Rôle Play en vrac. RP Premier : Assaut Sith. Jerry rentra la tête dans les épaules quand des tirs de blaster retentirent à côté de lui. Tout en maudissant ses ennemis, il changea le réglage de son fusil blaster, passant du mode « normal » au mode « tir continu ». Il fit signe à ses hommes de se tenir prêts à attaquer. Voilà maintenant deux heures que sa section se faisait canarder par un ennemi supérieur en nombre et en puissance. Jerry avait déjà perdu cinq de ses hommes et trois autres étaient légèrement blessés. Puis, graduellement, le feu nourri qui obligeait les Républicains à rester à couvert s’apaisa, laissant place à un bruit de bottes sur un sol métallique. Jerry patienta quelques instants, fit signe à ces hommes d’attendre puis se leva de derrière la rambarde qui lui servait de protection. Cette rambarde était destinée à empêcher les passants de tomber dans le fleuve situé en contrebas. Ce fleuve était surmonté par un large pont métallique qui reliait les deux rives et qui était l’endroit où Jerry, sa section et d’autres formations de combat de la République avaient été envoyées pour contrer l’avancée Sith dans cette partie de la ville. C’est sur cet édifice que marchaient à présent au moins une trentaine de soldat Sith qui partait donner l’assaut à la rive droite de la ville, aux mains des Républicains. Jerry fit feu dans la direction du pont sans prendre le temps de viser avant de retourner à l’abri, derrière sa rambarde. Sa salve hasardeuse faucha trois soldats Sith et eu pour conséquence une reprise des tirs, mais cette fois concentrées sur lui. Il fit signe à ses hommes de passer à l’attaque, ce qu’ils firent de manière magnifique : les Sith étant trop occupés à canarder Jerry, les Républicains purent démarrer un tir de riposte qui élimina les Sith présent sur la passerelle puis nombre de ceux qui se trouvaient sur la rive gauche… Poussant leur avantage, ils lancèrent une contre-attaque qui, malgré la mort d’une vingtaine de soldats, bouta les Sith hors des bords de la rive gauche, les faisant battre en retraite. Ne pouvant soutenir l’assaut avec uniquement une cinquantaine d’hommes, Jerry appela le quartier-général pour demander des renforts. Celui-ci accusa réception et confirma l’envoi d’un bataillon et demi de soldats. Jerry ordonna à ses hommes de se mettre en position défensive le temps que les renforts arrivent. Pendant qu’ils obéissaient, il se dirigea vers leur poste de commandement en soufflant de dépit. Putain de journée en perspective ! « Hey lieutenant ! Comment ça va ? » Jerry regarda le soldat qui lui avait adressé la parole juste après qu’il soit rentré dans le PC. Merde… Pas lui. « Ca va, ca va… -Vous leur avez foutu une sacrée dérouillée aux Sith, hein lieutenant ? » Jerry ne prit même pas la peine de répondre et se dirigea vers la réserve. Il en ressortit avec quatre grosses caisses de marchandises posées sur un chariot à répulseur… Des caisses comportant la marque « MINES » sur leur couvercle. « Vous allez leur faire péter la gueule lieutenant hein ? » Jerry s’arrêta quelques instants, la main posée sur la poignée de la porte. Il fit un gros effort pour ne pas dire ce qu’il pensait puis sortit du PC avec son chargement explosif. Qu’est-ce-qu’il était chiant ce soldat ! Toujours en train de lui parler de trucs pas drôles avec un air d’ahuri… Laissant de côté ses préjugés sur la qualité des recruteurs de la République, Jerry arriva à destination, en l’occurrence le pont, et arrêta son chariot répulseur. Il héla trois de ses hommes. « Carter ! Huston ! Beverl ! Venez par là les gars ! -Oui chef qu’y a-t-il ?, fit Carter après avoir approché. -Vous pouvez m’emmenez ces boites de l’autre côté du pont s’il vous plaît ? Je vous rejoindrais avec la dernière boite, mais avant faut que je parle à Carlith. -Pas de problème. Allez les gars, au boulot ! » Les trois Républicains prirent chacun une boite et traversèrent le pont. Jerry, lui, se dirigea vers un groupe de soldats en train de ratisser le champ de bataille pour y enlever armes et cadavres. « Carlith ! Tu peux venir s’il te plaît ? » Un des soldats se releva, les bras chargés de fusils blasters, pistolasers et vibro-lames. C’était une femme Humaine, brune, aux yeux marrons et terriblement belle aux yeux de Jerry. Elle posa son « colis » et vint voir ce que son chef lui voulait. « Oui ?, fit-elle d’un ton las. Qu’est-ce qu’il y a ? -Tu peux me rendre un service mon cœur ? Faudrait aller chercher des grenades à la réserve mais là je suis occupé donc estce que tu pourrais t’en chargé s’il te plaît ? -Ouais, si tu veux, fit-elle sans grand enthousiasme. Et je t’ai déjà dit que j’étais pas ton « cœur » ! -Merci mon ange, t’es adorable », fit Jerry avant de se dirige vers le chariot, de prendre la dernière boite de mines et de traverser le pont. Carlith eut un petit sourire, amusé par l’énergumène qu’était son chef. « Quel chieur celui-là », fit-elle tout bas. « Alors chef, comment tu veux l’organiser ton champ de mines ? » La question d’Huston plongea Jerry dans une intense réflexion pendant quelques instants. « Chef ?, re-questionna Huston. Vous êtes-avec nous ? -Mais oui je suis là… J’étais juste en train de réfléchir… (Jerry prit une carte du coin) Alors voilà : vous allez me mettre un premier arc de cercle de mines aveuglantes ici puis deux arcs de mines à fragmentation moyenne, fit Jerry en dessinant des arcs se rapprochant de plus en plus du pont. Ensuite on enchaîne avec un arc de mines à gaz, puis un d’aveuglante et deux autres de fragmentations et plasma mortelles. Ensuite un arc de fragmentation moyenne, un de plasma moyenne et enfin un arc de fragmentation faible, pas trop près de nos hommes non plus, faudrait pas qu’ils soient blessés… Vous avez compris ? -Oui chef ! », firent simultanément les trois soldats avant de prendre chacun une boite et de se mettre au boulot. Jerry les regarda travailler pendant quelques instants puis alla rejoindre le reste de ses hommes en train d’installer barricades et abri de tir pour l’affrontement imminent. Satisfait du travail en cours, il retraversa le pont pour superviser la répartition des armes et grenades ramenées par Carlith, afin d’homogénéiser au mieux leur puissance de feu. Cela fait, il envoya deux éclaireurs pour repérer l’avance de l’ennemi. Il était à présent 14H. Les éclaireurs revinrent une heure et demie plus tard, disant que la force d’assaut Sith était à moins de trente minutes de leur position. Jerry prit une profonde inspiration et demanda à ses hommes de se préparer : le moment de vérité de la journée approchait… Une violente explosion retentit au loin, immédiatement suivie d’une autre. Jerry regarda son voisin, Carter, qui échangeait des regards complices avec Huston et Beverl. « C’est vous qui êtes à l’origine de ça ?, demanda Jerry.
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-Oui chef : il nous restait quelques mines après l’installation du champ et on s’est dit qu’on n’allait pas les laisser toutes seules dans leur boites… Alors on les a placés par groupe de deux sur le chemin de la force d’assaut Sith… -Pas bête du tout… Comme ça les Sith sont retardés, leur forces diminuées et on sait à peu près où ils sont… Et vous leur avez laissés combien de « petits cadeaux » ? -Cinq, soit dix mines en tout, répondit Carter alors qu’une nouvelle double explosion retentissait. Oups… » Les Républicains patientèrent dans le silence, comptant le nombre de double explosion. Jerry, ce qui restait de sa section et quelques hommes triés sur le volet se trouvaient sur la rive gauche de la ville, au niveau du pont, protégés par les abris mis en place un peu plus tôt dans la journée et derrière le champ de mines. Jerry se retourna vers la rive droite pour s’assurer que les soldats restés de ce côté étaient bien prêts. Une quatrième puis une cinquième double explosion retentirent non loin de leur position. « Ils sont tout proche maintenant », dit Carter. En effet, quelques instants plus tard, le bataillon d’assaut Sith jaillit de trois rues différentes. Composé de soldats normaux, d’élites, de grenadiers et de droïdes, la force d’assaut était sur les nerfs : malgré leur entrainement et leur prudence, ils n’avaient vu aucun des « cadeaux » des Républicains. Une fois qu’ils furent en vue du pont, les Sith se rassemblèrent pour faire le point et le compte des pertes. Puis ils se mirent en formation de combat : les droïdes de guerre furent placés en première ligne sur deux rangs, précédés d’un rang de soldats d’élites et suivis du reste de la force d’assaut (soldats normaux et d’élite mélangés). Les officiers formaient l’arrière-garde. Les Sith avancèrent lentement, redoutant pièges et embuscades de la part des Républicains. Ceux-ci, sur ordre de Jerry, n’ouvrirent pas le feu et attendirent Le premier rang de soldats d’élites entra dans le champ de mines et déclencha les mines aveuglantes. Aveuglés et sonnés, ils firent des cibles faciles pour les soldats de la rive gauche qui firent parler leur blaster. Deux salves plus tard, s’en étaient finis de la première vague d’attaquant Sith. Leurs ennemis repérés, les droïdes de guerre avancèrent dans le champ de mines tout en faisant feu sur les Républicains. Les trois quarts furent détruits par les mines et le reste par les Républicains. Reprenant leurs esprits et oubliant toute discrétion ou prudence, les officiers Sith lancèrent leurs hommes à l’assaut à travers le champ de mines… Les soldats s’élancèrent en braillant des insultes qui furent coupées par les explosions. Jerry et les hommes postés sur la rive gauche durent s’abriter derrière leurs bras et s’écraser au sol pour éviter les projections incessantes de poussières et débris de mines. Les Républicains de la rive droite ouvrirent le feu pour empêcher ceux de la rive gauche d’être submergé par la marrée Sith qui, malgré les ravages causés par le champ de mines, gardait l’avantage du nombre. Équipées d’armes lourdes, les troupes de Jerry firent ainsi en quelques secondes d’énormes ravages, permettant à celles de la rive gauche de s’élancer sans grand danger sur le pont pour aller rejoindre l’autre rive. Le timing était parfait car, quelques secondes plus tard, des grenades Sith atterrirent derrière les abris et les firent sauter. S’installant aux postes prévus, Jerry et ses hommes continuèrent de canarder les Sith qui se rendirent compte que la rive gauche était entre leurs mains. Ils chargèrent alors furieusement en direction du pont : une partie du bataillon d’assaut s’élança sur celui-ci pendant que le reste s’abritait derrière la rambarde pour couvrir l’avancée de leurs collègues (et surtout pour s’abriter du feu meurtrier des Républicains). Sur un signe de Jerry, tous les Républicains lancèrent une grenade soit sur le pont, soit derrière la rambarde puis s’abritèrent. De terribles explosions retentirent, projetant Sith vivants ou morts et armes dans les airs… Des détonateurs thermiques, privilèges de la République et armes de destructions très efficaces. Lorsque le silence revint, la bataille était terminée : du fier bataillon Sith partit à l’assaut, il n’en restait plus qu’une poignée de survivants plus ou moins blessé ainsi que les officiers. Les débris du bataillon repartirent d’où il venait sous les hourras des Républicains. Jerry monta même sur la rambarde pour narguer les Sith. En entendant les cris, l’officier le plus gradé du bataillon (un capitaine) se retourna et observa les Républicains victorieux avec des yeux noirs. Puis il aperçut cet ennemi qui faisait le mariole sur la rambarde… « Oh lui, il n’allait pas s’en sortir aussi facilement », pensa le Capitaine tout en dégainant son blaster. Il visa longuement et soigneusement l’acrobate et appuya sur la détente. Malheureusement ou heureusement, le rayon n’atteignit que l’épaule gauche de Jerry qui tomba par terre en se fracturant l’omoplate. Assez satisfait de son tir, l’officier Sith rengaina son arme et disparu avec les survivants sous les insultes républicaines. Le médecin vint au côté de Jerry et le mis sur une civière. En voyant Carlith et ses hommes sain et sauf ainsi que l’arrivée des renforts menés par un Chevalier Jedi, Jerry se sentit malchanceux… Il l’avait dit que ça serait une putain de journée !
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