COMMUNIQUE DE PRESSE
Groupe Caisse d’Epargne : un modèle bancaire qui résiste à la crise Une activité commerciale record : + 32 % d’épargne collectée Un résultat net 2007 de 1,4 Md€, stable malgré la crise
(Paris, le 6 mars 2008) --- Le conseil de surveillance de la Caisse Nationale des Caisses d’Epargne (CNCE), réuni ce jour, a examiné les comptes du Groupe pour l’année 2007. L’exercice se solde par une forte activité commerciale, avec une collecte nette en hausse de 32 % et des encours de crédit qui augmentent de 16 %. Malgré les difficultés dues à la crise du subprime, le Groupe Caisse d’Epargne (GCE) a dégagé un résultat net proche de 1,4 Md€. L’impact de la crise, circonscrite à CIFG (filiale américaine de rehaussement de crédit désormais détenue à parité et en direct par la BFBP et la CNCE), et à certains métiers de la BFI de Natixis, approche les 800 M€ sur le résultat. Avec ce montant exceptionnel, le Groupe Caisse d’Epargne fait montre d’une politique très prudente de provisionnement. Malgré la crise, le GCE a augmenté ses fonds propres de 2 Md€, à 20,4 Md€, et peut conforter son ratio Tier One de 8,7 %, aux premiers rangs des banques françaises.
Résultats du Groupe Caisse d’Epargne 2006 pro forma
2007 récurrent*
variation
2007 publiable
variation
10 041
10 718
+7%
9 768
- 2,7 %
Résultat brut d’exploitation
2 408
2 642
+ 10 %
1 521
- 36,8 %
Résultat avant impôt
2 582
2 810
+9%
1 750
- 32,2 %
Résultat net (part du groupe)
1 433
1 812
+ 26 %
1 367
- 4,5 %
Coefficient d’exploitation
76,0 %
75,4 %
- 0,6 pt
84,4 %
+ 8,4 pts
Fonds propres Tier One
18 344
20 351
+ 11 %
Rentabilité des capitaux propres moyens
8,4 %
(en millions d’euros) Produit net bancaire
9,6 %
+ 1,2 pt
* Hors crise et éléments non récurrents, notamment les plus-values de Veolia et Intesa Sanpaolo
Sur l’activité de la banque commerciale, au cœur du Groupe, l’année a été particulièrement dynamique, tant sur la collecte que sur le crédit, et ce, sur la quasi-totalité des secteurs, montrant la capacité du Groupe à se mobiliser dans des périodes tendues. Cela confirme la pertinence du modèle diversifié retenu par le Groupe avec : • la banque commerciale qui prend le relais de la banque de financement et d’investissement, qui avait tiré la croissance au cours des années précédentes ; • l’entrée de Nexity dans le périmètre du Groupe, qui permet de présenter à ses clients l’offre de services immobiliers la plus complète du marché. L’exercice 2007 aura certes été marqué par la crise du subprime qui a touché l’ensemble du secteur bancaire, mais les impacts de celle-ci sur le Groupe Caisse d’Epargne sont cantonnés à CIFG et Natixis. Dans les comptes du GCE, la quote-part du provisionnement de CIFG, ex-filiale de Natixis, reprise par la CNCE conjointement et à parité avec la Banque Fédérale des Banques Populaires, le 20 décembre 2007, s’élève à près de 700 M€ avant impôt et 460 M€ en net. Les autres entreprises du GCE n’ont pas d’exposition directe significative au subprime. Le PNB, en léger recul, s’élève à 9,8 Md€. Retraité des impacts de la crise du subprime et des éléments non récurrents, le PNB aurait augmenté de 7 % par rapport à 2006. Les frais de gestion, qui s’établissent à 8,2 Md€, sont parfaitement maîtrisés avec une augmentation limitée à 1 % (pro forma avec Nexity en année pleine). Cette maîtrise est à souligner alors que s’est poursuivie la politique d’investissement définie par le Groupe, notamment par le biais des fusions de Caisses d’Epargne et la construction d’un système d’information unique. Le résultat brut d’exploitation récurrent croît de 10 %. Compte tenu de l’impact de la crise sur le PNB, le RBE publiable s’établit à 1,5 Md€, en recul sensible par rapport à 2006. De la même façon, le coefficient d’exploitation se dégrade à 84,4 % (76 % en 2006). Retraité des impacts de la crise du subprime et des éléments non récurrents, il aurait connu une légère baisse, à 75,4 %. Dans les Caisses d’Epargne, le coefficient d’exploitation continue à diminuer, à 67 %. Malgré la crise financière, le coût du risque (- 259 M€) demeure particulièrement bas au sein du Groupe Caisse d’Epargne : 10 points de base sur encours moyen, et seulement 7 points de base hors effet conjoncturel du subprime. Quant au taux de créances douteuses par rapport aux créances saines, il est toujours très faible et affiche même une baisse de 0,4 point par rapport à 2006 (1,6 %). Le résultat net part du groupe s’établit à 1,37 Md€ sur l’année 2007, soit à un niveau presque équivalent à celui de 2006 pro forma (1,43 Md€), montrant la capacité du Groupe à supporter les impacts de la crise financière. Hors crise et éléments non récurrents, il aurait atteint 1,8 Md€ (0,8 Md€ pour l’effet crise en négatif, partiellement compensés par des produits exceptionnels, notamment liés à la cession en 2007 de participations non stratégiques comme les participations dans Intesa Sanpaolo et dans Veolia Environnement). Les tests de dépréciation ont été réalisés sur les principales filiales de la CNCE et revus sans observation par les commissaires aux comptes dans le cadre de la clôture des comptes au 31 décembre 2007. Ils ont intégralement confirmé la valeur des écarts d’acquisition (3,5 Md€) portés par le GCE à son bilan (notamment concernant Natixis et Nexity). Aucune dépréciation n’a donc été constatée sur ces goodwills. Les fonds propres du Groupe ont augmenté de plus de 2 Md€ sur l’exercice (+ 11 %) et les capitaux propres de 3 % pour s’établir à 20,6 Md€, confortant un ratio Tier One pour le Groupe de 8,7 %. La solidité financière du GCE, encore renforcée, est un des éléments qui lui permettent de gérer les conséquences de la crise financière tout en poursuivant son modèle de développement. Le passage à Bâle II aura à terme un impact positif pour le GCE. Cette réforme conduit le Groupe à procéder à une réallocation interne de ses fonds propres, d’où l’augmentation du capital de la CNCE de 3,2 Md€. Elle sera entièrement souscrite par les Caisses d’Epargne 2/6
d’ici à fin mars sous réserve des délibérations de leurs organes sociaux. Elle permettra ainsi à la CNCE de maintenir son ratio Tier One à un niveau élevé, traduisant bien la solidité financière de l’organe central du Groupe.
La banque commerciale : une année d’activité record Les activités de la banque commerciale – que ce soit pour la clientèle des particuliers et professionnels (banque de détail) ou pour celles des entreprises, de l’économie sociale, du logement social, des collectivités locales et de l’immobilier spécialisé (banque du développement régional) – ont été dynamiques sur l’année 2007, affichant des performances, notamment en collecte, particulièrement significatives. Chiffres clés de la banque commerciale
en millions d’euros
2006 pro forma
2007 publiable
Variation
Produit net bancaire
7 528
7 400
-2%
Résultat brut d’exploitation
2 269
2 100
-7%
Résultat avant impôt
2 154
1 976
-8%
Résultat net (part du groupe)
1 449
1 317
-9%
Encours de crédit
196
228
+ 16 %
Encours d’épargne + dépôts à vue
325
334
+3%
en milliards d’euros
2007 aura été une année de très forte performance en matière d’épargne. La collecte nette a progressé de 32 % (+ 37 % dans les seules Caisses d’Epargne). Elle a affiché une hausse de 23 % sur la banque de détail malgré la poursuite du mouvement de sortie sur l’épargne logement. Cette excellente performance a bénéficié à tous les supports de façon équilibrée et diversifiée : assurance vie, valeurs mobilières, ainsi que produits d’épargne de bilan, ce qui traduit une amorce de réintermédiation de l’épargne des ménages par le système bancaire. L’accroissement de la bancarisation se poursuit à un rythme soutenu depuis la rémunération des dépôts puisque, en 2007, les forfaits commercialisés par les Caisses d’Epargne ont enregistré une progression nette de 355 000 contrats, soit + 7,5 %. Le nombre de cartes en stock reflète également l’effort de bancarisation : à 9 millions d’unités, il affiche une hausse de 5 % par rapport à 2006. Au total, l’encours moyen journalier sur les comptes de dépôts augmente de plus de 4 % sur l’année. A plus de 850 M€, l’activité de collecte sur la banque du développement régional a plus que triplé en 2007, avec des performances très significatives auprès du secteur de l’économie sociale. L’activité crédits est aussi à souligner, puisque les encours augmentent de 16 %, avec des engagements en progression de 7 %, à près de 62 Md€. Sur le marché des particuliers, le crédit à la consommation affiche une hausse de 10 %, avec une production dépassant pour la première fois les 5 Md€ en 2007. Les prêts immobiliers continuent leur progression avec des engagements nouveaux de plus de 26 Md€ (+ 5,6 %). En banque du développement régional, la hausse atteint 9 % pour les engagements (plus de 27 Md€), notamment tirée par les entreprises (+ 42 %, à 4,2 Md€) et le secteur public territorial (9 Md€, soit + 19 %). L’année 2007 aura aussi été une année record pour le financement de la promotion 3/6
immobilière (plus de 6 Md€ de crédits engagés, contre 5 Md€ en 2006). A noter également la performance du crédit-bail mobilier (+ 42 % d’engagements), qui est une des traductions de la mise en œuvre des synergies avec Natixis sur les activités de banque commerciale.
Les services immobiliers Nexity, un acteur intégré offrant aux clients du Groupe la plus large gamme de services immobiliers, avec une politique de risque extrêmement conservatrice L’année 2007 a été marquée par la réalisation du projet structurant de création d’un pôle coté des services immobiliers, grâce à la prise de participation de 38,2 %, ensuite renforcée à 40 %, dans Nexity, en échange d’apports d’actifs immobiliers du GCE. Le Groupe a par ailleurs renforcé son partenariat avec le constructeur de maisons individuelles, Maisons France Confort, au capital duquel il doit rentrer prochainement. Le Groupe est désormais doté du pôle de services immobiliers le plus complet du marché, qui lui permettra de réaliser des synergies tant sur le marché des particuliers que sur ceux des professionnels et des entreprises. Le travail sur les premiers chantiers de synergies, identifiés en octobre 2007, va permettre dès 2008 de proposer des offres et des services complets, que ce soit en habitation individuelle ou sur des projets complexes au profit des collectivités locales. Nexity a réalisé une excellente performance opérationnelle en 2007 avec un résultat net part du groupe de 212 M€, en progression de 24 %. Avec sa politique de risque conservatrice et son niveau de carnet de commandes (3,4 Md€, soit + 15 % et 19,5 mois de chiffre d’affaires promotion), Nexity dispose d’une bonne visibilité sur ses perspectives. Le pôle Services immobiliers a contribué à hauteur de 64 M€ au résultat net part du groupe du GCE.
L’assurance CNP, un partenariat de long terme dans l’assurance vie sur des bases rénovées créatrices de valeur La collecte de l’assurance vie est restée élevée, à 4,6 Md€, ce qui conforte le Groupe au deuxième rang des bancassureurs (7,8 % de part du marché de l’assurance vie dans son ensemble). La CNP a réalisé en 2007 une performance très robuste avec un résultat net courant hors plus-values de 1 120 M€, en progression de 35 %. Macif-MAIF, un partenariat dans l’assurance IARD et les services à la personne en plein essor, qui s’élargit à l’offre bancaire des deux grandes mutuelles La mise en œuvre du partenariat stratégique avec Macif-MAIF se poursuit avec plusieurs décisions majeures arrêtées en 2007 : leur entrée au capital d’Ecureuil Assurances IARD, filiale d’assurance dommages du Groupe Caisse d’Epargne, et le choix de Socram pour développer l’offre bancaire des deux mutuelles. Les activités d’assurance IARD ont poursuivi leur développement en 2007 avec l’élargissement de la gamme proposée aux clients. Notamment, l’année a vu le déploiement de l’offre santé, avec 21 000 contrats vendus et le lancement, en test, d’une offre dépendance qui sera progressivement étendue dans tout le réseau. Le Groupe s’affiche 4/6
comme le deuxième assureur GAV du marché (bancassurance) et le troisième en automobile, multirisque habitation et protection juridique. Globalement, le pôle Assurance a contribué à hauteur de 192 M€ au résultat net du Groupe Caisse d’Epargne.
Natixis Avec un portefeuille de métiers équilibré et diversifié, une intégration opérationnelle achevée, Natixis est en avance dans le déploiement des synergies A l’exception des activités de titrisation et de compte propre de la BFI, particulièrement touchées par la crise du subprime, l’ensemble des activités de la nouvelle filiale commune aux groupes Caisse d’Epargne et Banque Populaire a connu une année de forte dynamique : bonne tenue des financements structurés au sein de la BFI, croissance des résultats pour les pôles gestion d’actifs, services, poste clients, capital-investissement et gestion privée.
Gestion d’actifs Services Capital-investissement (CIGP) Poste clients
PNB : + 14 % PNB : + 13 % PNB : + 12 % PNB : + 9 %
RBE : + 11 % RBE : + 25 % RBE : + 12 % RBE : + 10 %
La crise du subprime, qui a donné lieu à des dépréciations et provisions d’un montant total de 1,4 Md€ avant impôt, s’est concentrée sur certains métiers de la banque de financement et d’investissement. Les difficultés induites par la crise ont été l’occasion pour les deux actionnaires de prouver la qualité et la solidité de leur partenariat. A titre d’exemples : le renforcement, l’été dernier, de leur participation au capital de Natixis ; et, en fin d’année, lors du traitement du dossier CIFG, la décision de recapitaliser la filiale américaine de rehaussement de crédit de Natixis, ainsi que de la rattacher directement aux deux organes centraux – la Caisse Nationale des Caisses d’Epargne et la Banque Fédérale des Banques Populaires. Chiffres clés de Natixis
en millions d’euros
2006 pro forma
2007
variation
Produit net bancaire
7 244
6 043
- 17 %
Résultat brut d’exploitation
2 318
902
- 61 %
Résultat net courant
2 136
1 130
- 47 %
Résultat net (part du groupe)
2 100
1 101
- 48 %
La contribution de Natixis au résultat net (part du groupe) du GCE s’est établie à 285 M€.
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La banque commerciale à l’international Océor, un établissement du Groupe qui a vocation à développer de façon progressive et sécurisée un pôle de banque commerciale à l’international Les deux principales réalisations de 2007 concernent : • la première consolidation du Crédit Immobilier et Hôtelier (CIH) du Maroc au sein du Groupe. Ce dernier détient 23,5 % de la banque, aux côtés d’un partenaire financier public de premier plan, la Caisse de Dépôt et de Gestion du Maroc ; • l’acquisition récente de la majorité du capital (60 %) de la BTK en Tunisie.
Alors que les premiers mois de l’année 2008 ne laissent pas entrevoir de diminution de l’intensité de la crise, le Groupe Caisse d’Epargne aborde cette période avec vigilance et sérénité, confiant dans son modèle diversifié qui a prouvé sa pertinence, et fort de son niveau très solide de ressources prudentielles. Dans ce contexte, le Groupe Caisse d’Epargne entend renforcer encore son efficacité commerciale, opérationnelle et financière. Il se prépare à affronter les conséquences de la réforme annoncée du Livret A. Il a également engagé les travaux préparatoires de son nouveau projet stratégique, qui couvrira la période 2008-2012. Une présentation au marché des premières orientations de ce projet aura lieu en juin prochain.
Charles Milhaud, au terme de la présentation des résultats au conseil de surveillance de la CNCE, a souligné que « le Groupe Caisse d’Epargne a subi, comme l’ensemble de la profession, les conséquences de la crise du subprime en 2007. Pour autant, grâce à sa solidité intrinsèque et au dynamisme de sa banque commerciale, il a su maintenir son résultat net à un niveau comparable à celui de 2006. » Yves Hubert, président du conseil de surveillance de la CNCE, a insisté sur la stratégie de développement du Groupe Caisse d’Epargne : « En s’appuyant sur un cœur de métier développé principalement par les Caisses d’Epargne, elle lui permet de pouvoir faire face à des crises aussi sérieuses tout en poursuivant sa recherche de relais de croissance. Natixis, de son côté, a su montrer sa capacité à affronter la crise malgré sa toute récente création. Le conseil de surveillance a réaffirmé la pertinence du modèle de Natixis. »
Contacts Presse :
Anne-Sophie Jourdain – Tél. : 01 58 40 41 54 Christine Françoise – Tél. : 01 58 40 46 57 e-mail:
[email protected] www.groupe.caisse-epargne.com
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