[ps3] Bioshock

  • November 2019
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  • Pages: 3
TITRE : [PS3] BioShock CATEGORIE : Playstation 3 INTRODUCTION : Un an après sa sortie sur Xbox360 et PC, BioShock tente enfin sa chance auprès des possesseurs de la PS3. Classé parmi les meilleurs FPS de tous les temps, il tardait à nos DualShock 3 de vibrer au son de leur frère spirituel. Et pour arriver à ce portage, il n’aura fallu pas moins de 4 studios, dont 2 qui sont à l’origine même d’Irrational Game, maison mère aujourd’hui dissoute du titre System Shock, qui est un peu le grand-papa de BioShock. Toute une histoire de famille en somme…

TEXTE PRINCIPAL : « Shock Norris est parmi nous… » « Lorsque mes parents m’ont mis dans cet avion qui m’emmenais voir mes cousins d’Angleterre, ils m’ont dit ceci : « Mon garçon, tu es un être exceptionnel, tu es promis à un grand avenir. ». Et le plus beau, c’est qu’ils avaient raison… ». Pendant que Jack, le personnage que vous incarnez, pose le problème de sa venue, la première chose qui choque, c’est la qualité graphique de la scène… On se dit que ce n’est qu’une simple cinématique, avec des détails très poussés, qui n’est là que pour cacher un jeu de moins bonne facture (je ne nommerai pas la série des Driver qui campe parfaitement le rôle d’exemple ici). Un cri de femme retentit, les lumières de l’avion tressautent, les secousses d’un piquet inévitable vers le sol font bouger merveilleusement la caméra, sensée représenter à elle seule les yeux de Jack. Et d’un coup le noir complet. Et voilà qu’un « BioShock », plaqué sur une sorte de tôle (évoquant l’avion crashé) dont de l’eau coule par le dessus, vient se ficher au milieu de l’écran, dans un magnifique dégradé de l’obscurité vers la lumière. Le titre disparu, la caméra reprend son rôle de vue, avec une scène reprise comme si elle n’avait été jamais interrompue. On retrouve notre « unique rescapé » de l’accident, sous l’eau, reprenant ses esprits, essayant vainement de remonter à la surface, avec toujours cette caméra qui donne une immersion incomparable. La première chose que Jack voit est un sac tombant dans les profondeurs de la mer. Puis un bruit d’hélices résonne de plus en plus fort. Surpris, il lève la tête, et voit cette ancienne partie d’avion tomber avec une violence inouïe dans l’eau, à quelques mètres de lui. Le stress l’ayant fait réagir, il met toute son ultime effort pour remonter, histoire de reprendre un peu d’air et de ne pas se noyer. Et là, c’est magistral. Une eau d’une animation et d’un reflet à faire pâlir n’importe quel jeu, tandis que le feu de l’avion continue son travail dévastateur sur l’épave qui flotte. Et on attend la suite de la cinématique. Et on attend. Et on attend… Jusqu’à se rendre compte au bout de 5 minutes que c’est à nous de prendre le relais. Tout se passe si rapidement, et sans aucune saccade ou signal attirant l’attention, qu’on reste comme des ahuris, à contempler l’œuvre. L’œuvre d’une équipe de fous. Le créateur Ken Levine avait pourtant prévenu : "nous avons recruté exclusivement pour ce jeu un artiste et un programmeur pour les aspects spécifiques propres aux effets de l'eau, ils déchirent tout, vous n'avez jamais vu de tels rendus d'eau". Mais vu la véracité des propos de certains développeurs, disons qu’on avait le droit légitime de se poser des questions. Et c’est sur cette introduction qu’on se lance dans l’une des plus grandes aventures du jeu vidéo… et des plus gores… « Désolé, je mange bio. Les trucs génétiquement modifiés… très peu pour moi. » Vous voilà embarqué dans une sale affaire. En refaisant surface, vous nagez quelques mètres jusqu’à un phare situé en plein milieu de l’océan. Cherchant de l’aide, et voyant la porte entrouverte, vous entrez. Il fait noir. La porte se referme brutalement. Des spots s’allument et découvrent la statue d’un homme. Toujours à la recherche d’aide, vous continuez votre chemin et tombez sur une bathysphère. Peut-être que l’aide se trouve dans l’océan ? (oui, vous êtes un peu… comment dire… bête ?) Vous actionnez le levier. La bathysphère se ferme, et descend dans les tréfonds de l’eau. Un film vous est projeté : « Mon nom est Andrew Ryan. Permettez moi de vous poser une simple question : ce qu'un homme obtient par le travail, à la sueur de son front…. Cela ne lui revient il pas de droit ? Non, répond l'Homme de Washington, cela appartient aux pauvres. Non, répond l'homme du Vatican, cela appartient à Dieu. Non, répond l'homme de Moscou, cela appartient au peuple… Pour ma part, j'ai choisi d'ignorer ces réponses. J'ai choisi une voie différente. J'ai choisi l'impossible, j’ai choisi Rapture. ». Une véritable cité marine s’offre à vos yeux ébahis. Une cité déchue. L’engin accoste à une « station de métro » et vous place devant une scène plongée dans l’obscurité. Vous voyez deux silhouettes : deux hommes, dont un portant des sortes de crochets aux bras. « Non, je vous en supplie ! », dit l’un. Lui enfonce ses crochets dans le thorax et les remonte jusqu’à la tête, répond l’autre. L’immersion est totale et l’ambiance est retranscrite d’une manière quasiment parfaite. Inutile de préciser que tout ça donne le ton et que l’on s’abstiendra de placer un mineur à proximité du jeu.

Cette silhouette d’homme avec des crochets n’est autre qu’un ancien habitant de Rapture devenu un monstre. On appelle ces créatures des « Chrosomes », pour la plupart pourvus d’un masque de lapin, représentant le changement brutal d’état durant la nuit du passage à l’année 1959. Ces monstres génétiquement modifiés seront vos ennemis principaux tout au long du jeu et viendront vous pourrir la vie. Ne soyez pas surpris d’en voir un au loin arriver vers vous et que, prêt et concentré à riposter, vous sursautiez car l’attaque venait en fait de l’arrière. Ceux-ci parlent souvent entre eux, malgré leur état de « possédé par une entité supérieure », comme s’ils n’avaient jamais quitté leur état normal. Ainsi, vous pourrez entendre une femme vue de dos rassurer un landau, qui vous sautera dessus lorsque vous serez arrivé à quelques mètre d’elle, lame à la main, découvrant dans le landau une arme de poing. Sympa… Dans le genre lourdingue, sans mauvais jeu de mot, il y’a les « Gardiens ». Ce sont en fait des humains génétiquement modifiés, tout comme les « Chrosomes », mais revêtus d’un scaphandre extrêmement dur à percer. Ils sont à la base neutres envers vous, mais dès que vous tentez de vous attaquer aux « petites sœurs » qu’ils protègent ou à eux-mêmes, les « Big Daddy » (comme ils sont surnommés) ont le verre de leur casque qui vire au rouge, et ces derniers vous fonce dessus comme des furies, braquant leur main en forme de perceuse calibre 50 centimètres (oui, ça peut faire mal). Leurs attaques sont très souvent fatales. Mais alors quel intérêt de s’attaquer à des êtres neutres ? Tout simplement parce qu’ils protégent chacun une petite sœur, comme susdit. Ces petites sœurs sont des fillettes qui ont été… génétiquement modifiées… (j’ai l’amère impression de radoter) sont des ressources précieuses. En effet, séparées de leur Gardien, sans défenses, elles confèrent des points d’ADAM selon votre choix : la tuer ou la sauver. En la tuant, vous gagnerez plus d’ADAM que si vous la sauvez, mais si vous décidez de lui laisser la vie sauver, vous aurez en compensation une poignée de dollars et un ourson de la part du professeur Tenenbaum (vous suppliant tout au long du jeu de leur laisser la vie sauve et des leur rendre leur apparence initiale) contenant quelques objets très utiles. Ces fameux points d’ADAM permettent d’acheter des Plasmides, en parallèle aux vrais billets sonnants et trébuchants (quoi, vous n’avez jamais entendu un billet sonner et trébucher ?). Mais alors Plasmides… Quoi que c’est-y que ct’e truc là ? Je vous propose de découvrir la suite (… au prochain numéro… nooooon, je ne vous ferai pas la blague) au paragraphe suivant. « Oh oui ! Plasmide moi mon coco ! » Les Plasmides… Comme je l’ai déjà évoqué, BioShock situe le joueur dans une vue à la première personne, à la manière d’un FPS. Mais un FPS pas comme les autres. On a l’habitude « geekienne » de se la raconter avec des kyrielles de headshots avec un sniper ou de cribler l’ennemi de balles avec un petit colt. Et maintenant le genre FPS est, les trois quarts du temps, très souvent associé à cette description. Or, nous oublions souvent de grands titres qui ne s’arrêtaient pas là : je ne citerai là qu’un certain Deus EX, utilisant à l’époque un savant mélange de RPG et de shoot. Eh bien BioShock est dans cette veine, bien que beaucoup plus atténué. En effet, au fil de vos massacres et de votre avancement dans l’aventure, vous recevrez de nouvelles armes, des upgrades et des Plasmides. Les Plasmides, 70 en tout, sont des pouvoirs permettant à Jack de varier ses techniques pour tuer, éviter plus facilement l’alarme qui provoquera un arrivage massif de robots volants mitrailleurs, pirater plus facilement les magasins, systèmes ou coffre… Ils sont de plusieurs niveaux, et vous pourrez les accumuler selon les emplacements disponibles, pour accroître des compétences. Ces pouvoirs usent d’une jauge appelée d’EVE, ravitaillée par des seringues contenant de ce produit. 5 Chrosômes en contrebas, pataugeant gaiement dans l’eau, vous font la misère ? Utilisez votre pouvoir d’électricité niveau 2 pour anéantir les malheureux en une seule charge. De la glace vous barre le chemin ? Incinération, j’ai envie de dire… Précisons que les Plasmides s’utilisent avec la main gauche (L1/L2), que les armes, de la main droite ou des deux (R1/R2), et que vous ne pourrez utiliser les deux en même temps. Niveau armes, on est relativement servi : clé anglaise, pistolet, mitrailleuse, fusil à pompe, lance-grenade, lanceur chimique et arbalète. Et munitions également : normales, explosives, perforantes… et j’en passe, chacune propre à tuer un ou plusieurs types d’ennemis. Mais alors comment savoir ce que chaque trouble-fête a besoin de se prendre dans la figure ? L’appareil photo ! Je vous vois d’ici, tous autant que vous êtes, sourire aux lèvres, pensant déjà à quel angle vous immortaliserez votre prochaine victime, massacrée au préalable à coups de clé anglaise. Je vous arrête tout de suite : vous ne pourrez retrouver ces photos, et celles-ci ne sont prises que lorsque cela a un intérêt « scientifique ». Au fil de vos « shoots », et selon votre note (de face, bon zoom, etc…), vous ferez augmenter une barre d’expérience de photographe pour chaque type d’ennemi qui vous permettra de tuer plus facilement ces derniers, tout en connaissant leurs points faibles. Ainsi, les Gardiens n’aiment pas spécialement les munitions perforantes. Et ces fameuses munitions, vous pourrez vous en procurer soit sur les corps des défunts ou dans les magasins. Ces derniers sont éparpillés un peu partout. On en compte deux : un pour les bricoles (trousses de soins, seringues d’EVE…) et un pour les munitions. On échange les objets en vente contre des dollars (qui ne peuvent s’accumuler dans votre portefeuille que jusqu’à 500 billets) trouvés ici et là. Le jeu est d’ailleurs énormément basé sur la fouille. Il faut réellement fouiller, fouiner partout pour trouver la chose que vous cherchez. En tant que stands automatiques de ravitaillement, on en compte quelques-uns : il y’a déjà le Jardin des Glaneuses où vous pourrez acheter de nouveaux Plasmides contre les points d’ADAM, le poste de soin contre une dizaine de dollars et le stand automatique d’invention contre des objets trouvés ici et là (tuyaux, kérosène…). Tous peuvent être piratés. Le piratage s’effectue par un mini jeu de tuyaux à trouver pour créer un chemin pour l’eau. Certaines machines sont extrêmement dures à pirater : le fluide va très vite et des cases ne peuvent être utilisées sous peine d’électrocution et de perte de 99% de l’énergie de Jack… bref, à vos risques et périls…

VERDICT : 9.5/10

CONCLUSION : Et dire que les possesseurs de PS3 ont failli ne pas accéder à cette perle vidéoludique... Malgré des défauts comme la durée de vie assez courte en mode Facile (si on se prend pour l’inspecteur Tequila de Stranglehold et qu’on fonce dans le tas), ou une synchronisation linguale pas très folichonne, le gameplay en béton armé et l’ambiance extrêmement prenante suffiront à eux deux pour mettre tout le monde d’accord sur l’attribution du verdict « véritable hit ». A ces deux arguments nous pourrons greffer une histoire très librement inspirée du cultissime « 1984 » de George Orwell, une bande son excellente, des effets de l’eau gérés de manière quasiment réelle et plein de petits trucs à côté très sympathiques, pour obtenir un « BioShock » qui mérite haut la main sa note. L’expérience « BioShock » ne se regarde pas au travers de vidéos ou même ne se lit pas, elle se joue…

Les + : - Des graphismes à couper le souffle - Une fluidité à toute épreuve - Les effets de l’eau inégalables - Le gameplay excellent - La bande son parfaite (chansons d’époque comme du Django Reinhardt) - L’histoire digne d’un « 1984 » Les - : - Quelques bugs extrêmement légers… - La durée de vie assez courte si on joue les gros bourrins de service - Le système de réapparition (qui rend le jeu encore plus simple) - Synchronisation linguale un peu à côté de la plaque - Installation d’environ 5 Go

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