset a été révélé au sujet d’un homme à l’article de la mort et que l’on entend tester d’une façon qui porte atteinte à ses héritiers. Dieu somme la personne qui entend le testateur de craindre Dieu et de guider le testateur sur le droit chemin, considérant ainsi ses héritiers comme il aurait lui-même voulu traite les siens pour qui il craint qu’ils ne perdent leur héritage. Le Prophète (SBSL) dit à ce propos : « il vaut mieux que tu laisses tes héritiers riches plutôt que pauvres vivant de la charité publique." »( certains estiment que ce verset est un ordre donné à ceux qui exercent la puissance paternelle et aux tuteurs de bien traiter les orphelins qui leurs sont confiés. Ils doivent les traiter de la même manière qu’ils aimeraient que les autres traitent leurs enfants si eux-mêmes meurent et laissent derrière eux une progéniture en bas âge qui aura besoin d’un tuteur et pour qui ils craignent qu’elle ne perde son héritage.)
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Dieu menace ceux qui s‘emparent injustement des biens des orphelins dans le seul but de léser et d’être inéquitables. Il leur dit qu’ils nourrissent leurs entrailles de ce qui les vouer à l’Enfer a jour de la résurrection ou encore qu’ils mangent du feu dans leurs ventres. Le Prophète Mohammed (SBSL) dit : « Evitez les sept péchés mortels : le polythéisme, la magie, le meurtre d’une âme que Dieu a protégé, à moins d’un motif légitime, le prêt à usure, le fait de s’approprier du bien d’un orphelin, la désertion au jour du combat, la calomnie des femmes vertueuses, préservées et croyantes. » * 26/ Sourate 4, versets 19 à 24 Ô les croyants ! Il ne vous est pas licite d’hériter des femmes contre leur gré. Ne les empêchez pas de se marier dans le but de leur ravir une partie de ce que vous aviez donné, à moins qu’elles ne viennent à commettre un péché prouvé. Et comportez-vous convenablement envers elles. Si vous avez de l’aversion envers elles durant la vie commune, il se peut que vous ayez de l’aversion pour une chose où Allah a déposé un grand bien. Si vous voulez substituer une épouse à une autre, et que vous ayez donné à l’une un quintar, n’en prenez rien. Quoi ! Le reprendriez-vous par injustice et péché manifeste ? Comment oseriez-vous le reprendre, après que l’union la plus intime vous ait associés l’un à l’autre et qu’elles aient obtenu de vous un engagement solennel ? Et n’épousez pas les femmes que vos pères ont épousées, exception faite pour le passé. C’est une turpitude, une abomination, et quelle mauvaise conduite ! Vous sont interdites vos mères, filles, sœurs, tantes paternelles et tantes maternelles, filles d’un frère et filles d’une sœur, mères qui vous ont allaités, sœurs de lait, mères de vos femmes, belles-filles sous votre tutelle et issues des femmes avec qui vous avez consommé le mariage ; Si le mariage n’a pas été consommé, ceci n’est pas un péché d’exception faite pour le passé. Car vraiment Allah est Pardonneur et Miséricordieux. Et, parmi les femmes, les dames (qui ont un mari), sauf si elles sont vos esclaves en toute propriété. Prescription d’Allah sur vous ! A part cela, il vous est permis de les rechercher, en vous servant de vos biens et en concluant mariage, non en débauchés. Puis, de même que vous jouissez d’elles, donnez-leur leur mahr, comme une chose due. Il n’y a aucun péché contre vous à ce que vous concluez un accord quelconque entre vous après la fixation du mahr. Car Allah est, certes, Omniscient et Sage. Ô vous les croyants, il n’est point admis que vous traitiez les femmes en objets : Que vous héritiez des femmes en qualité d’épouses sans leur verser de dot. Ô vous les enfants, n’épousez point les femmes que vos pères avaient pour épouses : C’est là une chose d’une laideur immorale qui répugne à ALLAH et aux gens. C’est là le pire des expédients et des dessins. ALLAH vous pardonne ce que vous avez commis à l’époque préislamique. A l’époque de la Djahiliya les femmes subissaient beaucoup d’injustices. Ainsi la femme du défunt revenait en héritage à son fils ( à condition qu’il ne s’agisse pas de sa propre mère) dont elle devenait l’épouse sans contrat ni dot. D’autre part, l’homme en répudiant son épouse reprenait, sans y avoir droit l’argent qu’il lui avait donné. L’islam a aboli ces coutumes injustes et humiliantes pour la femme. Il a interdit qu’on prenne une épouse en héritage, qu’on empêche une femme de se parier ou qu’on lui cause un tort quelconque.
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De plus l’islam a prohibé qu’un homme épouse une femme qu’avait épousée son père. C’est une chose qui répugne à ALLAH et à tout homme raisonnable. La jurisprudence islamique se distingue de toutes les autres par son interdiction du mariage avec une sœur (ou frère de lait) ; car l’enfant se nourrit du lait qui est le produit du corps de sa nourrice, donc cette dernière est comme sa propre mère. En cela il y a également un engagement pour la mère à nourrir son propre enfant, car son lait est aliment naturel nécessaire au nourrisson. Ce verset a été précédé la génétique dans l’interdiction de ce mariage entre proches dont les conséquences entraînent une descendance faible et atteinte de défauts congénitaux. Il a été prouvé que le mariage entre étrangers donne une descendance plus solide physiquement et mentalement. Il vous est prohibé d’une manière générale d’avoir commerce avec des femmes déjà mariées, qu’elles soient libres ou esclaves, sauf celles que vous possédez d’une façon légitime comme captives de la guerre contre les non-musulmans, car leur mariage antérieur est annulé par la captivité et elles deviennent licites pour vous, à condition de vous assurer qu’elles ne portent pas d’enfants dans leu sein. Respectez strictement les interdictions qu’ALLAH vous a formulées. En dehors de ces femmes croyantes qui vous sont prohibées, vous avez le droit de prendre des épouses, grâce à votre fortune, sans intention d’adultère ni de concubinage. A n’importe quelles femmes dont vous avez joui par le mariage et qui vous sont licites, vous devez leur verser la dot qui leur est due et comme convenu ; c’est là une obligation dont vous devez - sans concession - vous acquitter à la date fixée. Mais il n’y a point de tort en ce qui est convenu entre vous : que l’époux accepte d’augmenter cette dot. ALLAH est toujours au courant des affaires de Ses serviteurs, prévoyant pour eux des sentences pour lesquelles Il cherche à améliorer leur conditions. Avant l’Islam, les gens traitaient les femmes comme des objets. Les proches d’un défunt avaient droit à son épouse sans dot e contre son gré, comme si elle faisait partie de l’héritage de l’homme décédé. Certains, s’ils le désiraient, l’épousaient, d’autres la donnaient en mariage, d’autres encore l’empêchaient de se remarier. Ils avaient plus le droit d’en disposer que ses propres parents. Dieu le tout haut fit descendre ce verset pour interdire ces pratiques injustes. Dans ce verset, Dieu le tout haut met les gens en demeure de ne pas nuire à la femme ni de la harceler pour qu’elle abandonne à l’homme une partie de sa dot ou qu’elle renonce à certains de ses droits ou à sa quotité de la succession, afin de l’opprimer et de lui nuire. Si la femme fornique, il est donné à l’homme de reprendre la dot qu’il lui a accordée et de l’importuner jusqu’à ce qu’elle le quitte. Sauf en cas d’adultère prouvée qu’elle aura commise, Dieu le tout haut somme les hommes de traiter les femmes convenablement durant la vie commune, de leur adresser de bonnes paroles et d’agir correctement envers elles, même si elles inspirent de l’antipathie car l’on pourrait avoir de l’antipathie pour quelque chose qui soit une grande source de bonheur, comme par exemple le fait pour une femme de donner naissance à un enfant qui excelle ou règne ou devient quelqu’un d’important. la femme ellemême qui inspire de l’aversion à l’homme pourrait changer pour le mieux et devenir la cause de son bonheur. Si l’homme décide de quitter son épouse parce qu’il la déteste et ne peut plus supporter sa compagnie et qu’il veut lui substituer une autre sans qu’elle n’ait commis de turpitude prouvée et s’il lui a attribué une grande dot qu’il lui a déjà versée ou qu’il a considérée comme une dette et s’est engagé à payer, il ne doit rien en prélever et doit plutôt lui remettre toute sa dot, même si elle correspond à un quintal d’argent. Dieu le tout haut réprimande ensuite les hommes qui, voulant divorcer leurs femmes, les accusaient de commettre une turpitude pour qu’elles aient peur et se rachètent en leur rendant la dot.
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Dieu réprimande de nouveau les hommes qui pensent reprendre à leurs épouses une partie de leur dot : « comment trouvez-vous convenable de reprendre une partie ou la totalité de ce que vous avez déjà donné à vos épouses après que le lien unissant les deux époux s’est raffermi par l’union la plus sacrée qu’ils ont accédé l’un à l’autre par un contact physique et intime, jusqu’à ce que l’un complète l’autre, et que vos épouses ont reçu de vous l’engagement de les garder en les traitant convenablement ou de les renvoyer gentiment. Epouser les femmes qui ont déjà été unies à son père était une chose répandue dans la période pré-islamique. Dieu critique sévèrement cette pratique et la considère comme une turpitude, un inceste tout à fait exécrable. Dieu a interdit aux hommes d’épouser les femmes qu’auraient épousées leurs pères par respect des pères. Il est interdit au fils d’épouser la femme de son père aussitôt le mariage contracté, que le père ait entretenu ou non un rapport physique avec son épouse, car cela porte le fils à détester son père une fois qu’il épouse sa femme. Ce serait un détestable chemin pour quiconque le suivrait. Dieu le tout haut dit que cette défense ne s’applique pas aux mariage contractés avant ce verset « exception faite des situations acquises. » Ce verset édicte la défense d’épouser certains parents de sang, de lait ou par alliance. Parmi les parents consanguins, il est interdit d’épouser sa mère, ses grands-mères ou ses arrières grands-mères, ainsi que ses filles et des petites-filles et ses arrières petites-filles, sa sœur, ses tantes paternelles et maternelles, ses nièces et ses petites-nièces des deux branches. Parmi les parents de lait, Dieu interdit que l’on épouse sa mère et sa sœur de lait. Des parents d’alliance, il est interdit d’épouser la mère de l’épouse aussitôt que l’on contracte un mariage avec sa fille, ainsi que la fille de la femme avec qui on a consommé le mariage laquelle est sous la garde de l’époux. Il est également interdit d’épouser les épouses des fils et d‘avoir pour épouses en même temps deux sœurs. Pour ce qui est du passé, Dieu est miséricordieux et clément. Il est également interdit d’épouser d’autres femmes qui n’ont pas été mentionnées dans le verset précédent, à savoir celles qui sont déjà mariées ( et préservées donc par le mariage car elles sont sous la protection de leurs poux), à moins qu’elles ne soient des captives tombées entre vos mains dans une guerre religieuse que vous menez pour défendre votre religion et que leurs maris ne soient des mécréants résidant dans un lieu de mécréance. Le cas échéant leur mariage sera dissous et il vous sera permis de les épouser aux conditions prescrites. Selon Abou Hanifa, celle dont le mari est capturé avec elle ne peut être prise pour épouse car il faut absolument que les deux époux soient chacun dans un lieu différend de celui de l’autre, l’une dans un lieu musulman, l’autre dans un lieu paganisme. Cette interdiction vous est commandé par Dieu. Respectez-la donc. Hormis ces interdictions, tout vous est rendu licite si vous employez vos biens à vous établir en mariage ou à acheter les captives, par voie légale, mais non à commettre la fornication ni à entretenir des relations adultères. ( Aussi Dieu le tout haut a dit : « A vous établir en mariage mais non à vivre en débauchés. » De même qu’il vous est permis de jouir en consommant le mariage avec les femmes, vous devez leur donner la dot convenue en échange. Si vous fixez une dot et que la femme elle-même accepte de vous en remettre une partie, cela vous est permis. Il vous est permis aussi d’augmenter par la suite le montant de la dot fixée. Dieu est omniscient et sait tout ce que vous faites. Il est sage dans ses commandes et ce qu’Il impose à ses serviteurs. 27/ Sourate 4, versets 34 à 36 Les hommes ont autorité(*) sur les femmes, en raison des faveurs qu’Allah accorde à ceux-là sur celles-ci et aussi des dépenses qu’ils font de leurs biens. Les femmes vertueuses sont obéissantes (à leurs maris), et protègent ce qui doit être protégé, pendant l’absence de leurs époux, avec la protection d’Allah. Et quant à celles dont vous craignez la désobéissance, exhortez-les, éloignez-vous d’elles dans leurs lits et frappez-les. Si elles
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arrivent à vous obéir, alors ne cherchez plus de voie contre elles, car Allah est certes Haut et Grand. Si vous craignez le désaccord entre les deux [ époux], envoyez alors un arbitre de sa famille à lui et un arbitre de sa famille à elle. Si les deux veulent la réconciliation, Allah rétablira l’entente entre eux. Allah est certes, Omniscient et Parfaitement Connaisseur. Adorez Allah et ne Lui donnez aucun associé. Agissez avec bonté envers (vos) père et mère, les proches, les orphelins, les pauvres, le proche voisin, le voisin lointain, le collègue et le voyageur et les esclaves en votre possession, car Allah n’aime pas en vérité, le présomptueux, l’arrogant. (*) Les hommes doivent prendre en charge et protéger les femmes, s’occuper de leurs affaires, de par les qualités qu’ALLAH leur a octroyées et qui les rendent aptes à exercer ce droit, et à cause du fait que ce sont eux qui travaillent et qui peinent en vue de gagner l’argent qu’ils dépensent pour la famille. Les femmes vertueuses sont donc celles qui obéissent à ALLAH et à leur mari, qui veillent fidèlement à leur chasteté en l’absence de leur mari, parce qu’ALLAH leur a ordonné cela et qu’Il les a guidées pour le faire grâce aux dons dont ils les a pourvues. Quant aux épouses qui manifeste des signes d’indocilité, conseillez-les par des paroles convaincantes, puis désertez leur couche, punissez-les en les frappant légèrement et non en les rouant de coups, ni en les humiliant, au cas où elles se révoltent. Mais si elles acceptent de vous obéir après que vous ayez eu recours à l’un de ces trois procédés, alors ne leur appliquez pas un moyen plus puissant en les oppriment injustement. ALLAH est transcendant et Il se vengera de vous si vous leur causez du tort ou si vous les opprimez. Si une mésentente survient entre les époux et que vous craignez qu’il ne s’ensuive une rupture pouvant les conduire à une séparation, alors choisissez deux juges : l’un parmi les membres de la famille de l’époux et l’autre parmi les membres de la famille de l’épouse. si ces juges sont sincères dans leur intention de les réconcilier, ALLAH les guidera vers ce qui est dans leur intention de les réconcilier, ALLAH les guidera vers ce qui est dans l’intérêt des époux : que ce soit une vie commune dans la bonne entente ou une séparation généreuse. ALLAH est au courant des apparences et des intentions cachées de Ses serviteurs. Adorez ALLAH exclusivement, ne Lui associez personne dans Sa divinité ni dans le culte. Agissez avec bienfaisance et sans faillir envers vos parents, envers vos proches et envers les orphelins, envers ceux qui sont appauvris à cause de leur infirmité ou d’un désastre qui a emporté leur fortune, envers le voisin - qu’il soit un de vos proches ou un étranger -, envers le compagnon de travail, de route ou de séjour, envers le voyageur qui est dans le besoin et qui n’a point de séjour fixe dans un certain pays ; agissez enfin avec bienfaisance envers vos esclaves, qu’ils soient des jeunes gens ou des jeunes filles. ALLAH n’aime pas ceux qui traitent les gens avec orgueil : ceux qui n’ont point pitié d’eux et qui ne font que se vanter. Il appartient à l’homme de protéger la femme et de subvenir à ses besoins. C’est pourquoi Dieu le tout huit a imposé aux hommes, mais non aux femmes l’obligation de combattre, or c’est là l’une des besognes les plus spécifiques de la protection. Dieu a physiquement avantagé les hommes sur les femmes et leur a octroyé, plutôt qu’aux femmes, la puissance et la force. Il leur a aussi donné le pas sur les femmes en leur permettant de prendre les femmes en charge. La dot elle-même est considérée comme une compensation et une récompense versée aux femmes pour être entrée sous le commandement des hommes et avoir accepté de leur donner le pals sur elles. « avoir le pas » signifie ici le fait de diriger et de superviser les activités qu’une femme est chargée d’effectuer, dont le fait de conserver la maison, de ne pas
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quitter son domicile sans une permission et de s’adonner à sa mission naturelle qui consiste dans la grossesse, l'allaitement et l’éducation des enfants. Une bonne épouse obéit à son mari et ne confie à personne les secrets de sa vie intime avec lui. Une épouse dévouée doit conserver le bien de son mari et ne pas le gaspiller. Les époux n’ont pas le droit de faite la morale à ce genre de femmes. Par contre, celles dont vous craignez l’insubordination et le fait de ne pas accomplir les devoirs conjugaux de manière satisfaisante, celle-ci vous devez commencer à leur prêcher la bonne conduite, à leur donner des conseils et à leur rappeler leurs devoirs. Peut-être que ce sera suffisant. Si cela s’aère inutile, essayez de déserter leur couche, détournez-vous d’elles. Peut-être que cela leur sera utile et suivront-elles à nouveau la voix de la raison. Si cela ne révèle aussi inutile, essayez de le corriger, sans pour autant être violents et sans leur porter préjudice. L’homme ne doit avoir recours à ce dernier choix que s’il perd tout espoir de voir sa femme redevenir vertueuse et soumise par d’autres moyens. Si la femme obéit à son mari et satisfait ses besoins , dans les limites prescrites par le Seigneur, il n’aura plus aucun prétexte de lui chercher querelle et n’aura pas le droit de la battre, de la déserter ou la maltraiter. Dieu le tout haut menace les hommes qui se montrent injustes envers les femmes sas aucune raison valable et leur dit qu’Il les soutient et qu’Il se vengera de celui qui les aura injustement maltraités. Si les deux époux sont en désaccord, le juge dot confier l’épouse à une personne de confiance afin qu’elle examine la question de près et empêche l’un ou l’autre des deux époux d’être injuste envers son conjoint. Si les choses s’enveniment et que l’on craint la division entre les deux époux, le juge doit désigner un arbitre de confiance de la famille de l’épouse et un autre de celle de l’époux, lesquels doivent se réunir pour examiner le problème et décider ce qui est dans l’intérêt général , à savoir la rupture ou la réconciliation . Dieu se montre plutôt favorable à la réconciliation , aussi a-t-Il dit : « S’ils veulent se réconcilier, Dieu les y aidera. » Ces réglementations viennent de Dieu qui sait tout sur se serviteurs, les mœurs et leurs caractères et qui est informé de ce qui se passe entre eux et des causes de leurs conflits. Dieu le tout haut somme ses serviteurs de L’adorer seul et de ne Lui associer rien ni personne. L leur commande d’obéir à ses ordres. Puis Il leur prescrit d’être bons envers leur père et mère, dont Dieu a issu l’homme le faisant ainsi sortir du néant. Il ordonne ensuite à ses serviteurs d’être bons envers les proches, hommes ou femmes, ainsi qu’envers les orphelins qui ont perdu leurs pères et envers ceux qui les prennent en charge. Il les mettent en demeure de se montrer charitables. Il les mettent en demeure de se montrer charitables envers les indigents ( les pauvres qui ne trouvent personne pour subvenir à leurs besoins) et de les aider de manière à pourvoir à leurs besoins. Puis Il ordonne d’être bons envers le voisin apparenté ou non, le compagnon de voyage auquel on n’est lié par aucun lien de parenté, le voyageur qui est de passage et envers lequel il faut se montrer charitable et ses propres esclaves. Dieu y ajoute qu’Il n’aime pas celui qui se montre arrogant, vaniteux et fanfaron, et qui se considère comme tant supérieur aux autres. Il est grand à ses propres yeux mais bien médiocre aux yeux du Seigneur.
28/ Sourate 4, versets 92 à 94 Il n’appartient pas à un croyant de tuer un autre croyant, si ce n’est par erreur. Quiconque tue par erreur un croyant, qu’il affranchisse alors un esclave croyant et remette à sa famille le prix du sang, à moins que celle-ci n’y renonce par charité. Mais si le [tué] appartenait à un peuple ennemi à vous et qu’il soit croyant, qu’on affranchisse alors un esclave croyant. S’il appartenait à un peuple auquel vous êtes liés par un pacte, qu’on verse alors à sa famille le prix du sang et qu’on affranchisse un esclave croyant. Celui qui n’en trouve pas les moyens, qu’il jeûne deux mois d’affilée pour être pardonnée par ALLAH. ALLAH est Omniscient et Sage.
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Quiconque tue intentionnellement un croyant, Sa rétribution alors sera l’Enfer, pour y demeurer éternellement. ALLAH l’a frappé de Sa colère, l’a maudit et lui a préparé un énorme châtiment. Ô les croyants ! Lorsque vous sortez pour lutter dans le sentier d’ALLAH, voyez bien clair (ne vous hâtez pas) et ne dites pas à quiconque vous adresse le salut (de l’islam) : « Tu n’es pas croyant », convoitant les biens de la vie d’ici bas. Or c’est auprès d’ALLAH qu’il y a beaucoup de butin. C’est ainsi que vous étiez auparavant ; puis ALLAH vous a accordé Sa grâce. Voyez donc bien clair. ALLAH est, certes, Parfaitement Connaisseur de ce que vous faites.
Cette distinction entre les divers hypocrites est une précaution visant à éviter le meurtre d’un croyant qui risque d’être tué parce qu’il est pris pour un hypocrite. Il n’est pas licite de tuer un croyant, si ce n’est par erreur involontaire. Au cas où un croyant est tué par erreur, s’il vit dans un pays à gouvernement islamique, on verse la rançon de rachat à sa famille pour les dédommager de sa perte, et l’on affranchit un esclave croyant pour dédommager la communauté des croyant de cette perte ; car le fait d’affranchir un esclave croyant équivaut à lui rendre la vie par la liberté ; comme s’il suffisait d’affranchir un esclave croyant pour dédommager les croyants de la perte (d’un croyant libre) (*). Si celui qui est tué appartient à un peuple qui est lié par un pacte de paix avec les musulmans, il faut affranchir un esclave croyant et remettre la rançon du dédommagement à la famille de la victime, car, à cause du pacte qui les lie ils n’en profiteront pas pour causer du tort aux musulmans. Si celui qui a tué par erreur ne possède pas d’esclave à affranchir, il doit jeûner deux mois consécutifs sans rompre le jeune, même pas un seul jour. Ceci servira à reformer son âme et à l’éduquer en vue de le rendre plus prudent. ALLAH - qu’Il soit glorifié et magnifié- est Celui qui connaît parfaitement les âmes et les intentions. Il est le Sage qui décide des punitions comme il se doit. (*) Le législateur n’a pas prescrit la même punition pour l’homicide par erreur et le meurtre volontaire : dans Chari’a islamique, la responsabilité pénale est fonction du péché commis. Car c’est le pire des crimes. En cas de guerre, il est indispensable de prendre garde à ne pas tuer un croyant. Si vous partez en guerre sainte pour la cause d’ALLAH - qu’Il soit glorifié et magnifié renseignez-vous avant la bataille, sur la nature de ceux que vous combattez : se sont-ils convertis à l’islam ou sont ils restés dans le polythéisme ? Ne dites point à celui qui vous envoie le salut en signe de capitulation : « Tu n’es pas croyant, mais tu convoites les biens et le butin de guerre ». Acceptez plutôt leur capitulation ; car ALLAH vous a préparé de grands gains. Ô vous les croyants vous étiez auparavant dans l’incroyance et c’est ALLAH qui vous a guidés. Il faut vous enquérir au sujet de ce que vous combattez ; ALLAH est Celui qui sait parfaitement, Il possède le savoir exacte et Il est au courant de tout :Il vous jugera en fonction de son savoir. Dieu le tout haut dit : « Il n’appartient pas à un croyant et il lui st interdit de tuer volontairement un frère croyant car la foi l’empêche de commettre un tel péché. Il peut cependant tuer par erreur ou involontairement. Il peut aussi commettre un meurtre par négligence ou par oubli. Si un croyant tue un autre par erreur, en tirant par exemple sur un gibier, il devra subir la peine suivante : si un croyant tue un autre involontairement , il devra payer le prix du sang aux parents d la victime, à moins qu’ils ne lui pardonnent et ne lui en fassent remise. Il devra aussi affranchir un esclave croyant. Si la victime était croyante mais d’un clan ennemi le meurtrier devra affranchir un esclave croyant. Les parents de la victime
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ne doivent pas percevoir le prix du sang afin qu’ils ne s’en servent pas à combattre les musulmans. Si la victime était croyante et appartenait à un clan qui aura pactisé avec celui du meurtrier et se sera engagé à ne pas le combattre, il faudra que le meurtrier paye la rançon aux parents de la victime et qu’il affranchisse un esclave croyant. Si le meurtrier n’a pas de quoi payer le prix du sang, et n’arrive pas à libérer un esclave parce qu’il n’a pas les moyens de l’acheter ou parce qu’il ne trouve pas un esclave croyant pour l’acheter… il devra alors jeûner deux mois consécutifs qui ne soient pas interrompus sans raison légitime. S‘il interrompt son jeune sans cause légitime, ses jours de jeune précédents seront en effet, et il devra reprendre son jeune dès le début jusqu’à effectuer un jeune de deux mois suivis, à titre de repentir. Dieu connaît ce que font le gens et il est sage en établissant les lois qui sont dans leur intérêt. Quiconque connaît l’Islam et ses lois et tue intentionnellement un croyant, en jugeant légitime cet acte meurtrier, aura pour châtiment divin l’enfer où il demeurera éternellement. Dieu le maudira, éloignera de lui sa grâce et lui fera subir le terrible châtiment de l’enfer. Les jurisconsultes se partagent en trois groupes quant au repentir de celui qui tue volontairement un croyant : 1- Ibn Abbas et un groupe d’ancêtres estiment que le meurtrier d’un croyant n’est jamais acquitté, même s’il se repent et qu’il demeurera en enfer. Pour corroborer leur opinion, ils s’appuient sur les paroles suivantes du Prophète Muhammad (SBSL) : « Tout péché peutêtre pardonné par le Seigneur, sauf le fait de mourir infidèle ou de tuer volontairement un croyant. » Ils évoquent également ces paroles du Prophète (SBSL) « Quiconque aide à tuer un musulman par une parcelle de mot aura inscrit sur le front au jour de la résurrection. Désespérer de la clémence de Dieu ! » Ils s’appuient aussi sur cette affirmation du Prophète (SBSL) : « Si les humains et les démons se réunissent pour tuer un croyant, Dieu les fera renverser nez contre terre en enfer. Dieu le tout haut a interdit le paradis au meurtrier et à celui qui ordonne de commettre un meurtre. 2- D’autres estiment que demeurer éternellement à l’enfer signifie demeurer longuement et non y rester pour toujours, et ce vu les textes qui sont formels sur le fait que la pénitence des croyants qui transgressent les ordres divins ne dure pas toujours. Ils s’appuient également sur le fait que dans ce verset, Dieu dit quel sera son châtiment pour un tel péché et non qu’Il l’infligera irrévocablement. Dieu dit : « la punition d’une action mauvaise l’égale en mauvaiseté. » ( voir sourate la concertation verset 40). Si Dieu sera voulait dire par là qu’Il ferait subir pour toute mauvaise action un châtiment aussi mauvais, ce serait en contradiction avec sa parole divine : « Que de fautes Il pardonne. » ( voir sourate la concertation verset 34). Cela veut dire que tel sera son châtiment, s’Il entendra l’imposer. 3- Pour un troisième groupe de jurisconsultes, la punition prescrite dans ce verset s’impose au meurtrier qui légitime le meurtre. La peine qui s’impose est dubitable. Akramatu et Bnu Jurayj interprétèrent « commettre volontairement » dans le verset par « légitimer le meurtre ». Dieu le tout haut attire l’attention sur un autre type de meurtre qui était commis par erreur durant un voyage ou une campagne effectuée pour la cause de Dieu et visant la terre des idolâtres et ce après que l’Islam fut largement répandu dans beaucoup de régions de la péninsule arabe. Certains musulmans tentaient d’entrer en contact avec leurs frères musulmans, ca Dieu leur ordonna de ne pas croire idolâtre toute personne qu’ils trouvaient en terre d’idolâtrie. il les somma de prendre leur temps et de ne juger autrui qu’après avoir examiné et s‘être bien enquis de son cas. ( ce verset fut révélé à la suite d’un incident arrivé à des combattants musulmans. Un homme de la tribu de Soulaym qui gardait des moutons passa devant eux et salua à la manière de l’Islam. Ils se dirent qu’il l’eut fait uniquement pour les éviter, le suivirent et le tuèrent, puis apportèrent ses moutons au Prophète.) Dieu le tout haut dit : « Si vous combattez sur un terrain ennemi, agissez avec discernement et ne dites
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pas à celui qui vous salue et vous montre qu’il est musulman. « Tu n’es pas musulman. » Ne tuez pas par convoitise d’un butin, car Dieu dispose de bien mieux que les appâts de la vie d’ici-bas que vous désiriez obtenir, et qui vous ont portés à tuer un homme comme celui qui vous avait salués et montré sa foi. Vous l’avez négligé et accusé de mensonge et de dissimulation parce qu’il vous redoutait. Vous convoitez un casuel de la vie d’ici-bas. Les richesses légales dont Dieu dispose sont bien meilleures que le bien de cet homme. Naguère vous étiez comme lui. Vous dissimuliez votre foi et cachiez que vous étiez musulmans. Dieu vous a alors octroyé la gloire et la victoire et vous a guidés à l’Islam. il sait tout ce que vous faites. Rien ne Lui échappe des mobiles de votre action.
29/ Sourate 4, versets 101 à 107 Et quand vous parcourez la terre, ce n’est pas un péché pour vous de raccourcir la salat, si vous craignez que les mécréants ne vous mettent à l’épreuve, car les mécréants demeurent pour vous un ennemi déclaré. Et lorsque tu (Mohammad) te trouves parmi eux, et que tu les diriges dans la salat, qu’un groupe d’entre eux se mette debout en ta compagnie, en gardant leurs armes. Puis lorsqu’ils ont terminé la prosternation, qu’ils passent derrière vous et que vienne l’autre groupe, ceux qui n’ont pas encore célébré la salât. A ceux-ci alors d’accomplir la salât avec toi, prenant leurs précautions et leurs armes. Les mécréants aimeraient vous voir négliger vos armes et vos bagages, afin de tomber sur vous en une seule masse. Vous ne commettez aucun péché si, incommodés par la pluie ou malades, vous déposez vos armes ; cependant prenez garde. Certes, Allah a préparé pour les mécréants un châtiment avilissant. Quand vous avez accompli la salât, invoquez le nom d’Allah, debout, assis ou couché sur vos côtés. Puis lorsque vous êtes en sécurité, accomplissez la salât (normalement) car la salât demeure pour les croyants une prescription à des temps déterminés. Ne faiblissez pas dans la poursuite du peuple [ennemi]. Si vous souffrez, lui aussi souffre comme vous souffrez, tandis que vous espérez d’Allah ce qu’il n’espère pas. Allah est Omniscient et Sage. Nous avons fait descendre vers toi le Livre avec la vérité, pour que tu juges entre les gens, selon ce qu’Allah t’a appris. Et ne te fais pas l’avocat des traîtres. Et implore d’Allah le pardon car Allah est certes Pardonneur et Miséricordieux. Et ne dispute pas en faveur de ceux qui se trahissent eux-mêmes. Allah, vraiment, n’aime pas le traître et le pécheur. La prière est une prescription stricte dont on est point dispensé au cours du voyage. Toutefois, celui qui l’accomplit en l’écourtant par rapport à la prière accomplie dans son lieu de séjour, ne commet point de péché. Ceux qui partent en voyage, ont le droit d’abréger la prière. Ainsi la prière composée de quatre rak’as sera accomplis avec deux rak’as seulement. La méfiance à l’égard des incroyants est une obligation, car ce sont des ennemis dont l’adversité est évidente. Lorsque tu auras accompli la moitié de la prière, le groupe qui aura prié derrière toi s’en ira pour laisser l’autre groupe terminé derrière toi. Ensuite le second groupe achèvera par le début de la prière qu’il aura manqué, puis le premier groupe achèvera de même sa prière. On appelle cette prière « postérieure » et l’autre « antérieure ». La prière « postérieure » est celle dont la seconde partie n’est point accomplie derrière l’imam. La prière « antérieure » est celle dont la seconde partie est accomplie en assemblée et dont on complète la première partie individuellement, parce que cette dernière est accomplie dans la première moitié de la prière, alors que la postérieure est
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accomplie dans la seconde moitié de la prière. Ceci est une disposition qui vise à ne pas manquer à la prière tout en se méfiant des incroyants qui souhaiteraient que vous perdiez de vue vos armes et vos prévisions afin de tomber sur vous d’un seul coup et de se jeter sur vous pendant que vous êtes entrain de prier. La lutte continue contre les polythéistes est une obligation ; néanmoins vous devez rester continuellement sur vos gardes et c’est là un châtiment réservé par ALLAH aux incroyants dans a vie d’ici-bas ; et, dans l’au-delà, Il leur a réservé un supplice humiliant et avilissant. Lorsque vous vous êtes acquittés de la prière de la guerre, nommée la « prière de la peur », n’oubliez pas d’évoquer toujours le nom d’ALLAH : invoquez-Le au cours du combat, invoquez-Le alors que vous en état de repos et invoquez-Le en étant couchés ; car l’évocation du nom d’ALLAH - le Tout-puissant- affermit les cœurs et les rassure. Ne fléchissez pas dans la lutte contre les incroyants qui vous ont déclaré la guerre et qui ont essayé de vous attaquer de toutes parts. La guerre est sans doute pénible. Ce qui vous distingue d’eux, c’est qu’ils ne recherchent pas la Vérité ni n’espèrent rien auprès d’ALLAH, tandis que vous, vous recherchez la Vérité et aspirez à la grâce d’ALLAH et au bonheur éternel. Lorsque vous êtes en déplacement sur la terre, il vous est permis de raccourcir la prière, en réduisant à deux prosternements la prière qui en compte quatre. Le Prophète (SBSL) considéra le raccourcissement de la prière comme : « une aumône que Dieu vous a faite. Acceptez donc son aumône. » pou les chefs croyants, il s’agit là d’une autorisation absolue qui s’applique même si les musulmans obtiennent la sécurité et qu’ils n’ont plus rien à craindre du polythéisme et des idolâtres. La distance à traverser et qui légitime que l’on abrège la prière fut évaluée à 81km par les hanafis et à 89 km environ par les partisans des autres doctrines. Selon Aicha qu’Allah L’agrée, « la prière prescrite était à l’origine formée de deux agenouillements. Lorsque le Prophète (SBSL) fit l’exode vers Médine, la prière fut prolongée pour les fidèles qui ne sont pas en voyage, et garda le nombre d’origine d’agenouillement une seule fois derrière l’Imam, puis seul une seconde fois. L’autre groupe qui assurait la garde dot ensuite venir s’agenouille une seule fois derrière l’Imam et accomplir plus tard seul le second agenouillement. ( Quant au raccourcissement de la prière constituée de quatre agenouillements pendant le déplacement, il s’agit là d’un précepte tiré de paroles et des pratiques du Prophète et qui ont été successivement transmises.) Dans ce verset, Dieu le tout haut explique le caractère légitime de l’abréviation de la prière dont il a été question dans le verset précédent. Il explique en détail comment effectuer la prière de la peur. Les jurisconsultes sont unanimes à considérer que la prière de la peur fut abrogée par les causes qui légitimes le rapport de la prière. Dans la prière de la peur, si le Prophète (SBSL) et au milieu de ses combattants et qu’il dirige pour eux la prière, un groupe d’entre eux doit se tenir à ses côtés, sans se dessaisir de ses armes et en gardant tout son équipement. Il doit prier et effectuer le premier agenouillement, puis le second seul, alors que le Prophète continue sa prière. Son oraison terminée, ce premier groupe de fidèle doit se retirer et se rendre au poste de garde. L’autre groupe qui n’a pas prié et qui faisait la garde doit alors venir se joindre au Prophète (SBSL) et effectuer derrière lui le second agenouillement, puis complète la prière seul et salue , achevant l’oraison. Dieu met en garde les croyants contre la perfidie des infidèles les avertit de se tenir sur leurs gardes et de garder leurs armes pour être prêt à combattre leurs ennemis si ceux-ci veulent trahir les musulmans, saisir l’occasion et tomber sur eux pendant qu’ils effectuent la prière. Dieu dit ensuite que, si la pluie les incommode ou s’ils sont malades, il est permis aux croyants de déposer leurs armes. Ils doivent cependant rester sur le qui-vive et garder leurs armes à leurs côtés pour les saisir vite au cas où ils en auront besoin. Dieu rappelle aux croyants qu’Il est leur maître, qu’Il leur accordera victoire et disgraciera les infidèles auxquels Il réserve un châtiment ignominieux au jour de la résurrection.
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Dieu commande aux croyants de rappeler très fréquemment son nom au fond d’eux-mêmes, une fois la prière de la peur terminée, étant donné qu’Il a prescrit de la raccourcir et de l’alléger et durant laquelle Il permet d’aller et de venir, chose qui est prohibée ailleurs. Quand la peur se dissipe et que les musulmans se sentent en sécurité, ils doivent accomplir intégralement la prière, s’agenouiller et se prosterner comme il se doit, car la prière est pour les croyants une obligation inscrit à heures fixes où il faut absolument l’effectuer, autant que possible. L’accomplissement de la prière à des moments fixés a été prescrit afin qu’elle rappelle aux hommes leur Seigneur à divers moments , pour qu’ils ne soient pas portés pr la négligence à commettre le mal ou à omettre de faire le bien. Dieu le tout haut somme les croyants de s’appliquer sérieusement à combattre les ennemis et à les harceler. Il attire leur attention sur le fait que s’ils ont à être blessés et à en souffrir, leurs ennemis aussi auront à souffrir comme eux de leurs propres blessures. La seule différence entre un croyant et un infidèle c’est que le croyant attend à être récompensé par Dieu et espère obtenir de Lui victoire et soutien, et qu’Il fasse prévaloir sa parole et tenir ses promesses faites par l’intermédiaire de son Prophète dans son Livre sacré. L’infidèle, quant à lui, ne s’attend à rien de cela. Dieu seul sait ce qu’Il prescrit et décrète. Il est Omniscient et Sage. Ce verset fut révélé au sujet d‘un allié de Médine de la famille de Bani Oubayreiq. Il était en compagnie du Prophète Muhammad ( SBSL) lors d’une invasion. Il vola le bouclier d’un autre allié qui alla l’accuser auprès de l’envoyé de Dieu (SBSL). Le voleur cacha alors le bouclier chez un juif et en parla à ses compagnons. Ceux-ci se rendirent auprès du prophète (SBSL) pour lui demander de lui pardonner et de le défendre devant les autres. Le Prophète l’a alors absous et excusé solennellement. Il dit aux propriétaires du bouclier avoir accusé de vol un homme musulman, pieux et bienfaiteur. Dieu envoya alors ce verset et les suivants, et le Prophète (SBSL) ordonna qu’on lui emmène le bouclier et le rendit à son propriétaire. Le voleur prit la fuite et rejoignit les polythéistes à la Mecque. Dieu le tout haut dit à Son messager (SBSL) qu’Il lui a révélé le coran, expression de la vérité, pour qu’il juge entre les hommes selon les indications et les préceptes qu’Il lui a fait connaître, et qu’il ne doit donc pas défendre les perfides contre ceux qui leur réclament leurs droits. Dieu commande à Son Prophète (SBSL) de demander pardon au Seigneur pour avoir dit aux propriétaires du bouclier qu’ils avaient accusé de vol un homme musulman, pieux et bienfaisant. Dieu est tout pardon pour ceux qui implorent son pardon, il est miséricordieux envers ses serviteurs repentis. Dieu s’adresse ici au Prophète (SBSL), le plus juste et le plus parfait des hommes, pour le mettre davantage en garde contre le fait de se laisser influencer par ceux qui possèdent des arguments forts, chose qui arrive souvent aux juges. Dieu le tout haut considère que celui qui se montre perfide à l’égard d’autrui se dupe et se trahit lui-même, car il se nuit ainsi qu’à luimême. ( Ceux dont il est question dans ce verset sont le voleur du bouclier et ses parents qui l’ont aidé parce qu’ils sont ses partenaires dans le péché et la perfidie). Dieu le tout haut dit à son Prophète (SBLS) : « Ne défends pas ces traîtres et ne les assiste pas dans un conflit quelconque, car Dieu le tout haut déteste le dupeur qui se plaît à commettre les péchés et n’éprouve aucune crainte du châtiment divin qui porte ses semblables à y songer et à s’en soucier.
30/ Sourate 5, versets 1 à 4 Ô les croyants ! Remplissez fidèlement vos engagements. Vous est permise la bête du cheptel, sauf ce qui sera énoncé [comme étant interdit]. Ne vous permettez point la chasse alors que vous êtes en état d’ihram. Allah en vérité, décide ce qu’Il veut. O les croyants ! Ne profanez ni les rites du pèlerinage (dans les endroits sacrés) d’Allah, ni le mois sacré, ni les animaux de sacrifice, ni les guirlandes, ni ceux qui se dirigent vers
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la Maison sacrée cherchant de leur Seigneur grâce et agrément. Une fois désacralisés, vous êtes libres de chasser. Et ne laissez pas la haine pour un peuple qui vous a obstrué la route vers la Mosquée sacrée vous inciter à transgresser. Entraidez-vous dans l’accomplissement des bonnes œuvres et de la piété et ne vous entraidez pas dans le péché et la transgression. Et craignez Allah, car Allah, car Allah est, certes, dur en punition ! Vous sont interdits la bête trouvée morte, le sang, la chair de porc, ce sur quoi on a invoqué un autre nom que celui d’Allah, la bête étouffée, la bête assommée ou morte d’une chute ou morte d’un coup de corne, et celle qu’une bête féroce a dévorée, sauf celle que vous égorgez avant qu’elle ne soit morte.(Vous sont interdits aussi la bête) qu’on a immolée sur les pierres dressées, ainsi que de procéder au partage par tirage au sort au moyen de flèches. Car cela est perversités. Aujourd’hui, les mécréants désespèrent (de vous détourner) de votre religion : ne les craignez donc pas et craignezMoi. Aujourd’hui, J’ai parachevé pour vous votre religion pour vous. Si quelqu’un est contraint par la faim, sans inclination vers le péché…Alors, Allah est Pardonneur et Miséricordieux. Ils t’interrogent sur ce qui leur est permis. Dis : « Vous sont permises les bonnes nourritures, ainsi que ce que capturent les carnassiers que vous avez dressés, en leur apprenant ce qu’Allah vous a appris. Mangez donc de ce qu’elles capturent pour vous et prononcez dessus le nom d’Allah. Et craignez Allah. Car Allah est, certes, prompt dans les comptes. » Le pacte est un engagement rigoureux entre deux partis, contrairement à l’engagement unilatéral qui implique une volonté individuelle. Par là le Coran est à l’origine du droit positif. Dans ce verset, par son appel à l’entraide dans le bien, le Coran précède toutes les lois positives. La mort de la bête peut être due à la vieillesse, à une maladie incurable ou à un empoisonnement ; de la sa chair peut renfermer des matières nuisibles pour celui qui la consomme. Le sang est nuisible parce qu’il renferme des poisons sécrétés par le corps. Le porc renferme de nombreux vers parasites qui nuisent à l’homme. O croyant ! respectez tous vos engagements envers Dieu, et remplissez vos contrats envers les hommes. ( selon Ibn Abbas, les contrats signifient ici ce que Dieu a permis ou proscrit à ses serviteurs, ce qu’Il leur ordonne de faire ou prohibe tout au long du coran). Ils ne doivent donc ni se montrer perfides, ni violer leurs engagements. Dans ce verset, Dieu le tout haut somme les croyants de remplir leurs contrats et de respecter les engagements auxquels ils se sont liés oralement ou par écrit. A moins que ces engagements ne proscrivent ce qui est licite ou ne légitiment ce qui est prohibé par le Seigneur : tel le fait de conclure un contrat à usure, ou de s’emparer injustement des biens d’autrui ( moyennant les pots-de-vin ou le jeu de hasard). Dieu évoque ensuite en détail ses prescriptions en disant avoir permis à ses serviteurs de se nourrir de la chair de leur bétail (à savoir les vaches, les dromadaires, les chèvres, les brebis et les moutons auxquels l’on ajouta les daims, les buffles et autres), à l’exception de ce qui sera indiqué plus loin sur ce qui est interdit de consommer dans certaines conditions, tel ce que Dieu le tout haut dit : « Il vous est interdit de consommer les bêtes mortes, le sang et la viande de porc.) ( voir sourate la table servie, verset 3). Dieu défend aux croyants de chasser les animaux sauvages lorsqu’ils sont en état d’Ihram, de visiter les lieux saints ou d ‘entrer dans le domaine de l’oratoire sacré sans avoir pour autant l’intention de faire le pèlerinage ou de visiter les lieux saints. Dieu commande à ses serviteurs ce qui lui plaît, Il leur permet ou leur interdit des choses en fonctions des raisons et des intérêts qu’Il connaît.
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Vous qui croyez, ne profanez pas ce que Dieu a rendu sacré en prenant la liberté de pratiquer à votre guise les rites de la religion divine. Suivez plutôt ce que Dieu vous a prescrit et ne prenez pas à la légère ce qui est sacré. N’empêchez pas les ascètes de respecter ces rites et ne détournez pas les gens du pèlerinage ou de la visite des lieux saints. Ne rendez pas licites les combats durants les mois sacrés ( à savoir les quatre mois de Thou l-qi’da, Tou l-hijja, Muharram et Rajab). N’empêchez pas qu’on fasse don des animaux d’offrande. (c’est le bétail que l’on offrait à l’oratoire sacré afin qu’il soit immolé pour le service divin). Et ce en volant ou en s’emparant de force. Ne jugez pas licite de s’emparer des animaux d’offrande au cou de quels étaient suspendus des ornements ( l’on accrochait au cou du bétail destiné à l’oratoire sacré un collier afin que personne ne lui porte préjudice). Ne considérez pas non plus comme légitime le fait de combattre ceux qui entreprennent une visite de l’oratoire sacré et ne les empêchez pas de l’effectuer par quel moyen que ce soit. Ne vous opposez pas à ceux qui se rendent au territoire sacré pour pratiquer le commerce ou effectuer le pèlerinage en quête de la grâce de Dieu. « A la recherche de la grâce et des faveurs de Dieu. » Lorsque vous aurez achevé le pèlerinage ou la visite des lieux sacrés, ou que vous aurez quitté le territoire sacré, vous pourrez alors chasser si vous voulez. Que la haine et l’hostilité que vous éprouvez envers certains ( ceux qui vous ont interdit l’accès de l’oratoire sacré en l’année de Hudaybiya) ne vous vaille pas de revenir des agresseurs et de dépasser les limites de Dieu en vous vengeant d’eux injustement et illicitement. Bien plutôt jugez chacun d’entre eux en toute justice et conformément aux consignes du Seigneur. L’on raconte que le Prophète (SBSL) était à Hudaybiya avec ses compagnons qui furent attristés et indignés de voir les polythéistes les empêcher d’avoir accès à l’oratoire sacré. Des infidèles de l’Orient qui voulaient visiter les lieux sacrés passèrent devant eux. Les musulmans voulaient alors les empêcher d’accomplir cette visite comme ils avaient eux-mêmes été empêchés par des mécréants. Dieu envoya ce verset dans lequel Il met en demeure ses serviteurs croyants de le craindre et de s’entraider à faire le bien ( c'est-à-dire à la vertu) et à abandonner les péchés, la désobéissance et les turpitudes (c'est-à-dire à la piété). Il leur proscrit de s’entraider à commettre le mal le péché et les choses interdites. Il met en garde les croyants contre son châtiment, car son châtiment est terrible pour ceux qui transgressent ses ordres et dépassent ses limites. Dieu, le tout haut, indique dans ce verset la chair de bétail qu’Il interdit à ses serviteur de consommer, à savoir : • Les bêtes mortes de mort naturelle et qui n’ont été ni immolées ni chassés, car elles sont nuisibles à la santé, à l’exception des poissons qu’ils soient morts immolés ou non. • Le sang qui s’écoule des bêtes. Quand ils étaient au milieu du désert et qu’ils avaient faim, les bédouins utilisaient un objet quelconque tel un os ou quelque chose de semblable pour saigner un animal. Ils rassemblaient ensuite son sang et le buvaient. Dieu a prohibé cette pratique. Selon Ahmad et Al bayhaqi, le Prophète Muhammad (SBSL) dit : « il nous a été permis de consommer deux types de bêtes mortes et de deux types de sang. Quant aux deux types de bêtes mortes, il s’agit de poissons et de sauterelles. Pour ce qui est du sang dont la consommation est licite, il s’agit du foie et de la rate. » • La viande de porc, domestique ou sauvage. Sa consommation est rendue illicite. • Les bêtes égorgées autrement qu’au nom de Dieu, c'est-à-dire celles qui sont égorgées et sur lesquelles on prononce un nom autre que celui de Dieu. Car Dieu le tout haut exige qu’on égorge les bestiaux en louant son nom.( il s’agit d louer à voix haute le nom de Dieu au moment de l’égorgement.) • Les bêtes qui meurent étranglées, quelque soit la méthode utilisée, sont interdites aux musulmans. • Les bêtes assommées que l’on frappe avec un objet dur et non pointu jusqu’à ce que le mort s’en suive.
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Les bêtes mortes suites d’une chute d’un lieu élevé ou dans un puit ne peuvent pas être consommées. • Celles qui meurent des suites d’un coup de corne, même si elles saignent de la gorge, ne doivent pas non plus être consommées. • Les bêtes agressées et tuées par des carnassiers sont prohibés à l’humanité. De tout ce qui a précédé, Dieu faite exception des bêtes que l’homme égorge à temps et avant qu’elles ne meurent. Si elles sont saignées à temps, les musulmans pourront alors consommer leur viande. • Il est interdit de consommer les bêtes égorgées devant des bétyles. Il s’agit de pierres disposées à l’époque préislamique autour de la ka’ba et sur lesquels les arabes immolaient les bêtes qu’ils sacrifient. L’on versait leur sang sur les bétyles situés en face de l’oratoire sacré et l’on coupait leur viande en tranches que l’on accrochait aux statues. Dieu le tout haut interdit aux croyants de consommer les bêtes immolées sur ces autels, car ce fut un acte d’idolâtrie. Aux nourritures dont la consommation est interdite par Dieu et qui étaient légitimée par les arabes de leur époque de Jahiliya ( l’époque pré islamique), Dieu ajoute une autre pratique qui est celle de consulter le sort au moyen de flèches. Il était de coutume e jouer avec trois flèches. Sur l’une d’elle était inscrit « fais-le », sur l’autre « ne le fais pas » et sur la troisième n’était écrit. En les jetant, si l’on obtenait celle sur laquelle était écrit « ne le fais pas », on s’abstenait d’agir. Si, au contraire, on obtenait celle sur laquelle était inscrit « fais-le », on agissait. On répétait le jeu si l’on obtenait la flèche sur laquelle rien n’était inscrit. Dieu interdit d’induire l’avenir du jeu des flèches et considère une telle pratique comme une turpitude et une désobéissance au Seigneur. Dieu commande aux croyants qui hésitent à accomplir ou non une action quelconque de solliciter en l’adorant puis en lui demandant de leur indiquer le bon choix à faire. Dieu le tout haut dit ensuite aux croyants : « Aujourd’hui, les infidèles ont perdu tout espoir de mettre fin à la religion de Dieu et de vous voir apostasier. Car ils ont constaté les faveurs que Dieu vous a accordées. Il a ,en effet, tenu sa promesse et fait prévaloir sa religion. Ne les craignez donc pas parce que vous êtes en désaccord avec eux, et craignez-moi plutôt. Car je vous accorderai la victoire sur eux et vous ferai triompher dans ce monde et dans l’autre. » S’adressant toujours aux croyants, Dieu le tout haut ajoute avoir désormais mis la religion de l’Islam complètement au point. Aussi n’auront-ils plus besoin d’aucune autre religion, ni d’aucun autre prophète que le leur. En parachevant la religion, Dieu les a comblés de sa grâce. Ils doivent donc accepter d’avoir pour religion l’Islam car c’est la religion que Dieu aime et qu’Il la choisie pour eux. Celui qui contreviendra par nécessité à ce qui a précédé en consommant ou en commettant ce que Dieu a prohibé ne court aucun risque. Il pourra consommer ce que Dieu proscrit en cas de disette et uniquement dans la mesure du nécessaire. Dieu est miséricordieux et clément. Car sachant à quel point son serviteur en a besoin, Il passe outre et lui pardonne, à condition qu’en mangeant ce qui est proscrit il ne soit pas enclin au péché et désireux d’enfreindre les ordres du Seigneur. ( le prophète (SBSL) dit : « Dieu aime que l’on fasse ce qu’Il permet et déteste qu’on lui désobéisse. » Ahmad raconte : « Celui qui n’accomplit pas ce que Dieu a autorisé de faire portera des péchés aussi lourds que le mont d’Arafat. ») Adiyyu bnu Hatei et Zaydu bnu Mualheil de la tribu de Ta’ demandèrent au Prophète (SBSL) : « Dieu proscrit de consommer les bêtes mores. Que nous est-il donc permis d’en manger ? » Dieu envoya alors ce verset. Il signifie que Dieu leur permet de consommer les bonnes bêtes que l’on égorge en prononçant le nom de Dieu, ainsi que les bons aliments et les animaux que capturent les carnassiers tels les chiens, les faucons et les panthères. Le mot arabe qui correspond à « carnassier » est « jawareih ». Il est dérivé de « jahr » qui signifie le « gain ». car il s’agit de bêtes rapaces qui se jettent sur leur proie et la saisissent avec leurs griffes ou leurs serres. Une fois entraînées à la chasse, si leur maîtres les envoient derrière la proie, elles
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s’y élancent. S’ils les retiennent, elles se résignent et demeurent inertes. Lorsqu’il capture sa proie, un carnassier la garde jusqu’à ce que son maître arrive à sa recherche et ne sen empare jamais. Si e carnassier est bien dressé, qu’il garde la proie pour son maître et que celui-ci a invoqué le nom de Dieu avant de le lancer derrière la proie, la chasse est unanimement jugée légitime même si le carnassier tue sa capture. Dieu le tout haut somme les croyants de le craindre et de ne pas transgresser ses ordres en consommant les nourritures proscrites et précédemment mentionnées. Il leur dit qu’Il les jugera sur toutes leurs actions dans ce monde, qu’Il est prompt à faire le compte et qu’Il juge tout le monde en même temps.
31/ Sourate 5, versets 5 et 6 « Vous sont permises, aujourd’hui, les bonnes nourritures. Vous est permise la nourriture des gens du Livre, et votre propre nourriture leur est permise. (Vous sont permises) les femmes vertueuses d’entre les croyantes, et les femmes vertueuses d’entre les gens qui ont reçu le Livre avant vous, si vous leur donnez leur mahr ;, avec un contrat de mariage, non en débauché ni en preneurs d’amantes. Et quiconque abjure la foi, alors vaine devient son action, et il sera dans l’au-delà, du nombre des perdants. O les croyants ! Lorsque vous vous levez pour la salât, lavez vos visages et vos mains jusqu’aux coudes ; passez les mains mouillées sur vos têtes ; lavez-vous les pieds jusqu’aux chevilles. Et si vous êtes pollués « junub », alors purifiez-vous (par un bain) ; mais si vous êtes malades, ou en voyage, ou si l’un de vous revient du lieu où il a fait ses besoins, ou si vous avez touché aux femmes et que vous ne trouviez pas d’eau, alors recourrez à la terre pure, passez-en sur vos visages et vos mains. Allah ne peut vous imposer quelque gêne, mais il veut vous purifier et parfaire sur vous Son bienfait. Peutêtre serez-vous reconnaissants. La purification, dans l’islam, a deux sens : le premier désigne le fait de se diriger vers ALLAH en toute dévotion avec un cœur pur. Le second désigne la propreté corporelle par la lotion et les ablutions : le lavage des parties exposées à la poussière et à la souillure. En évoquant les mauvais aliments proscrits et ceux qui sont bons et qu’Il rend licite à ses serviteurs, Dieu le tout haut révèle sa disposition quant aux bêtes égorgées par les gens de l’écriture, à savoir les juifs et les chrétiens. Il dit à cet égard qu’il est permis aux musulmans de consommer la chair des bêtes égorgées par les gens de ‘écriture parce qu’ils considèrent aux aussi illicite d’immoler un animal autrement qu’à Dieu, et ne prononcent que le nom de Dieu sur leurs bêtes égorgées. Dieu le tout haut dit qu’il est rendu licite aux musulmans de consommer la nourriture des gens de l’écriture qu’Il n’a pas explicitement interdite. Il leur permet aussi d’épouser les femmes vertueuses parmi ceux qui ont reçu l’écriture (selon certains, il s’agit plutôt des femmes libres), à condition de le doter. De même que Dieu pose la condition de chasteté pour les femmes, Il exige aussi chez mes hommes qui doivent être vertueux. Aussi, a-t-Il dit : « Non pas en tant que débauchés. » Dieu fait ici allusion à ceux qui forniquent et récidivent, aux libertins qui ne se réfrènent pas de commettre une turpitude et ne s’immunise pas contre les tentations. Ce sont aussi ceux qui proclament ouvertement commettre la luxure. En disant : « N’ayez pas de concubines. » Dieu fait allusion à ceux qui commettent l’adultère publiquement ou secrètement. Aussi l’Imam Ahmad considère-t-il illégal qu’un débauché conclut un contrat de mariage avec une femme vertueuse, à moins qu’il ne se repente. Quiconque nie la foi et se détourne de la religion perd le bénéfice de sa bonne conduite et sera parmi les perdants au jour du jugement dernier. Dans ce verset, Dieu indique à ses serviteurs croyants les conditions des ablutions ou, faute d’eau, de la purification moyennant la terre propre (tayammum). Il leur enjoint de faire leurs ablutions lorsqu’ils se mettent en devoir de prier et qu’ils sont en état d’impureté ( il est
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cependant préférable de faire ces ablutions avant chaque prière). Cela consiste à se laver le visage et les mains jusqu’aux coudes, à essuyer entièrement ou partiellement la tête et à se laver les pieds jusqu’aux chevilles. Dieu le tout haut dit aux croyants : « si vous avez fait œuvre de chair , lavez-vous le corps. Si vous êtes malades et incapables de toucher l’eau pour faire vos ablutions et vous lavez, ou si vous êtes en voyage et que l’eau n’est pas disponible, si vous revenez de la selle ou avez eu des rapports avec une femme et ne trouviez pas d’eau pour vous laver et faire vos ablutions, usez en substitution du sol propre et frottez-vous-en le visage et les mains. Dieu veut vous faciliter les choses et ne désire pas vous causer de la gêne en pratiquant votre religion. Il veut vous épurer et parfaire sur vous son bienfait, en vous permettant de joindre la pureté du corps à celle de l’âme. Il vous mettra ainsi en état de le remercier continuellement pour les faveurs qu’Il vous a accordées et ce qu’Il vous a procuré. 32/ Sourate 5, versets 33 à 40 La récompense de ceux qui font la guerre contre Allah et Son Messager et qui s’efforcent de semer la corruption sur la terre, c’est qu’ils soient tués ou crucifiés, ou que soient coupées leur main et leur jambe opposées, ou qu’ils soient expulsés du pays. Ce sera pour eux l’ignominie ici-bas et dans l’au-delà, il y aura pour eux un énorme châtiment. Excepté ceux qui se sont repentis avant de tomber en votre pouvoir, sachez qu’alors, Allah est Pardonneur et Miséricordieux. O les croyants ! Craignez Allah, cherchez le moyen de vous rapprocher de Lui et luttez pour Sa cause. Peut-être serez-vous de ceux qui réussissent ! Si les mécréants possédaient tout ce qui est sur la terre et autant encore pour se racheter du châtiment du Jour de la Résurrection, on ne l’accepterait pas d’eux. Et pour eux, il y aura un châtiment douloureux. Ils voudront sortir du Feu, mais ils n’en sortiront point. Et ils auront un châtiment permanent. Le voleur et la voleuse, à tous deux coupez la main, en punition de ce qu’ils se sont acquis et comme châtiment de la part d’Allah. Allah est Puissant et Sage. Mais quiconque se repent après son tort et se réforme, Allah accepte son repentir. Car Allah est, certes, Pardonneur et Miséricordieux. Ne sais-tu pas qu’à Allah appartient la royauté des cieux et de la terre ? Il châtie qui Il veut et pardonne à qui Il veut. Et Allah est Omnipotent. Dans ce verset et dans le verset 38, le Coran stipule des sanctions qui visent à empêcher le crime et à faire régner la sécurité dans la société, précédant en ce domaine toutes les lois positives. Ô toi qui est chargé de la mission, sache d’une manière certaine qu’ALLAH seul possède tout ce qui se trouve dans les Cieux et sur la Terre. Il châtie qui Il veut châtier avec Sa sagesse et Son pouvoir ; Il pardonne à celui qu’Il veut pardonner avec Sa sagesse et Sa miséricorde. ALLAH est omnipotent Combattre Dieu signifie ici contrevenir à ses lois et les contredire et transgresser ses ordres qui incitent à respecter les droits. C’est être infidèle, s’embusquer et terrifier les passants. Faire dégâts sur terre consiste aussi à commettre d’autres péchés et à semer la corruption. Selon Ibn Abbas : « Ce verset fut révélé au sujet d’un groupe de gens de l’écriture liés au Prophète Mohammed (SBSL) par un pacte et des engagements et firent dégâts sur la terre. Dieu donne à son Prophète ( SBSL) le choix de les tuer ou ,s’il veut, de leur couper les mains et les pieds en diagonale ( c'est-à-dire de couper la main droite avec le pied gauche et inversement), ou de les bannir vers un autre lieu où ils seront incarcérés ( le bannissement signifie aux yeux de Abou Hanifa l’emprisonnement). Ce verset a une portée générale et s’applique à toute personne qui commet une turpitude ou un acte de corruption sur la terre. Ce
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châtiment infligé pour avoir combattu Dieu s’impose chez les trois chefs religieux, Maleik alchafii et Ibn Hanbal, aussi bien dans les cités que sur les routes entre les villes. Maleik va même jusqu’à considérer comme le fait de combattre Dieu l’action d’un homme qui dupe quelqu’un, entre chez lui, le tue et prend ce qu’il possède. Abou Hanifan quant à lui, estime que le combat dont il s’agit n’a lieu que sur les routes où les gens sont éloignés de tout secours. Quant aux cités, il n’y a pas combat, car l’on pourrait être secouru si l’on appelait au secours. Dans le cas du combat, le prix du sang revient au gouverneur et non au parent de la victime. Son pardon n’est donc pas une raison pour abolir la peine. Citant Ibn Al Abbas, Al chafii décrit comme suit la peine à infliger : • s’ils tuent, ils devront être tués de même • S'ils s'embusquent et usurpent de l'argent sans pour autant commettre un meurtre, ils devront avoir les mains et les pieds coupés en diagonale et être banni d 'une contrée à une autre. • S'ils font peur aux passants, ils seront uniquement emprisonnés. Ce châtiment les couvre d'ignominie, les déshonore et les humilie dans ce monde. Un terrible châtiment leur sera réservé au jour du jugement dernier s'ils ne se repentent pas du mal qu'ils on fait avant de mourir. La plupart des chefs religieux sont d'accord sur le fait que ces deux versets ont été révélés au sujet d'un groupe d'homme des tribus de Okl et Ourayna. Ils vinrent voir le Prophète (SBSL) et se convertirent à l'Islam. Mais ils trouvèrent mauvais le climat de Médine. Le Prophète (SBSL) leur ordonna alors quelques dromadaires et un berger et les somma de sortir de Médine et d 'aller aux alentours afin qu'ils boivent du lait des dromadaires. Ils s'élancèrent et une fois arrivés dans la région de Harra, ils reprirent le chemin de l’idolâtrie après avoir embrassé l'Islam, tuèrent le berger du Prophète et conduisirent les dromadaires. Ayant appris la nouvelle, le Prophète (SBSL) envoya trouver leurs traces. Ils furent reconduits au Prophète qui ordonna qu'on les châtie. Leurs yeux furent crevés, leurs mains et pieds coupés, et ils furent abandonnés jusqu'à ce mort s'en suive. Dieu envoya ces deux versets pour indiquer le châtiment que l'on doit infliger à ceux qui sèment la corruption sur terre. Si les criminels et les corrupteurs se repentent avant qu'ils ne soient appréhendés par les autorités, la peine prescrite ne s'impose plus ( à savoir, le fait de tuer, de les crucifier, de leur couper en diagonale les mains et les pieds....). Dieu est clément et miséricordieux. Il accepte le repentir de celui qui l'éprouve sincèrement. D'ailleurs, lorsqu’une personne se repent tout en étant puissante, son acte est sensé être sincère et émaner de la conviction que le péché commis est tout à fait laid. L'on est alors déterminé à ne plus y revenir. (restent cependant les droits des humains dont on doit s'acquitter). Dieu le tout haut commande aux croyants de le craindre et de lui obéir véritablement et sincèrement. Il les somme de se prémunir contre sa colère et son châtiment et ce en ne transgressant pas sa loi et en s'abstenant de commettre ce qu'Il a proscrit et rendu illicite; de se rapprocher de Lui en lui obéissant, et d’œuvrer à lui plaire " Aspirer à trouver vers Lui l'approche". Il leur ordonne ensuite de lutter contre leurs ennemis et ceux du Seigneur qui se écartés du droit chemin. Dieu le tout haut leur fait désirer la lutte en leur indiquant ce qu'il a réservé au jour de la résurrection à ceux qui auront combattu pour sa cause. Ils seront généreusement gratifiés et honorifiés. Peut-être alors , s'ils obéissent aux ordres du Seigneur, ils parviendront à gagner son salut et son paradis. ( La lutte englobe tout effort déployé pour défendre le droit et porter les gens à s'y engager. Elle signifie aussi la lutte de l'âme pour s'immuniser contre les passions et se porter à être juste et équitable dans toutes les circonstances). Les infidèles qui ont nié Dieu et pris à la place une autre idole, ou qui lui ont associé quelqu'un d'autre et qui meurent avant qu'ils ne se repentent n'échapperont pas au châtiment
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divin. Si l'un d'entre eux viendrait au jour du jugement offrir en entier les richesses de la terre en or, voire le double, pour se racheter du châtiment divin qui l'entoure, sa rançon ne serait pas acceptée. Car il sera inévitablement châtié et subira sa juste par de douleur. Le châtiment qu'il encourt sera terriblement pénible. Lorsqu'ils auront enduré le terrible supplice de l'enfer, ils chercheront à en sortir. Mais ils ne pourront pas. Leur supplice sera éternel et constant. Dieu le tout haut commande de couper la main au voleur ou à la voleuse, chose qui était déjà à l'usage à l'époque pré-islamique. L'Islam approuva cette peine et la fit dépendre de certaines conditions: - L'Imam Maleik fixa la somme minimum volé et qui rend obligatoire l'application de la peine à trois dirhams en pièces de monnaie. Quiconque les vole ou vole un objet de la même valeur mérite la peine édictée. - Pour l'Imam Al-Chafi'i, il s'agit d'un quart de dinar ou de son équivalent. - L'Imam Ahmed estime que les trois dirhams en pièces de monnaie ou le quart de dinar constituent la base légale pour appliquer la peine. Celui ou celle qui les volent auront donc la main tranchée. - L'Imam Abou Hanifa et Zoufar fixent la somme minimum à dix dirhams (pièces de monnaie) frappés et non falsifiés. Car le bouclier dont le voleur eut la main coupée par le Prophète (SBSL) coûtait dix dihrames. Dieu édicta cette peine de trancher la main au voleur pour dissuader celui qui pense voler de commettre un tel acte. cette peine est destinée aussi à punir celui qui commet le vol. Dieu est tout puissant dans sa vengeance, sage dans ses ordres, ses proscriptions, sa loi et ses décisions. Il ne prescrit que le bien et ne proscrit que le mal. Dieu pardonne au voleur qui se repent après avoir commis le vol, et qui se tourne vers le Seigneur. Les biens volés doivent cependant être rendus, faute de quoi il faut rendre leur équivalent. Abou Hanifa dit : « une fois qu’il a la main coupée, le voleur ne rend plus ni l’argent volé ni son équivalent, s’il a disposé de l’objet volé. Le vol est établi par aveu ou par preuve évidente. La peine ne s’impose plus si l’on pardonne au voleur avant de soumettre l’affaire au gouvernement. » Dieu dit qu’Il possède le royaume des cieux et de la terre, qu’Il en est le maître absolu. Il ne rend de comptes à personne et fait ce qu’Il veut . Il pardonne à qui Il veut et châtie qui Il veut ; Il est Omnipotent.
33/ Sourate 5, versets 89 à 92 Allah ne vous sanctionne pas pour vos frivolités dans vos serments, mais Il vous sanctionne pour les serments que vous avez l’intention d’exécuter. L’expiation en sera de nourrir dix pauvres, de ce dont vous nourrissez normalement vos familles, ou de libérer un esclave. Quiconque n’en trouve pas les moyens devra jeûner trois jours. Voilà l’expiation pour vos serments, lorsque vous avez juré. Et tenez à vos serments. Ainsi Allah vous explique Ses versets, afin que vous soyez reconnaissants. O les croyants ! Le vin, le jeu de hasard, les pierres dressées, les flèches de divination ne sont qu’une abomination, œuvre du diable. Ecartez-vous en afin que vous réussissiez. Le diable ne veut jeter parmi vous, à travers le vin et le jeu de hasard, l’inimitié et la haine, et vous détourner d’invoquer Allah et de la salat. Allez-vous donc y mettre fin ? Obéissez à Allah, obéissez au Messager et prenez garde ! Si ensuite vous vous détournez…alors sachez qu’il incombe à Notre Messager que de transmettre le message clairement. ALLAH ne vous punit point pour vos serments faits inintentionnellement, mais il vous punit, mais Il vous punit pour avoir violé volontairement les serments par lesquels vous
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vous êtes engagés. En cas de parjure, vous devez vous dégager du serment par une expiation qui consiste à donner un jour à manger à dix pauvres, de la nourriture que vous avez l’habitude de manger, vous et vos proches dont vous avez la charge, toutefois sans prodigalité ni parcimonie ; ou encore à vêtir des vêtements ordinaires dix pauvres ; ou bien à affranchir un esclave. Celui qui commet un parjure et qui est incapable de se racheter par l’un de ces moyens, doit jeûner trois jours. Chacun de ces actes permet de racheter le péché intentionnel de parjure. Respectez donc vos serments, ne les faites pas à tort et à travers ; ne négligez pas de racheter votre péché si vous êtes coupable de parjure. C’est par cette démonstration claire qu’ALLAH vous explique Ses sentences, afin que vous Lui soyez reconnaissants de vous les avoir fait connaître et afin que vous les appliquiez. C’est un des nombreux versets du Coran qui exposent les raisons pour lesquelles il est indispensable de libérer un homme de l’esclavage. Ô vous qui croyez en ALLAH, en Ses Livres et en Ses Messagers, vous qui êtes soumis à la Vérité, sachez que l’alcool, les jeux de hasard, l’érection des pierres pour immoler une offrande et l’offrir aux idoles que vous adorez, la divination de l’avenir au moyen de flèches, de pierre ou de cartes, tous ces actes sont vils et vains ; ils sont pour ceux qui le commettent, une tentation de Satan. Renoncez donc à cela afin de jouir d’une vie vertueuse en ce monde et des bienfaits du Paradis dans celui de l’au-delà. En parant à vos yeux l’alcool et les jeux de hasard , Satan ne cherche qu’à semer parmi vous la discorde, la mésentente et la haine, en vue de vous affaiblir en semant l’animosité parmi vous et de vous désunir en parant pour vous les jeux de hasard et l’alcool. Il ne cherche qu’à vous détourner du culte d’ALLAH, et qu’à vous distraire de la prière afin que votre vie dans l’autre monde soit aussi mauvaise que celle d’ici bas. Après avoir pris connaissance de la vilenie de ces actes, évitez-les donc pour déjouer les ruses de Satan. Obéissez à l’ordre d’ALLAH et à celui de Son Messager dans ce qu’il vous transmet de Son seigneur. Eloignez vous de ce qui, par votre désobéissance, vous expose au châtiment car, si vous renoncez à exécuter ce qu’Il vous ordonne, soyez certains qu’il vous punira. Vous n’aurez aucune excuse après que le prophète vous a montré les suites fâcheuses réservées aux insoumis. Notre Messager n’a pour devoir que de vous transmettre Nos sentences et d’en donner une explication complète. Ce verset fut révélé à la suite du verset 87 « O vous croyants, ne tenez pas pour interdites des choses bonnes parmi celles que Dieu vous rend licites… » Ceux qui se sont interdit les femmes et la consommation de la viande interrogèrent le Prophète Muhammad (SBSL) : « O messager de Dieu, que devons nous faire des serments que nous avons prêtés ? » Dieu révéla alors ce verset. Faire un serment à la légère ou hyperbolique c’est dire, sans vraiment en avoir l’intention : « Non, par Dieu, » ou « Oui, par Dieu ». Certains estiment aussi que c’est le serment que l’on prête en plaisantant , ou lorsqu’on est presque sûr d’une chose, ou encore lorsqu’on est en colère. Dieu, le tout haut, ne vous reproche pas l’hyperbole de vos serments que vous prêtez à la légère, mais vous reproche ceux que vous prêtez de propos délibérés. Si un croyant viole le serment qu’il a prêté intentionnellement , s’il manque à son contenu contractuel, il pourra se racheter en assurant à dix pauvres indigents qui vivent dans le besoin la nourriture pour un repas ou une journée. Dieu indique ensuite le type de nourriture que l’on doit assurer à ces pauvres ; il doit s’agir de la moyenne dont vous nourrissez votre famille, que vous soyez aisés ou non. L’on pourra aussi se racheter en assurant des vêtements à dix pauvres nécessiteux (l’on n’est pas d’accord sur la quantité ou la valeur de ces vêtements), ou encore en affranchissant un esclave. Celui qui n’a pas les moyens d’assurer une de ces trois options devra se racheter d’avoir violé son serment en jeûnant pendant trois jours consécutifs, selon Abou Hanifa et Chafii. Tel est, pour un croyant, le moyen d’expier sa violation d’un serment ,qu’il l’ait effectivement violé ou qu’il ait voulu le faire. Dieu le tout haut dit : « Ne manquez pas d’expier le serment que vous violez
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« préservez vos serments ». Certains l’interprétèrent plutôt comme suit : Ne prêtez pas de serment à la légère et pour des raisons futiles et ne prêtez pas souvent de serments sincères). C’est ainsi que Dieu explicite ses signes. Peut-être serez-vous reconnaissants, si vous le craignez et vous lui obéissez ? ( Il est permis de violer un serment dans un intérêt prédominant, tout en expiant la violation avant qu’elle n’ait lieu. Le Prophète (SBSL) dit à cet égard : « Si tu prêtes un serment puis tu trouves qu’une autre chose est meilleure, fais ce qui est mieux, fais ce qui est mieux et expie ton serment. Dieu proscrit à ses serviteurs croyants de boire du vin, de pratiquer les jeux de hasard, d’immoler les sacrifices sur les bétyles ( des pierres qui entouraient la Ka’ba), d’utiliser les flèches divinatoires ( il s’agit de trois flèches qu’ils tiraient au choix puis lançaient. Sur la première était inscrit « Fais-le », sur la seconde « Ne le fais pas », et sur la troisième rien n’était inscrit. Si l’on tirait la première flèche, on accomplissait l’action ; si l’on tirait la seconde, on s’abstenait d’agir, enfin, l’on répétait le tirage au cas où la troisième flèche était sortie). Dieu le tout haut dit à ses croyants et sincères serviteurs que ces choses prohibées, à savoir le vin, les jeux de hasard…sont d’exécrables inventions du diable « souillures » qu’ils doivent éviter dans l’espoir de triompher et de gagner le salut de Dieu. Le diable veut que vous buviez du vin et que vous pratiquiez les jeux de hasard afin de semer la discorde et l’inimité entre vous. Vous serez ainsi dispersés après que Dieu a uni vos cœurs par la foi et vous a rassemblés par les liens de fraternité de l’Islam. Par l’enivrement et les eux de hasard, le diable veut vous empêcher de vous rappeler Dieu. Or c’est là pour vous le moyen de gagner le salut dans ce monde et dans l’autre. Il cherche à vous détourner de la prière que Dieu vous a prescrite afin d ‘épurer vos âmes et de purifier vos cœurs. Le vin fait perdre à l’homme sa raison qui l’empêche de commettre les actions exécrables, d’injurier les gens et de leur adresser des paroles grossières. Lorsqu’on boit, on commet ce qu’on aurait pas fait si l’on avait l’esprit clair. L’on porte alors préjudice à ses amis et e frères, ce qui suscite la rancune et l’inimité. Les jeux de hasard provoquent l’inimité et la rancune entre les joueurs et ceux qui assistent. Celui qui se livre aux jeux sacrifie souvent les droits de son père et de sa mère, ainsi que ceux de son épouse et de ses enfants, au point que chacun d’entre eux arrive à le détester. Dieu commande ensuite aux croyants de cesser ces pratiques pour ne pas permettre au diable de réaliser ses objectifs. Dieu ordonne aux croyants de lui obéir en évitant le vin et les jeux de hasard, ainsi que les autres pratiques prohibées. Il les met en demeure d’obéir à son Envoyé, de suivre les enseignements de Dieu qu’il leur a indiqués et d ‘accepter son jugement entre eux. Il les met en garde contre le fait de transgresser et de s’obstiner, puis leur dit : « si vous vous détournez de la foi et vous vous obstinez à transgresser, à commettre ce que Dieu a prohibé et à violer sa noble loi, nous tenons un argument à votre encontre. Le prophète (SBSL) a accompli la mission que Dieu lui avait confiée en vous communiquant le message, en vous mettant en garde et en vous appelant au droit chemin. Vous retournerez à Dieu et Il jugera de toutes vos actions, quelques petites ou grands qu’elles soient. » 34/ Sourate 22, versets 36 et 37 Nous vous avons désigné les chameaux (et les vaches) bien portants pour certains rites établis par Allah. Il y a en eux pour vous un bien. Prononcez donc sur eux le nom d’Allah, quand ils ont eu la patte attachée, [prêts à être immolés]. Puis, lorsqu’ils gisent sur le flanc, mangez-en et nourrissez-en le besogneux discret et le mendiant. Ainsi Nous vous les avons assujettis afin que vous soyez reconnaissants. Ni leur chair ni leurs sangs n’atteindront Allah, mais ce qui L’atteint de votre part c’est la piété. Ainsi vous les a-t-il assujettis afin que vous proclamiez la grandeur d’Allah, pour vous avoir mis sur le droit chemin. Et annonce la bonne nouvelle aux bienfaisants.
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Nous avons fait de l’immolation des chameaux, du bétail et des moutons, au cours du pèlerinage, un des rites et des aspects spécifiques du culte par lesquels vous vous rapprochez des gens. Il y a en cela un grand bien pour vous en ce monde : ils vous servent de montures et vous buvez leur lait ; puis, dans la vie future, vous serez rétribués et récompensés pour les avoir égorgés et en avoir nourri les pauvres. Alors invoquez le nom d’ALLAH au moment ou ces offrandes sans défaut sont rangées pour être égorgées. Une fois qu’elles sont égorgées, mangez une part de leur viande si vous le souhaitez, nourrissez en le pauvre qui est satisfait de son sort, et que son amour propre retient de mendier, ainsi que celui que le besoin a réduit à s’humilier en mendiant. Comme Nous avons tout asservi à Notre volonté, afin que vous exprimiez votre gratitude à Notre égard pour tous ces bienfaits que Nous vous avons octroyés. Sachez qu’ALLAH ne vous juge pas sur votre apparence physique, mais Il juge vos cœurs et vos actes. Il ne vous demande pas d’afficher que vous égorgez et que vous faites couler le sang, mais il veut que votre cœur soit soumis. Ce n’est point celui qui à versé le sang et distribué la viande qui sera agréé par Lui ; mais ce qui vous vaudra l’approbation d’ALLAH c’est votre piété et la pureté de vos intentions. Nous avons mis ces offrandes à votre disposition afin que vous en tiriez profit et que vous glorifiez ALLAH de vous avoir guidés vers la manière d’accomplir les rites du pèlerinage. Ô Prophète, annonce la bonne nouvelle d’une merveilleuse récompense à ceux dont les actions et les intentions étaient louables. Dieu, le très haut, a désigné les animaux sacrifiés au pèlerinage, comme des emblèmes de Dieu, par lesquels les hommes s’approchent de Lui et dans lesquels il y a des bienfaits. Quand ils sont vivants on les monte et on prend leur lait et quand ils sont égorgés on en mange et on en fait repas aux autres. La rétribution pour ces dons consiste à invoquer sur eux le nom de Dieu, lorsqu’on les égorge, et à les offrir, pendant l’égorgement, quand ils ont la patte attachée. Puis, lorsqu’ils sont égorgés et gisent sur le flanc, alors en mangent leurs propriétaires avec approbation et ils en font repas au pauvre qui se contente de son sort et ne mendie pas et aussi au pauvre qui mendie. Car ces bêtes de sacrifice, Dieu les a assujetties aux hommes afin qu’ils Le remercient pour les avantages, qu’elles soient vivantes ou mortes. Dieu, le très haut, vous a prescrit l’immolation pour ces sacrifices afin de rappeler le nom de Dieu lors de l’égorgement, car c’est Lui, le Créateur et me Donateur. Il n’obtient rien de leur viande ni de leur sang, car Il est le Riche qui se passe de tout, Il accepte l’offrande et en donne récompense. (Lorsque les incroyants égorgeaient les bêtes en sacrifice à leurs idoles, ils mettaient une partie e leur viande et de leur sang sur leurs idoles.) Ainsi Dieu vous a livré ces animaux afin de Le glorifier pour vous avoir bien guidé vers Sa religion et Sa loi, en vous demandant de faire ce qui Lui plaît et de ne pas commettre l’interdit et ce qu’Il déteste. Ô Mohammad, annonce la bonne nouvelle aux bienfaisants, qui gardent les limites de Dieu. Dieu les rétribuera des plus belles de leurs actions. 35/ Sourate 24, versets 1 à 3 Voici une sourate que Nous avons fait descendre et que Nous avons imposée et que Nous y avons fait descendre des versets explicites afin que vous vous souveniez. La fornicatrice et le fornicateur, fouettez-les chacun de cent coups de fouet. Et ne soyez point pris de pitié pour eux dans l’exécution de la loi d’Allah- si vous croyez en Allah et au Jour Dernier. Et qu’un groupe de croyants assiste à leur punition. Le fornicateur n’épousera qu’une fornicatrice ou une associatrice. Et la fornicatrice ne sera épousée que par un fornicateur ou un associateur ; et cela a été interdit aux croyants.
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Nous y avons révélé des preuves évidentes du pouvoir d’ALLAH et de Son unicité ; elles témoignent que ce Livre vient de la part d’ALLAH, afin que vous en respectiez les prescriptions. Ceci dans le cas où il n’y a pas de repentir. Ce verset explique la coutume des polythéistes et des personnes adultères qui visent à semer la corruption. Selon l’école hânbalite et les Zahvites, le mariage avec un homme ou une femme adultère n’est valable qu’après le repentir de ces derniers. Commentaires sur les versets 2 à 4 : Les crimes dans la jurisprudence islamique sont tous les interdits qu’ALLAH a prohibé de commettre. Ces interdits ont lieu soit par l’accomplissement d’une action que la législation a prohibé, soit par la négligence d’une chose que la législation a ordonné de faire. La raison de cette prohibition, c’est que ces interdits sont une violation d’un droit institué par l’Islam. Les intérêts estimés importants en islam peuvent se résumer en cinq points : 1- La préservation de la personne. 2- La préservation de la religion. 3- La préservation de la raison. 4- La préservation des biens. 5- La préservation de l’honneur et de la personne. Ainsi le meurtre, par exemple, est une atteinte à la personne ; l’apostasie est une atteinte à la religion ; la consommation des boissons alcooliques est une atteinte à la raison ; le vol est une atteinte aux biens et l’adultère est une atteinte à l’honneur. Les ulémas ont reparti les sanctions en plusieurs catégories en fonction de la gravité du crime et de la manière de l’évaluer. On peut les diviser en trois catégories : 1- La peine capitale 2- La sanction de représailles ou le rachat compensatoire. 3- La reforme des mœurs de ceux parmi les criminels qui commettent un délit. Dieu , le très haut attire l’attention des gens sur l’importance de cette sourate dans laquelle Dieu montre clairement les peines, les lois et le preuves de Son unicité, ainsi que des signes probants. Ceci pour qu’ils soient aptes à suivre Sa voie guidée, Ses conseils à œuvrer selon Ses ordres et à éviter Ses interdits afin qu’ils soient heureux dans la vie d’ici bas et dans celle de l’au-delà. Ce précieux verset contient la sanction de celui qui fornique. Si le fornicateur, qu’il soit homme ou femme, était vierge, libre, adulte et en pleine possession de ses moyens intellectuels sa peine est comme elle est précisée dans ce verset, e cent coups de fouet. La plupart des savants islamiques sont d’avis : le fornicateur doit aussi être exilé un an de son pays, si l’imam, le veut. Par contre si le fornicateur était déjà marié, sa peine est alors la lapidation jusqu’à la mort. La peine du fornicateur marié est empruntée à la tradition islamique (al sunna). C’est le prophète (SBSL) a ordonné de lapider une femme mariée qui avait commis l’adultère. La fornication et confirmée par la confession, la grossesse d’une femme non mariée ou le témoignage de quatre témoins honnêtes qui ont vu l’acte d’adultère de leurs propres yeux. (D’après l’un des Imams, il faut en même temps fouetter et lapider selon le texte. Mais la plupart des grands savants sont d’accords sur la non-obligation de flagellation à l’heure de la lapidation, parce que la dernière peine est plus pénible que la première.) Dieu le très haut attire l’attention des croyants en leur disant : « ne soyez point pris de pitié pour eux dans l’exécution de la loi de Dieu ». La foi exige que la satisfaction de Dieu soit au-dessus de la satisfaction des hommes, ainsi que le gouverneur doit-il appliquer les sanctions de Dieu et ne pas les suspendre. ( Dans un hadith : « Soyez indulgents entre vous et ne me transmettez pas tous vos grands péchés ! car une fois me sont-ils parvenu, leur sanction devient obligatoire). Si vous croyez en Dieu et au jour ultime, faites ce que Dieu
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vous a ordonné de faire en faisant subir au fornicateur la peine due et fouettez-le bien sans violence afin que cela soit une bonne leçon à tirer pour les autres. Puis, Dieu le très haut ordonne que l’exécution de la peine soit publique et qu’en soit témoin un groupe de croyants. De cette façon la peine sera plus efficace pour réprimander les humains et les empêcher de faire un acte semblable, de même, elle sera un scandale si les gens y assistent. Le fornicateur ne fait l’amour qu’avec une fornicatrice ou polythéiste, car ce n’est qu’une fornicatrice séditieuse qui accepte de faire l’adultère avec lui ou une polythéiste qui ne croit pas aux interdits. Aussi la fornicatrice ne fat l’amour qu’avec un fornicateur rebelle, ou un polythéiste qui ne croit pas à l’interdiction de l’adultère. (Ibn Abbas dit : « le verbe « se marier » cité dans ce verset veut dire faire l’amour sans mariage « le coït »). Dieu a interdit au croyant de faire l’adultère et de se marier avec les prostituées ou de marier les femmes vertueuses à des hommes fornicateurs, sauf en cas de repentir. Alors il est permis au fornicateur repenti de se marier avec une femme pure et chaste. 36/ Sourate 24, versets 4 et 5 Et ceux qui lancent des accusations contre des femmes chastes sans produire par la suite quatre témoins, fouettez-les de quatre-vingt coups de fouets, et n’acceptez plus jamais leur témoignage. Et ceux-là sont les pervers. A l’exception de ceux qui après cela se repentent et se réforment car Allah est Pardonneur et Miséricordieux. Dans ce verset, Dieu le très haut montre que la peine de ceux qui lancent l’accusation de l’adultère contre des femmes chastes ou contre des hommes, est de fouetter l’accusateur. De cette façon si celui qui lance une accusation donne une preuve de la vérité de ses dires, il ne sera pas sanctionné. S’il ne fournit pas quatre témoins qui confirment sa version, on lui infligera trois peines : - il sera fouetté quatre-vingt coups - son témoignage sera récusé - il sera considéré par Dieu et par les hommes comme une débauche et un témoin non agréé. Dieu le très haut a exempte des deux dernières peines ceux qui se repentent et reviennent sur ce qu’ils ont dit en le regrettant et en se réformant. Dieu cache leurs péchés, Il est miséricordieux avec eux, Il efface la honte qu’ils ont eue en se voyant refuser leur témoignage et se faisant traités de débauchés. Les grands savants musulmans n’étaient pas d’accord sur l’étendue de l’effet du repentir : Est-ce qu’elle inclut la débauche en même temps que la récusation du témoignage ou seulement la débauche ? - Les grands savants Malik, Ahmed et Al chafi’y disent : « si celui qui lance l’accusation se repent, il sera exempté de la peine d’être nommé débauché et son témoignage sera désormais accepté. - Le savant Abu Hanifa dit : L’exception mentionné dans ce verset est seulement pour la dernière phrase : on ne le qualifie plus de débauché mais on récuse toujours son témoignage. - Les savants Al Chabi et Al dahak disent : « Son témoignage ne sera pas accepté même s’il est repenti sauf s’il avoue qu’il a forgé un mensonge, et alors son témoignage sera désormais accepté.
37/ Sourate 24, versets 23 à 25 Ceux qui lancent des accusations contre des femmes vertueuses, chastes [qui ne pensent même pas à commettre la turpitude] et croyantes sont maudits ici bas comme dans l’audelà ; et ils auront un énorme châtiment.
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Le jour où leurs langues, leurs mains et leurs pieds témoigneront contre eux de ce qu’ils faisaient. Ce Jour-là, Allah donnera leur pleine et vraie rétribution ; et ils sauront que c’est Allah qui est le Vrai de toute évidence. Ce châtiment aura lieu le Jour du Jugement Dernier, lorsqu’ils ne disposeront d’aucun moyen pour renier leurs actions, et ils garderont des traces visibles de leurs agissements, ou bien ALLAH leur donnera le pouvoir de parler (pour témoigner), comme il a fait parler toute chose. Dieu le Très haut menace ceux qui lancent une accusation contre les femmes mariées, croyantes et qui ne pensent même pas à commettre la turpitude ( a priori contre les Mères des croyants). Il leur dit qu’ils seront maudits ici-bas comme dans l’au-delà et qu’Il leur a préparé un grand châtiment au jour de la résurrection s‘ils ne se repentent pas, s’ils se repentent, Dieu acceptera leurs repentirs. Dieu le très haut fera descendre sur les débauchés qui lancent des accusations contre les femmes mariées, croyantes et qui ne pensent même pas à commettre la turpitude, un grand châtiment, le jour de la résurrection, où ils ne pourront plus nier leurs œuvres. C’est que leurs langues, leurs mains et leurs pieds témoigneront contre eux des péchés qu’ils commettaient, car Dieu le fera parler de tout. Ibn abbas dit dans l’explication de ce verset : « quand les idolâtres verront le jour de la résurrection que personne n’entre au Paradis à part les gens de la foi et de prière, ils se diront alors : « Nous allons démentir et nier ce que nous avons fait pendant notre vie. » Ainsi ils le nieront, mais Dieu scellera leur bouche, tandis que leurs mains et leurs pieds témoigneront sur les mauvaises actions qu’ils commettaient et ils ne sauront cacher à Dieu aucun récit. Ce jour-là, Dieu les récompensera pour leurs œuvres pleinement et parfaitement. Alors ils sauront que la promesse de Dieu est vraie aussi bien que Sa menace et que Son compte est équitable sans aucune injustice. Ils n’auront plus le doute qu’ils avaient dans la vie ici-bas. 38/ Sourate 24, versets 27 à 29 O vous qui croyez ! N’entrez pas dans des maisons autres que les vôtres avant de demander la permission [d’une façon délicate] et de saluer leurs habitants. Cela est meilleur pour vous. Peut-être vous souvenez-vous. Si vous n’y trouvez personne, alors n’y entrez pas avant que permission ne vous soit donnée. Et si on vous dit « retournez », eh bien, retournez. Cela est plus pur pour vous. Allah de ce que vous faites est Omniscient. Nul grief contre vous à entrer dans des maisons inhabitées où se trouve un bien pour vous. Allah sait ce que vous divulguez et ce que vous cachez. ALLAH a établit cela pour vous afin que vous tireriez profit de cette exhortation et que vous vous y conformiez. Dieu le très haut enseigne à Ses croyants serviteurs à qui Il ordonne de demander d’une façon délicate la permission d’entrer dans d’autres maisons que les leurs et de saluer les habitants après avoir été autorisés à y entrer. De cette façon il faut frapper à la porte trois fois et si l’on permet d’entrer, on le fait sinon on part. Demander la permission est mieux pour celui qui la demande et pour les habitants de la maison, parce que la maison est un abri où les gens se sentent rassurés loin des regards sur leurs épouses et leurs vies intimes, et où ils se libèrent de la méfiance et de la prudence qui fatiguent les âmes et les nerfs. Les maisons ne sont un abri que quand elles sont les lieux sacrés où personne n’entre sans la permission de ses habitants et au moment où ils veulent. ( A l’époque de l’ignorance « anté-islamique », les gens entraient dans les maisons, sans frapper et sans demander la permission d’entrer puis ils disaient : « on est là. »)
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Si vous n’y trouvez personne, alors n’y rentre pas ! Si les habitants s’y trouvent, ils ne vous donnent pas l’autorisation de rentrer, retirez-vous sans vous fâcher ni avoir l’impression de subir une offense ou d’être méprisés. A chacun ses secrets, son intimité et ses excuses. On doit laisser aux gens la liberté d’estimer leur situation. Dieu est Omniscient des secrets des cœurs et sachant de leurs intentions. Il n’y a aucun mal si vous entrez dans des maisons non habitées où se trouve un bien à vous comme les hôtels, les magasins et les bains publics qui sont préparés à accueillir les gens. Il suffit qu’on demande la permission d’entrer une seule fois qui est la première. Ce qu’il est important de savoir est que Dieu est bien informé de votre aspect externe et interne, Il surveille ce que vous divulguez et ce que vous cachez. Par cette surveillance, il y a une assurance de l’obéissance des cœurs et de l’observation de la discipline prescrite par Dieu. 39/ Sourate 24, versets 58 à 60 O vous qui avez cru ! Que les esclaves que vous possédez vous demandent permission avant d’entrer, ainsi que ceux des vôtres qui n’ont pas encore atteint la puberté, à trois moments : avant la salât de l’aube, à midi quand vous enlevez vos vêtements, ainsi qu’après la salât de la nuit ; trois occasion de vous dévêtir. En dehors de ces moments, nul reproche ni à vous ni a eux d’aller et venir, les uns chez les autres. C’est ainsi qu’Allah vous expose Ses versets, et Allah est Omniscient et Sage. Et quand les enfants parmi vous atteignent la puberté, qu’ils demandent permission avant d’entrer, comme font leurs aînés. C’est ainsi qu’Allah vous expose clairement Ses versets, et Allah est Omniscient et Sage. Et quant aux femmes atteintes par la ménopause qui n’espèrent plus le mariage, nul reproche à elles d’enlever leurs vêtements de [sortie], sans cependant exhiber leurs atours et si elle cherchent la chasteté c’est mieux pour elles. Allah est Audient et Omniscient. ___________________________________________________________________________ Au moment de grande chaleur, lorsque vous enlevez quelques vêtements, au moment où l’on s’apprête à dormir. Car durant ces moments là on s’habille différemment : on remplace les vêtements qu’on porte durant le jour par les vêtements de nuit, ce qui découvre la nudité du corps qu’il ne faut point laisser paraître. Il n’y a point de mal, ni pour vous ni pour eux, si, en dehors de ces moments là, ils entrent sans demander la permission, car il est d’usage que vous vous fréquentiez pour des nécessité de service. ALLAH sait ce qui est dans l’intérêt de Ses créatures. Ce verset est l’un de ceux qui attirent l’attention des gens sur les règles de bienséance à respecter au sein de la famille. En effet, trop de familiarité entre les serviteurs, les garçons et leur famille peut entraîner un manque de pudeur dans ces relations. C’est pourquoi le verset spécifie certaines heures où ils sont tenus de n’entrer qu’après avoir demandé la permission de le faire : ce sont les heures où l’on aime être seul, libéré des contraintes vestimentaires. Ainsi les garçons et les esclaves ne s’introduisent pas dans l’intimité des croyants. D’autre part, les croyants, en public, sont ainsi tenus de porter des vêtements appropriés et une tenue décente. Par ces recommandations le Coran vise l’élévation morale des gens. Ce verset inclut les règles de politesse qu’on doit suivre quand on demande l’autorisation d’entrer chez des proches. Ainsi Dieu ordonne à Son messager et aux croyants que leurs esclaves et ceux des leurs qui n’ont pas encore atteint la puberté, sollicitent la permission d’entrer à trois moments : - Avant la prière ( la salât) de l’aube, puisque les gens dorment pendant ce temps-là.
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A midi quand les gens font la sieste car il se peut qu’ils enlèvent leurs vêtements et qu’ils soient en compagnie de leurs épouses. - L’heure de dormir, après la prière ( la salât) de la nuit. On demande alors aux domestiques et aux enfants de ne pas entrer à ces moments-là précipitamment là où se trouvent les habitants de la maison. Dieu le très haut dit que ces moments-là sont trois occasions, où l’on peut surprendre les gens dans leur nudité. En dehors de ces moments, nul grief à eux s’ils entrent et font des tours chez les habitants de la maison, parce qu’ils sont à leur service. Puis Dieu le très haut dit qu’Il expose Ses versets et Ses décisions car Il sait où se trouve leur intérêt et Il est Sage dans les lois qu’Il établit. Quand les enfants, qui demandaient la permission d’entrer dans ces trois cas, atteignent la puberté, ils doivent, alors, désormais demander la permission avant d’entrer dans tous les cas, comme font leurs aînés. C’est ainsi que Dieu vous expose Ses versets clairement, comme Il vous montre où se trouve votre bonheur dans l’ici-bas et dans l’au-delà. Dieu connaît les états où se trouvent Ses créatures, et Il est Sage en établissant Ses lois et en disposant. Les femmes atteintes par la ménopause qui n’espèrent plus le mariage, nul grief à elles, alors, de se découvrir et de déposer leur voile. Mais elles ne doivent pas faire voir leurs parties intimes ni de se faire voir en parure. Il est mieux pour elles de garder sur elles leurs larges vêtements. Dieu considère le fait qu’elles gardent sur elles leurs vêtements de sortie comme un geste de chasteté, c’est-à-dire qu’elles font cela en cherchant la chasteté et en le préférant à se faire voir parées, vu le lien existant entre la parure et la tentation. Le meilleur moyen pour la chasteté, c’est de diminuer les occasions de la tentation et de mettre des obstacles entre la provocation et les âmes. Dieu entend ce qu’on dit, Il est informé de ce qu’on pense et Il fera payer pour tout cela. Dans tous les cas, le problème est une affaire d’intention et de conscience.
40/ Sourate 24, versets 32 à 34 Mariez les célibataires d’entre vous et les gens de bien parmi vos esclaves, hommes et femmes. S’ils sont besogneux, Allah les rendra riches par Sa grâce. Car (la grâce d’) Allah est immense et Il est Omniscient. Et que ceux qui n’ont pas de quoi se marier, cherchent à rester chastes jusqu’à ce qu’Allah les enrichisse par Sa grâce. Ceux de vos esclaves qui cherchent un contrat d’affranchissement, concluez ce contrat avec eux si vous reconnaissez du bien en eux ; et donnez-leur des biens d’Allah qu’Il vous a accordés. Et dans votre recherche des profits passagers de la vie présente ne contraignez pas vos femmes esclaves à la prostitution, si elles veulent rester chastes. Si on les y contraint, Allah leur accorde après qu’elles aient été contraintes, Son pardon et Sa miséricorde. Nous avons effectivement fait descendre vers vous des versets clairs donnant une parabole de ceux qui ont vécu avant vous, et une exhortation pour les pieux. Le prophète (SBSL) a dit : « Ô vous les jeunes, celui d’entre vous qui peut matériellement se marier, qu’il se marie, car cela l’aidera à mieux baisser les yeux et préserver sa chasteté. Quant à celui qui en est incapable, qu’il jeune, ceci est meilleur pour lui. » Nous avons révélé des exemples puisés dans l’histoire des anciens ainsi que des directives et des exhortations dont profitent ceux qui craignent ALLAH. Dieu le très haut ordonne qu’on aide par tous les moyens celui qui a l’intention de se marier et qui n’est pas déjà marié et qui est en mesure de se marier et d’accomplir ses devoirs conjugaux. Ibn Abbas dit : « Dieu a encouragé et ordonné à Ses serviteurs de se marier, qu’ils soient libres ou esclaves et Il leur a promis, s’ils sont besogneux, de les mettre à l’abri par Sa grâce. Cependant, Dieu est Immense et parfaitement Sachant des intérêts de Ses serviteurs.
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Quant à ceux qui n’ont pas de quoi se marier, qu’ils cherchent à rester chastes sans commettre l’interdit jusqu’à ce que Dieu, de par Sa grâce, les aide à se marier. Si un esclave demande à son maître de lui faire un contrat d’affranchissement, selon lequel il lui paye de ses gains à crédit, alors Dieu ordonne au maître de passer contrat avec lui, s’il est adroit et capable de gagner sa vie. (On dit que cet ordre n’est pas une obligation, mais une recommandation. Ainsi s’il veut lui faire le contrat, il le fera, sinon il n’est pas contraint de le faire.) Les exégètes ne sont pas d’accord sur la signification de la parole de Dieu : « Donnez-leur des biens de Dieu qu’Il vous a accordés. » Mais la plupart d’entre eux sont d’accord à dire : les maîtres doivent permettre aux esclaves de racheter leur liberté sur paiement de sa valeur, ainsi les maîtres doivent leur permettre de travailler pour leur propre compte. D’autres disent qu’il s’agit de la part que Dieu a imposée à la libération des esclaves de l’argent de l’aumône légal ( la zakat). Dans tous les cas, Dieu encourage tous les croyants à accorder aux esclaves leur liberté et à les aider à l’obtenir. (Dans un hadith : Dieu a ordonné d’aider dans ces trois cas : celui qui a fait un contrat et qui veut en finir, celui qui veut se marier pour ne pas commettre l’adultère et le combattant pour la cause de Dieu) ( rapporté par Ahmad et Al Thurmizi). Les gens de l’époque de l’ignorance « préislamique » envoyaient leurs esclaves femmes se prostituer pour qu’ils gagnent, à leur profit, de l’argent. Mais l’Islam est venu interdire aux croyants de recourir à de tels procédés. Abdallah ben Salul avait beaucoup de femmes esclaves qu’il obligeait à se prostituer pour s’emparer de leurs gains et de leurs enfants. Cependant, quelques unes de ces esclaves étaient venues voir le Prophète (SBSL) pour se plaindre. Alors Dieu a fait descendre ce verset. Elles voulaient garder leur chasteté alors qu’il voulait les contraindre pour avoir leurs gains, leurs dots et leurs enfants. Dieu le très haut dit : « Ne contraignez pas vos femmes esclaves à la prostitution en quête des biens de la vie présente car la prostitution est une chose abominable. Un honnête homme n’accepte pas que quelqu’un de ceux qu’il abrite sous on toit commette la turpitude. Comment un homme sage accepte-t-il, donc de contraindre sa femme esclave à forniquer alors qu’elle désire garder sa chasteté ? Dieu le très haut dit qu’Il a fait descendre le Coran, qui inclut des versets clairs qui vous montrent les lois et les règlements dont vous avez besoin. De même Il a fait descendre dans le Coran une parabole des peuples passés et une exhortation aux pieux qui craignent Dieu.
41/ Sourate 31, versets 12 à 19 Nous avons effectivement donné à Luqman la sagesse : « Sois reconnaissant à Allah, car quiconque est reconnaissant, n’est reconnaissant que pour soi-même ; quant à celui qui est ingrat…, En vérité Allah se dispense de tout et Il est digne de louange. » Et lorsque Luqman dit à son fils tout en l’exhortant : « O mon fils ne donne pas d’associé à Allah, car l’association à [Allah] est vraiment une injustice énorme. » Nous avons commandé à l’homme [ la bienfaisance envers] ses père et mère ; sa mère l’a porté [ subissant pour lui ] peine sur peine : son sevrage a lieu à deux ans. « Sois reconnaissant envers Moi ainsi qu’envers tes parents. Vers Moi est la destination. Et si tous deux te forcent à M’associer ce dont tu n’as aucune connaissance, alors ne leur obéis pas ; mais reste avec eux ici-bas de façon convenable. Et suis le sentier de celui qui se tourne vers Moi. Vers Moi, ensuite est votre retour, et alors Je vous informerai de ce que vous faisiez. » « O mon enfant, fût-ce le poids d’un grain de moutarde, au fond d’un rocher, ou dans les cieux ou dans la terre, Allah le fera venir. Allah est infiniment Doux et Parfaitement connaisseur. O mon enfant, accomplis la salat, commande le convenable, interdits le blâmable et endure ce qui t’arrive avec patience. Telle est la résolution à prendre dans toute entreprise !
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Et ne détourne pas ton visage des hommes et ne foule pas la terre avec arrogance : car Allah n’aime pas le présomptueux plein de gloriole. Sois modeste dans ta démarche, et baisse ta voix car la plus détesté des voix, c’est bien la voix des ânes. » Les arabes connaissaient deux personnes portant ce nom : le 1er c’est Luqmân, fils de ‘Âd, qu’ils respectaient pour son intelligence, son savoir, son éloquence et sa ruse ; l’autre c’est Luqmân, le sage, connu pour sa sagesse et ses maximes ; l’une des sourates du Saint Coran porte son nom. Les avis sont divergents au sujet de son pays d’origine. Tous reconnaissent qu’il n’était pas arabe et qu’il n’était pas prophète, mais que c’était un homme sage. La plupart des exégètes s’accordent à dire que Luqman était un homme de bien et non pas un prophète. C’était un abyssin qui exerçait la menuiserie. Dieu le très haut lui donna l’intelligence, la vraie science et le bon jugement, Il lui commanda de Lui être reconnaissant pour ce qu’Il lui avait attribué et pour l’avoir distingué de ses pairs par la science et le mérite. Quiconque est reconnaissant à Dieu pour ses bienfaits, c’est pour le bien de lui-même qu’il le fait. Quant à celui qui est ingrat, alors Dieu se dispense de tout. Cela ne Lui fait aucun mal, même si tous les habitants de la terre sont ingrats, car Il se passe de toutes Ses créatures, c’est Lui qui est digne de louange, même si personne ne Lui est reconnaissant. Raconte Muhammad, à ton peuple le récit de Luqman qui avait dit à son fils qu’il aimait le plus au monde, en lui faisant la morale et en l’exhortant : « Ô mon petit, ne donne pas d’associé à Dieu ! C’est la plus énorme injustice que de donner des associés à Dieu. C’est que Dieu le très haut a créé les hommes de la meilleure forme, Il leur a attribué beaucoup de bienfaits. Alors si l’homme adore après tout cela une autre divinité que Dieu , il est vraiment injuste et ingrat. Après avoir cité ce que Luqman avait conseillé à son fils pour l’adoration de Dieu, Seul, sans aucun associé, Dieu le très haut ajoute les recommandations faites à tout enfant dans le comportement vis-à-vis de ses parents, puisqu’ils sont à l’origine de son existence. Ainsi Dieu dit qu’Il ordonne à l’homme d’obéir à ses parents et d’accomplir les obligations qu’il a envers eux. Puis Dieu le très haut rappelle à l’homme, en particulier, les difficultés et l’effort qu’endure une mère pendant la grossesse, l’allaitement et l’éducation de son enfant. Car elle le porte avec peine qui s’accroît de plus en plus avec l’avancement de la grossesse, puis elle l’allaite durant deux années de souffrance et beaucoup de maux. Ensuite Dieu le très haut ordonne à l’homme de Lui être reconnaissant pour Ses bienfaits ainsi qu’à ses parents, origine de son existence. Puis Il rappelle l’homme qu’il sera ramené à Lui pour qu’Il le rétribue selon ses actes par le bien s’ils étaient bons et par le mal s’ils étaient mauvais. Si tes parents insistent pour t’obliger à mécroire en ton Seigneur et à Lui donner des associés alors que tu sais bien que ces idoles ne sont Ses associés ni dans la création ni dans la divinité, ne leur obéis pas ! Ce qui ne doit pas t’empêcher d’être gentil avec eux, de leur tenir compagnie selon la bonne coutume pendant le peu de jours de la vie présente et éphémère, comme de leur donner à manger, les habiller et s’occuper d’eux quand ils tombent malades…suis le sentier de ceux parmi les croyants qui se dévouent à l’adoration de Dieu et qui s’inclinent vers Lui sans hésiter ou se fatiguer ! Car vous retournerez tous à Dieu au jour de la résurrection. Il vous informera alors du bien ou du mal que vous faisiez et Il vous en rétribuera. ( Ce verset a été descendu à propos de Sa’d ben Aqi Waqqas ( qui est Sa’d ben Malik) car sa mère lui avait dit quand il embrassa l’Islam : « Soit tu abjures la religion que tu as embrassée et tu retournes vers la religion de tes ancêtres, soit je m’abstiens de manger et de boire jusqu’à ce que je meurt. » Sa’d lui dit alors : « Par Dieu ! Même si tu as cent âmes qui sortent l’une après l’autre je ne quitterai jamais ma religion. Si tu veux manger fais-le ! Et si tu ne veux pas manger, ne mange pas ! » alors elle mangea.)
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Luqman continua ses recommandations à son fils : « L’œuvre de l’homme qu’elle soit bonne ou mauvaise, fut-elle du poids d’un grain de moutarde, au fond d’un rocher ou dans les cieux ou sur la terre, Dieu la fera venir au jour de la Résurrection pour en rendre compte au Jour de jugement dernier. Dieu est Doux, Sa connaissance va jusqu’à l’Inconnaissance, Il sait l’explicite et l’implicite. » Puis Luqman dit à son fils : « Ô mon enfant, accomplis scrupuleusement la prière (la salât) à son temps et avec un cœur humble ! car la salât rappelle à l’homme son Seigneur, elle le pousse à faire le convenable et à s’interdire de commettre le blâmable. Si l’homme agit ainsi, son âme se purifiera et s’exaltera, il supportera les difficultés avec puis de facilité pour l’amour de Dieu. Ensuite Luqman incite son fils à endurer avec patience la méchanceté des hommes quand il les invite à faire le bien et à s’interdire de commettre le blâmable. Il lui dit qu’il doit tenir aux choses qu’il lui a recommandées et s’y attacher avec résolution. Ne te détourne pas ton visage des hommes, par vanité et orgueil ! Mais parle-leur, face à face souriant, sans orgueil ni arrogance ! Ne foule pas la terre avec vanité comme les hommes injustes et orgueilleux ! Marche doucement comme les humbles ! Alors Dieu t’aimera aussi bien que Ses créatures. Dieu n’aime pas tout présomptueux qui est plein de suffisance et de vantardise. (Dans le hadith : quiconque traîne derrière lui son vêtement par arrogance, Dieu ne regardera pas son visage au jour de la résurrection.) Sois modeste dans ta démarche, ni très lent ni très rapide. Ne parle pas trop, n’élève pas la voix pour des choses inutiles, car ceci est mieux pour celui qui parle et celui qui entend. Puis Luqman dit à son fils pour le dégoûter du fait de hausser la voix quand la situation ne l’exige pas : « L’âme lève sa voix quand il brait, mais le bruit qu’il produit est détestable et répugnant, il n’est donc pas concevable pour l’homme sage de faire comme l’âne. »
42/ Sourate 33, versets 53 et 54 O vous qui croyez ! N’entrez pas dans les demeures du Prophète, à moins qu’invitation ne vous soit faite à un repas, sans être là à attendre sa cuisson. Mais lorsqu’on vous appelle, alors entrez. Puis, quand vous aurez mangé, dispersez-vous, sans chercher à vous rendre familiers pour causer. Cela faisait de la peine au Prophète, mais il se gênait de vous (congédier), alors qu’Allah ne se gêne pas de la vérité. Et si vous, leur demandez ( à ses femmes) quelque objet, demandez-le derrière un rideau, c’est plus pur pour vos cœurs et leurs cœurs ; vous ne devez pas faire de la peine au Messager d’Allah, ni jamais vous mariez avec ses épouses après lui, ce serait auprès d’Allah, un énorme péché. Que vous divulguiez une chose ou que vous la cachiez… Allah demeure Omniscient. Voir commentaire sur les versets 58, 59 de la sourate « Al-Nur » au sujet des règles de bienséance à respecter dans la visite et du caractère sacré des mosquées. Ô croyants ! N’entrez pas dans les demeures du Prophète (SBSL) sauf si on vous y invite à un repas et encore, pas au moment de sa cuisson ( c’est-à-dire n’y entrez qu’en sachant que le repas est déjà cuit et préparé). Mais si le Prophète vous invite à entrer, entrez donc ; et une fois que vous avez terminé de manger, partez et ne restez pas pour discuter. Cela fait de la peine au Prophète, cela le dérange, lui et sa famille, mais il se trouve gêné de vous le dire, et de vous demander de partir. Dieu veut vous discipliner et vous dire la vérité pour que vous la suiviez. Ainsi si vous avez mangé chez le Prophète (SBSL) sortez et ne restez pas après pour discuter. Si vous voulez demander quelque objet aux épouses du Prophète ou à celles des croyants, que cela soit derrière un voile ; car c’est plus pur pour les cœurs des hommes ainsi que pour les cœurs des femmes que les insinuations du diable, et plus loin du doute et des soupçons. Les croyants ne doivent pas faire une chose qui puisse faire de la peine au Prophète
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ni pendant sa vie ni après sa mort en se mariant avec ses épouses. Car faire de la peine au Prophète pendant sa vie ou après sa mort est une chose énorme dont la gravité ne peut être évaluée que par Dieu seul. ( Ce verset fut nommé le verset des importuns.) Que vous divulguiez une chose qui puisse faire de la peine au Prophète, ou que vous la cachiez dans vos poitrines, Dieu sait toute chose. Il sait ce que dissimulent les intentions et ce qu’il y a dans les âmes, aussi rien ne se cache de Lui ; Il paiera chacun selon ses œuvres et ses intentions. ( Il est dit que la raison pour laquelle ce verset a été descendu est : Quand le verset, où Dieu ordonne aux croyants de ne parler avec les épouses du prophète que derrière un voile, a été descendu, un homme a dit : « On nous interdit de parler avec nos cousines si ce n’est derrière un voile ? » Je jure que quand Muhammad mourra, nous nous marierons avec ses femmes. »)
43/ Sourate 33, versets 28 à 34 O prophète ! Dis à tes épouses : « Si c’est la vie présente, leurs biens que vous désirez et sa parure, alors venez ! Je vous donnerai [ les moyens] d’en jouir et vous libérerai [ par un divorce ] sans préjudice. Mais si c’est Allah que vous voulez et Son Messager ainsi que la Demeure dernière, Allah a préparé pour les bienfaisantes parmi vous une énorme récompense. O femmes du Prophète ! Celle d’entre vous qui commettra une turpitude prouvée, le châtiment lui sera doublée par deux fois ! Et ceci est facile pour Allah. Et celle d’entre vous qui est entièrement soumise à Allah et à Son Messager et qui fait le bien, Nous lui accorderons deux fois sa récompense, et Nous avons préparé pour elle une généreuse attribution. O femmes du Prophète ! Vous n’êtes pas comparables à aucune autre femme. Si vous êtes pieuses, ne soyez pas trop complaisantes dans votre langage, afin que celui dont le cœur est malade [ l’hypocrite] ne vous convoite pas. Et tenez un langage décent. Restez dans vos foyers ; et ne vous exhibez pas à la manière des femmes d’avant l’Islam ( Jahiliyah). Accomplissez la salât, acquittez la zakat et obéissez à Allah et à Son Messager. Allah ne veut que vous débarrasser de toute souillure, ô gens de la maison [ du prophète ], et veut vous purifier pleinement. Et gardez dans vos mémoires ce qui, dans vos foyers, est récité des versets d’Allah et de la sagesse. Allah est Doux et Parfaitement Connaisseur. Après que Dieu le très haut avait ordonné la victoire à Son messager (SBSL) sur les coalisés et le Banu Quraizah, ses épouses pensaient qu’il aurait compétence sur les trésors et les réserves des juifs, aussi sont-elles venues lui demander d’être généreux avec elles et de les traiter tel qu’on traitait les femmes des rois. Ceci attrista le Messager, ainsi Dieu, le très haut, lui ordonna-t-Il de leur réciter ce qu’Il lui révéla à leur propos. Après avoir demandé l’autorisation du messager de rentrer Abu Backr et Umar ben Al Khattab rentrèrent et trouvèrent le Messager assis entouré par ses épouses silencieuses. Umar parla et dit : « O messager de Dieu, si tu entendais la fille de Zaid ( il s’agit de la femme de Umar) me demander une pension, je lui couperais la tête. » Le Messager sourit alors et dit : « Elles sont autour de moi pour la même raison. » Abu Bakr se mit debout pour frapper sa fille et Umar en fit de même pour sa fille Hafsa, tout en disant : « Vous demandez au Messager de Dieu (SBSL) ce qu’il n’a point ! » Mais le Messager de Dieu leur interdit de les frapper. Alors toutes les deux dirent « Par Dieu ! Nous ne demanderons plus jamais au Messager ce qu’il ne possède pas. » Dieu le très haut fit descendre ce choix. Le messager commença par Aicha ( que Dieu soit satisfait d’elle) et il lui dit : « Je te propose une chose et j’espère que tu ne te précipiteras pas à me répondre avant de consulter tes parents. » Elle dit : « Quelle est cette chose ? » Alors il lui récita le verset : « O Prophète ! Dis à tes épouses… » Aicha dit : « A
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ton propos veux-tu que je consulte mes parents ? mais non, je choisis Dieu et Son messager, et je ne te demande de ne pas dire à tes autres épouses quel était mon choix. » Il lui dit : « Dieu ne m’a pas envoyé pour gronder mais pour enseigner et faciliter les choses. Chaque fois qu’une d’elles me demandera quel était ton choix, je lui dirai ». Puis Dieu les exhorta après qu’elles aient choisi Dieu et Son messager et leur assigna des règles. La signification de ce noble verset : « O Prophète, dis à tes épouses de choisir une de ces deux alternatives : - La première : Si vous aimez la vie présente et sa parure, vous n’avez plus de place chez moi ; car je n’en ai rien. Alors venez à moi pour que je vous donne la compensation qu’un homme doit à son épouse en la divorçant. - Le deuxième choix que Dieu le très haut a ordonné à Son messager de proposer à ses épouses est : Si elles veulent satisfaire Dieu et Son messager et avoir la récompense de l’au-delà tout en acceptant leur dure vie, alors elles doivent obéir à Dieu et à Son messager ; car Dieu a préparé pour les dévouées parmi elles qui font le bien et tiennent de bons propos une énorme récompense par rapport à laquelle la vie présente et sa parure sont méprisables. Dieu le tout haut sermonna les épouses du Prophète (SBSL) qui ont choisi Dieu, Son messager et la Demeure dernière, Il leur a dit que celle d’entre elles qui commet un péché comme la violation des devoirs conjugaux et l’immoralité ( turpitude déclaré), verra son châtiment doublé par rapport aux autres femmes, en raison de sa haute place. C’est pour Dieu une chose facile. Quant à celle qui obéit à Dieu et à Son messager et leur demeure dévouée, Dieu lui apportera deux fois la récompense et Il lui a préparé au Paradis une généreuse attribution ; elle aura au Paradis une place dans les demeures du Messager ( SBSL). O femmes du Prophète ! Aucune femme ne vous ressemble ni aura la même place et le même mérite que vous, si vous vous comportez en piété comme Dieu vous l’a ordonné. Ne parlez pas aux hommes avec un raffinement susceptible d’éveiller, chez certains faibles, pervers, et débauchés, le désir sensuel ! Que vos paroles ne suscitent aucun doute qui permettrait à quiconque de vous convoiter ! Gardez vos foyer et n’en sortez pas sans en avoir besoin. (Dans un hadith : La femme ne doit pas se montrer, quand elle sort, le diable l’observe avec attention. L’endroit où elle est la plus proche de son Seigneur est son foyer). (rapporté par al tirmidhi et Al Bazzarre). N’étalez pas coquettement votre beauté aux hommes et ne vous parez pas à la manière de l’ancienne anarchie antéislamique ! Accomplissez la prière (la salât) scrupuleusement et acquittez l’aumône légale ( la zakat) comme Dieu a ordonné ! Dieu le très haut veut purifier à fond les gens de la maison de Son messager de tout vice et de toute turpitude et les débarrasser de toute souillure. Rappelez-vous les bienfaits de Dieu pour vous, car Il a fait que dans vos demeures les versets de Dieu et la législation révélée au Messager, soient récités ! Remerciez votre Seigneur pour Ses faveurs, car c’est grâce à Lui que dans vos foyers Ses versets sont récités pour après être appliqués conformément à la tradition de Son messager. Cependant Dieu demeure bien informé sur vous car Il vous a choisies pour épouses de Son messager (SBSL). • Ô vous les épouses du Prophète : celle d’entre vous qui commet un acte indécent, d’une laideur manifeste, le supplice qu’elle subira sera augmenté, afin qu’il soit équivalent au triple du supplice de celui qu’endureront les autres femmes. Or, ce renforcement du châtiment est une chose aisée pour ALLAH. Restez dans vos demeures, n’en sortez que pour accomplir une chose qu’ALLAH a rendue licite. Si vous sortez, ne montrer point vos charmes et vos parures aux hommes , à la manière des femmes de la période pré-islamique. Accomplissez la correctement la prière, acquittez vous de l’aumône prescrite et obéissez à ALLAH et Son Messager. Par Ses ordres et Ses
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interdictions, ALLAH veut avant tout votre honneur et votre dignité, afin d’éloigner de vous – les membres de la famille du Prophète – tout vice et tout péché et aussi afin de vous purifier de toute souillure. Apprenez les versets du Coran, révélés par ALLAH, qui sont récités dans vos demeures, ainsi que les paroles pleines de sagesse du Messager d’ALLAH. ALLAH est parfaitement au courant des choses mystérieuses et de leurs vérités. Prenez garde de ne point Lui désobéir ni de désobéir à Son Messager.
44/ Sourate 24, versets 30 et 31 Dis aux croyants de baisser leurs regards et de garder leur chasteté. C’est plus pur pour eux. Allah, est certes Parfaitement connaisseur de ce qu’ils font. Et dis aux croyantes de baisser leurs regards, de garder leur chasteté et de ne montrer de leurs atours que ce qui en paraît et qu’elles rabattent leur voile sur leurs poitrines ; et qu’elles ne montrent leurs atours qu’à leurs maris, ou leurs pères, ou aux pères de leurs maris, ou à leurs fils, ou aux fils de leurs maris, ou à leurs frères, ou aux fils de leurs frères, ou aux fils de leurs sœurs, ou aux femmes musulmanes, ou aux esclaves qu’elles possèdent , ou aux domestiques mâles impuissants, ou aux garçons impubères qui ignorent tout des parties cachées de la femmes. Et qu’elles ne frappent pas avec leurs pieds de façon que l’on sache e qu’elles cachent de leurs parures. Et repentez-vous tous devant Allah, ô croyants, afin que vous récoltiez le succès. Dieu le très haut ordonne à Ses croyants serviteurs de baisser leurs regards pour ne pas voir ce que Dieu leur a interdit de voir. Ainsi s’il arrive que le regard tombe sur quelque chose qu’il est interdit de voir sans y faire attention, le croyant doit détourner le regard rapidement. De même Dieu ordonne aux croyants de protéger leur chasteté de la fornication ou des regards des autres car cela purifie les cœurs et préserve leur religion. ( Dans un hadith : cache bien tes parties naturelles sauf de ton épouse ou des esclaves que tu possèdes !) ( rapporté par Ahmad). Dis, ô Muhammad, aux croyantes de baisser leurs regards pour ne pas voir ce qui leur est interdit de voir comme les parties naturelles des hommes, celles des femmes et les hommes qui leur sont étrangers ; car cela est plus convenable. Qu’elles protègent leur chasteté de la fornication et des regards de leurs atours que ce qui en paraît ; comme les vêtements et les bracelets ( Ibn Abbas dit : le visage, les mains et la bague). Qu’elles rabattent leur voile sur leurs poitrines, de cette façon elles cachent leurs cheveux, leurs cous et leurs poitrines pour que personne n’en voie rien. Qu’elles ne montrent leurs atours (comme le bracelet, la bague et le maquillage) qu’à leur mari, à leur père, au père de leur mari, à leurs fils, ou aux fils de leurs sœurs et au reste des membres de la famille avec lesquels il est interdit de se marier et qui sont mentionnés dans ce verset. De même elles peuvent montrer leurs atours à leurs femmes musulmanes ( « leurs femmes » veut dire les compagnes et les domestiques), aux esclaves que leurs mains possèdent ; c’est-à-dire les esclaves musulmans ( et aussi les esclaves non musulmans), aux domestiques mâles impuissants et aux garçons impubères qui n’ont pas encore puissance sur les parties cachées des femmes, (cependant si le garçon est un adolescent ou presque qui sait distinguer entre une belle femme et une autre laide, alors il est interdit de le laisser entrer chez les femmes). Aussi Dieu leur ordonne-t-Il de ne pas marcher dans la rue en ayant des bracelets de chevilles qu’elles font sonner à leurs pieds de façon quel’on connaisse les parures qu’elles cachent et pour attirer l’attention des hommes comme elles le faisaient à l’époque de l’ignorance » préislamique ». (Dans un hadith : celle qui se pavane avec ses parures devant les gens qui ne sont pas de sa famille, est comme l’obscurité, le jour de la résurrection). (Rapporté par Al-Tirmidhi). Repentez-vous tous devant Dieu, ô croyants, faites ce que Dieu vous ordonne de faire comme avoir une bonne morale et des
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qualités excellentes, éloignez- vous de l’époque de l’ignorance « préislamique ». On gagne quand on suit les ordres de Dieu et ceux de Son Messager et quand on évite ce qu’ils nous ont interdit de faire. • Ô Prophète, dis au croyants - en les prévenant de ce qui peut entraîner l’adultère et exposer aux accusations – qu’ils ont reçu l’ordre de ne point regarder tout ce qu’il est prohibé de regarder chez les femmes : leur nudité et leur parure. Ils doivent en outre préserver les parties intimes de leur corps en les couvrant et en évitant tout rapport illicite. Une telle politesse les amène à plus de pureté et de dignité, tout en leur évitant de commettre le péché et d’être victimes d’accusations. ALLAH est omniscient : Il sait parfaitement ce qu’ils font et les rétribue en fonction de cela. Dis également – ô Prophète – aux croyantes : qu’elles ont reçu l’ordre de baisser le regard devant tout ce qui qu’il leur est prohibé de regarder et de protéger leurs parties intimes en les couvrants et en évitant tout rapport illicite. Elles ne doivent point laisser paraître aux regards des hommes ce qui risquent d’être un objet de séduction, telles les beautés naturelles et les parures : la poitrine, les bras, les colliers, à l’exception du visage et des mains. Demande-leur – ô Prophète – de cacher les parties (de leur corps) qui apparaissent à travers les fentes des vêtements, tels le cou et la poitrine, et cela en les couvrant à l’aide du voile qui couvre leur tête. Son éminence l’Imam Muhammad Nâsir al-Dîn al-Albânî dit à ce sujet dans son livre le jilbab de la femme musulmane : Nous avons étudié avec soin les versets coraniques, la Sunna authentique et les textes des prédécesseurs (Salaf) qui avaient attrait à ce sujet, qui est d’une grande importance, qu’il nous est apparu que la femme lorsqu’elle sort de chez elle, doit couvrir entièrement son corps, et qu’elle ne doit rien montrer de sa parure (zîna), excepté son visage et ses mains (si elle veut) et ceci avec n’importe quelle sorte de vêtements, tant qu’il regroupe les conditions suivantes : Les conditions du jilbâb : 1- Qu’il couvre l’ensemble du corps excepté le visage et les mains. 2- Qu’il ne soit pas une parure (zîna) en soit. 3- Qu’il soit épais et non transparent. 4- Qu’il soit bien large et pas moulant. 5- Qu’il ne soit pas parfumé. 6- Qu’il ne ressemble pas aux vêtements des hommes. 7- Qu’il ne ressemble pas aux vêtements des mécréantes. 8- Qu’il ne soit pas un vêtement de renom. Remarque : Sache, que certaines de ces conditions ne sont pas spécifiques aux femmes, mais certes, elles s’appliquent aussi bien à l’homme qu’à la femme. Certaines de ces conditions sont interdites aux femmes, aussi bien chez elles qu’à l’extérieur, ces conditions sont les trois derniers des huit conditions suscitée. Qu’elles ne laissent voir leurs atouts qu’à leurs époux, aux proches qu’il leur est expressément prohibé d’épouser, tels leurs pères, les pères de leurs époux, leurs fils ou les fils de leurs époux d’un autre lit, leurs frères ou leurs neveux, ainsi que ce de leur entourage – qu’ils soient libres ou esclaves – et les hommes qui vivent avec elles et qui n’éprouvent aucun appétit sexuel pour les femmes – comme les hommes âgés et les enfant qui n’ont pas encore atteint l’age de la puberté. Demande leur également – ô prophète – de ne pas agir de façon à attirer l’attention des hommes sur leurs atouts cachés, en frappant, par exemple, le sol de leurs pieds afin de leur faire entendre le tintement de leurs anneaux cachés par les vêtements. Vous, les croyants, revenez tous à ALLAH en vous repentant d’avoir enfreint Ses ordres ; respectez les règles de bienséance religieuse afin d’être heureux en ce monde et dans celui de l’au-delà.
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45/ Sourate 33, verset 59 Ô Prophète ! Dis à tes épouses, à tes filles, et aux femmes des croyants, de ramener sur elles leurs grands voiles, elles en seront plus vite reconnues et éviteront d’être offensées. Allah est Pardonneur et Miséricordieux. Dieu le tout haut commande au Messager de Dieu (SBSL) d’ordonner à ses épouses, à ses filles et aux femmes croyantes de ramener sur elles leurs grands voiles et de couvrir leur visage et leur poitrine pour qu’on les reconnaisse comme femmes libres, aussi aucun tort ne leur est fait et aucun vicieux ne se mette en travers d’elles. Votre Seigneur pardonne la négligence concernant le voile, Il est miséricordieux envers celui qui Lui obéit et Lui demande pardon quand il est négligeant à se couvrir le corps. • Ô Prophète, dis à tes épouses, à tes filles et aux femmes des croyants de se couvrir le corps avec des robes amples. Grâce à cette tenue, on reconnaîtra qu’elles sont des musulmanes et ainsi elles ne seront pas agressées. ALLAH est Miséricordieux et Il accorde Son pardon à celui qui a renoncé à ses péchés.
46/ Sourate 33, verset 35 Les Musulmans et Musulmane, croyants et croyantes, obéissant et obéissantes, loyaux et loyales, endurants et endurantes, craignants et craignantes, donneurs et donneuses d’aumônes, jeûnants et jeûnantes, gardiens de leur chasteté et gardiennes, invocateurs souvent d’Allah et invocatrices. Allah a préparé pour eux un pardon et une énorme récompense. Ibn Abbas dit : Les femmes ont dit u Prophète (SBSL) « Pourquoi Dieu mentionne-t-Il les hommes et non pas les femmes ? » Alors Dieu, le très haut a fait descendre ce verset. Dans ce verset Dieu le très haut a fait une distinction entre le fait d’être musulman te le fait d’être croyant et Il a fait que la foi est plus spécifique que la soumission (Islam). Il a dit ! ( les bédouins disent : « Nous avons la foi ». Dis « Vous n’avez pas encore la foi. Dites plutôt : Nous nous sommes simplement soumis » car la foi n’a pas encore pénétré dans vos cœurs) ( les appartements, V.14). ( dans un hadith authentique : le fornicateur ne fornique pas quand il fornique en ayant la foi). Car quand le fornicateur commet l’adultère, le qualificatif « croyant » lui est enlevé, mais il n’est pas considéré comme incroyant, de même le qualificatif « musulman » ne lui est pas enlevé à l’unanimité des savants musulmans. Dans ce verset Dieu le très haut cite les qualités grâce auxquelles Ses serviteurs mériteront que Dieu leur pardonne, efface leurs fautes et les récompense par la béatitude éternelle. Voilà les qualités demandées : - La soumission manifeste en observant les lois de la religion en parole et en actes. - La soumission intérieure ( la foi) en croyant avec une totale conviction et en se soumettant aux lois de la religion. - Le dévouement qui est la constance du travail avec sérénité et assurance. - La véracité dans la parole et les gestes qui est un signe de la croyance, de même que le mensonge est un signe de l’hypocrisie. - Endurance lors des malheurs et la patience devant les difficultés en pratiquant la religion et en abandonnant les envies. - L’humilité et la modestie envers Dieu le très haut dans le cœur et par les gestes, en convoitant Sa récompense et en craignant Son châtiment. - La bienfaisance envers les nécessiteux qui n’ont pas de quoi vivre. - Le jeûne car il aide à résister à l’excitation des envies. (dans le hadith : le jeûne est l’aumône légale de la religion.) (rapporté par Ibn Maja).
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• Les hommes et les femmes sont soumis, ceux et celles qui croient en ALLAH et Son Messager, les obéissants et les obéissantes, les croyant et les croyantes qui sont sincères dans leurs paroles, dans leurs actes et leurs intentions, qui endurent avec patience les difficultés pour la cause d’ALLAH, qui sont humble devant ALLAH, qui font la charité en donnant de leurs bien aux nécessiteux ; les croyants et les croyantes qui pratique le jeûne prescrit et surérogatoire, qui veillent à préserver leur chasteté, qui invoquent souvent ALLAH avec leur cœur et leur langue, ALLAH a réservé pour tous ces croyants et ces croyantes un pardon pour leurs péchés et une ample récompense pour leurs actions.
47/ Sourate 33, versets 56 à 58 Certes, Allah et Ses anges prient sur le Prophète ; ô vous qui croyez priez sur lui et adressez [lui] vos salutations. Ceux qui offensent Allah et Son messager, Allah les maudit ici-bas comme dans l’au-delà et leur prépare un châtiment avilissant. Et ceux qui offensent les croyants et les croyantes sans qu’ils l’aient mérité, se chargent d’une calomnie et d’un péché évident. Dieu le tout haut informe Ses croyants serviteurs que la place de Son serviteur et Messager Muhammad (SBSL) est dans ma cohorte sublime et que les anges prient pour lui. Dieu ordonne à Ses serviteurs de prier pour lui et de le saluer pour qu’il soit loué par les gens des deux mondes : de l’au delà et de l’ici bas. ( Le messager d’Allah dit : « Gabriel ( que la paix sot sur lui) est venu à moi pour m’annoncer une bonne nouvelles) : Dieu te dit :quiconque prie pour toi Je prie pour lui et quiconque te salue, je le salue. ») ( rapporté par Al Imam Ahmad.) Ceux qui offensent Dieu en pratiquant l’interdit comme la mécréance et les péchés ( parmi eux les juifs qui ont dit : « la main de Dieu est fermée), les chrétiens qui ont dit : « Jésus est le fils de Dieu », les idolâtres qui ont dit : « les anges sont les filles de Dieu »…) et ceux qui offensent le Messager de Dieu ( comme ceux qui l’ont traité de poète et de devin et qui lui ont fait de la peine par d’autres propos et d’autres actions…) Dieu leur a préparé un châtiment humiliant, a jour de la résurrection, en leur réservant une place d’humiliation et de mépris. Ceux qui portent atteinte aux croyants et aux croyantes en leur attribuant des actes qu’ils n’ont pas faits afin que reproche leur soit faite et qu’ils soient déshonorés, ces gens-là commettent un terrible mensonge et un énorme péché bien manifeste. Ceux qui font de la peine aux croyants, c’est au Messager qu’ils le font, et ceux qui font de la peine au Messager, c’est à Dieu qu’ils le font. ( le Messager (SBSL) dit : « la pire usure auprès de Dieu c’est de se permettre de déshonorer un musulman puis il a lu ce verset.) ( rapporté par Ibn Hatem). • ALLAH a accordé Sa miséricorde à Son prophète et Il est satisfait de lui. Les anges prient pour lui. Ô vous les croyants, priez pour lui et adressez-lui le salut. Ceux qui font du tort à ALLAH et à Son Messager, en les défiants et en incitant à ne pas croire en eux, ALLAH les prive de sa miséricorde en ce monde et dans celui de l’au-delà et Il leur prépare un châtiment qui leur bafouera leur orgueil.
48/ Sourate 48, verset 29 Muhammad est le Messager d’Allah. Et ceux qui sont avec lui sont durs envers les mécréants, miséricordieux entre eux. Tu les vois inclinés, prosternés, recherchant d’Allah grâce et agrément. Leurs visages sont marqués par la trace laissée par la prosternation. Telle est l’image dans la Thora. Et l’image que l’on donne d’eux dans
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l’Evangile est celle d’une semence qui sort sa pousse, puis se raffermit, s’épaissit et ensuite se dresse sur sa tige, à l’émerveillement des semeurs. [ Allah ] par eux [ les croyants ] remplit de répit les mécréants. Allah promet à ceux d’entre eux qui croient et font de bonnes œuvres, un pardon et une énorme récompense. Muhammad est vraiment l’envoyé de Dieu sans aucun doute. Ses compagnons se réjouissaient des beaux attributs, ils étaient durs envers les mécréants et miséricordieux entre eux. Ils tenaient toujours à accomplir leurs prières en vouant toute l’adoration exclusivement à Dieu, recherchant de Lui grâce et agrément. Leurs âmes rassurées rendaient les visages tranquilles et souriants. Telle est l’image des croyants fidèles dans la Thora. Il est cité dans l’Evangile que les adeptes de Muhammad seraient peu nombreux au début mais leur nombre augmenterait comme une semence qui fait sortir sa pousse, puis elle se raffermit, s’épaissit et ensuite se dresse sur sa tige à l’émerveillement des semeurs. Dieu a augmenté le nombre des croyants pour remplir de dépit les mécréants. Il a promis à ceux qui croient en Lui en son messager et font de bonnes œuvres un pardon et une énorme récompense en les faisant entrer dans Ses jardins. Dieu ne manque jamais à Sa promesse. • Muhammad, le Messager d’ALLAH, et ses compagnons sont forts et puissants contre les incroyants, mais compatissants et affectueux entre eux ; tu les vois souvent agenouillés et prosternés, aspirants par cela à obtenir une grande récompense ainsi que l’approbation totale d’ALLAH. On les reconnaît à une humilité visible sur leur visage, tant ils passent leur temps en prières. C’est là leur admirable portrait qu’on trouve dans la Torah. L’Evangile les décrit semblables à une plante qui vient à peine de germer. Il la soutient jusqu’à ce qu’elle devienne robuste et qu’elle se tienne droite sur sa tige. Les cultivateurs admirent sa force. Les croyants sont ainsi, afin qu’ALLAH, par leur force, fasse enrager les incroyants. ALLAH a promis à ceux d’entre eux qui sont croyants et qui ont accompli des actions vertueuses, un pardon qui effacera toutes leurs fautes et une merveilleuse récompense. CE TRAVAIL DE CORRECTION CONTINUERA INCHA ALLAH PROCHAINEMENT LA SUITE Ahmed Miktar
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