Le Web 2.0 Et Les Non-profit

  • May 2020
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LE WEB 2.0 ET LES ORGANISATIONS NON-PROFIT, QUELLES PERSPECTIVES

?

Cette première partie vise à présenter et caractériser les évolutions d’Internet aujourd’hui. Les organisations non-profit sont toutes très présentes sur Internet, mais sont encore en décalage avec nombre de nouveaux usages que le Web 2.0 propose.

I.

e-ONG ? ................................................................................................................................................... 3 I. 1.

Le Web des ONG aujourd’hui .......................................................................................................... 3

I. 2.

Les professionnels de la collecte en Ligne ....................................................................................... 4

II.

Un Web qui s’humanise........................................................................................................................... 5 II. 1.

Le Web 2.0 par M. Wesch................................................................................................................ 6

II. 2.

L’identité numérique ....................................................................................................................... 7

II. 2. a.

L’E-CLIENT ................................................................................................................................ 7

II. 2. b.

L’E-HOMME ............................................................................................................................. 7

II. 3.

Des Echanges au Partage ................................................................................................................. 9

II. 3. a.

Des échanges interpersonnels renouvelés… ........................................................................... 9

II. 3. b.

…aux plateformes de partage de médias ................................................................................ 9

II. 4.

Organiser à partir d’internet ......................................................................................................... 11

II. 5.

La Terre sur le Web........................................................................................................................ 12

III.

e-Initiatives citoyennes...................................................................................................................... 15

III. 1. Best practices du web citoyen ....................................................................................................... 15 III. 1. a.

Yes We Can ............................................................................................................................ 15

III. 1. b. Un Web de quartier ............................................................................................................... 16 III. 1. c.

Avec espoir ............................................................................................................................ 16

III. 1. d. Sur terre ................................................................................................................................. 17 III. 1. e.

Du Yunus en chacun de nous ................................................................................................. 18

III. 2. Initiatives d’ONG............................................................................................................................ 21

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I.

E-ONG

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Acquise, la présence des ONG sur le Web est un préliminaire intéressant. Depuis un an, des sociétés se développent dans la collecte en ligne, l’une des composantes du don, dans son ergonomie.

I. 1.

LE WEB DES ONG AUJOURD’HUI

Les ONG ont compris le rôle d’Internet en termes de média. La présence des ONG sur le web est acquise, et elles le considèrent comme plus qu’une simple vitrine de leurs actions. Tous les sites des ONG proposent un module de don en ligne, permettant un don en quelques clics sur des plateformes sécurisées. La densité et la fraîcheur des informations qui y sont diffusées sont de plus en plus au rendez-vous, même s’il est difficile pour ces organisations de faire remonter du contenu du terrain, au vu du caractère chronophage de cette activité. Le storytelling est une activité de fonds, que l’on analysera plus en détails en Section 3. Voici une liste exhaustive de que ce leurs sites peuvent proposer :        

Module de don en ligne (unique, au mois) Produits partage Newsletter Blog Flux RSS Contenus numériques : photos, vidéos (opération de communication, storytelling) Applications mobiles Cartes avec lieux d’action

Toutes les ONG ne déploient pas forcément tous ces outils en même temps. D’après la direction Marketing de la Croix Rouge Française, le mailing reste l’outil le plus efficace pour enclencher des visites, et par conséquent des dons. Mais en dehors de ce cadre de fidélisation, ce sont les crises (Tsunami, Darfour) à l’heure actuelle qui permettent de recevoir de nouveaux donateurs, ou des opérations ponctuelles de grande ampleur (quête nationale de la Croix Rouge). Dans les années 90 à 2000, les ONG se sont sensiblement professionnalisées dans le système de mailing, issu du monde for-profit. Par des outils de CRM (Customer Relationship Management), elles peuvent désormais gérer leur base de données donateurs comme des « clients », qu’elles sollicitent au maximum tout en veillant à ne pas les sur-solliciter. Ainsi, c’est bien l’approche globale de la communauté des donateurs qui est en cause. Sans le « soutien » des médias lors des grandes crises, et compte-tenu des limites (atteintes) de l’e-mailing, il convient aux ONG d’innover dans leur approche des donateurs.

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I. 2.

LES PROFESSIONNELS DE LA COLLECTE EN LIGNE

Initiatives Web (mais pas 2.0 au sens sens strict), 3 sites en France Internet proposent des solutions de don en ligne, sur des modèles complémentaires. Elles permettent à des ONG et associations plus modestes de positionner leur fundraising sur internet. Il y a encore 2 ans, ces organisations ne pouvaient pas toutes inclure ces technologies dans leurs budgets, tant elles étaient complexes et fragmentées.

www.AiderDonner.com

www.Charitic.fr

www.izi www.izi-collecte.com

Fondé en Août 2007, site en ligne en Septembre 2008 Modèle : B2Donateurs Principe AiderDonner est une plateforme de don en ligne orientée vers les donateurs, qui y trouvent un outil pour organiser une collecte de fonds à l’occasion d’événements. A l’occasion d’un événement sportif, d’un heureux événement (mariage, anniversaire,..), pour un défi personnel (course, concert,…), ceux-ci peuvent collecter des fonds pour une association par une page de collecte personnalisable Modèle Economique 240€/an + 5% des frais collectés

Fondé en 2006, site en ligne en 2008 Modèle : B2B majoritairement Principe Charitic propose aux entreprises une plateforme de mise en valeur de leur politique de mécénat, en permettant à leurs collaborateurs de s’y associer. Chaque entreprise engagée dispose d’une page comportant les associations qu’elle soutient, pages disposant d’un système de don en un clic (avec « panier » de dons). Elle peut de plus s’engager à abonder les dons réalisés par ses collaborateurs. Modèle Economique Frais d’accès à la plateforme, + pourcentage du montant de la collecte ou fixe selon le budget annuel.

Crée en Février 2008, site en ligne en Juin 2008 Modèle : B2Associations Principe Izi-Collecte Collecte propose aux associations et fondations une solution clé en main de collecte (de communication et de gestion). Une association peut se créer un mini-site site de collecte, colle et dispose ainsi d’outils tels qu’un widget de collecte et des pages « ambassadeurs » pour donateurs motivés, et de solutions de gestion intégrées (reçu fiscal dématérialisé, statistiques, base de données). Modèle Economique Frais fixes de 0,95€ 0,95 par transaction

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II. UN WEB QUI S’HUMANISE Le Web 2.0 est un shift dans la manière de naviguer sur les pages internet : le contenu n’est plus statique, mais dynamique, agrégeant souvent de nombreuses informations (par des flux RSS), les contenus sont variés (texte, images, son, vidéos,…), et l’interaction est devenue une règle pour pour un site de qualité.

L’identité numérique • E-client client (commerce en ligne) • E-Homme Homme (réseaux sociaux) Des échanges au partage • Plus d’échanges interpersonnels • Partage de médias Organiser à partir d’Internet • Coordination online d’événements offline facilitée • Géolocalisation facilitée

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II. 1.

LE WEB 2.0 PAR M. WESCH

Le vocable de « web 2.0 » date de 2004, et a été pensé par Dale Dougherty de la société O’Reilly Media1. Les blockbusters du web 2.0 sont présentés en annexe. Pour expliquer cette notion, nous présentons la l 2 définition de Michael Wesch (ci-dessous), dessous), un professeur d’anthropologie numérique à l’Université de Kansas. Selon lui, le Web 2.0 est sous-tendu sous par trois concepts : 

Création 



Viralité 



Le Web 2.0 offre la possibilité à tout internaute de diffuser ses créations, ce qui l’encourage La viralité est assurée par la diffusion et l’agrégation des contenus, distincts de la forme des pages

Collaboration 

Malgré la distance, les internautes peuvent travailler collectivement grâce à des outils collaboratifs, assurant assuran une gestion et un suivi des tâches online

Des contacts qu’il entretient avec ses étudiants, il a aussi relevé une particularité sociologique qui les caractérise : la quête de l’authenticité. l’authenticité. Que ce soit via Youtube, Facebook ou encore Twitter, les populations popul jeunes recherchent, via ces nouveaux modes d’interactions, l’authenticité des contenus. Les Blogs Vidéos (Vlogs) en sont un exemple frappant : l’utilisation de webcam bas de gamme reflète ce désir de paraître authentique dans l’information qu’ils transmettent. transmettent. De même, cette authenticité est aussi descendante : les contenus trop lisses et packagés sous une forme marketing les rendent méfiants. Le Web 2.0 leur permet d’uploader et d’accéder à ces contenus numériques authentiques. Sa seconde thèse est que le Web 2.0 façonne ses utilisateurs autant qu’ils l’alimentent. l’alimentent Ainsi, un outil proposé sur le Web 2.0 change les attitudes, les réflexes et les représentations des utilisateurs sur la diffusion de l’information. La question de l’ampleur des changements changements que l’on peut espérer du Web 2.0 d’un point de vue sociologique (notamment sur la question de l’altruisme du don) est centrale dans ce problème. Le Web 2.0 est donc un espace où les internautes agissent et interagissent. Présentons à présent les traits caractéristiques aractéristiques de cet espace numérique. numérique

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http://oreilly.com/web2/archive/what-is-web-20.html http://oreilly.com/web2/archive/what http://ksuanth.weebly.com/wesch.html

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II. 2.

L’IDENTITE NUMERIQUE

« Créer un compte », « Inscrivez-vous » et autres appels à inscription sont devenus si courants qu’ils en deviennent parfois un passage obligé avant de profiter d’un site. L’époque où les sites internet ne faisaient que compter de manière anonyme le nombre de visites est révolue. Désormais, l’interaction de l’internaute avec le web est plus fréquente, plus intense, plus intelligente. Deux usages font règle : la traçabilité de l’internaute et son networking, la différence entre les deux tenants de la relation isolée ou connectée de l’internaute avec les autres visiteurs du site. II. 2. a.

L’E-CLIENT

Dans le secteur du e-business, la notion de compte est si pertinente qu’elle y fut principalement développée pour ces sites. Des informations d’état civil, des coordonnées électroniques, postales et bancaires, l’identité numérique est évidemment orientée sur les usages du commerce : l’e-client. Pour le site Web, les outils sont riches d’applications : nombres d’emails pertinents augmentés pour les offres promotionnelles, CRM enrichi pour Data-Mining efficient, affichage de produits recommandés sur le site lors des visites ultérieures, etc. Non seulement l’identité numérique permet au client d’effectuer une opération d’achat en renseignant sa fiche, d’accéder à une version personnalisée du site, de consulter l’historique de ses actions, mais le commerçant a désormais un outil d’analyse de son comportement et donc de disposer de moyens de l’influer. C’est la traçabilité du client.

Le grand boom des CRM opérationnels et analytiques dans la grande distribution dans les années 90 a donc trouvé son équivalent sur le net, avec l’avantage de l’instantanéité permise grâce aux sites web évolués et aux navigateurs correspondants. II. 2. b.

L’E-HOMME

Au-delà du suivi individuel des internautes, dans des sites le considérant comme individu unique n’interagissant qu’avec le site, le phénomène des réseaux sociaux constitue une étape forte (présentés en annexes ; on affranchit le lecteur de la présentation des blogs). Il est possible de lier des identités numériques individuelles, qui prennent le nom de profil, dont on peut donner des permissions d’accès à tout ou partie de l’information enregistrée, à plus ou moins de ses contacts. Prénom, nom, pseudo, date de naissance, lieux d’habitation, emplois, formation, qu’elles soient présentes ou passées, ces informations prennent tout leur sens dans la structure des réseaux sociaux. En effet, ces sites proposent de connecter les internautes selon un usage plus ou moins défini : réseautage amical (Facebook), professionnel (LinkedIn), familial, artistique (MySpace),… Ces frontières sont poreuses, et l’usage étant également défini par l’utilisateur, des phénomènes annexes (profils de communication institutionnelle, faux-profils,…) apparaissent. Un Web Social

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La connexion de deux profils suit une logique stable : une demande de connexion est formulée par l’un des deux profils, qui peut être acceptée, ignorée ou bloquée (demandes ultérieures impossibles) par le second. Ainsi, chaque individu a le contrôle de son réseau social. Certains réseaux sociaux valident automatiquement les connexions, qui peuvent être bloquées a posteriori par le profil concerné (Twitter). En annexe sont présentés trois profils que l’on trouve sur les plus grands réseaux sociaux à l’heure actuelle, Facebook, LinkedIn et Twitter. Force est de constater que son identité numérique est multiple, et le choix de sa présentation est libre, en vue d’un usage particulier.

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II. 3. II. 3. a.

DES ECHANGES AU PARTAGE D ES ECHANGES INTERPERSONNELS RENOUVELES …

Etant données les identités numériques, les formes d’interactions et d’échanges entre utilisateurs sont multiples. Par les modes proposés (message, messagerie instantanée, wall), ou par les contenus (textes, images, audio, vidéos, formats bureautiques), internet permet une connexion facilitée, plus souple et plus réactive. Le traditionnel message, équivalent du mail dans ces plateformes closes, en est le premier exemple. Il permet de contacter personnellement un ou plusieurs de ses contacts validés. Autre évolution rendue possible par Ajax3, les messageries instantanées intégrées aux réseaux sociaux (ci-contre, sur Facebook). Dans la lignée des blogs, sites compilant des billets d’humeur, de veille technologique, etc, la notion de wall (mur) est de plus en plus répandue. Constitué des actions du propriétaire (messages personnels, ajouts d’amis, partage de liens web ou vidéos,…), le wall est un reflet de l’activité, de la personnalité et de l’entourage de son propriétaire. L’image qu’il renvoie via ce wall est une vision subjective de son profil, également décrit objectivement par sa page de profil (âge, coordonnées, CV,…). Les messages des contacts y sont postés et enregistrés. La viralité peut ainsi en découler puisque la moindre interaction d’un autre contact devient visible sur son propre profil, luimême visible par ce nouveau cercle de contacts. Au-delà du texte brut, les formats s’étoffent. Du texte enrichi avec les liens hypertextes, des images, des vidéos… Cet enrichissement des contenus complique la tâche pour ceux qui veulent se démarquer, devant chercher l’innovation au sein des formats. II. 3. b.

… AUX PLATEFORMES DE PARTAGE DE MEDIAS

Les réseaux sociaux sont des plateformes d’échanges interpersonnels, mais ne sont pas les seuls outils permettant de mettre en ligne des contenus riches. D’ailleurs, ces outils ont précédé les réseaux sociaux. En matière de vidéos, l’un des blockbusters est Youtube, filiale de Google. Notons aussi Dailymotion, d’origine française, fonctionnant sur le même triptyque : regarder, créer, publier. Les catalogues de vidéos sont gigantesques, les thèmes variés, la qualité des clips aléatoire, leur authenticité diverse, mais quoi 3

http://fr.wikipedia.org/wiki/Asynchronous_JavaScript_and_XML

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qu’il en soit, la simplicité du dispositif a rendu la publication de vidéos online accessible à tous. Chaque vidéo peut être présentée par son auteur, pouvant fournir ainsi des informations et liens complémentaires. Les utilisateurs qui les visualisent (compteur de vues) peuvent les noter, levier de la viralité d’un clip. Ils peuvent aussi commenter les clips, voire répondre à un clip par un autre clip. Les auteurs réguliers au service peuvent se créer une « chaîne » permettant de compiler dans une page au design personnalisable toutes leurs vidéos. Ci-dessus, la chaîne du site Avaaz.org, site de pétitions online citoyennes, réputée pour la qualité de ses clips comme outils de mobilisation. Ces sites de contenus vidéos permettent en un clic de « buzzer » une vidéo, en envoyant vers les principaux réseaux sociaux un message avec une capture d’écran et un lien vers la vidéo, voire en permettant de l’inclure (embed) dans son profil. Le partage par courriel, en copiant/collant l’URL ou en envoyant depuis le site un message est aussi courant. Pour des formats bureautiques, comme le PDF, le Word ou le Powerpoint, des sites comme Scribd se posent en « Youtube du PDF ». L’upload de documents PDF est simple et rapide, et le site permet pour les documents publics de les inclure dans des blogs et de les partager sur des réseaux sociaux. Le propriétaire peut contrôler le droit au téléchargement et à l’impression des documents qu’il publie. Ces canaux sont propres au Web 2.0, puisqu’à la fois, la publication d’informations n’appartient plus aux possesseurs de sites web, mais aussi aux internautes, et ils permettent l’interaction directe entre lecteurs.

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II. 4.

ORGANISER A PARTIR D’INTERNET

Avant la démocratisation des outils de communication mobiles mobiles et web, accorder des personnes pour l’organisation d’un rendez-vous vous impliquait de s’appuyer sur le téléphone, et de compter sur la chance pour éviter les impondérables. Grâce au web, le mail assouplit considérablement ces procédures, et les réseaux sociaux iaux le facilitent en donnant le pré-cadre pré social de la communauté. Sur des événements plus légers, Facebook propose un outil également simple et efficace pour créer un « event », le détailler (horaires, lieux,…), et de partager des contenus liés à cet événement, évé avant et après qu’il ne se soit produit (photos, vidéos, liens web). Puisqu’inscrit dans le réseau social, l’envoi d’invitations est rapide, et permet un suivi des réponses (statuts attending, maybe attending,, not attending, awaiting reply des invités). L’envoi de messages de relance, ou d’avertissement de changement de programme est également rapide et simple à gérer.

En matière de fundraising, les sites de collecte AiderDonner et Izi-Collecte Collecte (présentés plus haut) permettent également de créer et organiser une collecte, qui peut être liée à un événement (sportif, réunion,…) pour le premier. Un compteur de fundraising et un système de don one-click, one couplés à une page personnalisée décrivant la raison de l’engagement et un système de connexion nexion aux réseaux sociaux pour le buzz sont les principes déployés pour ces initiatives. Un Web Social

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II. 5.

LA TERRE SUR LE WEB

Une autre opportunité du web depuis quelques années est la numérisation de l’information géographique. Maître d’œuvre de ce chantier, Google, avec 2 solutions : Google Maps et Google Earth.

Une API délivrée gratuitement par Google permet d’inclure les maps de Google dans un site (http://code.google.com/intl/fr-FR/apis/maps/ FR/apis/maps/). Le site Peuplade (www.peuplade.fr)) utilise dans un but de création de liens de voisinage cette API, proposant de visualiser à proximité de son lieu d’habitation les utilisateurs enregistrés, les profils contenant les aptitudes (bricolage, jardinage, informatique,…) et besoins des voisins. Voici un exemple citoyen, où chaque électeur belge du mouvement écologique aux dernières élections Européennes pouvait laisser sa trace sur une carte de Belgique (www.7juin.be www.7juin.be) derrière laquelle se trouvait Google Maps.

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Depuis 2005, Google propose un globe terrestre virtuel offrant un nouveau prisme d’accès à l’information. Dans sa version grand public gratuite, le logiciel propose de parcourir la Terre vue du ciel, avec des fonctionnalités de zoom et d’orientation simples, permettant de visualiser monuments, villes, lacs, etc, et depuis peu, les océans. Des innovations incrémentales sont apparues, avec notamment le relief, des monuments (voire des villes) en 3D, la luminosité solaire, et même monuments l’exploration de la Lune et de Mars.

Fidèle à sa tradition d’accès à l’information, Google permet de lier à des points géographiques de l’information. Ajouter du texte, des liens web, et même des images est désormais possible, grâce aux standards des places sur Google Earth, le KMZ. Ces fichiers peuvent être créés grâce au logiciel, et échangés.

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Profil •Identifiant •Centres d'Intérêts •Restreindre •Etat-Civil •Coordonnées •CV

Contacts

Interactions

•Restreindre •Ajouts •Contrôle des contacts

Cette partie ne visait pas une exhaustivité des usages sur les sites modernes du Web 2.0. Toutefoi crucial de montrer que l’internaute dispose de contenus numériques riches et d’opportunités d’interaction avancées.

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III.

E-INITIATIVES CITOYENNES

Sur le Web d’aujourd’hui, le ton est donné. La mobilisation offline peut être tout autant online.

III. 1.

BEST PRACTICES DU WEB CITOYEN

Le Web 2.0 regorge d’initiatives innovantes pour fédérer les internautes autour d’initiatives citoyennes, agissant de l’échelle globale à l’échelle hyper-locale. Ces outils permettent une diffusion de l’information à grande échelle, respectant l’ancrage local des initiatives par des contenus liés au lieu de la cause, ou en organisant in real life des événements associés à la cause. III. 1. a.

Y ES W E C AN

La campagne présidentielle américaine de 2008, au-delà de la couleur de peau du président élu à l’issue du scrutin, est riche d’informations sur la mobilisation citoyenne. C’est en 2004 que les concepts qui ont sous-tendu le site de campagne de Barack Obama ont été fondés. C’est Chris Hugues, co-fondateur de Facebook qui s’est engagé dans l’élaboration du site my.barackobama.com, véritable outil de campagne ayant permis de rassembler les gens autour du candidat et d’organiser la campagne à une échelle inédite. Chaque partisan d’Obama avait la possibilité de se « I’m asking you to believe. Not just in my créer un espace militant sur ce site, avec toute une ability to bring about real change in panoplie d’outils destinés à l’aider à diffuser offline Washington. I’m asking you to believe in et on-line le message du candidat. Blog, compteur yours », Barack Obama de collecte, groupes d’amis/voisins, gestion des events (réunions, meeting, happening,…), liste de phoning/knocking, connexion au profil Facebook. Un index d’activité permettait d’évaluer son impact dans la campagne. Cet outil fut un système inédit dans l’empowerment des militants. L’hypothèse de base est qu’il faut aller au militant, en adaptant le messager, pas le message. Ainsi, le peer-to-peer marketing a été le pilier du mode de communication durant la campagne. Par exemple, un ancien militaire démocrate abordait les questions de défense sur les grands médias, et l’outil myBO.com permettait à chaque militant d’être l’image de la campagne d’Obama dans son entourage, on-line et offline (amical, familial, voisinage). Cette mobilisation sans précédent a grandement renforcé le don privé dans le financement de la campagne démocrate : 750 millions de dollars récoltés, contre 350 millions pour le candidat républicain. La structure monétaire des dons est aussi frappante : les 2/3 des dons étaient inférieurs à 200 dollars, pour un don moyen de 60 dollars au final. L’équipe de campagne a de plus infiltré énormément de réseaux sociaux : Facebook et MySpace (les plus liquides et les plus viraux), ainsi que beaucoup de réseaux plus restreints, plus centrés sur une Un Web Social

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communauté voire une ethnie (LinkedIn, Eons, BlackPlanet, AsianAve, MiGente, Disaboom). Néanmoins, la campagne d’Obama aura été selon les observateurs plus offline offline qu’on-line. qu’on Mais le site myBO aura été un élément décisif dans cette organisation du mouvement populaire autour du candidat démocrate. III. 1. b.

U N W EB DE QUARTIER

Les communautés sur internet disposent désormais d’outils permettant de concrétiser leurs centres d’intérêts dans la réalité. Sans parler des sites de rencontre, on veut aborder les sites permettant l’organisation online d’événements offline.

Ce site web communautaire permet aux utilisateurs de participer à des sorties entre amis et à des rencontres amicales. Il permet de tenir informée la communauté de la tenue d’un événement (pique-nique, (pique concert,…). III. 1. c.

Ces deux sites sont des catalyseurs de vie de quartier. Ils permettent de rencontrer ses voisins pour des échanges de services, de s’informerr sur la vie du quartier et de ses événements, et aussi des bons plans marchands.

A VEC ESPOIR « Avec Espoir », c’est ainsi que sont conclus tous les appels à pétition du site Avaaz, site mondial citoyen fondé en 2006, dont le cœur d’action est la pétition online. Fruit de la réflexion de la fondation Res Publica (groupe américain de défense des droits civiques globaux) et Move-On On (un groupe de mobilisation sociale sur internet), ce site compte désormais 3 millions de membres, communiquant entre eux par courriels.

http://www.youtube.com/watch?v=WWyJJQbFago tch?v=WWyJJQbFago

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Leur méthodologie est centrée autour de pétitions. pétitions A titre d’exemples, en 2007, 355 000 signatures ont été recueillies contre le réchauffement climatique, et celle sur la crise Tibétaine de 2008 a reçu 1 million de signatures en seulement 7 jours.

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En parallèle des pétitions, Avaaz est réputé pour ses clips vidéo engagés de qualité. Sa vidéo “Stop the clash of civilizations”4 a reçu l’award Youtube catégorie Politique en 2007, et a été visionnée depuis plus de 2,3 millions de fois. III. 1. d.

S UR TERRE

Nous avons déjà présenté Google Earth5, un logiciel gratuit de cartographie 3D développé par Google. La localisation sur ce globe virtuel offre de nombreuses possibilités de représentation de l’information. Le programme Google Earth Outreach6 permet à des organismes comme des ONG de montrer comment mettre en avant leurs actions. Voici des exemples d’applications citoyennes de Google Earth : Map The Fallen : Développé par un américain spécialiste des contenus sur Google Earth, Map The Fallen propose une visualisation des soldats américains tombés depuis 2001 dans le monde. Région d’origines des soldats et lieux de mort, l’outil de touring de Google Earth permet de les relier sur le globe, pour un résultat percutant en termes d’image. Unicef, “Water and Sanitation” : L’Unicef propose une carte présentant les projets d’assainissement d dans le tiers-monde. Objectifs du Millénaire : Le PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement) propose une carte détaillant les avancements dans le cadre des MDG (Mondial Development Goals).

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http://www.youtube.com/watch?v=WWyJJQbFago http://earth.google.fr/ 6 http://earth.google.com/outreach/index.html 5

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III. 1. e.

D U Y UNUS EN CHACUN DE NOUS NO

Le microcrédit, rocrédit, concept théorisé et déployé par le prix Nobel de la Paix 2006 Muhammad Yunus7, est désormais à la portée de tout internaute. Grâce au site www.kiva.org (www.babyloan.org www.babyloan.org en France), il est possible de faire un micro-prêt prêt pour un entrepreneur du tiers monde. L’entrepreneuriat social prend ainsi un nouvel envol par le Web 2.0. Aux dépens des ONG ? Sur ces sites, l’approche est totalement différente des sites de grandes ONG, en raison du mode de fonctionnement reposant sur un portefeuille de projets pilotés par des IMF (Instituts de Micro-Finance). Micro Ainsi, un micro-prêteur prêteur peut choisir le projet pour lequel il souhaite s’engager.

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Site de la Grameen Bank, fondé par Muhammad Yunus : http://www.grameen-info.org/ info.org/

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Sur ces sites, le compte est plus qu’une simple mémorisation des coordonnées nécessaires à la transaction bancaire. Il est possible de le personnaliser, d’expliquer les motivations de son engagement, de montrer les entrepreneurs que l’on soutient, et d’interagir avec d’autres micro-prêteurs. micro Cette approche du micro-prêteur prêteur est en cohérence avec le management de portefeuille de micromicro entrepreneurs pilotés par les IMF. dessus, le profil d’un babylonien, tels que sont affectueusement appelés les micro-prêteurs micro du site Ci-dessus, Babyloan.org), qui n’est autre que le fondateur de ce social business. Babyloan, qui a commencé son activité en Septembre 2008, a déjà vu un peu plus de 300 000€ prêtés sur son site.

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III. 2.

INITIATIVES D’ONG

Depuis Avril 2009, quelques ONG ont apporté quelques idées novatrices sur le Web. Ces sites correspondent à des événements de collecte, hors crise, qui peuvent être à l’occasion de l’anniversaire de l’organisme, du rendez-vous vous annuel de collecte, ou d’une opération de sensibilisation de grande envergure.

www.ourworld-yourmove.org Pour le 150ème anniversaire de la bataille de Solferino (à l’origine de la création de la Croix Rouge), le CICR (Comité International de la Croix Rouge) propose un nouveau site web. Sur ce Rubrik’s Kub planétaire, il est possible à chaque internaute de « faire un geste » sur l’une des « tranches de Terre ». Un compteur (en bas à gauche), comptabilise les gestes réalisés. Le site ne comporte pas de lien rapide et direct sur une plateforme de don…

http://webquete.croix-rouge.fr/ A l’opposé osé du Charity Business, le site de la collecte 2009 de la Croix Rouge offre un triple apport :  Pouvoir laisser son empreinte de manière humoristique grâce à un « Blondizer », qui permet d’étoffer une photographie de soi préalablement uploadée d’une perruque perr blonde, à l’image d’Adriana Karembeu.  Lancer sa propre campagne de quête, qui a utilisé la solution de collecte individuelle du site Aiderdonner,  Réaliser un don sur le site (dès 1 euro, le terme de micro-don don étant pour la première fois affiché). Il est st également connecté à Facebook. Un utilisateur peut donc s’identifier de manière plus souple, et ainsi au final poster sur son profil un lien vers le site en question. De plus, un convertisseur permet de donner une métrique à son don : couverture, repas, kit d’hygiène,… Cette métrique n’est que représentative de ce que la Croix Rouge peut faire de son don, mais ce n’est en aucun cas un engagement pour elle de l’utiliser ainsi. Un Web Social

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www.briquesdelavie.fr Pour faire face à la crise alimentaire qui touche 3 à 5 millions d’enfants, l’UNICEF propose à ses internautes de participer à une opération de distribution d’une pâte alimentaire qui permet de soigner un enfant en 28 jours. Sur ce mur virtuel, une brique coûte 1€. €. Des pictogrammes permettent de réaliser des dons do plus conséquents, mais le micro-don don est permis. Il est ainsi possible de visualiser les nom et prénom de tous les donateurs participant à l’opération. Ce site a été réalisé par le poids lourd du marketing Ogilvy8 et une jeune pousse parisienne dans le marketing digital, La Surprise9. Ces trois initiatives sont à encourager. Trop récentes, les résultats ne sont pas encore clairs. Est-ce Est que le graphisme des sites du CICR et d’Unicef auront séduit ? Les donateurs se sont-ils ils mobilisés pour devenir webquêteurs eurs de la Croix Rouge Française ? Une chose est sûre : ces expérimentations montrent la curiosité des ONG pour le Web. Sur le web, les donateurs sont en droit de se demander ce qui se cache derrière ces vitrines, plus ou moins avancées. Ont-ils confiance dans ces ONG ? La question de la confiance dans des organisations non-profit, non agissant pour des causes dont on peut faire l’hypothèse raisonnable que tout citoyen peut a priori soutenir, tant elles sont liées à l’intégrité d’humains en souffrance. Etablirr la confiance et l’entretenir sont des conditions sine qua non pour qu’un donateur accepte de s’engager auprès d’une organisation non-profit, non profit, si possible durablement. La section suivante se concentre sur la définition de ce concept, très lié à la transparence transparence de ces organismes et à la traçabilité qu’ils peuvent fournir (des actions, des transactions, de leur gestion).

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www.ogilvy.com www.la-surprise.com

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Le projet "Citizenship 2.0"" est une initiative de Think Digital, Think Tank de Cap Digital. Il a pour objectif d'esquisser, de défenir et d'expliciter collectivement les contours d'un Web plus social,, d'un Web d'engagement d' et degénérosité.

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