INTERSYNDICALE « NOUVELLE REPUBLIQUE » Comité d'entreprise 232, avenue de Grammont 37000 Tours Tél.02.47.31.70.79
LETTRE OUVERTE AUX ELUS
Madame, Monsieur, Jeudi 16 juillet, la direction de la Nouvelle République du Centre-Ouest a annoncé en comité d’entreprise son intention de supprimer 181 postes à l’échelle du groupe, dont 125 à La Nouvelle République et 27 à Centre Presse Vienne. Parmi les mesures envisagées, la fermeture pure et simple de l’édition du Cher et la mutualisation quasi-intégrale de l’édition de la Vienne de La Nouvelle-République et de Centre-Presse. Ce plan balaye non seulement la pluralité de la presse dans ces deux départements mais il met également en péril la collecte et le traitement de l’information dans les autres départements où paraît le journal, à savoir l’Indre-et-Loire, le Loir-et-Cher, l’Indre et les Deux-Sèvres. Avec un cinquième des effectifs de moins toutes catégories confondues et un quart pour la seule rédaction, il s’avèrera impossible de réaliser un journal de qualité. Cette perspective de paupérisation de l’information va à l’encontre des promesses du président de la République qui s’était engagé lors des Assises de la presse à veiller à la pluralité de la presse, qui est un fondement essentiel d’une démocratie. Les salariés du groupe s’opposent fermement à ce plan de sauvegarde de l’emploi, qui se solde par une casse sociale sans précédent – dans un groupe qui se réclame depuis sa fondation d’un esprit humaniste – et qui va plonger dans une situation dramatique 181 familles. Dans le contexte économique et social actuel, les promesses d’éventuels reclassements font figure de vœu pieu. Ce plan de sauvegarde de l’emploi leur apparaît d’autant plus injuste, que leur sacrifice est la seule solution envisagée pour redresser un équilibre financier défaillant. Si ce plan de sauvegarde de l’emploi devait être appliqué, avec les conséquences catastrophiques qui en découlent, il ne permet en aucun cas de pérenniser l’économie de l’entreprise, aucune piste de développement n’étant annoncée. Les salariés du groupe en appellent à votre soutien. La Nouvelle République et CentrePresse sont sans doute les premiers journaux régionaux à payer au prix fort la crise que traverse actuellement la presse. Ils pourraient être suivis de beaucoup d’autres. Les salariés du groupe NR demandent à l’élu que vous êtes de mettre tout en œuvre pour éviter le désastre social qu’impliquerait l’application du plan projeté par la direction. Ils vous invitent notamment à vous joindre à la manifestation qu’ils organisent le mardi 1er septembre à 14h30 au départ du siège de la Nouvelle République, carrefour de Verdun à Tours. Veuillez agréer Madame, Monsieur, l’expression de nos sentiments respectueux.
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